Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1428 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1915, 25 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/b853f4mp3p/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LE XXe SIECLE REDACTION & ADMINISTRATION 28 !" ne Je la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n* 14.05 Directeur : FSMHD !!EHEA7 Tontes les communications concernant ta rédaction doivent être adressées a8l",rue de la Bourse, Le Havre.v 5-OMDON GFFSCE: 21, Panton Street (Broadmead House) ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimestre Hors France.. 3 fr. » par mois. « .. 9 fr. » par trlmestra Angleterre.... 2 sh. 6 cf. par mois. t> .... 7sh.6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire O fr. 25 Angleterre : la ligne 3 d. Quotidien beSae paraissent au Havre La Jlip mut dlmlt "1 L'iassadis dis villes.- Le massaere des emîs maeseafs Les atrocités allemandes ne sont pas des «accidents» de guerre Elles sont la mise en pratique de la doctrine réfléchie du grand état-major allemand Suite co titre, La Belgique neutre et loyale, M. Emule Waxweuer, directeur de l'Institut Soi\uy à l'Université do Bruxelles ci membre uie l'Académie royale ne Belgique, vient de publier à la librairie Payoi & G», à Lausanne, un livre qui exprime admirablement tes sentiments que le» Belges éprouvent aujourd'hui il l'égard do leur ipays. 11 a éfé tovré aux ravages cl aux outrages de la guorre, ce pays. 11 a été déçu dant ilia confiance q;u,il avait accordée à des, pa-irodies solennelles. 11 a subi toutes le» ineoir-toisssiree. Voici- q.ue sa loyauté est incrimi-'.iuétc et qu'itl devient, tout à la fois odieux ù tfës enmeOKe et siuapect à ses amis. Un in compressible sentÉmeint de douleur et de révolte, dit M. Waxweiler, nous envahit à lu ■pensée atï'un élire qui nous est cher s< woiive iBUj'UÊitemjeint atteint dans son hoai inieur, que sa probité est mise en doute e! sa diraituire méconnue. Et si la soul'fraiict morale s'abat suit l.ui en des jours où déj--d'-aiitres dléitmeSEes t'accablent, notre âme si sait si Gruettetnemt blessée qu'aucun ottor. ne non» parait trop grand pour liàter la fépRratiuJi. « Deput-s v»rr,gt-oinq ans, le sentaient pubis- avait subi en Belgique urne profonflf modificflitaoïn. dans son attitude à l'égard' des choses d'A'tfcniag'ne. Un rapprochement s'était proAii't. Cependant nous avons été envahis et nous avons été maltraités. Nous avons été martyrisés. M. Waxweiler étudie avec une conscience à laquelle tout le monde rendra hommage, le «entemenit des Belges jusquau. 2 août 1811, à sept heure» du.soir, au. moment où notre gui vernernent reçut l'ultimatum allemand. La question se posa aioi s pour la Belgique d'être ou (le ne pas être On sait l'unanimité de la réponse : l'honneur avant tout! M. Waxweiler étudie dans son livre, dont tnifcles les pages sont à considérer avec réflexion et sur lequel nous aurons l'occasion die revenir encore, lia neutralité belge devant l'Europe et les imputations contre la lovante de la Belgioiie. Entre tous les sujets intéressants que traite cet ouvrage fortement documenté, il nous semble nécessaire de nous arrêter tout d'abord aux règles allemandes de la guerre et à leurs applications à la Belgique.Ces règles sortent d'un système, d'une doctrine. 11 existe en Allemagne un manuel sur « Les 'o's de là ffuerre sur_ terre » (KriogsgfilKiai'iirih im Land,kriege) nui date de lWg et qui n été oublié par la section historique du grand Efàt-Wajor dans un recueil de travaurc recomm.'inidé aux offio-'ers. On a «une le droit de le considérer comme une théorie émanant directement et officiellement du haut commandement. s** Or, ii diverses reprises, le manuel parie et-, ta vkiiunte contradiction' entre les opi-i;ùons des professeurs de droit des aeus « • celles des immaires lp. 41) : Toutes les prétentions des professeurs de droit des gens, lit-on entr'autres à propos d'utn point particulier, doivent être délibérément rejetées en principe comme en opposition avec les principes de ta guerre (p. 48). A-Vliliemirs ewoure : Les exigences de quelques professeurs de droit des gens à cet égard sont absolument contraires aux nécessités de la guerre et doivent être reielées par tes militaires. Enfin le principe .général qui, selon, le cotte allemand, doit dominer toute la guerre linod'eriie, apparaît avec nielle té dans ces iphras.es q,ue les juristes du grand Etat-Major placent dans l'introduction même de leur 'travail (p. 3) : Une guerre énergiquement conduite ^ ne peut pas être uniquement dirigée contre l'ennemi' combattant et contre ses dispositifs de défense, mais elle tendra el devra tendre également a la destruction de ses ressourcés matérielles et morales. Les considérations humanitaires, tels que les ménagements relatifs aux personnes et aux biens ne peuvent faire question que si ta nature \ cl te but de la guerre s'en accommodent. | On nxraiiiioit.ra que les tendances que ces j itoiurneiii!,,i.io;s laissent deviner, ne s'aceor-i&nt guère avec le préambule que les Puissances, y compris l'Allemagne, ont mis à la e Convention du 29 juiiliet 1899 concernant tes lois et coulâmes de la guerre sur terre » : n Selon les vues des hautes parties contra ct-aaties, ces dispositions, donit la rédaction a été inspirée par le désir de diminuer les maux de la guerre autant que les nécessités militaires le permettent, sont destinées ù servir de règle générale de conduite aux belligérants. 11 ne pouvait entrer dans les intentions deis hautes parties ccanitrâctaMteQ <|ue les oas non prévusi fussent, faute de stipulation écrite, laissés à l'appréciation arbitraire de ceuJi qui dirigent les armées, En, attendait qu'un code plus compiiel dtes lois nie la guerre puisse être édicté., etc. Les Hautes Parties contractantes jugent opportun, die constater que. dans les cas non compris dans lies disposition® réglementaires' adoptées par Elles, les populations et les belligérants restent sous la sauvegarde et sous l'empire des principes du droit aes gens, tels qu'ils résultent des usages établis entre les nations civilisées, des lois de l'humanité et des exigences de la conscience publique. » Il est visible que les deux documents ne s'inspirent pas dtu, même esprit. .Néanmoins, lo Code allemand de 1900 est resté en vigueur. Non seulement le grand Etal-Major n'y a rien modifié, mai® divers juristes qui tant autorité en Allemagne n'ont' pas hésité, tout à la fois, à le défendre et à dénoncer l'a divergence qui le sépare de la Convention do La Haye. Pour ces juristes, un droit de la guerre De peut se concevoir sans être tempéré par lia considéraitfon de « l'état de nécessité » '!;( Notstand »). Et l'on va voir ce qui reste Scki dirait quaml on iui inflige ce « tempéra- i'iïpn.f » Il n'y a pas d.c violation du droit de la guerre, écrit Meurer, quand un /ait de guerre est nécessaire pour soutenir les troupes ou pour les défendre contre un danger i]u.i ne puisse être écarté par un autre •uoyen, ou bien pour réaliser ou assurer le ■<uccôs d'une opération militaire non prohi-uce en soi. (« Die Haagor l'rictienskonfc- l'enz, II. Uuuwl », p. 11., *** On se représente sans effort la mentalité (iiu. coinmaiicliaiut j/niprégnô (L'un seanblable o&prit. Craignant sans cesse de « céder aux soiiiclta'li'o-'ns d'une sons'i'biiité exagérée », prouvant te poids de la responsabilité qui sur lui, s'il néglige d!e se conformer, nvers et c-onlire touî, aux nécessités de la guerre, iinpal-Lent de choisir, pour atteinte le but, la voie la plus rapide et excusant l'avanoe lui-même les rigueurs qu'entr-aî- - iera son choix, l:1 incline à chaquie 'instant ers les rôsoliUitdons extrêmes. Et M. Waxweiter dit : « Que ion ne s'étonne donc pas si je ne n'attarde ni à écrire, après tant d'autres, des scènes (le ravages et d'incendie, ni à echercher combien de rues ont été délrui-Ips à Louvain et combien de personnes fusillées à Dînant, ni à disserter sur les circonstances oui ont pu conduire, ici ou là, des commandants allemands ù penser que des civils avaient tiré. Je ne dirai pas davantage que partout où les troupes allemandes ont passé, elles ont semé la ruine et la d'ûsolu-tion, ni qu'elles ont systématiquement détruit las œuvres d'art : \e ne le dirai pas parce que ce n'est pas vrai.Mais je dis que les armées allemandes ont un système de querre injustifiable, que ce système de guerre est applique d'une façon 'arbitraire, inconsidéré et brutal, et que les atrocités auxquelles il conduit, loin de pouvoir être niées, sont l'aboutissement normal, fatal, automatinue de ce système. Celù, ie le dis parce "ue c'est mai: >, i ransfM'ivons encore les dernières phrases de ""ce volume où M. Waxweiler a ras&em-folé les déloyautés et les atrocil'és dont nous avons été victimes << Ou'uîîe «lierre ainsi conduite soil con-1 faire » aux lois de l'humanité et aux exi-çjftnr.es do la ronscience publique »•, pour reprendre les ternies de ïa r«Vjle formulée A La Haye «cela éclate ù tous les yeux. Simple ((lierre de passage à travers un territoire neutre et ami, comme l'Allemaqne l'avait pr«"lamé miMiquement, ou yuerre de eon-quèie, comme elle l'avait révélé seerMe-ment, celte nuerre la dernière ehoso au monde que la Belgique méritait. Forte de sa probité, de sa loyauté, de son innocence, ia Belgique n'acceptera jamais le verdict dos armés, d'est au jugement des peuples qui placent leur orgueil simrême dans le sentiment de leur dignité nationale, qu'elle s'en remet, confiante et résolue. » las amis d'Angleterre Depuis quelque temps s'est créée il Londres une œuvre des plus intéressante, le h Comité officiel de Secours aux victimes belges de la guerre ». Cet organisme, aujourd'hui déjà très puissant par le travail aoeornipti et les résultats obtenus, s'occupe exclusivement de venir en aide aux Belges nécessiteux restés on Belgique 1. œuvre dont M. E.-l'. Hastings-Ptm-bury ost le créateur mérite donc, à ious les points île'vue, la gratitude des Belyes. M. 11 as tings-P i m bu ry, qui réside il Bruxelles depuis vingt ans, est Belge par le cœur, ainsi qu il nous l'a dit lui-même : (i De par mon long séjour parmi vos com-j patriotes, je suis quasi des vôtres. » Et M I f-fastings-Pimbury trouva le mot juste en se l qualifiant d'anglo-bolge. Toutes ses sympathies sont acquises à notre pays rnj'il aime et pour lequel il se dévoue comme savent le faire nos excellents amis anglais. M. llast.ings-Pimbury obtint du lord-maire de Londres une permission rarement accordée : colle do pouvoir collecter pour nos compatriotes dans la cité de Londres. En cinq jours, des dames récoltèrent, — sans lu moindre sollicitation, — une somme de 10,500 francs. Avant de quitter Bruxelles, M. tlastings-Pinibury obtint quo dos boîtes indiquait le but de l'œuvre lussent placées dans notre oopitale. i lin Angleterre, des circulaires ont été adressées aux membres du clergé, aux-employés, etc. Des dames quêteuses se dévouent et groupent toutes les bonnes volontés. Des meetings sont organises dans les usines à l'heure du repos. M. Hastmgs-Pimbury en tint jusqu'à quatre par jour. Bien qu'à tludderstlold, où il a visité 60 usines importantes, il a recueilli en trois semaines 65,000 francs. Tout donateur reçoit un boulon avec le mot « Belgium > Celte œuvré va être étendue à tout le nord du pays, et par conséquent va prendre une extension considérable au point de vue des secours versés pour les Belges nécessiteux. Aujourd'hui déjà, 850,000 francs sont acquis. M. Hastings-Pimbury s'est adjoint une dizaine de collaborateurs, dont M. Parent, citoyen des Etats-Unis. Les huit autres sont dos Belges. Us se promettent de faire le mieux possible pour contribuer à secourir leurs compatriotes. Une mission sora organisée qui ira visiter l'Amérique du Sud. Une autre ira aux Indes anglaises .Et le Comité espère bien n'en pas rester là. Plusieurs millions de francs seront ainsi recueillis, qui soulageront l'immense détresse où se trouvent plongés les Belges restés dans la patrie en-| \. ahie. M. B. UN DE MOINS ! 1 Un sous-marin allemand coulé par un navire français —O— (OFFICIEL) Mardi, à 7 h. 30, un bâtiment do la flottille de la deuxième escadre a découvert et CANON NÉ UN SOUS-ÀVSAR3N ALLEMAND naviguait -en surface, à huit milles dans le sud-ouest du cap Alprech, près do Boulogne. Le sous-marin a été atteint par plusieurs projectiles. Une nappe d'huile a été constatée au peint où il a disparu. 1 \fk\m frasçai.e su Samersua r e LES ALLEMANDS ONT ISPfiOUVH 'f DE GRAVES PERTES î" —o— Le n Journal officiel de l'Afrique équato-riale » du 15 janvier publie ia note sui-.£ vante : ^ « Au Cameroun, le colonel Mayer a re-x poussé, le 5 janvier, une violente attaque „ de l'ennemi sur Edea ; les pertes alteman-' ■ des ont été de S3 tués, dont 14 Européens; 9 prisonniers, de nombreux blessés ; noiw ' avons pris une mitrailleuse, 52 fusils »t un" grande quantité do munitions. De notre c'Ié il n'y eut que 4 tués. » \e \ GRANDE BATAILLE D'OSSOWIECZ i. La bataille se développe sur un front tr*y i- considérable, depuis la Vïstule, au nord de r. Varsovie, jusqu'au Niémen, à hauteur de Tilsitt. ie Les Allemands ont poussé, en forces très L. considérables, une violente offensive, dans le saillant géographique que dessine ia ^ Prusse orientale, par rappert à la Pologne, ^ dans le territoire de l'empire russe. j- Les Russes, en état d'infériorité numéri-■[S que, ont reculé précipitamment devant les années allemandes débouchant on deux ; ailes enveloppantes, au nord et au sud do / la région des lacs Mazurics, formant front 2 défensifs pendant le cours de la manœuvre, ; La retraite russe a pu s'effectuer sans in-. cid^nts n^la±)l.es devant l'aile gauche (nord) allemande ; celle-ci semble même avoir ^ perdu quoique [wu le .contact des Paisses ; elle a passé en partie le Niémen à Tilsitt :S et doit se trouver ù. une ou deux journées de marclie du fleuve, au delà de Tatirogyne. IS Au sud des lacs Mazuries, l'un des corps russes, découvert par la retraite trop ra-}- pide des corps voisins, a été enveloppé et i- sur le point d'être pris tout entier; une par-> tie a pu s'échapper en se frayant un passage à par la force des armes. C'eit là le grand [e succès qu'annoncent les Allemands. ° L'ensemble des forces russes s'est établi h en avant de la ligne fortifiée jalonnée par >- les forteresses polonaises des lignes de Marew, du Bobr et du Niémen. Elles y font, u front à l'ennemi et paraissent jusqu'à présent bien résister, spécialement vers Qs-11 trowiez. !e Le chroniqueur militaire des « Débats », !S résume la situation connue suit sur cette ie partie du théâtre de la guerre : « Le flanc droit russe a pu rallier Kovno et Grodno : l'extrême gauche allemande, qui a passé le Niémen, a peut-être l'intention de tenter de tourner par là la ligne d^es forteresses polonaises et de venir la prendre à revers ; mais on ne sait pas si elle a les forces énormes nécessaires pour réussir une entreprise aussi considérable. » | Éh tous cas. les Russes tiennent le Niémen * h partir de Jurburg jusqu'à Grodno, puis sur Les cours du Bobf, de la Narew et du Bug, jusqu'à Plousk, au nord-ouest de Vaiisovie. Une grande bataille est engagée devant le Wii-JiijJamiJPnfWTyBMiGbHBadwmiwwti^MKBSBM—■caaBBaiMwiiiiiumpaBSj—HBWMHMWPI If Il— Pertes éprouvées par Ses belligérants depuis le début des hostilités jusqu'au 15 décembre S914 mands faisant face au Sud-Est, depuis Osso-wiec à leur droite, jusqu'à Plock, sur la Vis-tule, à leur gauche.Le front ainsi défini n'a pas moins de 250 kilomètres de longueur. Dans les Carpathes, la lutte continue avec fureur, sur les mêmes points, sans amener jusqu'ici do modification essentielle. LES ALLEMANDS AURAIENT PERDU m PHUSSE ORIENTALE PLUS DE CENT MILLE HOMMES —o— Dans les cercles adlemands de Piome rn ne fait pas de difficulté d'avouer que, da?is les rô entes batailles de la Prusse orientais, les Allemands, en morts, blessés et ons n-niers, ont .perdu près do cent mille b«jin mes. LESFAITSDU JOUR Il résulte de déclarations faijes ,) la Chambre des Communes yar M. Asquith que les (jouvernements alliés étudient: les mesures ù jirenii-re ù titre de représailles contre les méthodes allemandes qui. consistent à attaquer et à détruire les vapeurs marchands anglais, alliés ou neutres sans avertissement préalable, sans tentative pour sauver la vie des équipages et des civils innocents. Les gouvernements alliés publieront probablement- à ce propos une note commune. WWVWM Les journaux conservateurs allemands ayant insisté pour qu'on discute les profils que la guerre permettra de réaliser, la Gazette de rAl'emagn.o du Nord publie une note disant qu'il t'st trop tôt pour ouvrir une discussion à ce sujet et qu'il faut d'abord vaincre.. twwww» , On continue à manifester en Italie en faveur de la guerre. A Milan, la foule a brisé les vitres du journal socialiste A vanta et conspué le consul allemand. A Venise, elle a brûlé un drapeau autrichien. Rapprochons de ces manif es talions, un article où la Slampa, organe de M. G:<olitti, répondant aux journaux viennois, déclare que l'opinion en Italie est, unanime sur la nécessité de la délivrance des provinces italiennes d'Autriche et que si ce but ne peut être aUeint par les moyens diplomatiques, il faudra inévi>-tablemerit recourir aux moyens extrêmes. Notons encore ce fait que l'administration des chemins de fer annonce la suppression d)e vingt-sept trains en raison de la nécessité de faire des économies de charbon. fWWVWl La position exacte des Etats balkaniques reste difficile à définir. Voici que le lUmeis nous apprend la signature d'un accord^ entre la Bulgarie et la Roumanie pour le transit des marchandises à travers leurs territoires respectifs. Il est naturel de supposer qu'en un moment pareil ces deux arrangements ont quelque rapport avec les préparatifs militaires auxquels procèdent simultanément les deux pays. La convention relative à l'exportation peut procurer à cha- I cime des deux armées- par exemple, des ap- ; pi'ovisionnements indispensables pour en- ; lier en campagne. Mais au profit de qui? i Les journaux russes signalent un article 1 du journal roumain Victorul disant qu'on a tort à Vienne d'affirmer la neutralité définitive de la Roumanie et à Paris d'annoncer sa prochaine intervention. Une dépêche de Nie h dit que le gouvernement roumain aurait refusé d'autoriser le passage de 00 wagons de haricots venant de Bulgarie et à destination de l'Allemagne, mars la Frank fu-rter Zeàtung" prétend que la Roumanie aurait récemment autorisé l'exportation de blé en Allemagne. Il se pourrait que cette situation fort embrouillée s'éclaircil un de ces jours grdee au travail de celui que, i'Echo de Paris appelle justement un diplomate de premier ordre .- l'amiral anglais qui continue ù bombarder les Dardanelles sans que les batteries ottomanes obtiennent aucun résultat. — Cette attaque des Dardanelles que les alliés paraissent décidés à pousser à fond, se rattachent, d'après nous, à l'exécution d'un accord anglo-russe, encore mal connuy qui règle la question des Détroits en faveur des intérêts russes, de manière à assurer le libre accès de la marine de guerre russe dans la Méditerranée. Ce serait la fin de la domination turque en Europe et sans doute en visite et Le couronnement des aspirations russes vers la mer libre. Nous publierons prochainement un article sur ce grave sujet. Les Turcs, se rendant compte du péril, préparent en lutte la défense de Constantinople. Une offensive serbe ILS ENVAHISSENT LE TERRITOIRE AUSTRO-HONGROIS On annonce que dans la nuit du 20 au 21 février, les Serbes ont envahi le territoire austro-hongrois, près de Biélina, en faee de Batcha, et à Mitrovitza, en occupant une bande de territoire profonde de deux ô. six kilomètres. AS COLLÈGE E F3HC2 Le .professeur Doutrcpont, de l'Université de Louvain, a fait mardi, son premier cours a,u Collège de France, sur ta littérature belge, ses origines, et l'influence de la littérature française sur les productions belges. Son succès a été très vif. Dernières Nouvelles Csffimtiaifjè officiel fmpis Du 21 février 191-i —o— Paris, 21- février, 1-5 heures. Bien d'important à signaler depuis le communiqué d'hier soir, sinon quelques actions heureuses de nos troupes vers AUBER1VE-SUR-SUIPPE et un nouveau progrès au nord de PBRTI1ES. LES RUSSES RÉSISTENT BIEN —o— Peti'ograd, 2i février (Officielle). —• C'est notre 2o° corps qui était dans une position exceptionnellement difficile, au cours de la retraite en Prusse Orientale ; il était isolé de 4a dixième armée. Entourés entre Goldap et Souwalkt par des forces ennemies considérables, les Busses se sont frayés, eu combattant, un chemin vers Portu et Sudut et vers les forêts d'Augustow. Ils ont infligé aux Allemands do graves pertes. Ils ont lutté jusqu'à la dernière cartouche en faisant un grand nombre de prisonniers. Les combats opiniâtres continuent sur la rive droite (le la Narew. Nous avons rejeté une attaque allemande sur Ossowiecz. Nous avons repoussé leurs attaques contre Prasnysz avec des autos blindées qui ont décimé les Allemands. Nous avons fait exploser trois mines 60us les tranchées allemandes au Sud de la Métairie de Hoghely. Nous avons fait des prisonniers et nous avons pris des mitrailleuses. Les Allemands ont perdu 500 hommes. Nous avons repoussé, avec des pertes pour l'ennemi, les Autrichiens dans la région de Smolinck. Dans la période du 21 janvier au 20 février l'armée russe dos Carpathes a capturé 691 officiers, 47.610 soldats, 17 canons et 1 IS mitrailleuses. LE COMMUNIQUÉ ALLEMAND —o— Amsterdam, 24 février. — Nos avions ont bombardé amplement Calais dans la nuit du 21 au 22. Près de Perthes, les attaques françaises ont échoué. Sur le théâtre oriental, les Russes ont essayé d'avancer de Grovno. Les Russes ont échoué avec de fortes pertes pour eux. Le butin fait pendant la poursuite qui a suivi les combats des lacs Mazurie s'élève à S00 canons. Nous avançons toujours dans la direction de Wyszogrod. Nous avons refoulé en Pologne, une avance russe contre nos positions de la Rawka A LA DIÈTE PRUSSIENNE —0— Amsterdam, 24 février. — La Diète Prussienne a acclamé la lecture d'un -télégramme du Kaiser adressant ses plus vifs remerciements à l'armée et à ses chefs, pour les n succès splendides » remportés en Prusse Orientale. « Nous pouvons, conclut le Kaiser, compter sur la force et la résolution do la nation entière pour triompher de tous le3 ennemis de la culture et de la civilisation allemandes. » Comme on le voit, la Diète Prussienne ost contente de peu. LE PAPE AURAIT DEMANDÉ A GUILLAUME II DE FAIRE LA PAIX ? —O1- —. D'après une dépêche de Piomo à la « Gazette de Lausanne », Ie ii Giornale d'Italie » dit savoir que le pape a fait une nouvelle tentative en faveur de la poix. Les Kipports arrivés ces derniers jours au secrétariat d'Etat démontreraient que l'Allemagne, tout en conservant, une excellente situation militaire, ressent les conséquences de la guerre au point qu'elle aurait modifié ses vues au sujet des conditions à imposer pour la paix. Le pape, estimant ces circonstances favo- J râbles ù une démarche diplomatique, aurait demandé au Kaiser de faire connaître : quelles conditions il ferait la paix, ajoutan qu'en tous cas l'honneur militaire de l'Aile magne est sauf et que, peut-être, aujour d'hiti, on pourrait conclure la paix à de conditions plus favorables quo demain. Le « Giornale d'Italia » dit ne pouvoi prédire quels résultats auront ces effort-nouveaux du pape, mais il garantit l'au thenticité de cette nouvelle. UN SOUS-MARIN ALLEMAND ATTAQUI LE BATEAU DE BOULOGNE A l'OLKESTONE —o— Londres, 21 février. (Officielle.) — Le ha teau do voyageurs faisant le service di Boulogne à Folkestone quittait hier soir Boi Icwfte, quand un sous-marin allemand l'atta qua. î.a torpilla est passée à 26 mèlrea er svant du navire. EVœ-iil-: DEUX VICTIMES DE LA PIRATERIE \I.LEMANDI —o— Newhsven, 24 février. — Le vapeui ù tirannsoraw », de Cardiff, a, hier après midi, été torpillé ou a touché une mine, ai Sud-Est de Beachy-I-Iead. Des bateaux de sauvetage ont secouru ur grand vapeur désemparé au même endroit, ayant dans sa coque un grand trou. UN RECUL DES AUTRICHIENS —O— Londres, 24 février. — On mande de Mar moritza au « Daily Mail i> que les Autrichiens ont, dans la nuit de lundi à mardi, évacué les positions de la frontière. Ils se sont retirés jusqu'à Czernovitz. LE VOTE DU BUDGET PRUSSIEN i —o— Amsterdam, 24 février. — On mande d< Berlin '"uo l'a Diète prussienne a voté le budget. Les ïrssars Artistiqass du Pays de i'ïser ivvvwvm Comment ils furent sauvés et transportés au Havre L'Exposition des œuvres d'art et objets précieux provenant de la. région de l'Yser, s'ouvre, comme nous l'avons anoncé, samedi prochain, à 2 heures, au Musée des Beaux-Arts du Havre. A ce propos, nous publions les notes suivantes de M. Henry Uom. mar tin, envoyé par le gouvernement belge en Flandre et chargé de l'organisation de cette exposition. . M. le ministre des Sciences et des Arts m'ayant donné pour mission d'organiser 1© sauvetage d'oeuvres d'art se trouvant dans la partie do notre pays non occupée par ieair-nemi, il s'agissait, en premier Ûeu, do connaître d'une façon précise ce qui était à sauver. Personne ne pouvait mieux me renseigner, f, cet égard, que l'ancien député di9 Eurnes-Dixinude, M. Eugène De Groote. M. De Groote, au début de ia guerre et malgré son âge, s'était, en même temps que son fils, engagé comme volontaire aux grenadiers. 11 lit. partie des vaillants détachements de volontaires qui sa battirent en rlaittdires contre les patrouilles et les détachements allemands. Mais, malgré sa très robuste constitution, il ne put résista' aux riyuxjurs de la mauvaise saison et l'autorité militaire le renvoya dans ses foyers. Se préoccupant aussitôt des "intérêts; du pays encore préservé des atteintes de l'ea-nomi, M. De Groote fut le premier à signaler à M. le ministre Poiil'let lu nécessité de mettre en sûreté les trésors d'art de la région.J'allai trouver M. De Groote à La Panne où îl est fixé depuis, que les Allemands Ton! , chassé de son domaine d'Houtliulst au-delà de l'Yser. — « Un tableau et incontestablement le plus précieux ci'ii pays i>, me dit M. De Groote, « puisqu'il était estimé quatre millions, L'Adoration des Mages de Jordaens, , a été pei'du à Dixmude. Sous le prétexte d« ie mettre en sûreté, on le retira de l'églosio pour le placer non loin de lù dans un petit ' théâtre d'amateurs qui a probablement os-; siuyé les premiers coups de canon. » U ne restait donc plus aucun espoir , pour le Jordiaeins. Mais, à son défaut, bea4 ; coup de choses intéressantes pouvaient ôtrt ; sauvées : les trésors d'église des villes e( 1 villages voisins die la. ligne de (en -- et en particulier celui de Loo; ce qui avait été épargné ù Nieu,part; les tableaux, objets pré • ejeux et archives (le Fumes (à cc înunieoj I déjà très menacé); enfin, à Ypres, le Musét ■ Merghelinek.(Nous savions qu'on avait réuM à Berguea, lors du premier bombardement d'Y.pros, le trésor de l'église et les archives modernes, mais que, par contre,- ce que contenaient le Musée communal et les Halles avait été détruit, y compris les précieuses archives anciennes.) M. De Groote, à mon grand plaisir, décida > de in'accompagner dans mes expéditions de sauvetage.Le Grand Quartier Général ayant > mis autos et camions à noire disposition . nous nous mettons immédÉalement en route, Loo est notre premier but, mais p.nir y at> ■ teindre, noms faisons le grand tour par For-tihem, Oudecapciiïe et Nieueapeblij où l'on nous avait- signalé des reliques artistiques dynes d'être sauvées. L'artillerie s'était tue die part et d'autre ce jour-là. A mesure que nous approchons du Iront le silence et la solitude augmentent. Laissant à notre gaucho Lamipernisse, dont l'église nous apparaît crevée par le milieu,, noms atteignons > Ouclecapelfte. Ici nous sommes à moins da doux kilomètres de l'Yser et des Allemands. Au carrefour, un poteau indicateur : D'.x- • îmude, i km. 600. lit, en effet, vers le Nord, derrière des lignes d'arbres déchiquetés, Dux-mmide profile la masse informe die ses mimes. Nous stoppons. Le petit village a reçu une ! rafale d'obus de gros calibre. Toutes sies maisons, sauif le presbytère, amoncellent leurs débris calcinés. Un pan immense de l'église avait été emporté d'un seul coup. Dans te cimetière, des croix se rejoignent par leurs extrémités. Sous les dalles défoncées ou dressées, apparaissent des ossements. -Nous entrons dans le presbytère à , la recherche d'objets préoieux. Tout avait i été enlevé, saiiwé ou pillé. Je monte à l'é- ■ tage. Le vent, s'engouftirant par tes vitres brisées, agite des lambeaux d'étoffes et des ; papiers de couleurs échappés des armoires ouvertes. Hélas! il n'y a rien ù faire pour • nous ici.Nous repartons.Les trois factionnaires qui gardent ces ruines, comme s'ils étaient hatolés ,par ce sinistre décor, ne tournent même pas.vers nous ïa téte.Aux abords du vi.ltage tout le terrain est défoncé, 'lâches noires dans lies prairies vertes, fondrières profondes sur la, route que notre auto, prudemment est, obligée de tourner. Mais la ■lenteur de oes manœuvres préoccupe l'officier qjni nous accompagne. Une vigtie pourrait nous répérer, el alors oe serait r'éclate-menl dios shraipmetls. Les fondrières s'espacent, puis reparaissent. Nous arrivons, en effet, à Ndeucaipetle qui a eu le môme sort que son voisin. Cependant, quelques maisons .sont restées debout Deux ou trois femmes courbées, aux allures bizarres, longent lentement les mines. On dirait quelles vont vers un bat imprécis r-u'eltes savent ne pas devoir atteindre. Elles s'obs-lnneroni pourtant. Elles chercheront longtemps leur foyer qui n'est plus. Nous sortons enfin de la zone bombardée. Voici la délicieuse petite ville de Loo, jusqu'ici, comme par miraole, restée- intacte. Sur la place, des troupes françaises défilent au son d'une vibrante mus-iquo. Cette parade iniipeecartale et pleine d'étain, à quelques kilomètres des tranchées-, est singulièrement émouvante. Le curé die Loo nous fait, un accueil on-ttousiaste. n est ravi que l'on vienne &m-prirter ses trésors. Le mot n'est pas tâxnp fort. Je suis émierveiilié des richesses qu'on nous montre. Voici d'abord, dans l'église, des tableaux de premier ordre : un immense maître-autel de S. Van Boekhorsl dit Lansa Jaiii, élève de Rubens, représentant le Christ entre les deux larrons: l'œuvre est théâtrale comme boutes acides de l'époque en Flandre, mais o.TJk^ ost tain, d'élire dépourvue de vie; urne série de locfes, au coloras violent et un peu dur, de Vigoureux Boucquet, de Fnrnes (161^1677), également élève de Rubens: uns Adoration des Bergers, triptyque d'une sobre et belle tenue de Jérémuas MSfcemdorff(î), peintre yiprois (1621); urne Adoration des Ma. Le numéro : 10 Centimes Jeudi 25 février 1915 20e ANNÉE. — Série nouvelle. - - N" 106

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Ajouter à la collection

Périodes