Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 27 Juillet. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 26 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rj48p5wn8v/
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fe3' ANNEE.— Série nouvelle.— N° lOOr X_iO Numéro : lO centimes (S centimes au Front VENDREDI 27 JUILLET 1917. PARIS 3, Place des Deux-Ëcus, 3 Téléphone s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, tue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28,cf Téléphone i 641 Belga ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois •— .. 7 sh. 6 d. par trira. Autres pays. 3 fr. par mois —- . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY SILENCE aux anarchistes!.. Les Russes reculent, en Galicie, sou la pression allemande. Pourquoi Broussiloff nous l'a dit avec autar d'énergie que de franchise : « Les so dàls, détournés de leurs dèvoirs par l propagande criminelle des maximali, tes, se réunissaient pour discuter h ordres de leurs généraux, et le résulte a été inévitablement une sorte de dt bâcle. » Nommons hardiment la maladie dor se grand homme de guerre décrit, pou ^'édification de la Russie et de l'Europ* les conséquences : c'est l'esprit de r< volte contre la discipline et contre l'ai torité militaire. Avant de dévaster 1 front, elle avait pourri l'arrière. Elle une source civile et politique. Elle été provoquée par une doctrine qui, ir trinsèquement hostile au principe di toute autorité, pose en axiome que, l'ai torité étant, partout et toujours un ma en soi, l'insurrection est partout et toi jours le plus sacré des devoirs. On corn prend la révolte accidentelle contre un autorité qui s'abandonne ou faillit à s mission. Il y a dans la vie des peuple des moments où la restauration de l'ai torité ne peut être espérée que d'un révolution. Mais la révolution pour 1 . révolution est bien la pire des folie dent l'esprit du mal ait fait cadeau notre pauvre planète. Le soldat russe apprend à ses dépen cotte vérité terrible. Pendant qu'il dis cutait à quelques pas de l'ennemi le ordres du commaÉdement, la disciplin allemande bombardait» ses abris et enlc vait ses tranchées. Il y a lieu de croir que ces armées en délire on<t perdu plu 'da monde en fuyant qu'elles n'en au raient perdu en faisant tête, dans 1; main de leurs chefs, ou même en s portant en avant. Pervertis par leur comités, ces pauvres diables, qui met tent la Russie en danger de mort, n sauvent même pas leur vie. C'est l'éter il elle histoire d'une duperie éternelle 'Ainsi quelques malheureux, dans ui autre pays, ont payé de leur sang, s'i faut en croire M. Clemenceau, le mal heur de s'être laissé séduire par de meneurs qui ont pu ou qu'on a laissé s'échapper. Toais les anarchistes, hélas ! ne son g as dans le même camp. Tel opulen ourgeois ou tel politicien conservateur qui se considère en son cœur comm l'un des plus solides remparts de l'or dre et de la société, a cependant plu fait, depuis trois ans, pour déoonsidé rer l'autorité militaire, que tous les ré volutionnaires professionnels ensemble C'est dans des milieux jusque là pré servés que leurs sourires, leurs réticen ces et leur dénigrement ont répandt l'aigreur, la méfiance, l'indiscipline. J'ei connais un qui fulminait, en décembre 1914, contre nos chefs militaires, qu'i rendait responsables de la chute d'An vers. Il y a lieu d'espérer que la justice 'égale pour tous, et aussi sévère pou •les généraux que pour les soldats, de mandera un jour des comptes aux offi ciers qui ont rendu ou perdu les fort de Liège, de Namur et d'Anvers. Tan pis pour ceux dont le courage ou li science n'auront pas été à la hauteur ci la situation. Mais appartient-il au: bourgeois qui oint, refusé à la défena nationale leur argent et leurs fils, au: révolutionnaires qui ont livré aux quo libets de la foule l'uniforme et l'autorit dont il était le signe, aux politicien enfin qui ont fait d» la défense natio nale un appeau électoral, — appartient il à ces Messieurs de requérir aujour d'hui contre des officiers défaillants oi simplement malheureux ? Mon impi toyable de 1914 est de ceux qui ont 1 plus travaillé, inconsciemment, je n'ei doute pas, à affaiblir l'armée et l'espri militaire en Belgique. Anarchiste avan la guerre, dans le sens propre du mot par ignorance ou par orgueil, en fomen tant l'insurrection des partis contre l'in térêt national, il l'est aujourd'hui en core en s'attaquant à l'indispensable au torité des chefs à qui la nation a troi longtemps refusé, par sa faute, le moyens de dresser le pays et l'arméi pour la guerre. Si uns injustice auss foncière, aussi dangeruese pour la dis cipline militaire et pour l'ordre socia ne mérite ^pas d'être appelée anarchie les mots n'ont plus de sens. Au lieu de répandre ainsi le cafarc parmi les civils et la troupe, Messieur: les anarchistes de toute école seraient à notre avis, meilleurs patriotes et hom mes plus avisés eu Remployant à répa rer le mal que_ leurs doctrines et leui politique ont fait avant la guerre. Per 6onne ne leur demande de meâ culpt public. Tout le monde sait d'alleurs qu< les politiciens, quand ils en font, ne h font que sur la poitrine des autres, C'est dans leur intérêt exclusivemen que nous nous permettons de les mettre en garde contre^ les conséquences d( leur injustice, née d'un orgueil rebelle à toutes les expériences. Si nous avion: le caractère et les sentiments qu'il: frious prêtent, comme il nous serait fa ri le de nous faire une popularité sui îeur dos 1 Nous ne demandons pas ii mieux, même après la guerre, que de passer, l'éponge. Cela dépendra d'eux. Tel autre, qui a sur la conscience d'avoir pactisé jadis, sans le savoir, nous le voulons bien, avec l'un des plus furieux ennemis de notre pays, nous trou-* vera disposé à ne nous souvenir que du bien qu'il aura fait pendant la guerre. Mais que ni lui ni aucun de ses congé-,s nères, pour l'amour de Dieu, ne s'avise ? de vouloir faire la loi au pays. En se it croyant" les maîtres de la nation, les l- seuls maîtres, et en parlant comme tels, a ils rendent l'indulgence difficile aux ;- plus indulgents... S - FERNAND NEURAY. '/ y WWVt - ^ LA FETE NATIONALE BELGE it ' RÉPONSE DU ROI ALBERT [- au Roi de Grèce e a a « Le Havre, le 26 juillet 1917. — Sa Majesté le Roi de Grèce, Athènes. — Je re-mercie bien vivement Votre Majesté de son j aimable télégramme. Extrêmement touché _ des sentiments de sympathie qu'Elle mani-. feste pour la Belgique, je la prie de croire e au* vœux bien sincères que, de mon côté, a je forme pour le règne heureux de Sa Ma-s jesté, pour le bonheur et la prospérité (le ~ la Grèce. — Signé : Albert. » 1 . VWWV ECHOS www* s S * B Le ménage du soldat ! Nous avons reçu, d'un colonel, sur cette 1 3 question, une lettre fort intéressante. Nous s nous voyons obligés par l'abondance des . matières à en remettre à demain la pu-, blication. ' 5 La rayoïj de l habillement J Les caporaux-tailleurs et cordonniers i.'e 3 l'infanterie se demandent si l'on n» pour-- rait leur accorder quelque avancement, et, . à tout le moins, l'indemnité journalière de i 2 francs, dite « indemnité spéciale de sé-1 jour à l'étranger ». Ils exposent que, d'une . part, ils travaillent comme ouvriers, cer-3 tains avec des machines ou des outils qui -s leur appartiennent en propre ; que, d'autre part, ils sont « hors de ménage » ; leur modeste solde leur permet à peine de \i-t voter et certes pas d'envoyer quelque ar-t gent à leur famille, demeurée en pays cc-, cupé, comme c'est le cas pour la plupart 3 d'entre eux. Nous soumettons leur requête au bien--, veillant examen des autorités compéien- 1 5 tes, 1 « Vti coijcert au Havre Rappelons à nos lecteurs le concert qui " aura lieu au square Saint-Roch le diman- A 1 che 29 juillet courant au bénéfice du bu-1 reau de bienfaisance de 1% 'Ville. Le con-î cert commencera à 3 heures précises. c ^ l/VWV* s Les militaires r * du front ou des dépôts et tous les ama* f . teurs de photo qui n'ont pas encore fait r l'acquisition d'un appareil, ont intérêt à c ~ demander au Photo-Plait, 37, rue La- I l fayette, Paris-Opéra, son Catalogue d'été l ' 1917 qui vient de paraître, véritable al- e 1 bum des modèles de toutes marques 1 l (Vest-Pocket Kodak, Ensignette de luxe, c c Foldings 6 112 + 9, Platoscope 45 + 107, 3 Glyphos Richard, etc...), qui sont vendus „ [ garantis avec faculté d'échange. Le Photo• | fiait expédie partout. (( S WWW ■ Il C : La guerre sous-marine i i . Le bilan hebdomadaire des pertes britan- . , niques. — Un croiseur marchand et ' 1 un sous-marin anglais coulés S t Londres, 25 juillet. — Mouvement des 7 t navires marchands de toutes nationalités i , dans les ports du Royaume-Uni pour la . semaine terminée le 22 juillet : Arrivées : 2.791 ; Départs : 2.791 ; Navires marchands britanniques coulés : 1 " 21 au-dessus de 1.600 tonnes ; 3 au-dessous « 3 et un bateau pêcheur ; 5 Navires marchands attaqués sans suc-3 cès : 15. ^ i Un croiseur marchand torpillé 1 Londres, 25 juillet — Officiel. — Le 22 f > juillet, dans la mer du Nord, le croiseur marchand armé Otwry a été torpillé et r 1 a coulé. h ; L'explosion ds la torpille a tué dix hom- p mes. " ' Tous les officiers et le reste de l'équipage v, " ont pu être sauvés. Sous-marin anglais coulô ^ j Londres, 25 juillet. — Officiel. — Un té- à ^ légramme sans fil allemand annonce que n ' le 22 juillet, un sous-marin allemand a cou- d ' lé le sous-marin britannique C-34. Le <1 chauffeur, seul survivant, a été fait prison-» nier. r ' ». VUAA/V-■ > s ; — On signale au Mexique une grève où il s ' n'est pas interdit de voir la main de l'Alle- > magne : 15.000 ouvriers* des puits de pétrole a ; de Tampico ont cessé le travail. J — Le gouvernement du Siafn a tait interner , tous les sujets ennemis du sexe masculin ; <1 toutes les rraisons de commerce eauemies ont ^ i été liquidées. J d LA RETRAITE DE GALICIE Les Russes lâchent la ligne du Sereth ET EVACUENT LA BUKOVINE V V w Officiel, Pétrcgrade, 26 juillet. FRONT OCCIDENTAL. — Dans la dires-ion de Vilna, cannonade. A l'est de Tarnopol. sous la pression de 'ennemi, nos troupes se sent retirées sur es rivières Gniezdeoiieno et Wgniezno. Au cours de la journée d'hier, au nord de Frembiowla, des forces supérieures allemandes ont attaqué nos positions sur la •ivière Kiezno, dans la région de Doch-liouw, et les ont forcées. Nos tentatives #>ur rétabiir la situation n'ont pas réussi. En même temps l'ennemi a forcé nos posi-ions du Sereth au sud de Trembowla, Jans la région de Zaïawie-Podgaitchidy et iommnecent à s'étendre dans la direction ^Jord-Est. En raison de leur insuffisance en îombre et des conditions morales, nos con-re-attaques n'ont pu atteindre le résultat lésiré. En développant son attaque vers le Sud, e long de la rive Ouest du Sereth, l'ennemi » occupé Sanow-Boudzanow et Pzwiniatchi. .'artillerie lourde de l'ennemi entretient in feu intense sur la rive Est du Sereth et lans la région de Kabylowloki. Le 25 iuil-et au soir, nos troupes ont commencé à se ■etirer du Sereth vers l'est. Quelques éléments continuent à abandon-îer volontairement leurs positions et n'exé-nitent pas les ordres prescrits, maïs à côté le ces éléments il existe des troupes entiè-•ements dévouées à leur devoir envers la 'atrie et dont les rangs résistent à l'enne-ni.LES ALLEMANDS ANNONCENT .A PRISE DE BUCZACZ ET DERATYN, =T L'EVACUATION DE LA BlîïîOVINE Genève, 26 juillet. — En ce qui concerne e théâtre oriental de la guerre le bulle-in allemand s'exprime ainsi : -♦"»»» FRONT DU MARECHAL PRINCE LEO-POLD DE BAVIERE ET GROUPE D'ARMEES DU COLONEL GENERAL E1CI1-HORN. — Au sud de Smorgone, nos tirs d'artillerie concentrés ont réduit le saillant fait par les Russes dans nos positions. L'ennemi a dû se replier sur ce point; presque toute notre ancienne position est de nouveau en notre possession. ' GROUPE D'ARMEES DU COLONEL GENERAL VON ROEHM-ERMOLI. — Dans de violents combats, nos divisions se sont emparées des hauteurs au nord-est de Tarnopol et des secteurs de Tniezna jusqu'à la chaussée de Trembowla à lîu-satyn. Plus au sud-ouest nous avons pris Ruczacz, Tlumakz, Ottynia et Deratyn. FRONT DU COLONEL GENERAL ARCHIDUC JOSEPH. — La pression exercé* au nord du Dniester fait fléchir maintenant le front russes des Carpathes, même au sud du col des Tartares. L'ennemi sr replie dans la direction de Czernovitch Les Russes ont été rejetés hier à la suite d'une attaque des hauteurs de Babalu-dowa.GROUPE D'ARMEES DU MARECHAL VON MACKENSEN. - Depuis midi jusqu'à la nuit, vive lutte d'artillerie sur le cours inférieur du Sereth. LE BATAILLON DES FEMMES A FAIT CENT PRISONNIERS Pétrograd, 26 juillet. — Dans les combats entre Smorgone et Krevo, le bataillon des femmes a fait à lui seul une centaine de prisonniers. Mme Botchkarev, chef de r>ataillon, a été blessée. L'Heure traginue DE LA RUSSIE Une Déclaration de Broussiloff Pétrograd, 26 juillet. — La « Gazette de a Bourse » publie aftjourd'hui une inter riew du général Broussiloff. Répondant à la question qu'on lui pn-ait : — Croyez-vous à la victoire finale ? —■ Oui, répondit le général. Sans quoi la le ne vaudrait pas la peine d'être vécue. En ce qui concerne l'influence alleman-!e, le général Broussiloff dit : — L'automne dernier, avant que l'offen-ive ne se déclenchât, la tzarine me de-aanda . « Quand commencerez-vous l'of-ensive ?» Je lui répondis : « Je n'en sais ien ». Cette réponse fut reçue avec mé-ontentement ; mais elle sauva l'offensive. ,e quartier général demanda, alors, que offensive fut différée Je dus le mena>?r n lui disant que, ou bien je prendrais offensive quand je le jugerais nécessaire u bien que je ne la reprendrais pas. Au sujet de la durée de la guerre, le énéral Broussiloff dit qu'il pensait que automne en verrait la fin. Il ajouta : L'Allemagne sait qu'au printemps pro-hain, grâce à l'Amérique, elle sera écra-ée. » ,e gouverneur militaire de Pétrograd démissionne Pétrograd, 26 juillet, — Le général Po-DvtzoV, gouverneur militaire de Petro-;rad, a donné sa démission. Le général Erdelli, commandant la on-ième armée, a été nommé gouverneur mi-itaire de Pétrograd. I I . I I wwvv — I ■ Les vicissitudes de Stockholm .A CONFERENCE AURA-T-ELLE LIEU ? On sait que la conférence de Stockholm vait été, à la suite de la démarche des dé-ïgués du Soviet russe,fixée au 15 août,mais epuis, la commission administrative du arti socialiste français a pris l'initiative l'une réunion à laquelle elle a convié les ocialistes alliés, réservant jusque-là son dhésion définitive au congrès de Stock-olm, quant à la date tout au moins. D'autre part, la Confédération générale u travail française, tout on étant disposée répondre à la convocation et à se rendre Stockholm, voudrait que la réunion inter-ationale fut renvoyée après la Conférence es organisations syndicales des pays alliés ui doit se tenir à Londres le 10 septembre. Or, le gouvernement suédois vient de fai-3 connaître que des élections devant avoir eu à Stockholm, il s'opposera dès le 1" aptembre à toute réunion internationale nsceptible de créer de l'agitation. On mande, d'autre part, de Stockholm, ue la demande que M. Rranting, au nom u comité hoilando-scandinave a adressée u Riksdag suédois de disposer pour !a onférence générale de la salle de session e la deuxième chambre, aurait été rejette. La Conférence DES ALLIÉS La réunion de jeudi. — Le gouvernement monténégrin /.ppeié a prendre part aux travaux. — Un déjeuner à l'Elysée. Hier jeudi, les délégués à la conférence des Alliés, inaugurée la veille par un discours de M. Riibot, dont nous avons parlé, se sont réunis de nouveau à midi. Cette séance a duré jusqu'à quatre heures. Le gouvernement royal de Monténégro a été invité à prendre part aux travaux de la Conférence des Alliés. Il y est représenté par S.Exc, M. Eugène Popovitch, président du conseil, ministre des affaires étrangères.Les membres de la Conférence ont rendu visite à M. le Président de la République, qui les a retenus à déjeuner. i L'AFFAIRE MARGULIES M. Georges Clémenceau écrit dans l'Homme Enchaîné : M. de Joly, ancien préfet de Nice, me télégraphie pour déclarer qu'il n'a jamais reçu de M. Margulies 400.000 francs pour ses bonnes œuvres. Je donne acte de la dénégation, mais on coniprendra que j'avise en même temps mon informateur pour tous renseignements.Pendant que je tiens M. Margulies, j'ai le plaisir d'annoncer à mes lecteurs que le voilà enfin dans un camp de concentration. Je ne crains pas de dire qu'il me doit un peu cette villégiature. Interrogé par le gouvernement français sur la question de savoir si M. Margulies est Belge, le gouvernement belge a répondu, au bout de deux jours, par 'la négative. Le gouvernement franais avait mis deux ^ns à le lui demander. Je rappelle enfin que, depuis deux ans. les affaires étrangères avaient dénoncé M. Margulies à M. Malvy comme suspect, et que la sûreté belge l'avait, à la même époque, signalé à notre gouvernement comme ayant droit à la plus stricte surveillance de la police française. N'oublions pas que la seule pièce authentique du dossier est un certificat du consul d'Autriche à Zurich, attestant que le Margulies est Boche. Il reste la question des voyages t Nice-Evian-Lausanne et retour, sur lesquels aucune explication ne nous est fournie. Il y a d'ailleurs beaucoup d'autres choses encore. __ . LE CHANTAGE ALLEMAND envers la Hollande Plus de charbon allemand La Haye, 26 juillet. — On a annoncé, cet après-midi, que l'Allemagne avait arrêté toute exportation de charbon en Hollande. Cet avis coïncidant avec la saisie du vapeur hollandais Gelderland, laisse supposer que l'Allemagne prend ces mesures en représailles de la destruction- des navires charbonniers allemands au large des côtes hollandaises. Le réveil du front roumain • —■ [Situation défavorable des Aostro - Allemands Au moment où le front roumain semble se réveiller et où l'armée roumaine solidement reconstituée, largement approvisionnée n'a plus à redouter qu'un Stur-mer arrête sur les chemins de fer russes les munitions qu'elle doit tirer de l'étranger, il est intéressant de jeter un coup d'ceil sur les positions des adversaires en ce secteur perdu du front allié. I/e front roumain, d'une longueur totale de 550 kilomètres, se divise naturellement en trois zones Au nord-ouest, Gelle des Carpathes va du Col de Borgo, point de rencontre des trois frontières russe, roumaine et hongroise, au confiuent do la Putna avec son affluent la Zalaba. Cette première zone très montagneuse est défendue par la première armée austro-allemande du général von Rohr, en tout dix-huit divisions. Ces troupes occupent la crête des Carpathes qu'elles n'ont pu 'franaiiir à l'automne 1916. La deuxième zone, eel'le de la plaine, est formée par l'étranglement qui va des Alpes de Transylvanie — continuation vers l'ouest des Carpathes — au fleuve du Danube. Elle commence à l'est à Galatz, ville fortifiée au confluent du Sereth et du Danube, remonte le cours marécageux du Sereth en passant par Nomoloasa. autra position fortifiée, pour atteindre Focsani, sur le Sereth. Focsani puissamment fortifié ferme le couloir étroit, de 25 kilomètres à peine, entre le Sereth et les derniers contreforts des Alpes Transylvaniennes. Ce couloir est la voie que suivirent dans le passé toutes les armées russes descendant dans la plaine Danubienne, eomme Jes hordes turques marchant vers le steppe russe. Galatz et Nomoloasa sont restées ^occupé par les austro-allemands depuis le *7 janvier 191J, date de l'arrêt de leur offensive. La neuvième armée austro-Hlle-mande tient actuellement cette partie du front avec dix divisions, dont deux sont bulgares. Ce sont les meilleures troupes dont disposent les Empires Centraux sur le front roumain et c'est là cvu'on signale la plus grande densité, qui s'explique par l'absence de tout obstacle naturel. Enfin, la troisième zone est constituée par le cours du bas Danube, dont le bras j le plus méridional, dénommé Saint-Geor-ges, sépare jusqu'à son emboûchure dans la Mer Noire, les adversaires. Ce secteur marécageux et facilement défendable pour les deux parties grâce à la largeur du fleuve est occupé par la troisième armée hulsrare forte de six divisions, dont deux turques. Sauf donc dans la région de Foesani le terrain se prête sur tout le front roumain, admirablement à la défensive, ce qui explique l'énorme différence de densité des troupes austro-allemandes comparativement à celle des autres fronts. Les austro-allemands sont cependant ici défavorisés par le terrain. L'armée roumaine tient la plaine derrière le Sereth sur une ligne à l'intérieur d'un angle près-que droit, ce qui lui facilite les déplacements de troupes et les concentrations. Los austro-allemands ont les désavantages de la position inverse. F,n plus ces derniers n'ont sur leurs derrières presque pas de voies ferrées et le massif des Carpathes isole complètement leurs troupes de eelles occupant le restant du front oriental. Enfin le front roumain est tout à fait excentrique, éloigné du front occidental de 2.700 kilomètres, plus du double du front russe. On voit que la manœuvre sur lignes intérieures est ici impossible aux austro-allemands, alors qu'ils sont passés maîtres en l'usage de cette manœuvre à laquelle ils doivent d'avoir tenu jusqu'ici. Par Conséquent, toute offensive d« la part des Roumains, si peu qu'elle îjit de succès^fa obliger les Allemands à, expfédiet là-bas aes réserves stratégiques qui y seront immobilisées pour longtemps. Si elle réussissait une puissante offensive,surtout au centre vers Focsani, serait extrêmement dangereuse pour l'Autriche-Hongrie eomme pour la Bulgarie et la Turquie. Si même elle ne donnait pas un succès direct et définitif, elle aurait eneore sur le front oceidentald la même influence indirecte que celle qui força les Allemands au début de la campagne d'été au recul stratégique de la Somme. Les journaux italiens "nous signalent nue les Allemands soucieux de «'assurer du pain pour l'hiver prochain, ont réusi malgré la proximité du front et la raréfaction de la main-d'œuvre paysanne à mettre en culture 70 p. c. des terres cultivables. Nos Alliés roumains courant au plus pressé, paraissent bien vouloir leur ravir ces réeoltes mûrissantes. Remarquons en terminant qui la Roumanie est entrée en guerre le 27 août 1316. choisissant évidemment la saison la pins avantageuse pour elle. L'approche de cet anniversaire nous permet d'espérer de la part de nos vaillants Alliés une offensive vigoureusement menée et capable d'aider la Russie en ces moments tragiques. ww DIPLOMATIE BULGARE UNE RECTIFICATION QUI EST UN AVEU Genève, 26 juillet. — Les journaux ont reproduit une dépêche du Messagero suivant laquelle le ministre de Bulgarie à Bsrnél, M. Passarof, aurait reçu la mission de traiter une paix séparée avec l'Entente. L'Agence des Balkans assure que M. Passarof est simplement entré en conversation avec un gros industriel de Manchester, avec un diplomate russe, ainsi qu'avec quelques journalistes alliés. r X2J. FJS-XJ T des gouvernements qui gouvernent Le Président Wilson vent eoniluire personnellement la gnerre Signalons à l'attention de tous les hommes qui réfléchissent une lettre qua M. Wilson vient d'adresser à M. Lever, membre du congrès américain. Dan» cette lettre, le président de la grande république alliée demande au Congrès d'abandonner son projet d'établir un« commission mixte du Sénat et de la Chambre pour coopérer avec 1© chef da l'Etat à la conduite de la guerre. « L'article 23 de la loi, écrit notamment M. Wilson, esl, non seulement entièrement étranger à la question du ravitaillement, mais encore, s'il est adopté, il rendrait impossible ma tâche de conduire la guerre. Au point de vue pratique, le contrôle constant des actes de l'exécutif, prévu par cet article, équivaudrait à rien de moins qu'à l'absGrption des fonctions exécutives et administratives par le corps législatif. Je suis tout prêt à croire que les membres du Congrès coopéreront avec un esprit des plus patriotiques, mais une coopération de ce genre n'est pas praticable dans ce cas. J'espcre sincèrement que le Congrès et les deux Chambres examineront à nouveau, avec le plus grand soin, mes objections qui s'appuient sur des bases indiscutables car je ne pourrais interpréter l adoption définitive de l'article 23 que comme un manque de confiance à mon égard. » On ne dira cependant pas que M. Wilson n'a pas l'esprit démocratique... I ' ■ VtWVk ■ ' I II* Nouvelles aîtapes infructueuses âes Allemamis sur l'Aisne Un snccès Irançais en Champagne 1$ heures. Lee Allemands ont manifesté, durant Ift nuit, une extrême nervosité. Les attaques d'infanterie ont repria de-< puis hier soir, 19 heures, avec acharne» ment sur un front de trois kilomètres, de-, puis la région est d'Hurtebise jusqu'à la région sud de Bovelle. L'ennemi, maigré qu'il ait engagé dans la bataille des forces imposantes, n'a pu pénétrer, qu'après des efforts inouïs et au. prix de pertes extrêmement élevées, dans quelques éléments de notre tranchée d« première ligne au sud d'Aillés. Ses assauts répétés à la ferma d'Hurtebise et plus à l'est, ont tous été brisé* par, nos feux. En Champagne, après un bombardement intense, une attaque allemande s'est déclenchée, rapide et violente, sur le mont Haut ; le combat a duré toute la nuit, mais la vaillance de nos troupes a arrêté touts progression de l'adversaire ; par contre, au nord d'Auberive, nous avons, au cours d'une opération heureuse, pénétré dans les tranchées allemandes inoccupées et, poursuivant notre avance, engagé un vif combat avec des éléments ennemis auxquels nous avons infligé des pertes sensibles. Sur la rive gauche de la Meuse, l'activité réciproque ctes deux artilleries se main* tient aveo la même violence. 23 heures. Les combats accompagnés d'un bombardement Intense sur le plateau d'Hurtebise et au sud d'Aillés, se sont poursuivis, toute la Journée sans permsttro à l'ennemi Ja moindre progression; en plusieurs points nous avons repris le terrain gagné durant !a nuit par l'adversaire. En Champagne, les attaques quo l'ennemi avait, sans succès, renouvelées au cours de la matinée ont été suivies, dans l'après-midi d'un bombardement violent qu! s'est étendu à gauche vers le Mont Blond et à droite jusqu'aux environs du Casque. Notro artillerie a énergiquemenf riposté et n'a rendu possible aucune 90rtia de l'infanterie allemande. Sur les deux rives de la Meuse, l'artillerie s'est montrée très active. Journée calme sur le reste du front. Les Belges repoussent un coup de main sur l'Tser Au cours delà nuit un coup de main tenté par les Allemands sur nos tranchées au nord de Dixmude, a complètement échoué. L'ennemi a été repoussé à eoups de grenades. Lutte habituelle d'artillerlo. COMMUNIQUES BRITANNIQUES 13 heures. En dehors d'un raid réussi, la nuit der. nière, au sud-est d'Armentières, rien d'important à signaler sur le front britannique, 20 heures. Hier, en raison d'un épais brouillard, l'aviation s'est montrée peu active. Un appareil allemand a été abattu en combat aérien. Un des nôtres n'est pas rentré. Aucun autre événement important à gk gnaier. J

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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