Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 19 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 17 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ns0ks6k79m/
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20° ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 100 Le numéro 10 Centimes Vendredi 19 février 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION 28 ter rus de la Bonrss — LE HAYRE Téléphone : Le Havre n* 14.05 Siracteu? : FERMNO KOfitf fontes les communications concernant ta rédaction doivent être adressées sSrue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFÎCE: 21) Panton Street (Broadmead Houss) LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mo«s. » 7 fr. 50 par ti'imestra Hors France.. 3 fr. » par mois. »> ..9 fr. » par trimestre Angleterre.... 2 sh. 6 d. par* mois. » »... 7sh. 6 d par trimestre PUBLICITÉ CorrespondAnoe da réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 50 La liync supplomentaîre. O fr. 25 Angleterre : la ligne 3 d. pnSUSiTÈ COMMCIlLE : On traita à forfait Quotidien beige parassssot eu Havre Les atrocités corasns, en Russie, par les Allemands et les Autrichiens Lm nouveau réquisitoire contre la „ Kuliur " Son Excellence lo prince Koudacheff, ministre clu tsar auprès du roi Albert, vient île nous apporter le mémoire que le gouvernement ru4 se a fait établir s"r la mutilation et la mise à mort des blessés russes, les attànues traîtresses des troupes rus&es par la population civile, l'emploi de balles explosibles par les troupes autrichiennes, la profanation et le ipillâge des églises. Ge mémoire contient en annex.es les témoignages les plus probants, des déclarations faites sous la loi du serment, des photographies de balles dum-dum, des certificats médicaux des constatations faites, etc. Après les rapports de la commission d'en quête belge, "après le rapport français sui les atrocités commises par les Allemands dans l'Est c:t. clans le Nord, après le récit authentique des cruautés inouïes commises en Serbie par les Autrichiens, le dooumenl russe vient à son heure. Il éclairera la religion des neutres sur la façon dont les re présentants de la Kultur allemande, don' les Huns contemporains, font la guerre. Ces actes barbares ont été commis entr< autres pendant les combats près de Gumbin nen, le 7 août vieux style, près de Lotzen de Eydtkuhnen, le 31 août, de Friedland, L 16 août, près des lacs Mazuries, le 27 août de Turau. le 13 août,d'Eulenberg,le 10 août dia Kœniesberg, le 26 août, de Soldau, 1' 14 août, de Klin, le 13 août, de Suwalki, di Margyrahowa. en août encore, de Markev ken, le 16 octobre. Ordinairement, les blessés ont été froide ment, et méthodiquement achevés après 1î fin du combat. Le caractère odieux de ces forfaits a et aggravé, dans plusieurs cas, par d'affreuse; mutilations infligées aux blessés. Ainsi, le 16 août (vieux style), près d< Friedland, on a trouvé les corps de dm: officiers des cuirassiers de S. M. l'Impéra trice avant le.9 y eux crevés à coups di baïonnette. Vers la mi-août, on a découvert près di Margyrahowa le corps d'un cosaque auque on avait enfoncé un pieu dans la gorge. Ï1 faut enfin signaler des cas où les infir miers allemands, au lieu de secourir lei blessés russes, leur tirèrent des couds d< revolver. Voici d!ailleurs comment sont, rangées le: séries d'atrocités allemandes et autrichien , nés par In document russe : Mi SE A M8RT DES PRISONNIERS RUSSES Des prisonniers russes ont été, en pin sienrs occasions, fusillés par las troupes al lemandes et autrichiennes. Un do ces ca eut lieu le 29 août, près du village Menton rin, p;i« loin de Benkenen, sous les y eu: d'un officier russe envoyé en reconnais eance. Ce sont surtout les prisonniers cosaque: qui ont été exécutés par les troupes aile mandes. Lo gouvernement impérial con aiait l'ordre donné par le chef du 3° esca droii du 5° régiment de cuirassiers,, voi Modeiski, de pendre tous les prisonnier; cosaques, ordre „ en exécution duquel deu: cosaques ont été pendus à Laipuni. Le co saque J'dkow, fait prisonnier près de Su walki, a été trouvé tué à coups de baïon nette, à Tapilovka. En outre, les restes car boni ses du cadavre d'un tirailleur rusa ont été découverts par deux officiers, sur iu bûcher, i>rès du village Hilitchki, au miliei de l'ancien camp allemand ; les pieds, qu seuls n'étaient pas carbonisés, étaient lié ■par une cord'e. ATTÉMTATS COMMSS PAR LES TROU PES ALLEMAMDES ET AUTRÏ8M5EN NES GOITRE LA POPULATION G!V!Lï RUSSE. Il a été établi par dea enquêtes officielle f(ue le commandant prussien de Kalisch Preisker, o fait fusiller, le 22 juillet, des ha bitants, sans aucun motif, dans le but uni que de terroriser la population de la ville Ainsi le receveur de Kalisch, M. Sokolow, ; été fusillé pour avoir détruit ,avant l'arri vée des Allemands, le numéraire se trou vaut dans la caisse, et cela en vertu d'ui ordre du ministre des finances russe qu'i produisit au commandant Preisker ; ui boucher a été mis à mort pour n'avoir pi livrer toute la quantité de viande clemân dée. HEODURS A LA TRAHISON, EN VSGLA TiON DE L'ARTICLE 23 B DE LA GON VENTïCJN DE LA HAYE CONCERNAI LES LOIS ET COUTUMES DE Li GUERRE SUR TERRE DE 1907. 1. Le 28 novembre 1914, lors de l'attaqu par les Allemands des positions russes, une distance de 15 verstes de Lowicz, le Allemands tâchèrent de s'approcher de no tranchées en trompant nos troupes a: moyen de drapeaux blancs. (Office du mai tre général dos quartiers d-'u 30 novembr 1914.) 2. Le 15 septembre 1914, un détachemen allemand de 60 hommes environ fut décou vert près du village Ivachki par quel nue ; compagnies du régiment des tirailleurs fin landais n° 16; les Allemands commencèren à faire des signes de reddition, en -levan les mains et en baissant leurs fusils ; mai au moment où l'officier russe, capitain< : Gankow. leur oria de jeter les armes, ils f; rent feu sur nos troupes. (Rapport du ca pitaine Gankow du 17 septembre 1914.) 9 Un bataillon du régiment de tirailleur finlandais n° 10 rencontra, le 19 septembre Près du village Valno, un détachement al ; ^niand de 70 hommes environ. Les Aile I mands jetèrent leurs fusils et levèrent leur jftains en siene de reddition, sur quoi le ^railleurs cessèrent le feu. Mais, au mo ment où les Russes s'étaient approchés de Allemands, à une distance de cinq pas, le Allemands les attaquèrent à coups de feu e JJ,0 baïonnette. Entre autres, le colone ïoiU'chaninoff fut tué pondant cet enga/re 4. L'enseigne du régiment KoutaisV"; ' colas Avdéiew, lo sous-ofticier du régiment Imérétinsky, Constantin Taraïmovitcn ci les soldats du même régiment, Molokovinc et Goufman, ont déposé que le 7 août 1V)14 i pendant le combat près du village Seren ; dans les environs d'Insterburg, les Aile mands ont hissé le pavillon blanc, et en suite, à l'approche de nos soldats, ont ou vert le feu sur eux. (Suivent en annexes les extraits des cté positions des victimes de ces odieux traite ; ments.) Lie docteur Zwjegintzew, médecin mili-• taire russe, a déclaré notamment, à la dato ' du 5 diécembre dernier : ; « J'ai été prisonnier de guerre en Aile : magne, du 31 août au 20 novembre 1914. j « Lorsque je fus pris par l'ennemi, or : s'empressa de m'enlever tout ce qui repré . sentait quelque valeur on utilité : argent - insignes, épaulettes, éperons, cigarettes. Oi t s'appropria, de même, ma valise qui conte •na.ilt entre autres mes instruments chiruir 3 gicaux: Tout cela se passa pendant que j< - m'occupais du pansement des blessés. Le: , officiers et les soldats prirent une par e égale à. cette expropriation, ainsi qu'à cell-., des valises et objets appartenant aux an ti*es prisonniers. » e Le 28 iuillet, des cavaliers prussiens on e fait irruption dans la maison au garde Aba . koumow, dans le village Soudargi (gouvei nememt de Suwalki), et l'ont mis à mor . en lui cassant lé bras et en lui ouvrant 1 x ventre (rapport du gouverneur de Suwalki) La prise des otages est une autre viola â tion du droit international actuel commis 3 par les autorités militaires allemandes e autrichiennes. b Ainsi, à Kalisch, un certain nombre d v fonctionnaires et de notables ont été arre - tés et envoyés en Allemagne. 3 Pendant l'occupation de Tauroggen, le Allemands ont emmené toutes les "femme - valides de Suwalki sous prétexte de le 1 faire travailler pour la Croix-Rouge. EMPLO! DES BALLES EXPLOSJBLES 3 PAR LES TROUPES AUTRICHIENNE! L'emploi des balles explosibles par le 3 armées autrichiennes a été maintes foi > établi matériellement par les déclaration des autorités militaires russes, par les ra.p ports médicaux et par des photographie des blessures, des cartouches et des balles Nos troupes ont pu s'emparer, dans le vil lage de Lazenki, près de la ville de Némi . row, d'une quantité de 10,000 balles expie _ sibles autrichiennes, lesquelles se trouven s actuellement au dépôt d'artillerie, ù, Kiew ^ PROFANATION, SOUILLURE ET P8LLAGE DES EGLISE s La commission d'enquêtfe, présidée pa le chef d'escadron Dirine, chargée d'établi l'état des églises du village de Graevc après le départ des Allemands, a dressé u 1 protocole, en date du 11 octobre 1914, d'o 3 il ressort : 1° dans l'intérieur de l'église oi { thodoxe de Graevo, toutes les garnitures d prix des icônes étaient enlevées ; tous le troncs et boîtes fracturées, les icônes arra chées des murs et jetées ; les livres de prièr et les cierges traînaient par terre ; les can ^ délabres et lamipes étaient détachés de leur î crochets et en partie emportés ; toutes le vitres étaient cassées, les ustensiles de l'an j tel ont été volés ; 2° dans l'église catholiqu s de Graevo, les cierges de cire ont été volé et les cierges artificiels détruits ; les sol date allemands ont passé la nuit dans H l_ glise, y ont soupé et fumé, leurs chevau ( ont été placés dans le clocher près de l*é glise ; 3° l'intérieur de l'église ortliodox E du 4° régiment de dragons a été complète nient saccagé ; l'iconostase seul est rest intact," il n'est resté aucune trace de l'autel s tous les troncs ont été fracturés ; les ot l, jets qui restent traînent en désordre sur 1 plancher. Le chef de district de Samostje, dans u rapport au gouverneur de Holm en date d a 3 septembre 1914, n° 278, rapporte que loi do leur occupation du village Topoltch i- (gnime Sver.'metz), les Autrichiens avaier 0 installé un hôpital pour les blessés dan 1 l'église d(e la paroisse, et l'êtat-major dan i le logement du prêtre. Après le départ de J Autrichiens, on a trouvé dans l'église de excréments humains et des bouts de cigî rettes ; l'autel avait servi de salle à mai ^er quelques ustensiles cle l'église avaier disparu. 6' ^ 48 avions alliés ont Jeté 240 bombes e à s Les 4-S avioras anglais et français, nui or U pxéauiiiô avec hiHrôpkHté et maësilnia, le rai j sur Osk'Jide, .Zeebrugge et Ghislellos, or e accompli bonne besogne. D'après une dépêche de Dunkerquo a ( Dailif Mail, les avions franco-anglais or lancé 240 bombes sur les ouvrages alli s mands de la côte belge. Ajoutons (pi'au'cours de ce raid, les aivii f tours alliés ont respecté lés> lois de la gûera t I.os aviateurs reçoivent toujours comm g instructions de limiter leurs attaques au p pointa d'importance militaire et ces officier i- s'efforcent d'éviter de jeter des bombes su tes habitations privées. [ L'Allemagne perd un zeppelii —o— s Copenhague, 18 février. — Deux Zeppelin s ont survolé fi l'ouiesl cle l'ile Fanoé, se dw i- géant vars le nord. Ils sont revenus ne s après. Mais l'un d'eux, pour des raisons tir s viiiniues, a dû atterrir brusquement sur î I plage de Fanoé. L'équipage, corn,posé tfe 1 ! hommes, ost sa.ui; il sera interné à Norobv IjCs soldais gartent les débris du dirigée M È riiiipe È Toiirnoî Mm des iolEnoBS Êlmrnm lnc£,®y&foïe conduite des alïesn&mda à, l'évêché et h la cutSiédz'ëî.le —o— Le correspondant romain de la « Croix i annonce, le 16 février, qu'on vient de rcce voir au Vatican, la nouvelle de la mort d< Mgr Walravens, évêque de Tournai. « Les mauvais traitements et les violence! infligées au vénérable vieillard par les auto rites militaires allemandes ont, dit le corres pondant de, la <i Croix », liàté sa mort. Ce: circonstances produisent une vive impies si on au Vatican. » Mgr Walravens est, en effet, un des évô ques qui ont le plus souffert de la brulâlii* allemande. Lors de l'entrée des troupes j Tournai, le viei'i évéque fut, malgré ses 7 ans, pris comme ôtage et emmené à Atl d'abord et de là à Bruxelles. Obligé de fair à pied une grande partie de la route, il fu l'objet de .mauvais traitements et reçut mé me d'un soldat un coup de crosse de fusil. La santé du prélat en avait vu son grau âge, été fort ébranlée et depuis son retour > Tournai, son état avait inspiré de vives ir quiétudes. L'évêque de Tournai avait d'ailleurs er core eu à souffrir de l'occupation allemande Vers la mi-janvier, son palais épiscopal fr envahi par onze officiers allemands, tandi que des soldats en armes occupaient la cou séparant l'évêché de la cathédrale. Ces off ciers sommèrent l'évoque de leur remettr la caisse épiscopalc. — Les évôehés, déclaraient ces juriste bottés et éperonnés, n'ont pas en Belgiqu la personnification civile et ne peuvent pa conséquent rien posséder. Vous devez don nous remettre la caisse épiscopale. — Mais, répondit l'évoque, il n'y a pas d caisse épiscopale. Il y a bien ici un peu d'à; gent pour les dépenses courantes de noir administration diocésaine, mais c'est tout c qui existe en fait de caisse. — Pardon, riposta le porte-parole de cett délégation, nous sommes certains qu'il exi: te une caisse "épiscopale et nous en avons e la preuve par des procès qui ont eu lieu jï dis et notamment par le procès Bernard. — Vous vous trompez, Messieurs, répart l'évoque. Vous pouvez d'ailleurs, si vous 1 voulez, faire une perquisition dans cet év> elle : vous'n'y trouverez rien. — C'est que la caisse est ailleurs, conc]i l'officier allemand, et nous savons où cil est. Cela dit, les officiers se retirèrent et s rendirent... à la cathédrale où ils firent oi vrir par leurs soldats plu sien re vieilles ton bes. Leurs fouilles furent vaines et ces vt leureux guerriers se retirèrent bredouilles ( rageurs. Une haute personnalité belge qui tena ce récit de l'évoque lui-même, nous disa qu'il avait trouvé Mgr Walravené fort dépr mé par tous ces événements. Après avoir vu son diocèse dévasté et pli sieurs de ses prêtres assassinés, le vénérî ble prélat meurt lui-même victime de la ba: barie allemande, couronnant ainsi digin ment un épiscopat consacré tout entier a bien du peuple. Il s'était depuis longtemp assuré l'attachement de tous les catholique? il emporte dans sa tombe la vénération d tous les Belges. Le Misa et la pw LA PROTESTATION DU PAPE QQHTRE L'ARRESTATION DU CAR3EMAL MEeiQSEi Rome, 17 lévrier. — Le correspondant d Temps télégraphie à ce journal : Dans les milieux catholiques généraL mr-nt bien i'nformés, on m'assiure que Beno X\f, ému des manques d'égard de l'autoiril aîlomânidie envers le cardinal Mercier, ai raiit protesté conîie les atteintes portées la !ilVerté diu cardinal-archevêque de Mal lies. Malgré les explications et les effori lerl'-'S par les agents allemands auprès d Saint-Siège, le pape macntdent sa protesU UOTK Dans ces mêmes milieux cathoLiques o m'assure qu»e les- Français ou les Belge qui, au premier moment se sont laissés, a 1er à des mouvements de mauvaise humer contre le Saint-Sièeo parce qu'il n'inlerv^ m\.;l pas immédiatement dans ce délicat i<i cid'e-nt Mercier, ont fait preuve d'impatienc et d.; nervosité, ce qui est, du reste, exci sable en cette heure" inquiète. La parole d pape, me dit-on, est trop grave pour qu' puisse la jeter au hasard sans avoir pris toi tes les précautions possibles pour connaîti toute la vérité et pouir être bien certain il juger des événements selon la justice. A nropos de cette information d <( Temps », nous croyons pouvoir aioute rue le gouvernement belpe a reçu l'assi rance que le Saint-Père a protesté, en effe contre l'atteinte portée à la liberté du cai dinal Mercier, mais on .ignore exactenier dans quels tenues. UN ENTRETIEN INTERESSANT DE L'EVEQUE DE NÎCE AVEC BENOÎT X UEclaireur de Nice publie une convei^ tion d'un de ses rédacteurs avec Mgr Cln pon, évêque de Niioe, qui revient de Rome o il eut avec S. S. Benoît XV, plusieurs en.t.r< tiens sur les événements, en cours. Parlant de l'allocution consisterkile, M| Chapon déclare q.ue le pa;pe ne pouvait s placer qu'air point de vue mondial ; qu' s'est déclaré non pas. neutre, mais impai tial. « Je ne pouvais rien faiire d'autre », li a d.it le sou v cirai n pontife. L'évéque de Nice a ajouté que, d'après le impressions qu'il rapporte de Rome, « j<: mais l'alliance avec le Saint-Siège, rechei chéc par tous les gouvernements de l'Ei ropeel bientôt diu monde, ne fut plus néee« sanire à la France, et ceux quii travailler oonitrc cette alliance font œuvre non souk ment'de maaivais catholiques, mais de mai Le communiqué ofriciel français du 18 Février 1915 Paris, lo lévrier, lo h. DE LA MER A L'OISE, rien de nouveau •pendant la nuit. Il se confirme que le coup de main h en roux qui- nous a rendu maîtres de deux lignes de tranch-écs allemandes, au nord d'Anras et au nord-ouest de Roclin-court, a 'occasionné à l'ennemi des portes usas-.; Nouij avons pris un lance-bombes et plusieurs cenlaities do bombes. DANS LA VALLEE DE L'AISNE et dans le SECTEUR DE REIMS, il y a eu combats d'arlillcrie où nos batteries ont pris nettement. l'avantage. EN CHAMPAGNE, dans la région de Per-thes, tout le terrain conquis hier et avant-hier a été conservé. Parmi les nombreux prisonniers que nous avons faits le 16 et le 17, figurent des officiers et des hommes du ©@@© 3® 0'3©3 3 G &&&®&&&Q y pillage ies usines belges UNE SOCIETE DE COLOGNE REÇOIT. (PAR CONTRAT LE DROIT DE RAZZIER LES USINES BELGES ! —o—• Ainsi que nous l'avons dit liier,, une réclamation a été adressée au gouverneur général de la Belgique par la Fédération des constructeurs belges, sous la dato^ du 22 janvier, contre l'attitude des autorités allemandes qui ont pénétré dans les usines et ont déclaré s'emparer des machines-outils qui les garnissent. Ces machines ont été démontées, beaucoup ont été enlevées et expédiées en Allemagne, sans que souvent aucune pièce fût remise aux propriétaires constatant la nature, le nombre et la valeur de l'outillage saisi. A la date clu 22 janvier. la valeur des machines saisies dépassait 16 millions de francs. Aux termes d'un contrat qui a été passé entire la « Fcldzeugmeisicrci » royale de Berlin et la raison "sociale Sonnenthal Junior de Cologne, cette dernière se met à la çfch «o-sitkvn die la « Feldzeugmeis(erei » pour faire pnn-OiV:* pr.ï- la voie la ];lus ' rapide aux fabriques alleu landes au xquelles des comman-dr-s de mii.nitipiis. ont été confiées les machines saisies dans les territoires occupés de la Belgique et de la France. Ellie- prend en outre <ï sa charge le re transport, -après la guerre, de ces machines dans les fabriques belges et françaises auxquelles elles appartiennent. La raison sociale a le droit et le devoir avec l'aide de lia fonderie de canons de Liège d'établir la présence, dans les fabriques des territoires occupés,de machines appropriées à la fabrication des mun i tions et de proposer La sanjgie de ces machines. Le Gouvernement belge vient de protester avec indignation contre ces agissements qui sont en violation Migrante avec l'article 53 o'u règlement annexé à la IV0 Con-vention de La Haye. L'énumération de l'article 53 est limitative et n'autorise ni la saisie mi le transfert dans un autre pays des machinas- inxkus tri elles qui doivent toujours être respectées, lorsqu'elles sont propriété priivéc (article 46). « L'enlèvemenit des machines, — dit le ministre bL-Ige des affaires étrangères, — annihile ies efforts fies industriels en vue de maintenir une ■ aine activité à leurs usines, condamne au chômage et à la famine /le nombreux ouvriers et aura pour résultat de retarder lo relèvement de l'industrie après la guerre. » Les autorités allemandes méconnaissent aussi systématiquement les prescriptions de l'article dudit règlement d'après lequel les réquisitions on nature ne pourront être réclamées des communes ou des habitants que pour Les besoins de l'année d'occupation. » A titre d'exemple je citerai : )> o) les annonces clans les journaux allemande de ventes aux agriculteurs allemands d'étalons, cle juments et de poulains réquisitionnés en Belgique; » b) l'envoi en Allemagne et sur le front russe de vins pris aux particuliers; » c) l'abattage systématique des. noyers qui sont expédiés en Allemagne pour y être transformés en crosses de fusils; » d) la saisie et le transport en Allemagne des matières premières appartenant à des particuliers, tels que coton, l'in, caoutchouc, laine, nickel, cuivre, cuir, dont la valeur s'élève à plusieurs dizaines de millions;» c) la réquisitiion dans les environs de J ado igné et dans la région du Geer de 150 bœufs et d'un grand nombre de porcs qui ont été expédiés en Allemagne. » Ces réquisitions illégales sont d'autani plus odieuses qu'elles atteignent une popu talion déjà ruinée par la guerre et. lui'enlèvent des approvisionnements absolument : n lispensables à sa subsistance. » mmAmmmmmmm Un correspondant nous écrit de Rotterdam, le 12 février : « Le village belge en construction dans la bruyère^entre Uden et Zeeland,dans le Bra-bant septentrional, est près d'être terminé. Le terrain est particulièrement bien choisi; il est situé dans une position élevée et il est sec ; il est entouré de sapinières. Une quarantaine de baraquements, des réfectoires, des cuisines, un hôpital, sont prêts. Ce sont des constructions de 50 mètres de longueur et 14 mètres de largeur. On est occupé à construire une église et un presbytère, 'le même que des écoles. Le village sera éclairé à l'électricité. L'officier supérieur Wilhelm sera le coroandant du village. Le bourgmestre, le médecin, les instituteurs, un curé et. quatre vicaires, des contrôleurs, etc., sont déj;\ désignés. Des quantités de vêtements sont déjà arrivés et transportés dans les magasins. Le village pourra accueillir 10.000 r ô- 0» et du 8" corps d'armée actifs, des S", 10 i et 12' corps d'armée de réserve. > EN ARGONNE, nous avons égalemen 3 maintenu le gain réalisé dans le bois d< .1 Grurie. Au sud de Fontaine-aux-Charmes - nous avons, d'auilre part, fait quelques pro 3 g.rès dans la région de Boureuilles, sur k s côte 265. Nos succès ENTRE L'ARGONNE ET IJ s MEUSE, signalés dans le communiqué du 1' s i u soir, nous ont rendu maîtres d'un, boi - au sud diu bois de Glieippy. Nous avons er mire gagné 400 mètres d'e profondeur ai ._ ".-r.trd de Mal'auicourt et à peu près autant ai sud du bois de Forge». Tous ces gains x , at été conservés. c DE LA MEUSE AUX VOSGES, rien à si u gtialer. ■ ' ' EN ALSACE R PROGRES CONTÏNUS. — LES DIFFIOUL TES DE LA TACHE. — UN BEL E2 ' PLOIT DES CHASSEURS ALPINS. ■s u lies journaux suisses suivent avec un ir 1. térêt passionné le développement des opéra tiohs de la guerre de montagne et de sièg [S qui se poursuit, avec une énergie farouch de part et d'autre, en Alsace. s. Ils disposent pour cette tâche critique, d renseignements spéciaux, particulièremei] vg précis, grâce à leur proximité clu théâtre d Jt la lutte. 1_ Ils ont noté au joui- le jour l'évacuatio 3_ progressive -des villes et villages du sud d l'Alsace (la Sundg'au), à laquelle procèd , l'autorité militaire allemande ; les hab ' tants évacués de cette région refluent vei ; le duché de Bade et la Suisse, apportant de nouvelles de ce qui se passe dans la zon " des opérations militaires. Les correspondants, postés à la frontière ' peuvent fixer avec précision l'ampleur de " opérations d'a.près la direction d'où pr< : " vient 1e bruit clu canon, qui s'entend tr£ distiivetement là-bas. Les journaux suisses romands observer 1u.e> ^ans l'ensemble, les progrès des Frai çais sont certains, bien qu'à cause de la 1er teur des opérations,ils soient journellemer peu sensibles dans les in.fonnations détai' ir Jées des communiqués français. Ces môme je journaux font remarquer le caractère nu -S thodique tdes opérations menées par le îs Français, suivant les principes rigoui'eu 3- de la tactique des sièges de positions moi tagneuses. 3- Les Allemands manifestent, de leur côt< ts (ie«5 ^ones non douteux cle nervosité et d'ir r- quiétude. r~ .Pn aura une idée de la grandeur et de 1 . difficulté de l'effort à déployer clans ce sec " teur de l'immense front de bataille occider ' tal par un extrait de l'excellente chroniqu Lé faiire ci es « Débats ». « Dans la bonn saison, dit-il, le terrain est assez praticabl< pénétré de routes et de vallées. En ce me ment tout est couvert d'une neige épaisst -j_ Ije communiqué décadaire français montr Je les hommes enfonçant dans cette neige ju; I qu'aux aisselles. Le récit de l'état-major a ' Jemand racontant les opérations de jai insiste sur les souffrances des lion ie ,mes' de Spavir sous bois des haï teurs sans vue, privés de vivres chauds, o: posés aux pièges des alpins français qu eonnajssant les lieux et habiles dajis I îs guerre de montagnes, cachés dans de p_ peaux de chèvres ou sur la ramure des s.' j;'ns, grimpent dans les arbres et fusiller fg 1 ennemi. » Nous avons annoncé récemment la pris do la cote 937. Ce fait d'armes fut un gros succès pou is les chasseurs alpins, qui n'en sont plus j_ compter leurs exploits. La « Gazette de Lai zanne » le relate ainsi : it « La position 937 était naturellement tr{ forte, et les Allemands étaient persuade •s que jamais les Français ne viendraient le ■e chercher jusque là. Ils le firent pourtant, e pans éprouver de pertes importantes. Pre a- fitant d'une violente tempête de neige dor les tourbn ns formaier1 un véritable r 1- deau entre les combattants, les chasseur la alpins s'avancèrent en rampant sur le flan il- de la cote 937. « Tous les vingt ou trente mètres, chaou le 'ron-ime se creusait un trou en attendar >0 qu'une nouvelle bourrasque permît d'avar ui (.er. Les Français arrivèrent ainsi juaqu' 'a ligne allemande. Surpris, les Allemand ai lâchèrent, pietl et se replièrent en hâte dan u la direction de Wittelsheim. è- « Le lendemain, à l'aube, toute la crèt II 037 était garnie de fils de fer barbelés ; 1 Ténie français avait, da-ns la nuit, creus - de nouveaux retra-nehements, rendant I nosition telle que les Allemands devraier E sacrifier de nombreux hommes pour tente do la reprendre. » La « Gazette de Lausanne » remarque c< wrdant que le communiqué allemand d' 15 février (publié par les i ou rn.au x frar . ca.is), se rapportant aux faits du 14, a.ffli la me que les Français ont été reietés de Sav ]- gern et ont ensuite évacué volontair-emer r; Rensn&ich ; elle ajoute que ce succès pei mettra aux Allemands do prendre à rever ^ l'aile gauche de la position française a nord de Thann ; toutefois, « il faut admettrai que le commandement français dispose d ; 1-éseiTes suffisantes pour parer à ce clan 4 ger. » ' ËN RUSSIE n 3- -°~ t Lo « Journal officiel » russe a publi trois lois destinées à mettre fin une foi, s pour toutes à l'exploitation do la Russie e }- des Russes par les sujets allemands et au trkbiens. D'après ces lois, aucun Allemand no pourra plus être propriétaire en Russie LA VIE A LIEGE" LES LIEGEOIS NE MANQUENT PAS DE VIVRES, SONT SANS NOUVELLES ET ONT LA CONFIANCE LA PLUS ABSOLUE DANS LE SUCCES DES ALLIES. —o—^ Une personnalité belge ayant séjourné à Liège en ces dernières semaines vient d'arriver ici. — Comment se passe la vie là-bas ? lui avons-nous demandé. — Très paisiblement. Les Allemands, ayant compris que la population, depuis les plus humbles jusqu'aux gros bourgeois, n'é-prbuve pouu* eux crue le mépris le plus absolu, se sont résdgnés à Laisser les gens à peu près tranquilles ; c'est-à-clire qu'ils n'essaient nlus d'importuner les Liégeois de leurs amabilités d'ours mal léchés. Ceci ne veut pas dire, n'est-ce pas, qu'ils ne leur tendent pas tous les traquenards possibles, ni que l'espionnage ne sévisse pas avec intensité. Mais il v a une séparation absolue entre la population et les Prussiens. Aussi, dans leurs relations forcées avec les autorités, les Boches, officiers et soldats, confessent qu'ils verront arriver avec pla:si? le jour où ils pourront s'en aller loin d'un neu-ple qui les hait aussi profondément. — Et les vivres ? — Rien ne nous manque. La meilleure preuve c'est que, depuis cinq semaines, nous avons du pain blanc. Le comité américain nous g^âte, en compensation peut-être de ce crue nous avons été les premiers à souffrir des horreurs de cette guerre... — Est-il exact que les Allemands aient remis les forts en bon état ? — La vérité est qu'ils l'ont tenté, mais en pure perte. Ils ont clù reconnaître bien vite •qu'il n'y avait rien à faire et ils y ont' re* noncé. Par contre, ils ont fortifié formida* blement la ligne de Namur ; de ce côté ru prépare, au moins dans les plans alle- 1 mands, une résistance qui s'annonce dé ses, 1 pérée, tant par les tranchées préparées qu<j par les forts. 1 — Et le moral ? — Excellent toujours, chaque jour meil-1 leur, plus résolu. Nous sommes tous certains de la victoire finale ; alors pourquoi 1 voudriez-vous que Le moral ne fût pas ex-! cellent. Pas un journal ne parait à Lié-yo, 5 pas un. Nous sommes sans autres nouvelles que celles apportées par les commun kméo » de l'Agence Wolff. Et non seulement per-5 sonne n'en croit un mot, mais chacun s© ! fait un devoir, que clis-je ? une gloire de ne pas les lire ! Les enfants de Liège sont toujours, cléci-5 dénient., les valeureux Liégeois ! Nous leur rendons avec joie l'hommage î ému que mérite leur héroïsme et leur fierté. ^ fifii ii lisii d'après un voyageur hollanc/an La Prusse reste seuSe confiante- SI y a encore des hommss, mais plus de vêtements ni d'armes. Le Petit Parisien a commencé dans son . numéro diu-13 février et poursuivi dans ceux ■ du 15 et du 17, la publication d'impressions . rapportées d'Allemagne par un commerçant hollandais, M. A. de Surit, quii y a fait un ' voyage die vinglt-cinq jours. Le premier article de M. cle Sm.it est fort , intéressant. M .de S mit déclare que, parti de ' Hollande .pessimiste sur le sort des alliés, . il v a <( acquis la ferme conviction basée sur toute une série d'observations- qu'à l'automne prochain l'empire allemand sera ebr nié, si même il ne s'écroule pas. M. d'e Smiit note cependant qu'en Prusse et eu Silésie la confiance reste entière : ï EN PRUSSE, LA CONFIANCE N'EST PAS ENTAMEE <( Là, 'diiilt-iil, on croit toujours, et feirme-! ment, à la victoire; on no voudra jamais en douter. « Nous allons en finir avec les Rus- • ses ce mois-ci (février); les Français n'ont i plus die réserve d'hommes et ne demandent qu'une chose : « la paix «.Nous voulions Varsovie ce mois-ci et nous l'aurons. 11 nous ; faut Calais (prononcez Calé) et nous l'obl'ien-; drons avant Pâques, car :<1 faut avant tout ; éviter le débarquement des troupes iïKHen- • nés et. des troupes coloniales françaises (.w*), . diussiiions-nous. sacrifier un iui.U>:on d'hom- ■ mes, nous y arriverons et nous ferons a.vo? la France -une piadx à bon compte Jbillirje ; Fricden)\ nous occuperons les porta françaià ; tant que notre lutte avec l'Angle terre ne sera pas terminée, car nos véritables enne-. mis ce sont les Anglais. Ce pays, au lieu de J nous exterminer, deviendra une colon:e al-' lemande. Nous signero-ns la paix h Londres en juiililet ou en août. » ! Telles sont en snbsitance, qu'on veuille <Ai 1 non y croire, les idées qui sont aujourd'hui, comme depuis le débnt de la g-uerre, à la ' base de .toutes les conversations, tant en ! Prusse qiu'en Silésic. i DANS LES AUTRES ETATS REGNE UNE VIVE INQUIETUDE ...Tl en est. tout autrement dans les autres Etats confédérés. Dans le grand-duché de Radie, l'a.pprodlie lente des troupes françaises en Alsace effraie et donne à réfléchir à la. population, La sitiuat-ion lui parai t. d'autant plus grave que tous Les hommes y com-' pri's le land&tunn lion armé, c'est-à-dire la ixartie du lafludsturm qui n'a jamais porté les armes, ont déjà été appelés sous les dra-peaiux juscfn'à l'Age de trente-d;euix ans inclus, et ceux qui dépassent cet- Age s'a II-n-denit chaque jour à éla-c convoqués pour éLre incorporés. ((Si Hiindieniburg ne prend pas Varr;ivi: et n'arrive pas à chasser les Russes des territoires aiu^liro-honigro'is d'ici un mo:.-, ci si nous n'avons pas Cala-is (prononcez Calé) à Pâques, nous pouvons faire notre, icsia-inent. » Le mot est textuel et prononcé devant moi arvec plus de tristesse que d'esjxwr véritable.j En Saxe, malgré la « grande victoire rem-

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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