Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 30 Avril. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9p2w37mr0v/
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LE XX SIECLE ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. fr. 9.00 Six mois . • • .... 4.S0 Trois mois 2.19 Gr.-Duchô de Liisemb. 20.00 Onioij postait. • • • * « 30*09 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition (10 h. soir) Edition jjt (minuit) ARNONcea Annonces ordtn.. petite ligna . 041 Réclames (3* page), la ligwt. 1.53 Faits divers corps • « » 4*00 Faits divers fin. « • » 8.ÛÛ Réparations judiciaires » 3.00 nécrologies « « « « » 2*00 Les annonces sont reçus» ou bureau du journa* 5 centimes le numéro Téléphones 3B4G et 3586 Instant are oznnîa in Chrlsto Rédaction et Administration : 4, impasse de îa Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON 4- UUEKTA CONTRE WILSON Les forces de résistance dn leiiqne - i \ _ »(>{«4 Nous avons jeté hier un coup d'œil %ur les forces militaires des Etats-Unis, leur organisation et leur état 4e formation, pour "apprécier leur valeur d'instrument de pénétration violente au Mexique. Il est bon que nous donnions maintenant quelques indications sur les forces de résistance du Mexique. On aurait tort de croire que le Mexique ne dispose en ce moment que de ce qui reste des forces entretenues jadis par le vieux dictateur Portfirio Diaz : 15,000 à 20,000 hommes, dont le gros était formé du rebut de la nation.Les conditions de îa force militaire du Mexique ont totalement changé depuis la chute de Porfirio Diaz, et si la triple révolution maderiste, puis huertiste, puis villiste, carranziste ou zapatiste a nécessairement eu sa répercussion funeste dans l'organisation militaire comme dans l'administration et dans la vie sociale du pays, elle a eu aussi des effets indirects relativement heureux au point de vue de la préparation du pays à la lutte contre une invasion étrangère.Evidemment, ce n'est pas dans les an nuaires politiques officiels que l'on peut trouver des renseignements précis à ce propos; ce qu'il faut consulter, ce sont les lettres de correspondants sérieux, établis sur place depuis longtemps et qui ont pu suivre, jour par jour, l'évolution du pays, le cours des événements et la transformation des choses. Une lettre toute récente d'un Français établi à Mexico, M. Henri-G. de Lartige, au < Temps », datée de mars 1914, donc antérieure à l'ouverture des hostilités et à la prisa de la Vera-Cruz, éclaire d'un jour intéressant l'imbroglio mexicain et en dénonce les suites avec une justesse que l'événement a remarquablement confirmée. Ces qualités d'observateur intelligent et clairvoyant lui ont permis, dès le mois de mars dernier, d'augurer ce qui doit s'ensuivre de l'appui moral déjà donné alors par les Etats-Unis à Carranza et de leur intervention armée alors seulement prévue. LES FACTIONS MEXICAINES VONT SE RECONCILIER CONTRE L'ENVAHISSEUR •Cette attitude impolitique des Etats-Unis j a, d'après M. de Lartige, rendu désormais I absolument impossible tout arrangement, tout compromis ; elle rend la situation intérieure du Mexique 'littéralement inextricable.< Nous, écrit-il, les vieux habitants du Mexique, qui l'avons parcouru en fbus sens, par les 'erres chaud's, par les terres tempérées par les terres froides, depuis la forêt vierge des frontières du Guatemala jusqu'aux plateaux désolés du nord, et qui connaissons bien le sentiment populaire,vous pouvez nous croire: jamais le Mexique n'acceptera le joug de chefs qui se présenteraient à lui avec l'opprobre de l'appui étranger, et surtout de l'appui de l'Américain, le « gringo » détesté. Carranza était considéré à Mexico comme un homme de talent, de noble caractère, et qui s'était fait de bonne foi de champion de l'idée maderiste. Mais il s'est infligé à lui-même un tort irréparable en recevant - l'aide, aussi déguisée qu'elle soit, des Etats-Unis. Il n'est ÎjIus que l'Emigré : et contre l'émigré, rappe-cz-vous la haine vigoureuse et tenace des volontaires de notre première République. » Et le correspondant de supposer prophétiquement ce qui peut arriver et ce qui est, en effet, partiellement arrivé : • Supposons qu'il (Carranza) triomphe : Torreon, à 1,000 kilomètres de Mexico, relié à la capitale par deux lignes de chemins de fer, au milieu d'immenses étendues désertiques, après avoir été pris et repris, est enfin à lui. Il entre à Monterey, à San-Luis-Potosi, il s'empare de Tampico, port rival aujourd'hui de la Vera-Cruz, centre de riches gisements pétroliers. Ejifin — proposition presque inadmissible — il défait dans la plaine de Mexico l'armée fédérale, et prend possession de la capitale. Aiocs la paix sera-t-elle établie? Au contraire, elle sera plus que jamais compromise. De toutes les forêts, de toutes les vallées, défilés et barrancas des Etats du centre et du sud surgiront des hommes qui ne se soumettront pas. Et la guerre de partisans, la guérilla, continuera plus acharnée et plus implacable. De la victoire de Carranza ne peut sortir ia pacification du Mexique. Déjà, dans son propre clan, il n'est plus le maître, ses lieutenants ne lui obéissent plus, Pancho Villa bafoue ouvertement son autorité. » Combien tout cela est juste! Le bruit n'a-t-il pas couru déjà que Carranza avait été arrêté par Villa, son «lieutenant» ou «tuteur militaire » 1 N'est-il pas acquis que Carranza, extrêmement gêné de ce que la Vera-Cruz eût été prise par ses « amis » les Américains, s'est hâté d'adresser au président Wilson un mesâagp de protestation patriotique contre la violation de l'intégrité du territoire mexicain : tant il a peur d'être définitivement compromis aux yeux de ses compatriotes 1 Tout fait prévoir qu'il sera forcé, par la pression de l'opinion publique mexicaine, de faire cause commune, contre l'envahisseur étranger, avec Huer ta, c'est-à-dire celui à qui il contestait hier encore, les armes à la main, le droit de tenir le drapeau de la nation et de diriger ses destinées. QUEL SERA LE SORT DE L'ENTREPRISE AMERICAINE AU MEXIQUE. — L'ACTION SUR TERRE. Quel sera donc le sort de l'entreprise américaine, maintenant que le président Wilson, ayant la main forcée par les faits, a. été contraint de recourir à la force ? « Dans ce cas, comprenez-vous, dit M. de Lartige, la faute inouïe de la politique de Washington ? Il y a un an, les milices américaines auraient pu aspirer à la victoire. Avec de l'argent, avec les moyens perfectionnés de l'armement moderne la conquête du Mexique n'était pas une tâche impossible. Nous ne sommes plus au temps où les détachements héroïques de Bazaine et de Galliffet, à deux mois ta voyage dé leur patrie, avaient à escalader pied, sac au dos, le plateau d'Anahuac qui domine de 2,800 mètres les terres chaudes, infestées de fièvre jaune, de la Vera-Cruz. Les Américains arrivant de plain pied,par le Texas, poussant une action méthodique, maîtres des côtes par leurs navires, car le Mexique n'a pas de marine, même pas une caponnière pro-té?ée, pouvaient réduire les irréguliers mexicains comme les Anglais ont réduit les Boers-au Transvaal. Depuis un an, il y a toutefois quelque chose de changé au Mexique. Aujourd'hui, grâce à la prolongation des troubles, due à l'expectative vigilante, tous les Mexicains sont en armes, tous manient le fusil, l9js sont entraînés à la vie des camps. Le pré-5Jdent Huerta déclare qu'il a maintenant *50,000 hommes à sa disposition, dont .1^,000 i)c—— | équipés et instruits en première ligne. Il a ré I formé son état-major, créé cinq généraux d'armée et dix de corps d'armée, et ce ne serai1 pas une mince besogne pour les soldats sybarites des Etats-Unis que de venir à bout df semblables adversaires. Ajoutez à cela que, s les « gringos » levaient le masque et entraien1 en campagne, il est plus que probable que h moitié, les trois quarts, la totalité même de< rebelles, y compris Pancho Villa, et Zapata, et les autres, feraient cause commune avec leurs frères fédéraux et marcheraient sus £ l'étranger. Constatons donc que les chances de succès d'une intervention américaine par terre sont, à l'heure actuelle, plus douteuses qu'elles ne l'auraient été il v a quelques mois. » L'ACTION AMERICAINE PAR MER. — SES SUITES POSSIBLES. Mais l'action sur mer reste aux Américains objectera-t-on. « En effet, dit M. de Lartige, par mer la question se pose d'une façon différente. Les Etats-Unis ont une flotte formidable, qui pourra, sans rencontrer la moindre résistance, bombarder et prendre Tampico, la Vera-Cruz, Puerto-Mexico, Frontera, Carmen, Cam-peche, Progreso, sur l'Atlantique, et aussi bien les ports du Pacifique, de Valina-Cruz à Ma-zatlan et à Guaymas. Ainsi,l'intérieur du pays, les hauts plateaux seraient isolés du monde, la population affamée — car le Mexique est importateur de denrées de première nécessité, — et le gouvernement fédéral ne pourrait plus se ravitailler ni en munitions «ni en matériel d« guerre. Cependant, même réduit à une pareille extrémité, il offrirait une résistance qui ne reculerait plus devant aucun moyen. Ce serail la dévastation de l'œuvre de civilisation accomplie depuis quarante ans au Mexique — étonnante conséquence de la politique si désintéressée et si bien intentionnée du président I Wilson. » | Sombre perspective! GARE A CE QUE PEUT FAIRE HUERTA POUSSÉ A BOUT Le correspondant affirme qu'au palais pre sident-iel de Chapultepec, « toutes les éventualités ont été envisagées ». On connaît l'énergie farouche de métis du président Huerta. Cet homme est un redoutable ennemi. II est homme à exercer de terribles repré sailles, « si on le tente au delà des limites de son endurance indienne... Il a des otages les citoyens américains établis en grand nom bre au Mexique, dans les territoires dont i est encore le maître ; il est capable de le* passer par les armes ou de les livrer à la vindicte de la populace. Il est d'ailleurs, aussi, fin diplomate, comme l'a appris à ses dépens M. Linci, envoyé particulier du président Wilson : peut-être trouvera-t-il une solution moins barbare.Mais personne n'en peut répondre, et la logique militaire des événements, pressant les Américains de leur côté, ne lui per mettra probablement plus de s'en tirer pai de la diplomatie. En ce cas, ce sera la guerre atroce et îa résistance à outrance... En ce cas, ce sera la ruine complète du pays, comme le dit M. de Lartige. ELEMENTS MORAUX EXTERîEUHS : LA SOLIDARITE LATINE ET LES MENEES JAPONAISES. Il faut, en effet, tenir compte, en sus des facteurs de résistance propres au Mexique, d'éléments moraux extérieurs dont M. de Lartige ne parle pas, à savoir la solidarité latine des républiques de l'Amérique du Sud avec le Mexique, république sœur par la communauté historique des origines espagnoles. Les (Etats-Unis oonquérant le Mexique ou une partie du Mexique, c'est un pas de plus fait, par ce qui passe pour la culture anglo-saxonne, dans la voie d'absorption des Etats américains de culture latine. C'est un empiétement des races du Nord sur les races du Sud. Déjà certains organfes de la presse argentine et uruguayenne protestent contre cette expansion nouvelle des Etats-Unis, contre la tendance engloutissante de leur politique, contre l'atteinte portée à l'intégrité de l'Amérique latine. Des manifestations s'organisent à Buenos-Ayres et à Montevideo pour protester contre l'attitude des Etats-Unis et pour provoquer un rapprochement des républiques sud-américaines contre la grande fédération du Nord. Un tel mouvement, outre qu'il compromet dangereusement pour l'avenir le rêve d'hégémonie morale des Etats-Unis dans le Nou-veau-Continent, est de nature à fournir à la résistance des Mexicains des appuis précieux autant qu'inattendus. Enfin, il y a les sympathies du Japon que l'on soupçonna depuis deux ou trois ans d'avoir noué des intelligences à Mexico en vue du conflit quit un jour ou l'autre, mettra aux prises l'empire nippon avec la République fédérale américaine h l'occasion de la législation d'exception appliquée à la main-d'œuvre asiatique par les Etats occidentaux de l'Union. Tout récemment, M. de la Barra, plénipotentiaire mexicain, a été envoyé en mission politique au Japon et y a été extrê mement bien reçu, et les premieres nouvelles de la résistance opposée par Huerta aux injonctions de ÂVashington ont été accueillies à Tokyo par une approbation unanime de toutes les fractions ae l'opinion publique. Tels sont les éléments matériels et moraux composants de la force de résistance du Mexique. Ils ne sont ni négligeables ni méprisables. AVENIR TRES SOMBRE. — LE PACIFISTE PRESIDENT WILSON AURA CAUSE LA RUINE DU MEXIQUE. M. de Lartige, qui écrivait avant que le canon américain -e fût fait entendre à îa Vera-Cruz et qui considérait l'avenir sous un jour exclusivement pessimiste, recherchait les causes et les responsabilités de cette grave situation : « Le tiers du Mexique, disait-il, est à feu et à sang. Bientôt va s'achever la ruine de ce magnifique pays aux prodigieuses richesses exploitées et latentes et que nous, les résidents étrangers, nous aimons comme une seconde patrie pour son accueil libéral et sa généreuse hospitalité. Nous proclamons tous QUE NOTRE PERTE EST OU SERA DUE A LA POLITIQUE DU PRESIDENT WILSON, A SON EXPECTATIVE VIGILANTE NUANCEE DE PARTIALITÉ POUR LES « CONSTITUTIONNA-LISTES ». Cela, chacun le sent, le sait ou le déclare, aussi bien dans les cercles diplomatiques de Mexico que dans les chancelleries européennes, dans les milieux responsables de la presse, de la finance, de l'industrie et du commerce, en Amérique comme en Europe — presque partout aux Etats-Unis même, sauf dans l'entourage, immédiat de la Maison Blanche.» QHRONIQUE JÎUJOUR JEU TROP CLAIR Le « Peuple i se donne beaucoup de peine pour démontrer à sa clientèle ouvrière que les socialistes ne sont pour rien dans le retard apporté au vote des assurances sociales. Il va tout de même un peu trop loin, lorsqu'il écrit que le retard,cause de l'incertitude actuelle des destinées du projet, est impu-! table exclusivement à... l'obstruction catholique.j Le gouvernement, la droite et la presse I catholique n'out cessé de travailler à faire venir en discussion le projet dont la Chambre ■ s'occupe en ce moment. i (Ce n'est pas leur faute si une obstruction systématique a fait traîner pendant de longs mois la discussion des projets militaire et fiscal nécessaires à la défense du pays et celle du projet scolaire, qui avait été l'enjeu . des élections de 1912. Malgré cela, le gouvernement a donné de sa bonne volonté des preuves si évidentes, que la c Gazette » elle môme écrivait ce; , jours-ci que « si l'opposition le veut SE-j RIEUSEMENT, on aboutira ». I Mais, quand on observe l'attitude des socialistes, on peut se demander s'ils veulent , sérieusement aboutir. I Leurs leaders avaient annoncé, à grand ta-; page, que pour hâter la discussion, ils n'y inscriraient que trois des leurs. i Déjà MM. C. Huysmans, Mansart et De-: bunne ont parlé. M. Vandervelde, sous prétexte de motion d'ordre, a fait perdre une demi-séance pour tâcher de démontrer que I le parti socialiste n'était pas responsable du j temps perdu. Il n'y est point parvenu — et i pour cause ! Pour s'être engagés à être brefs, 1 les socialistes sont plutôt prolixes. Et ce n'est i pas fini. Et voyez ce qui se passe au Sénat. Celui-ci dispose encore d'un mois pour voter la loi scolaire, les budgets, les lois sur les habitations ouvrières, le travail des femmes et des enfants, la journée de travail des machinistes dans les mines, plus divers petits projets récemment-votés par la Chambre. Il s'agirait de hâter tout cela si l'on veut SERIEUSEMENT — comme dit la «iGazette» — qu'il puisse encore voter les assurances sociales. Et que voyons-nous? Les socialistes organisent bel et bien au Sénat l'obstruction déguisée qu'ils çnt faite à la 'Chambre pendant quatre mois. Dans le même moment qu'ils réclament avec frénésie le vote immédiat des assurances sociales, ils font tout ce qu'ils peuvent pour l'empêcher. Il n'est pas difficile de voir clair dans ce jeu-là. On ne serait évidemment pas fâché de pouvoir crier aux. électeurs que le gouvernement a empêché le vote de la loi en discussion. Après avoir sacrifié les assurances sociales à l'anticléricalisme, le parti socialiste les saci iSe à l'électcrraiisme. C'est pourquoi il s'appelle le « parti ouvrier » ! ENCORE UN ! Le journal de M. Folle-Avoine écrit triomphalement mercredi matin qu'aucun journal catholique n'a répondu un mot aux accusations sensationnelles de l'éminent M.Buyl. Nous avons signalé hier la réponse péremp-toire faite, il y a huit jours, à l'homme d'Etat de la gauche par un journal catholique bruxellois. Cela n'empêche pas le journal de M. Folle-Avoine d'écrire, en parlant de notre j confrère, qu' « il ronfle comme les autres » 1 j « Voilà de quoi faire réfléchir les gens sérieux! » ajoute gravement M. Folle-Avoine. Oh ! oui, certainement. UN FINANCIER M. Franck, participant à un meeting électoral, a prononcé un discours dans lequel il a dit : « Notre circulation monétaire est dans un état inquiétant : nos écus filtrent à travers ia frontière. Pour tenter de les maintenir dans le pays, le gouvernement a pris des mesures d'expédient dont la légalité est plus que douteuse, mais qui, au point de vue économique, ne diffèrent guère du cours forcé. (Compte rendu de l'aEtoile Belge», 27 avril) ». ^ De temps en temps, quand il lui a* rive de parler finances, M. Franck s'offre le luxe de s'amuser ainsi aux dépens de ses auditeurs.Il s'inquiète de voir les écus a filtrer à travers la frontière » et, par voie de consé-. qugnee — admirez l'admirable logique 1 — attrape sévèrement le gouvernement qui veut retenir les écus dans le pays. En fait, il suffit d'interroger les négociants ou les banquiers pour apprendre qu'aujourd'hui la situation monétaire est excellente. Les pièces de cent sous abondent et cela, précisément, grâce aux mesures prises par le gouvernement contre les traficants d'écus. Voici qu'après le «Matin» d'Anvers, M. Franck s'en irrite. N'est-ce pas une douce jouissance de l'esprit d'entendre un financier de la force de M.Franck invoquer comme une horreur économique — au point de s'en faire un argument électoral — le cours forcé des pièces de cinq francs? Mais oui! Le régime monétaire belge en ce qui concerne les pièces de cent sous «ne diffère guère du cours forcé ». C'est même.sauf le respect dû à M. Franck, le cours forcé en plein ! Tout le monde sait cela et nul ne son^e à s'en indigner, sauf M. Franck. Que voulez-vous, M. Franck n'est pas un financier ordinaire ! Le président Wilson a fini tout de même par le sentir. Mais, trop tard, après avoir commis la, faute impardonnable de soutenir les Œconstitutionnalistes» (Carranza et Villa) et de rompre avec Huerta, seul président « possible >i, au fond ,en dépit de ses défauts. Les constituticmnalistes, même en mettant les choses au mieux, ne pouvaient pa,s réussir complètement. Supposé leur triomphe dans le nord, Huerta se fût maintenu dans le sud. Alors quoi? Les deux partis, arrivés chacun à la limite de son champ de ravitaillement et d'action, pouvaient rester en présence, incapables du dernier effort qui fît pencher d'un côté la fortune des armes : c'eût été la scission des Etats du nord et du sud, dangereuse pour le nord à cause du voisinage des Etats-Unis, affaiblissement mortel de la nation mexicaine.La prise de la Vera-Cruz est venue écarter au moins provisoirement cette solution et jeter tout le pays dans une guerre nationale qui remet tout en question et recule l'époque de la pacification du Mexique à une date que plus personne ne saurait augurer. Le pacifisme sentimental du président Wilson, son manque d'opportunisme, son idéalisme borné et intransigeant n'auront eu d'autre résultat que de jeter le Mexique dans un chaos de ruine et de sang. — HELGA. |Les Réflexions 1 DE M. ÛRAINDftRGE L'avancement j Le corps des officiers de Varmée n'échappe ! , pas à cette manie de critique que l'on s'accorde à reconnaître à tous les Belges. I ' On peut encore le constater à i occasion t de. la mise en vigueur des nouvelles dispo- ' i si tion s relatives à V avancement. Après k Vorage qu'avaient fait éclater les règles j précédentes, on aurait pu croire que Von , avait trouvé de quoi satisfaire les plus exigeants. Le nouveau régime assure, en effet, : à chaque officier, la même chance d'avancer I à tous les grades, il régularise les carrières ! sur la base de la: nomination de sous-lieutenant et s'appuie exclusivement sur le mérite établi et contrôlé, pour faiïe le choix que la loi impose. Aucune formule ^ne peut être supérieure à celle-là, et en principe, on le : reconnaît unanimement. En particulier, I personne n'a contesté qu elle puisse donner pleine satisfaction à l'intérêt de l'armée, j dont elle assure le commandement dans des j conditions excellentes. Mais la question des personnes gâte tout: ceux que le jeu normal de l'institution n'ap- , ■pelle pas au grade ambitionné trouvent évidemment que cela n'est pas juste et maudissent les errements qui ont fait leur malheur. Ils ne veulent pas ou ne savent pas croire qu'ils ne doivent qu'à eux-mêmes de n'être pas comptés parmi les promus. Pour peu qu'ils soient sympathiques parmi les officiers de leur régiment, on ne manque pas de les plaindre, ils deviennent le centre de la question « avancement », que l'on juge : tout entière sur leur cas particulier. La\ masse où l'on pense volontiers en commun, w sans contester que l'intérêt général exige ) q u'il y ait des évincés, ne parvient pas à se ^ ; faire à l'idée qu «Untel » puisse être rangé-i parmi eux. Les élu a eux-mêmes font chorus ! par bonté d'âme et pour ne pas être accusés i d'égoïsme : il est de bon ton de ne pas se ! , réjouir quand un brave camarade est dans la peine. I Et les critiques vont leur train. Qu'un esprit plus ou moiii3 chagrin, voyant le [ :nal- partout se mette à parler haut, criant \à l'injustice, à l'arbitraire, aux influences occultes, Vauditoire préparé par l'ambiance ■nême, l'écoute et l'approuve. Dès lors, les ; meilleurs arguments ne peuvent plus rien < "t, d'ailleurs, nul ne se lève pour les dé.ve-\ lopper : celui qui le tenterait risquerait 'rop de se voir prêter les sentiments les plus vulgaires. On perd donc son temps à vouloir convaincre la masse : elle ne raisonne pas. On ! lie peut pas espérer faire accepter de bonne' ' grâce par tous, des mesures■ qui fatalement i doivent atteindre quelques personnalités. ÏJ;i l'espèce, le pouvoir conscient des res-I pou i i J,- - tés qui lui incombent n'a d'autre a! ter m ve que d'imposer son autorité ou * d'abd^T. L'intérêt général qui prime ( tout le îc- ..c, doit seul guider son action. s Les cas particuliers ne peuvent l'intéresser 1 que pour autant que l'intérêt supérieur soit ! sauvegardé. î Si la plus scrupuleuse honnêteté préside î u l'ajiplication des principes admis, la mé- ' fiance ne peut durer longtemps. L'équilibre^ un instant rompu ne tardera pas à se réta-. ; hlir. Le calme renaîtra dans les esprits que < la nouveauté des choses avait pu inquiéter. f C'est la mentalité qui doit changer. Gela ( ne s'obtient pas en un jour, po.r la vertu de \ raisonnements même très bien charpentés, j Le temps et la persévérance seuls parviennent à la modifier. Dans quelques années j personne ne se figurera qu'on ait pu s'agiter à l'occasion de la mise en application de ■ règles d'avancement que d'aucuns se plai- j sent à décrier à l'heure présente — tout sim- ; plement parce que cela bouscule leurs habi- c tildes* j Graindcrga. ( t El&siSetigs p©iitig|a«gî 1 m t Mardiy à la conunission du Budget du u Reickstag allemand, le secrétaire d'Etat ^ M. von Jagow a fait un exposé de la e •politique extérieure. Exposé sans grand h intérêt dont il ne convient de retenir que d ce qui a trait aux relations de l'Allemagne s et de la Russie. Rappelatit les polémiques de presse soulevées par l'article de la ^ « Gazette de Cologne » du 2 mars, M. von d Jagow a dit que cet article n'était pas * officieux et qu'il regrettait les polémiques _ qu'il avait soulevées. Il a ajouté que les gouvernements russe et allemand veulent" maintenir leurs vieilles relations de bon € voisinage et que> malgré certains cou- c rants, on peut espérer que cet état de choses subsistera. Ce langage ne s'inspire \ G pas d'une confiance bien robuste. ' — Le fait intéressant du jour est que la médiation des Républiques Sud-Américaines est acceptée à Mexico. Le ministre d'Espagne à Washington en a été informé officiellement par le ministre des affaires étrangères du Mexique. Le général J Huerta se serait décidé dans ce sens à la \ suite de démarches pressantes du Brésil, de l'Argentine, du Chili, auxquels se sont jointes les Républiques de /' A mérique centrale. Ces démarches ont été vivement appuyées par le Vatican. Nous examinons plus loin ce qui se dit au sujet des conditions de la médiation et des chances de succès qui lui sont réservées. — Sir Edward Grey a eu l'occasion de déclarer mardi à la Chambre des communes que, contrairement à une information dont nous avions déjà souligné l'invraisemblance, il n'est pas question de régler l'action combinée de l'Angleterre et de la France sur le continent si certaines éventualités se présentaient. îl est fort à remarquer qu'à Saint-Pétersbourg le minis- : tre des affaires étrangères, M. Sazonôff, ^ vient d'affirmer qu'il n'a jamais été question de transformer la Triple-Entente et' T riple-Alliance K • —— PUBLICITE GENERALE dans tous les journaux du pays et de l'étranger. Conditions très avantageuses. COMPTOIR NATIONAL. BELGE : PUBLICITE-EDITION. 4, Impasse de la Fidélité, Bruxelles. < Nos Souverains à Luxembourg «■ ■ ■> ■ ■ ■ ■ « L'avenue de la Liberté, à Luxembourg, pavoisée en l'honneur de nos Souverains La journée ds mercredi LE DEPART DE LUXEMBOURG ET LE RETOUR A BRUXELLES Nos souverains ont quitté Luxembourg nercredi matin. Ce départ a été entouré du aiême cérémonial que l'ai rivée. Le Roi et \a Reine ont pris place dans des landaus ivec la grande-duchesse Adélaïde et la rrande-duchesse Marie-Anne pour se rendre \ la gare. Sur tout le parcours ils ont été shaleureusement acclamés par la foule. Sur le quai de la gare, se trouvaient les membres au gouvernement luxembourgeois, les diplomates étrangers, et les autorités municipales, venues pour saluer nos souva-rains avant leur départ. Ayant de prendre place dans leur wagon, la Reine et la. Granda* Duchesse se sont cordialement embrassées. Le train a quitté la gare à 11 h. 05, tandii que le hall retentissait de bruyantes acclamations.Nos souverains sont rentrés à Bruxellei vers 2 h. 1/2, sans incidents. UN DON AUX PAUVRES Avant de s'embarquer, le roi Albert a £ait remettre au bourgmestie d<; Luxembourg un« somme de 2,000 francs destinée à être répartie en secours aux pauvres de îa ville. Au Parc Duden De la superbe propriété de vin^t tvois héc ires léguée, en 1891, par M. Guillaume Du en à S. M. Léopold II, à charge de la con ertir en parc, à Saint-Gilles, les légataire: vaient conservé la-libre disposition des bâ iments, des serres et des deux hectares d< irdin qui environnent celles-ci; ce terrait st situé dans le bas du domaine, le long d< i chaussée de Bruxelles. L'a Union Saint-Gilloise », la société spor ive bien connue, en a demandé la locatior ans le but d'v établir, pour l'exercice des ports pratiques par ses membres, un staiic ont certaines parties seraient accessible? ux élèves des écoles de Saint-Gilles et de 'orest. Le gouvernement a apostille fayora lement cette demande et va la soumettre ux Chambres. Le projet a d'ailleurs l'assen iment des héritiers de M. G. Duden. L'acte de locaHon a été passé le 2 avril our le terme de trente ans, prenant cours 1( * septembre prochain, moyennant un loyej nnuel de 1,000 francs. La volonté du bailleur, acceptée par le >cataire, est qu'à raison du voisinage di arc public Duden, l'ensemble des installa ons doit sauvegarder le point de vue esthé que. Il est entendu, d'une manière géné-ile? que la Société prendra dans ce but. 'initiative ou sur réquisition de l'Etat. >utes les mesures qui seront reconnues tiles. bien qu'elles ne soient pas spécifiées in s le contrat. Le stand sera clôturé; l'entrée aura lieu iclusivement par la chaussée de Bruxelles ; s serres seront démolies. L'Etat pourra isposer gratuitement de deux parties du and, les lundis», mardis et vendredis, toute . journée, ainsi que durant les matinées des ercredis, jeudis et samedis, pour l'usage îs enfants des écoles communales et libres î Saint-Gilles et de Forest ou pour les œu-•es se rattachant à ces écoles. LE XXe S5ÈGLE at 1© Bitoins elier des grands uotidieus heUges illustrés Une explosion dans un charbonnage aux Etats-Unis 250 MINEURS SONT ENSEVELiS Une dépêche annonce qu'une efïroyalbe explosion s'est produite dans les charbonnages de Beekley (Virginie de l'Ouest). Deux cent cinquante ouvriers ont été ensevelis.L'explosion s'est produite au moment oà il y avait 260 mineurs au travail. On ignore encore le nombre des morts, mais on craint qu'il soit fort élevé. NOUVEAUX DETAILS i) n'y aurait pSus d'espoir On a abandonné tout espoir de sauver 203 . des mineurs ensevelis par l'explosion de mardi, à Eccles (Virginie) ; quatre cadavres et cinqante-neuf survivants grièvement bïes-! sés ont été retrouvés. La catastrophe a été ■ causée par une explosion de gaz. Lire en quatrième page : LIÎS Wallons-en Espagne La bataille d'ÂImanza Par Maurice des OMBIÂUX Le temps qu'il lait... eî celui qu'il isra Le baromètre monte lentement au large des côtes norvégiennes et sur le nord des lies britanniques, ainsi que sur la France, le nord-est de l'Espagne-et d'Italie; il baisse partout ailleurs.En Belgique, le vent est faible de directions variées et la température est comprise entre 12°5 et 20°. Prévisions : vent faible; beau. M. Caillaux élu H, FOiîa.B. — - ■ ■ — LE T.1EKPLIH VINGTIEME aivinec. — tc rro It-'umora DAI\'S L-'ACrriOlM 30 AVRTL T514

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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