Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 24 Janvrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/r785h7d12k/
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QUATRIEME ANNEE. N* 2088 Le IVuméiH> : 10 centime» JEUDI 24 JANVIER 1918. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Ptl/is, qui en a le monopole peur Paris. QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28tcr, Rue de la Bourse, 28'" Téléphone a 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre LA BELGIQUE ET LE MESSAGE DE PAIX DU SAINT-SIÈGE Le somment in roi M remercie le Saint-Père et expose les revericiw ips « L'intégrité fin territoire belge — métropolitain et colonial — l'indépendance politique, économique et militaire, sans condition ni restriction, les répara^ tions pour le dommage subi, des garanties contre l'agression de 1914, telles restent les conditions indispensables d'une paix juste en ce qui concerne la Belgique. » Le Roi des Belles a adressé le 24 décembre 1917 à Sa Sainteté le Pape, en réponse au message pontifical du 1" août 1917 sur la paix, une lettre dont le texte, qui vient seulement de recevoir la publicité, est le suivant : « Très Saint Père, j'ai pris connaissance avec un vif et sympathique intérêt du Message que Votre Sainteté a bien voulu adresser, le 1™ août dernier, aux chefs des pays belligérants, et je me suis empressé de le soumettre à mon gouvernement qui l'a étudié avec la plus sérieuse et la plus déférente attention. « Le résultat de cette étude a été consigné dans une note que je suis heureux de remettre à Votre Sainteté.« En m'associant aux vœux du Saint-Siège pour qu'une paix juste et durable puisse promptement mettre un terme aux maux dont souffre l'humanité et particulièrement le peuple belge, si durement éprouvé, je prie * # .1 rln ftWIXA À IVIAM filial attachement. VUlrc OttlIHClC uc wviie « Le qouvernement du Roi, aussitôt qu'il a reçu le Mes-saqe que Sa Sainteté a adressé le 1" août 1917 aux chefs des peuples belligérants s'est empressé de répondre qu il étudierait avec la plus grande déférence les propositions que ce document expose dans un langage si élevé. En même temps, il a à cœur d'exprimer sa vive et profonde reconnaissance pour l'intérêt particulier que le Saint Père témoigne à la nation belge, et dont ce document lui a apporté une preuve nouvelle et précieuse. Dès les premiers mots de son message, Sa Sainteté a pfis soin de déclarer qu'elle s'est efforcée de garder une parfaite impartialité à l'égard de'tous les belligérants. Un tel souci ne rend que plus significatif le jugement que porte Sa Sainteté lorsqu'elle conclut a l évacuation totale de la. Belgique, au rétablissement de sa pleine et entière indépendance et qu'elle reconnaît, comme une déclaration publique du cardinal secrétaire d'Etat en fait foi, le droit de la Belgique à des réparations pour les dommages et les frais de la guerre. Déjà, dans son allocution consistoriale du 22 janvier 1915, le Saint Père avait proclamé à la face du monde qu'il réprouvait l'injustice et il avait daigné donner l assurance au gouvernement belge qu'en formulant sa réprobation, c'était l'invasion de la Belgique quil avait directement visée. Les honnêtes gens de tous les pays se réjouiront avec le qouvernement belge que l'injustice dont la Belgique a été la victime et la nécessité d'une réparation aient été proclamées par la plus haute autorité morale de la chrétienté qui demeure attentive à ne pas laisser détruire ou altérer du milieu des passions et des conflits des hommes la notion du bien et du mal. C'est sous l'impression de la gratitude quil éprouvé de ce chef et accrue encore par les nombreuses et charitables interventions du Saint Père en faveur de tant de Bel-ces victimes des violences de l'ennemi que le gouvernement du roi a examiné la possibilité de contribuer dans la mesuré qui dépend de lui à la réalisation du double désir dont s'inspire le message pontifical : hâter le terme de la querre actuelle et rendre le retour dune semblable catastrophe impossible par l'adoption <Tun ensemble de garanties destinées à assurer la suprématie du droit sur la force. Dès le début du mois de septembre, le gouvernement du roi a lait savoir à. Sa Sainteté qu'il devait reserv.er sa décision, quant à la suite que pourraient comporter les 7irovositions contenues dans le message yusqu à ce tyie les puissances en guerre avec la Belgique aient fait connaître clairement les buts de guerre• Il ■a ajouté quEN TOUT ETAT DE CAUSE, LA BELGIQUE NE SE PRO^ONCE- (S.) ALBERT. »> Moers, le 27 décembre 1917. RAIT SUR LES CONDITIONS GENERALES DE LA PAIX ET SUR LA REORGANISATION DES RELATIONS ENTRE ETATS QU'EN PLEIN ACCORD AVEC LES PUISSANCES GARANTES DE SON INDEPENDANCE QUI ONT FAIT HONNEUR A LEURS OBLIGATIONS ENVERS ELLE ET DONT LES ARMEES LUTTENT AVEC LA SIENNE POUR LA CAUSE DU DROIT. Rien n'est venu modifier la situation qui existait au moment, où le gouvernement du roi a fait connaître à Sa Sainteté cette manière de voir ; toutefois, la Belgique saisit avec empressement l'occasion que lui fournit la noble démarche de Sa Sainteté pour redire à la face du monde civilisé ce quelle écrivait il y a bientôt un .an au président des Etats-Unis : « Avant l'ultimatum allemand, la Belgique n'aspirait qu'à vivre en bons termes avec tous ses voisins ; bile pratiquait avec une scrupuleuse loyauté envers chacun d'eux les devoirs 'que lui imposait sa neutralité. Comment a-t-elle été réconmpensée par l'Allemagne de la confiance qu'elle lui témoignait?... S'il est un pays qui a le droit de dire qu'il a pris les armes pour défendre son existence, c'est assurément la Belgique. Elle désire passionnément qu'un terme soit apporté aux souffrances inouïes de sa population, mais elle ne saurait accepter qu'une paix qui lui assure, en même temps que des réparations équitables, des sécurités et des garanties pour l'avenir. » L'INTEGRITE DU TERRITOIRE BELGE — METROPOLITAIN ET COLONIAL — L'INDEPENDANCE POLITIQUE. ECONOMIQUE ET MILITAIRE SANS CONDITION NI RESTRICTION, LES REPARATIONS POUR LE DOMMAGE SUBI, DES GARANTIES CONTRE LE RENOUVELLLEMKNT DE L'AGRESSION DE 1914. TELLES RESTENT LES CONDITIONS INDISPENSABLES D'UNE PAIX JUSTE EN CE QUI CONCERNE LA BELGIQUE. Tout rènlement qui les méco7mai.trait, ébranlerait les fondements mêmes du droit puisqu'il serait désormais acquis que, dans le domaine international, lu violation du droit crée un titre à son auteur et peut devenir la source d'un profit. Depuis un an que le gouvèrnement du roi a formulé les conditions nu'il se permet de rappeler, le Reichstag a voté une résolution^ dite de paix ; les chanceliers et les ministres se sont succédé dans l'empire allemand, plus récemment les Empires centraux ont ^publié des notes en réponse au message du Saint Siège ; jamais une parole n'a été prononcée, jamais une ligne n'a été écrite qui ail reconnu nettement les droits imprescriptibles de la Belgique que le Saint-Siège n'a cessé de reconnaître et de proclamer.■ Llilf MME II U B1MM • — LE PRESIDENT WILSON SERAIT INTERVENU AUPRES DU GOUVERNEMENT ANGLAIS EN FAVEUR DE L'IRLANDE Londres, 23 janvier. Le correspondant du « Times » à Washington télégraphie que la question irlandaise cause de I amàété. L'opinion qui prévaut est quau cas ou s'effondrerait la Convention, le gouvernement britannique doit être disposé a accepter les décisions de la majorité et les imposer à lia minorité. , , , Dans les cercles officiels, a V ashmgton, 11 v a un certain malaise provoque par les nouvelles reçues au sujet de la Convention irlandaise. Les Etats-Unis considèrsnt cette question non pas comme locale et intéressant seulement d'empire britannique, mais comme do première importance pour tout le monde civilisé. Quoiqu'il n'y ait de la part du président Wilson et de la part du public américain aucun désir d'intervenir dans la solution on considère que les conséquences les plus désastreuses suivraient l'échec de la Convention irlandaise ou l'impuissance du gouvernement anglais, à appliquer à l'Irlande les principes qu'ensemble MM. Lloyd George et Wilson ont. déclaré comme étant la, base de la paix et du i>on-iheur futur de l'humanité. Quoique le président se garde scrupuleusement d'exprimer son opinion d'une façon publique, on sait que ses préférences ■prit la Home Huis intégral, j EN SUISSt MORT DE JELLINECK-MERCÉDÈS Une dépêche de Genève annonce la mort de Jellineck-Mercédès, ancien consul d'Autriche à Nice, qui aurait succombé à une attaque d'apoplexie. La Victoire accompagne cette nouvelle des détails suivants : Il fut beaucoup question, au début de la guerre, du propriétaire de la marque d'automobiles Mercédès. Les hostilités surprirent, à Nice, ce personnage qui, idée de parvenu, avait ajouté à son nom de Jellineck, celui de sa marque d'autos, Mercédès.Jellineck s'était faufilé dans la haute société, quelque peu mélangée de la Côte d'Azur. Il était de toutes les fêtes, de touta» les réunions où, avec ses vingt ou trente décorations, il produisait l'effet d'un héros d'opérette. Parfois, ce gros bonhomme se montrait aussi en travesti, capitaiue marin. Il possédait en effet un magnifique yacht qui, au lendemain de la déclaration de guerre, leva l'ancre, quitta Nice et se réfugia dans le port de Monaco, où il se trouve toujours. On a des raisons de croire que le consul de S. M. François-Joseph était un des chefs de l'espionnage austro-boche dans le Midi de la France. Son attitude en Suisse, où il séjournait, depuis qu'il avait fui le sol français, n'est pas faite en tout oas pour démentir ces soupçons. A Lugano et sur les bords du lac de Genève, Jellineck frayait avec des Allemands dont on connaissait les attaches — et il a même eu maille à partir avec la ROliCe SUÎ33S- AU rKGH r FRANÇAIS ! 14 heures. . En Belgique, à la faveur d'un important ' coup de main qu'ils avaient fait précéder d'vn bombardement intense les Allemands • ont pu prendre pied à l'Est de Nieuport-Ville, dans un élément avancé de notre première ligne- Vives actions d'artillerie dans la région d'Avocourt. Calme sur le reste du front. 23 heures. En Belgique, canonnade dans le secteur de Nieuport. La fraction ennemie q-ui avait pénétré ce matin dans nos li/nes à l'Est de Nieuport, en a été chassée aussitôt. Sur la rive droite de la Meuse, lutte d'artillerie assez active dans le secteur de la cote 344 et sur le front du Bois Le Chaume. Sur ce dernier point, un coup de main ennemi consécutif à un vif bombardement a échoué sous nos feux. Jowrnée calme partout ailleurs. Dans la période du 11 au 20 janvier, dix avions allemands ont été abattus tant en combat aériens que par le tir de nos canons spéciaux. En outre, il se confirme que quatre appareils allemands signalés comme gravement touchés ont. été réellement abattus dans la période procédante, 'ce qui porte d dix-neu[ le ihiffre des avions détruits par nos pilotes (lu lor au 10 janvier. Nos lecteurs trouveront en Dernière Heure les communiqués belge et britanniques, ainsi que des notes de noîre collaborateur M. de Juziers sur la situation militai!?, AU CONGRES DE NOTTINGHAM «Les démocraties alliées combattront jusqu'au Jiotib déclare M. Vandervelde « La paix soit assurer i'inilépëfidanoeûeiaBBlgiqae» j dit M. Ramsay Macdonald < J A,u cours d'un grand meeting organisé ' mardi soir à Notlingham, pour souhaiter la bienvenue aux délégués étrangers venus , assister au Congrès, du Labour Party, M. , Camille Huysmans, secrétaire du bureau ' socialiste international, a commencé par rappeler les raisons qui avaient décidé le : comité hollando-scandinave à prendre ' I initiative de la conférence de Stockholm. ] II ajouta qu'il est pleinement d'accord 1 ivec la tactique adoptée désormais par le Labour Party pour la détermination du programme des buts de guerre et la convocation d'une conférence socialiste internationale. Il déclara que les Russes voulaient | un développement pacifique ; cela devrait j être le but des socialistes travaillistes. Les Austro-Allemands seront forcés de décla- 1 rer leurs buts de guerre. M. Litvinof, l'ambassadeur désigné à ' "Londres par les maximalistes, a fait l'éloge < de la révolution bolchevik. . I M. Vandervelde a pris ensuite la parole, c disant : s Dans tous les pay9, il y a un mouvement ( croissant en faveur d'une paix démocratique, - mais pas d'une paix sans victoire, car la < démocratie doit vaincre le militarisme tant en dehors qu'à l'intérieur. i Chez nous cette victoire intérieure est déjà < gagnée, mais il est nécessaire poux les tra-vaileuirs des pays de l'Entente de se mettre d'accord entre eux. M. Vandervelde doit faire des réserves ' sur les buts de guerre du parti travailliste , britannique en ce qui concerne les colo- ' nies africaines. Dans la situation actuelle I international!. , fation équivaudrait à une quasi dépossession : de la Belgique et du Portugal. Lorsqu'un accord complet sera réalisé, les 1 démocraties alliées devront sommer les pojyu î lations des puissances centrales de choisir ! entre la démocratie et l'autocratie. . ) ï/a.oiiir -de l'internationale dépendra de , leur réponse mais, quelle que soit la réponse,, , les démocraties alliées combattront jusqu'au bout pour les droits des peuples-, M. Renaudel critiqua assez vivement les déclarations do M. Litvinoff. Il fit remarquer que jusqu'à l'heure présente les Rus- , ses n'avaient pas réussi à obtenir une réponse des négociateurs allemands qui fut ! en faveur des principes posés, par la délégation russe. « De même que Vandervelde, dit-il, j'es- j time que les peuples allemand et autri- 1 chien doivent renverser le militarisme. » ' (Applaudissements.) Il ajouta au milieu de 1 quelques protestations que la désannexion de l'Alsace-Lorraine doit précéder la con- 1 sultation de la population des deux pro- ] vinces. Après que M. Longuet eut parlé, M. i M. Ramsay Macdonald conclut la soirée : par une brève allocution. Selon lui, là paix 1 future doit assurer l'indépendance de la Belgique. L'Europe risquerait, au cas où cette condition ne serait pas remplie, de i se trouver engagée dans une nouvelle guerre. (Radio.) WWW < catholique mmns Un télégiramme de Zurich annonce la mort à Cologne d'un des principaux leaders du Centre allemand, M. Julius Ba-oliem, ancien député au Reichstag et membre du Landtag prussien, l'un des directeurs de la Koelnische Volkszeitung. M. Julius Bachem nous laisse le souvenir d'un des pires ennemis de la Belgique. Depuis le début de la guerre, il s'est fait en toute occasion l'apologiste passionné de la félonie et de la barbarie allemandes. Légende des francs-tireurs, accusations contre notre gouvernement, calomnies contre notre clergé, campagne co-ntre nos évêques et en particulier contre le cardinal Mercier, manoeuvres d'excitations et de division, rien n'a été épargné par M. Bechem et ses journaux pour ajouter aux maïheurs de la Belgique. M. Bachem ne s'est avisé de laver la mémoire des prêtes belges que le jour où il l'a jugé nécessaire pour se défendre contre les passions anticléricales d'autre-Rhin. Cela ne l'a pas empêché de prendre, au moment voulu par l'intérêt allemand, l'initiative pharisaïque d'un « comité catholique pour le rétablissement des bonnes relations entre l'Allemagne et la Belgique ». La vigilance du cardinal Mercier a déjoué ces efforts comme elle avait eu raison de toutes les autres manœuvres des catholiques allemands. Ceux-ci se sont-ils assasris ? Rien ne peimefc de le penser. La Koelnische Voekssèitimg n'était plus, croyons-nous, sous la direction de M. Julius Beciiem, mais celui-ci continuait au Tag la même politique boche et les deux journaux rivalisaient de passion panger-maniste,A ce propos, on peut regarder comme bien suggestive la réponse de la Kœln-isch'e Volkszeitung à la protestation élevée par le Pape, au lendemain des bombardements de Padoue. « Violation de la neutralité ! » criait le journal catholique de Cologne qui ajoutait, que1 Benoît XV ferait bien d'adresser les mêmes reproches aux aviateurs alliés. Il parait qu'on rencontre parfois l'un ou l'autre catholique belge — ils sont extrêmement rares, Dieu merci ! — qui espère quelque chose en faveur de la Belgique de l'influence des catholiques allemands. Nous lui conseillons de méditer sur les trois dernières années d'un Julius Bachem. . STYLO, ILES DIFFICULTES ISTIlILLEHiES Les maximalistes désespèrent de conclure la paix à Brest-Litovsk L'Allemagne et l'Autriche semblent prisés à leurs propres filets. L'offensive pacifique se retourne contre ses auteurs. La lassitude des peuples de l'Entente devait empêcher, pensait Berlin, d'interrompre les pourparlers commencés. L'Allemagne détenant les gages territoriaux eût imposé la paix allemande. , L'offensive pacifique a conduit les Austro-Allemands à Brest-Litosk. Les conversations ont montré, là-bas, l'impossibilité de concilier les vues du militarisme prussien avec la paix même de trahison, prô-née par l'es bolcheviks. Et la lassitude des peuples, c'est en Allemagne et en Autriche qu'elle se montre, alors que dans l'Ouest tous les gages tenus sont encore contestés par des armées solides, auxquelles les renforts américains apportent la certitude de la victoire, et tandis que l'arrière magnifiquement résolu affirme sa volonté de tenir jusqu'au bout. Et ainsi Vienne et Ber lin, non plus que Petrograde d'ailleurs, ne sont plus sûrs de leurs peuples. En Allemagne, l'agitation devient menaçante. Dans des meetings à Cologne on a crié dimanche : « Vive la paix ! A bas Tir-pitz ! ». La « Koelnische Zeitung » imprime que l'attitude des masses populaires fut scandaleuse. • A Munich, des scènes aussi tumultueuses ont lieu dans des réunions publiques On y chante la « Marseillaise ouvrière LÙdendorf et Hindenburç s'obstinent à réclamer des annexions en Courlande et en Lithuanie, ce qui va à rencontre de la résolution de paix de là majorité au Reichstag et éloigne toute perspective d'entente dans l'Ouest. Le conflit entre l'état-major et le gouvernement, impérial, qui semblait apaisé, existe toujours, les pourparleis continuels à Berlin te prouvent bien. I.es pangermaniist.es voudraient voir le prince de Bulow remplacer le chancelier Hertling ou tout au moins prendre à Brest-Litovsk la place de Kuhlmann comme nlé-îiipotenti ai re allemand. Les « Neuesce Nachrichten », de Leipzig, insinuent, _'p .e l'article du « Fremdenhlatt », l'officieux de Vienne, contre von Bulow a été écrit à Berlin !■ La paix avec l'Ukraine, à propos de laquelle la presse allemande exulte, n'a pas eu'l'effet escompté. Néanmoins, De parti militaire semible bien le plus fort dans l'entourage du .Kaiser. Aussi s'irrite-t-il fort de l'attitude de l'Autriche sur cette question de Bulow d a bord, et à propos des déclarations du ministre autrichien^ M. Seidler. On dit que la nouvelle de la démission de celui-ci a été lancée par la presse allemande, comme une injonction à Charles Ier. La « Frankfurter Zeitung », dans un article d'allure officieuse, fait entendre à plusieurs reprises que les pourparlers ' de Brest-Litovsk sont rendus difficiles parce que la double monarchie a présenté, elle aussi, toute uri® série de revendications territeriales et économiques. Vienne est dans une impasse : son alliée se fait menaçante, et les grèves s'étendent; il semble que le gouvernement de Ballplatz ait quelque peu devancé les événements en annonçant la fin de ces grèves dont le caractère politique est indésirable. Il y a eu, peut-être dure-t-elle toujours, une girave agitation à Budapesth même, et pourtant la Hongrie, riche en blé, ne connaît guère la disette. Les Tchèques se font remuants. Aussi, le comte Czemin est-il revenu de Brest-Litovsk et, après un entretien avec l'Empereur, a-t-il dépêché d'urgence à Berlin deux hauts fonctionnaires pour aller exposer la situation, et prendre part aux négociations etntre l'état-major allemand et le gouvernement eu comte HertliTvg. Charles I" reçoit le nonce. Voudi-aitJl tenter une fois encore une démarche atuprès du Pape ? A Petrograde. la situation est identique dans ses conséquences. Les bolcheviks, joués siur la question de l'Ukraine, désespèrent de la paix sans annexion. Lénine et Trotsky perdraient-ils la confiance lie leurs hommes ? On le voit, c'est de Brest-_Litovsk que viennent en droite ligne ces déboires pour nos emaemis. . Notjs nous en réjouirons d 3.u;t3-rit pLus. PERCY. LES MAXIMALISTES. DECOURAGES. AVOUENT L'ECHEC DES NEGOCIATIONS Petrograde, 22 janvier. Un mémorandum sur les résultats des négociations de Brest-Litovsk constate que ces* pourparlers ont révélé nettement les buts de l'impérialisme allemand, qui sont de conserver presque tous les territoires occupés au sujet de l'évacuation desquels les Allemands reiusent de donner des garanties- c'est donc une moquerie de la part des Allemands de parler du libre déterminisme (sic) des peuples. Ge mémorandum acouse les Allemands d'avoir des visées capitalistes « tout comme Llovd George, Wilson et autres impérialistes » (sic). . » Sous la pression du peuple, dit-il, le Reichstag s'est prononcé en faveur d'une paix sans annexions, que le gouvernement a acoeptée; von Kuhln^ann, chargé de me-ner les pourparlers dans ce sens, s'est efforcé au contraire de donner aux an-resions une apparence démocratique. » Von Kuhlmann espérait que les délégués russes, ne remairpiant pas la contradiction entre les principes exprimés au Reichstag et les appétits annexionnistes 1 des autorités allemandes, l'aideraient à dissimuler aux peuples intéressés la per-tée réelle du programme de paix allemand. La (téiéssa/tian misse ac/eaxt constaté le vé ritable caractère des visées allemandes, les fera connaître au monde. » Pour le momenf, la révolution russa est incapable de rejeter les annexionnistes, mais elle refuse de dissimuler les prétentions annexionnistes brutales sous lu feuille de vigne de la démocratie (sic). » A présent, l'annexionnisme des capitalistes est dévoilé; il n'y a plus rien à attendre des pourparlers. » LES MANIFESTANTS TUÉS PAR LES BOLCHEVIKS ETAIENT DES OUVRIERS ET DES PAYSANS M. Claude Anet, correspondant du « Petit Parisien » à Petrograde, télégraphie à notre confrère le résumé suivant d'une proclamation signée du Conseil des paysans et distribuée à Petrograde : De nouveau les rues de Pétrograde ont été ensanglantées par les gardes rouges, qui ont tiré sur les manifestants, se rendant vers la Constituante. Les bolcheviks assurent que ces manifestants étaient des bourgeois et des contne-révoiutionnaires. Cela est faux, ces manifestants étaient des ouvriers >des différentes usines, des soldats et tout le comité exécutif du. conseil des paysans. Tous ont vu que Les bannières étaient portées paT des soldats et par des ouvriers. Les victimes ne sont pas des bourgeois ! Voyez dans les dépôts mortuaires les nombreux cadavres d'ouvriers et de soldats, le corps 'de notre. député Logu.inof, qui fut tué d'une balle dunr-dum. Ges prolétaires furent assassinés sur ■ l'ordre des commissaires du. peuple, parce qu'ils réclamaient tout pouvoir pour la Constituante I Smolny ne veut pas du pouvoir du peuple qu'il prétend défendre et les gardes rouges, sous prétexte d.e protéger la révolution, protègent les despotes de Smolny I Nous sommes revenus au temps dés tsars où la fouile, exigeant la formation d'une Constituante, a été fusillée ! La proclamation se termine par cet appel pathétique : Ouvrez les yeux 1 Voyez l'autocratie dans la peau dtu. socialisme, qui dévore votre liberté ! Malheur à qui nous confierons notre tristesse, à qui nous enverrons nos malédictions I Soulève-toi, peuple russe, autrement le déshonneur éternel sera ton sort ! LES MAXIMALISTES VAINQUEURS A POLTAVA ? Petrograde, 22 janvier (source maxima-liste- ) — Les détachements de troupes du Soviet envoyés de Charkoff à Poltava, ont attaqué les troupes de la Rada de Kiaff, qui étaient composées de sous-officiers de naissance noble et d'officiers fugitifs, et les ont défaites complètement. La ville est entre les mains des troupes du Soviet et un meeting des conseils des paysans, des soldats et des travaileurs a fait une réception enthousiaste aux représentants du comité central exécutif de Charkoff. Les réjouissances sont générales à PoL tava. HERTLINC ET CZERNIN PARLERONT JEUDI Zurich? 23 janvier. Un télégramme de Berlin confirme que le chancelier prendra la parole demain devant la grande commission du Reichstag, pour répondre aux déclarations des hommes d'Etat de l'Entente. Il est probable que le comte Hertling fora une allusion aux négociations de Brest-Litovsk, au sujet desquelles M. von Kuhlmann,secrétaire d'Etat, prendra aussi la -parole. Tous les délégués du Reichstag ont reçu une invitation spéciale pour assister vie-main à la séance de la grande commission. D'autre part, on annonce dê Vienne que le comte Czernin, qui a eu hier un long entretien avec l'Empereur, prendra également la parole demain, devant la délégation autrichienne, pour répondre au discours de M. Lloyd George et au message du président Wilson. — (Radio.) www ——— LA VIE MILITAIRE se trouve aujourd'hui en deuxième page. - ■■ ■ - .. ■■ WWW « ■ .... - Pour le ravitaillement UN PROJET INTERESSANT POUR LA MISE EN VALEUR DE QUATRE MILLIONS D'HECTARES DE BONNE TERRE FRANÇAISE -Le rapport du colonel House nous apprend que la conférence interalliée a constitue un comité agricole et on annonce d'un autre côté que nos amis anglais vont labourer les terres restées en friches à l'arrière de leurs cantonnements. Nous sommes heureux de pouvoir mettre sous les yeux de nos lecteurs un projet <{u'iai de nos compatriotes a soumis au gouvernement français et aussi au qouvernement belge. Nous savons qu<; son programme a retenu l'attention <4e maintes personnes compétentes ; et nous lui souhaitons de pouvoir le mettre en pratiqua avec l'appui des concours interalliés. Création d'une société nationale Celle-ci serait une œuvre de guerre pour le développement de l'agriculture, l'emploi de la main-d'œuvre féminine et la rééducation des miu/tilés agricoles de la guerre. Tous ceux qu'intéresse le progrès économique de la France voient avec regret s'accroître chaque année, l'étendue des-terrains en triche. Cependant, jivec l'industrie, et comme elle, l'agriculture fait la richesse d'un pays, et nombreux sont les ouvriers que la terre fait vivre. Il va de soi que la guerre, en appelant, en maintenant les hommes aux armées, aug-Ixnente le déchet annuel da l'agriculture

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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