Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 27 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sf2m61d141/
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QUATRIEME ANNEE. — N" 2060 **»■■■ ]Le Nuniéapo : ÎO centimes ÏEUDI 27 DECEMBRE 1917. » PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28** Téléphone s 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre NOS HÉROS CIVILS Chez M, Adolphe Max captif des boches co (Jn prêtre qui le visita dans sa prison de Celle dit l'admirable vaillance du bourgmestre de Bruxelles . Nous disions l'autre jo mestre Max a conservée aj que depuis ces trois année cher dans sa prison le bour autre brave, M. l'abbé J. V( Bruges et emprisonné lui-m pour crime de patriotisme, et il continue à s'y dévouer internés à Neufchdtel.. C'est d'écrire à un de nos amis m vaillant bourgmestre de B reproduire ici ces pages qW ...Vous ai-je dit que, au cours de m trente-deux mois cîe captivité en Ail magne, une joie spéciale m'a été rése vée —- la joie de voir l'admirable bour mestre de Bruxelles, M. Max, et ( m'entretenir assez longuement avec lu C'était au mois d'août 1916. J'arriva du camp de Munsterlager (Hanovre que j'avais dû quitter brusquement par que j'exerçais, paraît-il, sur nos brav soldats belges, « une influence anti-all . mande » ! Tout en regrettant mon cl part, j'étais ravi de savoir qu'il éte provoqué par un motif honorable et pl tôt flatteur. Le château (!) de Celle où l'on me co duisit (fusil chargé, naturellement) i m'était pas inconnu : j'y avais passé, t 1915, de longs mois de captivité. Et 1 Belges s'y trouvant à cette époque n' vaient été transférés au camp de Gute sloh (le 6 novembre 1915) c^ue pour c dçr fe. place à M. Max, — qui devait a river, quinze jours plus tard, au châtec de Celle. D'évidence, on avait voulu is 1er M. Max, détenu jusque-là dans forteresse de Glatz ; on avait voulu priver de cette atmosphère de chau< et réconfortante sympathie qu'aura créée, autour de lui, la présence d'ui vingtaine de compatriotes. Par mégarde sans doute, on avait lai sé, à. CeUe-Schloss quelques ordonna ces belges. Et nos chers soldats-priso niers entourèrent « leur bourgmestre </ de soins si dévoués, d'un attachement fervent qu'on ne tarda pas à en prend ombrage. On poussa la mesquinerie ju qu'à interdire et confisquer une phot graphie, absolument innocente, qui r présente M. Max au milieu des ordo nances belges. Et ceux-ci, à leur tou durent quitter le château de Celle ! * * * V ...J'y débarquai dans la matinée du août 1916. Je vous fais grâce de la foui! minutieuse et prolongée que j'eus à s bir, une fois de plus. Vous intéresse-1 de savoir qu'on m'enleva — en dépit < mes protestations — une carte d'Europ achetée jadis à. la cantine, ïtinsi q' deux coupures, assez suggestives, * journaux allemands ? On me laissa, gr ce à Dieu... ma gerbe de roses. Oui, m< cher, une jolie gerbe, toute fraîche, q j'avais pu me procurer en ville et do le « feldwebel » fouilleur ignorait é-demment la destination. Une heure pluis tard, au nom de m anciens compagnons de captivité, j'ai! l'offrir au grand patriote belge, M. Ma 'bourgmestre de Bruxelles, avec l'hoi mage de notre respectueuse sympath et de notre admiration profonde. Il m'e cueillit dans sa chambre quelconque au premier étage— avec une arnabil: charmante, avec une cordialité frat< Tielle. Mon humbîe offrande voulait 1 <lire toute l'ardente affection que 1 voue, n'est-ce pas ? la Patrie occupée meurtrie, mais crânement insoumise confiante en l'avenir... Il me remerc avec une émotion attendrie, et me pari délicieusement, de... bien des choses q les Boches ne doivent pas savoir. 1 qu'ils savent sans aucune doute, po l'avoir expérimenté depuis trois ai c'est que M. Max n'a rien abdiqué, ; mais, de son attitude énergique et fièi dans une superbe maîtrise de soi q les déconcerte et les enrage ! L'après-midi, comme aussi le lenc main, nous faisions la promenade € -semble. Il n'est guère intéressant, d'< idinaire, ce traditionnel défilé autour < vieux château — on en fait le tour trois minutes — sous la garde d'u série de sentinelles lasses ou grinche ses. Ce jour-là, peu nous importait paysage trop connu, et toute la méd: crité ambiante. Pieusement, nos âm s'exaltaient, avides et heureuses de coi munier dans les mêmes pensées et 1 mêmes sentiments. Nous avions hâ —- n'était-ce pas 'un pressentiment ? de nous communiquer les nouvelles < pays, uni dans la détresse et dans la i sistance, d'échanger nos impressions s certaines menées et manœuvres aWema des, d'évoquer les faits et gestes de n soldats, de nos admirables soldats b ges, de rappeler le souvenir des prise niers civils que j'avais eu l'a van ta de connaître au camp de Gutersloh : professeur Frédéricq, de Gand ; le 1 tonnier Théodor, de Bruxelles ; le c (P.uté-de Laljeux. bourgmestre de îftv ur quelle merveilleuse énergie M. le bourg-rès plus de trois ans de captivité. Croirait-on > s un seul prisonnier civil belge a pu appro-grnestre de Bruxelles ? Ce prisonnier est un rmaut, professeur de religion à l'Athénée de i ■ême pendant trente-deux mois en Allemagne i M. l'abbé Vermaut a été transféré en Suisse c à ses compatriotes en qualité d'aumônier des t de là que ls vaillant prêtre belge vient le lettre où il raconte notamment sa \isite au ruxelles. Nous sommes heureux de pouvoir anime un véritable souffle d'héroïsme : 2S les, etc... Il ne m'est pas permis de tout e- vous dire à présent : M. Max est encore r- sous les verrous, et- ses geôliers, hélas ! g'- lui cherchent querelle à propos de tout, ( le et de rien... . . î Au reste, nous n'avons pas eu l'occa- ' is sion de multiplier nos entretiens. Vers c 0, midi, le commandant du camp me fit ( 'e appeler : « Monsieur, dit-il, c'est par 1 3>s erreur que vous êtes arrivé à Celle- 1 e- Schloss. ; veuillez aussitôt préparer et * é- faire visiter (encore ! ) vos bagages : à ■it 2 heures, un sous-Officier vous conduira J- au camp d'Holzminden. » Ouf ! c'était t la tuile, c'était la panne ! Et remarquez, !f i- je vous prie, cette communication laco- i ie nique, ce départ hâtif le lendemain de i ;n mon arrivée, cette visite répétée des ba- 1 îs gages : autant de menus détails qui 1 a- vous font saisir sur le vif « la manière » ( r- allemande. Si l'on veut s'y conformer, j é- il convient de répondre par un « Ja- 1 r- wohl » plus ou moins convaincu. Je me i .u permis de poser la question, considérée i o- là-bas comme hardie : « Peut-on savoir < la la raison, M. le commandant ? » Il fal- 1 le lait s'attendre à cette réponse, inévita- ' le ble et'invariable : « Es ist Befeiil » ; c'est ' -it un ordre, c'est-à-dire une chose anony- | îe me et fatale, sans explication et*sans ( réplique... " ( s- J'eus à peine le temps de saluer au 1 n- passage quelques amis, Français et An- n- glais. M. Max m'attendait. Il avait vou- ( » lu, avant mon départ, me faire voir tout ' si au moins la lettre qu'il a reçue de Son re Eminence 'le Cardinal Mercier, lettre ' s- particulièrement affectueuse et touchan- o- te... Il eut la bonté de m'accompagner, , e- à la sortie de Celle-Schloss, aussi loin ci- que le permirent les sentinelles. Il com- ' r, prenait comme moi que c'était lui que l'on voulait atteindre en ma personne, lui que l'on voulait isoler d'un compa- „ gnon, si modeste fûtjl, qui lui eût parlé , de la Patrie absente et bien-aimëe ! » 1 u- * * •il Au bout de quelques semaines, j'ap- j le pris que M. Max, bourgmestre de Bru- e, xelles, condamné par je ne sais quel ! ie Conseil de guerre, expiait ses prétendus le méfaits dans une étroite et sombre cel- , à- liîe de la prison militaire à Berlin. Vi- >n siblement on s'acharne sur lui, avec une -ie rage amère, s'exaspérant de ne pouvoir, : nt quoi qu'on fasse, mâter sa « tête dure », 1 ri- son énergie impénitente et invincible. 1 En voici la preuve la plus récente, es Dans une carte postale datée du 29 no- ai vembre 1917, le détenu Adolphe Max x, (Zellengefangnis Moabit, Lehrterstrasse n- 3; notifie son changement d'adresse et ie J'explique textuellement comme suit : JC- « ...Le jugement rendu en ma fa- té oeur. et dont je vous ai parlé dans • ;r_ ma dernière carte, a eu pour consé-uj quence la fin de ma détention dans ui une prison militaire. Mais, comme suite à des incidents et remontant à novembre 1915, je restais ,ia redevable envers la justice civile d'une amende de 500 marks. Des raisons de u,è -princi-pe m'ont, déterminé à ne pas con- sentir volontairement au payement de • ur cette amende et à préférer subir la [S peine subsidiaire, soit cinquante jours a' d'emprisonnement. ,e C'est pour subir cette peine que je uj me trouve actuellement dans la prison civile mentionnée ci-contre. J'y suis |e_ entré le 20 courant et en partirai le n_ 9 janvier. » >r- Avez-vous savouré l'ironie discrète iu de cette phrase où M. Max rappelle qu'il en est puni actuellement pour des inci-ne dents remontant à novembre 1915 » ? u- Cette date correspond à 'son arrivée au' le château de Celle... N'est-ce pas quelle o- est jolie, la « justice » allemande ? A ses es procédés retors s'oppose l'intrépide vail-n. llance dont témoigne M. Max, quand il es déclare que des raisons de principe l'ont te déterminé (après trois ans de captivité, — déprimante ) à subir encore cinquante lu jours de prison cellulaire plutôt que de ■é- payer une amende quelconque... Vous ur n'ignorez pas que, dans la Belgique oc-n- cupée — où les amendes pleuvent dru os sur la population — beaucoup de civils el- notables, y compris des dames du meil-n- leur monde, raisonnent et agissent de ge même, noblement, courageusement. Avec le le prestige incomparable de son exem->â- pie, M. Max, bourgmestre de Bruxelles, lé- sentie applaudir, de loin, à leur geste eHeatriotigue !..« Granfle-Brelspne \ Belgique La réponse du roi Albert J au maréchal sir Douglas !taig Le maréchal Sir Douglas Haig a reçu du roi Albert le télégramme suivant, en réponse aux vœux envoyés par lui,, au 5 nom de l'armée britannique, au souverain belge et à son armée : « Je vous prie d'accepter pour vous et pour les armées britanniques de France et. de Belgique les souhaits les [ plus tjincères que nous formons tous ici S{ . à l'occasion de la Noël et du Nouvel an. i -Je vous remercie de votre aimable mes-î sage et je ne veux pas manquer de voies p; ; exprimer, une fois de plus, ma profonde K ; admiration pour l'héroïsme déployé par le 5 les troupes que vous commandez. » à s r, , Visites réconfortantes \l t. L "i ! Noua avons annoncé l'arrivée à Lyon P. d'un nouveau convoi d'officiers sanitaires ^ ' belges venant de Bruxelles par l'Allemagne C( •et la Suisse. e) " Ces officiers sont MM. Tripels, piharma-s cien principal, l'aumônier militaire Fleury t de Lannoy, les médecins Turine, Fillet, i r Van den Âbeele, Naseaux, Rurton, îe phar- - macien De Bougne, les officiers d'adminis- °( t tration Mullet et Van Mellaerts. t Nos compatriotes ont (juitté Bruxelles 1e 1er décembre et ont été retenus trois se- d' } niaines en Allemagne où ils ont été soi- 111 k gneusement cloîtrés. . P1 i i Plusieurs d'entre eux ont bien voulu n - nous faire l'honneur de nous apporter dan11 a' î nos bureaux le salut .de la patrie lointaine, j - Nous leur en sommes sincèrement recon- i s( j naissants. #Nous sommes profondément j fi ) émus aussi de tout ce qu'ils nous ont dit ' P1 de l'admirable vaillance de nos oompatrio- j u ' tes opprimés. Un instant avant leur visite, ; rr. ' nous recevions un autre Bruxellois évadé, c< 3 l:ui, au mois d'août. U nous avait dit le ï moral .incomparable des Belges du pays ; si r occupé. Nous avons retrouvé exactement le J c< - mtoie témoignage sur les lèvres des offi- bi ci"s qui avaient quitté Bruxelles le 1er dé- el i cembre : malgré les souffrances accraè.- q encore par un hiver précocement rigOu- <j " reux, les Belges opprimés restent dignes g 3 des Belges de l'Yser. Toutes les nouvelles qui nous viennent d'eux sont d'héroïques i leçons d'énergie. q Les médecins et pharmaciens dont nous p . citons les noms.plus haut sont partis mer- e] t oredi soir pour Calais. M. l'aumônier de iT Lannoy et les officiers d'administration d ^ ont rejoint la base belge de Rouen. e] >»!»■■» .i. -»-*vwv»y* 1 11 11 ■ d i Les socialistes beiges " ! d la C. G. T. a Nos lecteurs ont pu voir par les dépêchefl publiées dans nos numéros d'hier et d'a- vant-hier que les socialistes belges qui ont , . pris part à la conférence tenue à Clermont Ferrand par la C. G. T. se sont montrés _ i dignes des socialistes belges du pays op- _ primé. ' • v s Aux partisans de la paix à tout prix et S ' d'une réconciliation immédiate avec « le 9 - prolétariat allemand » nos compatriotes P, e ont opposé le spectacle de la Belgique. S1 •, Pour ruiner les sophismes de ces prêt en- 1< dus défenseurs de la classe ouvrière, il a t' ' suffi aux délégués belges de parler simple- d , ment le langage du cœur et du bon sens. si Si i- Nous étions antimilitaristes avant la e K guerre, s'est écrié M. Tillmans, nous étions e e des pacifistes convaincus. Mais quand nous e ^ averns vu tes hordes barbares se précipiter „ sur notre pacifique pays, nous n'avons pas \ hésité : <( Aux armes ! », tel a été notre seul i- cri, et nous avons exposé nos poitrines à v s l'envahisseur. Nous sommes prêts aux su-; prêmes sacrifices pour reconquérir notre patrie. L'Allemagne n'a pas la notion de la liberté. Vous voulez la paix du déshonneur et de l'étranglement. Nom sommes muti-s lés, écrasés, mais c'est la liberté du monde s qui est en jeu et vous trahiriez la cause de e l'Internationale ouvrière en la livrant aux „ C Barbares d'outre-Rhin. Quand vous dou- s _ terez de l'action nécessaire, quand le spec- ^ e tacle de la guerre vous effrayera, pensez à a la pauvre Belgique ! ^ s Tout cela n'est-il pas la raison même ? d Les idéologues impénitents de l'internatio- d e nalisme auront beau se dépenser en pé-n riodes sur la lutte des classes et les responsabilités du capitalisme, les réalités dressent contre eux le réquisitoire de la e Belgique martyrisée dans toutes ses Glas- a ses "par toutes les classes de l'Allemagne, j, e Pour l'ouvrier belge, l'ennemi n'est pas le v il bouirgeois, mais le Boche quel qu'il soit. v ■ « N'OUBLIEZ JAMAIS, écrivaient en no- „ 9 vembre 1916 les ouvriers belges aux ou-• vriers des pays neutres, QUE LES SOL- DATS QUI SE FONT LES BOURREAUX r e DES TRAVAILLEURS BELGES SONT 1 S DES OUVRIERS ALLEMANDS ». ^ Plus d'un des orateurs de la Conférence l! de la C. G. T. paraît, hélas ! l'avoir bien 'y perdu de vue. Les Belges qui sont allés à é, Clermont-Ferrand l'ont rappelé avec au-e tant de courage que d'opportunité. Ils ont ' e accompli là leur devoir de patriotes avec g une vigueur à laquelle tous les Belges, de quelque opinion qu'ils se réclament, ap-u plaudiront de tout cœur. — Stylo. 'g ■ . i ■ i. g LIRE EN 2* PAGE : c Les petits réfugiés belges ; l~ Sous la botte allemande ; e ^ Nos échos ; „ Nouvelles de la Patrie belge, 1/ LES EMBARRAS DES BOLCHEVICKS Les négociations de Brest-Litovsk subissent un temps d'arrêt ** LES MAXIM&L1STES AURAIENT VAINCU KORNILOFF « | Les négociations de Brest-Litovsk subi ; sent, comme nous l'avons dit, un te.mi d'arrSt. La partie se joue plutôt en Ail 1 magne entre militaires annexionnistes < : partisans d'une paix économique. M. vo • Kulilmann s'apprête bien à accepter en blc ! les propositions maximalistes, pour arrivt à une « paix préliminaire »; les détails s raient réglés lôrs de la paix définitive enti tous les belligérants. Cette formule înattei due ferait le jeu du Kaiser et des maxim. listes. L'Allemagne pourrait reprendre e : détails tout ce qu'elle aurait cédé en blo Les maximalistes pourraient, de leur côt présenter à leurs nationaux une paix ne immédiatement désastreuse, faire retomb sur les anciens alliés de la Russie les coi cessions faites au Congrès général de pa: et même se présenter à ce Congrès coirur n'ayant pas conclu une paix séparée fo melle. *11 paraît urgent que les Alliés fassent ce sujet une déclaration nette et pérem1 toire. Une scission s'est produite à Petrograc dans le parti socialiste révolutionnaire. Li maximalistes en ont profité iimmédiatemei pour offrir sept sièges dans le gouvern ment à la fraction la plus avancée, qui accepté avec le même empressement. | Trotsky, qui sent le tc-rrairi se dérob | sous ses pas, redoute par-dessus tout l'aie , financière que les Alliés pourraient appo , ' per aux cosaques de Kalédine, à la Rac ukrainienne et à la Roumanie. C'est i meilleure des preuves que lia réaction s'a centue en Russie, contre les bolcheviks, i Que les Alliés se décident à user en Ru ; sie des mêmes arguments sonnants <p ceux employés par l'Allemagne auprès li bolcheviks,\la chose ne serait que légitin et adroite, encore que bien tardive. Ma qu'ils fassent, faire cette, besogne par li diplomates oificielë accrédités à Pet-grade, ceci n'est pas croyable. Trotsky en tous cas a arrêté le eolon Kolpachnikof, attaché à la mission de i Croix-Rouge américaine en Roumanie, soi prétexte qu'il aurait servi d'intermédiai entre l'ambassadeur des Etats-Unis, M. R bins, et les contre-révolutionnaires, poi des envois de fonds. Et Trotsky se répar en menaces furibondes contre tous les ci plomates alliés résidant à Petrograde.Sai doute la présente de ceux-ci le gêne-t-el un peu. _______ PERCY. Lès soldats bolcheviks ne veulent pas se battre i Stockholm, 25 décembre. ' Le télégramme suivant parvient d« P trograde : Voici quelle est la situation actuelle de | Russie : l'armée se trouve licenciée, la su veillance de la frontière est relâchée, la s . gnature de la paix est inévitable. Ma [ quelle sera cette paix ? C'est ce qu'il es [ pour l'instant, impossible de prévoir. Q. signera la paix pour la Russie ? Peut-êt . les bolcheviks car ils sont maîtres de P trograde et conservent quelque vestii . d'autorité dans diverses partie de la Ru sie, mais ils sont ignorés de toutes lés cla ses de la société, dans les régions du nor - Dans le sud, l'Ukraine et les cosaques so ' en guerre avec eux. La première expéditk envoyée contre les cosaques a échoué et guerre contre l'Ukraine n'est pas enco ; arrivée à la phase des hostilités déclaré s- car il est très difficile de rallier les troupe is bolcheviks pour un sérieux effort militaire i- Pour tous les soldats, « bolchevisnie it signifie k paix «. Si on les rappelle pour s n battre, leurs convictions bolcheviks disp^i >c raissent immédiatement. ■r Des changements dans la situation pe' > vent se produire tout-à-coup, comme la m ■q maine dernière eu Volhynia où un rég i- ment de la garde volhynienne s'est tourn i- du côté des Ukrainiens dès que l'ordre d n combattre eut été donné. Très fréquemmer î. les..troupes bolcheviks se laissent désarme §, sans combattre. La garnison de Rostow n sur-Don a spontanément obéi à l'ordre de >.r cosaques de se 'disperser. i- Des rumeurs circulent selon lesquelles !e ,x bolcheviks auraient l'intention d'armer k ie prisonniers de guerre autrichiens, mais ce v- prisonniers ont, avant tout, le désir de n se battre contre personne. — (Radio.) LES MAXIMALISTES PROTESTENT CONTRE LE REFUS DES PASSEPORT le AUX SOCIALISTES MINORITAIRES 3S ALLEMANDS ^ Petrogra.de, 25 décembre. a L'Agence maximalistc Vestnik publie 1 communication suivante : :r Voici le texte de la lettre qui a été adre; le sée au ministre des Affaires étrangère r- d'Allemagne par la délégation russe d .a Brest-Litovsk : a c_ Monsieur le Ministre, Le gouivernement russe nous ju-esent t s. vous informer que le gouvernement alleinai] a aefiusé de délivrer des passeports aux soci; listes Haase, Lebedooir et Kautzky, pour £ ;s rendre à Stockholm et faire connaissance c 18 la révolution russe. is Cet acte peut créer certaines d.fficuUës dar ;s nos pourparlers de paix. Le gouverneme] i iiibfc penne, ea effet, que la y voulue pj la Russie doit être une paix entre tous 1* , peuples. Dès le commencement die nos pou ei perters, le gouvernement russe na cessé d'e: a primer ses vœux en faveur de la reprise d< is relations amicales entre les peuples bellàg' •e rants. C'est dans cet esprit qu'il estime qi D. les relations qui unLssent personnellement 1< lr représentants des masses populaires dans 1< , différents pays peu,vent contribuer à une r IQ pide conclusion .de la paix. Les obstacl< i- apportés dans ce sens par les gouvernemen is de quelque côté qu'ils se trouvent, pourraiei le- donner aux démocraties l'idée que la pai n'est pas désirée par eux. Nous attirons. Monsieur le Ministre, voti attention sur ce fait, par ordre du gouvern ment de la République russe, et nous soûl gnons la conséquence que pourrait avoir poi l'aboutissement rapide des pourparlers c paix le refus des passeports demandés par 1< socialistes allemands, à l'effet d'entrer e ccntact avec les socialistes russes. e. Signé : KARAKHAN. LES BOLCHEVIKS AURAIENT BATTU la KORNILOFF? r- à_ Petrograde, 26 décembre, is La « Pravda » publie une dépêche ai ,t, nonçant que les troupes maximalistes oi ni infligé une com,pl"ète défaite à l'armée c re général Korniioff, près de Koupianska. e- Les troupes du général Korniioff corn; >-e taient 5 à 6,000 hommes avec 200 mitrai s- leus«s. Les maximalistes ont tiré plus c s- 300 obus. La bataille a duré près de sej d. heures. Poursuivis pendant plus de K nt kilomètres, les soldats du général Korn >n loff auraient perdu la plus grande part la de leurs mitrailleuses et de leurs voiture re Les pertes d"s maximalistes seraient c ss 19 tués et 92 blessés. — (Radio.) i AU FRONT FRANÇAIS : 14 heures. I Sur la rive droite de la Meuse, une riposte énergique de nos batteries a fait ces-' ser un vif bombardement de nos lignes ' dans la région, de Bezonvaux. Dans la région de Saint-Quentin et en Haute-Alsace, nos patrouilles ont pénétré ? dans les tranchées allemandes et ramené - des prisonniers. Nuit calme partout ailleurs. -, 23 heures. '■ Sur la rive droite de la Meuse, l'ennemi ' a attaqué à deux reprises nos positions du ■ bois des fygurières. Malgré un bombarde-3 ment trés%iolent, il n'a pu réussir à enta- ■ mer nos lignes et il a laissé sur place de ~ nombreux cadavres. • Assez grande activité d'artillerie dans la - région au Nord de Saint-Quentin et dans - le secteur de Sapigneulles. ....... ■■ ■ 1 " uM*1* 5 Lire en 4° page ; 1 LA V3E MILITAIRE £ m ... ' >- ' ■■ • AU FRONT BRITANNIQUE Après-midi. Aucun événement important à signaler. Soir. Aucun événement important à signaler en dehors de l'activité de l'artillerie ennemie vers Vimy, Havrincourt et à l'Est d'Ypres. Il a neicté sur toute l'étendue du ftoriL Le boita in France UNE CONFRONTATION ENTRE HUMBERT, LENOIR ET DESOUCHES Hier après-midi, une confrontation a € lieu, dans le cabinet de M. Drioux, ju<. d'instruction, entre MM. Charles Humber Lenoir et Desouches, assistés de leurs av cats respectifs, Moa Morô-Gieffari, de M lènes et Aubépin. M. Charles Humbert a combattu énerg (luement et pied à pied les présomptiol relevées dans la requête du procureur g néral et visant la question du « Journal Le sénateur de la Meuse a évoqué les ai constànces qui étaient de nature à le tra: quiliser complètement sur la provenam des fonds et sur le patriotisme du grouj industriel engagé dans l'affaire. L'AFFAIRE BOLO D'autre part le capitaine Bouchardon o cupe en ce moment sas rares loisirs à ; •rédaction du rapport sur l'affaire Bol Cette procédure doit être adressée au plr tard le dimanche 30 courant au génér; Pubail. Nous croyons savoir cependai que Me" Albert Salle, défenseur de Bolo, Marcel Héraud, avocat de Porchère, s raient dans'l'intention de solliciter un d lai d'un mois pour leur permettre de prei dre connaissance du dossier. PERQUISITIONS Des perquisitions ont eu lieu chez MS Caillaux, Loustalot et Paul Comby. '■ ■ ■ ■ ■ WW. ■ I — Pendant la semaine écoulée, la ruarii marchande française a. perdu du fait de le nemi deux navires, dont un de Plus de 1.6 tonneaux. DN < TERRIBLE DOCUMENT > Comment l'Allsmagne travaille l'opioD des pays étrangers Lysis vient de publier dans l'Homme libre (n° du 25 décembre), un « terrible document ». Il s'agit d'un rapport adressé au gouvernement anglais, le 27 février 1914, par sir Edward Goscben, son ambassadeur à Berlin, sur l'organisation créée' par les Allemands pour influencer la presse des autres pays. On voit dans ce rapport qu'une conférence s'est tenue en 1914 au ministère des Affaires étrangères allemand, à l'instigation du docteur Hamann, chef notoire du bureau de la presse. Le ministre lui-mêm# y assistait : « Etaient présents à la réunion las membres des principales entreprises industrielles du jmys : le Lloyd nord-allemand, la Cie Ilamburg-Amerika, la Deutsche Bank, la Disconto-Gesellschaff, V Allgemeine Electricitals-Gesellschaff, Siemens et Ilalske, l'usine Schuckert, , Krupp, l'usine Cruson, etc. On fonda line compagnie privée ayant pour objet ■ « d'élever le prestige industriel de l'Allemagne à l'étranger », formule dont le vague était commode. Les fonds de la société doivent venir de souscriptions individuelles et d'une subvention du gouvernement. La somme à réaliser par souscription privée à titre de revenu annuel a été estimée d'abord à 12,500 livres (312,500 francs), mais il y a eu tant d'enthousiasme à la première réunion. : qu'on a promis de verser annuellement 25,000 livres (o25,000 francs). Le gouvernement ajoutera 25,000 livres par an, c'est-à-dire en fait tout le crédit du service secret qui se trouve à la disposition i du ministère des Affaires étrangères ■ pour de tels objets (subventions à cer-; tains journaux à l'étranger). La Compagnie a conclu une conven-; tion avec /'Agence Havas, d'après la-' quelle celle-ci ne publiera d.ans l'avenir d'autres nouvelles au sujet de i'Aile-î magne que celles qui bui auront été four- ■ nies par Vagence télégraphique Wolff. ; Quant à cette dernière [l'agence Wolff) ; elle recevra ses nouvelles exclusivement de la nouvelle compagnie, qui se proposé ; de faire un arrangement semblable avec ; l'agence Reuter pour les pays étrangers î où c'est Reuter qui contrôle les commu-t nications télégraphiques. Si Reuter rej ' fuse, c'est la Deutsche Kabelgesellschaff, , une petite agence allemande qui fournit ; des télégrammes- de certains pays comme - le Mexique et qui travaille de concert avec l'agence Wolff, qui sera subvan- ! tionnée par la nouvelle compagnie pour i qu'elle établisse un service en concurrence' avec celui de Reuter. Toutes les maisons représentées à la réunion « ont convenu » en outre de verser à la compagnie les sommes très considérables qu'elles ont coutume de dépenser en annonces dans les pays étran- - g ers. •> La somme totale annuelle mise à la dis-1 position de la compagnie devait être de 1,875,000 francs. On voit quelle importance 1© gouverne-' ment allemand reconnaît à l'action de la J presse. On lit encore dans le rapport Gos-ch en : A l'avenir la compagnie allouera lal > publicité de ses membres seulement aux journaux étrangers qui publieront des i informations allemandes émanant exclusivement de la nouvelle compagnie, qui ^ devra être considérée comme la seule source authentique des nouvelles se rapportant à l'Allemagne et à toutes les choses allemandes. Ces nouvelles,"ils lea recevront gratuitement ou pour un prix nominal de telle ^manière que les journaux étrangers adhérents retireront da leur collaboration avec la compagnie ! des avantages très importants qui con-; sisteront dans des annonces lucratives et , dans du texte gratuit écrit dans la lan-* - gue du pays où les, journaux sont pu- - bues. p—— — - WWi ■ ; UNE MESURE DE JUSTICE Une prime d'assurance ; pour les soldats ■ Sous ce titre ét ce sous-titre, le « Matin » publie un vigoureux article de M. Georges _ Bonnefotis. dpputé de SSine-et-Oise, l'un d:;s , signataires de la. proposition de loi que la Chambre française va. être appelée à exami-• lier. 5 Nous nous bornerons à reproduire un pas. 1 sage de cet article f Qu'on l'appelle la « Part du Combat-tant », suivant l'expression de Charles Maurras, ou qu'on lui donne un nom plus modeste, l'important est que l'œuvre à poursuivre soit réalisée. Qu'on n'objecte pas, comme pourraient; le faire certains idéologues un peu trop sensibles 4 la seule puissance des mots et au balancement des périodes oratoires, que la France, qui est le soldat du droit, ne doit se hattre que poi;r ce droit, dépouillé de toute réalité substantielle. On proférait un jour devant notre irn-^ mortel Pasteur cette parole d'une hauteur 5 dédaigneuse : « La science n'a pas de patrie ! » Et Pasteur de répondre avec un^

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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