Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 13 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/x921c1vt0n/
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23" 'ANNEE Série nouvelle — N° 879 XjG Numéro iO Centimes <3 Centimes ara Fronts .VENDREDI 13 AVJjjïL Wï M il r ■p'T^vi-^atTra'-Tn^-n-srn " t ■' f* vfnJi,LgyxMsK.^TwTITT'r' i RÉMCTIOB ET 'AWUSIKTRÀTION 3, Place des Deux-Ecus, ' PARIS Téléphone : CeiiK àI 33 05 BUREAUX Al) HAVRE: 28"', Hue de la Bourse, 28'" LE HAVRE Téléphone : 64 Beige DIRECTEUR JFernand NKtRAY LE XXe SIECLE V V 0" ABONNEMENTS \V.,j ; France...3. 2fr>.50 par mois ■ 7 fr.50 par trimestro Angleterre. 2sh. 6d. par mois " . 7sh,6d. partrlmestr* Autres pays ilfp.— par mois • 9 fr. — par trimojtre I>UBLIC1TÉ S'adresser à l'AOrninlstratian Joarna I.es petites annonces sont èqaUmtril reçues à la Société Europc^uno do Publicité, 10, rue de la Victoire, Parifo gui en a le wynopolc pour Pans. Qûoti'dierubelge paraissant au Havre et à Paris^ f m -wwvBcgaf 1 m mu, Mil—.»»»» 1 Les belges et l'opinion italienne (Correspondance particulière du XXa Siècle) v Florence, 7 avril 19i7j I lin de nos publicistes les plus écouté», un des maîtres die l'économie politique, M. le professeur Ma-ffeo Pantalconi, ,vient de publier dans la Vita Ilaliana un article qui vous causera, je pense, une profonde joie. Il traite des » belges, qu'il connaît par SX" Siè cle et par le livre en tous points remai-quabln de M. N. Wallez : La Belgique de 'demK.n el sa politique. \ Les opinions, les désirs, les sentiments i't les principes, par eux-mêmes, ne compteront pour rien, déclare-t-il, au prochain congrès de paix. Ils vaudront seulement par les forces nationales et par les forces internationales qui les appuieront.Or, les accroissements parce que, pendant un temps très long vous ne pourrez pas accorder de confiance à la paro-,1e de l'Allemagne, sont « entièrement conformes à l'intérêt direct » des Anglais et à « l'intérêt direct » des Français, puisqu'ils son» de nature à protéger efficacement les rivages des uns et las plus riches provinces des autres. Ils auront donc leur appui. D'autre part, ils sitfi.t- « indirectement utiles » aux Ita-liwis, puisqu'ils affaibliraient l'Allema-fttne et qu'ils libéreraient d'elle une partie 'in trafic italien, et ils ne nuiraient d'aucune îaçon aux Russes. Ils ne trouveront Jdonc pas d'opposition dans ce pays-ci. L'auteur va plus loin encore. Il démontre longuement que, parmi tous les projets de remaniements territoriaux ■proposés par les peuples de l'Entente, «ï<ux possèdent les meilleures garanties de succès. Tous les autres, en effet, présentent de mutables inconvénients pour l'un ou pour l'autre des Alliés. Ils devront donc faire l'objet de tractations délicates et de coûteux échanges. Vos lecteurs s'intéresseraient, peut-être, moins vivement à des problèmes autres que . . Aussi, je crois présentement inutile de résumer à leur intention les considérations <Ju professeur Pantaleoni sur le problème des Balkans et le problème de l'Asie-Mineure. D'ailleurs, ne vous appliquez-vous pas, dans la mesure où les circonstances vous le permettent, à leur fournir tontes les informations importantes là-dessus ? Les Belges, dont l'indépendance dépend en partie de la qualité de leurs voisins, ne seront pas indifférents, je crois, aux appréciations de l'un des Italiens les plus représentatifs 511 r le rapport dans lequel se trouveront les principales nations au lendemain de la guerre., L'éminent collaborateur de la Vita Ita-liaria estime que la Grande-Bretagne, -qui est dêft'i, de loin, la plus grande puissance maritime et financière, va devenir la plus grande puissance militaire. Dans leur ensemble, écrit-il, et il insiste sur le mot, dans leur ensemble, . ses hommes d'Etal ont montré qu'ils possè dent la plus rjrande fermeté de caractère cl la plus grande exactitude de prévision. Elle est la seule qui se. guérisse -vraiment du socialisme, de l'humanitarisme, du pacifisme, de la rhétorique et du légalisme. Elle a, sw toutes les autres, l'immense avantage de n'être pas épuisée par la fatigue nerveuse, par l'invasion de ses centres industriels et par les disputes de ses politiciens. Elle.trouvera d'autre part dès tempéraments utiles dans l'obligation de rendre des comptes aux Canadiens, aux Australiens et aux Néo-Zêlandais qui feront plus que jamais partie intégrante de Son empire. Bref, la Grande-Bretagne se trouvera dans les meilleures conditions qui soient pour « traiter l'Allemagne vaincue comme il sera politiquement nécessaire de la traiter ». Je me suis déjà permis plusieurs fois d'attirer l'attention de vos compatriotes •sur les avantages que retireraient la Belgique et l'Italie de l'application d'une méthode réaliste dans l'examen des problèmes politiques. L'article do-ntjie vous donne ci-dessus le résumé très'succinl ne constitue-t-il pas .une preiuve nouvelle de la facilité et de la solidité.des accords que crée l'étude des conditions précises, physiques, territoriales, nécessaires à la prospérité et à l'existence même de votre noble nation ? Cela est sensible ici dans d'autres milieux que dans les milieux intellectuels. Les, généralités auxquelles se complaisent tant d orateurs et tant, d'écrivains prêtent facilement à des confusions, n'élucident pas l'avenir et provoquent du scepticisme, sinon de l'agacement. Il arrive très vite, très vite que les peuples modernes, quand ils se battent, veulent savoir que leurs dirigeants tireront de la victoire tout ce qui sera possible pour les restaurer, pour les garantir et pour les étendre... X.X. WVt*tHV — Le Roi d'Italie en avion Rome, 12 avril, — O11 annonce de Ta-rente que le roi Victoir-Enimanual est ar-irivié dans cette ville en aéroplane, venant du treet. MK.—«■rnronw UN TÉLÉGRAMME du Roi Albert au Président Wilson M. Wilson, président de la République des Etats-Unis, a adressé au Roi Albert, à l'occasion de la célébration de son anniversaire, un télégramme de félicitations personnelles. Le Roi a répondu en remerciant il/. Wilson el en lui exprimant sa joie de l'entrée, de la République américaine, dans le concert des Alliés. • ' — VVVWV . LJL TYRAINÎa ULEHUDE en Belgique Encore ti,eux témoignages américains UN RAPPORT OFFICIEL L'a Gazette de Lausanne publie cette dépêche datée de New-York, le 10 avril : Le gouvernement publie officiellement \me lettre d'un fonctionnaire américain qui résidait en Belgique, dépeignant les conditions révoltantes dans lesquelles ce pays est gouverné. Les Allemands se sont servis de mitrailleuses, du fouet et ont commis toutes sortes de brutalités pour exécuter déportations. Le document n'a pu être publié qu'au moment où ce fonctionnaire quittait la Belgique. c LES BELGES SUPPORTENT VAILLAMMENT LEUR MISERE » Un personnage sorti de Belgique en même temps que M. Brard Withlock a fait à un rédacteur du Journal ces déclarations intéressantes : « Pour taus ceux quii, comme moi, ont pu voir ce qui se passait, il n'est pas douteux que les Allemands sentent qu'il leur faudra se retirer sur la Meuse. Aussi, sachant qu'ils vont être obligés d abandonner Bruxelles, ils s'efforcent de l'appauvrir par tous les moyens: les amendes sont appliquées, depuis quelque temps, pour les plus insignifiants motifs, puisqu'elles ont rapporté une moyenne de 50 millions de francs pendant chacun de ces derniers mois. Les perquisitions, de plus en plus fréquentes, servent naturellement de* prétexte à des rapines éhontées. « Au surplus*, les Belges supportent vaillamment leur misère. » Le personnage interviewé a ajouté que la nouvelle de l'entrée en guerre des ' Etats-Unis avait provoqué en Belgique 1 un enthousiasme « secret mais délirant ». Le départ de M. Brand Withlock fut à Bruxelles d'occasion d'une manifestation impressionnante : « Assemblée devant la gare du Nord, une foule imense se tenait, muette, solennelle. Lorsque M. Wliitock parut, le silence impressionnant ne fuit pas rompu ; seulement les hommes, mus par une même pensée,, se découvrirent respectueusement, tandis que les femmes jetaient un dernier regard reconnaissant sur celui qui, depuis le début du. martyre de l'occupation, avait été leur protecteur vigilant et énergique. » Quant aux événements de Petrôgrad, ils firent l'effet d'un coup de tonnerre dans les milieux officiels où on était convaincu de l'imminence de la paix avec le tsar : « La. foi en un accord prochain avec la Rus-sie était .telle qu'une partie de l'armée de Falkerihâyn avait été envoyée entre Aix-la-Chapelle et Liège, prête à'être j'etéé sur le front occidental. « Lorsque, la révolution ayant accompli son œuvre d'épuration, les rêves allemands se furent évanouis, ces troupes furent, ramenées en hâte sur le théâtre oriental où elles prirent part à l'a.ffaire du Stockhod. » Quant au plan génial d'Hinclenburg, les soldats du kaiser n'y croient pas, et pour cause... • —vvwvv — LES neutres ravitailleurs LA HÛLLANEE SERAIT A LA VEILLE D'EXPORTER £0.000 TETES DE BETAIL EN ALLEMAGNE L'officieux Bureau de Correspondance de ta Haye a publié le communiqué suivant : Sous peu, un très grand nombre de tètes de bêlait (on parle de 20.COO) seront exportées en Allemagne, en échange de céréales à pain (broodgraan)... si. l'Angleterre n'accorde pas plus de facilités pour notre approvisionnement en blé. Qu'est-ce à dire ? L'Allemagne pourrait donc payer en céréales le bétail qu'elle a, l'intention d'acheter em Hollande ? A qui fera-t-on croire cela alors que chaque Allemand n'a. plus que l.GOO grammes de pain par semaine ? Dira-t-on que la Hollande n'a plus de quoi nourrir son bétail ? Mais, comme le fait remarquer le Telegraaf, dans peu de temps le bétail sera mis en pâture. La Hollande a reçu par mer d'énormes quantités de céréales, beaucoup plus qu'elle n'en ensomme. Serait-il vrai, comme le dit le Telegraaf, qu'elle en ferait de l'alcool qui passerait en Allemagne, où on en a besoin pour la fabrication des munitions ? — UVVW SOUS-MARÏNS ALLEMANDS SUR LA COTE DU PACIFIQUE San-Francisco, 12 avril. La présence, de sous-marins allemands sUr la côte du .Pacifique, dans les paraiges de San-Francisco, vient d'être signalée. I.es mesures sont prises par les autorités navales des Etats-Unis, afin d'éviter [toute surprise. Noveaux succés britanniques ' ■ WvV wv ■- mi VILLAGES ET DIMMTES POSITION ONT ÉTÉ ENLEVÉS M3)C Au sud de l'Oise, les Français ont refoulé l'ennemi wvVvw COMMUNIQUES BRITANNIQUES (Officiel). Londres, jeudi 11 heures. Le temps continue à «tre humide et orageux. Ce matin, de bonne heure, nous avons enlevé deux importantes positions ennemies au nord de Vimy, des deux côtés de la rivière Souchez. Un certain nombre de prisonniers sont restes entre nos mains. Pendant la nuit, à la pointe nord de la crête de Vimy, deux attaques ennemies ont été repoussées par nos feux de mitrailleuses, infligeant de fortes pertes à l'ennemi. On signale quelques progrès au sud de la rivière Scarpe. 21 heures 30. AU SUD DE LÀ ROUTE ARRAS-CAM-BRAI, NOS TROUPES ONT ENLEVE CET APRES-MIDI LES VILLACES D'HE-NINEL ET DE WANCOURT, AINSI QUE LE DEFENSES AVOISINANTES : ELLES ONT FRANCHI LE COJEUL ET OCCUPE LES HAUTEURS DE LA RIVE EST. Une nouvelle progression a été également effectuée, au cours dla journée, au nord de la Scarpe et à l'est de la crête de Vimy. Les gains signalés ce matin au nord de la crête de Vimy ont été maintenus et nos positions consolidées. Au cours d'engagements de patrouilles qui ont valu la nuit dernière un certain nombre de prisonniers au nord-est d'Hé-pehy, un fort détachement ennemi s'est trouvé pris sous les feux de notre infanterie et a subi des pertes importantes. Malgré le temps très défavorable à l'aviation, nos pilotes ont encore montré hier une grande activité, harcelant sans répit les troupes allemandes par leurs feux de mitrailleuses. Pendant un court intervalle de beau temps, une de nos escadrilles de marine qui escortait des appareils de bombarde-ment a brillamment soutenu l'attaqué de nombreux aéroplanes ennemis. Sans subir aucune perte, elle a détruit trois appareils allemands et en a contraint trois autres à atterrir avec des avaries. Au total, au cours de la journée d'hier, quatre appareils ennemis ont été détruits et cinq autres ont dû atterrir endommagés. Six des nôtres ne sont pas rentrés et trois autres ont été abattus. Les prisonniers faits par nous dans les combats du s et du 10 appartiennent à divers régiments d'infanterie de six divisions : les 79°, 17e et 18e divisions de réserve, la lr0 division de réserve bavaroise, la 14° division bavaroise et la 11° division. Ces divisions ont laissé chacune plus de mille prisonniers entre nos mains. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Entre la Somme et l'Oise, la lutte d'artillerie a continué pendant la nuit avec une certaine violence, notamment dans la région d'Urvïllers. AU SUD DE L'OISE, NOS TROUPES, APRÈS UNE PRÉPARATION D'ARTILLERIE, ONT ATTAQUÉ LES POSITIONS ALLEMANDES A L'EST DE LA LIGNE COUCV-LA-VILLE-QUINCY-BASSE. APRÈS UN VIF COMBAT, NOUS AVONS REFOULÉ L'ENNEMI JUS-QU'AUX LISIÈRES SUD-OUEST DE LA HAUTE FORÊT DE COUCY. PLUSIEURS POINTS D'APPUI IMPORTANTS SONT TOMBÉS ENTRE NOS MAINS MALGRÉ LA RÉSISTANCE DE L'ENNEMI QUI A LAISSÉ DE NOMBREUX CADAVRES SUR LE TERRAIN ET DES PRISONNIERS ENTRE NOS MAINS. Dans la région du nord-est de Soissons, activité d'artillerie et rencontres de patrouilles notamment dans le secteur de Laffaux. Au nord de l'Aisne, nos reconnaissances ont pénétré, en plusieurs points, dans les lignes allemandes et ont ramené une quarantaine de prisonniers dont un officier.A l'est de Sapigneui, une attaque vivement menée nous a permis de chasser l'ennemi do quelques elémènts de tranchées qu'il occupait encore depuis le 4 avril. Notre ligne est intégralement rétablie. En Champagne, deux coups de maiii3 ennemis dans les secteurs de Ville-sur-Tourbe et de la Butte du IViesnil, ont été repoussés par nos foux et ont coûté des pertes aux assaillants. En Woëvre, au cours d'une incursion effectuée dans les lignes allemandes au nord-est de Rémenauville, nous avons infligé des pertes sensibles à l'ennemi. Rencontres do patrouilles au sud-ouest de Lintrey. 23 heures. Rien à signaler au cours de la journée, en dehors d'une certaine activité des deux artilleries, notamment au sudi de l'Oice et dans la région au nord de l'Aisne. Rafales de pluie ou de neige sur une grande partie du front. COMMUNIQUE BELGE (Officiel) Faible canonnade en quelques points du Jront belge* LA PRESSE ALLEMANDE NE PARLE PLUS DE RECUL STRATEGIQUE Zuricli, 12 avril. — La presse allemande est contrainte d'avouer le recul devant l'offensive britannique : Les Dernières Nouvelles de Munich écrivent : « Notre recul du mois dernier a obligé l'ennemi à effectuer son offensive dans un autre secteuii'. En Artois, l'Entente vient encore d'augmenter la terreur que causent les combats modernes. » La Gazette de Voss dit : « Notre retraite semblait bien, cependant,, être terminée car d'Arras à Soissons, nos positions s'établissant actuellement sur une ligne droite. Nous nous cramponons au terrain avec ténacité. Mais devant._ravalan.che de fer et de feu que lance sur nous un matériel monstrueux, nous avons dù abandonner un peu de terrain. Les Anglais ont maintenant devant eux une plaine favorable p-oiuir l'attaque. Au point de vue stratégique, Arras est la position la plus importante de toute la ligne. Tout ce qu'il était humainement possible de f&ire j^uir rendre la résistance aussi forte que possiflîï- a été fati. En se retirant, Hindénburg a voulu, surtout éviter une guerre d'extermination. » La Gazelle de Francort écrit : • Le terrain de l'offensive était plus favorable pour le^ Anglais que pour nos trouipes. Le moment de l'attaque semble avoir été bien choisi par le haut commandement britannique, mais tout permet de prévoir que le haut commandement allemand a, de sou côté, pris ses précautions pour parer à toute éventualité. » « Notre première ligne a été complètement nivelée par le feu. de l'artillerie, qui a été d'un© violence extrême. Presque aussitôt s'est cécletiehée une attaque d'infanterie qui a eu le succès que l'on sait. Toutes les précautions devront être prises à l'avenir pour éviter le retour de pareilles attaqués de la nart do nos ennemis. » u\\i\— — LA CRISE RUSSE L'INTRIGUE AUSTRO ALLEMANDE POUR LA FAIX Zurich, 12 avril. Stokholm a été choisi par les socialistes des empires alliés comme centre de pourparlers avec certains émissaires des extrémistes russes, qui veulent en finir avec la guerre extérieure pour mener à fond la guerre sociale. Les Allemands et Autrichiens s'iintéresseoit à cette tendance des révolutionnaires extrêmes, qui pourrait neutraliser l'effort russe si elle pai-veno.it à détourner les masses du front et des usines de guerre et à les lacner dans la révolution agraire et le partage des terres. Le correspondant du journal hongrois Vilag a Stockholm se fait l'écho de la tentative allemande et écrit : Ici on- pense qu'il n'y a qu'un moyen pour les empires, centraux de gagner d"'un seul coup la guerre et d'obtenir la paix : cela par une déclaration que les Russe?, recevraient de l'Allemagne ou_ de la monarchie austro-hongroise, et daprès laquelle les puissances centrales ne désireraient pas .profiter d'une révolte de l'armée russe qui serait dans l'intérêt de la paix. Cette- déclaration, venant des milieux officiels, devrait être garantie par Schei-demann, Victor Adler, Daszinski et les chefs de la Sozialdemocratie hongroise et bulgare Pour le reste, ce serait l'affaire de Teheidze... Et le correspondant hongrois ajoute cet avertissement : Que se -passe-t-ii pendant ce temps ? Le colonel Bluime (écrivain militaire berlinois) déclara précisément à ce moment que Ilin-denburg prépare un coup décisif contre la Russie. On se demande avec frayeur ce qui se passe chez vous là-bas. A Budapest, la même idée de « travailler d la révolution russe en vue de la paix s'exprime sans détour dans le « Magyar Hirlarp », organe de l'ancien et futur ministre Andrassy : Lespoir que laile gauche révolutionnaire en Russie va culbuter Dodzianko et Milioukof se confirme de plus en plus. A la lin du mois d. avril, la République russe aura son gouver-ntfmei<t difinitif, qui, alors, pourra déjà entamer les négociations de paix. 11 est intéressant de noter à ce propos que le leader socialiste suédois Branting n'a pas joué le rôle que semblaient lui attribuer il y a quelques jours des dépêches de Pétrograde. D'après de nouvelles informations, Branting, tout en communiquant aux socialistes russes un message de Haase et de Ledebour, aurait insisté sur le fait que ceux-ci ne représentent qu'une infime exception parmi les socialistes allemands, tes déclarations et les conversations du socialiste suédois auraient même converti au parti de la guerre des socialistes russes qui jusqu'ici voulaient la paix immédiate. Aussi les socialistes allemands sont-ils furieux de son intervention. Le Vorwarrts vient de publier un article de trois colonnes où Sudekum — décoré do la croix de guerre pour sa propagande au profit de l'Alleptagne — reproche à Branting d'être un diffamateur et un ennemi de l'Allemagne.—— Un siouveaia procès respieosiap EN ITALIE Rome, 113 avril. T.'intérêt du. procès von Geiinch semble avoir quelque peu diminué, l'attention-se rapportant sur on autre gros procès en cours d instruction et dans lequel, comme il a été dit. sont impliquées plus de quarante personnes. Ces arrestations se rapporteraient à des affaires diverses. Les inculpés étaient en relation* wee les agents de l'Autriche^ — niMiir w I GÉNÉRAL FRANÇAIS ailé à l'ordre de son armée Is arlilieurs Mm Des groupes d'artillerie lourdte belge ont été récemment appelés à soutenir l'action de troupes françaises et se sont vaillamment acquittés de leur tâche. Témoignage vient de leur être rendu par le général commandant une armée française qui a cité à l'ordre diu jour de cette armée les deux majors belges qui commandaient les groupes d'artillerie, dans les termes suivants : Major Theisman Nicolas et major La-hire Charles : Ont collaboré avec le plus grand dévouement à la préparation des attaques en installant, leurs batteries dans une positions très avancée fréquemment battue par le feu ennemi, et en dirigeant avec la plus grande compétence la préparation et l'exécution du tir. Le général français a de plus cité à 1 ordre du jour : Le capitaine commandant Fias Ed-gard, adjoint, à l'état-major d'une brigade d'artillerie lourde belge : A contribué dans une large mesure, par sa grande activité, à l'installation rapide des batteries Iglges et à leur mise en œuvre dans des délais très réduits. Les militaires de l'artillerie lourde belge Brunin Adolphe, adjudant Nopens Antoine, maréchal des logis ; Auerbach Vladimir, canonnier : Se sont signalés par leur dévouement et leur courage dans le service de leur batterie qui avait été pcyussée très près des premières lignes, dans un vallon constamment battu par le tir de l'ennemi.• VVVWV — Émeute à Sofia ? LA TROUPE AURAIT TIRÉ SUR LA FOULE Athènes, 12 avril. — Des informations parvenues ici relatent que des émeutes auraient éclaté en Bulgarie. A Sofia, la situation serait très grave, et les troubles auraient revêtu un très grand caractère de violence. Pendant quatre heures, une foule énorme aurait parcouru les rues principales de la capitale en criant : « A bas le roi Ferdinand ! ». Le cortège était précédé d'hommes portant des drapeaux sur lesquels des emblèmes tournaient en dérision 'es attributs de certains régiments allemands e tnotamment des et hussards de la mort ». Les troupes auraient dù tirer sur la foule. wvwv — L'Empereur Chartes ADRESSE UN ORDRE DU JOUR su corps auxiliaire polonais Baie, 12 avril. — On mande de Vienne : L'empereur a adressé au corps auxiliaire polonais l'ordre du jour suivant : « Je place le corps auxiliaire polonais pour les besoins de l'armée polonaise à la disposition du gouverneur général de Varsovie chargé de constituer celle-ci. « Cette mesure est prise par suite d'une entente entre les deux grands états-majors. n Montrez-vous dignes d'une grande époque décisive pour la destinée des peuples dans laquelle le royaume de Pologne, boulevard de la religion et de la civilisation occidentales, s'est réveillé à une nouvelle vie. « Attachez de nouveaux lauriers glorieux à l'aigle polonaise. « Que la Sainte-Vierge de Czentochau vous protège dans le danger I « Mon armée conservera le souvenir fidèle de votre vaillance éprouvée au cours de si nombreux combats soutenus ensemble.« Signé : CHARLES. » L'empereur visite le front italien Bâle, 12 avril. — On mande de Vienne : L'empereur Charles a visité, avant-hier, le front de l'Isonzo et de Trieste. 11 est rentré hier après-midi au château de Laxembourg. WWW Dne fempêle au Havre UNE VOITURE AUTOMOBILE PRECIPITEE PAR LE VENT DANS LES ESCALIERS DE SAINTE-ADRESSE Une tempête effroyable a sévi sur le Havre dans la nuit de mercredi à jeudi. Voici un accident qui donnera une idée de la force du. vent. La voiture automobile- qui chaque après-midi vient prendre les sacs et les coli9 de la poste belge stationnait devant celle-ci, place Frédéric-Sauivage, les freins bloqués. •Vers 6 h. 1/2, se produisit un violent coup de vent qui fit faire à la voiture une brusque volte et la poussa tout droit vers l'escalier vertig'ineiLx qui se trouve devant les bàti-manits.La largeur de cet escalier est, à quelques centimètres près, celle de la voiture. Celle-ci, poussée par la rafale avec une maîtrise qufen-vierait le plus adroit des chauffeurs, fit une embardée au-dessus du trottoir et s'engagea dans l'escalier qu'elle dégringola avec une vitesse incroyable. Précisément, un huissier de ministère montait l'escalier ; il n'eut que le temps de i se jciter sur le côté et em fut quitte pour des contusions sans gravité. L'automobile desceiv dant follement, alla s'abîmer au bas de l'escalier, sur la voie du tramway. Cela donne urne idée des dégâts causés par. La tempête.. ~ f aBna——an n\umv mm uwaimi «mu Notes du Front NOS BRAVES Incendies et Inondations ? — Un bel exploit de nos troupes (De notre envoyé spécial au front) Lai Fontaine nous raconte, dans une di ses fables, qu'un mari, pour éprouver la discrétion, de sa femme, . . . . . . . s'écria, La nuit étant près d'elle : O dieux î Qu'est-cn j'cela ? Je n'en peux plus ; on me déchire ! Quoi ! j'accouche d'un œuf I — D'un œuf ? — ]Ou-i, le voilà Frais et nouveau pondu. Gardez bien de le jdi.re . On m'appellerait poule. Enfin nlen parlez pas, Naturellement, — pardon, mesdames, — à peine le jour levé, la commère s'empressa de conter l'affaire à sa voisine. L'his* toire fit son chemin, grossit, s'enfla et Comme le nombre d'œufs, grâce à la renom- jmes De bouche en bouche, allait croissant, Avant la fin de la journée - Ils se montaient à plus d:un cent. Cet excellent La Fontaine a eu soiit d'ajouter — vous pardonnerez complète* ment cette fois, mesdames — qu'il corn naissait au point d;e vue de la discrétion. Bon nombre d'hommes qui sont femmes. et qui s'y entendent à merveille pour transformer une souris en éléphant. Comment expliquer autrement lïnformation .sensationnelle répandue par toute la presse et qui a servi de thème à plus d'un long article, à. propos d'imondations tendues par les Allemands devant le front belge et d'incendies de Westende, Ostende et autres lieux ? La neige tombée ces jours derniers fondant presque aussitôt a peut-être inondé quelques prairies, et deux ou trois fermés où sont cantonnés des soldats boches ont pris feu, un dépôt de munitions a sauté La belle affaire. 11 ne se. passe pas de semaines où nos observateurs ne signalent des événements de.ee genre. Quelques soldats, sous le coup des événements de la Somme et de l'Aisne, l'esprit hanté par l'incendie de Ba.pa<ume et des localités voisines et par l'inondation tendue vers La Fère ont amplifié des incidents journaliers : des flaques d'eau sont devenues étangs, des granges brûlées, villes... Vous pouvez m'en croire, 'il n'y a rien de changé au front be-ige. Ecoutez plutôt le dernier exploit de nos admirables fantassins et de nos hommes du génie. r * * * * En face de Lizerne, les tranchées allemandes qui dévalent des ondulations de Bixschoote viennent rejoindre le canal de l'Yser à proximité des vestiges du pont de Steenstraat. Elles bordent ensuite la digue du canal jusqu'à Boesinghe. Au point où elles s'accrochent à la rive, l'ennemi a construit de solides ouvrages en béton armé, occupés par une garnison importante. Notre commandement résolut de détruire ces fortifications. Un détachement de fantassins et de sapeurs, sous les ordres des lieutenants Becquet et Sterckx, fut chargé de prendre l'ouvrage d'assaut et de le détruire. Dans la nuit du 29 au 30 mars, le .génie, presque sous le nez de l'ennemi,, jeta une passerelle sur le canal, très pro-lond et très large en cet endroit. Immédiat tement après, notre artillerie concentrai* ses feux sur la tranchée ennemie. En quelques minutes plusieurs centaines d'obus vinrent la bouleverser et détruire les cé-fenses acessoires. Puis le tir s'allongea et ce furent les" tranchées de deuxième ligne qui furent prises sous le feu. Presque en même temps nos fantassins partirent à l'assaut et sautèrent dans les ouvrages, ennemis. Un violent corps à corps s'y engage. Grenades et ba/ïonnettes sont de la partie. En quelques minutes nos vaillants fantassins prennent le dessus. Tous les Boches qui résistent sont expédiés chez Satanas. Les autres sont faits prisonniers. -Maintenant le leu d'artillerie s'allume sur toute la ligne et les mortiers de tranchée entrent en action. C'est un vacarme infernal, une pluie de projectiles. Nos hommes n'en continuent pas moins à nettoyer systématiquement les tranchées boches. Les soldats que l'en- . nem\ essaie d'envoyer à la rescousse sent pris à bout portant sous nos feux. L'adjudant V. descend à lui seul quatre « feld-grau » à coups de pistolet. La besogne qui leur a été assignée terminée, nos braves reviennent, la baïonnette sanglante, avec leurs prisonniers. r * î * * Cete affaire prouva une fois de plus îe mordant et la vaillance de nos troupes. On avait demandé des vojontaires dans un; régiment. Le régiment entier se prés3nta. Il fallut tirer au sort. Les hommes furent sans exception aussi braves dans l'attaque que stoïques sous le feu. Rarement la' mort fut regardée avec un tel mépris. Les officiers payèrent de leur personne avec une audace et une bravoure presque incroyables. Le lieutenant Stercfcx fut. blessé à la tête et ne du£ la vie qu'à la solidité de son casque. Quant au lieutenant Becquet — qui a six frères dans l'année — il^ fit preuve d'une vaillance telle qu'on n'en eût pas cru un être humain capable. Dès le début de l'action, alors qu'il venait de pénétrer dans les lignes ennemies, un obus, qui -heureusement n'éclata pas-, vint le frapper de plein fouet sur Je cou-de-<pied.— Bon ! voilà que j'ai un pied de moins 1 Je ne pourrai plus jouer au hockey, s'é- _ crie-t-il. Puis, pendant une heure et demie, i3 reste clans les ouvrages ennemis avec ses 1 trouipes. Il ne revient qu'avec Jes derniers d'entre eux. Rentré d>ans nos lignes ,il s'adresse au premier de ses collègues qu'il , rencontre, le lieutenant V. R. — Dis, regarde un peu si l'ai encore mon pied 1 Son pied était littéralement en bouillie. Quelques heures après on lui amputait ls% jambe, au haut de la cuisse. A. Matasiio»

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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