Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 10 Août. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/g44hm5453n/
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LUNDI 10 AOUT 1914 M «-'UINIOOJ LJÂMS L'AGÏH " ~~ VINGTIEME ANNEE — N° 222 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un »»• £r. 9.00 Six mois . ...... 4.S0 Trois mois 2.15 Gr.-Duché de Lnxamb. 20.00 Union postale 30.00 Directeur s Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition (10 h. soir} Edition if. (minuit) LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonces ordin., petite ligne • 0.41 Réclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps . . » 4.00 Faits divers fin. • . » 8.00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies « j « • » 2410 Les annonces sont reçues au bureau du journal HHUBHBHlflBÏ 'WV^B9HanHBH'3œPwUBœiEEHBHB au au iOU 1 Téléphones 3B46 et 368Q Instaxi*-are omnia in Ohrlsto f" r) centimes Rédaction et Administration : 4,mpasse dg 4, Bruxelles O» i« nUmé* •• — 1 ■■ J-L--L.1 III-IL- isi. Ml liffiiMMWi^piliail I. [)l.t,B!|-- ' : il.-ull.-IIJ.il «Il ■IHIWIM Il -II-L LIHIULL-II EDITI ON F 9 ~ A - _ d'un Scout = Master Les Allemands fusillent des petits enfant Joseph-Louis Leyssens, scout master Baden Potfel Belgion Boy Scout de l'e lent M. Corbisier, a 19 ans. C'est un « ke: d'Auderlecht. Si le ccketje» bruxellois a sonnais quelque chose à envier, au poin vue de l'héroïsme, au gavroche parisien lecteur en jugera. Quand nous l'avons vu, il revenait à p de Liège, noir de fumée, de terre et de ] are, les vêtements déchirés, le bras droii eeharpe; les yeux brillants de ce feu ma nque dont personne en Belgique, la sem; passée, 11e connaissait la lueur. Par la ta 1 aspect, la simplicité, la naïveté mê cest encore un enfant. Mais combien d'h nies seraient capables d'une telle endurs et d une telle énergie! Nous l'avons éc< pendant une demi-heure. Le récit qu'il i] a fait, tantôt en flamand et tantôt en fi çais, avec une simplicité «enfantine, c une page d'épopée. Tâchons de la rappo fidelement. »•# Joseph-Louis Leyssens est allé se préseï le dimanche 2 août au colonel du 9° de gne, qui l'a tout de suite engagé comme eus te. Dans la nuit de dimanche à lund alla porter à tous les officiers du régim 1 ordre du départ. Le régiment partit p-la position de Liège vers 3 h. 1/2 du mal Adjoint a la compagnie des mitrailleui Leyssens prit position avec celle-ci à M tegnée, ou on le chargea d'assurer, pend, la nuit de lundi à mardi, le service du t< phone. Dans la matinée de mardi, sa compas est envoyée à Sart-Tilman pour y faire tranchées. A un moment donné, quelqu uns de nos soldats ont leur attention atti sur deux religieux rédemptoristes qui regardent travailler depuis un bon bout temps. Leyssens s'informe; il y a cinq h. rcs qu ils regardent nos soldats; c'est bei coup .pour des Rédemptoristes; il les gnale, on les arrête, on les interroge, n ont pas do papiers, on les relâche poi {/':( V I, < ' v • » i î i• <iiu ->»» vo>»\. fj après s'être confondus en salutations et protestations, dans la direction de Reno: Leyssens, qui n'est pas homme facile à ce vaincre, les suit- « Marchez devant eux d il à deux carabiniers cyclistes qu'il rencc tre chemin .faisant ; moi, je les suivrai j'ai idée que nous allons avoir du plaisir Tout en marchant il se renseignait aupi des paysans et des ouvriers sur les allui des deux individus. « Ils parlent allemar lui dit un jeune bouilleur. Alors, il n'y plus'à hésiter. Leyssens les suit jusqu' pont de Fragnée; il va leur mettre la ma au collet quand les voilà qui détalent grand galop à la vue de deux lanciers q «'avançant de l'autre côté du pont,vont le couper la retraite. Mais Leyssens est p] rapide qu'eux, il ne lui faut pas deux r nu tes pour les rejoindre, les arrêter et remettre aux lanciers qui ont mis pied terre pour lui prêter main-forte. Leyssens retourne alors rejoindre sa co pagnio à Sart Tilman. — « Me permett vous d'aller faire un tour dans le boisl demande-t-il à son commandant. Il était l'affût dans un fourré bien épais depuis quart d'heure à peine quana il voit ver un Prussien à cheval. Bondir de son ab pointer de la baïonnette, siffler aux sen nelles : tout cela est l'affaire d'un momei Voilà le Prussien ligotté et notre scout cheval sur sa bête. Trois Prussiens arrêtés en un jour, po un scout de 19 ans, ce n'est vraiment j: mal. Mais ce n'est pas fini. A lui aussi lui faut encore de.s- Prussiens » comme < sait notre Wallon d'hier. La nuit arrive: : camarades jnt décidé qu'il remplira fonctions de sergent; nos soldats remue toujours la terre. Leyssens va de l'un à l'e tre, les encourage, les anime tout en surve lant de ses yeux fureteurs les abords de tranchée. L'instinot de nos troupiers a connu un chef dans ce gamin de dix-ne ans. Un homme vient lui dire : « Serge] il y a ici, parmi les remueurs de terre, de individus qui parlent allemand. Faites ; tention. — C'est bon, nous tirerons çà clair. » Cinq minutes aprsè, cela était t: au clair en effet. Leyssens les avait décc verts, convaincus, arrêtés, mis hors d'éj de nuire. Lo lendemain c'est la dure, la terril journée du mercredi 5 août. On se bat c la première heùre. Dirigé sur Hersta Leyssens arrive assez tôt pour se battre, il tue à coups de browning plusieurs eni mis, notamment un officier supérieur gui reposait, en s'épongeant le front, assis s un talus. — <( Je lui ai logé deux balles da le corps, monsieur. Il est tombé sur le c en étendant les bras; il parlait français; l'ai entendu crier en tombant : Ah ! les ] tits Belges ! » Un peu plus tard, il participait, à Vr gnis, non loin du fort ae Pontisse, avec 11° de ligne, au terrible engagement q nous /conta si cher, en officiera surtoi « J'ai vu tomber le colonel, racontait avec émotion. Quel brave! Je l'aurai te jours devant les yeux, à cheval, le sat levé, elebout sur ses étriers et hurlant a soldats : En avant, mes enfants, en avant! J'ai fait tout ce que j'ai pu pour le ve g£r »... Le lendemain jeudi, au commencement la soirée, Leyssens est à Remicourt avec ! 9e et lie de ligne2 des carabiniers et c chasseurs; la division Léman fait retrair A la gare, le curé fait ses adieux à s vieaire qui part pour la Croix-Rouge.Vin Allemands ont passé la veille à Remicoui ils se donnaient pour des Anglais. To près de là, des Allemands avaient fusil la veille, deux enfants de 7 ans, coupab d'avoir prévenus les gendarmes de leur a proche. Deux enfants de 7 ans fusillés! Qui no eût dit, il y a dix jours encore, que de j reilles horreurs se commettraient sur not sol; que nous les écririons, que nous les ir primerions sans pleurer, le cœur ému sai doiiite, mais avec cette demi-impassibilii que donne à la fin l'habitude ? Que ce sai: innocent retombe sur votre tête, barbares Non pas tant sur la tête de ces pauvres di; bles qui viennent, mourant de faim, s'offr à nos soldats, mais sur la tête des politicier i et des généraux aveuglés qui les ont conduil et poussés en Belgique... Comme les Flamands et les Wallons ave qui nous avons causé vendredi, notre hére s'apitoie sur le sort des blessés ennemiî Cette générosité met le sceau à la nobless S,. nos soldats; ces sentiments sont commun *" à tous ceux que nous avons rencontrés. « J'a des donné à boire à plusieurs blessés,me disait-i' ccel- et pourtant Dieu sait s'ils rendent la ça /je » reille aux nôtres, eux. Si vous connaissie de- leurs procédés ignobles ! J'ai dû passer deu: t ele heures à l'hôpital. — Pourquoi? Je n'ai pa i, le une blessure ; si j'ai le bras en éclharpe, c'es parce Qu'il me fait mal d'avoir trop tiré. -îme J ai été malade pourtant ; j'ai cru que j'allai >ou- mourir. La population liégeoise nous distri ; en buait toutes sortes de douceurs : viande, cho ?ni- colat, etc. Eh bien, il y avait des Allemand une dans le nombre, et leurs bonbons étaient em lie, pois on nés. Moi qui ai échappé aux balles me, quelle betise de mourir '.comme ça! Mai: om- c est passé. Je ne sens plus rien. Je retourna ■nce a Liège demain. Il n'y a qu'une chose qu •ute m embete, c'est que la bicyclette que j'a ous perdue à la guerre ne m'appartenait pas. » an- Nous lui avons demandé s'il n'avait pas est eu peur. — « Peur ! je n'ai pensé à rien qu'i •ter faire tout mon possible pour défendre moi: pays. On ne meurt qu'une fois, n'est-ce pas. monsieur!... » lte.1 Gardons-nous de défigurer, par n'importe Quel commentaire, cette photographie d'une cy* jeune âme simplement héroïque. F. N i il * , ent w f | La première " victoire des nu*. S années franco- lies I belges ils <t(m S 20,000 Allemands tués | ou blessés et 11,090 î faits prisonniers à •es ¥ o ^ •; Lege. i,n Les journaux de Namur publient l'impor-au tante nouvelle que nous reproduisons ci-jj dessous. L'annonce de ce brillant succès n'est m' pas officiellement confirmée, mais le^. fait us que les journaux namurois sont soumis à la censure de l'autorité militaire, donne cepen-[es dant une certaine vraissemblance aux in-formations qu'ils publient. Voici le récit : [n" « L'armée belgo de Liège unie aux trou- 3Z~ pes françaises dont on avait soigneusement " caché l'arrivée en Belgique, vient de rem- a porter une éclatante victoire. J-n Les Allemands cherchant à se frayer un III passage pour entrer à Liège, le général l,1-' Léman feignit une très faible résistance , " et laissa passer le gros des^ troupes ennemies j par un vieux fort eléclassé. a Lorsqu'il jugea le moment propice, le générai Léman ordonna l'attaque générale. U1 Une année française arrivée le matin et dont Les Allemands ignoraient la présence, surgit brusquement coupant la retraite au gros de leurs forces. 1^ Alors exmimença un carnage tel qu'on n'en ? vit jamais. n_ Les Allemands, fauchés par les balles bel--1]" g,os et françaises auxquelles s'était jointe \ l'artillerie eles forts laissèrent sur le champ a de bataille 8,000 morts et plus de 10,000 ■C£ blessés. IV Les armées alliées s'emparèrent de nom-' breux canons et firent 17,000 prisonniers. » lix n a FELOH ET BLASPHEMATEUR 'U - ^ La dernière proclamation de Guillaume II, bien que l'on l'attende à tout de J:® la part de l'Allemagne, a été accueillie d'abord avec incrédulité. On l'a prise et pour une fumisterie. Il était difficile, en effet, de s'imaginer pareille aberration : se le kaiser, dont les troupes viennent de ns commettre chez nous les pires atrocités, os se posant en victime d'un abominable je attentat ! Cette sinistre-imposture parais-)e" sait invraisemblable. C'est pourtant vrai. ;e_ Guillaume II a parlé, et il a ajouté le blas-le phème à l'imposture en invoquant Dieu ui pour justifier son manque de foi et couvrir ses mensonges. "y. Il se sert de Dieu comme ses officiers du re drapeau blanc ; les uns, pour tromper nos ix troupes, l'autre pour tromper son peuple. Félon et blasphémateur ! n- t II n'y a pas eu d'armistice £ — >n On sait que les Allemands, vendredi,après gt avoir insolemment sommé le général Lerâan t ; de leur remettre la ville et les forts de Liège, ut avaient réclamé un armistice de 24 heures lé, pour enterrer leurs morte. es On avait dit que le général Demain leur p- avait accorde un répit de 4 heures seulement.us On apprend aujourd'hui qu'il n'y a pas a- eu d'armistice du tout. Les hommajes franÇais à la Belgique ! Le courage beige émerveille le monde 7 j TeIJf est .m.anchette qui s'étale en tèté du « Petit Parisien » de samedi et c'est bien , en le leit motive d'une foule d'arti-' cles publies ces jours-ci dans la presse étran-D gere. i "A S. M. Albert Ier Roi des Belges,, Sous ce tite le « Figaro 39 de samedi, qui 5 nous est arrivé dimanche matin, publie un - bel article de M. Robert de Fiers. En voici > la partie principale : î t Sire, • Votre Majesté connaît en ces jours à jamais mémorables la satisfaction la plus magnificjue Que puise envier im souverain ; celle de com-1 mander à une nation cjui d'une même âme lié-I roique et fervente se jette au devant de la civi-asation menacée pour subir le premier choc des Barbares. Certes, nous avions pour le peuple belge la sympathie la plus cordiale et la plus sincère. A'°us le considérions .comme le meilleur et le plus accueillant des voisins. Et pourtant comme nous le connaissions mal ! Comme nous Je connaissions peu ! Voici que tout à coup, ce peuple intelligent/ actif et confortable, qui grandissait dans la joie de son labeur et de sa loyauté, vient de donner à l'univers un exemple de bravoure et d energie, tel que l'histoire le conservera dans la gloire de ses hauts faits et dans la piété de son souvenir. Rien n'est plus beau, plus émouvant, que le spectacle d'un pays qui semblait n'avoir qu a etre heureux, et qui, délibérément, subitement, décide d'être sublime, et sait y parvenir.Les Parisiens se sont toujours plu à aller nequemment se réjouir quelques heures dans cette riche et hospitalière Bruxelles, où tant de beaux souvenirs subsistent au milieu d'une vie active et féconde à l'abri de la Paix- La Paix, telle que Théodore de • au milieu des moisson^ « allaitant de beaux enfants nus ». klle veille aussi, sereine et majestueuse sur les usines puissantes, sur les charbonnages accouchant ia terre de sa richesse ; sur les filatures ouvrant et transformant le beau lin blanc; sur les moulins qui, avec l'aide du vent qui souffle et de l'eau qui chante, répandent le froment qui nourrit. Terre de douceur et de bonté, de travail généreux et de paisible abondance qui s'épanouissait sûrement et gravement dans l'effort constant et confiant de sa bon-ne volonté quotidienne ! Mais un jour cette terre eut assez de s'enrichir : elle voulut s'embellir. Quatre journées lui ont suffi pour cela, et le pays du bien-vivre est devenu le pays du bien-mourir. Au premier mot, au premier ordre sorti de votre bouche. Sire, la Paix — car c'était encore elle — a saisi l'épée que vous lui tendiez. 11 ue lui a fallu que quelques instants pour changer de visage, pour que son regard s'enflammât et pour ciuc son bras s'affermît, afin de défendre invinciblement le charbonnage, l'usine, le moulin, la moisson. Et tout cela fut fait si simplement, si rapidement, qu'en présence de cet effort prodi: gieux d'une nation hier petite et aujourd'hui si grande, le monde tout entier admire et s'étonne, — sauf la Belgique. » La Belgique, elle, estime avoir accompli seulement son devoir de chaque jour. Son devoir a grandi, voilà tout, mais en même temps que lui, et de façon à en être digne, ont grandi sa vigueur, sa puissance, sa force d'âme. Votre Majesté avait raison d'avoir confiance en son peuple et en son droit. Elle il'a dit dès le premier jour : « Un pays qui se défend s'impose au respect de tous et ne peut pas périr. Dieu sera avec nous. » Sans doute l'empereur Guillaume s'adressait aussi à lui, mais c'est vous, Sire, qu'il a entendu et exaucé. 11 a été le Dieu de vos armées. En quelques heures, les régiments de Votre Majesté, mettant les exploits doubles, ont conquis devant Liège tout ce que l'on peut conquérir de gloire. Cet escadron de guides chargeant pendant trois heures des uhlans dix fois supérieurs en nombre, — ce petit sergent, tireur renommé, courant en avant de sa c<- n-pagnie et faisant utilement tout seul le coup de feu sur l'état-major ennemi — ce gouverneur répondant hautemeru à toutes les menaces et organisant la plus ingénieuse et la plus magnifique des défenses, — cette population prête à supporter tous les périls, ne sont que les épisodes de ce siège qui, aux premiers jours de cette formidable guerre européenne, prouve avec éclat que les résolves d'héroïsme et de dévouement du monde civilisé sont demeurées intactes. Une vieille devise liégeoise affirmait — vous ne vous en offusquerez pas, Sire — qu' « à Liège tout homme en sa maison esl roi ». Nous savons aujourd'hui qu' « à Liège, tout homme en sa maison est héros ». Et la croix de ia Légion d'honneur que le gouvernement de la République française vient d'accorder à la vaillante cité n'aura jamais récompensé un sang plus utilement et plus noble ment répandu. » HOMMAGES VARIÉS I Le bourgmestre de Bruxelles a reçu du j1 maire de Lyon le télégramme suivant : ^ ! « Ami fidèle de la Belgique,je vous adresse '•n ces minutes émouvantes l'expresion de I l'admiration d'enthousiasme de tous mes c concitoyens. Je vous embrasse fraternellement.» (S.) HERRIOT, maire. » £ Le maire de Bordeaux a envoyé au bourg- ç mestre de Liège la dépêche suivante : j- « Maire Bordeaux se rappelle avec émotion accueil que reçut de son éminent collègue bourgmestre Liège délégation bordelaise en "912, salue avec admiration Liégeois héroï- g nies qui viennent recevoir 'Oroix Honneur. [)rapeau français marche secours couleurs i^elges pour chasser envahisseur. Au nom po- ^ <ydation bordelaise m'incline respectueuse- c mont devant braves déjà tombés en attendant victoire prochaine qui récompensera -alliance nos aimées unies. f Charles Gruet, maire Bordeaux. » d 1 'Le bourgmestre de Bruxelles a adressé au s président du conseil municipal de Paris la réponse suivante : fc t Au nom de la population bruxelloise et de ses élus, je vous remercie de tout cœur des sentiments que vous nous exprimez. En cc moment suprême où Belges et Français com- l( battent côte à côte pour la plus noble des cau-sws, j'adresse à la ville de Paris mon salut Liiithousiaste _et confiant. Vivent la France et Rnnro-,'1"113*?"1 unies ! n Bourg:»-- MAX. # , û Le conseil municipal de Paris a décide de ^ donner à la rue de Berlin le nom de rue de * Liège. c Au début de la séance que tenait, vendredi, 1 l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 1 M. Châtelain, gui présidait, a prononcé, au 1 milieu d'unanimes applaudissements, les î paroles suivantes : î: — « Je crois être l'interprete de toute 1 l'Académie en adressant à nos associés et e correspondants belges, MM. Cumont, Michel et Pirenne, l'expression de notre vive sympa- e thie. . c. » L'héroïsme de leurs compatriptes, qui t s'est manifesté à propos d'une attaque directe contre la France, ne peut trouver notre f compagnie indifférente et laissera,dans notre souvenir comme dans l'histoire, une trace inoubliable. » Du «Gaulois », encore, sous le titre : Hommage à la Belgique, et sous la signature de M. Arthur Meyer : « Le spectacle que nous donne la Belgique est de plus en plus beau. Ce peuple est vraiment sublime. L'armée allemande, qui faisait trembler la terre entière, s'arrête soudain de: vant; lui; il est comme le doigt de Dieu qui trace devant les yeux du colosse germanique les mots : « Vois l'impuissance des puis- 1 sants. » , 1 » Aussi tous les Parisiens, tous les etran- \ gers, se font-ils honneur de pavoiser leurs } fenêtres aux couleurs belges unies aux cou- ( leurs françaises. Gloire à la Belgiciue ! Vive la Belgique ! » Les parisiens ont répondu à l'appel : partout, à Paris, flottent les couleurs belges. s *•* De M. Béranger dans 1'«Action» : i« Pendant que les Belges résistent utilement devant Liège et continueront devant Huy et Namur, les Français pourront achever leur mobilisation générale à la frontière ot opérer leur concentration d'armées pour les formidables batailles d'indépendance natio- , nale qui vont être nécessaires sur nos marchés du nord-est et de l'est. < La nation belge vient ainsi de s'acquérir un titre étemel de reconnaissance de la part de la nation française. Chaque Français est devenu le débiteur ■ éternel de chaque Belge pour le sacrifice d'à- 1 vant-garde que vient de consentir, sous la mitraille de 1 assassin allemand, la Belgique à : la France ! » 1 que nul ne prévariquera aux ordres donnés et M/10 e Que Ia dignité des Scouts sera respectée par ! KslJCZ TIOS £jU U lllO chacun. Il est utile et nécessaire, surtout a , ** l'heure actuelle, que le-Scouting garde sa ré- putation de noblesse ; et y manquer serait jeter t j.' ' u r A* le discrédit sur le scouting en général. Le dévoué chef-scout iCorbisier vient de Bravo Chers Petits Scouts! Merci pour la lancer à ses troupes un ordre du jour que patrje 1 ' Continuez-lui votre dévouement en nous sommes heureux de reproduire : ayant pour tous les chefs en général et en par- : « Chers Petits Scouts, , ticulier, le respect que vous devez à ceux qui 1 Tous sont unanimes à reconnaître votre dé- vous aiment et qui vous estiment.Bon courage 1 vouement et votre belle conduite, mais, chers et Vive le Roi! Vive la Belgique! Vive son 1 infants, méfiez-vous de votre imagination Indépendance! qui met en branle un zèle intempestif : soyez Etat-Major General des Boy-bcouts : calmes et gardez la dignité qui doit être la MM. J. Corbisier, chef Scout; Hayoït, caractéristique du vrai bon scout. Attachez- Comte X. de Ribaucourt, etc. » vous donc uniquement aux services qui vous Sf «5S.sr.asr ™ mrs Le temps qu'il lait, tl ratai n'il toi ceux-ci. N'oubliez pas aussi que les comman- r *1 ^ 1 dements partent directement de l'Etat-major —o • de B 3. en général (toutes les associations Le reste de l'Europe est couvert par un anti- unies de B. S.), des B. P. Belgian B. S., cyclone, les plus fortes pressions, supérieures Groupe Corbisier, Eclaireurs Belges, Eclai- à 770 mm., s'observent sur la Bayiere, la reurs d'Ixclles, l'Espérajnce, Ligue Vélocipè- Suisse, le nord de l'Italie et 1 Autriche-lion- dique Belge et tout autre civil assermenté). grie. . Il est strictement défendu aux Scouts non Le baromètre descend sur la péninsule his- commissionnés, tout spécialement, de se panique, l'océan, l'Irlande, le nord de la Gran- trotiver en tenue après 7 heures du soir. Nous de-Bretagine, la Scandinavie et la Russie sep- rappelons également qu'il est sévèrement dé- tentrionale ; il monte partout ailleurs. fendu aux Scouts de faire usage de tabac en Le vent est faible ou modéré d entre sud et uniforme. Des patrouilles sillonneromt la ville sud-ouest sur nos contrées, ou la temperature .avec ordre d'amener au quartier général tout est comprise entre 17° et 2z°5 scout en défaut. Nous nous plaisons à croire Provisions : Vent sud-ouest, faible; beau. les Français ont pris Mulhouse ,es Allemands ont perdu 30,090 hommes On nous télégraphie de Paris, samedi soir : Les Français ont pris Altkirch, en Alsace, ls marchent sur Mulhouse au milieu des eclamations des populations. Ils renversent 3S poteaux frontières. Leur succès a été très rillant. Les Allemands ont donc été battus au lord dans leurs dispositifs forts et au Sud ans leurs dispositifs faibles. * * * L'état-major général de l'armée belge con-rme cette nouvelle et annonce que les Fran-ais sont entrés à Mulhouse. Les Allemands auraient eu 30,000 hommes ors de combat et les Français 15,000. Quelques détails De notre envoyé spécial à Givet, samedi oir : A 12 h. 15, les officiers d'état-major fran-ais, confirment officiellement à la presse entrée des Français à Mulhouse et ajoutent es détails à ceux que l'on vient de lire •: « Sur la frontière de l'Est, du côté de Bel-?rt, le 153e de ligne français a pris le 156e e ligne allemand avec 125 mitrailleuses. Le 3° chasseurs français a perdu 80 p. c. de an effectif. Il y a eu au total 15,000 Français tués ou lessés et 33,000 Allemands tués ou blessés. Quatre mille Allemands prisonniers ont été irigés sur Poitiers. C'est le général d'Amade qui commandait îs troupes entrées à Mulhouse. Le récit officiel de la bataille Le ministère de la guerre de France com-îunique, dimanche, la note suivante : ITO ÎQJ K/t * w*. YM»w w — - ——- o rrivée devant Altkirch. La ville était défen-ue par de très forts cmvrages de campagne, •ccupés par une brigade allemande. Les 'rançais ont donné l'assaut avec un élan îagnifique. Dans une charge furieuse, un égnnent d'infanterie enleva les retranche-lents allemands, après un combat très vif en vant des lignes. Les Français ont mis les Ulemands en fuite à la baïonnette, et il en st ainsi depuis le début de la campagne. Les Ulemands se sont retirés dans un grand [ésordre, abandonnant les ouvrages de se-onde ligne qui pouvaient cependant encore enir, et ont évacué la ville. Un régiment de dragons s'est lancé à la loursuite des Allemands dans la direction le Walheim, Tagesheim, Wilfurth, les pouvant très vivement et leur infligeant des >ertes sérieuses. Le colonel et sejDt officiers lu régiment français ont été blessés. La nuit jermit aux Allemands de se dérober. Les français entrèrent alors dans Altkirch, 'ieille cité alsacienne, qui leur fit un accueil nthousiaste. Un immense cri de joie reten-it. Vieillards, femmes et enfants embrasaient les soldats. Les poteaux de la fron-ière sont portés en triomphe. L'émotion est ndescriptiole. A l'aube, la brigade d'avant-garde se re-niten marche sans rencontrer les Allemands. )ans l'après-midi, nos éclaireurs abordèrent es ouvrages de campagne, nombreux et im-icrtants qui protégeaient la ville, et ils onstatèrent qu'ils avaient été abandonnés. A 5 heures, nos colonnes déboueihent dorant Mulhause, en longeant le chemin de fer. A Brunstadt, les Alsaciens sortis de la ville laluent d'acclamation9 frenétiques le dra->eau français. Un immense cortège s'orga-îise et acclame les soldats. En moins d'une îeure, Mulhouse est occupée. La cavalerie irançaise, traversant la ville au -galop, a poursuivi l'arrière-garde allemande. Les ivant-postes français se sont installés au îord de Mûlhouse. Il serait prématuré d'indiquer les consé-ïuences de ce premier succès, mais la conclu-non en est que la brigade française, attaquant la brigade allemande retranchée, 1;; nit en déroute. Le mot déroute est le seul }ui convienne. Les pertes françaises ne sont pas exces->ives, comparées aux résultats. L'élan Cran-jais fut prodigieux. L'occupation de Mulhouse, grand centre iidustriel et intellectuel de l'Alsace, aura ïans toute l'Europe un immense retentisse-nent. » Le général Joffre a adressé à l'Alsace une Droclamation qui fut aussitôt affichée et lue ivec passion par les Alsaciens. Cette proclamation dit : « Enfants de l'Alsace, après 44 années de louloureuse attente, les soldats français fou-ent à nouveau le sol de votre noble pays. Co ;ont les premiers ouvriers de la grande œuvre le revanche. Pour eux, quelle émotion et ïuelle fierté. Pour parf; ire cette œuvre, ils >nt fait le sacrifice de leur vie. La Nation 'rançaise, unanimement, les pousse, et dans es plis de leurs drapeaux sont inscrits les nots magiques : Droit et Liberté ! Vive l'Alsace ! Vive la France ! » Le ministre de la guerre a adressé au général en chef le télégramme suivant : « L'entrée des troupes françaises à Mulhouse, aux acclamations des Alsaciens, fait tressaillir d'enthousiasme toute la France, l'ai la ferme conviction que la suite de la campagne nous apportera des succès dont la portée militaire dépassera celui d'aujourd'hui. Mais ce début de campagne de guerre énergique,la brillaiîte offensive que vous ayez prise en Alsace, nous met dans une situation morale qui nous apporte un précieux réconfort. Je suis profondément heureux, au nom 3u gouvernement, de vous exprimer toute sa gratitude. (Signé) ME'SSIMY ». La situation ■■ ])<>«——— Les renseignements publiés ci-dessous nous sont communiqués par le grand élat-Major de Varmée belge ou par le mijiistfoe de la guerre, et sont -par conséquent OFFICIELS.SAMEDI, 10 H. SOIRI Il n'y a pas ce soir de nouvelles des opérations militaires belges; l'état-major se montre très discret. Il n'y a eucune raison de croire que la situation se soit modifiée en mal. Au contraire! On n'en peut dire davantage.Les progrès de l'armée française dans notre pays continuent méthodiquement. Quant à notre situation elle s'améliore de jour en jour. L'offensive allemande, qui a été brisée par l'héroïque résistance de la garnison de Liège, paraît décidément entièrement arrêtée depuis trois jours. Autour de Liège, aucune escarmouche nouvelle, l'ennemi répare ses forces et reste immobile hors de la portée de nos forts. La marclie des forces ennemies amorcée ces jours derniers vers la haute Ourthe a été, elle aussi, complètement suspendue. L'attitude expectante des Allemands dénote d'ailleurs une préparation incomplète et une concentration encore inachevée. Cette situation est de nature à nous donner tonte assurance quant au châtiment que la suite des opérations réserve à nos envahisseurs. Les armées françaises occupent dès hier une grande partie de notre territoire qui est d'ores et déjà soustraite à l'invasion. DIMANCHE, 2 H. DU MATIN. Voilà quatre jours que les Allemands ont entrepris l'attaque de la position de Liège. Ils en sont exactement, au point de vue stratégique, au même point que mardi dernier : les forts de Liège tiennent toujours bon, et les assauts les plus furieux n'ont pas encore réussi à les entamer. DIMANCHE, 11 HEURES DU MATIN est investi, mais cetaru-unira faut pas attacher à ce fait une importance que l'événement ne comporte pas. Les Allemands veulent seulement nous empêcher de nous servir de la place le jour où il y aurait une bataille ou une marche. Le mot investi signifie que toute communication entre Liège et l'extérieur est impossible par les moyens ordinaires. Tous les forts sont en nos mains. Dans la ville même il n'y a pas d'occupation militaire sérieuse. Les moyens d'action des Allemands contre nos forts paraissent peu importants. On croit qu'ils n'ont pas beaucoup de projectiles.Quant au ravitaillement, ces forts ont tout ce qu'il faut pour vivre. L'armée de campagne, qui continue à s'entraîner, est dans une situation excellente. Le Roi a passé dimanche matin la revue des brigades qui ont participé à la défense de Liège, c'est-à-dire la 3° division et la 15° brigade héroïques. Une grande partie du territoire du Luxembourg, qui avait été envahie par les Allemands, est déjà purgée de ceux-ci par le mouvement en avant eles Français. Le nettoyage continue. Notre division de cavalerie fait de l'excellente besogne. Des trains de troupes françaises sont passés à Bruxelles cette nuit. La nouvelle de la victoire française à Mulhouse est confirmée. Les Français constatent le même état d'esprit chez les Allemands que nos troupiers. Le moral est détestable. Une brigade entière, qui était sur la défensive et dans des retranchements, a fui devant une seule brigade française. (Voir suite « Dernières Nouvelles») Le débarquement des troupes anglaises Le débarquement des troupes anglaises est commencé, annonçait vendredi soir un communiqué officiel fiançais. Les unités débarquées ont été saluees par les acclamations des populations. Le débarquement s'est opéré vite et en très bon ordre, sous la direction d'officiers français parlant couramment l'anglais. Les hommes ont pris très rapidement leur» cantonnements. Les propos qu'ils tiennent montrent cjue l'exaspération du peuple anglais contre l'Allemagne est à son comble. _ Les soldats anglais sont joyeux de venir combattre sur le continent à côté de leurs camarades français et belges. Les accords des deux etats-majors ont assuré une exécution impeccable du programme de débarquement. ,— * AVIS Les abonnés postaux qui changent de résidence sont invités à donner connaissance. de leur nouvelle adresse, quelques jours d'avance, au percepteur des postes de la localité QU'ILS QUITTENT. En ^'adressant directement à l'éditeur, ils s'exposent à des retards dans la réalisation des mutations. ^

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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