Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 21 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sn00z7257d/
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12* ANNEE. — Scrienouvellc — N* 469 Le numéro : 10 Centimes (9 CENTIMES AU FRONT) Lundi 21 Février 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION J{Ui rae de la Bonrss — LE HÀYRE Téléphone : Le Havre n* 14,05 Directeur : FEBHAHD NESKÂ* Tontes tes communications concernant la rédaction doivent Cira adressées aS"',nte de la Bourse,Le Ilavre. LONDON OFFICE: 21sPanton Street LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 pan mois. » 7 fr. 50 par trimestra Angleterre.... 2sh. Q d. par mois. » 7sh.8d. pfr trimestre Autres pays.. 3 fr. » par mois. » • 9 fr. » par trime3tro PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4' page: 0 fr. 43 la ligne Patites annonoas V piga: 0 fr.30lallgzi Les petites annonces sont êgalemeni reçues à La Société Européenne de Publi-cité, io, rue delà Victoire, Paris, qui en. a le monopole pour Paris. kk Quotidien beige paraissant au Havre Par l'organe d'un journal suisse, les Allemands offrent d'évacuer la Belgique et de nous indemniser lV«VfWV»«V»V»vv»v»vvvvvvn»»»vn»ï HIER ET AUJOURD'HUI ta jjaii allemands fin Déeembre 1915 l ia !Yeue Zurclier Zeitung, journal germa-hapli 'lo <1*3 la Suisse ailemandfc. est considc-tfâc ^ l>on toit comma le facteur du gouvea*. rjement attemaind ou, si Von amie mieux, tomm.î son porteur d'olivier, depuis le jour où «'lie a :tom!éiré, avec une insistance qui ÛUaât d'aiL'leiiurs le contirairo de l'adresse, les oomèi(::!ams auxquelles les belligérants: pour-taLeait conduire la paix. On pftut retrouver llwsto.ire et Te détail <je la prem ène ambassade de ce journal dans le XX0 Siècle du vendiçidï 31 diécembre 191o. Noirs y r^umi'oirLS un. long article puhLié le i>7 décemtofë par la Neue Zurcher Zeitung tnaur démon tuer aux belligérants qaip le moment était venin die trader et pour faire conrmîli^ au monde les conditions aux-icriaelde.s l'Allemagne étai tdisposée à faire la |)iaix. Ces conditions é.ta<ienit données expres-tsément commis représentant L'o^inasoin des Ht cercles allemands bien informes ». On a eu d'ailleurs depuis lor$ q>ue _cet article avait ét$- inspiré à la feuille zurichoise par djes fin^ncêers allemands qiuii touchent die très prè! ait gouvernement impérial et gui, teffnayés aujourd'hui par la perspective du désastre et de la ruine, mettent autant d'ar^-tleur à prêcher la fin des host£iïté$ qu'ils en «n.f, mis, au morts de Juillet 1914, à pousser tx la guiirra Piieprodursons la partie de cet article c/.ui intéressait la Belgique : « La Belgique conserverait son indépendance, à ta condition que des traités, peut-être aussi des gages, rendent impossible la répétition des événements de 191-4. Une absorption complète de In Belgique serait du reste vivement combattue dans la grande industrie allemande, la suppression des barrières douanières devant amener pour cette dernière une situation intolérable aussi longtemps que les conditions du travail en Belgique sont plus larges qu'en Allemagne faute d'une loi suffisante sur les fabriquesf. Même la création d'une union douanière Sdzmanldermt. une période transitoired'au ' <moi>ns cinq ans. Par contré} la Belaique devrait payer à l'Allemagne une contribution de guerre annuelle du montant de ses anciens budgets militaires. L'Allemagne exercerait la police en Belgique jusqu'à ce que te paiement soit achevé. » En ce qui concerne la France, les départements occupée par les AUleimanîds se/raient rendus à la Franice moyennant quelques (petites rectifications de frontières. L'Allemagne renoncerait à exigea* de la France me indemnité de guerre, à la seule condition q,'4C la République" lui cède ses créances sur la Russie, représentant 18 milliards environ. Enfin, la Pologne russe deviendrait ùtfu royaume absolument indépendant, avec un prince allemand comme roi. Telilles étaient l'es cpnidiitions de paix formulées par l'Allemagne à la fin de décembre 1915 par l'organe d!e la Neiœ /Aircher Zeilung. Février 1916 ! •Moins de deux mois ont passé depuis lors. I/AHemagne a toujours envie de disouter et de conclure la paix, et la feuille zurichoise est toujours à la disposition du gouvernement et des financiers d'Outre-Rhin pour faire savoir aux puissances neutres, et surtout aux puissances de la Quadruple-En-' tente, de quel prix l'empire paierait actuellement une paix qui lui permettrait de sortir du conflit qiu'il a si follement provoqué, S'il y a loin de la coupe aux lèvres, il y a plus loin encore de la Neue Zurcher Zeilung du 27 décembre 1915 à la Neue Zurcher Zeitung des 9 et 10 février 191G. Dans ces deux derniers numéros, nous Lisons dieux articles inti'tulés : Idées sur l'intervention des Etats neutres en vue du rétablissement de la paix. Lo premier n'est qu'une longue et banale homélie adressée aux neutres pour les inviter à intervenir sans retard en vue de mettre fin à une guerre épouvantable. Seule, la conclusion do cette rhapsodie mérite die retenir l'attende n. On va voir q_u;'elle tranche étonnamment sur les prétentions allemandes d'e la fin de 1915 : « Il 4aut que les belligérants admettent, dit expressément le journal zurichois, qu'un principe s'impose aujourd'hui à tout le monde, à savoir, LA RENONCIATION AUX ANNEXIONS. » O sujétion de la Belgique, indemnités de guerre, ratifications de frontières, royaume •;#:: mand d e Pologn e ; o pr é teintions or-gue/iil'eiUses de décembre 1915 ! l'histoire de Perret te et. die son pot au lait recommence unie fois rie plus 1 Le deuxième article, celui du 10 février, est plus significatii encore-. Ecoutons ce que rimisipLratieur allemand du jouinu'l zurichois fcioutfne à celu:i-ci touchant notre pays : « Etant donné que de nombreux savants allemantii se sont déclarés hostiles à toute annexion, et qu'au Parlement britannique lui-même, des voix se. sont fait entendre en [aveur de la paix, les neutres peuvent bien insister pour la reconnaissance du principe de non-annexion, et demander aux belligérants d'adopter une attitude conforme à ce principe. Les idées de paix déjà développées antérieurement dans la Neue Zurcher Zeitung présentent des inconvénients qui rendent compréhensible leur refel par les Puissances de l'Entente. •1 Précisément en un point sans la solution approfondie duquel il est impossible de songer de bonne foi à la paix sérieuse, en un point qui concerne la violation la plus directe du droit des neutres, c'est-à-dire en ce (pii concerne la Belgique, on fait de* EX-MniOXS 1:\ADMISSIBLES ET INJÛSTl-f'IEES au principe de non-annexion. D'après les » idées de paix » développées dans Ce journal la Belgique ne doit pas êtie « complètement absorbée », mais parlieUe-QnfÏÏ ; c^e ne Vivrait plus son autonomie rcclle, elle serait rendue définitivement dé-'pendante ,d^s Puissances oentraies P&r dès m gages » et des contributions de ffucri-e an-nu elles, de façon qu'elle serait mise dans i impossibilité de s'armer militairement çt Gc se défendra Dans cette question, les Etats neutres ne peuvent qu'adhérer à- la déclaration attribuée au Pape, savoir que « la Belgique doit, en tant que cela soit possible, être indemnisée » pour le préjudice subi, car chaque opération militaire et chaque application du droit de guerre sur son territoire a constitué une violation du droit des gens ; or, une paix sincère ne peut pas admettre la continuation de tels actes. Au sw)*plusx d l'idée de paix » concernant la Belgique ne renonce pas à l'annexion de la Belgique à cause d.u principe de non-annexion formulé au commencement du présent article, mais simplement, parce que l'annexion de ia Bel. gique ne serait pas favorable à l'industrie allemande. Aussi longtemps que cet esprit, qui a fait déclarer chiffon die papier un traité d!a garantie trois fois juré, n'aura pas été écarté, il ne peut pas être question d'une volonté sérieuse de faire la paix et de rétablir le droit des gens, et on ne peut emris& ger la possibilité d'une intervention des neutres. » Ce sont là des vérités qu'une autorité ne peut pas dire, mais qu'un particulier doit précisément dire. Pour le rétablissement complet de la Belgique, de préférence avec renforcement, par exemple au moyen, d'un traité d'alliance défensive avec La Hol-lamjdtej il faut l'affirmation du principe de l'autonomie et de l'indépendance des peuples, principe qui doit être reconnu par tous les amis réels d'une paix durable. » Fin décembre 1915, les Allemands nous signifiaient, par l'organe de la New Zurcher Zeitung, que, s'ils consentaient à évacuer et à, restituer la Belgique, ils entendaient désarmer notre pays militairement et économiquement, de façon à en faire le salel IHte/l'esclave môme de l'empire germanique. H n'est plus question, de cela aujourd'hui, cin février 1916. Le môme journal, obéissant à la même inspiration, fait son meâ culpû, convient que la servitude offerte il y a deux mois nuire malheureux .pays, était inadmissible et injustifiable, confeâse le crime commis par l'AHiomiagne en envahissant un pays qu'elle avait juré de défendre, offre enfin de nous rendre notre territoire et notre indépendance, sans gages ni servituide d'aucune sorte, avec une indemnité monétaire & la clef !... C'est à peine si on nous suggère, à titre de conseil amical bien entendu, un traité d'alliance défensive avec la Holvande : non pas pour nous ligoter ni nous affaiblir, pas le moins du mond.% mais uniquement dans l'intérôt de notre pays et de la paix européenne. La seule conclusion Nous promus acte, avec la plus vive satisfaction', cles nouvelles et formelles propositions commwiiquêeB de Berlin h la llel-ÉTkyU'C et ù sies alliés par l'interni6diaire des Ne,ne Zurclier Zeitung. IV.us les Beiges y verront oe qu'elles signifient réellement, savoir, la preuve non ôqiusvoqiue die- l'affaiblissement de l'Allemagne et son désir d'esquiver, en nous rendant notre pays, le chûli-imernit dont les forees militaires sans cesse grandissantes de ses ennemis Jui font oré-voir et redlouter l'imminence. Si le gouvernement de Bterlin et ses courtiers de Zurich o;nt fondé sur leur rameau d'olivier ainsi enrubanné l'espoir de fléchir et de diviser les Belges, ils se sont, une fais de plus, trompés grossièrement : l'événement le tenir prouvera bientôt. —o— Retraite snr tente la lipe Touchant la Pologne et l'Alsace-Lorraine, l'Alton and déguisé ein Suisse qiuii opère dans la Neue Zurelier Zeilung affiche également la plus touchante modération. Il réclame encore, il est vrai, la création d'un royaume de Pologne, mais le; prince allemand qiu'i.1 prétendait imposer, il y a un mois et diemi, à ce nouvel Etat, disparaît die Ki scène. De plus, il refuse è l'Allemagne les provinces baltiques qu'il lui attribuait oui mois die décembre. S'il,lui laisse toute l'Eisa,ce-Lorraine, il est. prêt à y accorder mus amnistie pleine et entière, ainsi que 1e libre usage de la langue française. Pour prix de ses concessions et de sa magnanimité, il ne réclame qu'une chose, et sans montrer le poing : la restitution à l'Allemagne de toutes ses colonies. C.ouuage donc, litiges opprimés, Belges dtes tranchées dis l'Yser, Belges fatigués' et ■peut-être aigris par les rigueurs de l'exil. Les Alttimands battent en retraite; encore arrogants et ailiers il y a moins de deux mois, leurs courtiers sis font humbles aujourd'hui. C'est signe que le colosse faiblit. Encore un peu de pationce et un peu de courage, et nous le verrons chanceler, et ■nous asisisterons & son effondrement. F. N. LES FÀ1TSDU JOUR »0'< _ i-c correspondant du Times à Rome annonce la nomination de M. Sonnino, ministre des At/aires étrangères, et (lu 'ajnéra-lissima Cadorna, comme représentants de l'Italie à la contérertce des Alliés qui doit se tenir à Paris. rwvwwvwtf Le Sénat américain a voté une motion approuvant la décision prise ypar le gouverne-, ment au sujet de -la guerre sous-marinç et de l'armement des navire.s marchands. tVWVHVWW/l M. Lansing a télégraphié à l'ambassadeur des Etats-Unis à Constantmople de protester auprès du gouvernement turc contre les atrocités commises en Arménir, d'exprimer l'espoir que les auteurs de ces crimes seront punis et de déclarer que si ces atrocités se renouvellent, les Etats-Unis seront obligés de prendre des mesures plus énergiques. La coopération anglo-belge en Afrique »o«—- UN RECIT DE LA VICTOIRE DES ALLIES SLR LE LAC TANGANYKA Un télégramme de Cape-Town au « Daily Teiegraph » donne des détails intéressants sur le dernier combat naval engagé sur le lac Tanganyka, au début de ce mois, par une flottille anglo-beige contre la grosse canonnière allemande « von Wissmann » qui fut battue et capturée. Le narrateur se trouvait sur une canonnière anglaise. A huit heures du matin, ra-contc-t-il, on aperçut une grosse tache à l'horizon ; dans une lunette marine, cela devint une canonnière allemande. Elle arrivait meu jostueuseirient le long des côtes, défiant tout l'univers. Immédiatement, branle-bas de combat chez nous : nous nous dirigeâmes pour nous mettre à sa hauteur-' Nous étions si petits que les Allemands ne nous virent point avant que nous ne fussions à 4,000 yards d'eux. Ils aperçurent alors notre pavillon britannique ; hissant à leur tour leur flamme de guerre, ils mirent h cap sur nous, dans l'espoir assuré de faire une proie facile. "Nous fîmes vapeur à toute vitesse dans leur direction, et ouvrîmes le feu à 3,500 yards. Les Allemands répliquèrent ; leurs obus tombèrent tout autour de nous, mais aucun ne nous toucha. Notre deuxième coup emporta l'installation de T. S. F. de la canonnière ; le troisième la toucha à la ligne de flottaison. Elle fit demi-tour et prit la fuite ; mais nous étions plus rapide. ^ Un cinquième obus, chargé à la lvddite, éclata tout près de sa passerelle d'avant, tuant le capitaine et deux hommes de l'équipage. Nous étions alors à mille yarùs de l'ennemi; les Allemands, jugeant la fuite impossible, amenèrent leur, pavillon et hissèrent le drapeau blanc. Et nous de cesser le feu et d'aller au plus vite, avec tous nos canons, braqués sur eux. Exactement vingt minutes après le commencement de l'action nous étions maîtres de la canonnière. T/r-xamen du bateau montra qu'il avait été touché dix fois, mais il n'y avait pas tellement de dégûts. C'est un ouïssant navire d'acier, qui avait cinq fois nos tonnages réunis, et portait de grands boucliers pour abriter les canonniers. C'est notre marche dfridée et nos s ni end ides artilleurs qui nous valurent la victoire Aucune de nos ennon-ni'*res ne fut atteinte, bien que les canons pp.npmis fussent pointés par des artilleurs au Kœnigsberg. UN MAJOR ANGLAIS RACONTE LES COVIRATS D'A RER CORN ET REND HOMMAGE AUX TROUPES BELGES Le major anglais O'Sullivan, qui a commandé la deuxième colonne anglo-belçe au cours des premières çpérations contre l'Est-Africain allemand, vient de donner au cer-cle africain à Londres une conférence sur la campagne à laquelle il a participé. La colonne du major O'Sullivan opérait près d'Aliercorn, ;'i la frontière de Bhodésie. Pour y arriver, elle convrit une distance de ■près de 700 kilomètres en vingt jours, sans qu'il y eût un seul traînard. Près d'Abcr-com, on rencontra l'ennemi en force. Les anglo-belges attaquèrent et gagnèrent la bataille contre, un ennemi dix fois iplus nombreux. Puis il y eut toute une campagne de guerre de mouvement, avec d'incessants combats en rase campagne. 11 y eut une fois une bataille qui durait depuis quatre jours et quatre nuits ; le cinquième jour, le commandant allemand envoya un parlementaire et.exigea la reddition de nos amis, disant nu'il avait battu d'autre nart leurs réserves. On lui fit répondue qu'en aucune circonstance les forces alliées ne consentiraient fi se rendre, et on lu' donna en même temps le conseil de faire savoir !i ses hommes qu'à la prochaine occasion. ils ne devaient plus tirer sur le nar-lementairc, comme ils venaient de le faire ! Le commandant allemand fut vivement dépité de cette résistance et irrité de la moquerie. La nuit suivante, il fit faire une attaque en masse : s'a troupe comptait 1,500 hommes .11 fit usage de nombreuses ruses détovales : ii fil par exemple sonner à ses clairons le « cessez le feu » des armées anglaise et belge ;■ ses stratagèmes n'eurent ■pas plus de succès que ses sommations : il fut battu et se retira. Depuis, les succès n'ont pas cessé. F,n terminant sa conférence, le major O'Sullivan fit un vif é^e des officiers et soldats belges de sa colonne, et insista sur lc« services qu'ils ont rendus pendant la campagne. Les Tsestfes desciiemins de fer vicinaux dans la Eelliprapii! 02 cessent sTsapister Un de nos amis nous apporte quelques rlotails intéressants sur l'exploitation :des chemins de fer vicinaux en Belgique. C'est par chemin de fer vicinal que les Bruxellois se rendent à Liège et les Liégeois à: Bruxelles. On fait le trajet en cinq lieu-les, ce qui fait à peu près 35 kilomètres à l'heure. En temps de guerre, ce n'est vraiment 'pas mai. D'une manière générale, les recettes des chemins de fer vicinaux, exception faite pour les régions d'étape, ont augmenté considérablement depuis la guerre. Un exemple ■ le groupe des vicinaux dit de Louvain accusait pour la période comprise entre le 1er janvier et le 31 octobrç 1911 une recette de . un million cent quarante-huit mille francs. En 1915, pour, la même période, la recette - a atteint - deux millions sept cent vingt-sept mille francs, soit environ un mit-lion six cent mille -francs d'augmentation. line seule ligne du groupe de Louvam acouse une diminution de recettes, c'est la pgne Iscaurt-Courceltes La ligne Louviin .Todoigne a passé.de quatre-vingHrois mille à deux dent quatorze mille francs. Môme sous ta b ille allemande, la Belgique vit, et l'activité des Belges sur tous les terrains où elle peut se ma n il ester ne se ralentit pas. C'est à la fois une preuve de vitalité et un signe d'espérance. Les Evoques Allemands ne répondent pas «——))Œ( La « Gazetlo populaire de Cologne » dit qu'elle tient de source certaine que l'épis-copat allemand ne répondra pas à la lettre des évêques belges du 24 novembre. Fidèle à la consigne de mettre le Vatican en cause chaque fois que l'Allemagne Catholique fait quelque chose de peu honorable, le journal ajoute : « Nous sommes convaincus que dans sa décision l'épiscopat allemand a été surtout influencé par le Saint-Père, désireux d'éviter toute polémique entre évêques de nationalités différentes. » jYi. jte sm-Ml Illlfl ! »0« Le corres-pondant de Berne du « Petit Parisien »> télégraphie : J'a.T>prends de source officieuse qu'aucune décision n?a été encore pr'4e par les Alle-' mands concernant la libération de M. Max. NOTES DU FRONT —0— Enfin des Boches ! no« (De notre envoyé spécial.) Dans la boucle de l'Yser où se livrèrent quelques-uns des plus furieux combats de la bataille d'octobre 1914, se trouve entre les deux armées ennemies un assez large espace de terrain marécageux absolument plat. Des fossés le coupent de façon irrégulière.De ce côté-ci, nos ouvrages. Devant eux, un réseau ininterrompu de fils de fer barbelés qui défend l'accès de nos positions. A quelque eut mètres plus loin un autre réseau, allemand celui-là; derrière quelques blockhaus et plus loin les ruines des fermes Violette ot Groote Hemme, encadrées d'arbres hachés pa,r la mitraille. Dans le fond, le village de Mannekensvere. La tour do l'église qui constituait un excellent observatoire pour l'ennemi, a été broyée par nos obus. Il en restte deux morceaux, chicots géants, sur lesquels se joue la lumière du soleil. Ces débris paraissent tant-tôt blancs comme craie, tantôt foncés comme de l'ardoise, suivant que le soleil les frappe de ses rayons ou se cache derrière' les nuage3. Des espèces de petites mouettes « blanc et brun » s'éba.ttent pa.r couples, des rats font de l'équilibre sur .des fils de fer. Pas un coup de canon, pas un coup de fusil. Entre les deux barrages à peu près parallèle;. constitués par les chevaux de frise adverses se profilent quelques petite monticules : ce sont nos postes que les Boches ont essayé d'enlever l'autre jour. * * * Au milieu de la nuit les nôtres avaient entendu des bruits suspects. C'était l'eame-. mi. Une centaine d'hommes au moins s'approchaient en rampant. Les fusils entceciut tout seuls en action. Des mitrailleuses viennent les soutenir. Nos soldats ont enfin des Boches au bout du fusil. Ils s'en donnent à cœur joie. Un volontaire originaire d'Herbestai, qui avait appris à connaître les Boclies dès avant la guerre, se distingue tout particuliètrement. Un Anversois pas plus haut qu'une botte, tout juste assez grand pour être soldat, se démène comme un diable dans un bénitier : il en voit, là devant lui, à moins de cinquante mètres. Un troisième tire en hurlant à chaque coup — que le Bon Dieu lui pardonne — : Ha;lte-là ! N. d. D. ! Les autres les imitent et tirent sans relâche en ajustant bien chaque coup. Les ordres de leurs chefs qui retentissent à travers la nuit malgré le bruit de la fusillade, viennent l'attester : Vorwœrts Ezel-kopf ! Mais têtus comme des mulets, les Prussiens n'avancent plus. L'un des assaillants est saisi par nos hommes. C'est la déroute. Browning au poing, la pi.pe au bec — on m'a affirmé qu'il ne la quitte que pour dormir — le commandant H... vient voir de quoi il retourne. — Mais cela m'a l'air d'aller très bien, les enfants. — Il y en avait bien cent, mon commandant, lui dit un de ses soldats. — Cent I Tu exagères, mon ami. — Mais non, mon commandant, mais non. Et c'est le petit piotte qui a raison, car les Boches ont mis une centaine d'hommes en ligne avec trois officiers pour enlever nos postes, mais commis les démons de Liège ou d'Haelen, nos hommes n'ont compté le nombre de leurs ennemis que pour dire plus il v en a, mieux partent Les couips ! Dans les tranchées de soutien, les a basses f> sachant l'ennemi tout proche, en ter- j rain découvert, brûlent de lui courir sur-le fusil Leur brûle les mains. Il faut réellement les retenir. Enfin la fusillade cesse, les Allemand-battent en retraite, emportant des morts et des blessés. Plusieurs blessés restent encore^ sur le terrain cependant. Pour évite) d'être à nouveau touchés, ils se terrent dans des trous d'obus. Ils gémissent. L'ir j d'eux qui connaît le français crie san s'arrêter : — Petits Belges ne tirez pas, nous sommes blessés. Petits Belges ne tirez pas nous sommes blessés ! ti V Pour venger leur échec, les Allemands bombardèrent ' copieusement nos positions lo lendemain eit lie surlendemain. Près de deux mille obus 'de tous calibres furent lancés sur nos positions... Les fusées ne sont, pas rares pour le moment, on va poù voir fabriquer des bagues à la'grosse. Aujourd'hui un calme vraiment étrange règne dans ce secteur. A peine, pour ne pas manquer aiux bonnes habitudes, quelques obus échangés du côté de Nieupo-rt. De-bandes de mouettes blanches s'envolent à notre passage, des corbeaux lissent leurs plumes dans les arbres effeuillés, des merles qui animent les ruines, s'amusent à imiter le sifflement des obus... A. Matagne. Un tournant ' dans la politique des Etats-Unis LE «( PANAMERICANISME ». ROUCLIER CONTRE LES VISÉES PROBABLES D'INVASION ECONOMIQUE ET POLITIQUE DE L'ALLEMAGNE Il vient de se passer en Amérique une chose qui, en des temps moins troublés, eût retenu J'attention de tout l'univers. M. Wil-son, à un récent congrès de savants à Washington, a formulé la doctrine lu pan américanisme, — La doctrine de Monroë, a-t-il déclaré, a constamment inspiré et inspirera toujours notre politique ; mais elle sera appliquée avec moins d'égoïsme. Tous les Etats de l'Amérique se trouvent sur un pied d'égalité originelle et d'indépendance réciproque hors de conteste. » Puis, montrant comment les Etats-Unis n'avaient pas tiré avantage des embarras du Mexique, il expliqua : « Cela, c'est du panaméricanisme. Foin de 'l'impérialisme ! Le panaméricanisme veut la mise en pratique effective des idées de légalité, d'indépendance, de liberté, d'assistance mutuelle. » M. Lansing, parlant après le président, a précisé la notion : « Il y a chez les républiques du nouveau monde, a-t-il dit, une tendance à former un groupe de puissances bien séparées des autres nations du monde et unies par de communes aspirations. Nous n'avon saucune idée de domination ou de conquête, mais en tout temps et en tout lieu nous tendrons la main à ceux qui ont besoin de secours. Si l'indépendance d'une république sœur est menacée par une puissance d'outre-mer, les forces réunies des républiques américaines défondront l'indépendance de celte voisine. Un pour tous, tous pour un. » * * * On aurait tort de ne voir là-dedans que des phrases. La meilleure preuve qu'il y a autre chose,c'est la détermination des Etats-Unis, affirmée maintes fois par M. Wilson et déjà partiellement, passée dans les faits, d± renforcer les défenses côtières, d'augmenter .la flotte et de constituer une armée sérieuse. Visiblement, la grande république se prépare au rôle qu'elle entend prendre de protectrice des autres Etats du nou-veau-monde.C'est, un grand changement dans sa politique. Les hommes d'Etat de Washington avaient été hypnotisés, jusqu'à présent, par la doctrine de Monroë et la peur du Japon : les voici maintenant accessibles à des vues plus larges. Qu'est-ce qui a pu produire cc changement? C'est la guerre. Les Etats-Unis ont compris que l'ennemi de demain, c'est l'AMema-gne. Chassée des principaux marchés européens, dépossédée de ses colonies, livrée <'i 1*. banqueroute, écrasée d'impôts, forcée de tout vendre à vil prix, l'Allemagne, au lendemain de sa défaite, tentera de regagner dans le nouveau monde tout le terrain perdu. C'est vers les républiques sud-américaines qu'elle dépêchera ses courtiers; eMc introduira ses produits, créera des comptoirs, sollicitera des traités de commerce, s-: fera accorder des privilèges. Et l'on sait que la pénétration économique n'est jamais pour elle nue la première étape de la domination politique. Précisément, la commission des affaires étrangères du Sénat américain vient d'être mis en possession de documents établissant la réalité du plan allemand de pénétration au nouveau monde. Voici les principaux faits révélés par ces documents : 1. Avant la guerre, l'Allemagne s'efforçait d'acquérir les droits suffisants à J'effet de construire un canal interocéanique à elle dans l'Amérique Centrale ; 2. Elle tentait de se créer des bases navales en Colombie et au' Nicaragua, et un « pied-à-terre » dans la république d'Haïti avec une base au môle St-Nicolas. 3. C'est à cause de ses intrigues que les Etats-Unis n'ont pas pu acheter au" Danemark l'île de St-Tnomas, dans les Antilles. 4. EL'e tentait par tous les moyens de consolider son influence politique dans le Paraguay et au Chili. lit 9k On voit que le plan allemand en Amérique ne manquait pas d'envergure, et que les Etats-Unis ont raison de prendre des précautions. C'est pour éviter sa réalisation, qu'une défaite de l'Allemagne en Europe et en Afrique, rend plus probable encore, que Washington parte aujourd'hui de panaméricanisme et réclame l'entente de tous les Etats dû nouveau monde. On ferme la porte à un agitateur politique toujours redoutable, on élimine un concurrent sérieux. Après cela, il est fort possible, il est probable même, que l'union "de toutes les Amériques soit mise en branle contre d'autres adversaires. La concurrence anglaise est aussi redoutai?.1 e pour les Etats-Unis que ne le sera jamais la concurrence allemande, encore qu'avec la 'Grande-Bretagne les complications d'ordre politique soient moins à craindre. Il n'en est. pas moins vrai qu'en tout premier lieu c'est contre l'Allemagne qu'on se précautionne. Voir venir 'e danger et se préparer d'aussi "longue main h l'après-guerre économique, témoignent d'Une | perspicacité que plus d'un gouvernement du vieux monde peut envier v l'Amérique. Maietirs français dfeores PAR LE ROI DE MONTENEGRO »o« Lyon, 17 fév.— Accompagné de plusieurs officiers, le roi de Monténégro a visité cet après-midi le. çeiilre aéronamtique.d#Bron, près Lyon, où il a été reçu par le capitaine Fiorellino. ... Les chefs-pilotes Pierre Chanteloup — revenu du front pour former de nouveaux pilotes —. Molla et Eugène Benaïux ont exécuté'une série do vols démonstratifs avec divers appareils. Après s'être entretenu longuement avec Chanteloup; qui a expliqué le fonctionnement du biplan C.auidiron bi-moteurs — avec leqpel ont été effectués les bombardements ■le Stuttgart, d'Offenburg, de Trêves, de Metz, etc., — le roi a conféré l'Ordre du Mérite {médaille militaire du Monténégro) eiux trois célèbres pilotes. mmmm mil (0) Communiqué ofisisl français Paris, dimanche, 15 heures. Aucun événement important à sianaler au cours de la nuit. UN TOUR DES BOCHES Barcelone, 20 février. — Des efforts sont faits pour la vente des navires des empires centraux réfugiés dans les ports mé. ditorraneens.' »o« L'INCENDIE DU PORT DE GENES Gênes. 20 février. — L'incendie du port eu été maîtrisé à deux heures du matin. Los dégâts sont évalués à un million. • La vrai© réponse UN EXGELLENT ART3CLE DE M. BARTHOU La vraie réponse à donner à ceux qui demandent quand et comment la guerre finira, c'est celle que vient de publier M. Lou'is Barthou dans les « Annales » où vient de paraître sa deuxième lettre h un jeune Français. LA ViCTOiRE FINALE u Vous me demandez, écrit M. Barthou, les raisons de ma confiance dans la victoire finale. Il ne vous suffit pas que j'en affirme la certitude ; vous en voulez presqul la démonstration. C'est beaucoup exiger. Je me suis, depuis longtemps, interdit le vêle de prophète!. Les événements, comme s'ils étaient oonduits par la taquinerie d'un .dé-mûur'ge, se jouent des prévisions humaines, et je ne crois ni aux prophéties, ni aux piv-ssenitimeriits. Je rencontre tous les jours dtos gens qui s'enquicrciit de lu durée de la guerre, et. ce qui esl plus fort, ils trouvent d'autres gens bien informés qui leur répondant avec une effarante précision, disant la saison, le mois, presque le jour et l'heure où s'achèvera le drame qui déchire le monde. » Je vo>us assure que le général Joffre est plus discret. J'ai beaucoup causé avec lui, et même assez récemment. 11 a dans la victoire une assurance impertiurbale, qu'il ex." prime avec la tranquillité du plus lucide bon sens, mais il ne se risque pas à lui assigner 11,11 rendez-vous, n a mesuré le temps, les difficultés et les obstacles. Tout pesé et tout compté, il conclut qu'il les tient et qu'il les auira. Il ne m'a pas annoncé quand, mais i,l a, dieviant moi, commenté des cartes, des documents, des renseignements et des chiffres, qui en diisent long. Je suis sorti très t-éoonfort.é, sans que j'eusse tout à fait besoin de l'être, de cette oonvereation loyale. Un optimiste d'enthousiasme ne m'aurait pas donné la sécurité réfléchie dont je suis rempli. « — - ■ ' ■«. £es®rf p'en lui ssmle Pourrons-nous lire avant qu'il soit long-» temps une nouvelle qui .reproduise, avec quelques léffères modifications die forme, l'information que publiait lu presse, il y a ceint ans,, au lendemain de Waterloo, et dont v,aici la teneur : n Pièce diplomatique remise au Parlement britannique : Conventions entre la Grande-Bretagne, la France, la. Russie. l'Italie, le Japon, la Belo-iqiie, la Serbie cl le Monténégro, signées à. Paris. ii Au nom du Droit des Peuples, Guillaume de Hohenzol'lern étant au pouvoir des puissances alliées, LL. MM. le Roi du royaume uni delGnande-Bretagne ci d'Irlande, l'Empereur de Russie, S. Exc. le Président de la République française, LL. MM. le Roi d'Italie, l'Empereur du Japon, le Roi des Beilges, le Roi de Serbie et le Roi du Monténégro, se sont réunis en vertu des stipulations du traité sur les mesures les plus propres à rendre impossible toute entreprise de sa part contre le repos de. l'Europe. n Art. 1er Guillaume de Ilolicnzoïllerii, est regardé par l'es puissances qui ont signé le traité comme leur prisonnier. » 2. Sa garde esl spécialement confiée au gouvernement britannique. I-e choix du lieu et celui des mesures qui peuvent le mieux assurer le but de la présente stipulation sont ■réservées à R. M. B. » 3. Le gouvernement de la République Française et les cours d.<> Russie, d'Italie, du Japon, de Bel.fflqiu-e, de Serbie et dto Monténégro nommeront • des commissaires qui se rendront et demeureront au lieu que lo gouvernement de S. M. B. aura assigné pour le séiour de Guillaume de Hohenzol, fcrn et qui, sans, être chargés de la respon. sabilité de sa garde, s'assureront de sa prése.nce. n S. M. lo Roi du royaume uni -de la Grau. de-Bretagne et d'Irlande s'curage à remplir les obligations qui résultent pour eite de la présente convention. » D'awcunts estimeront que Sffintci-Hélène est un lieu, historique qu'il ne faut point profaner. Mais il y a, par exemple, l'Ile Tristan d'Acantra ou encore l'Ile Waigatz. Ce serait un moyen de peupler celle-ci. ♦ =* NOUVELLES BRÈVES — On mande de Tien-Tsin au « Daily Mail », qu'après de longues recherches, les Japonais ont découvert le trésor enterré par les Allemands avant la chute de Tsing-Tao.— Washington. — Le Sénat a ratifié la convention par laquelle le Nicaragua a cédé aux Etats-Unis la route inter-océaniquo passant par le territoire nicarakuayen et ayant une base navale dans la baie de Fon-seca.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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