Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 26 Septembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0v89g5h830/
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21e ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 519-320 Le numéro : 10 Centimes (S AU FE§!T) Dimanche 26 et Lundi 27 Septembre 1915 v RÉDACTION &ADMINISTRATION JSto rtt de la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n* 14,05 SIpestsur : FERHA8D SESSA? Sfontes les communications concernan la rédaction doivent être adresscet 38*", rue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFSCE: gljPanton Street (Leicèster Square) s. w. LE XX' SIĖCLE Ouotklâera beic&e tow ABONNEMENTS Franco . — .... Z fr. 50 par mots. » 7 fr. 50 par tri mettra Angleterre.... 2sh.6d. par mois. » .... 7sh.Qd. par trimeatj»^ Hollande.. 1.25 florin par mois. x » .. 3.75 ftor. par trimestpe>. Autres pays.. 3 fr. » par mois, » .. 8 fr. » par trrnrastfïè PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration dujourntf au Havre ou à Londres Annonces 4' pages Ofr. 40 la ligne Petitesannonoes4* page : 0fr.30la ligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, lo, rue de la Victoire, Paris, qui en a, le monopole pour Paris. Après la guerre NOTRE FRONTIÈRE DE L'EST | par MAURI0E des QM3I AUX i II il) , Nous disions donc que la contrée gui s'é- , tend depuis notre frontière actuelle jusqu'au Rhin est à la Belgique ce que l'Alsace-Lorraine, prise de force par l'Allemagne en i 1870, est à la France, et qu'en vertu même du principe des nationalités, pour lequel les , Alliés luttent en ce moment, on ne peut s'op" poser à ce que notre pays réclame un accroissement territorial indispensable, du ras te, à sa défense comme à ses intérêts, c'est-à-dire que le point de vue sentimental, loin d'aller à rencontre des nécessités qui s'imposent à nous, est d'accord avec elles. L'heure de la reconstitution d'un Etat plus que millénaire va sonner pour nous ; c'est pourquoi nous devons y être fort attentifs. Et, bien que les réminiscences historiques soient toujours un peu fastidieuses, il faut tien nous y livrer. En 843, à Verdun, les fils de Louis le Pieux signaient le traité qui partageait définitivement l'Empire de Charlemagne. Louis de Bavière prenait la Germanie, Charles le Chauve la France et l'ouest de la Meuse, Lothaire la région entre la Meuse et le Rhin ainsi que l'Italie. L'Etat tampon entre le Centre et l'Ouest était créé. Les populations de la Lotharingie se distinguaient nettement de celles de la rive droite dlu Rhin : les unes étaient celtiques, les autres germaniques. Les textes de Césaï et de Tacite étaient déjà formels à-cet égard. César comprenait les Eburons et les Tré-voies, riverains du Rhin, de même que les Aduatiques, les Nerviens, les Mornis et les Ménapiens dans la même appellation de Gaule-Belgique. Passé le Rhin, c'étaient les Germains. Ainsi donc, les différentes peuplades qui oc cupaient les territoires compris entre la mer du Nord et le Rhin avaient des mœurs, des coutumes, des langages qui présentaient certains caractères d'homogénéité, tandis qu'elles se différenciaient notablement des Germains. Ensemble elles avaient bénéficié de la civilisation ialine pendant plusieurs siècles. Rome, en les peuplant de monuments, les avait imprégnées de sa vie sociale et de sa littérature. Bien que les invasions eussent substitué l'idiome germanique à la noble langue latine, la contrée rhénane conserva les qualités dont l'avait gratifiée le peuple roi ; elle resta la fille reconnaissante de la Ville • Eternelle. Le traité de Verdun ne fit donc que côn- j sacrer un état de choses existant depuis i l'antiquité et antérieurement à l'occupation ■ romaine qui confondait les provinces belges ( d'aujourd'hui avec ce qu'on appelle, depuis I le traité de Vienne de 1815, la Prusse rhé- < ■nane, d'institution exclusivement politique. ] Il ne fît qu'accentuer, durant le Moyen-Age, | les différences entre la vie sociale des deux pays séparés par le Rhin. j La Lotharingie subit des fluctuations con- , tinuelles, suivant les ambitions de ses voisins de l'est et de l'ouest. Ce fut une sorte , de terre mouvante ballotée suivant le flux j et le reflux des marées françaises et germa" , niques. Mais jamais les populations de cette , terre, parmi leurs conflits sanglants, ne se , livèrent de luttes de races. Il n'y avait entre , elles aucune incompatibilité à former une . unité nationale. , Le duché de Basse-Lotharingie, créé dans ( le courant du x* siècle, ne change rien à £ cette situation morale. Les différentes contrées qui en font partie continuent à vivre . d'une vie commune sous l'égide de princes belges. Grâce à l'influence du christianisme j qui est le grand éducateur, il subit l'influence de la France qui, de plus en plus, i s'affirme l'héritière de la civilisation latine j contre laquelle se heurte sans cesse la bar- , barie germanique. s Si l'on a recours aux différents traités . d'histoire que l'on connaît, on constate que ( tous, indistinctement, ne séparent pas l'his- ( toire du duché de Brabant, du comté de < Hainaut, du comté de Flandre, du marqui- , sat de Namur, du marquisat d'Anvers, du , duché de Limbourg, de la principauté de iUége, du duché de Luxembourg, de celle du , comté de Juliers et des archevêchés de Trè- . vés et de Cologne. Le Limbourg s'étendant . jusqu'au Rhin ; la principauté de Liège s'a- j vançait loin dans le territoire de la Prusse ; J-hénane d'aujourd'hui. Henri IV, comte de [ Luxembourg, réclamait et obtenait le titre j de protecteur de la ville de Trêves. Le Lim- j bourg était réuni à la Gueldre sous Renaud. < Cologne acclama comme son sauveur t Jean I", d;uc de Brabant, après la victoire t de Woeringen ! c On ne s'étonne donc pas que les historiens laient, d'un accord unanime, considéré com- j ïne indissolubles les événements relatifs à £ la vie nationale de ces différentes provin- J ces. Tous, implicitement ou explicitement, f constatent l'unité de l'histoire des princi- j pautés, duchés, comtés et marquisats de- t puis le Rhin jusau'à la mer, et, d'autre part, leur caractère absolument différent des po- , pulations françoniennes et saxonnes de l'au- j ire rive du Rhin. ( Au surplus, les débouchés commerciaux 5 de la contrée rhénane étaient Bruges et An' J vers, ce qui nous explique que ce n'est pas un point de vue purement sentimental qui t ■fit- acclamer à Cologne la victoire de Jean I", j duc de Brabant. , Les'ducs dë Bourgogne comprirent le rôle , de l'Etat-tampon et voulurent le constituer en, royaume à leur profil Leur politique , triomphait. Charles le Téméraire touchait j an but, le jour de son couronnement comme ( roi de la Gaule-Belgicjue était fixé : c'était ] le 29 septembre 1473, à Trêves. Mais au dernier moment Louis XI fit crou-!er ce projet si savamment, si patiemment j établi. Persuadé par lui que l'avènement du } Téméraire marmierait la fin de la puissance , de l'Empire, Frédéric III regagna, précipi-tannaient Cologne. Encore une fois nous per-dious l'espoir de former un Etat indépendant ; nous aillions continuer de vivre en 1 111 Voie le « XX0 Siècls » ta 23 seotemhre. î commun, mais sous la domination étrangère.Il n'y eut de séparation politique que dans la seconde moitié du xvi9 siècle. L'Empire lut divisé en dix cercles. Le cercle de Bourgogne comprit les Etats héréditaires de Charles-Quint ; les principautés de Liège, de Trêves, de Cologne «t" de Stovelot-Mal-médy appartinrent au cercle de Westphalie. C'était la première fois dans l'histoire qu'une séparation politique était créée entre les provinces lotharingiennes. Elle surgissait au moment où le catholicisme et le protestantisme se; livraient une lutte sans merci. Or, Liège, Cologne, Trêves et Juliers restèrent profondément attachés au catholicisme, tandis qu'au delà du Rhin, le Iuthérianisme l'emportait. Charles-Quint, cependant, avait toujours été opposé à cette séparation. Il visait à continuer, pour ses Etats héréditaires, la politique bourguignonne «t créer un Ktat indivisible sous le gouvernement d'un prince de sa famille. Nous verrons ultérieurement comment la Prusse rhénane, malgré la prussification dont on connaît les méthodes, est restée rebelle à la geroianisationl •Maumce des OMBIAUX. Lutte à coups de bombes près de Dixmude 24 septembre. — L'activité de l'ennemi s'est traduite par un bombardement de nos tranchées au sud de Nieuport et aux abords de Dixmude. Là s'est déroulée en outre une lutte à coups de bombes avec tirs multiples contre les travaux et les batteries des Allemands. Pas d'action d'infanterie. Les tâches de demain UNE VISITE DE M. SEGERS A LONDRES A PROPOS DE NOTRE MARINE MARCHANDE Le flâneur qui voit sur la colline de Sainte-Adresse nos campements ministériels se chauffer paresseusement au soleil ne devine pas toujours l'activité qui s y dissimule. Ce ne sont cependant pas seulement les tâches d'aujourd'hui qui s'y accomplissent. mais encore celles qui demain referont de notre pays dévasté et apprauvi la Belgique travailleuse et féconde. Cette réflexion nous est inspirée par une lettre que nous avons reçue hier d'un de nos lecteurs : « Vous avez dit récemment, nous écrivait-il, que le ministre des Chemins de fer, Postes et Télégraphes, était allé à Londres pour régler diverses questions relatives à son administration. Ne pensez-vous pas que vos lecteurs, et tous les Belges en général, déjà suffisamment privés des nouvelles de leur pays, seraient avides de savoir un peu ce qui se fait, à quoi l'on songe -en haut lieu, ce qui se prépare pour demain..., s'il se prépare quelque chose » Nous avons fait part de cette pointe malicieuse à M. Segers qu, a bien voulu nous mettre à même d'y répondre. L'objet principal des démarches de M.'Segers à Londres a été d'arrêter les mesures relatives au développement — ne dirions--nous pas plus justement de la création définitive — de notre marine marchande. Le ministre a, paraît-il, obtenu à cet égard des résultats tout à fait remarquables, nous pouvons avoir l'assurance que la Belgique, désormais, aura sa marine marchande à elle. Mais il ne nous est pas permis d'y insister plus pour le moment. Le séjour de M. Segers à Londres a eu aussi d'autres objets qui pour être accessoires à côté de celui-là n'en sont pas moins, tous, de la plus haute importance. Nous possédons, depuis quelques années, à Londres un bureau maritime belge — M. Segers l'a créé dès son arrivée au département de la Marine. Ce bureau désormais s'occupera aussi du fonctionnement d'une agence de frêt qui veillera spécialement à toutes les expédition,' à effectuer pour compte du gouvernement belge — on jugera de son importance lorsqu'on saura que, sur Une seule expédition, la différence de la dépense s'est élevée à plus de 120,000 francs ! La question de la réquisition de nos navires Ostende-Douvres par le gouvernement anglais était également à régler; le ministre a réalisé à cet égard une entente avec l'Amirauté; plusieurs de nos bateaux sont mis à la disposition du gouvernement anglais — notamment pour être convertis en bateaux-hôpitaux. En ce qui concerne la réquisition des navires de commerce belges, un accord a été conclu, d'autre part, pour leur emploi, avec les armateurs intéressés; il en est de même pour l'assurance contre les risques de guerre. Une question très importante, et qui ne laissait pas d'inquiétei beaucoup, était la situation de nos braves pêcheurs qui, à l'arrivée des hordes prussiennes, avaient placé tout l»ur bien sur leurs bateaux et. avec leurs familles, s'en étaient allés se réfugier dans les petits ports de pêche d'Angleterre, Mais leur situation était très instable, la réglementation de leur travail n'existait pas. M. Segers est parvenu à régler cette question aussi et désormais nos pêcheurs se livreront à leur trafic et pourront vendre en Ang'eterre le produit de leurs pêches. Il y' avait encore la question du placement dans le Royaume-Ûni des agents do nos chemins de fer; elle a été réglée également à la plus grande satisfaction de ces agents. Le ministre a visité'diverses parties du réseau des chemins de fer fonctionnant à l'électricité, et nous croyons savoir que des décisions définitives en résulteront quant à Télectrifioation d'une partie de notre réseau ferré, lors du retour au pays. M. Segers a également reçu des délégations de Belges venus de diverses villes où ils résident; puis il a visité le Bureau de la Correspondance belge que dirige Mme Edmond Carton de Wiart, et il a pris des mesures définitives pour l'envoi des petite paquets à nos soldats au front. Et voilà tout ce qui se cache en deux lignes d'écho sur ïo déplacement d'un roi- . illsi l'A Une publication l officielle belge interdite £ en Suisse ! 1- )xO« :e Une protestation énergique d'une revue ■e suisse s" Les autorités suisses viennent de pren- ?" dre une mesure inattendue. Elles ont décidé 11 J- que désormais ne serait plus tolérée, sur le' territoire helvétique, que la diffusion dans leur langue originale des documents officiels ^ e concernant la guerre. La traduction de ces d' documents est sévèrement proscrite. ? Le résultat 'de cette mesure c'est que les c< a publications officielles anglaises, russes et n ^ serbes ne pourront plus atteindre le public S1 a suisse et que la partie allemande de ce pu- e blic ne sera plus accessible qu'à la propa- rc gande du gouvernement de Berlin. J J: Il paraît que c'est le souci de la neutra- J , lité qui exige ce nouveau genre de protec- p tionnisme. Il y aurait bien à y redire, mais nous préférons en laisser le soin à une re- di vue suisse dont l'avis ne pourra être sus- J pecté. ® La « Revue militaire suisse » a, en effet, T dans son numéro de septembre (pp. 392-394) £ élevé une protestation énergique contre l'in- d< terdit dont vient d'être frappée l'édition en *c 6 langue allemande du rapport officiel belge c( sur la violation du droit des gens par les el troupes du kaiser. le( jj Voici la partie essentielle de cet article qui iS fait honneur à nos confrères suisses : x « ...Et voici que comme nous terminons ^ n notre causerie, une nouvelle information aj ■? parvient qui laisse "une impression pénible C( ^ et fait regretter les termes favorables dont g, nous nous sommes servis à l'égard de la fr censure. _ q » Il ne s'agit pas de saisie de la Biblio- v] thèque universelle, à Lausanne. Notre con- p Jj frère n'aura pas à se plaindre d'une mesure a ® dont le principal effet sera, sans doute, une ^ augmentation du nombre de ses abonnés. C( La mesure à laquelle nous faisons allusion p, s est l'interdiction de la vente et de la distri- q. bution du texte allemand du Livre rouge g belge « Berichte iiber die Verletzung des r( Volkerrechts in Belgien ». Cette publication p e est celle d'un rapport officiel. Nous voilà j£ Ls donc en Suisse à ne pouvoir même plus ^ 2- prendre connaissance, sans une permission r, i- spéciale de la commission fédérale du con- p, it trôle de la presse, des documents officiels ^ 3- relatifs à la guerre. ^ it » Il y a plus. S'il est. un pays mu nron^c i- où le gouvernement belge devrait' po.,voa ^ faire entendre sa voix, c'est la Confédéra- § Le tion suisse. Renversons les situations. Ad- e] Le mettons que les troupes allemandes aient r, envahi notre territoire et s'y soient compor- n i_ tées comme elles ont fait en Belgique. Le p r Conseil fédéral aurait chargé des personnes q. >3 honorables, par exemple les membres de la ^ commission du contrôle de la presse, d'en- f( Le quêter sur la conduite des envahisseurs et p I sur les abus dont nos villes et nos conci- Jj, q tovens auraient été victimes. Avide de jus-u tice et de sympathies, il aurait envoyé le lt rapport de ses commissaires à l'étranger, g Ou'aurait-il pensé, qu'auraient pensé MM. ^ Huber et Consorts, qu'aurait pensé la Suisse g entière si la Belgique, neutre et heureuse S1 l~ dans sa paix, avait commis envers la Suisse ç 13 malheureuse l'acte sans cœur dont nous Sj nous rendons coupables envers eBe ? n » C'en est assez. Il faut en finir avec le rj îs régime des pleins pouvoirs. Il nous mènera n 3-' à la honte si nous n'y prenons garde. Nous w i- y perdrons notre honneur et notre fierté. » ,e ^ ^ v: /S ir fi o# m i irm/"** v\ r t k ttttv LES FAITS DU JOUR i '))0« Les catholiques allemands continuent à mêler le Paye à leurs intrigues politiques 1 avec une audace vraiment inconvenante. ' Voici qu'une note italienne est encore obli-} gée de démentir le bruit. répandu par la Gazette populaire de Cologne et d'autres ■ journaux allemands, d'après lequel une let- * tre adressée par le Saint-Siège au nonce du * Pa/pe à Murtiich se serait égarée. On com-3 prend trop le but de cette information aussi-3 tôt répandue chez les catholiques des pays i neutres. 1 ft/WVWWV* r Le gouvernement américain vient de rece-. voir une note allemande au sujet de la des-? truction du William-P.-Frye. UAllemagne . informe les Etats-Unis qu'elle a donné des * ordres selon lesquels « les forces navales 3 allemandes ne détruiront pas les vapeurs , marchands américains qui transportent de 3 la contrebande conditionnelle et leur permettront de continuer leur voyage s'il est impossible de les amener dans un port ». ' Les vaisseaux américain5' ayant une car-J gaison de contrebande absolue pourront en-, core, déclare la note, être détruits, mais les voyageurs et les équipages seront sauvés avant la destruction des navires. C'est en réalité une nouvelle- manœuvre s de Berlin pour apaiser l'opinion améri-J caine et gagner du temps. IWWWWV 3 Toute la terre tremble sous le fracas des 3 armes. Pendant que le feu prend aux Bal- c kans, la péninsule ibérique s'émeut et on , annonce que M. Dato a décidé d'appeler l sous les draiieaux, pour le lor octobre, le t complément de la classe de 1912. Peur les éprouvés k la guerre Rappelons que c'est aujourd'hui qu'aura lieu la vente des pochettes au profit des épirouivés d© la auerre. Chaque pochette renferme un. dessin, et il y a 30 dessins différents. L'acheteur qui, le premier, présentera les 30 dessins, aura droit à une automobile Unie, d'une valeiur de 12,000 francs. !Le second aura droit à uni service d'argenterie d'une valeur de 4,000 francs. Enfin, l'acheteur qui, le premier, présentera 29 dessins sur 30 aura droit à p,n ameublement d'une valeur de 3,000 francs. Le second aura droit à un, piano Pleyel d'une valeur de 1,S00 francs. Toutes ces primes sont indépendantes de celles auxquelles auront droit les numéros gagnants de la Tombola. Àohetez des pocheit-ee ei payez-les au moins 25 centimes, LA SITUATION MILITAIRE Samedi 25 septembre midi. Voici donc toute l'attention brusquement ramenée sur les Balkans où la flamme jaillit des cendres d'un foyer mal éteint. Quatre divisions bulgares sont mobilisées et six autres se préparent sans doute à les s rejoindre aux avant-lignes où patrouillent r déjà cinq régiments de cavalerie. Les divisions bulgares, 'fortes de trois brigades, constituent à la vérité de petits corps- d'armée, à peu près identiques comme compo- . sition aux divisions belges du début de la guerre. Les "antassins sont armée du fusil ' mannlicher; 1 artillerie dispose de canons à tir rapide Schneider-Canet du calibre 75, de canons Ki-upp de montagne et de batte- j ries lourdes; la 75 bulgare est donc de fa- ' brication française L'armée bulgare a plus da vigueur que de ténacité : la preuve en fut x fournie pendant les deux guerres de 1912 et e de 1913 où l'on la vit, d'abord, culbuter les ^ Turcs mal préparés à Kirk-Kilissé et à Lule- c Bourgas; puis, hors d'haleine s'immobiliser devant les lignes de Tschataldscha et les i forts d'Andrinople où il lui fallut le con- ; cours des Serbes pour entrer dans la place; enfin, déprimée, céder devant les Grecs et t les Serbes sur qui elle s'était jetée, en juin 1913 obéissant au véritable coup de folie du roi Ferdinand et de son gouvernement. ' On dit que les troupes bulgares se concentrent à Dupuitza, à Sofia 3t à Vidin, faisant ainsi face à la frontière de Serbie. Cette concentration paraît faire croire que la Bul- ■■ garie n'a point ou guère de souci pour la frontière de Roumanie et la frontière de Grèce. La frontière de Roumanie est, il est vrai, défendue sur sa plus grande longueur par le formidable obstacle du Danube. Par .contre, la frontière de Grèce forme saillant dans le territoire bulgare et, si, au nord de ce saillant, les monts Rhodopes réservent peu de routes à l'invasion, par contre quelques bonnes chaussées mènent de Grèce en ' Bulgarie dans la région du littoral. Rassu- ' rée du côté ds !a Turquie, la Bulgarie a ce- 1 pendant encore à s'inquiéter du rivage de i la mer Noire où ses ports de Varna et de 1 Bourgas sont exposés au feu de la flotte russe qui y croise, tout autant que son' ! poi't de Dédéagatch sur la mer Egée a tout I à redouter des canons de la flotte franco-britannique.Si nous mettons les choses an pire, les -Bulgares, n'ayant à lutter aue contre les Serbes, pourront concentrer leur principal effort sur le secteur danubien où ils tenteront vraisemblablement de remonter vers le nord pour aller tendre la main par delà les Pontes-de-Fer aux forces austro-allemandes que l'on prétend être rassemblées à Orsowa. 1 De Vidin à Orsowa, à travers la corne que < forme là le territoire serbe, il n'y a guère < plus de 80 kilomètres. D'autre part, la route de Sofia à Nich, capitale actuelle de la Ser- 1 bie. forme une bonne route d invasion. Mais rien ne nous oblige à croire que les < 250,000 Bulgares auront ainsi le champ libre pour s'en prendre aux quelque 350,000 Serbes, fort préoccupés déjà de se garder ! sur toute leur frontière nord. Que si la Grèce intervient, les choses changeraient 1 singulièrement d'aspect, et, si la Roumanie devait suivre cet exemple, nous assiste- j rions sans doute à un renouveau des événe- ' ments de juin-juillet 1913, où l'on vit l'ar- : mée roumaine aux portes de Sofia. Et puis il est une autre hypothèse fort 1 vraisemblable. L'entré*, en ligne de la Bulgarie modifiera pour les Allies leur plan de I campagne contre la Turquie : la route de Constantinople ne sera plus seulement pour , eux sur les crêtes de la Chersonèse; elle I prendra aussi son point de départ à Dédéagatch ou à Salonique. Dédéagatch n'est point, sans doute, un port d'élection pour pour une base, d'autant que les Bulgares doivent avoir semé des mines à ses abords; mais le littoral'proche offre quelques points de débarquement, notamment sur la rive d'Enos. Quant à Salonique, il présente un accès magnifique et des installations excellentes pour y établir une base. 1 Sans doute, le libre débarquement à Saloni- i que suppose le concours de la Grèce; mais, : en tous cas, ce port pourra'servir à un ra- i vitaillement abondant des Serbes, car on ] n'ignore pas que la Serbie, aux termes des , traités qui mirent fin à la guerre balkani- , que, possède à bail une partie de ce port et qu'elle peut en toute franchise y faire débar- 1 quer ce dont elle a besoin et le charger sur les wagons du chemir. de fer qui, par le Vardar, gagne le territoire serbe et le traverse du sud au nord, d'Uskub à Belgrade. Les Alliés, — et il faut entendre par là aussi bien les Anglais les Français et les Italiens, dans la mer Egée, que les Russes dans la mer Noire, ne laisseront pas la Serbie héroïque périr sous-les coups de ses ennemis conjurés. Cette guerrê n'est-elle point pour eux celle de la liberté des peuples ? Les expéditions qui étaient destinées aux Dardanelles peuvent changer de route. Ainsi, de proche en proche, s'allume le flambeau de guerre, comme dans le stade passait de main en main le flambeau anti- : I™- Paul Cfokaert. P.-S. — Samedi, 4 heures. — Le com- : muniqué russe nous apporte la bonne nou- i velle d'une victoire en Volkvnie, entre , Loutsk (ou Luzk) et Duhno, sur la Styr, où . deux villages ont été enlevés et 4.000 prisonniers capturés. C'est le développement de l'offensive si intéressante qui ramène peu à peu les Russes vers les routes de Lemberg. Au nord, en couverture de la retraite de Vilna, l'armée Ebert a livré des combats heureux sur la Molchtad, affluent de gauche du Niémen, et dans la région lacustre. Les Allemands, qui s'étaient sans doute trop avancés croyant déjà saisir la victoire, ont été refoulés et ont subi des pertes considérables. •' p. c. ; MORT DU MINISTRE DE SERBIE [ A CONSTANTINOPLE i Zurich, 24 septembre. — Lo ministre de Serbie à Constantinople, Nevâdowitch, i cousin du roi Pierre, est décédé des suites d'une opération. Dernière Heure vwvwvvwwwwvw Communiqué ofieiel français —o— Pans, le 25 septembre, 15 heures j . . c EN ARTOIS, notre artillerie a poursuivi ' son action ejticaca contre les lignes ennemies. ( AU SUD DE LA SOMME, les Allemands ) ont bombardé nos tranchées et nos saves ( aux environs d'Andéchy, Dancourt et Tttto- ] loy Nos batteries ont ênergiqvement riposté et pris sur nombre de points l'initiative du feu. iCanonnade réciproque toujours intep.se AU NORD DS L'AISNE ET SUR LE BORD DU CANAL DE L'AISNE A LA MARNE. < EN CHAMPAGNEv l'ennemi a répondu à un violent bombardè.nent de ses tranchées ■ et ouvrages pa/r des tirs d'obus suffocants , sur la région d'Aubérive et de Saint-Hilaire; ces tirs n'ont produit aucun résultat. Même activité d'artillerie de part et d'autre EN ARGONNE, particulièrement dans le secteur de Courtes-Chausses. Quelques combats à coups de bombes et , de grenades AU BOIS LE PRETRE. ] •58V LORRAINE, nos patrouilles ont ra- ; mené quelques prisonniers. Une nouvelle < attaque allemande, près de Manhoué, a été complètement repoussée Un de nos avions a lancé, hier, sur la gare des Sabions, à Metz, une quarantaine i d'obus. UOll 1 AUX DARDANELLES —o— Paris, le 25 septembre, 15 heures. La dernière semaine a été très calme dans les deux zones de la péninsule. Sur notre front, les Turcs tentèrent une attaque à la , mine, mais nous avoys détruit leur galerie . ; par un camouflet, tuant, d'après Tes dires des prisonniers, 2 officiers et 13 hommes. Un de nos navires de guerre a canonné ■ très efficacement une batterie de gros calibre sur la côte d'Asie. »ou Nouveaux ^succès russes NOS ALLIES FONT PLUS DE 4.000 PRISONNIERS ET S'EMPARENT DE HUIT CANONS Petrograd, 25 septembre. — Officiel. — Les combats acharnés, avec de furieuses attaques de part et d'autre continuent sur de nombreux points du fironi Nous avons obtenu de brillante succès, infligeant de grandes pertes.à l'ennemi dans les régions des lacs Driovaty et d'Obolo, .et dans la région au suid-est de Molchtad, Dans cette région, nous avons occupé le viïage de Loguichin, où notre cavalerie s'est emparée d'un paire d'artillerie. Aiii Sud du Pripeii, dans là région de Loufeck, nous avons occupé deuix' villages. Nous avons capturé pilus de 4.000 prisonniers, 8 canons, des caissons, des mitrailleuses, des cuisines de campagne et des , appareils téléphoniques. WWWVWWWX/VWVVV LES ITALIENS EMPORTENT LA .POSITION DE MONTE COSION Rome, 24 septembre. — Officiel. — SUR LE PLATEAU AU NORD-OUEST DE L'AR-SIERO, la forte position de Monte Cosion a été prise de vive force par nos trouipes. Les Autrichiens, se divisant par groupes, ont essayé par plusieurs voies d'échapper à l'enveloppement ; ils ont laissé cependant entre nos mains cinq officiers, ceint dix-huit ■ hommes et de grandes quantités de munitions, die bombes à main, d'explosifs et d'autre matériel. SUR LE CARSO. dans la soirée du 23 sep-tembre, l'ennemi a effectué une attaque contre te bois de FerrodicavaMo, récemmeni conquis par nous ; mais, après une intense action d'artillerie, il a dû y renoncer. Un avion ennemi a jeté trois bom'bes sur TO.NEZZA ; il n'y a eu ni viotitmes ni dé-; gàts. LES PREPARATIFS MILITAIRES EN GRECE -'O— Athènes, 25 septembre. — Le Parlement se réunira mercredi pour la proclamation de la. loi martiale, le vote de l'état dé siège en Macédoine et diverses autres mesures nécessitées par la situation balkanique. ! La Banque Nationale versera 14 millions pour les besoins actuels. Le gouvernement a ordonné la réquisition1 des vapeurs et elles chemins de fer. Il a interdit en outre les transports dei marchandises. JZ&FJ&mSEi de JPffîlJZR JP© UM Z$QS moi'l TSI ILS ARRETENT LE CURÉ DE BEERNEM 1 Nous avons raconté danis quelles circom-; stances plus que suspectes a été découverte ; la mort de M. le chevalier Henry d'Udekem d'Acoz, te 'regretté bourgmestre de Reeir-îiiem.i L'autorité allemande a pris pour entou- • rer cette affaire de mystère des mesures qui achèvent de prouver qu'il s'agit bien là d'un crime prussien. Nous apprenons aujourd'hui de source i sûro que M. l'abbé LanoyeaJ curé de Besr-nem, a été arrêté pour avoir osé recommander au prône du dimanche l'âme du bouirg-^ mestfre défunt ! Il est, en effet rigoureuse- • ment défendu de dire un mot' de cette affaire...EMPRISONNÉ POUR AVOIR JOUÉ l LA « BRABANÇONNE » Ce n'est là qu'un trait de la tyrannie avec - laquelle l'autorité allemande traite là po-5 puilation des Flandres, ferme dans son pa-t triotisme et stoïque dans ses m'aiheurs. Chaque jouir amène quelque nouvelle vio. ! lence. C'est ainsi que, eps jours-ci, la baronne Raoul de Grombrugghe de Looringhe et son fils âgé de 15 ans ont été condamnés à un mois de prison pour avoir dans leur salon chanté et accompagné la Braban- - çonne. Les rapports entre l'a population de Gand ; et les Boches, nous écrit-on de là-bas, sont de plus en plus tendus. Lanouvelle crise balkanique Mobilisation générale en Grèce Athènes, 23 septembre. — Le « Journal officiel » publie le décret de mobilisation de l'armée grecque. Les classes appelées sont celles des années de 1892 à 1911. Un communiqué officiel dit que la mobilisation hellène est une mesure de prudence rendue nécessaire par la mobilisation bulgare. Le Parlement sera convoqué probablement le samedi 25 septembre. La mobilisation grecque est la réponse, — — que nous faisions prévoir hier, — à la mobilisation bulgare. Elle est la conséquence logique du traité d'alliance particulier qui, depuis la seconde guerre balkanique, unit la Grèce à la Serbie ; cette interprétation est confirmée par la dépêche suivante : Athènes, 24 septembre. — M. Venizelos a été reçu par le roi à quatre heures. Le président du Conseil a déclaré au souverain que la mobilisation était la seule réponse possible à l'attitude prise par la Bulgarie.Au bout d'un court entretien le roi approuva la mobilisation hellène comme mesure défensive. Il reçut ensuite le général Danglis, ministre de la guerre et signa le décret ordonnant la mobilisation de vingt classes en plus des quatre classes 'déjà sous les drapeaux. D'autres informations confirment également, en même temps que l'attitude décidée de la Grèce à soutenir son alliée, l'union étroite de tous les Grecs autour du gouvernement et du roi dans cette heure solennelle. C'est, par exemple, 1' « Embros », principal journal antivenizeliste, qui écrit : « Nous sommes absolument d'accord sur ce point qu'en raison de la gravité de la situation actuelle, le gouvernemept doit être soutenu par toutes les forces do la nation. » Le « Patris », journal gouvernemental, dit de son côté ; » Les mesures prises par la Grèce n'ont rien à voir avec le conflit européen. La Grèce, suivant l'opinion du gouvernement, ne mobilisera, le cas échéant, que pour défendre ses frontières et pour tenir, ses engagements qui découlent de ison alliance flv,pf. la Serbie. » Les préparatifs t !a Boiprie C'EST LA MOBILISATION GÉNÉRALE Athènes, 23 septembre (retardée dans la transmission). ■— On mande de Sofia qu'un décret vient de paraître au « Journal officiel „ bulgare ordonnant la mobilisation des classes 1890 à 1912. Les hommes des classes mobilisées devront avoir rejoint leur dépôt le 25 septembre à midi. Cette nouvelle, en même temps que la nouvelle de la mobilisation générale en Grèce, a été confirmée à Londres par les ministres de Bulgarie et de Grèce. La mobilisation générale de l'armée bulgare se complète de mesures propres à assurer la rentrée de tous les réservistes résidant à l'étranger. Ceux qui se trouvent actuellement en Allemagne et en Autriche ont reçu l'ordre de rejoindre, et le gouvernement allemand a mis un train spécial â la disposition des étudiants bulgares de Berlin.Les officiers bulgares résidant en France ont également été rappelés. L'IMPRESSION A L'ETRANGER En Russie d'abord : Petrograd, 24 septembre. (Dépêche correspondant particulier du « Temps — Le public russe a appris par les journaux l'attitude ouvertement adoptée mata-tenant par les dirigeants bulgares. Cette at- ■ titilde cause à Petrograd la plus vjj^e imdi- ■ gnation. Le tsar Ferdinand et son gouvernement sont seuls mis en cause. On mande, en outre, que M. Goutch-koff; président du comité pro-slœve de Moscou, vient d'adresser aux hommes d'Etat bulgares un télégramme disait qu'il ne peut croire que les Slaves de Bulgarie combattront les Russes, leurs libérateurs, commettant ainsi un crime unique dans l'histoire.Les Austro-Allemands exultent, évidemment.. Les journaux viennois estiment que. la Bulgarie sent le moment venu de. réaliser l'idéal historique du pays. Dans les journaux allemands, le ton de l'enthousiasme atteint les notes les plus élevées.ii Oa ne dévoile aucun secret, écrit la

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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