Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 16 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 30 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7m03x84r35/
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QUATRIEME ANNEE. — N» 2049 lîe Nûméyo : ÎO centimes S DIMANCHE 18 DECEMBRÊ i'9ÏT; —- * PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÉCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28*® Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France...... 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestrd Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY APRES NOS VICTOIRES D AFRIQUE, notre armée coloniale peut-elle encore remplir un rôle? h m ■ i t <£}($(£ Notre distingué collaborateur, le tous une idée qui sourira tout de liser en Europe et en Asie nos belles viennent de se couvrir de gloire Nous regrettions, il y a quelques part à la conquête de Jérusalem. Pour importante qu'elle soit, cet h Palestine. N'est-ce point là le théc que ? De. grands souvenirs et de L'Afrique orientale allemande est conquise. Anglais et Belges, poursuivant leur action eoinmune Jusqu'à lu victoire complète, ont achevé de chasser les Allemands de leur colonie africaine. Peut-être, — tant notre attention est absorbée par les événements qui se succèdent sui les champs de bataille d'Europe — n'a-vons-nous pas attaché toute l'importance voulue aux grands résultats obtenus sur cq lointain théâtre d'opérations. D autres, pourtant, n'ont pas omis de les mettre en valeur. , Lorsque seront connus, écrivait demie-fement le Times, tous les détails de la tâche difficile accomplie en Afrique par tes troupes anglaises et belges, on leur rendra un hommage qu'elles méritent à l'égal des troupes qui ont combattu sur les autres champs de bataille. On ne pourrait mieux dire. L'effort accompli par notre Colonie pour créer en pleine guerre, et dans cites conditions exceptionnellement ardues une armée nombreuse et complètement équipée ; les opérations entreprises, tant dans Is^fohase défensive de la campagne que lors des offensives hardies qui conduisirent nos troupes victorieuses à Tatora, puis à Mahenge, pour aboutir enfin, de concert avec les troupes du général Northey, à la conquête définitive de l'Est-Africain allemand, resteront dans l'histoire de cette guerre comme des cxgmyles d'énergie, d'endurance, de science mi h aire et de tenace volonté. îfirnKe beige, par sa résistance •héroïque, par les sacrifices qu'elle a consentis, par le labeur persévérant qu'elle n'a point esssé de fournir depuis quarante mois, s'est acquis, outre une gloire impérissable. des droits imprescriptibles à la reconnaissance des peuples civilisés. Notre armée coloniale a conquis, elle aussi, des lauriers magnifiques et rendu à la cause commune des services précieux. Ce n est point pêcher par orgueil que de l'affirmer. Le gouvernement britannique n'a-t-il pas désiré rendre lui-même un nouvel hommage à cette armée en déclarant dans un communiqué récent : Au cours des opérations difficiles qui se sont terminées par la capture ou la destruction de presque la moitié des forces ennemies sur le théâtre de la guerre en Afrique, LA COOPERATION DES BELGES A ETE D'UNE VALEUR INESTIMABLE.e > * £ Mais la campagne clans l'Est-Africain allemand est virtuellement close. La guerre, en revanche, continue, plus âpre, plus implacable, plus dure que jamais. Les pénibles épreuves imposées a 1 Italie, la défection criminell-à de la Russie vendue a l'Allemagne par une poùgnee de misera-bleis, obligent les Alliés à un surcroît d efforts pour remporter la victoire libératrice. Toutes les forças de l'Amérique, heureusement, s'apprêtent à prendre place à nos côtés. Et l'on sait leuir puissance. Comme ii n est rien, d autre part, qui puisse ébranler la résolution des Alliés de mener le combat jusqu'aux fins poursuivies, nos ennemis seront contraints à capituler, quoi '' - qu'ils fassent. Leur défaite ne peut plus A être qu'une question de temps et de moyens, maintenant que les Alliés, instruits enfin par les dures leçons de l'expérience. onit compris la nécessité de coordonner leurs a,ct-io,ns sûus une impulsion «nique, ferme et claire. Il serait vain pourtant, ptcomblen dangereux, de ne point reconnaître la gravité des problèmes qui se posent à l'heure actuelle. D'aucuns, sans doute, ne veulent /, pas désespérer de la Russie. Mais en supposant même que le peuple égaré y reprenne un jour conscience de ses devoirs, dans quel avenir indéterminé pourra-t-on compter encore sur le concours de son armée désagrégée ? Les circonstances commandent donc d'agir comme si le front oriental avait cessé d'exister. Et les Alliés doivent se mettre en mesure de faire face à cette hypothèse que l'avenir ne tardera point peut-être, à transformer en a\éa!ité : Concentration de toutes les forces ennemies sur les fronts de Belgique, de i France. d'Italie, de Salonique et d'Asie. En tout état de cause, c'est là que la décision de la guerre interviendra. C'est la que les Alliés doivent briser le choc de l'adversaire, acharné à la recherche d'une paix procahine seule capable de le sauver. C'est là qu'ils doivent abattre la puissance ennemie, y fût-elle accrue de tout ce qu'elle gagnerait à une défection totale de la Russie tombée aux abîmes. O « * C'est l'évidence même, dès lors, que les Alliés ne pourraient, sans diminuer, voire i gans compromettre leurs chances de succès, négliger l'emploi d'aucune force utilisable! La Belgique aussi, dont le sort est lié à la fortune des armes, est soumise à l'impé-V rieux devoir d'intensifier son action dans I toute la mesure possible. Elle lutte, en effet, pour son existence même. Eile combat pour rentrer dans la plénitude de ses droit de nation souveraine et libre, pour épargner à son peuple l'esclavage infamant d'une Allemagne victorieuse et dominatrice.Certes, la Belgique n'a négligé à cette } fia aucun des moyens eta son pouvoir. En I commadant \Villy Breton, défend ci-des-suite à un grand nombre de Belges : uti-, nos incomparables troupes noires qui dans l'Afrique orientale allemande. jours, qu'aucun contingent belge n'ait pris s conquête n'a pas fini la campagne de itre par excellence pour nos soldats d'Afri-gtands intérêts y appellent noire drapeau. appelant eoUs les armes tous ceux de ses fils capables de la servir, elle a pu ressusciter son armée, réduite après l'épique bataille de l'âser à l'état d'épuisement que l'on sait; elle en a fait un instrument de combat, de tout premier ordre et en lui fournissant, pendant plus de trois ans, tons les effectifs et toutes les armes nécessaires, elle lui a permis de conserver intactes les importantes positions dont cette armée a la garde. Mais, actuellement au moins, les ressources de la Belgique en hommes sont malheureusement limitées. La majeure partie de son peuple n'est-il pas captif, derrière une frontière close par un double réseau de fils élertrisés que nul ne peut franchir sans s'exposer à la moi' ' L'oc-upant a déporté les populations, les a contraintes au tra va il forcé pour l'Allemagne, a mis tout eit rouvre pour tarir les sources où la Belgique pourrait puiser un supplément de forces combattantes. Il lui en «este une cependant : cette armée coloniale qui a battu l'ennemi en Afrique et s'est distinguée par tant de qualités militaires. Il semble bien qu'on puisse considérer comme terminée l'œuvre nu'elle devait mener à bonne fin. La question se Dose alors de savoir si cette armée n'est ooint disponible pour d'autres lâches et lesquelles ? * Nous n'avons pas autorité, certes, pour v répondre. Ceux-là dont ce peut être 'a : mission de la résoudre, n'ont point manqué, sans doute, de l'examiner soigneusement. Comme ils auront mûrement étudié 1 m _ avant âges, les inconvénients et les possibilités de l'emploi éventuel de nos tron-dps noires sur un nouveau théâtre de guerre. On doit même supposer qu'une décision est prête à intervenir à ce sujet. Car elle s'impose. Les colosnies françaises et britanniques ont fourni et continuent de fournir, en cî-fet, de nombreux contingents aux armées cle la Métropole engagées dans la plus effroyable des guerres. A l'instant où cha-que^ nation alliée doit porter son effort militaire au maximum réalisable, d'aucuns ne pourraient-ils pas s'étonner que la Belgique n'eût point songé à utiliser le concours d'une armée coloniale disponible pour des tâches nouvelles ? Depuis longtemps la France a mis dp» unités noires en ligne sur le front occiden tal. Ses bataillons sénégalais, pour ne citer que ceux-là, ont participé à maintes ha. tailles, y cueillant des lauriers enviables. Dr nos troupes d'Afrique, d'anrès les avis ïns plus compétents, ont une valeur combative au moins égale à celle des troupes sénégalaises. On ne peut donc « a priori » écarter l'idée do les employer, pendant la saison favorable s'entend, soit d'avril à novembre, suifle front de Belgique. En admettant même que leur concours n'y fut point jugé utile ou nécessaire, aos forces coloniales pourraient fournir un appoint précieux ans Alliés sur d'autres champs de bataille, tels ceux de l'Asie, par exemple, où nos soldats noirs se battraient contre l'étendard vert du Prophète qui était celui, déjà, des esclavagistes dn Congo. A quelque parti qu'on s'arrête, le problème du nouvel emploi éventuel de nos troupes d'Afrique vaut, en tous cas, qu'on V réfléchisse et qu'on lui donne une solution prompte. Une phase critique et peut-être décisive de la 'guerre s'est ouverte. En offrant, si la cause commune l'exige, de transporter vers un autre théâtre de guerre ses unités noires, braves, aguerries et fideles, la Belgique achèverait de remplir, à l'heure où se produit la trahison maxi imaliste; la totalité de ses devoirs, et cle rendre plus éclatant encore un rôle, qu'aucun de ses enfants ne trouvera jamais assez grand. Commandant Wiily BRETON. *" «WWW»- ■ - I ■1-II-1Î AU FROJJELGE COMMUNIQUE BELGES Au cours de la journée du 14 décembre, notre artillerie a bombardé les organisations ennemies des abords de Dixmude et de la région de Kippe en représailles des tirs adverses effectués vers Oostkerlce et Merckem. Le 15, l'activité d'artillerie a été particulièrement intense vers Merckem. I m* ■ ' — —.ii 'WvVW ■ ■■■- - , AU fbomtjfrànçais 14 heures. Bien à signaler, au cours de la nuit., en dehors d'une lutte d'artillerie assez vive sur le front Beaumont-Bezonvaux. 23 heures. Sur la rive droite de la Meuse, après un violent bombardement, les Allemands ont lancé une attaque dans la région du Bois Le Chaume. Nos feux ont contraint les assaillants à se disperser. La lutte d'artillerie se maintient assez vive dans tout le secteur. (Voir les communiqués britanniauea ma deuxième page.) AU MILIEU DU BRASIER 0.1 socialiste suisse contra la aéLcsa national ! Berne, 14 décembre, Un socialiste M. Naine avait, mardi, prononcé au Conseil national de Berne un discours « qui aurait été très beau au Reichstag de Berlin », lui a crié un de ses collègues. M. Naine demandait la suppression des dépenses pour l'armée prévues au budget de 1918. Les orateurs de tous les partis ont répudié énergiquement les opinions antipatriotiques du député socialiste. <( Demander la suppression de nos institutions militaires, n'est-ce pas vouer Je pays à la pire des catastrophes, n'est-ce pas tout ignorer de l'htetoire ? », a demandé l'ancien président de la, Confédération, M. Deco-ppel. Et il ajoute : « M. Naine, socialiste, ne paraît pas se préoccuper clii sort des milliers d'ouvriers suisses. » M. Knelhvolf a déclaré aux applaudissements de rassemblée : « 11 y a une grande différence entre l'esprit, belliqueux et militariste et la défense de l'intégrité du sol natal. Seul est digne de la liberté celui qui a la volonté de la protéger. » ■■ ■ - - ' -VWVVI» - '' ECHOS Vn conseil de Cabiîj.'l s'est tenu mercredi matin à Sainte-Adresse sous la présidence de M. de Bxoque-ville. •vt.ln.-v» Vue cérémonie fort intéressante aura lieu le dimanche 23 décembre à l'O heures eu l'église Saint-Juilien le Pauvre, à Paris. Mgr Attié, délégué du patriarche grec catholique de Jérusalem y chantera une messe solennelle d'actions de grâces en reconnaissance de la délivrance de là Ville Sainte. Une allocution y sera .prononcée par Msr Baudrillarf, recteur '» 1 l'Institut catholique de Paris. Cet office célébré dans le rite grec syrien suivant le cérémonial traditionnel de l'Eglise orientale, réunira certainement dans la petite église qui fait à Notre-Dame un vis-â-vis si pittoresque de nombreux fidèles. */vww Jîuis aux permissionnaires De passage à Paris ne manquez pas d'aller déjeuner ou dîner au Restaurant Saulnier, 161, rue Montmartre. Le rendez-vous des Belges. wwv% Utj arbre de Noël pour las enfants belges Sous la présidence de Mmes Helleputte et comtesse Goblet d'Alviella, une fête de Noël sera organisée le 20 décembre avec distribution de cadeaux aux petits belles de la région du Havre, âgés de cinq à dix ans. Les parents désireux de recevoir une invitation, pour leurs enfants sont priés d'écrire au comité en indiquant : 1° l'âge des enfants ; 2° leur sexe ; 3° le nom de la personne qui les accompagnera.Ces demandes doivent parvenir au Comité place Frédéric-Sauvage, 4, à Sainte-Adresse, au plus tard jeudi 20 courant. Une seule personne par tfamille sera, autorisée à accompagner les enfants. wwi . La veillée des tombes « L'Union cle France pour la Belgique » organise pour le jeudi 20 décembre, à 3 heures, en l'église Saint-Philippe-du-Boule, une cérémonie solennelle à la mémoire des soldats belges tombés au champ d'honneur.Cette manifestation de patriotisme et de bienfaisance obtiendra, nous l'espérons, le succès qu'elle mérite. On trouve des cartes d'entrée à la sacristie de Saint-Philippe et chez Durand, 4, plaée de la Madeleine, aux prix de 20 fr., 10 fr., 5 fr. et 2 fr. twiv; Equipements Tous les officiers belges s uauiueiit et s'équipent, à des prix raisonnables chez Lévv, S, boulevard Saint-Martin, à Pans, fournisseur du Ministère des Colonies de Belgique. (Visiter ou écrire). WWIVX* Profession rare Dans les bureaux de tous les directeurs dos Contributions Indirectes de France, on peut lire actuellement un petit avis du ministère des Finances offrant à un mutilé do la guerre un emploi d' « essayeur de cigares » aux appointements de 2,700 francs, avec indemnité de 540 francs pour cherté de vie. L'essayeur de cigares est un honnête fonctionnaire, chargé, dans les manufactures de tabacs, de fumer les nouveaux types de cigares et de juger s'ils peuvent être livrés à la consommation publique. Le candidat, observe le ministère, doit être titulaire du certificat d'études. wrww- UN SOUVENIR DU TEMPS DE GUERRE Faites-vous faire un beau portrait chez le photographe bruxellois Dupont-Emera. Ses ateliers d'art sont 7, rue Auber, Paris (derrière l Opéra). Ses urix sont avantageux. iwn - — La classa 13 est complètement engagée par les Allemands. Leur classe 19 est entièrement incorporée. Les premières incorporation ont eu lieu en juin 1917. Des éléments de cette classe commencent à paraître sur le front Quant à la classe 20, certains indices permettent de dire que sa révision paraît prochaine ; on peut affirmer qu'elle n'est pas 'wr-or.e commencé*» Pas de nation belge!... Les journaux allemands continuent, à s'occuper beaucoup du problème belge.Une j question hante visiblement l'Allemagne en ce moment : comment ga-rcler la Belgique tout en la rendant' ? On se rappelle l'article de la « Frankfurter Zeitung(n° du 21 novembre) où un écrivain visiblement inspiré s'attachait à démontrer qu'il suffirait à-la sauvegarde de l'Allemagne que la Belgique fût as treînté de nouveau à la neutralité, cette neutralité s'accompagnant d'un ensemble de mesures destinées à désarmer la Bel giqûe. Voici qu'un autre Boche semble suggérer une solution différente. Dans la « Koelnis cho Zeltung » du 28 novembre, M. Prospe» .Mullendorf parle longuement de « la Bel gique, marche française de l'Est ». Sauf erreur, ce M. Mullendorf a joui longtemps do l'hospitalité belge. Il la paie à la boche en dressant Contre la Belgique un véhément réquisitoire. Ne seniait-ce pas pour conclure au partage de la Belgique entre deux des grands pays belligérants, que le rédacteur de la « Koelnlsche Zeitung » ac-cuso notre pays d'être depuis longtemps aux mains de la France ? Pour éfayetr sa thèse, il ne néglige rien rappel à demi fidèle de faits vieux de plu sieurs siècles, anecdotes plus ou. moins sujettes à caution, articles de journaux-soigneusement choisis, on retrouve un peu de tout dans ce méchant grimoire de pro cureur d'Outre-Rhin. Il n'est pas jusqu'à l'avis du (( XXe Siècle » ejue le rédacteur de la « Koelnische Zeitung » exhume. Mais il se garde soigneusement de citer notre nom. Sans doute comprend il que le texte qu'il brândit prouve précisément notre fermeté à défendre notre indépendance puisque les > journaux qu'il prétend gagnés c-u vendus à la France n'ont jamais hésité à la défendre contre toute entreprise. j- Les Belges ne renient rien des sentiments j que leur inspire le souvenir de la domina ' tion française. Mais ce n'est qu'un souVr nir et c'est aujourd'hui que la tyranmd 1 allemande les presse cent fois plus cruelle • ment. Un siècle d'histoire et trois ans'd'une» 1 gperre cruelle les convainquent à suffi sence que oe n'est pas l'irnpéralisme fran ' ç^is qui est à redouter. Heirir Prosper Mul-ctulor/ rurs. beau-agiter ce spasirc : ii fera oublier à personne les réalités sanglantes de l'invasion et de l'occupation 1 prussiennes. ■ Quant aux objections opposées par ce pé-1 dant à l'existence d'une natior. l;&1ge, est-il ■ bien nécessaire de les relever ? Notre peuple les réfute depuis quarante mois en souffrant d'une- seule âme, Que de différences et de dissentiments plus probants on trouverait en remuant l'histoire toute récente des peuples encerclés aujourd'hui dans l'unité allemande ! Rivalités du Nord et du Sud, luttes du Kulturkampf, sympa-, thies françaises des provinces rhénanes jusques après la guerre de 1870.. Que d'autres faits à citer bien plus démonstratifs 1 que nos querelles religieuses ou linguisti- ■ ques ! En concluons-nous qu'il n'y a pas • de nation allemande ? ; Mais le journaliste de Cologne ne brillé : pas par l'originalité. II en est encore lux rengaines de l'hiver 1914 sur la neutralité ■ belge. Comme s'il fallait encore des p.reu ■ ves de la longue préméditation de l'agression allemande. Vingt aveux officiels prouvent que si l'état-major allemand a décidé d'entrer en Belgique, c'est uniquement • pour gagner la guerre et non à cause cle quelque collusion entre la France et nous. Tel ce rapport secret du grand état-ma- ■ jor allemand reproduit par M. Ernest Daudet dans le tome II de son ouvrage : « Los ■ auteurs de la guerre de 1914 ». Dans ce document écrit longtemps avant la guerre, on voit clairement que le gouvernement du Kaiser ne s'est décidé à envahir la Belgique que pour des raisons stratégiques Si l'on pouvait décider ces Etats, — di-1 sait ce rapport à propos de la Belgique et de la Hollande, — à organiser leur sys-' tème fortifié de telle façon qu'il constitue ' une défense efficace de flanc, on pourrait renoncer à l'invasion projetée. Mais, oour cela, IL FAUDRAIT AUSSI, PARTICU-' ITEREMENT EN BELGIQUE, QU'ON REFORMAT L'ARMEE pour qu'elle offrît des garanties sérieuses de résistance efficace.Ce texte juge les Allemands. Il condamne autant leurs accusations d'hier que leurs prétentions d'aujourd'hui et il n'est pas nécessaire de le scruter beaucoup pour comprendre pourquoi les journaux d'Outre-Rhin veulent une Belgique désarmée. STYLO. * Annexion de ia SMgique, Anvers allemande » £ Amsteraom, 15 décembrp. Les junkers allemands et les annexion- £ ! 77istes, encouragés par la situation mili- ' ' taire et par la situation intérieure en Rus-[ sic, redoublent d'audace. Ils entreprennent maintenant une violente campagne contre les chefs des cabinets civil et naval du kaiser, von Valen-tino et l'amiral von Muller, auxquels ils ' reprochent d'accaparer le souverain, ainsi que contre le comte Czernin. Ils tentent de faire à nouveau triompher l'influence de ' von Tirpitz en raison de son attachement à l'idée d'une annexion, sous une form» 1 quelconque, de la Belc/ique Les Dernières Nouvelles dè Kiel publient c contre Czernin un violent article l'accu- c i sant d'avoir, dans son dernier discours i sur l'Alsace-Lorraine, dicté au, gouverne- t ment allemand la politique à suivre du £ côté occidental. e « La défense de Strasbourg, déclare ce journal, ne peut pas être considérée com- s toc l'équivalent de la défense de Trieste. e Le seul équivalent possible serait la défen- i se de la « possession allemande » d'Anvers. t « Dans un Parlement non allemand, un homme d'Etat, non allemand., a brusque- i ruent engagé le gouvernement impérial t allemand dans une affaire qui ne concerne t exclusivement- aue l'Empire d'Allemagne, n k h résolOD tileiip | mm mmi, SÉEQB/JS allimam,,, L'émotion soulevée tant en Angleterre que chez les Alliés par la lettre de lord Lamsdowne est décidément calmée. On sait j que l'ex-ministre des Affaires étrangères a été désavouée par la presse anglaise et même par son propa'e fils. Les membres de son parti, M. Asquith en tête, l'ont abandonné implicitement en interprétant la lettre en question dans un sens tout à fait 1 inattendu, mais conforme à la politique de s guerre unanime de l'Angleterre. Enfin le v noble lord a fait lui-même una quasi c amende honorable ( n -e déclarant d'accord s avec cette interprétation, et en proclamant L uue son intention était purement et simple- r ment de marauer sa communauté de vue -avec le président Wilsdn. !l AttSsi, M. Lloyd -George n'a-t-il eu, dans 1 le discours cru'on attendait et qu'il a pro- s noncé vendredi soir à Londres, qu'à enre- 1 a'i-strer la fin de l'aventure : c Je crois savoir maintenant, a dit le premier v ministre, que. toutes ho.s inquiétudes au su-jet t de cette épïtre étaient sans motif, que lorcl r Lansdowne n'entendait nullement dire ce , qu'on pouvait raisonnablement conclure cle ses paroles, qu'il fut. constamment, en complet accord avec le président Wilson et, qu'il voulait. dire exactement ia même chose que le président des Etats-Unis a dite dans son grand discours récent au Congrès. r Or, le gouvernement est en plein accord avec le président dans ce disepurs, et je ne ff suis pas surpris de voir qu'il en est de même t pour M. Asquith. La nation britannique est sans nul doute également d'accord avec le président améri- t cain et comme lord Lansdowne a déclaré c aussi qu'il était d'accord avec lui. on a pu dire : « Les choses qui s'acccvrdent sur les mêmes choses s'accordent entre elles. » 1 L'Allemagne avait accueilli avec de3 transporta de joie l'intervention de lord F Lansdowne. Elle déchante déjà depuis c qu'elle connaît le magistral discours de M. f Asquith à Birmingham. Berlin y répond s par une note officieuse publiée dès jeudi à Amsterdam et où on reconnaît la main do M von Kulhmann, Réponse aussi mauvaise que la cause qu'elle défend. M. Asquith avait déclaré que <t la domination milii, ,>*» 'à » la Pruàea doit être entièrement et d'èfihitivemêni détruite. » Berlin répond par quelques rodo montades pour conclure que l'Angleterre 1 « trouvera l'Allemagne résolue à lutter t s M Von Kulhmann cherche à mettre ci» f contradiction les hommes d'Etat anglai? t entre eux et avec le président Wilson rt f propos de l'affirmation de M. Asquith qu? '< les Alliés ne veulent pas intervenir clan? n la constitution intérieure de l'Allemagne Puis relevant le reproche fait par M. As auith, h l'Allemagne, de vouloir dominer le monde par la force, la note allemande accuse 1'Angieterre d'avoir usé de violence envers l'Irlande et la Grèce. Quant à ia t violation de traités solennels par l'Aile r magne, Berlin y oppose le fait de l'Italie 1 et de la. Roumanie, qui n'ont pas cru de- f voir entrer en guerre aux côtés des Puis- c sances centrales. Accuser n'a jamais éte c se justifier. D'ailleurs, M. Von Kulhmann 1 n'ose pas prononcer le nom de ia Belgique l lorsqu'il parle de violation de traités. Il 1' sait bien que le monde accueillerait sa piteuse défense avec un éclat de lire. f Pour répondre à M. Von Kulhmann, s nous nous contenterons de poser la ques d tion suivante : Pourquoi, si le discours île M. Asquith est si facile à réfuter, la cen- ^ «ure allemande en défend-elle la publication dans l'Empire ? La même censure, du reste, interdira la. reproduction du discours de M. Lloyd George. Il y a là des n paroles qui résonneraient douloureusement v dans les masses boches, illusionnées par £ la déconfiture russe et attendant impatiemment la paix e+ du pain. Par exemple ces mots-ci du « premier » britannique : Les victoires de l'Ahe,magne sont trompet-tées dans le monde entier. Ses troubles ne sont annoncés dans aucun communiqué ou radiofél-égramme, mais, nous en savons quel t que cliosp. t L'étreinte mortelle de la marine britannique pîroduit son effet et la valeur de nos troupes liait une impression qui se sentira à la fin. No-us posons sûrement les fondations du pont qui nous donnera accès, quand il sera I terminé, au monde nouveau. ^ Et ces* autres : d La volonté de la Grande-Bretagne est aussi r trempée que l'acier. On n'y voit aucun signe de rupture, et quoique la pression puisse augmenter, quoiqu'elle augmentera je n'ai * jamais douté que cette volonté tiendrait jus- S qu'au bout. | J'ai confiance que nous réussirons, mais tous les préjugés, toutes Ie3 prédilections doivent être mis de cûté. La nation doit être sauvée. La victoire avant tout i a dit en terminant- l'énergique ministre. Le Kaiser a de bonnes raisons pour dissimuler à son peuple ces témoignages de la résolution britannique. PERCY r ■■■■ — - - — jyvwvy. p U SfïBIM PfllïISAlSE f F Le départ pour I exil r du président k Bernardin» RInchado [ Lisbonne, 15 décembre. ? Au cours d'une perquisition pratiquée e chez un conseiller municipal, les autorités t de police ont trouvé deux caisses conte- a nant des bombes, des munitions, des sa- e bres, fusils et pistolets .Le conseiller qui f appartient au parti démocrate a été mis ci en état d'arrestation. Ç On annonce que le gouvernement a ré- v solu d'annuler encore diverses autres lois 1 et décrets promulgués sous le gouverne- c ment précédent. c M. Machado doit quitter demain le Por- 1 tugal et partira par tirain spécial. 1 Dans une réunion, le gouvernement au- r rait décidé de présenter aux Cortès cons- t tituantes un projet d'amnistie dont bénéficierait l'ancien président de la Républi- s fque. (Radio. ) c SLA PEUR DE LA CONSTITUANTE LEIIIE FAIT ARRETER deux cents cadets Les négociations pour l'armistice sonl reprises Rien de bien saillant, hier, dans leô nouvelles de Pétrograde. Enregistrons simplement une quantité inusitée de nouvelles, de source maximaliste évidente et de ce chef, plus que suspectes. L'impression qui se dégage est que Lénine a jieue de la Constituante. Il en retarde la réunion sous prétexte de réparation urgente à faire au Palais de Tauride, imitant leis ministres de Louis XVI qui fermèrent la salle de-s séances des Etats Généraux cle 1789. Et Lénine fait arrêter deux csnts députés Cadets. Il est évident que le gouvernement maximaiiste de Petrograde veûfi terminer les négociations avec les Aile* mands avant de réunir les élus dui peuple. Il veut les mettre devant le fait accompli»- Aussi les négociations sont-elles active* ment menées à Brest-Litovsk. Un des délégués désignés par les -maxi* malistes, le général Skalon, s'est soustrait par le suicide à la honte de ces négocia* tions. Cependant la lutte se poursuit 5pre, en* tre Cosaques et Bolcheviks. Naturellement ceux-ci télégraphient des succès. C'est possible, mais qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son. Restons donc sur la réserve. Ne croycns pas trop surtout aux pronostics rassurante que certains journaux accueillent. 11 n-e faut pas, en matière aussi grave, prendre ses désirs pour des réalités. — P. L'entrevue de BresM ilovsk Bûle, 15 décembre^ On mande de Berlin, officiel : « Dans la matinée et l'après-midi dui 13 décembre ont eu lieu, à Brest-Litovsk, des séances plénières au cours desquelles différents points des deux projets d'armis-< tice ont été l'objet de discussions appro* fondies. « Les débats s-e sont pouirsuivis dans Mi matinée du 14 dâcemhre. » LES CONDmONS DE L'ARMISTICE Pétrograde, 14 décembre. S D'après des nouvelles parvenues à l'Institut Smolny, de Bcest-Litovsk, et qu'enregistre la « Nov-aya 3 izn », au cours da la séance d'aujourd'hui les Allemands ont fait au sujet de l'armistice, en ce qui concerne les questions maritimes, certaines concessions." Par contre, ils maintie-nnnt leur ancien point de vue relativement au transport des troupes sur le front occidental.11 serait déjà convenu, en principe, d'effectuer immédiatement l'échange des pri-i sonniers et de rétablir entre les deux paya des moyens de communication. MANDAT D'ARRET CONTRE SAVINKOV! Pétrograde, 15 décembre. \ Le Conseil des commissaires du peuple aurait lancé un mandat d'arrêt contre Sa-vinkov, ancien gérant du. ministère de la guerre. (Badio.) LES M AXE MALISTES PROGRESSERAIENT DANS LA RUSSIE DU SUD Pétrograde, 14 décembre. Rostov, Nakhitchevane et Taganrog sont* tombées aux mains des troupes révolu*-tionnaires.Le général Pototsky et son état-major-* sont arrêtés. N Le général Kalédine a invité le maire da Rostov à Novotcherskak à venir s'entendre avec lui afin d>e conclure les termes d'une suspension des opérations militai* res. (Radio.) " ■■■■■ aiVVWSi ■ I i — Voyage [ior fie nia cagiia LA CHANSON DE LA GAMELLE EUE LA GOURDE — Eh ! candide civil venu parmi nous, mangeur de lunes, digéreur des plus folles gazettes, nous allons donc commencer le vovage autour de ma cagna, nous allons donc regarder autour de nous et faire parler les choses... Pour guides et pour interprètes, tu auras « contre-avions » et « shrapnell » le bon Gaumais fraternitai-re... Et tu m'auras, moi, comme garant de leur pure bonne foi et de leur patriotisme tenace. Voici, pendues au même clou, la gamelle, et plus bas, la gourde. Une vessie en aluminium sous un estomac en fer blanc. Ventre énorme et doux d'une armé» an campagne : seule joie après les faction» et les alarmes, seul réconfort après les fatigues, seule chaleur des veines lasses, des moelles froides, désir suprême de chaque étape, la gamelle et la gourde, j'avais promis de t'en dire la chanson suave, le poème réconfortant et rafraîchissant qui soutient les courages de nos vies rudes... Peux-tu comprendre quel appétit loge dans nos jeunes poitrines où plongent les airs libres ; et les besoins vivaces de nos jeunes muscles que bande l'effort quotidien ? Tiens î voici peut-être une lapalissade simpliste, mais cependant qu'il me faut te dire, et que tu dois sraver dans ta c«rvei-

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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