Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

2367 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 18 Avril. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 02 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sb3ws8jp20/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

PAM F Dl 18 AVH1L '<"4 L'UNION UAINo L'ACTIUP) VI rreTTETJSi fc. Arrrrcrn: — Tï" too ABONNEMENTS Pour toute la Belgiqu* Va an. h. 9.SB Six mois . . . . . « . 4.110 rrois mois Ml Gr. -Duché de Luiemîs, 20.00 jnion poital» 30X0 Directeur : Femand NEURAY idfticn (6 h. $oir) Edition 10 h. soir) édition (minuit) LE XXe SIÈCLE Téléphones 3646 et 3SSQ instar-are oxnnia in OUrlsto Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ANNONCES Asnonces ordin., petite lign* . 041 «éclames (3* page), la ligna. 139 Faits divers corps . , » 4*00 Faits divers fin. # , » 3.00 Séparations judiciaires » 3.00 nécrologies . • • « » 8410 Les annonces sont reçues au bureau du Journal 5 centimes le numéro — EDITION Les ouvriers chrétiens et la politique s (>Ï«Ï4) « Dangereux conseils C'est devenu un sport assez goule en cer-iains milieux de traiter de haut les élections ît. les hommes qui jugent devoir s'en préoc-juper. Il ne faudrait pas croire que ce dédain le se rencontre que dans les esprits rejetés par les abus du parlementarisme vers des conceptions plus autoritaires. On le trouve mssi chez d'autres dont l'idéal est précisément au pôle opposé. Nous venons de le voir exposé sans fard dans un article de l'« Action Démocratique » (n° du 15 avril) et nous croyons devoir en dire ieux mots. Dans cet article intitulé ; « Prenons garde 1», un des rédacteurs de I'm Action Démocratique» interdit à tous les militants du syndicalisme chrétien de se mêler de près ou 3e loin, fût-ce à titre individuel; de propagande électorale. Il veut bien declarer — il est bien bon, vraiment! — que ces militants ont le devoir de voter selon leur conscience, mais là doit se borner strictement leur intervention dans la bataille électorale. Que si on leur offre — toujours à titre individuel — une candidature, « leur devoir est de refu»er toute offre avec intransigeance sinon avec indignation ». « Bien plus, déclare expressément notre confrère, aucun de nos militants — toujours à titre individuel — ni de près, ni de loin, ne voudra se mêler à la propagande électorale. » K^ette thèse est développée « au nom de la mentalité prolétarienne » avec une fougue et un luxe d'imprécations dont le romantisme se reflète à peine dans cette péroraison échevelée : a Que la consigne soit rigoureusement oibser-irée ! Et s'il en est parmi nous qui désirent goûter du râtelier parlementaire ou qui ne savent sacrifier leur zèle électoral à l'intérêt total du prolétariat chrétien, qu'ils s'en aillent ! Mais oui, qu'ils s'en aillent ! Considérant les services qu'ils auront rendus, on me taxera ^'ingratitude, sinon de plus noirs sentiments encore. Peu m'importe et peu importe. Quand on va au combat, on dépose au bord de la route les éclopés et les malades pour que tantôt les ambulanciers les recueillent. Et les soldats valides vont vers la victoire, en « un groupe compact ». Nous ne voudrions pas qu'on prît au tragique des exagérations dont le bon sens suffit à faire justice, mais il nous faut cependant les relever parce qu'elles sont le signe révélateur d'un inquiétant état d'esprit. La consigne donnée par l'«Action Démocratique » ne peut se justifier que par une double pensée : les intérêts syndicalistes sont tout ce qu'il y a de plus sacré pour un ouvrier chrétien et la politique est une vilaine cuisine pour laquelle un syndicaliste chrétien ne peut avoir que de la répulsion. # Ce sont là deux opinions aussi fausses que simplistes. Tout d'abord, il y a pour un ouvrier chrétien des intérêts qui, sans entrer en conflit avec ses intérêts syndicalistes, sont plus sacrés que ceux ci et dont il ne peut donc pas se desintéresser. Si on invoque en faveur des premiers la « solidarité prolétarienne » qui n'est que la solidarité d'une classe, nous pouvons invoquer en faveur des autres ce qu'on pourrait appeler dans le même jargon la solidarité civique et la solidarité religieuse.Il ne peut être indifférent à un syndiqué chrétien que la liberté religieuse, la santé morale du pays, l'intégrité de son territoire soient ou ne soient pas assurées. Pour lui comme pour tout autre citoyen, ces intérêts-là doivent passer avant n'importe quel autre et c'est une faute que de l'inciter à penser autrement. D'autre part, quelque mépris qu'on affiche pour la « cuisine électorale » et quelque désir qu'on ait de la voir améliorée, nous voudrions bien savoir comment on pourrait ne pas y recourir sous un régime parlementaire. C'est évidemment le droit de nos amis de I'« Action Démocratique » de n'avoir pour cette cuisine qu'une sympathie médiocre. Cest — et là nous sommes tout à fait d'accord, faut-il le dire,— le devoir des syndicats de rester complètement étrangers à la préparation des élections comme d'ailleurs à toute action politique. Il peut même y avoir des raisons d'opportunité pour que des dirigeants de syndicats se tiennent à l'écart de nos luttes électorales et nous ne songeons nullement à demander qu'ils se lancent tous dans la mêlée. Mais tout cela ne légitime ni les accusations de trahison, ni les excommunications majeures contre les militants qui croiraient devoir défendre les intérêts religieux et nationaux avec autant de vaillance que leurs intérêts de classe. Il y a d'ailleurs dans l'attitude de l'«Actïon Démocratique » un manque de logique que nous nous permettons de lui signaler. Le mouvement syndicaliste auquel elle se dévoue ne *ait pas toujours fi du concours des hommes et des journaux dont le rôle est principalement politique. Ce concours, il le réclame même au nom de la solidarité religieuse et il a raison. On estime à bon droit qu'un député ou un patron catholique n'a pas le droit de ne s inquiéter que de ses intérêts de classe. On fait même un devoir aux bourgeois catholiques parce que cahto-liques d'aider de leur argent et de leur in fluence le mouvement syndical chrétien et c'est très bien. Mais nous ne voyons pas sur guoi se fondent ces appels, s'il n'y a plus rien en dehors du syndicat. C'est cependant bien à cela que se résume la pensée de l'«Action Démocratique». Que si nous l'avons mal comprise, notre confrère voudra bien nous le dire et nous serons très heureux de lui avoir fourni l'occasion de dissiper une équivoque. le temps qu'il fait... et celui qu'il fera La pression n'est inférieure à 760 mm. que sur le sud-ouest du continent (Biarritz758mm.) et elle atteint 775 mm. au sud-ouest de la Norvège, sur le Cattégat et près de Dantzig. Le baromètre descend sur l'Océan ,au nord-ouest et à l'est des Iles britanniques, l'Irlande, le sud de la urande-Bretagme, la Belgique et Je nord de la Fiance; il monte partout ailleurs.Le vent est faible ou modéré d'entre est-nord-est et est sur nos contrées où la température est comprise entre o* et 9°5. ^ Prévisions . vent sud-est, modéré; beau* . qhronique du Jour »o« DÉCADENCE... La discussion de la loi scolaire au Sénat continue de nous 'valoir les discours des infimes sous-politiciens bavards qui foisonnent sur les bancs de l'opposition. C'est à qui, parmi oes lauréats de la médiocrité - lauréat mediocritas des Romains — apportera la plus belle pierre à l'édifice d'éloquence élevé par l'anticiléancailisme à sa propre gloire. Mercredi, c'est du citoyen Lekeu que nous est venue la lumière. Une pauvre petite lumière grise et terne. Jusqu'ici le citoyen construisait des homélies en une architecture dont il était l'inventeur : le style rococo flamboyant. A présent, c'est la décadence. Imaginez que, dans sa très longue harangue, nous n'avons trouvé que cette seule phrase qui soit de lui-même : « Que de trous, de mailles déchirées dans le filet que vous jetez sur la sombre mer de l'ignorance. » H est vrai qu'à la phrase suivante, l'harmonieux citoyen explique que ces trous et ces mailles déchirées consistent en un déchet et en un grief. Après quoi le bonhomme a fait un petit cours de morale humaine en termes «inimprimables », prouvant ainsi juste le contraire de ce qu'il prétendait démontrer, à savoir l'universalité de la morale. Car la morale chrétienne ressemble à sa morale à lui comme il ressemble, lui, à Edmond Picard, son prédécesseur au Sénat. Oh ! nous voyons très bien la tactique du parti socialiste à l'endroit du Sénat. Pour déconsidérer la Chambre haute, et la tuer sous le ridicule avant de la faire supprimer, le parti socialiste y envoie ses résidus, sas pompiers, seg Prudhommes, ses rhétori-quards et ses quarante-huitards. Quand ils seront dix au Sénat, personne en Belgique ne prendra plus cette assemblée au sérieux : tel est le calcul du parti socialiste. Ce n'est pas bête. Et il a sous la main, pour réaliser ce plan, tout juste les hommes qu'il faut... (SUITE) La « Meuse » n'admire pas plus que nous l'opposition sénatoriale. Savourez ces impressions du journal libéral liégeois i Le Sénat discute très honorablement ta loi scolaire; il s'efforce d'être, comme on dit, à la hauteur. Mais cela manque de passion, qu'on le veuille ou non. Iil y a des heures où le débat languit. Il faut bien reconnaître qu'il est difficile de rendre l'intérêt à un sujet épuisé. La discussion, à la Chambre, a été si longue, si approfondie, si diversement changeante, qu'on ne peut pas exiger du Sénat un rajeunissement, un rafraîchissement complet de la question. D'autre part, on doit regretter le nombre des discours lus devant la Haute-Assemblée; ceux-ci ont dépassé la mesure. Un discours écrit a beau être éloquent, fortement charpenté, débité avec conviction; il n'en reste pas moins écrit. Dans le cas qui nous occupe, j'ai vu des sénateurs, capables en temps ordinaire, d'improviser brillamment, se faire l'esclave d'un texte ! Je considère un discours lu comme imprégné-de pavot; il finit, à la longue, par vous donner envie de bâiller et de dormir. Surtout, que le Sénat a, devant lui, un homme merveilleusement documenté, toujours prêt à la riposte et — reconnaissons-le, d'une autorité rare en matière de législation scolaire ! Il n'existe nul moyen, semble-t-il, de mettre « a quia » le ministre des sciences et des arts; il est ferré, suivant le mot, sur le dernier village de Wallonie ou des Flandres, au point de vue du régime des écoles ; les luttes âpres et violentes de la Chambre ont contribué fortement à l'aguerrir ; les rares mouvements de nervosité qu'il pouvait avoir encore ont disparu. Il se présente maintenant avec l'assurance qui, dans un débat de l'espèce, donne la force et le prestige. Que peuvent contre un pareil adversaire les leçons stéréotypées, les discours écrits? » -—»o« ZUM RASIEREN Il y a quelques jours, le congrès socialiste s'est occupé du «Peuple». Les hommes du métier, comme le citoyen Wauters, proposèrent de prendre des mesures pour rendre leur journal plus intéressant. Ils voyaient où le bât blessait. Le congrès émit des vœux, prit des résolutions. Nous nous attendions, après ça, à voir le «Peuple» débarrassé des lamentables colla; borations des sous-politiciens de village qui viennent, dans ses colonnes, plaider leurs procès ou assouvir leurs vengeance®. Hélas ! Dans son numéro de vendredi, s'étale une lettre d'un morticole libre penseur , de province qui eut des démêlés avec un aumônier militaire. Ce long factum occupe . deux colonnes. C'est la suite d'une épître de dimensions identiques, parue antérieurement et — comble de joie ! — elle se termine par la criminelle mention : « A suivre ». Sincèrement et sans la moindre intention ironique, nous plaignons le «Peuple» de devoir insérer des machines comme ça. Comme la savate trouvée par l'Auvergnat dans la soupière, ce n'est pas que ce soit sale, mais ça prena de la place. Nous savons bien qu'il y a des raseurs dans tous les partis et que tous les journaux doivent monter une garde vigilante contre leurs persévérantes entreprises. Tout de même, dans la presse catholique, les raseurs ne sont pas obligatoires. RIEN QUE QAI Le «Journal de Chaire roi» cherche sur quels arguments électoraux il pourra s'appuyer pour culbuter, en mai prochain, le gouvernement clérical. Mentionnons « l'élargissement et l'approfondissement du goufîire congolais amorcé" par le financier Popol ». Admirons, comme il sied, ce dernier sobriquet, sa finesse et son tact exquis. Admirons aussi ce gouffre amorcé. Puis, détournons les yeux, à regret, de ce spectacle captivant pour les porter sur umautre, non moins digne de jeter les populations dans l'extase. « La loi scolaire, dit le «Journal de Cha-r-leroi», fera passer 25 à 30 millions dans les caisses des couvents. » Vingt-cinq à trente millions 1 Tout simplement.Pas un seul député d'opposition n'a ose «soutenir pareille sottise pendant la discussion scolaire. Mais }e «Journal de Oharleroi» sait par expérience que ses lecteurs ont la foi robuste... Lire en 4e et en 5e pages : UN ASCENSEUR A L'ARC DE TRIOM-PUE ' LE TESTAMENT DE FREDERIC MISTRAL;LA VIE SPORTIVE, 'etQ„ Le Mexique s'incline devant les Etats-Unis Il ne discute plus que des questions protocolaires... Le théâtre des opérations militaires Les nouvelles reçues de Washington sont encore confuses sur les détails, mais elles s'accordent sur un fait principal. Elles peuvent se résumer ainsi : Dans une dépêche de jeudi midi, le représentant américain à (Mexico a annoncé à son gouvernement qu'il avait eu avec le général Huerta une entrevue satisfaisante. Le président aurait finalement accepté de saluer Je drapeau américain. Les hauts fonctionnaires de Washington estiment qu'à.moins que le diplomate américain ait mal interprété les intentions du général Huerta, le Mexique aura, d'ici quelques heures, donné pleine satisfaction aux Etats-Unis et que la crise sera terminée. Les deux seuls points à régler seraient les suivants. : combien de coups de canon tirera le Mexique? Les Etats-Unis répondront-ils aux salves de l'artillerie mexicaine? La seconde question, qui peut paraître assez puérile. soulève une question de principe : il s'agit d'éviter que la réponse des canons américains ne soit interprétée dans le sens d'une reconnaissance du (général Huerta par les Etats-Unis. (Les milieux diplomatiques de Washington croient savoir que les efforts des ambassadeurs de France et d'Allemagne, agissant sur les instructions du quai d'Orsay ^et de la Wilhelmstrasse, ont joué un rôle important pour ramener le général Huerta aux exigences de la situation. Une grande Revue militaires •—»o« Ce sera un très gros événement militaire que la revue organisée à l'occasion de la visite du roi de Danemark. Dix mille hommes s'échelonneront du rond-point de l'avenue de Tervueren jusqu'à Tervueren même, et le défilé sera magnifique si le soleil daigne l'éclairer. La 6° division d'année, que commande le général baron de Bonhome, et la lro division de cavalerie, que commande le général do. YVitte, participeront à cette revue. Nous y verrons par conséquent le régiment des grenadiers, les deux des carabimerb, lb 1CI et le 2° guides, le 9° de ligne, les deux régi; ments de chasseurs à cheval (celui de Tournai j et celui de Louvain), l'artillerie de la divi- j sion comprenant les groupes de Bruxelles, de Malines et de Lierre, le 6° bataillon du génie j d'Anvers, le 6° corps de transports de Bru- j xelles, deux régiments de lanciers venus d,e j Gand et de Malines, et aussi les carabiniers . cyclistes et les mitrailleuses tirées par les cniens. Ce sera un très beau spectacle. Le roi de Danemark et le roi des Belges passeront, à dheval, sur le front des troupes avant d'as; sister, avec leurs états-majors, au défilé qui aura lieu vraisemblablement — car rien n'est encore décidé à ce sujet — à l'un des ronds- points de l'avenue de Tervueren. — *►<»-♦ Le discours de 1. le ministre Poulie! an Sénat M. Pou'llet, ministre des Sciences et des Arts, a prononcé, jeudi, au Sénat, un discours dont l'éloquence et la forte argumentation ont fait sur toute l'assemblée la plus profonde impression. Nous tenons à en reproduire de larges extraits que nous signalons en toute confiance aux esprits impartiaux. M. Poullet a démontré, avec une vigueur et une clarté remarquables, que la nouvelle loi scolaire, loin d'être un acte d'intransigeance sectaire, est, au contraire, une œuvre de justice et de tolérance. Nous recommandons son discours a, l'attention de tous nos propagandistes, qui y i trouveront de quoi dégonfler les sophismes ; au moyen desquels on essaie d'ameuter les électeurs contre l'œuvre nouvelle du gouvernement.Nous publions la majeure partie du discours de M. Pouîlet en tête de notre quatrième page. BULLE¥iiT POLITiaUE Les conférences de Corfoit se poursuivent dans des conditions qui en soulignent l'importance. VEmpereur Guillaume U y a reçu jeudi M. Venizelos et son collègue des affairés étrangères, M. Streit. A noter que le Chancelier de l'Empire est déjà l'hôte de l'Empereur à Cor fou et que V ambassadeur d'Allemagne à Constantino.ple, spécialement mandé par Guillaume II, vient d'y arriver. La qualité même des personnages réunis en ce moment à l'Ackilleïon suffirait à nous dire quel a été l'objet des conférences qu'ils ont eues. Il résulte d'une communication faite à la Porte par la légation de Turquie à Athènes qu'on s'occupera tout spécialement à Corfou du sort final des îles de Chio et de Mitylène. La Turquie garde toujours une place importante dans les préoccupations de Guillaume II. — Au Japon la crise ministérielle est résolue : le comte Okuma, qui prendra la présidence du Conseil avec le ministère de Vintérieur, a soumis à l'Empereur la liste complète des membres du cabinet. Cette liste ayant été agréée, le cabinet a aussitôt pris possession de ses fonctions. Le portefeuille des affaires étrangères est confié au baron 'Kato. — On donne pour les élections suédoises les résultats récapitulatifs que voici . Ont été élus jusqu'à présent 61 membres de la droite, 55 socialistes et 40 libéraux. La droite gagne 15 sièges et en perd 1; les socialistes gagnent ç sièges et en perdeni 3; les libéraux perdent 20 sièges. Les anciens ministres libéraux Schott et Petren sont réélus. APRÈS LA GUERRE On travaille ferme en, ce moment à In reconstruction de la ville de Sc.utari que le bombardement des Monténégrins avait,— la photo ci-dessus en fait foi, — fort mal arrangé^ .. Les Réflexions 1 M. Qeaindosge » (»ï«ï<) « Choses anglaises Voici qu'une certaine détente s'est produite. Ce n'est pas le fait d'une honnête transaction; bien au contraire. C'est le résultat de la politique d'intimidation pratiquée par les belligérants. Les combattants couchent sur leurs positions et chacune des deux armées espère la victoire. Et c'est une chose bien neuve que cette nouvelle méthode de violence qui s'introduit dans la vie publique anglaise. Beaucoup cherchent à l'expliquer par la gravité des intérêts en jeu. Rie.n n'est plus vain. Les mêmes problèmes qui se posent aujourd'hui ont attiré précédemment l'attention de l'opinion publique. Citons celui du Home-Rule dont Gladstone s'était fait le champion et rappelons-nous qu'au temps de la réforme électorale le peuple criait dans les rues « A bas les Lords! Plus de veto! ». Si les procédés sont devenus brutaux; $i les conservateurs .eux-mêmes ont fait appel à la rébellion;si les radicaux tentent d'acheter la confiance populaire par des promesses démagogiques, c'est que la mentalité politique a changé, l'esprit public est avarié, la dignité est atteinte. Autrefois, deux grands pa.rtis se partageaient le pouvoir; leurs programmes étaient presque les mêmes, seuls les hommes différaient. La majorité gouvernait sans abuser de sa force- et la minorité contrôlait. L'esprit de modération guidait tous les hommes d'Etat et la confiance régnait. Certains qualifient ce régime de gouvernement de classe parce que le personnel politique se recrutait dans les rangs de la classe élevée. Rien n'est plus fauo:! Sans doute tout n'était pas fait par le peuple, mais beaucoup était fait pour le peuple. C'est l'important. Depuis 1906 des réformes soit-gisant dé mocratiques ont été. réalisées ou plutôt ten tées par les politiciens radicaux et elles n'ont j)as abouti. Les fameuses lois d'assurances sont là pour prouver l'impuissance du radicalisme en matière sociale. C'est bien lui le ferment de discorde de l'Angleterre. Il a amené au pouvoir des hommes inférieurs, toujours jjréoccupés d'électoralisme, qui font de la politique une profession, un gagne-pain, au lieu de lais ser le soin des intérêts publics aux hommes compétents et consciencieux. Ce gouvernement de fortune, car il s'agit bien d'un cartel humiliant avec les socia listes et les séparatistes, a profité d'une majorité de hasard pour imposer au pays des lois impratiques et dénotant un manque de clairvoyance, un patriotisme boiteux. C'est ce qui a exaspéré l'opposition; les unionistes ont vu dans le Home-Rule une atteinte à l'homogénéité britannique, ce gui est incontestable, et ils ont réclamé pour ' ceux des Irlandais qui ne voulaient pas i Vautonomie le droit de rester incorporés dans le gouvernement de VAngleterre. Quel Belge, vraiment patriote, ne se révolterait pas avec énergie si on voulait imposer au royaume ■une séparation administrative impopulaire dont la conséquence serait de raffermir l'influence française dans le sud et l'influence germanique dans le nord? Les radicaux veulent diviser VEmpire. Pour le moment la parole est à l'électeur, et l'Anglais j)asse pour patriote et l'homme de bon sens. Graindo rge. . M. VanderveSde, la demoiselle cléricale et le petit coq joi Au Palais de Justice, on s'amuse fort, en ce moment, d'une histoire dont M. Vanclcr-velde, une vieille dame « cléricale » et un petit coq anglais sont les héros. Voici comme on nous a conté l'aventure : Rue Vilain XI11I, à côté du somptueux hôtel qu'habite M. Vandervelde, le représentant en chef du pauvre peuple, habite une vieille demoiselle qui, paraît-il, est catholique. Elle a reporté toutes ses affections sur un petit coq anglais,-gros comme le poing. M. Vandervelde — Dieu l'en préserve! -n'est pas un Ouvrier. Il ne prétend pas qu'on l'éiveilîe de bonne heure. Voil'à-t-il pas qu'il se prit à nourrir contre le coq clérical une vive animosité (l'humanité, c'est pour les hommes : l'animosité, c'est, logiquement, pour les animaux). Il reprochait à cette volaille de l'éveiller dès l'aube par ses cocoricos. — Eh! direz-vous, un député démocrate ne doit point s'offusquer pour si peu. Si vous dites cela, vous dites une sottise. M. Vandervelde s'offusqua et somma sa voisine de boucher son coq. La voisine refusa avec indignation. "Elle fit observer d'abord que cet oiseau était trop infime et caduc pour faire grand bruit. L'exiguïté de ses cordes vocales et de sa cavité buccale ne lui permettaient d exprimer que d'innocents gloussements. Si donc M. Vandervelde était incommodé par un chant trop bruyant, il avait tort d'en attribuer la responsabilité au gaillmacé dont il s'agit. Ensuite, la demoiselle soutenait que 1 oiseau était laissé dans l'obscurité jusqu'à 7 heures du matin et qu'il ne chantait poini avant que cette heure eût sonné au cadran de l'éternité. Qu'arriva-t-il après ces pourparlers? On l'ignore. Toujours est-il qu'un beau matin. deux agents de police vinrent, dès l'aube, procéder à une expertise portant sur l'horaire vocal du petit coq. La police, ses constatations faites, se déclara sans doute incompétente. Si bien que l'autre jour, M. Vandervelde assignait la demoiselle devant le juge de paix, en paie ment de 600 francs de dommages-interets. Un avocat soutint la demande du depuu socialiste devant l'infâme justice bourgeoise A quoi l'avocat du petit coq répondit qu ei notre libre Belgique son client avait le dron de chanter quand il lui plaisait, sauf a res pecter les règlements prohibant le tapagt nocturne ; que ces règlements permettaien de cihanter dès 7 heures du matin: que, pa conséquent, M. Vandervelde devait prouve que le coq ohantait avant cette heure.^ Il di encore beaucoup d'autres dhoses sensées. L'avocat du député socialiste, ne pouvan faire la preuve exigée, préféra en rester là. Depuis lors, chaque matin, M. Vanderveld considère le coq victorieux d'un œil hostile Si seulement c'était un coq wallon ! Ce serai une consolation,,» A propos de l'entrevue d'Abbazia o»J<oij«o——— La politique italienne et ses progrès depuis 15 ans L'entrevue à Abbazia du marquis di San Giuliano et du comte Berchtold, ministres des affaires étrangères d'Italie et d'Autriche-Hongrie,fixe par sa durée extraordinaire (quatre jours) et par les circonstances où elle se produit l'attention de la presse européenne.Elle marque certainement un moment historique dans le développement des rapports entre l'Italie et la monarchie austro-hongroise; peut-etr'e faudra-t-il dire bientôt qu'elle a marqué un moment décisif dans l'organisation politique de la péninsule des Balkans et dans la distribution des influences internationales qui se partagent le bassin de la Méditerranée. M. GIOLiTTI ET LES DEBUTS DE LA MARCHE ASCENDANTE DE L'ITALIE. — TRIPOLI ET LE DODECANESE L'un des points les plus remarquables de la politique internationale de ces cinq dernières années et des moins remarqués peut-être, c'est le progrès continuel accompli par l'influence de l'Italie dans le concert des puissances depuis que l'inspira,tion de M. Giolitti dirige ses démarches extérieures. Cette inspiration a commencé de se manifester au moment où le royaume se relevait de la crise économique qui l'avait accablé à la fin du siècle dernier. Spécialement depuis une quinzaine d'années,il s'est avancé à pas de géant dans la carrière des succès de la politique internationale. Jadis, au temps de sa pauvreté, il y faisait, décemment d'ailleurs, simple figure de comparse ou de satellite aes deux empires allemand et austro-hongrois. Les bonnes finances rétablies, la maison de Savoie a pu reprendre de plus près, avec la patiente et heureuse ténacité qui la caractérise et secondée par le génie d'un grand homme d'Etat, les grands projets d'extension coloniale et maritime, qu'elle a caressés de tout temps. Nous avons montré dans des articles antérieurs comment le déclenchement de la politique française au Maroc, déliant les mains à l'Italie en ce qui concerne la Tripolitaine et la Cyrénaïque, lui avait permis de mettre brusquement la main sur ces deux provinces de l'Empire ottoman. Nous avons montré aussi la valeur stratégique de la position nouvelle qui en résultait au point de vue naval, pour l'Italie, surtout si l'on y joignait Éhodes, eonquise{ comme par hasard, au moindre prétexte qui s'offrit, au cours de la même guerre de Tripoli, et conservée jusqu'à Dieu sait quand. La Sicile, Tripoli, Rhodes, les trois points d'un triangle stratégique qui donnerait à. l'Italie la maîtrise de la partie centrale et orientale du bassin méditerranéen et barrerait même à l'Angleterre la route des Indes ! Aussi l'Angleterre tient-elle la main à la restitution des îles du Dodécanèse à la Turquie.Cependant, l'Italie, hors d'état de gagner une telle partie, s'efforce au moins de compenser sa restitution forcée des îles à la, Turquie en extorquant à celle-ci une série d'avantages économiques importants en Turquie d'Asie. Gageons qu'elle y réussira! L'ITALIE ET LES AFFAIRES BALKANIQUES Fort occupée par l'entreprise de Tripoli, l'Italie ne put guère jouer de rôle actif dans les affaires des Balkans pendant la durée des deux guerres. Mais elle se dégagea à.temps pour intervenir au règlement de paix et ce fut pour elle l'occasion de marquer de nouveaux points. , Durant la guerre, elle avait été a deux doigts de se voir enlever par la Grèce une proie longuement guettée sur l'autre rive de l'Adriatique : Vallona, port admirablement situé pour commander le canal d'Otrante. Elle mit le holà aux armées victorieuses du petit royaume et l'on dit qu'elle n'eut pas hésité à recourir aux armes en cas d'insoumission.D'autre part, cette intervention dans les affaires d'Albanie lui fournissait l'occasion d'une rentrée sur la scène diplomatique des affaires d'Orient et la remettait en présence de l'Autriche-Hongrie d'une, manière certes attendue, mais désagréable; en plein conflit d'ambitions contradictoires sur un même et étroit point de la carte de la péninsule. Rentrée en scène dans les affaires balkaniques, disons-nous. Cela seul serait, déjà un succès, car l'Italie n'y avait- pas toujours ete admise. UN COUP D'ŒIL RETROSPECTIF SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA QUESTION BALKANIQUE Il y a 12 ans, l'Europe avait bien cru voir se résoudre la question balkanique au profit particulier des deux empires russe et austro-hongrois.En décembre 1902, les comtes Lamsdorfî et Goluchowsky se rencontraient pour élaborer un projet de réformes destinées à la réorganisation de la Macédoine, lisez : au partage d'influences des deux empires dans la penin-sule. En février 1903 la Porte acceptait ce programme et en confiait la réalisation à Hilmi-Pacha. réalisation entravée par 1 insurrection générale du printemps et de 1 ^ete de cette année. A l'automne de 1903, le Tsar se rencontrait en Autriche avec François-Joseph et jetait avec lui les bases du programme de Muersteg qui consacrait le partage d'influence morale des deux empires : la Russie se couvrait ainsi en Europe en vue des risques de l'aventure qu elle était sur le point de courir en Mandchourie et en Corée, en dépit de l'attitude menaçante du Japon; la monarchie austro-hongroise hxait diplomatiquement ses avantages de lait dans les Balkans. GOLUCHOWSKY ECARTE L'ITfcLIE EN 1902 A ce partage d'influence, l'Italie grillait : d'envie d'être admise. De tous temps elle -, avait manœuvré pour prendre pied de 1 au-■ tre côté de l'Adriatique : c'était là, au Mon-- ténégro, que son roi avait ete clierchei îern-t me' en Albanie, elle entretenait force nus-sionnaires et Visconti Venosta avait conclu t dès 1897 avec l'Autriche un accord aux ter mes duquel l'une et l'autre puissance s ; disaient de rien entreprendre dans ce pays. Privetti sollicita donc le comte «olu t sliowsky, en décembre 1902 ; mais le ministre austro-hongrois 'ui répondit poliment que

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes