Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 12 Mai. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mw28912v9n/
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QUATRIEME ANNEE. — N" 2,04* Le Numéro ÎO centimes DIMANCHE, 12 MAI 19iS, LE XXE SIÈCLE JOURNAL RELGE PARAISSANT LE DIMANCHE PARIS A 3, place des Deux-Ecus, 3 (lîr arrond1) — Téléphone : Central 33-04 si PARIS L'Ange en pleurs Un Belge à un ami Français. Ceux que nous aimons, restés en nos j. pays, l'un et l'autre envahis ; et la guerre, j ■nous roulant comme fétus de paille ; il j. nous demeurait, m,on ami, le souvenir des ^ 'joies de l'âme ; et quelques lieux sacrés, c fontaines de l'art, où s'asseyaient nos âmes endolories. Cela même, l'ennemi ne nous le laisse F pas ; ceux qui ont égorgé Reims, poignar- r dent Amiens., ; d *V a Je n'ai pu qu'y passer. J'en gardais l'ima- ^ ge d'une vieille ville ridée, accueillante et t, quiète, aux canaux bordés d'anciennes mai- g sons, aux rues baptisées de noms savou- ç reux (comme les gâteaux du pays, les 1 « Condé », je crois ?) J'ai retenu la rue des î iVerts-Aulnois ; et celle -du Moulin-du-Roi ; celles des Quatre-Vents, des Doubles Chaises, du Ghapeau-de--Violettes. Je" me sou- ' viens de quelques églises : Saint-Leu, Saint-Jacques et Saint^Germain ; des ponts ■ tremblants sur les biez ; des marchés en- ^ dormis sous les hranahes, au bord de l'eau; j du beffroi, qui faisait songer à nos villes t flamandes ; du musée sur le coteau, où 1 les fresques du grand Puvis déroulaient 1 leurs cortèges, à la gloire de la province et * de la Patrie. Et je revois la; cathédrale.., ( ca Dans le soleil, elle flambait comme un phare, sur les colline®. Elle dardait, vers j ie ciel, l'offrande passionnée de ses tours, \'alléluia de sa flèche à jour. Déjà, des sacs da terre cuirassaient son portail orfèvre. Hais toujours, au coin de la nef, saint Christophe ployait soius le faix de Dieu et ■ !du monde ; toujours, sous la rose embrasée, les tours brandies, vingt rois de France, en sentinelle, gardaient l'illustre ville et la 1 plaine picarde. ; II y a sept siècles, bientôt, que Robert 1 de Luzarohes en faisait les plans, et 1 qu'Evrard du Fouillay, quarante-cinquiè- 1 me évêque, en scellait la première pierre. 1 W Au dedans, cent vingt piliers, comme des arbres, montaient, et de leurs branches naissait la voûta La rose, a« fond des nefs, flamboyait comme le soleil qu'on devine au travers des feuilles ; et dans la clairière du chœur, les stalles accrochaient leurs dentelles. Des Vertus, sur leurs épaules, portaient la chaire. Des retables de la Renaissance surmontaient des tombeaux gothiques ; les chapelles, qui processionnent le long des nefs et dans l'abside, s'ornaient de grilles ouvragées, de bois fouillés. Tout y chantait le cantique da Notre-Dame : de la visite de l'Ange jusqu'à la mère douloureuse qui tord ses mains parce que, dans la chapelle voisine son fils expire sur la croix. Le tour du chœur était ciselé comme une châsse ; et dans l'abside, sur un tombeau, un petit ange assis, les ailes éployées, le coude sur une tète de mort, pleurâS. Nul, depuis des siècles, ne s'était arrêté devant cette douleur 1 de marbre, qui ne fût ému en son cœur. ★ * Cette église et cette cité qu'ils bombardent, elles sont « nôtres », mon ami. Amiens confine à votre (France du Nord, à ma Belgique waJlonne : votre Picardie est si proche de notre Hainaut. Notre-Dame d""Amiens pouvait être un des reposoirs de nnlrft n Amitié .Ha Francft p,t de Flandre ». Je dirai même : « et d'Angleterre ». Car y c'est votre esprit ; et voici le trait final au | tableau, que couvrent aujourd'hui la cendre et le feu de la ibataille. Un Anglais — qui fut, en quelque manière, un prophète de la beauté — John Ruskin, s'est pris d'amour pour la ville et s la cathédrale ; il couronna Amiens « Reine ;» des Eaux de France » ; pour ses canaux, il ^ ]a comparait à Venise ; et dans sa « Bible s d'Amiens », familière à nos alliés, il en dit >> ces imots : s ...La « Reine des Eaux de France » était à e peu près aussi large que Venise elle-même, et traversée non pas de longs courants de marée montante, . mais par onze beaux cours d'eau à truites, qui, se réunissant de nouveau après qu'ils ont tourbillonné à travers ses L_ rues, sont bordés, comme ils descendent vers les sables de Saint-Valéry par des bois de. \ tremble et des bouquets de peupliers dont la l~ grâce et l'allégresse semblent jaillir de clia-l* que magnifique avenue comme la vie die !S l'homme jiuste : Erit tanquam lignum quod is plantatum est sicut decursus aquarum. Evoquant, après le décor de la terre, de j_ la pierre et des eaux, l'a vie, ôil ajoutait : Amiens fut une ouvrière, comme la prin-s cesse d'Adriatique, en or et en verre, en pier-cre, en bois et en ivoire ; elle était ihatoile com-me une Egyptienne dans le tissage des fines 15 toiles de lin et mariait les différentes cou-»ù leurs dans son ouvrage d'aiguille avec la dé-ît lioaitesse d!es filles de Judia. Et de ceux-là, des ^ fruits de ses propres mains qui la célébraient dans ses propres portes, elle envoyait aiussi une part aux nations étrangères, et sa renom-méie sé répandait dans tous les pays. n Qu'est-ce que la guerre, mon ami,; va :s laisser de tout cela ? s, r ★ IIS * * é. jt ...Et là « Reine des Eaux de France » est et assise au bord des canaux déserts — o,ù les e barques plates ne glissent plus — et que e trouble parfois l'explosion d'un obus. La [a cathédrale est fermée ; dans l'abside déserte, sous la voûte blessée, l'angelot pleu-rt re ; quelque chose, dans nos âmes, et s'indigne, et pleure aussi. Mais ces colères j. ne sont pas vaines, ces douleurs ont des conseils salutaires. Amis égorgés, églises assassinées, il est bon que vos ombres se penchent parfois sur nos cœurs, trop prompts à oublier... le Julien Flament. Les Pêcheurs de Nieuport Ils fuyaient, les gens de Nieuporl, 1 Loin de leurs quais et de leurs dunes, • Le cœur plein, sous ce coup trop fort, . D'irrémédiables rancunes. Ils fuyaient, serrés, en troupeauxt Et leur hâte inaccoutumée, Trahit en gestes inégaux '. L'angoisse à leur âme allumée. ' On lit, sur leurs masques durcis, ; l'inexprimable lassitude - D'être déjà des incompris ; Toujours seuls, dans la multitude. Comme les pavillons des mâts Tournés vers d'invisibles terres. Ils vont. Mais leur cœur est là-bas, ' Parmi les digues familières, Parmi les odeurs de hareng, . Parmi les grands vents des marées Qui marquent sur le sable blanc, [ Des rides courtes et serrées. ' Quelles mains, quels doigts désormais, 5 Après les pèches fructueuses, ; Raccommoderont les filets, ■ Aux lueurs des lampes fumeuses ? Qui va remplir, au clair matin, Les paniers d'osier où frétillent, Pareils à des copeaux d'étain, Les éperlans et les équilles ?. D'autres sont assis à leur feu, E'. boivent, chez eux, dans les,lasses, Oit leurs noms, effacés un peu, Se fignolent en lettres grasses. Leurs lits, leurs greniers, leurs bateaux, N'ont plus le Maître séculaire ; D'autres naîtront dans leurs berceaux, Et mordront au fruit de leur terre. Heureux le moissonneur des blés De Languedoc et de Provence ! Les champs, à ses pieds déroulés. Sont ceux que son geste ensemence. Mais eux, ils vivront à l'écart, Pliant et dépliant leur tente .4 tous les foyers de hasard Où les jettera la tourmente. Et. s'ils- restent fermés et fiers, C'est qu'ils ont gardé quelque chose Du grand silence dont les mer.r Font leur port la « Ville close ». Claude Halbrand. IBekiaue et neutralité! i i ' Nous achevons aujourd'hui h e»xtjpaW publication de l'étude sur « L; MX Belgique devant la neutralit v garantie ». L'auteur de cett étude a démontré dans les clw pitres précédents que V agression al lemande d'août 1914 a définitivemen détruit le traité qui garantissait U neutralité de la Belgique et qu'ell a délié notre pays de toute obligation en vers chacune des puissances d'e la Pentai chie européenne solidairement engagée notre égard. Il conclut aujourd'hui à la 'souverainet complète de la Belgique et termine so étude par des considérations sur le statu futur de notre nation. Nous ■avons dit qu ce statut peut être envisagé de façon di] férente, mais nous ténons à souligner Vir térêt capital de ce problème de la neutralit belge. Deux petits faits viennent encore de mor trer combien le dessein de nous asservi persiste chez les !Allemands mêmes qui n croient pas possible de nous annexer. Ces deux petits faits nous ont été révélé ces jour s-ci par des journaux socialiste: L'Humanité de Paris nous a appris que l leader socialiste badois Kolb, officiellemer hostile à l'annexion de la Belgique, écriva\ cependant à ses amis qu'il ne pouvait êtr question de reconnaître à notre pays un indépendance §ans restriction et le Polit ken de Stockholm a confirmé que s'il y conflit entre les éléments pangermaniste et M. von Kuhlmann, ce chef des « modi rés » entend bien assujettir la Belgique la suzeraineté allemande. On peut être sûr que la première rest.ru tion à laquelle songe Kolb, que le premie élément de la suzeraineté que veut vo Kuhlmann serait cette « neutralité garai tie » dont notre collaborateur XXX. a mor tré lès dangers. Aux Belges, donc, de voi clair pour ne' pas être dupes. Voulez-vous connaître nos écrivains et nos artistes du front belge lisez le XXe SIÈCLE Regard en arriérer a par RAOUL NARSY On se préoccupe, non saris raison, de cef ■e que sera l'après-guferre. Quelle répercus-:e sion les événements formidables qui s'ac-■j_ compliscjent auront-ils sur l'ensemble, .défia vie nationale et sur les diverses former £- de notre activité? Quels lendemains nous. it r^se3''vent-ils ? La face de l'univers va-t-ella f} radicalement changer ? Par quelles! transitions, quelles transformations, quela( e renoncements, l'homme d'aujourd'hui s'a-> daptera-t-il aux conditions des temps nou-j veaux ? Eventualités redoutables, qu'il eso, r- nécessaire d'envisager hardiment pour eii à déjouer les surprises ; il faut prévoir, pour! être prêt et devancer l'avenir, pour le pré-.; parer. Rien de plus légitime, donc, riem té de plus opportun que l'effort d'investiga^l in tion qui se manifeste à ce sujet, un peu/ dans tous les domaines et dans tous les( n pays. Peut-être, cependant, ne nous serait-! te '^ pas inutile de bien savoir d'abord, oùj . nous en sommes pour mieux distinguer oùj nous allons et de connaître avec précisior* ce qui est, avant de spéculer sur ce qu* té sera' ' A moins d'admettre la plus brutale disi continuité historique, nul devenir ne sa 1 conçoit sans dépendances antérieures • lai ir logique impérieuse des effets et des causes le veut que, de la connaissance et de l'interprétation exactes du passé, dépendent la! validité de nos hypothèses et la 'justesse ss de nos anticipations. C'est à cette révision que concourent partiellement deux ouvra-■ ges dont c est précisément le dessein corn* le mun de nous faciliter pour un point parai ticulier de notre bilan général le ra.ppro-it c notre actif et de notre passif^ re A le . '\ Le premier en date de ces ouvrages Sf pour auteur le regretté George Fonse-a grive. De sa main défaillante, il en a cor-,s rigé les dernières épreuves. On ne peut lire sans émotion le post-scriptum qui ter-e~ mine son « Avertissement » : « La faiblesse' à et la maladie ne me permettent pas de revoir cet avertissement comme je l'eusse voulu. J'ai dit mes intentions et les faits.. c- Je demande l'indulgence des lecteurs,, :r Paris, 8 février 1917 ». Peu de jours a-près, on apprenait la mort, de cet écrivain de haute conscience dont le suprême gcst.ei n- est encore pour attester un scrupule de' (j. probité intellectuelle ! Le sujet de son1 . livre (1), c'est le conflit des doctrines, au' n cours des cinquante dernières nanées et l'évolution d'idées que synthétise assez? _ (bien le rapprochement de ces deux noms : Taine et Péguy. Par goût, autant que part , obligation professionnelle, Fonsegriivai • avait toujours été extrêmement attentif a^ mouvement des esprits de son temps et; certe"s, nul plus que lui n'était qualifié pour s'en faire, l'historien. Personnelle-! 5 ment, il a efficacement contribué à. donneï( à ce mouvement une orientation définie il n'aurait eu qu'à retracer sa carrière dq philosophe et de catholique militant poui< marquer les étapes et l'aboutissement d'une controverse d'un demi-siècle à la^ quelle on l'a vu si intimement mêlé. Tou* teifois, ce n'est pas de ses souvenirs, si a.utorisés quïils fussent, qu'est fait scln^ livre ; tout au contraire, il s'en tait a\ va, soin. Modestie qu'on a le droit, d'estimen excessive, car, en le portant, à s'effacer, ellf? s lui fait dépasser l'objectivité, puisqu'elle la! ' conduit presque à passer sous silence uni des facteurs les plus actifs des i ran.sfo.r-; mations qu'il décrit. S'il fait appel à son; expérience directe de trente années de lut-: tes, c'est, quand il se résume, pour consta-j ter où en était à l'origine, et où en est à» E, l'heure des constatations, l'intelligence^ française. j Ce regard en arrière lui confirme « un> fait très important » : Après avoir été considéré comme a périmé », le « problème religieux » est devenu plus vivant, plus ae-i tuel que jamais; le « procès du catholicisme a le droit d'être revisé »; leur foi n'est plus pour les croyants une cause da discrédit social, ou d'infériorité aux yeu^ de leurs pairs. U y a là un progrès. Et c'est pour- « constater ce progrès et po^ir en raconter les étapes o> que le livre a ctâi se (1) Dr. Talnr. à P6(,uij. — 1,'évolution aef idccs clans la France contemporaine, par George Fonsegrive. 1 vol., chez Bl"Ud et Gay. "

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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