Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 23 Juin. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d50ft8fk2s/
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25e ANN11E.— Série nouvelle ~N°5)1 ùq numéro '. 10 Csiîtinics (5 CENTIMES AU FftONT)^ Vendredi 25 Juin 1^16 BHaaiHUMaggBggM——————mwsegaa RÉDACTION & ADMINISTRATION 28tcr, rue le la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre 11° 14.05 Cirecteur : FEMND tîSUEA? foutes les communications concernant la rédaction doivent être adressées 28ltr, rue de la Bourse, Le Havre. london office; 21, PANTON STREET Leicester Square, S. W. LE XXe SIÈCLE Ouotidien belge paraissent au Havre ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois » 7 f r. 50 par trimestre Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trimestre Autres pays. 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4* page: 0 fr 40 la ligne Petites annonces 4° page: 0 fr. 30 la ligné Les petites annonces .sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui cti a le monopole pour Paris. La confère» économique de Paris et l'affranchissement de la Belgique Nos-leeieurs ont vu hier le texte des « ré-ijolutioas » votées par les représentants des Puissances alliées à îa conférence économise qui Tient d'e ■terminer ses travaux. Les l'jelges éprouveront une sal.istaction sans nflange en prenant connaissance de ces 1,-xies dont chaque mol a été soigneusement pesé. Us verront que les Alliés ont su rëmc-,;ier au vice inhérent aux coalitions et formuler une politique dont les directives ont ,'c tracées avec précision et clarté ; ils , ijiis " i teront en outre que leur propre gouvernement a su envisager dan-, un espril ferme et réaliste les graves problèmes de l'avenir. air la victoire de nos armes,'que nous escomptons, «u constitué pas une lin %■$. elle-même ; [D'us les fruits en seraient rapi-ilemeut perdus si tes Alliés se laissaient conduire par les événements au lieu 'de les tomme r, et permettaient à une Allemagne morne vaincue de préparer pour demain ni" agression commerciale qui soumet!:\>.t ■i son hégémàaie nos pays épuisés par la latte. L'Allamagiie est prête à reprendre contre ceux qui n'auraient ni la sagesse ni la force de lui résister ses méthodes de «-«finition do l'avamt-guerrë donît la conti-'mtalion lui aurait assuré pacifiquement et sans effort la domination de l'Europe si elle avuil eu la patience d'attendre quelques décades'Mais les Alliés ont compris le danger jt la ' Oonféreracc de Paris montre qu'ils toril on mesure d'y parer par leur accord vnonime -malgré l'extrême complexité des intérêts en cause. Si des représentants autorisés de la France protectionniste, de l'Angleterre libre-ccliangiste, de la Russie, de l'Italie, du Portugal, de la. Belgique et de la Serbie ensanglantées, du lointain Japon ont pu adhérer à «c clauses qui boulversent parfois les traditions de leur régime commercial, c'est mie l'on a rompu nettement avec la grande erreur c ommise par le libéralisme économique en ignorant la. pallie profonde des promûmes politiques qui naissent fatalement Lie l'échange.et de la circulation des riefees-jes entre nations. L'internationalisme économique a delim-livernent fait faillite. Le souci de la défense (les Etats, celui de la résistance à l'infiltration sournoise des métèques, celui de leur indépendance dans le sens large du mot s'est imposé à tous et a fait disparaître les rivalités d'école. Le Président du Conseil de France le di-.-ai liré.s bien dans son discours d'ouver-: d Tous nous sommes résolus, à secouer le joug cm'on prétendait faire peser sur nous et à reprendre notre indépendance commerciale pour l'associer librement à celle de nos alliés.» Et M. Briancl continuait km s'adre^sant aux délégués : ii Vous vous attacherez moins au contenu des 'doctrines théoriques et des habitudes anciennes qu'aux réalités nouvelles qui s'imposent. En fac-e du danger commun dont nous' sentions déjà, la redoutable approche il n'y a pas d'intérêts opposés, mais une volonté unique et tenace rl y parer pour le bien de tous et c'est la forte ! i-miero des faits qui éclairera notre route. » # El (pomment, paunrions-nous douter des heureux résultats des délibérations ainsi entamées quand nous lisons le discours de Jciûture prononcé pa.r M. le baron de Bro-cueville au nom. du pays qui économiquement a le pluts souffert de la guerre et dont lia situation exige le plus nettement des mesures de réparation et de prévoyance : « Nous venons (1e réaliser intégralement le but ;que s'était assigné notre première conférence .. la collaboration intime dont nous ayons for-ihiulé les bases marque dans le domaine matériel comme dans l'ordre moral l'ouverture d'une ère dont/les nations gui souffrent aujourd'hui recueilleront demain le fruit généreux. Et ctéjù. nous voyons poindre l'aurore des meilleures réalités, » Les' u-résolutions » de la Conférence de Paris visent trois objets différents. 11 fallait, d'abord arrêter dans le domaine économique une série (te mesures de guerre dont le simple libellé explique suffîssxnment 1 importance. Il fallait, ensuite proclamer la ne-bessitô d'une période transitoire après l'a conclusion de ia paix afin de donner, aux •pays 1«'.s plus éprouvés les moyens de reconstituer leur vitalité économique, d'où la nécessil ' de déterminer* un ensemble de mesures <pour empêcher 'les empires centraux de (prendre sur nous un avantage de-finiiXif à îaison de la façon barbare dont i's but condui t les opérai ions et exploité à leui profit les territoires occupés. 11 fallait eniin jeter les bases de l'entente économique qu. viendra sceller l'alliance militaire d'aujourd'hui et lui donner par la garantie perma-nente des intérêts réciproques une force durable pour le maintien de la paix du monde. Le premier ipoint ne retiendra pas long-'temps 1:attention de nos compatriotes ; 1 intéresse surtout les grandes nations mai dresses des principaux courants commer ciaux et maritimes par où se glisse la oon 'trebande. Bornons-nous à •applaudir a il coordiination des efforts (pour empêcher i en •nemi de profiter directement ou indirecte aneni de nos ressources. . . C'est surtout le liItéra. B qui intéresser Hes Belges. Notre pays si riche et si pros "père avant la guerre a été pille par la sol dalesque et scientifiquement rançonne pa ■les experts d'Ouire-Rhin. L'admanistratioi allemande l'a mis en coupe réglée, mettan la main sur des stocks de matières premie res et sur les machines, détruisant oellei qu'elle no ipouvajj. emporter de façon à. as •siirer au commerce allemand le bénelie H'iin sérieux handicap au moment de la i c ipriso di s exportations. Aussi est-ce avec ui srntimen.t de réconfori que Qious^ voyon •les Alli. - p1 lamer en termes expres u leu solidarité pour la restauration des pays vie times de destructions, de spoliations et ci réquisitions abusives. » Cette declaratio formelle est plus que le gage d une^just r-'iparà-iiicn pour le dommage subi ; c est 1 f garantie contre T asservissement-qaie » i lorce au service du crime », suivant le me flu chef du cabinet, rêve de nous impose im.'i's l'ère des cxactions.Tous ceux qui vei lent une Belgique loyale et forte, capable ■ l'uouvc'er le cas échéant le geste sauveu >ti :i août coniipreninent que la pohtiqr (■Iran «ère d'un peuple comme le notre tti le terrain de la concurrence commerciale n'aurait ni le cœur ni les moyens matériels de pratiquer vis-à-vis de la nation de proie une poliiique.de fière indépendance appuyée sur une organisation militaire sérieuse, * * * C'est avec plus de joie encore que nous voyons la Conférence toucher hardiment ù un des points les plus délicats . u système douanier et proscrire, pendant la période de reconstitution, l'application en faveur des Empires centraux*de la clause de la nation la plus l'avorisée qui empêche trop souvent les Etats amis de se lier au gré de leurs convenances et de leurs intérêts. Les Alliés se libèrent ainsi d'une servitude qui, notamment, pesait lourdement sur la l'ramoe depuis le traité de Francfort et la gênait dans toutes ses négociations par suite de la portée extrême qu'elle donnait à la moindre concession particulière La Belgique, elle, se dégage si nous comprenons bien, de l'obligation d'appliquer à ses agresseurs le bénéfice des stipulations du traité de Berlin qui organise le régime commercial du bassin conventionnel du Congo. De même les Alliés proclament avec une imposante unanimité leur volonté die se défendre par des mesures pouvant aller jusqu'à la prohibition contre les pratiques de concurrencé déloyale connues sous le nom de dumping, dont l'Allemagne semb e préparer un large emploi. Ils marquent leur solidarité de fait et leur désir d'entr'-aide en «'engageant à rechercher des débouchés compensa tours pour ceux d'entre ceux qui auraient momentanément ù souffrir des mesures de rigueur prises dans l'intérêt commun. Le chapitre des mesures permanentes de collaboration entre alliés constitue, peut-on dire, la pierre fondamentale de l'alliance qui doilt se sceller entre les Etats qui combattent si vaillamment côte à côte. Le texte dies » résolutions » votées en dégage admirablement le principe. Tous, tant que nous sommes, nous devons échapper à l'emprise allemande et là même où notre indépendance résulte d'un monopole de fait nous devons mettre en. oeuvre les ressources inexploitées des vastes territoires dont nous disposons pour nous suffire à nous-mêmes dans la" plus large mesure possible. * * * La façon dont la conférence revient pour ainsi dire à chaque ligne sur l'importance vitale de l'indépuidanrc économique, nous fait croire que le Chef du Gouvernement belge a eu l'occasion de mettre en pleine lumière lia situation spéciale de notre pays. La Belgique industrielle, osons le dire, était devenue tributaire de l'Allemagne, de moine que le port d'Anvers a qui son hinter-land-germanique assurait un si importent transit. D'autre part la France, et l'Empire britannique poursuivaient leur politique économique sans égards au redoutable danger qu'il y avait de pousser la Belgique vers le ZoHvèrein et à préparer ainsi son absorption. I^es événements leur ont fait toucher du doigt le péril. M. de Broqucville disait- au début des travaux de la conférence que l'oeuvre à réaliser devait être un hommage aux héros tombés face à l'ennemi. La clairvoyance avec laquelle les puissances ont compris les intérêts permanents pour lesquels ceux-ci ont versé leur sang montre que cette émouvante évocation n'a pas été vaine. Les « résolutions » de la conférence nous apparaissent, en ce qui nous regarde, comme la consécration do cette politique nouvelle do»t la Belgique auréolée de gloire malgré son deuil présent peut espérer à la fois honneur et profit. Nous «avons de quelles attentions elle a été l'objet à la Conférence, et nous avons appris avec une patriotique fierté quels oneouTOgemenils, quels témoignages de sympathie et d'amitié la netteté de son attitude lui avait valus de la part de la France, de l'Angleterre, de la Russie et de l'Italie. Tout se tient dans ce domaine complexe des relations internationales. L'on a volontiers confiance dans les destinées d'un peuple de huit millions d'habitants, vivant au cœur de l'Europe, travailleur et tenace comme en témoigne notre prospérité d'an-tan, brave sur le champ de bataille comme le prouve l'histoire de cette guerre et animé d'un indomptable esprit, national comme le proclame la magnifique résistance des pomilations. sous -le joug. Les défiances qui ont entouré la naissance dm Royaume - die Belgique sont bien mortes. Le moment est venu de bùlir à. chaux et à sable. xxx. LES ALLEMANDS CONTRE LE CLERGÉ BELGE le directeur et un professeur de l'institut saint-louis de bruxelles condamnés aux travaux forcés On se rappelle que' les Allemands avaient 1 arrêté, il y a quelques mois, M. le chanoinf ' Gocheteux, directeur de l'Institut Saint-' Louis, à Bruxelles, et M. l'abbé Truyens. professeur au .même établissement. 1 Ces dieux prêtres étaient accusés d'avon 1 aidé plusieurs de leurs élèves à passer <r " Hollande pour venir s'enrôler dans l'armé' 5 belge. Après avoir été retonus longtemps i la prison de Louvain, ils viennont d'ôtri 1 condamnés tous deux aux travaux forcés " Le chanoine Cocheteux a été frappé d'un1 1 peine d'un an et trois mois, l'abbé Truyen; 3 de dix ans. L" Nous envoyons à ces doux nouvelles vie ' limes de la tyrannie boche l'hommage di B notre admiration émue. i 5 AU FRONT BELGE i r »0!( DUELS D'ARTILLERIE r e 21 juin. — Duels d'artillerie sur cliver s points du front belge, spécialement dans 1 ! nnrvi ZIp—Divinnrlr> ï.nt.ln h ponrvm—1 L'appel des hommes de 18 à 40 ans »o« La commission ministérielle chargée de la préparation de l'arrêté-loi réglant l'appel des hommes de 18 à 40 ans a tenu mercredi une nouvelle réunion sous "la présidence de Al, Berryer. Elle devait terminer ses travaux jeudi. Non seulement le projet (l'arrêté-loi, mais aussi l'arrèté_organique. pourront en même temps être soumis aux délibérations du prochain conseil de cabinet. Nous ne croyons pas nous tromper en disant q|ue les pères de famille d'au moins quatre enfants j&uiront de sursis. La Commission, d'autre part, a arrêté des. dispositions qui permettent de tenir eomnte dtaais lai mesure du possible des pressais appels de nos alliés insistant pour que les mesures nouvelles que prendra, le gouvernement belge n'enlèvent pas a.ux ateliers de la guerre la main-d'œuvre que leur fournissent les Belges. Le "XXe Siècle" et le Gouvernement ,—.—ilOll—— Un lecteur nous demand'e amicalement die lui définir exactement la joosmltion du XXe Siècle vis-à-vis du gouvernement. Nous sommes heureux de cette invitation. Et nous nous empressons d'y répondre. Rien die plus facile d'ailleurs. Le XX' Siècle a. beaucoup d'amis au gouvernement. Et le gouvernement a beaucoup d'amis au> XX0 Siècle. Directement ou indirectement, le XX' Siècle n'a reçu, ni ne reçoit du gouvernement aucune espèce de subside. Ni directement ni indirectement le directeur et les rédacteurs du XX' Siècle ne sont subventionnés par le gouvernement. Nous ne craignons à ce sujet ni vérification ni démenti. La comptabilité de l'Etat en pourra faire foi. De même, pour autant que de besoin, le témoignage des ministres et fonctionnaires compétents. LESFAITSDUJOUR —— Avant même que les puissances de VEn-tente ne {assent à Athènes une démarche définitive d-ont tout fait prévoir qu'elle sera énergique, le cabinet Skouloudis aurait décidé de donner sa démission. Le roi Constantin a convoqué M. Zaïmis. Les troupes grecques ont évacué en Macédoine orientale un nouveau /ort, le fort de Néa-Pétra, qui a été occupé par les Bulgares.vwwvwwwi Il y a eu de nouveaux désordres à Munich à cause de la question des vivres. Le ministre bavarois de l'Intérieur, M. von So-den, a dû démissionner. iinuiuvi Au Landtag de Wurtemberg, le député progressiste populaire Liesching a invité le gouvernement à {aire tout pour empêcher la centralisation économique croissante. Celle centralisation est propre à troubler le. caractère économique de chacun des Etats confédérés.WWWWVWvl Les Etats-Unis cl le Mexique, chacun de leur, côté, préparent fiévreusement la guerre. La (lotte des Etats-Unis va bloquer les côtes mexicaines, et l'occupation de Véra-Cruz est attendue d'un moment à l'autre. Car-ranza a décrété une levée générale. ÉCHOS Un Musée royal de l'Armée beige. L'avion allemand qui a été abattu récemment dans nos lignes, vient d'être expédié au Havre pour le Musée de l'Armée, dont l'ouverture aura lieu incessamment. Le prix do l'entrée du Musée est fixé comme suit : 20 contimes pour les civils ; 10 centimes pour les militaires. Lo produit des entrées sera affecté aux Invalides de la Guerre, avec prélèvement de 10 Oj'O au profit du Bureau de bienfai-samee de la commune de Sainte-Adresse, qui a mis gratuitement le local à la disposition des autorités belges. —o— Nos braves en Russie Notus avons annoncé qu'un des soldats belges combattant dans les rangs russes en Galioie avait été tué dans une des batailles où nos autos-canons ont joué un rôle si brillant. Ce soldat -est Jacques de Beclter Rêmv, volontaire de guerre, fils de M. de Becker-Rénry, sénateur de Louvain. Nous prions la famille du jeune héros d'agréer l'hommage de nos chrétiennes oon-. doléances. - —0— Générosité havraise Depuis le commencement de la guerre,les 1 enfants des écoles du Havre ne reçoivent plus de prix ; c'est par patriotisme qu'ils y ! ont renoilcé, et le crédit consacré annuelle; ; mont aux distributions de prix est verse aux œuvres de guerre. . .. L'une des œuvres bénéficiaires est 1 neu 1 vre havradse de la rééducation des mutiles belges. Nos compatriotes enregistreron avec reconnaissance ce nouveau témoigna ge de la cordialité de 1 hospitalité havraise —o— Les Ephémérides de la Guerre 23 juin 1915 — Dans la région de la Fecht les Français progressent sur les pente: orient îles du village de.Sondiernach. 5 — A Gallipoli, les troupes fiançaises en r lèvent des tranchées aux Turcs. — En Cadore, les Italiens s'emparent d< Une manceuvre louche Encore une manifestation intempestive du bureau socialiste international —o— Le Comité exécutif du Bureau socialiste international vient d'adresser à la presse néerlandaise le communiqué que voici : « Jl a été décidé hier, d'accord avec le « Socia-list Party » des Etats-Unis, en raison de la situation en Norwège, d'ajourner au 31 juillet la Conférence socialiste internationale pes pays neutres dont la convocation avait été fixée d'abord au 26 juin. Les pays suivants ont été invites à prendre part à la Conférence : la Hollande, la Suède, la Norwège, le Danemark, les Etats-Unis,la Suisse, l'Espagne, la Roumanie, la Grèce et l'Argentine. Jusqu'à ce jour les délégués suivants ont été désignés : poui la Suède : Hjalmar Branting, membre de la Chambre des représentants; pour la Norwège : J. Vidnes, rédacteur en chef de « Socialdemokraten »; pour le Danemark : Th. Stanning, membre de la Chambre des représentants; pour la Suisse : Robert Grimm, membre du conseil national; pour les Etats-Unis : Morris Hilquit, avocat à New-York. Ces délégations seront renforcées. On a décidé d'admettre aussi à la conférence les représentants des associations professionnelles nationales sous la responsabilité du parti du pays neutre en question (auquel elles appartiennent). La conférence ne sera pas secrète. On invitera à l'assemblée quelques membres de la presse socialiste et non socialiste qui donneront le compte-rendu des débats en toute liberté. L'ordre du jour provisoire a été arrêté comme: suit* . « 1. Inauguration de la conférence. Communication relative au caractère de conférence. Etablissement de l'ordre du jour définitif. » 2. Proposition des Etats-Unis concernant la convocation en assemblée générale du bureau (socialiste international). » 3. Discussion d'un manifeste à adresser aux -pays belligérants au sujet de l'établissemenl d'une paix durable. » 4. Discussion d'une proposition émanant de la section néerlandaise au sujet do la participation des pays neutres au traité de paix. * Cette conférence, provoquée ' par le Comité exécutif du Bureau, sera dirigée par les membres néerlandais du comité exécutif, attendu que la Délégation belge faisant partie du comité exécutif, ne saurait ôtro comptée parmi les pays neutres. 11 est dGnc probable que le président sera AI. P. J. Troeîstra. w Nous trouvons ce texte dans la » Belgique » de Rotterdam (n° du 16 iuin) où notre excellent confrère Wappers le fait suivre de ces réflexions : « Il n'était pas inopportun d'attirer l'attention des Alliés sur celle étrange convocation dont chaque ligne constitue un acte sournois d'ini-mitié à leur égard. Elle n'a d'autre but en effet que de prolonger la politique que M. Huysmans inaugura — avec le succès que l'on sait 1 — en son discours d'Arnhem. L'Internationale se flatte de réussir où échouèrent si pitloresquement M. Ford, l'Anti-Oorlogsraad et la tumultueuse Association des Femmes de Hollande. Mais son outrecuidance n'est pas seulement plaisante. Elle est dangereuse parce qu'elle doit avoir pour effet d'irriter les neutres contre les Alliés. Il va sans dire que tous les vœux « neutres » qu'émettra celte conférence de neutres dans la neutralité d'une neutre réunion de gens neutres, aura sur la Grande Guerre l'effet d'une plume grise qu'emporte l'aquilon. Mais il en demeurera au cœur des délégués une amertume profonde; celle d'avoir été remis à leur place en des circonstances qu'ils se seront assez naïvement employés à rendre solennelles. » Après avoir montré que ce manifeste vient vingt mois trop tard et que c'est contre l'Allemagne qu'il fallait manifester en août 1914, alors qu'elle se ruait sur la Belgique, le directeur de la « Belgique 0 conclut en ces termes énergiques : « Il reste de tout cela que le Comité exécutif du Bureau Socialiste international vient de se faire l'instrument des neutres pour leur permettre de dire leur mot dans un débat où ils ne sauraient être admis attendu qu'ils s'en sont volontairement retranchés. En second lieu, la Conférence des « neutres » qu'il provoque, va chercher à créer une agitation en faveur 3e la paix en adressant des manifestes aux belligérants. Nous savons qu'elle ne saurait aboutir, mais il n'y a pas lieu d'absoudre le coupable parce qu'il est impuissant ù réaliser ses projets. Fjfnfin, la docte assemblée va s'occuper de jeter les bases d'une paix future qui soit durable. On sait ce que cela veut dire. Elle va s'élever contre toute prétention que pourraient formuler, les Alliés de so payer sur des territoires ennemis des dommages que la barbarie -prussienne leur a occasionnés. C'est encore un enfantillage qui dénote bien que l'on a affaire à des « neutres » pour qui la guerre n'est pas un grand geste de haine qui ne s'assouvit que par la mort. Mais passons. Il importe de connaître ses ennemis. Les voici qui se démasquent une fois encore. Les Al' feront bloc, pour s'opposer a eux comme ils se sont opposés aux autres. Il ne faudrait pas cependant que l'on vienne se plaindre quelque jour d'avoir à supporter les conséquences d'une aussi maladroite provocation. L' « Internationale » voilà l'ennemi. Ajoutons qu'il serait intéressant de savoir quels sont au juste les auteurs de ce manifeste. UME DEUXIÈME LISTE DE PRISONNIERS BELGES 1)01*. nous venons de mettre sous presse une deuxieme liste de prisonniers belges captifs en allemagne. cette liste comprend des noms allant de det a l inclus elle sera expediee franco contre l'envoi de 0 fr. 00 soixante centimes en un bon postal. a " bureau du journal, rue de la bourse, 28ter, . le havre. i nous ne doutons pas que cf.tte tlste obtienne autant de succes - que la precedente. aussi prions- notts ceux qui désirent se la pro- ' curer de nous envoyer sans re- Ls patriotisme tes belges recoiinn pr les amis te l'Allen* Nous n'avons plus à révéler les sent ments germanophiles de la « Neue Zurchc Zeitung ». Raison de plus pour épingler u télégramme de La Haye paru dans ce jou: nal le 13 juin. Ce télégramme signale que de nombreu Belges (1e 18 à 10 ans quittent la Hollain se rendant au Havre pour rejoindre 1 a mée. Le nombre de ces recrues, ajoute-t-i sera pour la Hollande de quelques millier Le fait est d'autant plus ù l'honneur c nos compatriotes qu'aucun appel officiel n encore été lancé. LEURS INVENTIONS Est-ce an remords qu'il faut attribuer i'i: si&'.ance • mise par l'Allemagne à rabûch que la Belgique avait violé elle-même ! neutralité Y Nous ne savons, mais il ne : passe 'guère de jour où quelque organe ue presse boche «ne reprenne ce thème. Voici, par -exemple, ce -que la « Koelno clie Zeitung » a trouvé dans son numéro ( 10 juin : « Pour l'Allemagne désireuse d'apprécier neutralité belge, il y avait deux pierres de te che importantes : d'abord, avant la guerre, fait, universellement connu et traité longi ment dans la « Gazette de Cologne », inadmis ble et extrêmement étrange de la part d'i Etat neutralisé, que des officiers français < uniforme visitaient les forteresses belges pourquoi ? — et ensuite, lorsque 'la guerre c éclaté, le refus grossier (schroff) -et obstiné (ha nœckig) de 3a Belgique de consentir à la prie allemande de laisser passer les troupes. Qui vit pas là quelle était la direction du vent Belgique, qui put encore croire alors à la ficti d'une neutralité belge,surtout en tenant com] de l'attitude germanophobe prise longten: avant la guerre par la presse belge et l'exci tion encore plus germanophobe dans les tlu très et les cinémas belges combinée avec u glorification de la France, celui-là ne poui être guéri. » Nous ne perdrons pas notre temps à se ligner ce qu'onit d'effaranit les deux airç •mients qu'on vient de lire. Bornons-nous cons<tater que s'il faut en croire la « Ko nische Zeitung », il était clair dès avant giuierre que la'Belgique violait elle-même , neutralité au détriment de l'Allemagne. Pourquoi diaible le chancelier du chifl de papier conifes^oit-i! le 4 août 1914 q l'Allemagne avait violé la neutralité be] et avait ainsi enfreint le droit des gens ? On avait prétendu jusqu'ici que cet av était dû au fait qiue l'Allemagne ignorai! ce moment les documents- Ba.rnardiston :t Koelnische Zeitung » assure aujourd'I que ces documents étaient superflus. teuirs, mettez-vous dont une bonne.fois d" cord ! La balaille d"aile en Volhynie Jeudi 22 juin.. i- r La progression russe en Volhynie et eiï n Gialicie marque un temps d'arrêt. La raison! •- de ce temps d'arrêt est double : d'abord, les Russes doivent amener leurs troupes, x leurs renforts, leur artillerie lourde et e leurs munitions sur la ligne de feu ; en- - suite et surtout la sécurité de leur marche I, en direction de Lemberg exige qu'au préa-3. lable ils aient réduit à l'impuissrance sun e leur aile droite la menace austrù-alleman-! de en avant de Kovel et de Wladimir-Wo- lynski. Une terrible bataille est engagée, depuis plusieurs jours, dans ce secteur -, vaste d'une centaine de kilomètres et qui1 forme un demi-cercle, appuyé au nord, sur le Stvr, à Kolki et au sud. dans la plaine, volhynieaine, à Gorochow. Ce champ dej bataille, orienté nord-sud. est traversé, de l'est à l'ouest, par la voie ferrée Rowno-r- Kovel et par la chaussée Loustk-Wladyimr-;r Wolynski. Les derniers bulletins de Pétro-i ia grad relatent des succès remportés en dise vers points de ce front, notamment à l'ai leu la droite' à Gadomitchi, un peu à l'ouest de Kolki ; au centre, à Kisseline. près de la s- chaussée qui mène à Wlû d i m ir-Wolynskiy-lu (distant de 30 kilomètres) et à l'aile gauche;, entre Lockaczy et Gorochow. Ces succès; sont-ils de simnles succès locaux ou ert( la faut-il attendre la décision de cette grande! u- « bataille d'aile » ? C'est ce qu'il est im-i le possible de dire en ce moment, j- Si cette bataille devait s'achever en vic-( ii- to-ire pour l'armée du général Broussiloff, in ce serait la marche vers Lemberg repriser in sur l'heure, ce serait la pert» de Wladv- — mir-Wolynski et de Kovel et les Allemands' ut rejetés vers le nord. Du coup, l'année tius-rt- tro=allernande du général Bothmer, tou-re jours postée à l'ouest de Tarnopol et, plust ne au sud, sur un secteur de la Strypa, se-an rait contrainte à la retraite. Mais il im-3n poil», surtout en cette rude guerre, ne ,te point trop anticiper sur les événementsi pS car les batailles sont souvent démesuré^ la. ment longues et, pendant qu'elles se dé» ■â_ roulent, bien des facteurs se modifient. në Les Allemands prennent cette leçon à leur". Ta grand détriment, depuis ouatre mois, do-"1 vant Verdun. A leur extrême aile gauche, en BukovtJj ,u ne, les Russes continuent à donner la chas'--" se à l'ennemi. Ils ont passé Je Sereth dont, ils s'étaient déjà saisi île tous les points pi de passage et leur cavalerie se trouve diéià aux portes de la ville de Radautz, bâtietf " sur les derniers contreforts des Garpatlies. On dit. même oue l'ennemi aurait déjà évacué cette ville.'De Radautz, les Autrichiens " ' n'ont plus qu'une chaussée pour échapper /JJ; à l'encerclement et éviter de devoir se réfc ° fugier en territoire roumain, c'est la chaussée qui mène à Kimpolung, en plein massif , montagneux, point terminus d'un chemin; '. ij de fer qui mène à Czernowitz. Il est vrai-• semblable qu'une telle retraite, menée d'uni train aussi précipité doit laisser auxi j"" mains des cosaques un riche butin. Paul crokaert. JL*offensive russe En VolhpiE, les Bosses irent une grande bataille de flanc Les Russes poursuivent l'ennemi en Bukovine et passent le Sereth 172.484 PRISONNIERS JUSQU'AU 17 JUIN «wwvwvwwwvvvw» EN VOLHYNIE Une série de combats acharnés —0 — TOUTES LES CONTRE-ATTAQUES ALLEMANDES REPOUSSEES Petroqrad, 21 juin. — DES COMBATS ACII UtMiS CONTINUENT DANS LA REGION AU NOllD DE GADOMITCHI, SUR LE STYH.Le village de Grouziatine a passe maintes jois de mains en mains. Hier après-midi, nos troupes firent irruption clans ce village faisant .PRISONNIERS ONZE OF-E1CIERS, QUATRE CENTS SOI.DATS ET PRENANT SIX MITRAILLEUSES; mais les rajales de leu des Allemands nous forcèrent ■'/ évacuer de nouveau le village. Avec une opiniâtreté furieuse, les Allemands nui opèrent DANS LA REGION DU VILLAGE DE V0R0UTCII1NE,AU NORD-EST DE KISSELINE, sous le couvert des rafales de feu de leurs artilleries lourde et légère, ont lancé des attaques réitérées. Le 20 juin, nos jeunes régiments, par des attaques fougueuses, MIRENT LES ALLEMANDS EN FUITE, ENLEVANT NEUF MITI! \1LLEUSES,CAPTURANT DES PRISONNIERS appartenant à différents régiments. , , ., 3 heures du malin, au cours de la nuit du 21, DANS LA REGION DU VILLAGE DE R W'MIESTO, sur la rivière de Stolc-hod, au nord-est de Voroutchine, l'ennemi nous attaqua en formations massives de combat et alla jusqu'à un corps àcotjps à la suile duquel LES ALI.E\IANDS, DAJ\S L'IMPOSSIBILITE DE SOUTENIR NOTRE POUSSEE. PRIRENT LA FUITE, ABANDONNANT ENTRE NOS MAINS DES BLESSÉS ET DES PRISONNIERS dont le nombre va élre précisé. COMBATS ACHARNÉS nul etc. livrés dans la REGION DE KISSELINE ET PLUS \U SUD. EN BUKOVINE A notre e.rlrémc aile gauche, NOS TROU-PFS POI RSUIVANT L'ENNEMI ONT TRAVERSE LA RIVIERE SERETH. LE BUTIN Le total des prisonniers fails cl des Iro-nhées mis par les armées de Rroussilofj, SSnTii nJIn.nl. DU i AU 17 JUIN. !St de 3,350 OFFICIERS, 169,131 SOLDATS. 198 CANONS, 550 MITRAILLEUSES, 189 LANCE-BOMiBES et LANCE-MINES; 113 CAISSONS D'ARTILLERIE, 25 PROJECTEURS, et une grande quantité d'autre ma-ériel de guerre. Nous faisons actuellement le total des prU ionniers et des trophées pris ait cours dç$ Tombals du 17 au 21 juin. ))Oii AU NORD DU J>RIPET SUR LE FRONT DE LA DVINA, l'artil-'.erie allemande a bombardé avec violence 'a région de la léte de pont d'iskull et le' secteur nord des positions de Jacobstadl. Dans la nuit du 20, les Allemands, après1 1m intense bombardement de nos lignes AU si'D DE SMORGONE ont pris l'offensive. L'ennemi a réussi, dans ce secteur, à péni-. l !rer dans nos tranchées, mais grâce ù l'ac-'(0)1 de noire artillerie et ù une conlre-alta-\ que, il en fut délogé et dut se replier vers «on point de départ. Dans les autres secteurs de cette région TOUTES LES TENTATIVES DE L'AD* VERSAtRE ONT ETE HEPOUSSEES lan-tôt nar notre feu, tantôt à coups de ba'ion' nettes DES AEROPLANES ENNEMIS ont jelâ1 une quarantaine de bombes sur la gare de Vilsika. SUR LE CANAL D'OGIUNSKI, il y eut quelques rencontres et un (eu d'artillerie violent de part et d'autre. JïOlt LES AUTRICHIENS EN FACHEUSE POSTURE -ai Pélrograd, 21 juin. — De nombreux orfl ciers autrichiens faits prisonniers confirment le suicide du commandant d'une des armées autrichiennes. Selon les derniers renseignements, tout le haut commandement des armées autri< chiennes est actuellement concentré entr(î les mains des Allemands. Ceux-ci assure»! la défense de Kovel où arrivent précipitamment de nombreux renforts, tandis que les Autrichiens défendent la ligne Y/la* eLi iri i r-Vr.'ihski-Brzonin ni. L'armée du général Pflanzer complètement séparée du gros des forces _ autri< chiennes est dans une situation d autant plus difficile que toute progression ull&

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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