Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 04 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xg9f47j28n/
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0&2Oe ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 23. Le numéro : 10 Centimes Vendredi 4 Décembre 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (à envoyer par mandai postal) Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 28 ter, rue de la Bourse — LE HÀVTE Di recteur : FERNAND NEURAY LE XXe SIÈCLE PUBLICITE PET S TE Ct H1I5 ES 1M >X DANCE L'.'w 0.50 supplémentaire.... 0.25 Aiiiumcc.x tliverxeN à forfait.' Adresser les annonces à L'A1) M1 NI ST11 AT EU R d u J O U RN AL 28 itr rue de la Bourse — L2 HAVRE Téléphone n" 1405 Quotidien belge paraissant au Havre IMPRESSIONS D EXIL Il s'appelait Gaston Getteman... 11 était porte-drapeau au 21e régiment de ligne... Je ne le connaissais pas : je n'ai su son existence qu'au moment où il n'était plus... C'était l'autre jour, à Berck-Plage, dans le Pas-de-Galais, où quelques Belges se sont réfugiés et attendent des jours meilleurs. Nous rôdions, nous tuions le temps, allant, et venant, de la gare à la mer, refaisant, pour la vingtième fois, le chemin et causant mélancoliquement du pays. Ah ! cher pays, comme nous l'aimions sans peut-être nous en douter ! 11 fallait cet exil pour que nous éprouvions à son égard toule la profondeur de notre sentiment... Soudain, on passant devant le commissariat de police, nous eûmes l'attention attirée par un papier tout bla,ne, tout neuf, qu'on venait, d'apposer sous le grillage aux affiches. C'est toujours une aubaine, pour des gens qui s'ennuient, que les « avis » épioglés là par les soins de l'autorité. Nous nous approchons et nous lisons avec un croissant serrement de cœur : u L'adjoint au maire a l'honneur de prévenir la population "de Berck qu'un service funèbre aura lieu le mercredi 23 novembre, à neuf heures du matin, en l'église de la Plage, à la mémoire de M. Gaston Getteman, lieutenant porte-drapeau au 21' régiment de ligne belge, tué sur le champ de bataille le 26 octobre dernier. Elle est priée d'y assister », Berck est un immense hôpital. Les blessés y affluent du front, disputant le place, dans les établissements hospitaliers, aux enfants rachi tiques, lymphatiques, scrofuleux qui viennent ici, de toute la France, chercher la guérison Les rues y ont un pittoresque doulou reux. On n'y voit que malades et éclo pés, les uns conduits dans de longue* voitures traînées par des ânes, les au très, en pantalon rouge, boitillant li long des trottoirs, mettant partout le: taches éclatantes du linge des panse ments. Des blessés, il en meurt, hélas malgré tous les soins qu'on leur prodi gue. Ce n'était- donc pas la première foi; que l'adjoint au maire conviait la popu lation de Berck à assister, dans l'église de la Plage, à un service funèbre célé bré à la mémoire d'un brave mort ai champ d'honneur... Mais, aujourd'hui, c'était un Belge, un des nôtres, dont le nom figurait sur l'avis funèbre. Et de lire cette mention à l'étranger, cela donnait à notre émotion une pointe plus aiguë. Nous convînmes de nous retrouver, le lendemain, dans la petite église... Une surprise en y entrant : un corbillard à la porle, deux catafalques dans le chœur. C'était pour deux âmes qu'on allait prier, ce matin... Des drapeaux pendaient à la voûte, des drapeaux français en grand nombre, ma.is aussi, au-dessus de l'autel, un drapeau belge, un drapeau russe, un drapeau anglais... L'atmosphère était à la fois pieuse et guerrière. Dans la pénombre du jour gris, les cierges brûlaient d'une flamme jaune et l'on distinguait vaguement les ors des chasubles, des couronnes de fleurs, des rubans tricolores belges, français, rehaussant le velours noir des it poêles... tl y avait nombreuse assistan-i- ce. L'office commença, ù Ah ! mystérieuse puissance du chant il liturgique ! Comme il va loin, en nous, réveiller des douleurs enuormies !... A 3, son appel lancinant, quelle houle se.sou-•1- lève en nos cœurs et monte jusqu'à nos îs yeux ! Quelle douceur mêlée à quelle îs tristesse ! Et comme il réconforte, ce la chant sublime, après avoir affligé ! Un è- l'écoute et l'on rêve, on se laisse ailer o- sur la pente des souvenirs, des regrets, s, Il y a quelques mois, on était bien, en re sûreté, au loyer, parmi les choses con-■ir nues, familières et au milieu des êtres le aimés. La vie paraissait ftlaklie sur des bases inébranlables. Rien ne semblait n- pouvoir troubler la surface calme et n- lisse de notre bonheur... Et, tout à c, conip, c'est la catastrophe odieuse, c'est is la tempête tragique qui déracine et qui rs disperse... Ah ! les enfants, les frères n- partis pour la. bataille et elont on n'a ar plus de nouvelles ! Nous étions dix, o- dans cette église, dix Belges amis qui, ni tous, avons au moins un parent à l'armée. Que sont-ils devenus ? So-nt-ils le morts, blessés, prisonniers, indemnes ? in Questions, pour l'instant, insolubles... (ji Ce « Dies iras » qui se lamente, est-ce n, pour eux aussi qu'il résonne sous ces voûtes étrangères ? Ah ! l'affreuse an-;e- goisse, le sourd et lent déchirement ! e. Mais voici les chaises qui remuent, 'q- l'orgue qui se tait, les chants qui s'apai-„, seul. Et un prêtre s'avance sur le dc-es vant du chœur. Il parle, il montre les la deux catafalques. Il explique que l'un [a. évoque la mémoire du porte-drapeau ia. belge, que l'autre recouvre la dépouille cie d'un petit soldat breton... Alliance sa-,n crée que la mort ratifie et rend éter-,u_ nelle. ]0_ Et, tout de suite, la voix sacerdotale ies s'enfle d'un grand souffle héroïque. Elle IU. célèbre notre Belgique, sa vaillance, son ]e martyre. Elle dit le spectacle inouMia-ies ble que nous avons offert au monde îe- étonné et ce geste paradoxal d'un peu-s j pie nain qui ne craint pas de jeter la ]j_ première pierre à l'agresseur géant. Elle jjR dit la reconnaissance profonde et dura-IU_ ble que la France nous doit, nous gar-se. dera. Elle enjoint aux fidèles présents lé- ,r être bons et accueillants aux Belges, ;1I1 de les regarder désormais comme des n- frères aînés. Ig D'entendre ces paroles prononcées r|0 dans ce cadre solennel et par cette bou-*n. ehe, sous les drapeaux des quatre na-11S lions unies pour là défense du Droit, u_ une fierté nous vient qui fait taire notre angoisse égoïste. Eh oui, qu'importent ir_ nos perles, nos douleurs personnelles, ng la tristesse de l'exil et même ce que )n l'avenir obscur nous garde encore, peul-lx être, de détresses et d'arrachements ! n_ Qu'importe tout cela, pourvu que la Pa-u_ trie sorte plus- belle, plus glorieuse de la sanglante épreuve ! Et l'office terminé, nous quittons (|j l'église pacifiés, une flamme au cœur, ]r adressant une pensée suprême de piété et de gratitude à ce mort belge, hier in->s connu, dont, le sacrifice héroïque a porté lc jusqu'en ce petit coin perdu de France, le renom de la valeur belge ! !S Georges RENCY. [AUAUAlfAUAUAUAWAUAlItl Al ' A ' T A HÀ ' TA Le sort des Médecins militaires d:Anvers ILS SONT ARRETES ET ENVOYES EN ALLEMAGNE L' « Eclio Belge » d'Amsterdam reçoit d'Anvers l'étonnante nouvelle que voici : « Les médecins et pharmaciens militaires étaient restés dans .notre bonne ville, sans méfiance, après que l'armée ei'it battu en retraite. D'aucuns les approuvent, d'autres — la nia.j n-i'.é — croient qu'ils eussent mi ^ix fait de quitter subrepticement la métropole, à la vue des premiers casques à pointes. Mais les médecins parleront île leurs blessés qu'ils ne pouvaient pas quitter... C'est affaire d'appréciation ! << Les Allemands, du reste, traitèrent les officiers de santé avec égard durant quelques jours, juste le temps nécessaire pour epie les paroles de M. Louis Franck trouvent justification : « en komt weder tôt betere do-gen ». <( Mais bientôt ils ne furent plus autorisés à porter leur épée ; puis, ce fut leur uniforme qu'ils durent dévêtir. Enfin, comme cela ne suffisait pas, ils reçurent l'ordre de ve réunir. C'était un jour de cette semaine. Trente-cinq docteurs et. pharmaciens, conduits pa rie médecin-général Dr Steinfort en personne, se rendirent à la convocation. Là, es explications ne furent pas longues. Ces Messieurs allaient être expédiés en Allemi-?ne. On les faisait prisonniers de guerre. FI ".oute protestation fut inutile : il fallut se sou-nettre sous peine "d'être passé par les ar-nes. C'est ce que les officiers allemands Je- . kirèrent b;en nettement. » Le Roi George en France LA SIGNIFICATION DE LA VISITE Pàiris,' 3 décembre. — Du « Temps ■» : « Georges V a tenu à apporter lui-même sur le continent l'expression de la reconnaissance de la nation britannique à ses troupes, qui ont si brillamment contribué au succès. Son hommaige s'adresse également à l'année française, qui a supporté le poids principal des attaques germaniques, et aux Belges, qui ont subi avec tant d'héroïsme le premier choc. La visite du roi d'Angleterre apparaîtra à nos ennemis, à tous les peuples qui savent que leur existence dépend de l'issue de cette guerre, comme une manifestation nouvelle de l'étroite solidarité qui unit les alliés. Elle soulignera leur commune volonté de suivre la main dans la main leur chemin, qu'il soit plus long ou plus court, parce qu'ils savent que la victoire et l'honneur sont au bout. » LE ROI ET LES BLESSES Londres, 2 décembre. — Le « Times » reçoit. d'une ville du nord de la. France une longue dépêche donnant un récit intéressant de la visite du roi aux soldats blessés. Accompagné du prince de Galles, Georges V arriva à l'improvistè ; après déjeuner, il se rendit à l'hôpital où il adressa quelques paroles à de nombreux soldats. Georges V visita ensuite la salle où se trouvent les officiers blessés ; il leur posa de nombreuses questions sur la façon dont ils avaient été blessés. Le roi se rendlit aussi à l'hôpital des Indiens, où il passa quarante minutes, eau-v'int avec les vétérans, qui furent étonnés l'apprendre, par les questions qu'il leur po-sait. qu'il connaissait les détails exacts des bats auxquels chaque blessé avait p-i j Dernier communiqué officiel 1 Canonnades, attaques et échecs allemands COMMUNIQUÉ FRANÇAIS Paris, 3 décembre, 15 heures. EN BELGIQUE, canonnade assez viv centre Nieuport et au sud d'Ypres. L'inondation s'étend au sud de Dixmuele DE LA LYS A LA SOMME, violent bom bardement de Aix-Noulette, à l'ouest d Lens. i*ii*n«ii»ii»![^ir¥]rAirÂiifi ®irsnrîïi[«nri Calme sur tout le front DE LA SOMMI A L'AISNE ET EN CHAMPAGNE. DANS L'ARGONNE, plusieurs attaque ennemies ont été repoussées et nous avon légèrement progressé. EN WOEVRE, l'artillerie ennemie a moi: tré une certaine activité, mais avec résu tats insignifiants. EN LORRAINE ET DANS LES VOSGEî rien d'important à signaler. i LA SESSION DU RElCHSTAti ; j 3- l AVANT LA RENTRÉE Bordeaux, le 2 'décembre. — On mande 11 die GojpenJiague que, depuis son arrivée a s Berlin, le chancelier a conféré avec iun a grand nombre dies membres du Reiehsitag . • en vue de la séance d'aujourd'hui. :1 Les chefs des groupes elles- différents par-li t-is se sont réunis, hier mardli, au Reiohs-Uiig, pour examiner les projets nouveaiux s que va leur présenter le gouvernement. ? Le chancelier s'est réservé de se pronon-• cer en séance iplénière sur La situation poli-■■ tique. Jl est donc probable qu'il prendra la e parole aujourd'hui. S LES SOCIALISTES VOTERONT LES CREDITS DE GUERRE Londres, 2 décembre. — Selon une dépê-I che d'Amsterdam, après une entrevue en-.' tre le chancelier de Bethmann-Hollweg et !" une délégation, de socialistes, allemands, les ■- dhefis diu parti ont décidé de voler les nou-i,s veaux crédite, die guerre. n Cette décision cause un certain mécontentement dans les milieux socialistes. , 2.500 MILLIONS DE MARK DE CREDITS NECESSAIRES On mande de Berlin, 2 -décembre, aux jo,urnaux hollandais que le Reichstag, dars sa séance du 2 décembre, a voté à l'unan*-•e mité, moins une voix, le nouveau crédit d«-e 2.500 millions de "mark demandé pour- b n guerre. " iLe Chancelier de l'Empire a prononcé un l" grand discours, où il a déclaré entre autres .C choses, qu'il était chargé par l'Empereur de i- transmettre ses meilleurs souhaits an Reichstag, auque il est uni jusqu'à la I mort, en cette heure de danger et de soucis e communs pour Je bien de la patrie. N.D.L.R. — Le vote ayant eu heu à l'unani- r" mité moins une voix, il est certain que, /S comme on le prévoyait d'ailleurs, les soeia- 3, listes et le Centre Allemand ont voté les l£, crédits. [ Le I8É3I De lel priiii t, " ,0 La rébellion boer d'e l'Orange 'et du Trans . waaJ touche décidément à sa fin. II On annonce officiellement de Prétoria que >• le général Christian De Wet, principal chef 0 de la rébellion, a été fait prisonnier. ; Prise di Belgrade PAR LES AUTRICHIENS s Nous faisions prévoir, ce jeudi midi, danç 1 notre commentaire quotidien sur la situa-tion militaire, que les Autrichiens faisaient _ de grands progrès en Serbie, en dépit de é l'héroïque résistance des Serbes. Une dépêche énigmatique de Nisch, 2 dé-1 fembre, annonce que, « les 29 et 30 novem bre, les troupes serbes ont effectué les mouvements prévus ». Une seconde dépêche de Londres, 3 décembre, nous annonce que, d'après des nou-'( velles reçues lù, les Autrichiens sont entrés à Belgrade. Bien que ce succès doive avoir, dans i l'esprit des Autrichiens, une importance ' morale considérable, on aurait tort d'en conclure que Ta résistance de la Serbie est brisée. ; Comment on célébra la Saint-Albert A BRUXELLES v \(J PALAIS ROYAL. — LKS CONSEIL LERS COMMUNAUX. — DANS LES ECOLES. On mande d'Amsterdam à Y Echo de Paria : (t Le concierge du Palais-Royal, avait ouvert um registre à lai disposition des perso,n- ; nés qui, désireuses de faire part au roi Albert dte leur attachement, et de leur fidélité envers lui, étaient invitées à l'honorer de leur signature. « Au jouir fixé, alors que plus de deux cents personnes attendaient pour signer le registre, un officier allemand se présenta, prit possession du registre et fit fermer lies .portes dm palais. Toutes les personnes présentes protestèrent en criant : « Vive la Belgique ! Vive la liberté ! » — Une seule a été arrêtée. * * * Dans beaucoup d'écoles on put assister à dies cérémonies vraiment touchantes. M. .Tacqmaiin, édlievin de r instruction publique à Bruxelles, visita plusieurs écoles et, réunissant tous les élèves dans la cour, i.l leur adressa, la parole. Profondément ému, il rendlit hommage à la bravoure de l'armée belge défendant ladlèrniore parcelle de territoire national. Les enfants. surtout ceux qui ont perdu leur père ou leurs frères sur h? champ de bataille, pleuraient à faire pitié. Dans les cours de touites les écoles on a 1 hissé lie drapeau belge. 1 ^ L'opinion espagnole _. et la Belgique Un grand journal catholique a ouvert a une souscription, h Januelle S .M. le roi ^ Alphonse XIII a envoye'io.ono francs. r_ Nous avons reçu la lettre suivante, que s_ nous publions avec le plus vif plaisir, ix « Paris, 30 novembre. )> Mon cher directeur et ami, a- » Je vous disais, dans l'article que vous li- avez publié le 18 novembre, que tous les la catholiques espagnols étaient loin de partager les sentiments de germanophilisme aigu des carlo-intégristes et de quelques néo-E mamistes, que leur haine contre Dato entraîne vers ces déséquilibrés de la politi-(iue. 11 m'est agréable de pouvoir vous en donner aujourd'hui une preuve. cl » Je compte, en Espagne, parmi mes plus es fidèles et mes plus chers amis, le fils du u" plus illustre historien dont s'honore la péninsule à celte heure. 11 est, en Espagne, n- un des plus fervents et dos plus intelligents théoriciens et apôtres des doctrines du catholicisme social. Ses nombreux arti-:§ des dans « El Universo », la <c Paz social », la. « Revista do Cuestionas sociales », le 1X « Revista social », tendent ù ce' noble but. : ? » Quand un cœur comme celui-là bat. à l'unisson avec les Belges, avec les Fran-le çais et avec lours alliés et qu'il ne craint !■' pas de le dire, comme il l'a faitTYécemmenl dans la « Paz social », soyons convaincus ni qu'il ne s'est décidé qu'après avoir vu de 3S quel côté on défendait la cause de la justice. rld En l'entendant, nous entendons l'âme même ni de la noble et chevaleresque Espagne. I la est le porte-voix de tous les idéalistes de ■is son pays. Il continue la tradition do ccé illustre juristes qui, avec le grand Yitoriia. formèrent le Droit international et. elont soi: illustre père a marqué l'apport à la civilisa-e° lion moderne dans sa brochure, « Los teori-a" zantes del Derecho internacional en Es-ÔS pana ». Je suis certain qu'il n'est pas ur isolé parmi les catholiques et que tous ceux que n'obnubilent pas eles passions politiques, dissimulées derrière un paravent de If zèle religieux, pensent comme lui. 'I » Voici ce qu'il m'écrivait il y a trois se-" maines : on remarquera toute là délicatesse de distinctions que lui suggèrent son noble s amour de la. justice : « Mes sympathies dans ce conflit, qui laissent subsister ma iC compassion pour toutes les victimes de cette ej- horrible guerre et ne m'empêchent pas de reconnaître les fautes commises de tout côté — mes sympathies vont au peuple français et surtout au peuple belqe, qui s'est vu acculé à la guerre. Ce sont d'ailleurs ces deux peuples qui ont le plus souffert... » Hier encore, il m'écrivait, : « Recevez mes vœux ardents pour le triomphe de la France et de la Belgique... », et il m'annonçait une nouvelle qui corroborre en-ls core ce que j'ai écrit sur l'attitude des ca-i- Iholiques" espagnols et qui va remplir de it joie les Belges. « El Universo », le grand e journal catholique constitutionnel, anticarliste et anti-intégriste, de Madrid, a ouvert > une souscription en faveur des Belges non i combattants. Le roi, don! les sentiments pour les alliés ne fout doute pour personne, a voulu l'encourager par un don de 10.000 francs, et. la. souscription s'annonce comme i- très fructueuse. s » Comme je vous le disais, les alliés sauront, l'heure venue, exercer la justice et la ; reconnaissance. Ils n'oublieront par l'ini-3 liative de « El Universo » et le geste signi-i ficatif d'Alphonse XIII. t » Votre tout bien amicalement dévoué j) A. Lugan, » Professeur aux Semaines sociales j d'Espagne. » En reprenant sa publication au Havre, le « XX0 Siècle » s'est donné pour but, entre autres, d'aider les familles belges dispersées à se réunir. Il a déjà ouvert dans ce des-? sein une rubrique de demandes de renseignements, à prix d'insertion modique : 50 CENTIMES LES TROIS LIGNES ; 25 CENTIMES PAR LIGNE SUPPLE-i MENTAIRE. A partir de ce jour, NOS ABONNÉS D'UN MOIS AU MOINS, AURONT DROIT A UNE é REDUCTION DE MOITIÉ SUR CES PRIX. NOS ABONNÉS payeront donc les insertions de « Petite Correspondance » dans le < <( XX* Siècle »» : 25 CENTIMES LES TROIS LIGNES ; 15 CENTIMES PAR LIGNE SUPPLÉMENTAIRE.s Le prix des insertions doit nous être envoyé en timbres ou mandat postal. Le prix Nobel de la Paix pour les Réfugiés belges l Une dépêche de Copenhague annonce que toute la presse Scandinave fait le meilleur 1 accueil à la proposition norvégienne de distribuer le montant du prix Nobel de la paix aux réfugiés belges. Les journaux déclarent, en effet, qu'il ne • pourrait être fait un meilleur usage de cette 1 somme et que sa distribution aux réfugiés 1 belges entrerait certainement dans les vues VERS LES CHAMPS DE BATAILLE DES FLANDRES Sj,S=S. EE r^. ïs (De notre envoyé spécial) 1. Lassei, le 28 novembre 1914. il- au eieout ae la guerre, il lui quesuon u autoriser un certain nomore ae journaiis-S, tes a suivre ies opérations militaires. l_.e gênerai Jonre trouva indésirable la présence de messieurs les correspondants de -i g'uerre, et, vraiment, je ne saurais que ij i approuver. Cependant, notre généralissime ne nourrit aucune animosite contre la presse et il a tenu à Te prouver en acceptant que des groupes de journalistes lussent autorisés à visiter pendant quelques jours les champs de bataille et même à Ip affronter les obus ennemis juseiue dans les tranchées. C'est ainsi que trois caravanes ont été successivement organisées : la pre-mière exclusivement composée de journa-,,j listes français, la seconde de correspondants des grands journaux des pays neu-je très, et la troisième de représentants de la presse des pays alliés. Bien que Français, c'est de cette elernière que j'ai fait partie au titre de correspondant parisien du «( XXe Siècle ». ^ Vendredi 27 novembre. — Il est sept heu-res du matin. Nous voilà douze réunis dans la cour du ministère des Affaires étrangères : quatre Anglais, deux Russes, n_ un Serbe, un Japonais, un Belge et trais ll_ Français. Je retrouve là mon éminent ami, .n M. Jules DeJahaye, député de Maine-et-Loire ; M. Dumont-Wilden, de 1' « Indé-us pendance Beige », que je n'avais pas ren-IL1 contré elepuis le voyage du président Kru->é- ger à Cologne ; M'. Aelams, correspondant ie, du « Times » à Paris ; M. Paul Boyer, col-lli- laborateur de diverses revues ; M. Paw-es lowski qui, depuis plus d'un quart de siècle li- représente en France les «Novoïé Vrémia». », Ce petit homme fureteur, aux yeux tou-la jours éveillés, c'est M. Banno, correspon-.it. dant de deux grands quotidiens japonais à à Osa.ka et à Tokio : « Mainichi » et « Nichi-"■ Nichi ». Notre confrère serbe, M. Grégoire Yakchitch. a fait la guerre des Balkans. 111 .Les correspondants du « Daily Mail » et Lïs du « Daily Chronicle » sont des vétérans ye distingués de la presse anglaise. Mais no-tre vénérable doyen est, sans conteste, M. n.'j Frédéric Villiers, dessinateur de 1' « Illus-, trated Lonelon News », qui était au siège _ de Plevna avec Skobele\'. j.,'" Dans nos pérégrinations, il nous man-JjJ quait toujours, soit le dessinateur anglais, .;l. soit le Japonais, soit le Serbe. Celui-ci ins-'rj. pectait les ruines avec passion ; le sujet de ?jS_ l'empire du Soleil-Levant photographiait un avec frénésie. Quant à l'Anglais, comme nx les explications des officiers d'état-major ti- ne l'intéressaient point, il prenait des cro-de quis dans un coin. La voix du commandant interrogeait : ;e- — Tout le monde est bien là ? Nous aise Ions remonter en voiture. )le — Manque l'Anglais, mon commandant, es Le Japonais est resté sous le clocher qui na va lui tomber sur la tête. Voilà le Serbe h1 là-bas qui compte le nombre des pierres. ns J'aioute immédiatement que les relations l1' les plus cordiales n'ont cessé de régner en-'°. tre les nations alliées, même lorsque le Ij1 soir, à table, elles discutaient les conditions '}" de la paix. Et comment en aurait-il été autrement lorsque les journalistes des pays j0" alliés avaient pour chef le commandant .9 d'Harcouii, ? Nous ne pouvions désirer un guide plus aimable, plus distingué, plus " empressé à faciliter l'exercice de notre pro-fession et à s'occuper de notre bien-être 'Kj matériel. Avec ce causeur spirituel, jamais ir_ la conversation ne languissait ; avec ce ,rt gentilhomme dont la courtoisie raffinée 3n n'exclut pas la. simiplicité, aucun heurt n'é-tait à craindre. Comment oublier mon chauffeur, un bon gros Lillois que je connais depuis longtemps et que j'ai été enchanté de retrouver ? Les routes de France n'ont plus de secrets pour lui, et les projectiles ennemis éclatant à quelejues mètres de sa voiture rie troublent pas sa joviale figure de Polin. Et maintenant, en route ! Nos rapides autos filent à toute vitesse vers Chantilly, arrêtées de temps en temps par d'impérieux territoriaux qui, malgré la présence de plusieurs officiers, vérifient avec soin les permis ele circulation. Je constate une lois pour toutes que les routes sont bien gardées.* * * Chantilly. — Un beau soleil éclaire le château et illumine les étages. On se croirait au printemps. Les Prussiens sont venus jusque-là ; ils ont occupé la demeure du grand Condé. A Creil, nous croâsons le généralissime, qui jette sur notre caravane un coup d'œil amusé. Pourquoi cet homme du midi, de midi et demi même, a-t-il la tête et le tempérament d'un homme du Nord ? Et pour-; tant, il n'y a pas d'erreur. Non seulement ; le grand chef est des Pyrénées-Orientales, mais son nom, J offre, est bien de là-bas. • C'est à Creil que nous trouvons les premières traces de la guerre. Là, les barbares ! ont marejué leur passage par des ruines. Une vingtaine de maisons ont été détruites par le fer ou le feu. Amiens a. repris à peu. près sa physiono-\ mie habituelle. Les habitants auraient déjà . oublié l'occupation prussienne si douze . cents civils n'avaient été traîtreusement 3 faits prisonniers et transportés en Allema-' gne. C'est à Saint-Pol que nous prenons, pour - la, première fois, contact avec les Boches, i Ils sont là,, une cinquantaine, armés de... . balais, qui nettoient les rues pleines de ? boue. Tous ont l'air fort heureux d'être prisonniers. A partir de cette ville, ce sont t d'interminables convois anglais et un cu-; rieux va et vient, de soldats anglais et fran- - çais. Ca et là; cle grands feux jettent une . note pittoresque... Dans les champs, les paysans arrachent ; leurs betteraves avec une apparente indifférence. Les enfants eux-mêmes paraissent famifeviiisés avec ces cortèges belliqueux qui n'excitent plus leur curiosité. Nous tra-' versons rapidement Hazebrouck, bondé , d'Anglais, puis nos automobiles serpentent. ^ pencllant quelques kilomètres, sur les fiâmes > d'une colline. Nous voici à. Ca.ssel, terme de notre première journée do voyage, sur la coline historique, a.u milieu eles « becques » ou ruisseaux de l'Yser. De ma fenêtre de l'Hôtel du Sauvags, je puis contempler une trentaine, d'autjobns parisiens dont quelques-uns ont conservé leurs indications d'itinéraire. Les chauf-: fours français entourent avec une curiosité 1 sympathique trois camarades Indiens qui * sourient et donnent des poignées de m'ains. Dans les hôtels et les cafés, remplis de sol- ; ' diats elle tous grades et de toutes armes, on - •' mange, on boit, on riI comme si rien ne se ! nasisaët à quelques kilomètres. Le bruit, d.u ; fameux 420 ailflemand1 arracherait-iï ce vieux ' servent à ses carambolages ? .T'en doute. ; Un bonr point aux commerçants do Cas-sol ; ils n'essayent poimI d'exploiter leurs i clients de ])assa.ge. Les blondes Flamandes i servent eles chopes le sourire aux lèvres, et la cihope, c'est deux sous en tem,ps de guer-. re comme o.ni temps de paix. Elles ne\sont. ; n>i.nt plu si troublées ' pair le voisinage de l'ennemi epie les vaillants g-uerri'ors qui les i internellen t. demain., les affaires sérieuses; je tombe de sommeil. A. VTREY. L'opinion d'im Commerçant liamliourpols A Hambourg, dont le vaste port est paralysé, on réfléchit aux tristesses de l'heure et l'expinion y est iplus réaliste que dans les autres régions de l'Allemagne. Voici, par exemple, les déclarations faites à un journaliste anglais par un notable commerçant de Hambourg et que nous retrouvons reproduites dans un article ele notre excellent confrère « Le Petit Havre » : (( L'Allemagne a déjà mobilisé environ 3 millions et un quart d'hommes ; elle est capable el'y ajouter, au cours de six mois, un million trois quarts, — des volontaires pour la plupart — mais ce complément ne servira qu'à remplir les vides de la vieille innée. » Avant la fin de cette année, deux mil-ions de soldats allemands, approximative-nent, seront ou tués, ou blessés, ou man-îuants; ou malades, soit environ un tiers de 'effectif. Et c'est là une pensée horrible. » La vérité est qu'avant la fin de la guerre, que l'Allemagne triomphe ou qu'elle loit battue, la moitié de tous les hommes )ien constitués, entre 17 et 48 ans, — et tussi un bon nombre entre 15 et 17 et au-lessus de 48 ans — seront soit tués, soit ilessés, soit physiquement ruinés. » Assurément, les alliés souffrent aussi, nais ils se sont maintenus le plus souvent ur la défensive, leurs pertes sont moin-res, et ils ont une réserve prête de troupes raîches. » Si réellement l'Angleterre peut former e nouvelles armées d'un total de trois nations d'hommes, sans compter l'armée bri- ; ^unique actuellement en France, et faire i pped à de nouvelles forces coloniales, il y t peu d'espoir pour l'Allemagne de réussir avancer jusqu'à Paris et jusqu'aux ports ; e la Manche... » i La Batailla Jais les Finiras CE QUE DIT LE COLONEL REPINGTON LES DEUX ARMÉES SE SONT ENTERRÉES Londres, 2 décembre. — Le Times écrk ce matins d'ans son édlitorriail : «Nous ne sommes pas disposés à accep^ 1er comme exactes les nouvelles de sou r ; hoii!anida.ise, selion lesquelles' les Allemands feraient une nouvelle tentative pour enfon eer les lignes alliées à Ypres ou sur un autre point des Flandres. Le colonel Repington, rédacteur militaire du Times, exprime la morne opinion : « Des deux côtés, dit-il, les armées ennemies occupent, de fortes situations et le ré-sieaii des traneh'éesi est si bien dévelotppé qu'il serait difficile aux alliés ou aux Allemands de prononcer une avance sérieuse. La bataille des Flandres a pris fin parce que les armées1, des elouix côtés, se sont enterrées. » Le colonel Repirigton ajoute : « Etant donné que les alliés n'étaient pas préparés à la gu/erre, tandis que !'Allemagne s'y préparait depuis pluisiiieurs années, nous avons toutes raisons d'être satisfaits des succès obtenus jusqu'à ce jour. Nous croyons fermement qu'une victoire décisive à Lodz aura un résultat important sur le cours et, peut-être, la durée de la guerre. » la emoeIles neutres SYMPATHIES SUEDOISES Stockholm, 30 novembre. — On accueille ivec sympathie en Suède le projet qui a ité émis de recueillir dans les familles sué-loises des enfants indigents belges âgés de 0 à li ans. La collecte pour les Belges lans ressources continue à donner de bons 'ésultats.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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