Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 21 Juillet. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9z9086477v/
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25 A NNF H. — Série iiouvelîe.—N0 620 /Vendredi 21 Juillet 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION Il rse 2i la Bourse - LE fiAÎRS TÉLÉPHONE :n'64BELGE BUREAUX A PARIS • 33, faQ Jean-Jacques-Rousseau, 33 LONDON OFFICE î 21, PANTON STREET Leicester Square, S. Vf. Directeur : fSF.ËSS KEtRAî IWYYVWVYVU "S O cent, le f^î0 LE XXE SIÉCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris AJjU-N-NliiYlii-N 13 France 2 fr. 50 par mois » 7*fr. 50 par trlmestr» Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois • .. 7 si». 6 d. par trimestra Autres pays. 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trimesîre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçue< à la Société Européenne ûô Publicité, 10, rue de la Victoire, Paru, çut en a le monopole, pour Paris. S cent, au front 21 JUILLET Comme il y a un an, nos pensées vont, en ce 21 fuillet, à nos Itères vestes au on y s, dont la tyrannie teutonne ne parvient, pas à ré/luire le patriotisme et la fierté originelle. Ouvriers et bourgeois, industriels et clergé, hommes, femmes, enfants, refusent de courber la tôle et repoussent avec un égal mépris les fallacieuses avances i'l, les menaces du despote. t'e sera l'orgueil et l'éternel honneur de la Belgique restaurée, sortie plus grande et plus forte de répreuve, le cœur trempé sept fois dans la haine du Boche, d'avoir résisté à un odieur envahisseur, non seulement par les. aimes, mais aussi par toutes i<*.y forces morales qui ont composé, au cours des siècles, son caractère national. Son droit à l'existence au grand soleil de la liberté, la •Belgique l'a prouvé dans >on territoire saccagé, pressuré, rançonné, aussi bien que sur les champs de bataille, >.on s la menace des kommandanlv rs aussi bien que dans les marécages de VYser. L'avenir rendra justice à ce farouche amovr de l'indépendance dont elle vient de donner, une fois de plus, une preuve éclatante'. y os pensées, en ce jour, vont aussi, est-il besoin de le dire, à nos braves soldats qui, dans l'eau et la boue, sur la partie du front ta plus mauvaise qui soit, tiennent l'ennemi en échec depuis bientôt deux ans ; à notre armée qui a accompli le miracle de se reconstituer, de s'équiper, de compléter son armement et de Se réapprovisionner, .-ans cesser un seul four de combattre pour défendre te dernier lambeau inviolé de notre sol et fermer la route de Calais ; Ci nos braves qui s'avancent triomphalement en \frique orientale dans la dernière des colonies allemandes, ^ nos artilleurs qui se sont couverts de gloire, dans nos autos-canons, sur les routes de la Galicie. En nous rendant à l'église par les rues pavoisées pour invoquer le Sabaoth, notre cœur se serrera en pensant que là-bas, de,l'autre côté de la ligne où tonnent les canons, nos parents et nos amis ne peuvent déployer aux fenêtres les couleurs nationales et que !e Te Deum ne résonnera ints sous les voûtes des sanctuaires. Mais nous nous consolerons en pensant qu'à la grand'messe qui le remplacera, après que l'officiant aura levé l'ostensoir sur la foule prosternée et donné la bénédiction solennelle, la Brabançonne, déchaînée par les orgues, faillira de quelques milliers de poitrines, faisant trembler les vitraux et que, debout sur les chaises et les bancs, agitant chapeaux et mouchoirs, hommes, femmes, enfants, depuis le chœur illuminé jusqu'au narthex, pousseront, en une formidable clameur, les cris de : « Vive le Roi ! », u Vive la Belgique ! », teVive la Patrie immortelle!». Et notre » Te Deum », à nous, nous paraîtra bien pâle, bien guindé, bien officiel, ) côté de cette manifestation-là, surgie du. patriotisme le plus pur, sous la menace des baïonnettes allemandes qui entourent von Bissing. Ce 21 fuillet, nous penserons aussi à la Victoire, dont le frémissement d'ailes fait iléjà trembler les Barbares et qui bientôt, délivrant nos frères opprimés, mais non soumis, nous rendra nos foyers dont beaucoup^ hélas ! sont en cendres ! La Victoire ! Comment ne pas associer à sa figure radieuse, celle de celte grande l'rance qui rajeunit chaque jour sa vieille gloire dans des flots d'héroïsme et de sang, la France qui, une fois de plus, s'est faite le champion de l'idéal contre la brute déchaînée, la France avec qui nous venons de communier dans le malheur. De même qu'elle nous a associés à sa fête nationale du M fuillet, nous appellerons les bénédictions sur Son beau pays et son noble peuple. Puisse-t-eUe rester toujours, pour le bonheur du monde, à la tête de la seule civilisation qui ait reculé les bornes de la fraternité humaine et répandu à profusion le lait fie l'humaine tendresse. Nous saluons aussi la majestueuse Angleterre, qui n'eut qu'à frapper le sol de son vaste empire pour en faire sortir des légions' qui font maintenant reculer la garde prussienne dans l'Artois ; la Russie déjà victorieuse, inépuisable de vaillance, qui : ékerne des lauriers à nos soldats combattant avec elle ; l'Italie qïït monte, dans les 'Alpes, à l'assaut de l'Autriche ; la Serbie, aussi malheureuse que nous, mais'tout aussi résolue ù ne p.as mourir ; le Japon dont la sympathie nous fut si précieuse, tous nos Alliés enfin, avec qui nous marchons à la délivrance, la main dans la main. Ert considérant l'étape accomplie depuis le 21 fuillet de l'an dernier, on peut se dire que l'heure de la réparation s'avance au cadran de l'Histoire et que les cloches d'Occident sonneront bientôt l'avènement d'une paix glorieuse et d'une Belgique plus grande » MAURICE DES QMBIAUX. — Le dédain du chancelier allemand [i vis-à-vis des syndicatsdu Centre • J>0(( La situation du clianoeli6r impérial iM.von I Bctaaann-IMlweg est de plus en pl is [ menacée. C'est mauvais signe pour l'Alle-I magne. Personne assurément ne songerait I h l'aire tomber le clef du gouvernerront si i™ m situation militaire était aussi florissante | que certains journaux d'Où Ire-Rhin se plai-j sont encore à le dire. M. von Be#rmann-Hollweg continue à I chercher ses appuis clans les partis de gau-ehe. Les députés socialistes et les chefs de l'organisation syndicale du parti socialiste I «ont depuis quelque temps l'objet de ses at-I tentions. Et cette cour assidue n'a pas été Sans succès, bien au contraire. Ainsi, ta '< M.unchner Post », organe du parti socialiste -bavarois, fait ouvertement campagne pour le chancelier et contre ses adversaires conservateurB. D'autre part., le député Legien, chef des I syndicats sociailistes 'allemands et secrétaire international,, des syndicats socialistes, — lo même qui, quelques semaines avant la mois d'août 1914, donnait sa parole aux L syndicalistes français qpe Ja démocrate socialiste jÉSemande ne permettrait jamais | 'll guerre, — M. Legien vient de faire à Ko-riigsbeïg une conférence dont le but évident : j°st rte gagner l'opinion de ses amis poWli-.qués aax chancoMer impéri al. 11 a dit notam-|. puent : I ' M. von B&bhmann-Hol'lweg m'a fait ■nnonâeiir de discuter longuement avec moi II au sujet de l'avenir des organisations ou-[ 'vrières et de leur action au lendemain de I ' '. guerre. D chancelier m'a demandé s i l n'était pas possible de grouper toutes te I ilorcos syndicales en une organisation uni I '4"c. Je lui ai répondu que les syndical ; «anënimtent à être affiliés ù des partis po-fuuqwes diistiacte. » M. von Bethmann-HoUweg m'a deman I *'G alors si l'on ne pouvait pas tou t ai I «noins constituer une ligue entre les diffé renies organisations. J'ai" répondu que h [ chose n'était possible qu'au cas où les syn : ilicats chrétiens se sépareraient du Gentri S catholique sur la question du régime doua i iuer et de l'impôt indirect. » F Que vont dire les syndicats du Centre e. [ «M • ca.tlioliquies-confessiomieis traites .par M. von Betihmann-Hollweg ave» F lellc désinvolture ? M. von Bethmann [ |»]l\vpg voudrait unir en un seul bloc ton j ^ynclieals ouvriers de l'Empire pour i IuoiivCr un solide point d'appui contre se' ' imevnis les conservateurs et les nationaux tulKwax. A qui s'adress"-l-il da.ns ce but vux; liomrâes' du Centré ? à ErzBèrger e ■ >ie, r[in lui ont donné tant de gages de leu [ de leur servilité uiém'e ? Du tout l us aux syndicats socialistes exclusive i nient. I est la juste iéooni]>en§e de li - «ù 'i catholiques allemands. Ils- ré I u>Heit en vérité ce qu'ils ont semé. ECHOS Le 21 juillet au Havre _ A l'occasion de l'anniversaire de la fondation de la dynastie nationale, le salut ail drapeau aura"lieu, le vendredi <?1 juillet 1910, à 9 heures du matin, devant le ministère de la Guerre, Ailla Louis-XVI. La musique des Invalides de la Guerre y assistera. Ainsi que nous l'avons annoncé, le Te Deum traditionnel sera chanté, à midi, à l'églis ■ paroissiale de Sainte-Adresse. Mgr Tacci Porcelli l'ancien nonce du Pape à Bruxelles, est arrivé au Havre, où il a été présenter ses adieux aux membres du gouvernement belge. y —o— La ville du Havre a tenu à témoigner ses sympathies à l'armé' anglaise par une lettre de félicitations du maire et du conseil municipal adressée au gjénéra'l Asser à l'occasion des brillants résultats de l'offensive de Picardie. Pour promouvoir les œuvres d'assistance par le travail. La direction du Bazar de la Charité organise à Paris une « Grande Foire du Travail » destinée à fournir des débouchés aux œuvré# d'assistance par le travail qui fonc- ■ tionnent dans toute la France pour venii en aide aux travailleuses de France et de Belgique ainsi qu'aux mutilés et aveugles de la g-uerre. Cette grande foire se tiendra du 30 no-1 vemhre au 3 décembre : à la veille de 1s • Saint-Nicolas, de la Noël et du Nouvel-an ! elle aura, certainement le plus grand suc ■ ces. Elle réunira les travaux manuels le' plus divers et les plus variés exécutés sou-l'habile direction d© ces œuvres par leur; protégés : linge de maison, lingerie fine ■ dentelles, broderies, tapisseries, peintures - articles de fantaisie, jouets, en un mot des > objets des plus modestes ou pratiques t Côté cles plus élégants et artistiques. Les Œuvres qui désirent adhérer à cett* - importante manifestation, sont priées de h ! "faire savoir par écrit, dès qu'elles le pour t ront, au Siège social du Bazar de la Charité 55. rue de Lille, ù Paris, VII0. — Immédiate ment elles recevront un « Règlement » im primé leur rapuellant les conditions habi îuelles du Bazar de ta Charité, et n'auron i plus qu'à renvoyer, le plus tôt possible t - la même adresse, le Bulletin de demande ' attenant, après 1'iavoir rempli et signé. Les boches préparent Encore une manœuvre leur retraite boche déjouée 'MIOtt »0«- Un télégramme de Hollande disait hier li est réconfortant de voir les écrivains que dans plusieurs, villes importantes, les belges qui ont l'audience du grand public Allemands auraient* pressenti les autorités étranger se servir sans relâche de leur m- municipales sur les mesures qu'elles fluence pour ruiner les légendes que Venue* comptaient prendre « pour assurer la séeu,- mi de notre pays s'efforce d'accréditer. ritô des Allemands en cas de retraite ». Jt y a quelques jours encore, Jo « Mercure Le fait est exact. Nous tenons de source de France » publiait un article où M. Gus-certaine que, dans une de nos villes, le ta> o Fuss-Amoré soulignait la lière réponse gouverneur 'boche a posé <laettemont la opposée par les Flamands à toutes les avnn-quesLion au bourgmestre, lui demandant de ce- des Boches. -Voici notamment ce qu'ecri-précisér les moyens auxquels il amait le- vad M. Fuss-Amoré à propos-du récent discours éventuellement .pour maintenir l'or- coins où le chancelier allemand annonçait dre. sa volonté de « libérer » les Flamands : — Eh' ! lui répondit- le bourgmestre,comment voulez-vous que je vous donne des « On peut être convaincu que les Hamands.dJns assurances à ce propos, alors que plus un leur immense majorité, demeurent sourds à ce ' seul de mes agents de police ne possède un langage fallacieux. Assurément, avant la guerre, revolver ! les querelles linguistiques avaient pris chez nous En attendant, l'indice.est intéressant : les un auractèie très aigu et certains de nos compa-Bodhes admettent l'hypothèse d'une retrai- -triâtes allaient théine jusqu'à proposer une sé-te. C'est évidemment aux canons d'en l'aire parution administrative. Les passions s'en më-une réalité. lèvent, quelques exaltes du flamingantisme potts- seront leur thèse jusqu'au pangermanisme. Mais dans son ensemble, le mouvement flamingant UCannda pf Ici RplffimiP e,ït purement linguistique, rien de plus, et a vallaUa Cl ICI Ht 1^1 IJIIV re,-.u satisfaction dans ses parties essentielles, j,^ju. L'Université flamande était même à la veille d'être créée quand la guerre éclat >. . L'éloquente réponse de M. Belcouit, se- „ Oa assure que quelques flamingants de na.teur canadien d'origine française, au dis- sureiriièie, des personnalités de second plan au cours de bienvenue de M. PoinCaré aux demeurant et qui cherchent à se pousser même représentants des Dominions de la Grande- ar prix d- ptocédés de marnais aioi oui pactise Bretagne, sera lue avec émotion par tous avec les Boclies. C'est fort possible. Mais ce qui les Belges. _ * v est certain, c'est que les chefs attitrés du flamin- - • « Nos divers pays, ad-il dit, sont, comme gantisme se sont montrés hostiles à toute com- vous te savez, des pays pasiflques ; indiivi- promission pangermanique et restent dans l'u- duellemént nous sommes tous des pacifiques, r.ion sacrée pour la reconstitution nationale, face miois-lc jour où lealiO'rdes nllemandes eurent aux Boches, sauf à reprendre leur propagande brutalement mis le pied sur te sol de la Bel- dans la Belgique restaurée. gique martyre, toutes les colonies b ri tan- » Comptez les milliers de Flamands qui sont niques frémirent de la même indignation et aux tranchées-, les millions qui gémissent sous participèrent de la mémo résolution. _ l'occupation teutonne, comparez le total avec la » L'Angleterre et ses colonies se devaient douzaine d'égarés que les Boches ont pu circon- à elles-mêmes, à la. Belgique, à la France et venir et la preuve sera faite de la vanité des es- au monde civilisé de prendre part, la plus poirs de M. de Bethmann Ilollweg. » grande part possible, à la révolte mondiale contre le brigandage systématiquement et On ne peut qu'applaudir h ccv paroles. longuement préparé par VAllemagne. C'est une des fiertés du » XXe Siècle » de S'il faut doubler, tripler nos contributions s'être employé à montrer que Fla- et nos sacrifices, nous le ferons, n'ayant mands e>: Wallons ont dans cette guerre fait çoo»ne limite que la limite de nos res- preuve d'un égai patriotisme. Il a eu la joie sources. Nous sommes prêts à supporter ,je dissiper ainsi plus d'un préjugé dans toutes les nécessités de la lutte. > certains esprits insuffisamment informés _ -, des hommes et des choses de notre pays. „ . , . h j V ' l.es colères d'outre-Rhin montrent assez Voir en monde page : Les nouvelles de la guerre pjr." -■ fitdfials i-' a niusi pu déjouer. — ^ — o. -X 'Jv ^ TT ... —-s /«i 'rS\ '^î» Nouvelles de la Patrie Belge A BRUXELLES Nouvelles perejuisitions au domicile de M. Lemonnier De nouvelles perquisitions ont eu Heu la semaine dernière à l'hôtel cle ville et au domicile de M. Lemonnier, le premier éche-vin cle la capitale, faisant fonction de bourgmestre depuis la. déportation en Allemagne cle IL Max Ces perquisitions, dont on ignore le motif, n'ont apparemment donné aucun résultat, car M. Lemonnier, qui avait été consigné pendant plusieurs heures clans son cabinet, ira pas été inquiété. Nécrologie On annonce la mort cle M. Jean Franck, agent de change, vice-président de la Commission cle la Bourse, chevalier de 1 Ordre cle Léopold, etc.j décédé le 29 juin 1916. —o— A ANVERS Navigation D'après les chiffres communiqués ou tt Handelsbîad » par le bureau permanent de la navigation, pendant les cinq premiers mois de l'année 191 i, donc en temps normal, les droits d'entrée et de pori se montaient à 1.531.000 francs poui les navires de mer et à -115.000 lianes pour la navigation intérieure. En 1916, pendant les cinq premiers mois, les droits perçus pour les naviies de mer s'élèvent à zéro franc, zéro centime. Les allèves et autres bateaux d'intérieur ont payé environ 186.ÛQ0 lianes. La perte, pour la ville, rien que sur la navigation intérieure-se monté donc à 269.000 lianes pour cinq mois d" l'année ! Une affaire d'accaparement On a jugé une grave affaire d'accapare-bcht. Vingt-cinq personnes étaient prévenues d'y avoir prêté la main. La condamnation Ja, plus sévère 'se monte à une année d'emprisonnement et, à 26 francs d'a-1 monde. Les autres vont de 7 mois de prison à des amendes conditionnelles. L'affaire a i fait — scmble-t-il — plus de bruit que de mal. A GAND Soldats boches devenus fous ' Des soldats de l'année du duc de Wur-1 temberg, devenus fous à la suite du born-'bombardement anglais, sont arrivés à ' Gancl. Ils sont soignés au Casino cle cette ville. Arsenal boche Dans les 'environs cle Gond —le ccutcs--, pondant du « Xieu.we Rottewlamsche Cou- - ront », qui a visité ces iir&lallu.lions, se gar- - de bien de nous renseigner plus exactement - — les Allemands ont mi.s sur pied une usi-t ne où als fabriquent dos eraipouillots, lance-i mines, mortiers et autres engins de tranchée. On y «parc aussi tas mitrailleuses, caissons, voltares èt objets d'équipement. A NAMUR Condamnations Voici les dernières condamnations prononcées par le tribunal militaire boche de Nam ut : En même temps que le major américain M. Dutton, qui a été gratifié de 500 marks d'amende, M. Emile Claeys a été condamné à 200 marks pour îe même motif : conduite peu convenante envers un officier allemand. Eugène Nassant, de Dinant, à 90 m., et Hélène Bocarf, née Bodart, à Yvoir, à 60 m., pour trafic illicite de lettres; cette dernière au surplus, à un mois de prison pour avoir collectionné des pamphlets germanophobes. —o— DANS LE HAINAUT Escroquerie au spiritisme J.c spiritisme vient de servir exlraordi-naircment deux .malandrins qui, à Dour, sous le prétexte de mettre en communication de braves gens et leurs fils qui sont soldats, exploitaient odieusement la crédulité publique. La police a empêché ce lucratif commerce en jetant en prison les ingénieux spirites. Le service des autos Un seivfce d'autos a été institué entre Fontaie-l'Evèque et Marchiennc-au-Pont. car il n'y a pas de lignes de tramway éléc-trique entre le Centre et la région de Char-leroi. La distance de 5 km. est parcourue en 20 .minutes. 1 ' y a un départ toutes les heures et le prix du voyage est de 50 centimes. Le service de la' diligence préhistorique a cessé. o— DANS LB LIMBOURG La récolte des fruits Cette année-ci. la moisson des frui- s n'atteindra tout au plus que la cinquième partie du poidts de l'année dernière. Les cens s. de même que les prunes, ont eu trop de pl.uiic. Les autres fruits, tant ceux d'été que d'hivi r, ne donnent jamais deux années de . suite. La province du l.imbourg comptait en 1900 exactement 6,360 hectares de vergers, 7,600 en 1906 et doit compter actuellement i environ 8,500 hectares d'arbres fruitiers. En moyenne un hectare cle verger rapporte pour 700 francs de fruits. Cela fait en deu\ ans, une bonne et une mauvaise année, 1,400 francs ; de sorte que les 8,500 hectares forment un revenu de 11,990,000 francs. En juin de l'année dernière, les fruits ! otaien vendus en moyenne à 10 francs ; ae-: licitement on offre déjà 20 francs. L'année 1915 a rapporté 7,933,330 Arômes ; cette année-ci ne rapportera que 3,966,665 francs. Les propriétaires de vergers et les marchands peuvent encore supporter cette, baisse, mais non pas la classe ouvrière, qui perdra les quatre cinquièmes de son salaire et pour qui le manque de fruits comme nourriture se fera cruellement sentir. LA TACTIQUE EN PICARDIE De la Stochod aux Carpathes Sir Douglas Haig est un partisan déter-aniné de la tactique du « push ». C'est dire combina sa détern'inalion (-. in ''de avec [celte du général l'oefi, qui commande leâ li^unçaiis sur fa Somme, dont on. connaît la prédilection pour la doctrine de l'offensive. Confiée à ces mains énergiques, l'action des Alliés, eu> Picardie, ne connaîtra ni trêve, ni lépit. Les Allemands s'en rendent un compte exact et c'est pou qu.oi ils ont voulu conjurer le péril par une centre-attaque acha.rjiéc. Elle a été m«née a® point qiuii leur était te plus favorable : contre Bazentin, le beis Del vil le d»n-t la, lisière borde le village de Longue val et la, ferme de Wateriot. Ce point eenstikie, en effet, la pointe de l'angle déco;it entre l'Ancre et la Somme par l'avance al !«iet Les soldats bri-tannicpies, qui s'entendent" à défendre une position, ont tenu clans la ferme de Wateriot, connue les gardes anglaises tinrent naguère dans les murs d'Hougoumont. A Ba-zeiitin, ù Longue-val et au bois Delville, sous la vigueur dy choc, ils fléAirent un pe«, mois, se ressaisissant aussitôt, ils réagirent violemment et avec succès. Une fois la contre attaque allemande définitivement feri&ée, l'offensive alliée pourra se dé\elopper encore et un farmidohte orage d'artillerie parait déjà la préparer. Les procédés tactiques mis en œuvre par les infanteries française et. britannique en Picardie sont fort i ni ère s saint s et leur réussite semble complète. Ou se souvient qu'tj la suite de l'offensive d'Artois (9 mai 1915), parut une étude duie à un jeune capitaine français, M. Laflargue, qui avait été blessé ou cours de cette offensive. Ecrite dans un style éblouissants cette étude fut fort remarquée et le \\c Siècle la signala à l'époque. Depuis, plusieurs des procédés tactiques vantés par le capitaine Laffargue furent vivement contredits, notamment par la Revue Militaire Suisse^ A la vérité, l'étude contenait d'excellents, de .médiocres et de fort discutables enseignements. Le mérite de l'auteur n'en était par moins incontestable. La formation cles vagues d'assaut étonna beaucoup, car on si ggerait d'aligner les soldats cle l'attaque comme pour une pai'ade, chacun quittant la tranchée de départ du pied gauche et conservant l'alignement jusqu'à la position ennemie. Il y eut même, dans une grande revue illustrée, un magnifique dessin -rendant vivante cette tactique, digne de la, garde impériale entrant dans la. fournaise. En Picardie, celte lactique n'a pas été employée. Au témoignage de M. Warner Allen, correspondant de guerre anglais, ce n'est oas eu ii rangp », mais on « files » que l'infanterie ennemie est partie à l'assaut Cela n'a rien qui doive é.lonner, car celte tactique est logique et elle esit enseignée, depuis 1 quelque temps d'jà. du.s les camps d'us. traction. Les unités progressent, en Mes,' chaque file -'«tant intervalle dg déploiement) cite sa voisine, si bien qu'au coup de tiitleii du commande,ment les tiles deviennent! presque immédiatement cles rangs. L'originalité du i" N-.édé en Picardie a, consisté, d'abord, dans le fait que les files étaient disposées en éventails, que les réserves adop--talent la même formation et marchaient en quelque sorte dans les empreintes.des files' d'assaut. Or, J'm sait que, lors des précédentes offensives, c'est presque toujours à| l'arrivée tardive des réserves que fut di't' l'insuccès, et il n'en pouvait être autrement, pu-isque les réserves étaient loin en arrière^ et progressaient par le lacis des tranebéesi et tles boyaux, encombrés de imorts, de blés-1 sés, de prisonniers et d'obstacles cle fousT genres. Avec du. canon, de bons soldais et uiw* bonne lactique, une offensive, même eus guieirû <te tranchée, esl Cjuasi o^rlaine di^ suiccôs, à la condition d'y mettre le ternp4 cl le prix. C'est pourquoi l'espoir qui na)l de la bataille de la Somme se fortifie chaqurf jour. *** Les lïullelius russes sont sobres de renî seignements sur les événemeaats de Voltoj< nie. Mais 'es Présnlta-L acquis restent aw quis. L'armée austro-allemande est rejeté! sur la rive droite de la Stochod el la rive mé< ridionale de la Lipa. Reste à savoir si, dangj l'état d'ébranlement où l'ont mise ses échecgj successifs, cette armée pourra couvrir en<( ■cote longtemps Kovei el Lemèerg. 11 es^ d'autre part, vmksemhlahle que toute nouvelle avance des Russes vers Lemberg mel-trait l'armée ennemie encore retranchée ù( l'ouest de Tarnopol et sur la Strypa, dana une situation critique, car les voies de communication de cette armée passent par Lemv •b«rg dont les Russes sont déjà aussi rap-«. proches qu'elle. Les mouvements de l'année du générai Lelehisky clans les Caroathes sont tout ,» fait intéressants. N'enant de Kimpoluaag( (sud de C.zernowilz), les lioupes russes évo- : luent déjà autour de Kirlibaba. D'aolies dê^ taichements, dont la base est à Kuly (sud-est( die Ivolqméay, ont pénétié dans îes Carpafhea par la va'lée du Czerenaosche. Enfin, il semble que les Russes, qui occupent Delalyn (sud-ouest, de Kolo.méa . ont envoyé dea j troupes vers Tarakos et Maramaros, oii sej nouent les chemins de fer de. la Transylva-1 nie septentrionate. On eemprend donc le,< 'vives inquiétudes des Hongrois qui s'attend dent à loti le heure à voir apparaître les co| j. saques au débouché ctes montagnes. i Paul CROKAERT' — ■■■ ■ .. Gustave Somville C'est un noble caractère et un beau talent que nous perdons en Gustave Somville. Ohiô'icn et Belge jus.ju'a.u fond de l'ôanej . il avait mis au".servi ce de sa foi ct'de son pays une intelligence claire et ferme et d àdmii-a-blos dons d'écrivain. En jetant au- ingrat qui a rempli celte vie trop tôt fermée, nous songeons avec émotion à tout ce qu'il a fallu de courage et d'énergie à ce vaillant pour défendre chaque jour pendant plus de trente ans sui le terrain politique et sur le terrain social sa conception catholique de la vie. 11 lui fallut vaincre bien des oppositions et les pilus pénibles ne lui vinrent pas toujours de ses'adversaires. 11 eui! du moins la joie cle voir ses idées s'imposer peu à peu et celle forte jouissance dut 1/ consoler parfois de eer-tains oublis trop humains. Au milieu de dilïiculles sans cesse renaissantes, il «ut faire prospérer deux journaux qui comptaient parmi les plus vivants. cle la presse de province d avant la guerre. La » Gazette du Centre » à La Lou-vière et lu « Dépêche » à Liège, témoignent de son. œuvre de bon joui naliste. Il y déploya surtout ce jugement prompt, cette dialectique siïre, cette \orve mordante, qui font le polémiste et il y oppoi a jusque dans les moments les plus difficiles une bonne humeur qui était comme le îeflet de son bon cœur, « est son cœur et son bon sens qui le faisaient se dresser sans hésiter contre toutes les injustices, contre tous tes mensonges, contre toutes les sottises d'où qu'ils vinssent et railler sans pitié tous les ridicules où qu'ils fussent. Toutes ces qualités qu'il avait dépensées, au jour le jour, dans trente années de lutte politique, il devait les bander dans un effoit suprême pour venger son pays contre les injustices el les cruautés de 1 Allemagne. Son livre ; « Vers Liège » restera l'histoire définitive cles premières étapes du crime. Il en avait recueilli tes éléments en fouillant sa pauvre province encore pantelante, interrogeant les témoins et les victimes et chei-'iianit jusque clans les tombes la preuve des forfaits allemands. Ayant ainsi rassemblé un faisceau de charges écrasantes, il se condamna à l'exil pour écrire et publier son réquisitoire. Lorsqu'il put le livrer à 1 impression, il avait épuisé ce que lui avaiit laissé de l'or ces physiques une maladie cruelle. Il lui failtat se confier de nouveau aux mains des chirurgiens qui ne purent que prolonger cle quelques mois une vie devenue un martyre. Notre ami alla s'installer à Menton. Il ne gardait aucune illusion sur son était. Il regarda la mort on face tout comme il avait l'ait de la vie el il ne songea qu'à consacrai à son pays le sursis qui lui avait était accordé. C'est de son lit que, chaque jour un peu plus affaibli par la maladie, tenaillé par des tortures dont la seule pensée fait frémir, il prépara deux éditions successives et une traduction anglaise de son beau livre. C'est de là aussi qu'il en écrivit un autre dont nous lirons bientôt avec piété les pages vengeresses. De temps en temps, il s'arrachait à cette tàchc pour adresser à quelques amis des lettres pleines cle sérénité qu'ils garderont comme de touchant? souvenirs do «jette grande âme, plus gH'.aijl de à mesure qu'elle ,-e dégageait du ëwjdi quelle ne cessait de oôm'mandea. De temps en temps aussi, lui venait la réconfort des témoignages de vieilles imij-j tiés ou de précieuses estimes. Nous savori.^ qu'il fut par dessus tout sensible à. uns lettre que 'le cardinal Mercier lui écrivis cle Rome et où notre grand primat mi^ tout son cœur pour remercier ce lutteur, terrassé des durs combats qu'il a.vail me| nés. Le bon ouvrier des lettres, qui avais gardé si pur "jusque dans les besognes enl apparence les puis vulgaires que réclamé! notre profession le culte de la tradition! classique, a vu une de ,ses dernières hetR res réjouies par un hommage particulièrement flatteur de l'Académie françaises* Aussi étranger à l'intrigue qu'au lucre, i n'avait rien i ait pour attirai l'attention stn( son œuvre. La distinction dont elle fut l'oie' jet et dont il reçut ,1a nouvelle officiel ri l'avant-veille de sa mort lui fut- d'autant plus chère. Nos lecteurs ont certainement gardé la souvenir d'un article d'une grandeur tra-' gicrùe où il réclamait, voici quelques mois déjà, en raillant la Camai'dc, le droit d4 parler des confins de l'Au-delà. La. lucidité, la vigueur, l'humour même qui donnaient à ces pages un accent si émouvant, il les a gardés jusqu'au bout. et Depuis quelques mois, nous écrit sa) femme qui l'entourait avec ses filles cla . soins si touchants, ses souffrances étaient} -, devenues extrêmement vives, presqua continues. Notre cher malade les a supportées avec la plus complète résignation^ les offrant à. Dieu pour la Belgique, comme le lui avait demandé le cardinal Mer-j cier, dans une îcllre si consolante el si af-i feclueuse qu'il lui avait adressée cle Rome,* C'est au. cours de cette dernière période que} surmontant ses douleurs, ii a rédigé le sc-i -coud volume de son ouvrage : tt Dinanl Il avait prié avec ferveur pour qu'il lui fût accordé d'achever cette oeuvre de justice.' Le livre, terminé depuis quelques semaines,, est à l'impression. Dans les derniers jour si notre cher malade a eu enfin quelques adoiy cissements, quelques bonnes mais courtes périodes cle calme complet. » Il s'est éteint' doucement mercredi soir'/ conservant jusqu'à la fin toute sa lucidité} d'esprit. Il se confessa la veille et reçut î'Ëx|i trême onction le matin même. »■ » Suivant, le désir exprimé au cours de scî, longue maladie, urrscivice sera célébré eij Belgique après la délivrance dit territoire,/ et nous avons décidé cle ramener alors ses restes au pays. » Qu'il méritera d'y dormir pour toujourdf après ne s'y être reposé jamais ! En allenj dant, son. pauvre corps restera dans ce Midi où il était allé, il y a quelque dix ans, rechercher avec un soin pieux la dépouilla! d'un autre vaillant ouvrier do la démocra* lie chrétienne liégeoise, l'un cle ses coîiabcW rateiirs les plus chers. Que" la nombreuse famille, qui le pleurât après avoir assisté impuissante à sa longue et cruelle agonie, veuille trouver ici l'hommage sincère de confrères douloureux seraient émus do ce nouveau deuil. L'ami très cher que nous avons perdu a fini dti souffrir, il goûte 1e repos définitif après une! journée trop remplie. Ceux à qui il laissai son nom ont le droit d'en être fiers. Qu'ils nous permettent de partager les sentimental dans lesquels ils garderont son souvenir / -J

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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