Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 19 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 05 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/183416tv25/
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JEUDI 19 MARS 1914 UUNION DANS UACTION VINGTIEME AHtAEE — N°Ta I.S« 4.00 a.oo 8.00 Poor tcfatè J^JBélgiqom On as. « L^^rii\^^f^M . Six mob. l,^S^^>^1|iMr Trois molt V 'S^U^^y^fff^ 6r.Dadiéd9L^*ém^r20.00 dniofi postale ;*^^?r.7;<*^® JDirectfeur * Fernand N EU RAY ANNONCE8 Annonces ordtn.. petite ligne , Reclames (9* page), Ia ligne. Palts divert corps • • » Faits divers fin. • • » Reparations judiciaires o Necrologie* . • • • » Les annonces sont recues au bureau du Journal Mnstai&are omnia in Ohristo Edition #*J£ Edition Jf 4JL Edition 4f 6 b. tofr) 10 h. «oir) (minuit) Telephones 3&4S et 35SG Redaction et Administration : 4, impasse de laMctéüté, 4, Bruxelles 5 eentinnes Ie numero Un monument 11Vous l'avez tué, bravo „ écrit cyniquement a Mme Caillaux, le député radico-sociafiste Thalamas. Voici dans son texte la lettre cyniquement odieuse que le citoyen Thalamas a adressée a Mme Caillaux. Cette lettre, il Ia montrait dans les coulisses de la Chambre. Il est boi cVajouter que sa lecture a la tribune a soulève de violentes protestations dans Phémicycle parlementaire. II n'eüt plus manqué que de Paccueillir par des bravos. Voici ce qu'écrit le citoyen Thalamas : < Madame, je n'ai pas l'honneur de vous connaïtre, mais je sais par experience quelle est Pinfamie de la presse immonde envers les sentiments les plus intimes et les plus sacrés et quelle guerre elle mène contre la familie et les affaires, privées les plus respectables de CEUX QUI LUTTENT CONTRE LES PRIVILEGES DES RICHES ET LES MENEES CLERICALES » VOUS EN AVEZ TUE UN, BRAVO I » Lorsqu'un homme en vient jusqu'a se mettre en dehors de la loi morale et a cöté des pénalités ciyiles les plus efficaces, il n'est plus qu'un bandit. Et quand la société ne vous fait pas justice, on n'a qu'a se faire justice soimême. » Faites de la lettre Pusage que vous voudrez et voyez en elle, avec mes respectueux hommages, le cri de la conscience d'un honnête homme révolte et d'un journaliste député écoeuré des procédés de ceux qui déshonorent la presse et le Parlement. • Thalamas. P. S. — Ma femme, qui me prie de vous adresser Pexpression de ses sympathies, vient de faire sur votre acte un article dans Ia « Dépêche de Versailles » que je vous enverrai demain. • Les t privileges des riches » auxquels fait allusion le citoyen Thalamas, serait-ce par hasard le privilege du financier Rochette beneficiant par ordre du gouvernement de la prescription 1 Ét la « menée cléricale » serait-ce Pordre de M. Monis que le procureur general dénonce dans son rapport? Nous attendons avec curiosité Partiele vengeur de Ia citovenne Thalamas. Ajoutons que le citoyen Thalamas, ancien protesseur d'histoire, commenca d'entrer dans la gloire en insultant Jeanne d'Arc. Il devait naturellement 'aire Papologie de la dame au revolver... EDITION* «t}»-<^-<$i- Brouille dans le ménage socialiste? -■» »o«—— Le correspondant bruxellois de 1' « Express », socialiste militant, n'est pas content de la politique a-ctuelle du parti socialiste. Lafontaine faisait parier les bêtes de bon dieu. Notre confrère fait parier («Express» du 16 mars) un député liberal qui est resté partisan du cartel. «Ce député deplore que le cartel soit présentement répudié par les libéraux et par les socialistes. Car il est admirablement renseigné sur ce qui se passé et sur ce qui va se passer dans le parti socialiste, ce liberal. Ecoutons-le : < .11 est bien Tai que les socialistes, eux aussi, n'ont pas Pair d'etre, pour Ie moment du moins, d'etre dans le ton. Je viens de lire Pordre du jour de leur prochain Congres, je vois qu'ils vont discuter la palpitante question du cumul. Il est bien entendu que, dans ce parti-la, comme dans bien d'autres on ne songe pas a prohiber le cumul du dévouement, des taches innombrables acceptées avec désintéres sement. Que les chefs se dépensent sans compter, s'exténuent, s'épuïsent, meurent tous avant la vieillesse, c'est un cumul d'énergies dont on ne s'offusquera pas, puisqu'il est gratuit. Pas plus que 1 on ne songera a ceux qui cumulent des mandats politiques avec les fonctions d'avocat, médecin, professeur, négociant ou indus.triel., voire... rentier, car les c millionnaires de la Sociale > ne sónt pas un mythe. Mais ce^ qu'on vise sans doute, ce sont les quelques écus en plus que peuvent gagner des hommes qui ne veulent pas et ne savent pas viyre des indemnités representatives et précaires, — les plus basses de PEuropel — — Comme ces nobles preoccupations et les incidents personnels qu'elles provoqueront, constituent une digne entree en campagne. Il y a des demagogues qui ont le sens de Popportunité electorale. » Faut-il ajouter que le correspondant bruxellois de Pa Express» est tout a- fait d'accord avec ce liberal si bien renseigné'? Pour ces deux augures, qui sont parfaitement capables de se regarder sans nre, c'est donner dans la demagogie gue de vouloir interdire le cumul aux politiciens socialistes. Naturellement... ——■ ■ >^+» e JVos telephones \—»(**)«— Nous nous sommes fait Pécho des plaintes du public au sujet dü fonctionnement défectueux des services téléphoniques pendant ces derniers jours. Ces plaintes étaient justifiées, elles le sont malheureusement encore en par tie, mais on nous assure que le service ne tardera pas a redevenir normal. La perturbation actuelle est due surtout a Pouverture du nouveau bureau de la rue de POrme oü un personnel nouveau et manquant d'expérience a eu a se servir d'appareils 'mal mis au point. II aurait fallu retarder Pouverture de ce bureau, «nais on a voulu être fidele a la date fixée et il s'est fait que cette inauguration a coincide avec de tacheuses perturbations atmosphériques et aussi, parait-il, avec une augmentation anormale du nombre des appels. M. le ministre Segers, accompagné de M. Rosen, directeur general des telephones, et de M. Maus, ingénieur chef de service.s'est rendu mercredi matin au bureau de la rue de ï'Örme. Il a pris les mesures nécessaires pour, qu'on mette parfaitement au point les appareils nouveaux par lesquels Pappel de Pabonné se fera automatiquement. En attendant, les appels serèsont par les anciens bureaux. Atteri^ons done et espérons que nous n'at-^ cendrons'-paa... sous l'örme. ^^-^-♦* L'OBSERVATOIRE La pression ne dëpasse plus 760 mm. que sur PAutricheHongrie, la péninsule itaiique et les Balkans; elle est inférieure a 737 mm. au nord-ouest des Hes Britanniques, et a 745 mm sur les provinces russes et la Baltique. Le baromètre descend sur le sud de PIrlande, la GrandeBretagne, la France a Pexception des cötes'du golf e de Gascogne et de la Provence, le nord de PItalië, la Suisse, Pouest de PAllemagne, la Finlande, la mer du Nord et nos contrées: il monte sur le reste de PEurope. En Belgique, le vent est modéré, d'entre sudest et sud-ouest, et la temperature est comprise entre 1° en Ardenne et 6° sur le littoral. Previsions j .Vent nord-ouest, fort; pluie. JljtoljK — La «iQhronique», organe du liberalisme modéré, n'était pas loin d'approuver, mardi matin, Ie «geste » de Mme Caillaux. On ne nous croirait peut-être pas si nous ne produisions une citation textuelle : e (Le geste de la femme du diffamé" venge de si honteuses manoeuvres qu'il semble devoir être excuse par les honnêtes gens de tous les partis ». «Geste» est admirable. «Tous les honnêtes gens de tous les partis » ne Test pas ~&oins. Nous «ie savons si les «feon-nêteb gpns * du parti liberal ont donné mandat a la «Chronique» d'excuser en leur nom Ie geste de Mme Caillaux, matériellement identique aux gestes qui ont menó en cour d'assises, a la Guyane ou a Féchaiaud maints bandits des deux sexes. Pour notre part, au risque d'etre retranché par la feuille liberale de la communion des honnêtes gens, nous refusons d'accorder a la criminelle, non seulement une seule excuse, maïs même la plus légere circonstance atténuante. La «Chronique» parle de « honteuses manoeuvres ». Qu'elle les cite done. Nous ne commissions M. Calmétte que par ses articles de journal. Etait-il catholiquel Nous n'avons vu nulle part qu'il ait fait demander un.pretre a ses derniers moments. On ne peut done pas dire que c'est Ie zèle du-partisan qui nous anime en 1'occurrence. De honteuses manoeuvres, nous^ n'en voyons, jusqu'a présent, pas une seule a sa charge. Il a attaque pubhque^5^ ment, personnelleïnent, signant cnacun de ■U aïtlïc'les, un tout-puissant ministre a qui les plus hauts magistrats, Ie fait est maintenant ótabli, ne pouvaient rien refuser. Il Pa attaque pour Ie mal qu'il faisait a la France, a Pintérieur en couvrant un coquin de^ sa protection, a 1'exterieur en mêlant l'intérêt national a dè louches affaires d'agiotage et d'angient. «Il n'v a plus de justice en Franc»«, dis-ait Mme Caillaux, a deux pas de sa victime agonisante, son arme encore fumante a la main, pour se justifier d'avoir « fait justice » elle-même. Plus de justice en France » disait Mme Caillaux, a deux pas la séance parlementaire du jour même. Vous y jverrez Ie président du conseil et la magistrature arrêter, sur 1'or dr e de M. Caillaux, Paction de ia justice contre un escroc avérè. Contre les revelations de »M. Calmétte, ce bbuelier a paru insuffisant au ménage Cail* taux. Ayant a sa devotion, pour sa defense et pour sa vengeance, une légion de politiciens, de journaux et de juges, il a mieux aimé se fier au revolver. Les hommes qui ont lu l'histoire du Bas-Empïre reconnaitront Pignoble boue des derniers temps de Byzance dans tous les détails de ce lache assassinat. *** Calmétte est-il entre, une seule fois, dans Ia vie privée du personnage ou de sa femme? Pas une seule. Vous lui reproohez d'avoir pufolié dans Ie * Figaro » une lettre privée et confidentielle % Supposons qu'il ait eu tort de ïe faire. Cette lettre ne contenait rien qui put avilir ou seulement diminuer i'homme, fa femme ou Ie ménage. On y>voyait Ie politicien se vanter d'avoir soutenu l'impöt sur Ie revenu, è. la öhamibre, comme Ie chanvre soutient Ie pendu, et ricaoer — rigoler serait plus juste — de la comédie qu'il avait jouée de van t Ie Parlement et devant Ie pays. Contre M. Calmétte, les avocats du ménage Caillaux o'articulent rien d'autre. Qu'ils osent done dire que Ie fait, même e'il fallait Ie blamer, méritait la mort! D'ailleurs, la meurtrière s'est ohargée de détruire ellemême cette miserable argutie. iD'arjrès ses declarations au commissaire de police, ce n'est pas pour tirer vengeance de cette publication qu'elle a tué M. Gaston Calmétte. C'est pour Pempêcher de publier d'autres lettres, qu'elle avait sujet de croire accablantes pour elle. De son propre aveu done, elle a commis un assassinat próventif. Èlle Va commis froidement, avec la premeditation la plus évidente.après avoir attendu une heure durant, dans les bureaux du journal, sa victime, la main sur la crosse du revolver qu'elleavait acheté Ie matin même. Nous parlions tout a l'heuro de | Byzance. Il faut remonter jusqu'a la sauvagerie la plus primitive pour trouver des precedents a cette criminelle, a cette basse et horrible férocité. Quant a M. Calmétte, on peut dire sans aucune exagé^ation qu'il est tombe au dhamp dfhonnuer. Sa mort tragique, en faisant apparaïtre dans Ie plein jour lq risque terrible du métier de journaliste politique dans une vBOciétó dont les elegances coiventionnelles dissimulént imparfaitement, aux yeux des observateurs attentifs, les appétits carnassiers et les passions féroces —sa mort jette tm rayon de gloire sur une profession qui ne brille pas précisément par un exces de lustre. Il n'est pas ie premier journaliste qui paie de son sang l'honneur d'avoir fait son devoir. Rappelezvous Ie royaliste Francois Sulleau, égorgé, Ie 10 aoüt 1792. dans Ie jardin des Tuileries envahi par l'émeute et, moins de deux ans apres, Ie charmant André Ohénier, pqlémiste redoutable et redoute des jacobins triomphants, guillotine pour avoir flagellé les barbouilleurs de lois... Il aura été Ie premier è succomber, chez lui, prés de sa table de travail, de la main d une femme riche, élégante, parfumée, dont Ie mari, l'un des maitres de la France, n'a pu supporter qu'un gazetier exposat dans Ie plein jour ses palinodies et ses abus de pouvoir. Il faut plaindre les journalistes incapables de comprendre la beauté de ce trépas et tout ce qu/elle efface sur Ie blason d'un métier qui n'est pas toujours décrié sans raison : nous Ie savons, télas, mieux que personne. Nous savons que, dans tous les pays du monde, la presse, profession lib-e, est continuellement envanie par des barbares sans tdées et sans lettres et par des aventuriers «ons scrupule dont Ie principal souci est de lever tribut sur les hommes politiques, les financiers, les artistes même, a la faveur du torage de leur feuille, a peu prés comme les brigands de la Calabre font payer leur bienweillante ueutralité aux villages des plaines. Mais il faut voir, si Pon veut être juste, la face de la medaille dont foila Ie revers. Le KHirnaliste honnête et courageux n'est-il pas Ie défenseur le plus utile en même temps que Ie gardien le plus redoute de l'intérêt public 1 Lhomme qui defend ses idees, la plume è. la mam, tous les jours, visière levée, impitoyaMe 4 ce qu?il tient pour de dangereusee erreur8, sans haine personnelle, attentif a respecter la vie privée de ses pbes adversaires, ne rend-if pas a #son pays et a ees contemporains un service innniment précieux? Oui pourrait le remplacer dans eet office? Même s'il se trompe, même si. daus le feu de Pimprovisation il passé quelquefois la mesure, il a droit a Pestime et il est assure de léguer a ses enfants, a défaut de fortune, un nom inattaquable. Que lui fait la haine des jacobins dont il traverse les projets ou dont il nargue 1'insolence? Le journaliste indépendant n'a pas dennemi plus acharné et plus féroce que les sectaires qui protestent a tout bout de champ de leur amour pour la libertó en general et pour la liberté de la presse en particulier. Vis-a-vis de nos croyances, de nos missionnaires ,de nos Sceurs de charité, ils se croient tout permis. Aucune avanie ne les arrête, aucun outrage ne leur répugne,etj_il n'y aPas<*6 ^ boue qu'ils ne soient prêts a ramasser, pour s'en faire des projectiles, avec délices. Forts de leur audace et de Phabituelle timidité des honnêtes gens, ils voudraient par surcroït imposer silence au journaliste qui, connaissant leur histoire, leurs palinodies, et ^es sottises oü les précipite 1'ignorance ou la passion, prend fa liberté de démonter leurs sophismes et de déjouer leurs plans. Plus jaloux de leur majesté que les rois et les empereurs, ils punissent par Poutrage, la calomnie, la violence, en attendant mieux encore, leurs audacieux blasphémateurs. Le ménage Caillaux, homme et femme, était le type achevé de cette engeance. Trouble dans la possession du Pouvoir par les bourdonnements et la piqüre d'une abeille de la presse, Pidee devait lui venir, un jour ou Pautre, de supprimer l'importun. #Idéé d'ailleurs stupide. Mais la bêtise du jacobin est souvent egale a sa férocité. Si M. Oail-s laux n'avait glissé dans le sang du journaliste, il n'en serait pas moins tombe, demain ou après, sous Peffort des amis, des continuateurs de la victime. Que ceux-ci sachent désormais se garder mieux que le pauvre Calmétte!... F.N. Notre presse de gauche et d'extrême-gauclie iSoyons justes envers nos eonfrères libéraux. La «Ohronique», refondue tout expres pour défendre les principes du liberalisme modéré, est seule jusqu'a présent, dans la presse de gauche, a offrir des fleurs — en papier — a la meurtrière de notre confrère Calmétte. Pöur le «Matin »_d' An vers, « ce n'était pas a coups de revolver que devait se terminer une campagne de presse menée dans un but politique et uniquement sur le terrain politique ». Cest le bon sens même. Excellentes notes dans P« In dépendance » également. , Par contre, la presse socialiste penene visiblement pour Phéroïne. Le «Journal de Charleroi» a rédigé, pour mettre en tête de sa relation du drame, un titre qui est \m plaidoyer : « Le directeur du Figaro tué par la femme du ministre des finances, dont il divul guait la correspond'ance intime »/... ^ De la part d'un ennemi de Ia férocité cléricale et de la sanglante Inquisition, c'est joli. Et quelle licence avec la vérité I Le oPeuple»^ lui, publiait, mercredi, un article entortillé oü, sans approuver le Qeste «(encore!) de Mme Caillaux, il ffaisait tout ce qu'il faut, en accusant M. Calmétte d'avoir franchi lemur de 'a vie privée, pour le justifier. L'article débutait ainsi : « Sous 1'impulsion irresistible d'un legitime sentiment a'indignation et d'amour froissé, une femme a * tué »!... O Bhétorique aussi fausss que creuse, et qui ae prouve qu'une chose : que le «Peuplo» prend parti, pour la meurtrière, contre un journaliste coupable d'avoir demonbré que son mari, ministre multimjllionnaire de la République francaise, ami et allié cependant du parti socialisoe, avait fait donner Pordre a la justice de laisBers'échapper un coquin. Nous prenons acte. Et davinez un peu comment le «Peuple» intitule le compte rendu de la dernière séance de la Ohambre francaise? M. Caillaux y a regu, en plein front, le coup mortel du rapport écrit par le magistrat violente, par lui, au profit de Rodhette. Le lecteur verra plus loin, dans une lettre de aotre correspondant de Paris, Phumiliation et ia rage de ses complices et de ses partisans. Pour tout homme de bonne foi, M. Barthou, en lisant ce document, a servi la chose pubiique et bien mé rite de son pays. Pour les lecteurs du «Peuple?) «les rédetionnaires n'attevdent pan que le cadavre soit refroidi »... Voila, textuellement, le titre place par le «Peuple» en tête de son compte rendu de ia Ohambre francaise! En 1870, quand le prince Pierre Bonaparte, mélange de condottiere, de grand seigneur et d'avonturier tua, a coups de revolver, un journaliste républioain qui, étant allé le provoquer en duel, chez lui, de la part d'un ami, avait commis Pimprudence de parier vivement a ce fauve exaspéré, la presse « démocratique » demanda, non sans raison, un cha-' timent exemplaire pour l'assassin titré. La rnresse sociahste d'aujourd'hui, elle, excuse Mme Caillaux, plaide, larmoie pour elle et msulte, au mépris de la plus évidente vérité, sa victime." L'aviateur beige Manotiille, qui vient de se tuer en bouclant la boude É Biarritz Ces'* beau!... La campagne recouverte par i'Escaut aux environs de Termonde ipJïO^i DB M. GeAIPÖME (**) Le député FoMe-Avoine, braconnant en terrain militaire, chasse réservée a M. Monville, a done interpellé le gouvernement. Êt ce fut du bel ouvrage! Leopold III; Ce qui me plait dans la ville transformée \ par votre feu Boi, ce sont moins les quarters sompiueux que les faubourgs de la val| lée óü, quand les usines bourdonnantes ld| chent leurs ouvriers, j'aime a coudóyer votre plèbe robust e, joviale et Vibre d'allures qui me remet sous les yeux la saine et forte democratie au milieu de laquelle f ai vécu ma vie d'affaires. A cette époque, j'ignorais tout de la Belgique. Un nom beige était par fois imprimé dans les journaux de Chicago : Leopold II Il a tout critique, tout condamné, parlantstratégicj tactique, mobilisation, balistique, poliorcétique avec la plus grande assurance, devant les gauchers admiratifs et ahuris, tel un pou haranguant une douzaine de collègues pour les exlhorter a dévorer un elephant. Pour que la postérité ne perdït vien de sa" pensee, il avait remis aux journaux un exem plaire de son discours. Le ministre de la Guerre lui répondit avec le dédain qu'il méritait. Ce n'était vraiment pas au depute -Folle-Avoine, qui vota contre Ia loi militaire et combattit au Parlement pour diminuer Ia *orce de Parmée, a deman, der des comptes a M. de Broqueville, Ie pnn- j «#V comme si notre échec de Liberia n'eut cipal artisan de la reorganisation de la dé- £&> suffl, rêvait de fonder un grand empire fense nationale. «Sans doute, Folle-Avoine | négre... et me faisait sourire. Bien des antenta de suppleer a son manque de qualité ness après, j'ayvu I'homme. Contre loute par une insolence de renégat, mais on n'est S attente, il avait réussi. On parlait de lui a point force de considérer cela comme un diëtëiinoinent comme d'un grand capitaine titre.' Si on Pavaifc laissé faire, il eüt affaibli Parmée. Et voici qu'il pretend aujourd'hui la défendre. Que voulez-vous ? Il a bien com-', battu Penseignement catholique! M. de Broqueville, l'ayant remis a sa place, définit tout aussi nettement ie caractère de son interpellation. Par dénigrement politique, le député Folle-Avoine s'est fait a ^a Ohambre l'eoho de ceux qui voudraient jeter. le trouble et Pinquiétude dans Parmée er* plein travail de reorganisation. Le ministre lui donna encore une leconcruelle, mais méritée, en refusant catógoriquement de déf érer a ses deman des et de . dévoiler ainsi a la tribune les dispositionaimilitaires qui ne doivent pas être livrées ^la pubiicité. Folle-Avoine n'y voyait qu'une»occasion de politicailler. Il ne comprenaifr point que la defense nationale peut avoir pas sur le plaisir de dénigrer un adversairet,Le ministre *e lui a fait comprendre.( Folie Avoine, pour terminer son discours? en le portant sur les plus hauts sommetsj de sa pensee, a raconté a la Chambre Phis: toire de deux^ officiers persecutes par le che* • du cabinet civil du ministre de la guerre,, fonctionnaire aussi distingue que modeste, et qui n'a jamais rien renié, ni personne. Il a dépensé une forte provision d'ironie tOffitilustrie, traitant de pwwswnce a puissance avec les plus grands. Comme tous ceux qui connatssent le succes^ on Vattaguait beaucoup. Pour moi, gut ai connu j les luttes des trusts et qui sais tout ce que Sexploitation savant e de l'humanitarisme veut offrir d'armes d un adversaire habile, te déchainement me laissait sceptique. Vore peuple le d&meurait aussi et, malgrè les xneneurs, chaque fois quesbonhomme et sou•■ 'iant, le Roi se montrait a lui, les applaudissements éclataicnt. Il est mort. Et je me plais parfois d imaIfiner ce qu'un de nos tribuns, dont la rude eloquence ne s'élève pas seulement pour re vendiquer des droits, mais sait galvaniser nos foules pour leur apprendre d penser en nation, dirait d vos ouvriers, s'il avait a leurparier de voire défunl roi. Ce qu'il dirait? u Belges, eet homme est votre. Il fut plus $u'un roi, il fut un grand homme. Ce qu'il Kt, il le fit pour vous et par vous. Il sut dis- cerner dans votre race des qtialités que vau*> in'osiez lui croire. En crèant le Congo, il re- I cula les bornes de la civilisation chrétienne ■ et vous en donna l'honneur.Il vous a grandix d vos yeux et d ceux de Vünivers. Comment \ n'en seriez-vous pas fiers et reconnaissants'f On a appelé notre guerre de Secession aux dépens d'iceluij Pappelant dédaigneu- • la guerre du coton; notre hitte contre l'Es pagne, la guerre du sucre. Calomniest Pou nous, Yankees, l'dme arden te des Nordisten \ ne voulait que la redemption des esclaves. Quand NewYork en délire faisait aux vainqueurs de Manille et de Cuba un tapis de fleurs, elle fêtait les artisans de la plus grande Amérique, ceux qui, d'un enthousiaste élan, avaient planté la vieille bannière nationale simultanément sur la route de Panama et aux conflns du vieux monde. » Peuple de Belgique, comprenez vos de sement : « Cet ancien instituteur ». Nous signalons le fait aux instituteurs pour qui, en temps d'élection, Folie Avoine n'a jamais de paroles trop aimabies. Croyez bien que dans les meetings, s'il est des instituteurs dans la salïe, Folie Avoine les serrera sur son C03U1* et les jugera dignes d'atteindre les postes les plus éleyés. Cette fois, son ironie pourrait lui avoir joué un mauvais tour. Quant a son historiette, le ministre la traitera. la semaine prochame, ainsi qu'elle lef d'avoir le mauvais bout mérite. Contentons-nous de dire qu il narait^ vo{rs/ I'homme qui osa concevoir un plan singulier que des officiers ayant prétendü,- aussi grandiose; qui, sans fiotte et sans arment soutfert d un dém de justice, n aient * mée, osa l'entreprendre et le réaliser; qui pomt porté plamte pour demander le respect, chercha dans vos rangs les plus modestes ses de leurs droits. Aji lieu de s adresser a la , collaborateurs; qui au milieu des ferments justice, ils ont fait marcher Folie Avoine. de discorde vous donna unpatrimoine comLes innocents! Memesils avaient raison, tfs munde souvenirs et d'espérances; qui de-Sl^"5"n^5!ï?? CL™ av°cat maladroit, pujs8onavènement jusqu'd son dernier souffle n'eut qu'une pensee : grandir son peuple, obtenir pour son pays plus de prestige, plus de respect dans le monde; qui ne voulut être que l'ouvrier de cette grande pensee, qui fut un laborieux parmi les laborieux et dont la vie se résumé en une admirable lecon de travail et de civisme, il vous appartienl d'en perpétuer le souvenir. » — La crise ministêrielle italienne est mrtuellement dênouêe. Le nouveau cabinet aura comme président M. Salandra qui prend le -portefeuille de Vintérieur; M. di San Giuliano est nommè ministre des affaires êtrangères. Tous les autres portefeuilles ont trouvê un titulaire a Vexception de celui de la guerre pour lequel on attend I'acceptation definitive du general Grandi. Au point de vue parlementaire , le ministère comprendrait deux deputes du centre droit, Salandra et Dari; deux du centre gauche\ Riccio et Daneo; trois de la gauche démocratique, Martini, Ciuffelli et Rava, non compris les trois sénateurs, MM di San Giulano, Millo et le ministre de'la guerre, non encore définitivement désignê. •— Le Reichsrath vient d'etre ajourné une fois de plus. Et cette fois encore cy est "obstruction qui a provoquè cette mesure. -~ Les concessions offertes par M. Asquith n'ont pas eu Veffet qu'en attendait le premier ministre. On mande en effet de Belfort que quatre mille veterans du Sud de VAfriqueyincorporés dans la milice rebelle de V Ulster, ont recu Vordre. de mobilisation immediate^ Ce langage serait entendu.Et moi qui sais. pour l'avoir frequentie, tout ce que votre classe ouvrière cache d'enthousiasme non avoué et d'équité foncière sous sa frondeuse insouciance, je suis convaincu que, dans la souscription qui vient de s'ouvrir, l'obole des petits sera lègion. Et dans les brumes d'un avenir pas tres lointain, j'entrevois sur un tertre, d mi chemin de cette arcade triomphale que Leopold II fit élever d VIndépendance nationale et de ce Musée du Congo oü il voulait accumuler tous les trésors scientifiques du con tinent qu'il avait ouvert, j'entrevois un monument oü conduirait l'avenue magistrale qu'il fit construire. Chaque année, en ce 'premier juillet, fêtedu sof&ilei de la colonie, de la ville basse, de la ville haute, des cités et des campagnes, de Flandre ei de Wallonië, de tant d'humbles Ir/gis oü un « Congolais » est venu mettre un peu d'aisance, de ceux aussi oü le fils ou le frère tombe la-bas ne vit plus que dans un cadre orné de crèpe et d'un rayon de gloire; des ateliers, des convents, des casernes, des écoles surtout, je vois, comme d nos « processions » nationales, votre population entière communier dans une m&me penset,, acquitter un tribut de reconnaissance et puiser une vivifiante lecon. Dafs le monument une seule figure : la haute süKouette de I'homme. Sur le socle une seule phrase : « Le peuple beige aü plus grand de ses citoyens m^ Graindorge. La justice ans la République radicale de . Caiilaux, Monis et Cie ■»)J<0»Jl«—— —e Deux ministres, dont M. Caillaux, lmposent h la magistrature de laisser échapper un financier escroc. Depuis les foudroyantes revelations faitea mardi soir a la Chambre des deputes de> France, par M. Louis Barthou, Paffaire Cail-laux-Calmette entre dans une phase toute nouvelle. Elle prend cette fois une ampleur tragique. C'est tout un régime qui est mis en cause. Il nous est révelé comment, ea France, en régime radical, les interets lea plus graves de la justice, de la probité pubiique, peuvent être sacrifiés sans vergogne aux combinaisons particulières de certain* financiers,avec la double complicité de membres du gouvernement et de hauts magistrats d'une invraisemblable faiblesse! Voila ce que nous révèle le texte lu mardi a la Chambre francaise, du proces-verbal dressé par le procureur general de Paris, M. Fabre, des ordres qui lui furent imposes par le président du conseil dans Paffaire Êo-chette. -Rappelons brièvement de quoi il s'agit. Rochette. banquier véreux, escroc~dé marque, accuse d'avoir raflé 72 millions a Pépar-gne publique2est poursuivi, jugé, condamné en première instance. Il se pourvoit en appel, entasse incidents de procédure sur incidents de procédure, dans la pensee évidente de gagner du temps et d'échapper & la condamnation certaine par Ie benefice dat la prescription. Mais voici qu'enfin, et en dépit de tous see artifices, Paffaire est fixée au 27 avril 1911. C'est le debat certain; c'est Péchec irremediable de toutes les combinaisons... et c'eee alors, a ce moment précis, que se produie Pintervention gouvernementale. Le président du conseil de cette époque était M. Monis, qui cumulait la présideno* du conseil avec la direction du ministère da la justice. Il avait comme collègue au ministère des finances M. Caillaux. Cela dit, reproduisons dans son texte, ht. mardi a la Chambre des deputes, le procèa> verbal du procureur-général. t COUR D'APPEL DE PARIS Cabinet du procureur general. » Proces-verbal. — Copie pour M. Ie garde, des sceaux. • Mercredi, le 22 mars 1911. * J'ai été'Esandë par M. Monis, présïdent'da"." conseil. Il voulait me parier de Paffaire Rochette. Il me dit que le gouvernement tenait a ce qu'elle ne vint pas devant la cour le 27 avriï, date fixée depuis longtemps, oü elle pouvait créer des embarras au ministre des finances, au moment oü celui-ci avait déja les affaires de liquidation des congregations religieus-es,, celle du Crédit foncier et autres du même genre. LE PRESIDENT DU CONSEIL ME DONNA L'ORDRE D'OBTENIR DU PRESIDENT DE (LA CHAMBRE CORRECTIONNELLE LA REMISE DE CETTE AFFAIRE APRES LES VACANCES JUDICIAIRES D'AOUT A SE.P-TEMBRE. Je pretestai avec énergie. J'ai indi-qué combien il «n'était impossible de remplir une pareille mission. J'AI SUPPLIE ÖU'ON LAISSAT L'AFFAIRjE ROCHETTE SUIVRE SON COURS NORMAL. LE PRESIDENT DU 'CONSELL MAINTINT SON ORDRE el m'invita a aller le revoir pour lui rendre compte. J'ETAIS INDIGNE. Je sentais bien que c'é-taient les amis de Rochette qui avaient monté CE COUP rNVRAISEMBLABLE. Le vendredï 24 mars, MeMaurice Bernard vint au parquet. Il me déclara que, cédant aux sollicitations ds son ami, le ministre des finances, il' allait se porter malade et demander la remise, après le» grandes vacances, de l'affaire Rochette. Je lui répondis qu'il avait Pair fort bien portant, mais qu'il ne m'appartenait pas de discuter les rai-sons de santé personnelles invoquées par cet avocat et que je ne pourrais, le cas échéant, que m'en rapporter a la sagesse du président. 11 écrivit a ce magistrat. Celui-ci, que je n'avaie pas vu et que je ne voulais pas voir, répondit par un refus. MeMaurice Bernard se montra fort irrité, vint récriminer auprès de moi et me fit comprendre, par des allusions a peine voi-lées, qu'il était au courant de tout. Que devais-je faire? Après un violent combat intérieur, après une veritable crise dont fut seul témom mon ami, le substitut Bloch-Larocque, JE ME SUIS DECIDE, CONTRAINT PAR LA VIOLENCE MORALE EXERCEE SUR MOI, A OBEIR. J'ai fait venir M. Bidault de PIsle. Je lui-exposai avec emotion les hesitations oü >e me trouvais. F1NALEMENT, M. BIDAULT DE L'ISLE A CONSENTI, PAR AFFECTION POUR MOI, A LA REMISE. Le soir même, c'est-a-dire le jeudi 80 mars, je suis allé chef M. Ie président du conseil. Je lui ai dit ce que j'avais fait. ». Il a paru fort content. Je Pétais beaucoup moins. D2ns Pantichambre je vis M. Dumesnil, directeur du « Rappel », journal favorable a Rochette m'outrageant fréquemment. Il venait sans doute voir si je m'étais soumis. JAMAIS JE N'AI SUBI UNE TELLE HUMILIATION. » Le 31 mars 1911. » (signé) FABRE. » «Une telle ^ humiliation I » Est-ce assez dire ? Et jamais gouvernement autócratique a-t-il songé a peser avec une telle violence sur la conduite d'un magistrat ? Il n'y a pas une ligne, pas un mot de ce document stupéfiant qui ne trahisse les an-goisses cruelles de cette ame do magistrate élevé sans doute dans les idees de dignite et d'indépendance. Quel soufflet administré oar le procureur-général è. ce ministre qui suspend le cours de la justice pour éviter da nouveaux « embarras » a son collègue des finances 1 Et quel soufflet aussi a ce ministre des finances qui, pour justifier son intervention insolite en faveur a'un financier véreux, ne trouve que des raisons d'uhe cauteleusej fragilité! Oui, on comprend * Phumiliation » de ce magistrat presse par les membres du gouvernement, menace en termes d'une suffiV sante discretion par Pavocat du prévenu,livré en p&ture au directeur d'un journal radical « ami de Rochette », mais on est aussi pris d'une" indicible stupeur a constater cme ce magistrat, ce procureur general, va jusqu'a bout dans la voie de Phumiliation.et qu'aprèa avoir « protesté » et « supplié », il se résigne a ceder après des « combats interieurs » dont un ami sera le seul témoin. A d'autres époques, dans d'autres pays, un procureur-général, un président de chambre eussent bondi sous Pinsulte et jeté leur démission a la face du ministre. M. Fabre, procureur-général a la Cour de Paris, a protesté, a suppHé... et s'est incline. Ah, la jus-* tice est singulièrement representee dans la patrie des Molé et des d'Aguesfiaqi

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