Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 15 Août. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cj87h1fp0q/
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*23* ANNÉE.— Série nouTelle N« 645 et 646 Mardi 15 et Mercredi Ï6 Août 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATIOI 23ter. ru» di li Bourse — LE BAÎÎE TÉLÉPHONE :n'64 BELGE BUREAUX A PARIS • $3, tue Jean-Jacques-Rousseau, 3i L.OIMDON OFFICE Jl. PANTON STBEBT Lefcester Square, S. V. Siroctear : FSRNÂNS 8EÎIRÀ? IWWVWWW1 lO cent, le LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Krenos...... 2 fp. 50 par mois » >.<... 7 fr. 50 par U^'mestr* Angleterre.. 2 «h. 6 d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trimestr» Autres pays. 3 fr. — par mois » . 8 fr. — par trimeatr* PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne do Publicité, 10, rue de la Victoire, Parit, qui en a le monopole pour Paris. -?)Otc- ■ * S cenl. au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris La conférence des socialistes neutres et les lois allemandes Lo eonféreïioe àes socialistes neutres (Neutralen Oorvferenz) qui s'est raime a La Haye le 31 juillet est jugee sévèrement par tes journaux belges publiés en Ho.-iande Dans la Belgique dies 3 et 4 août, notre confrère Wa.ppers, qui a assisté a toutes les séances, a écrit des comptes tendus pleins de verve et, ce qui, vaut mieux encore, vibrants de patriotisme. M. Wap-B©rs n'était pas, avant la guerre, de nos 'amis politiques. Ni la îommuiwte d opinion ni la camaraderie nont la moindre ■part dans l'hommage que nous nous plaidons à lui rendre. , . .,. Son premier article (Belgique du o aou ) débute par un croquis de la salle et • « l'assemblée ». « La Conférence des Socialistes neutres qui s'est ouverte hier matin à la Maison Bmo, donne une pauvre idée de la vitaiité du Bureau socialise international. Oïi a joué pour les banquettes. Pçur un peu M. Troelstra voyait son discours lui rentrer et n'était un auditoire de journalistes et de laiderons — condamnés à la deoheance de n avoir été ni femmes, ni épouses, ni mères parce quelles cruient à la vertu des revendications — la Conférence, le Congrès, l'Assemblée, la Foule des av alistes neutres devant quoi 1 Europe s apprête à trembler... eut été cinq. Il aurait pu n'être qu'un... Kaplanisky, ju-éo-polonais, pai exemple. Considérée sous cet angle un peu aigu, la " Konferenz »• fut un succès. Il faut vous dire tout de suite que pour mettre •son mor/le à l'aise et parer à toute équivoque dos le début. M. Troelstra — qui est Hollandais à moins que son internationalité ne lui défende de s'arrêter au concept de Patrie — M. Tmels-tra se mit à Jargonner du boche. Les quatre, si l'en excepte le judéo-polonais qui demandait tout le terrms la restitution de Sion où le Kaiser a dérinsé'dos munitions, s'épanouirent. Mais j'anticipe. L'ouverture avait été annoncée pour 10 heures. Comme le public ne s'empressait pas et que les délégués s'obstinaient à. no point paraître, on attendit, on attendit... onze beures, puis onze heures dix. Mais les masses intellectuelles et anstionales ne surgissaient point on ranss profonds. Lorsqu'il fut onze heures un quart, les journalistes menacèrent de s'en aller boive. C'était la fin d'une conférence qui n'existera que dans les journaux. On supplia ces messieurs de ne point emballer de si " tôt « les trompettes dé la renommée » : on fit un dernier tour 'dans les cuisines pour s'asfeurer qu'aHCun neutre ne s'y était oublié en un flirt véhément avec une éplucheuse chlorotique de bananes ; puis, de guerre lasse — la chose commença.Elle commence, en allemand, bien entendu, comète ,'e ■riens de le dirê. Et ce fut M. Troelstra qui parla. » Le discours de M. Troelstra pouf se résumer ainsi ; En échange de l'appui qu'ils prêtent à fears gouvernements respectifs, les socialistes de tous les pays belligérants doivent exiger : 1) l'adoption d'un 'programme de paix socialiste (pacifisme, arbitrage, etc., 'etc.) : 2) la promesse que la démocratie socialiste pourra, prendre part directement à la fixation des conditions de paix; c'est-à-dire que, Ji côté des plénipotentiaires dea Etats, devraient siéger à la Conférence des plénipotentiaires des différentes sections de l'Internationale !... S. M. Troelstra n'a pas ajouté qu'en cas de conflit entre les deux espèces de plénipotentiaires, c'est à ceux de l'Internationale socialiste que devra revenir le deroei mot. c'est pnr bonté d'âme uniquement... Notre confrère La Belgique a bien, raisor de dire qu'un tel discours a. un air de « Mad<= in Germany », d;o ialhriqué en Boohie avant l'offensive d'été » ! Après un discours «le l'Américain Lee el du.délégué sioniste, la séance finit sur un incident que M. ' "ipers raconte et apprécie en ces termes : " Puis on lut une lettre — j'en rougis — une lettre "le M. Emile Vandervelde, dont il faut dire qu'il est président de l'Internationale et non point ministre belge. Dans cette lettre M. Van-dervelrle donne son accosd à la convocation de - la présente conférence, et oarle d'une paix basé* tsur la « Justice ». Nous n'aurons pas la cruauté de dire à M. Vandervelde les paroles qu'il faudrait.. Il comprendra, quelque jour quel est le rôle que M. Huysmans lui a fait jouer. .Te songe à la figure que feront ces gens-lï quand le souffle dè la Victoire aura balayé jus qu'au souvenir de cette pestilence ? » La séance <le l'après-midi apporta une grosse déception aux organisateurs . dv Congrès et aux brasseurs de la paix boche Le discours de M. Branting, l'un des chef; du parti socialiste suédois, fui exactemen le contrepied du discours de M. Troelstra Résolument hostile à la convocation d'un» réunion plénière de l'Internationale, M Bran.ting n'hésita pas à dire que « le dêve Urppcment de la classe ouvrière, dans tou, les pays, ne peut se faire que, dans le cadn des nationalités ». Pour lui, la politique cli désarmement est enfantine. Troelstra se trompe quand il dit que la guerre finârc certainement sans victoire ; il ne faut pai que les puissances centrales puissent fain la paix trop près du point culminant di leur puissance militaire ; l'impérialismi ■allemand parte la plus grande respo-nsabi Sté de la guerre ; comment peut-on deman dfer aij,x socialistes belges et fiançais, qu ont été attaques, de se réunir avec'les Aile mands ? Abordant la question de l'Alsace-Lorraine M. Branting parla sans ambages de U <t spoliation, de 18~0 »• Nous lisons dans le compte rendu de 1; tBelgique que cette harangue fit l'effet d'un douche g'acée. Nous le ci-oyons sans peine M. Branting avait cependant déclaré qu'i est hostile à toute guerre économique fait aux empires du oentre. Mais MAI. Troels tra e;t Cie attendaient davantage. Avec ton •le respect que nous devons à son talent c "'à son caractère, nous prenons la liberté d M dire que les nations attaquées par l'A lemagne et menacées par elle, encore aprè !& guerre, d'asservissement • économique régleront cette question nationalemenf, mmttmmmmammgmmmmr Ion leurs intérêts 'nationaux, et non pss selon les dogmes de l'Internationale. Après une harangue d'un socialiste argentin et une autre d'u délégué américain, M. Van Kol, socialiste hollandais, se fit entendre. Notre confrère raconte son discours en ces termes : « Enfin M. Van Kol — remarquons en passant que c'est la troisième fois qu'un Hollandais prend la parole sans doute parce que cela fait un orateur de plus — s'efforce de battre le rappel des consciences internationales somnolentes et tout assommées encore par le solide discours de M. Branting. Il fait d'abord, pour rallier Branting môme, une concession qu'il croit énorme ; il de-claie vouloir parler en français. On sent qu u va tout sauver et il crie que cette « petite coma rence u va semer les genmes_ d'une plus gTande. L'immensité du conflit ne doit pas nous faire oublier que les choses qui nous séparent sont petites tandis que notre idéal commun est très grand. Mais oui. « Nous devons crier > assez de sang, assez de biens perdus ! » Mais les délégués ont le sourire : la Hollande, grâce au Seigneur, n'a pas versé la première goutte de son sang . très précieux et pour ce qui est de ses biens perdus les comptes de banques peuvent témoigner qu'il ne faut pas s'alarmer de ces r-.hoses. » Les travailleurs devraient s'écrier, dit l'orateur, frè-, res pourquoi nous entretuons-nous ? » Seulement voilà, les travailleurs orient : « Jusqu'au bout ! Jusqu'à la fin de la Bochie ! » comme un seul | homme, et ceux-là ont le droit rie crier parce qu'ils sont dans les tranchées tandis que M. Van Kol est un neutre assis dans son lard. ie président comprend nue tout est terminé. Il dit que M. Huysmans, qu'il faut absolument tirer d'affaire, n'a travaillé qu'en simple traducteur. Mais nous savons que M. Huysinans est allé à Paris et â Londres pour faire la retape de SA conférence. Elle a eu le succès qu'elle méritait. Nous lui pardonnons. » CONCLUSION Contrairement à l'avis de M. Branting,' la « Neuraten Gonferenz » a décidé qu'il y a lieu de réunir le Bureau socialiste international, c'est-à-dire d'assembler les" délégués de toutes les nattons, boches et austrio-boches compris. La Belgique diu 5 août disait à ce propos : « Reste à savoir quel accueil les Alliés vont faire à celte mauvaise invite et par quelle riposte ils pareront ce coup fourré. En ce qui nous concerne, comme Belges, nous avons le droit de demander aux socialistes belges et particulièrement à ceux qui a\ant la guerre étaient tes mandataires du peuple belge, s'ils estiment qu'il est honorable et opportun que leurs , délégués au Bureau socialiste mlernational s'abouchent avec des Allemands et des Vutriol.iens. Il serait bon que l'on se prononçât cette fois. Quels sont ceux de nos mandataires qui vont répondre à l'injonction des neutres et trahir leur s pays par un rapprochement avec ceux-là même ; qui tirent en ce moment sur nos soldats ? ; Quel:? sont ceux de nos mandataires qui vont , mettre leur main dans la main dégoûtante de i sang des massacreurs de Visé, de Warsagé et de i Dinant? L Quels sont, ceux de nos mandataires qui vont • embrasser les cire-bottes du Roi de Prusse ? ^ Allons, parlez, messieurs, et l'électeur jugera. » t DANS « L'ECHO BELGE » Les 8 et i août, M. Charles Bernard « jugé avec autant d'esprit que de bon sens • les opérations de la » Neuitrâlen Conferenz ». Citons : Qu'est-ce que M. Troelstra, qui préside le; . débats, a dit en substance ? Qu'il est douteux que l'offensive des puissances de l'Entente puiss» . profondément modifier la situation de fait créé* i par les victoires incontestables des empires di - Centre, La conclusion c'est que les alliés n'on t qu'à faire la paix pour éviter une plus longu< g effusion de sang et l'accumulation de plus d< ruines. Mais cette paix,dans la situation actuelle ^ c'est la pabc germanique. Il n'est qu'une chos< . qui, de notre côté, puisse contrebalancer 1« 1 avantages, que M. Troelstra croit définitifs, obte > nus par l'Allemagne, c'est la maîtrise des niera a Et encore l'aveu pèse lourd à M. Troelstra, qu s ajouta en manière de correction : « En dépit de, 9 exploits des sous-marins allemands. » M. Camille Huysmans, en sa qualité de secrc taire du Bureau de l'Internationale, assiste à c ? congrès. M. Emile Vandervelde, ministre belge l" a envoyé une lettre au bureau'pour insister su >- la nécessité d'une réparation pour la Belgique :r Constatons, ne jugeons pas. C'est cependant 1 môme M. Etoile Vanderfelde qui a dit : « Auss ]-L l^n gt^mps que la Relgique sera, occupée, que 1 e France sera envahie, que le kaiser restera 1 ^ maître en Allfniairtie, il est inutile de nous par e 1er rlf pai.x : faire la paix, dans côs conditions, c serait capituler et trahir. » it Oui, capituler et trahir. » il , t- * M. Charles Bernard ne doute pas du ps triotisme de M. Huvsmans : nous -non pfo c M. Huysmans et M. Vandervelde aiment <: <■ veulent servir leur pays. En même temp £ qjute leur psychologie, leur état ponfific* le explique, d'après notre distingué confrère e leur participation à une conférence mach ,é née par MM. Troelstra et Cie. Président ( i- secrétaire de l'Internationale, ils croier lc sincèrement que le monde croulerait, s . leurs fonctions perdaient leur raison d'étr< s_- si l'Internationale ne jouait pas son rôl dans le eirame univea'sel. . LES DEPORTATIONS DU NOHD 5 —»0«— La protestation des évèque :• de Lille et de Cambrai is - —->o« iy Le « Tijd » apprend que Mgr l'évêqi e d'Arras a formulé au nom des évêques c ,a Cambrai et de Lille une protestation conti les déportations des hommes et des jeuni 4 filles d-c Lille, Roubaix et Tourcoing. Ie Cette protestation expose que sous pr ' texte d'être employées à cles travaux agr : cotes, ces malheureuses victimes de la t; Ji" rann/ie allemande ont été emmenées en À u} lemagne sous menace de mort. I IliE DEUXIÈME LISTE ' " DE PRISONNIERS BELGE: ie o>o« e. il NOUS VENONS DE METTRE SOU te PRESSE UNE DEUXIEME LISTE DE PR s- SONNIERS BELGES CAPTIFS EN ALL] ut MAGNE. CETTE LISTE COMPREND DE et NOMS ALLANT DE DET A L INGLUS, le ELLE SERA EXPEDIEE FRANCO COI il- TRE L'ENVOI de 0 fr.60 (SOIXANTE CEI es TIMES) EN UN BON POSTAL AU BI e, REAU DU JOURNAL. RUE DE L ■p. BOURSE, 23 ter, LE HAVRE. Hb prêtre generois dénonce le crime allemand contre la Belgiqne »0« Apprenons à connaître nos amis. Il y a à Genève aujourd'hui un prêtre qui souffre persécution pour la justice, parce qu'il a proclamé en pleine chaire le bon droit de la Belgique et protesté publiquement contre les crimes allemands. Des Boches qui avaient assisté à ce sermon, n'écoutant que leur courage, allèrent le dénoncer à leur consul. Et, le curé de Notre-Dame à Genève a été inscrit sur le Livre noir du Consulat 1 Il faut du courage pour dire ce cpi'on pense sans se laisser intimider par les menaces allemandes. Le curé de Notre-Dame n'en manque pas. Après avoir de la sorte édifié ses'paroissicns, il rédigea en leur nom une éloquente protestation contre 'a violation du sol belge. Ce document a été lu par notre Roi, qui fit adresser à son auteur des remerciements émus. On devine combien 1a. lecture de cette réponse, faite nar le vaillant prêtre devant une église archi-comble, a dû remuer cet auditoire d'amis — D'autant plus qu'elle fut suivie d'une nouvelle allocution dont on devine le thème. L'odyssée de psosper lapeakc Cest aujourd'hui que nous commençons, en 2* page, la publication de la Nouvelle belge de Julien Flament que nous avons promise à nos lecteurs. Au Grand-Duché de Luxembourg Un libraire qui avait affiché une gravure outrageants pour le Cardinal Mercier est condamné à huit jours de prison Il y a quelque temps, un libraire germanophile de Luxembourg avait affiche à sa vitrine de la rue Siegfried une page d'une immonde revue humoristique allemande, La « Kladdenadatisch », où le cardinal Mercier était bafoué avec toute la lourde prétention d'Outae-Rhin. Ce geste indécent alluma Ja colère des luxembourgeois, et il y eut devant l'étalage du libraire une petite manifestation qui aurait fini par la mise à sac de la librairie'si le prudent emboché n'avait tout de suite retiré l'image odieuse. La justice luxembourgeoise s'est occupée de l'incident, et le « Tijd » nous apprend que le libraire vient d'être condamné à hu.it jours de prison par le tribuna.l de justice de paix de Luxembourg. A l'occasion de la fête d< 'Assomption,le "XXe Siècle3 ie paraîtra pas demain. LA VICTOIRE DE GALICIE La rude pression alternative des troupes françaises et britanniques en Picardie se poursuit fort heureusement Combles est de plus en plus menacé par les unes et Thiep-val par tes amtres. Les objectifs sur le terrain restent toujours Péronne et Bapaume ; mais la signification et l'importance de cette grande bataille sont ailleurs _ : eBe « fixe » l'aile droite de l'ennemi, tandis que tes Italiens atterruesit son centre et que !e<* Russes (Abordent son aile gauche. Car, désormais, ta fiction du front unique est devenue une réalité et toute l'Europe centrale n'est plus qu'un seul cl>amp-clos. *** S'il est fort malaisé de suivre dans les détails les opérations tactiques des armées du général Rroussilow, l'ensemble de leur mouvement stratégique est aisé à saisir. Par la prige de Stamislau et de Mariam-pol et sa marche vers Halicz, l'armée cki général Letclùtsky (aile gamche de Bicnussi-low) poursuit un double but : décoller l'ennemi dies Gairpathes où il appuyait son flanc et se saisir, si possible, des passages du Dnieslter, de façon à le déborder et même à l'envelopper. Il convient cependant de ne point faire travailler le» imagnations, car les aumées modernes sont formées de telles masses et leur déplacement exiîe un effort si énorme, que, depuis ie début de cette guerre, un seul mouvement enveloppant polît être mené h bonne fin : ce fut cétui que conduisit Hindenburg contre les Russes ara Tannenberg. Le générai von Bothmer, dont l'aile droite droite est opposée au général Letchitsky, n'a^ d'ailleurs, pas commis la. faute de battre en retraite trop fard. Toute sa ligne est un repli.depuis l'ouest de Tarnopol, — où elle se lie avec l'armée de Bœhm-tërmo'li, - jusqu'au nord de Stanislau, sur un front Xif. -• d'une centaine de kilomètres. L'armee russe du générai! i'cherbatcheff, qui opère à l'est du Dniester, a pu ainsi franchir, coup sur coup, les affluents de gauche de ce fleuve : la Strypa, la Koropiec et la Zlota-Lipa. Pour pouvoir accomplir son mouveïment de retraite, en direction générale de Lemberg, le général von Bo-thmer a dû demander au Général' Boehm-Errnolli de lè couvrir à tout nrix en avant du Bug. Si Boehm-Ermoln v parvient et si le mouvement en arrière de von Bothmer est assez rapide, celui-ci échappera a l'enveloppement ; mais l'événement militaire n'en est pas moins considérable, car : 1° les armées ennemies sont décimées et démoralistes ; 2° le couloir galicien oriental (le glacis des Carpathes) est nettoyé ; 3° Lemberg est directement menacé.* * * Les Italiens ont fait de nouveaux et sensibles progrès. Au nord de Monfalcone, ils ont conquis l'a crête LM et la Cima Debeli ; ils tiennent ainsi l'issue méridionale du Valloue qui, du- nord ou. sud, sépare le plateau de Do-fa,en-do du plateau du Garso. Sur ce plateau, les Italiens tiennent déjà le village d'Op-pacchiasella eft ont même progressé à l'est. Cest la route de Trieste. A un kilomètre à l'est de Gorizia, les Italiens ont conquis les hauteurs (174 mètres) qui dominent le petit bourg de Tivoli et le Val di Rose. C'est 1e premier palier qui mène, plus au nord, vers les monts San-Gabriele (.G4-6 mètres'i et San-Daniée (554), déjà menacés à l'ouest par la conquête du mont Sabotino. , Les Italiens exploitent donc leur victoire et élargirent la trouée. Ils ne sauraient mieux faire. Paul CROKAERT. rront. auÎQ Août Front antèrieurms ■ Bd réquisitoire danois ire les Mes aileniÉs en Selsip »0<c Jn écrivain danois^ Erich Crichsen, vient publier, sous Se titre Le Danois muet, livre qui, pour être en forme de roman, sn constitiue pais moins une accusation tablante pour l'Allemagne. Le Courrier de V'Armée, qui analyse cet vrage, déclare que l'auteur assure for-s.temeait qu'il n'a fait que rapporter fidè-nent ce que le héros de son livre lui a afïé. Dr, ce héros est un Sleswicfcois, — c'est-ïire un Danois de race qui subit le joug lemiand par le fait de la spoliation prus-unne de 1864 Ce Danois est soldat al'e-inct et, la mort dans l'âme, a dû combat-î d'ans cette guerre pour un pays qui n'est s le siên et contre des peuples dont il mire la noblesse, la générosité et la gran-u.r.Tout un chapitre est spécialement consa-é a.ux événements dont le Sieswickois fat témoin épouvaiité en Belgique. Ces pages nt frémissantes d'indignation et suffi-ient à couvrir d'opprobre nos ennemis, jnites par un neutre elles ont une sîgnifi-tton terrible. A ce propos, le héros de Erichsen s'étonne ie certains aient, pu mettre en doute l£ alité des atrocités allemandes en Bel-que. Certes, elles furent si horribles par is, qu-e l'imagination même peut refuse) y croire. Le soldat Sleswi'ckois s'explique ii grandte partie cette fureur meurtrière . l'envahisseur, par les assertions réité es des autorités militaires affirmant aup ®diats que les BeJges s'appliquaient féro iment et lâchement à faire aux Allemand: u.t le mal imaginable et à les soumettre ; ignobles tortures ; aux ordres donnés ei iriséquence pour l'extermination sans piti« "s populations, au moindre coup de fe-u en ndu ; à la. hantise des francs-tireurs qu rvait résulter d'un semblable état d'esprit Il décrit, à ce sujet, certains événement ïomiraables auxquels il fut mêlé, succé mt ^ ce cri .toujours' prêt à jail'ir de vres allemandes : M an hat geschossen 'est le sa-c d'une petite ville ordonné parc l'un coup de feu a éclaté, parti on w sai où : le massacre d'habitants sans défense unes gens, femmes ou vieillards : J'incer ie qui achève de font détruire et qui d-f o.re peut-être des êtres vivants, à qui » 'a même pas donné une chan.-^ de safflut. Cal te çsuvre vibrant», où sont à la foi aarçistralfcïmietnt e3cp<J®fe Wtat détone nciennes populations danoises opprimés t le martyrologe die notre pays, compter anmi ceîî^s qui contribueront te plus >a.rqnKr d'un sceau d'infamie l'AUeinagn élo-vale et barbare et à exalter la nobtese e notre attitude honnête, forte et vaillant! le que les réfugiés belge: «t apporté es Koilasd Un journal hollandais, le » Venlooscl Courant » (n° du 22 juillet) a publié, sous itre « Héberger des Etrangers » un artic rès sympathique à la Belgique. En voici lébut et la lin : ii Déjà une fois dans la guerre de 30 al les Pays-Bas donnèrent l'hospitalité ai i Belges et leur durent leur progrès. I ' n'apportaient pas seulement leurs fort' i nés, mais encore leur talent, leur espi i d'entreprise.Amsterdam leur dut sa gra: i deur et sa place-de premier centie cor i mercial du continent. Actuellement aus i i'obsérvateur aperçoit déjà l'effet de lei i séjour parmi nous. m La Belgique, comme-îtat industrie i nous était grandement supérieure ; d' > près le jugement de beaucoup, ce pe i peuple énergique marchait à la tète d1 i nations. Dans les industries -minières > métallurgiques, il nous précédait de loi > Ses tissages et son industrie de la de > telle sont renommés dans 1e monde e > tier. II avait à peu près le monopole de ) manipulation du chanvre. Même la pu » santé Allemagne envoyait &on chanv ) aux manufactures belges. » Qu'arrive-t-il à présent ? Les Belges p > milliers se trouvent dans notre pays. .1 > ne pourraient, point rester les bras en > sés ; ils sont trop courageux et trop éne > giques. » Inutile de dire epie parmi ces réfugiés > trouvent beaucoup d'ouvriers capables >.de tout premier ordre. » Ils instruisent et 'forment nos ouvrier » ils nous apportent leurs méthodes épre d vées ; ils nous apprennent des métie » qui n'existaient point ici : nous n'avio » pas de manufactures pour le chanvre; i » tuellement quelques fabriques sont, de » montées et en pleine activité ; tout ce » mené à bien et entretenu par l'activité d » Belges. » Cela fera chez nous le progrès de la c » ture du chanvre et aussi de la producti » de l'huile. » Nous pouvons apprendre beaucoup c » célèbres dentellières belges et, en efl' » nous en profitons déjà. Elle? sont rece » naissantes pour notre hospitalité et, ; » prennent à nos femmes et à nos filles » secret de leur art. ii Nos fonderies, nos industries du fer, » charbon et rie l'acier comment suffi raie » elles actuellement aux nombreuses co » mandes, sans 1e secours de la main-d'o « vre expérimentée des internés et des ré » siés be'ses, sans parler , du travail da » les mines. » Nos frères du Sud peuvent ésatem< » nous instruire dans l'agriculture et l'< » vage. Ils nous devancent de tain, dans » levage du cheval. Leurs chevaux de tr » sont renommés dans le monde enlie » Aussi notre pays cherche-t-il à introdu » cet élevage chez nons. C'ect le mom-» pour nous de faire un pas de géant. Ce » me on vient chez nous pour le bétail, allait en Belgique pour le cheval. » Il appert de fout cela, de combien nr » sommes déj:"i redevables aux réfnciés t » «e«. Grâce A eux notre pays a déjà ne » blemenf progressé sous beaucoup de r » porta. 11 ne sera' pas nécessaire de pr » ver davantage que nos soins pour lei „ petits enfants nous porteront bonheur ! POUR NOS SOLDATS Le Cercle du Soldat Belge CALAIS {De notre envoyé spécial au front.) Dimanche 30 juillet, a été inauguré à Cèh s le Gercle du Soleîat Belge, organisai®^ stinée à offrir aux nombreux soldats bel-s que leurs fonctions retiennent dans cette) •alité, à la fois un lieu de réunion et uia ïtiaurant approprié à la modicité de leur; fcde. LL. AA. RR. le duc et la duchesse de Ven^ me ont bien voulu accorder leur haut pa* Mi âge à cette œuvre. □e cercle n'est pas en réalité chose nou-lle. Depuis de longs mois, avait été ouvert e Notre-Dame, à l'initiative de l'aumônier; visionnaire Meulepas, un home pour les Idats belges. Grâce à des concours ré-art», à des ressources nloraveEes, cette stitution put se transformer, sur "3esj ises nouvelles et beaucoup plus impor-i rites, pour devenir le vaste cercle pou-» int abriter des centaines de soldats, qwej us les militaires belges résidant à Calais rinaissent déjà bien. L'amabilité siinèérie et l'obligeai»» e» ême de la municipalité calaisierme vis-^ vis des Belges sont bien connues. ChacwïV lit combien son elévouement fut précieux,. d octobre 1914, quand des milliers et de» ùUiers de bïfessés belges affluèrent dap^j sbte ville, où quelques centaines de lita alternent avaient -été préparés pour lest etemes de la guerre. La Ville céda aux elges presque tous ses bâtiments publics es écoles furent réquisitionnées sans aver-ssement préalable. Les élèves n'eurent ne te temps de rassembler leurs livres, . our faire place à ne>s compatriotes venant e l'Yser. Des communautés religieuses^ Aies les Petites Sœurs des Pauvres et iesi œurs Franciscaines, cédèrent toutes leurs Immhres et tous leurs lits .et se dévouèrent ifatigablement pour les nôtres. Les, vieux » d'un hospice cédèrent leur cou-tief.te. Des ambulances non sans imporu mee, l'ambulance M-iddleton par exemple, e créèrent du jour au lendemnuto de toutes! ièces, grâce à l'initiative d'un seul Gatoji ien et entièrement à ses frais. 'Bref, Olais toai eaties» nàposnieKt s^piendi-i ©ment à l'appel de son maire, M. Morieux^ l'est encore à ta. municipalité d.e cette v®e» ue te Cercle du soldat belge dtoit le sipa-ieux emplacement, situé en plein centre e ta ville, où il a pu élever ses bâtiments. Nos alliés les Anglais voulurent aussi en rendre leur part. Le Bel'gUan Hospitaî rund, dont la générosité envers notre armée est inépuisable, voulut bien s'oocuiper te réunir les ressources nécessaires pouc a mise en msrçhe de cette œuvre. MUe lose Allen, l'âme du Belgian Fund, onfi ôt fait de réunir une somme amplement (uffisonte pour l'achat du mobilier et dni -natériel nécessaires au Cercle. De son côté, le ministre de la Guerre, dès pje le projet de Construction du cercle nouveau lui eut été soumis, donna son appro-i )ation et, canséquemment, le lieutenant général (VléUïs, directeur du service dar «nté, mit à la disposition des organisa.,, eurs tous les matériaux nécessaiires à ^ ïonstruction d'un vaste Hall. Le B. -H. K, wurvu.t, de son côté, à l'édification des; mnexes. Bref, gîi-âce à l'amabilité dur maire de [laiais, 'à l'obligeance du mom^tre de lài xuerre, à la générosité anglaise et aussi àf a bonne entente régnant entre tous v»sl 3-eîges de Calais, une œuvre solide,, bien sbarpentée tanrt au) figuré qu'en réaiMté, pal ïtrè créée-. Un conseil d'administration', présidé pai M. Kelland. du Belgian Hospifal Fund. el dont font partie l'aumônier divisionnadrei Mecrlespas, le pharmacien ele 1" classe La. jeot, le capitaine de Dieudonné et l'aumônier Van Zegvolt, est" chargé de la direction iu Gercle. * *s « La fête d'inauguration fut très réussît. Des centaines dé soldats emplissaient la. salffie qui était bondée. Aux premiers rangs se distinguaient 1-e lieutenant gjénéral Cloo-ten, commandant supérieur de la-Base de Calais; le général Ditte, gouverneur militaire; les généraux Pety de Thozée et Martin; le colonel Nicholson, comanandant la Base• anglaise, et M. Morieux, maire ele CJailais, accompagné de plusieurs meanfenes du Conseil municipal ; M. Dnimond!, prési-jent du B. I-I. P., eit Mlle Rose Allen. De nombreux officiers, anglais, français et belges, se rernai quaien.t dans la sale. La musique ' royale du 1er régiment des guides, revenant die Paris eit de Londres, qui prêtait son concours à la fête, sous la direction du sympathique Walpot, se fil fort applaudir." Elle ouvrit la séanoe en exécutant les hymnes nationaux des Alliés, que toute l'assistance c'couta debouit. Le capitaine de Dieud'onné prit ensuite, rfca parole pour expiïqusr te but de l'ccuvre. Le lieutenant gén '-ral Clooten répondit en affirmant que le Cercle était assuré de sa plus entière bienveillance et qu'il verrait avec plaisir le Cercle du soldat, beige réserver le mei'.leur accueikaux alliés français el, angïais. Les» différents numéros du programmas soutinrent l'attention du. public et furent très applaudis. Les Guides obtinrent un vif succès dans, l'exécution de « Liège Immortelle » de F. Rouseau. L'auteur, réclamé par te publié* dut venir saluer. M. Pennaerts vint déclamer en flamand " Aan België » avec beaucoup de sentiment. Le chœur anglais nous initia aux mélodies rêveuses et sentimentales d'outre-Manche. Le boy-scout Blin-denbergx obtint, dans ses œuvres, son suc-' cès habituel. « Clairons, sonnez au champ » et « Le Mitrailleur » furent particulièrement applaudis. Colin fut chaleureusement acclamé pour son exécution magistrale de » Patrie », ainsi que pour ses coup'ets de « Vers l'Avenir » avec accompagnement de la musique des Guides. Le clou de la fête fut cens? tainement l'exécution de nos chante popu-

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