Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 19 Janvrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 02 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0g3gx45n60/
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^wANNËB. — Série nouvelle. — N° 69 Le numéro! 10 Centimes Lundi 19 Janvier 1915 1ÉDACTION & ADMINISTRATION 281er ras de la tarse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n° 14.05 OFFICE SPÉCIAL A LONDRES : ï, Panton Street (Broaclmead Housc) London (S. W.). BtfSfitiu? : RHUM IMUt ta/es les communications concernant ia rédaction doivent être adressées aux bureaux du XX• SIÈCI.E, 28'", rue de la Bourse, Le Havre, avec la mention » u Rédaction LEXXeSIÉCLE ABONNEMENTS : Franc© 2 fr. 50 par mois» » 7 fp. 50 par trimestlfl Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimestr< Angleterre.... 2sh. 6d. par mois. 9 .... 7sh.6d. par trim©8trf PUBLICITÉ 1Correspondance de réfugiés communications personnelles : Sur le Continent : Les 3 lignas 2 12 La £gne supplémentaire « «r. <sa Angleterre : la ligne 3 d. PUBLICITÉ COMMERCIALE : On traite à forfaif Quotidien belge paraissaot au Havre Le régine financier, en Belgique, pesdant l'occupation allemande ù |an^aê Nationale et la Société fjéaérale Nous recevons d'un de nos lecteurs qui i Vient d'arriver de Belgique les renseigne- c mente suivants, fort circonStancieux et fort i intéressante sur la question de la fermetui e t ôe la Banque Nationale de Belgique et de f son remplacement provisoire par la Société 1 Générale de Belgique pour l'émission des s billet® Nous croyons qu'il serait agréable i & nos lecteurs d'en prendre connaissance. ^ t Lorsque les Allemands eurent occupé ' Bruxelles, ils firent savoir à la Banque Na-tionale do Belgique qu'il ne leur était pas ■ possible de laisser cet établissement coaiti-jiuer à faire le service de caissier de 1 Etat . belge, qui était pour eux un gouvernement ' ennemi. La Banque Nationale avait, au surplus, comme on Je sait, transporté à Anvers d a-bord, et à Londres ensuite, son encaisse or et les planches destinées ù. graver des billets de banque. Les autorités allemandes, on conséquence, exigèrent que la Banque Nationale renonçât à faire le service de caissier de l'Etat belge et qu'elle rapatria* son encaisse métallique et les planches destinées à la fabrication des billets. Ces exi-\ gences des autorités allemandes se fondaient encore sur ce que la Banque Nationale prétendait n'être qu'une institution privée et qu'elle invoquait cette qualité pour obtenir 1a- restitution des encaisses confisquées dans ses agences de Liège et de llasseit. A défaut d'accéder aux demandes des autorités allemandes, Celles-ci menacèrent de fermer les bureaux de la Banque Nationale. De longues négociations se pour-; suivirent entre le gouvernement belge et la Banque Nationale de Belgique, au cours ' desquelles on examina s'il serait possible de donner, dans une certaine mesure, sa-1 tisfaction iaux prétentions allemandes et éviter nar là la fermeture, de notre grand établissement d'émission, fermeture qui pouvait avoir les conséquences les plus graves pour toute la vie économique et financière de notre pays. Cette fermeture aurait entraîné ayc-c elle la fermeture de toutes les banques, l'arrêt des industries qui continuaient encore à I fonctionner dans le pays, bref les'-consé-I queue es étaient telles qu'il eût, en tout état ! de cause, été indispensable de substituer à la Banque Nationale de Belgique un autre organisme d'émission. Le gouvernement 'belge estima avec raison qu'il ne lui était l point possible, quelle que fût la gravité des i conséquences envisagées, d'autoriser le rapatriement de l'encaisse métallique et des planches à graver (c'est-à-d ire, en fait, leur 'mise à la disposition clés Allemands) et que, d'autre part, il ne pouvait pas davantage se priver du concours indispensable du bureau de la Banque Nationale de Belgique, siégeant au Havre sous la direction de M. Liebaert et qui lui assurait la continuation du service do caissier de l'Etat. Devant ce refus du gouvernement belge, les Allemands examinèrent deux solutions consécutives à la fermeture de . la Banque Nationale <le Belgique : 1-° L'autorité allemande donnerait le cours forcé aux billets de réquisition émis par lui, émission qui se ferait sans aucun : contrôle ni limite. 0' voit d i i, pour la Belgique, le danger redoutable d'un tel sys- Itèiï- • v'était l'émission à jet continu de billets ne possédant aucune valeur effective, de véritables assignats qui eussent bientôt été complètement dépréciés et qui eussent empoisonné la circulation, fiduciaire du 3° L'autre solution était rétablissement en Belgique do la Reiclisbank allemande, on l't création .''in organisme nouveau complètement allemand. C'était la main-i'i"e ooTi-n- 'e :1e IV 1° "Dti su la finance et le commerce de la Belgique ; c'était l'instauration du régime du « mark ». Eu présence de cette alternative, don tle; deux termes étaient également redoutables la Banque Notion aie de Belgique et les au très grandes institutions financières belges se demandèrent s'il ne serait pas possihh rie concilier dans un,e certaine mesure les —un j 3 i intérêts contradictoires qui se trouvaient en - conflit et l'on demanda à la Société Géne-i raie de Belgique de vouloir bien se substi-> tuer à la Banque Nationale pour l'emis-i sion des billets. On rappela que, jusqu'en i 1850, la Société Générale de Belgique jotus-5 sait en Belgique du privilège d'émission, î auquel elle ne renonça que lors de la création de la Banque Nationale de Belgique, à i laquelle elle coopéra, largement. La Société ! Générale de Belgique, créée en 1822, le plus s ancien établissement financier de la Belgi-. que et l'un des plus anciens du continent, t jouissant du chef de ses énormes réserves + d'un crédit de tout premier ordre, semblait si tout indiquée pour remplir le rôle ingrat, mais de haute confiance, pour lequel on ve~ t nait faire appel à son concours. La Société ' Générale déclara qu'elle accepterait cette ,r mission aux conditions suivantes : sl ;, 1° I,a création chez elle d'un département 6t é d'émission ne pouvait être que temporaire ; e il cesserait aussitôt après la conclusion de tt la paix, et les billets émis par elle seraient s- échangeables trois mois après la paix con-î- tre des billets do la Banque Nationale de i- Belgique ; en 'd'autres termes, il ne s'agis- Ç1 3- sa.it que d'une substitution provisoire. La le n Banque Nationale étant, par suite des cir-té constances de guerre, empêchée de remplir n :s son rôle, la Société Générale de Belgique la le remplacerait pour la durée de son emipê-bs «bernent. C'était, un service analogue à ce-è. lui qu'on peut rendre à un ami souffrant o ie pendant là durée dé son indisposition ; p r- 2° Les opérations d'émission se feraient la exclusivement au profit et au bénéfice de la rs Banque Nationale de Belgique, la Société T le Générale de Belgique désirant n'intervenir n a- que dans un but d'intérêt général et sans ît vouloir retirer aucun profit du chef de cette „ îd émission. ° ui Avant d'accepter définitivement, .la So-a- ciété Générale de Belgique exprima de plus d n" le désir de soumettre dans son ensemble la question à une assemblée qui fut réunie t :1e chez elle et composée des directeurs de la êt BanqueNationale de Belgique,des directeurs à des principales banques belges, des séna-•é- teurs et députés présents à Bruxelles, MM. at Braun, Carpentier, Catteau, De Becker-Re-à my.Delannoy, de Ro, baron Alfred d'Huart, re Dubost, Dupret, Max Hallet, Mesens, Poe-nt laert et Speyer, Bertrand, Pol Boël, Boval, lit Buyl, Cocqj Golfs, Antoine Delporte, El- r es bers, Gilen, Eug. Hansens, W. Heynen, •a- Camille Huysmans, Léon Jourez, Maurice J es Lemonnier, Rens, Théodor et Wauvermans, ur et de quelques haute fonctionnaires égale- I le, ment présente à Bruxelles, notamment MM. ge Van Cutsem, " administrateur-directeur gé-iii- néral de la Trésorerie, baron Capedle, dirèc- j ic, teur général au ministère des affaires M. étrangères, Van Elewyck, président de la on Chambre de commerce, etc., etc. Ootte assemblée, après examen de la ï«, situation exprima à l'unanimité l'avis qu'il ns u était de Vintért du paijs que la Société ue « Générale de Belgique acceptât la mission « d'ém£ltre des billets de banque dans les le « conditions proposées ». ms Les autorités allemandes, après de nom-ujl breuses discussions, acceptèrent la solution proposée et c'est ainsi que l'on verra pro-Y?.~ chainement circuler en Belgique des billets p émis par la Société Générale, de Belgique. Y;J Il est à remarquer que ces billets jouiront en fait do la même garantie que les anciens , billets de la Banque Nationale, mais auront c'u en outre la garantie de la Société Générale elle-même. "I1, Cet exposé est forcément résumé, car , ' comme on le devine toutes les négociations ':n auxquelles nous faisons allusion no se sont " pas poursuivies sans de grandes difficultés. II établit que l'attitude de la Banque Nationale de Belgique et de la Société Générale de Belgique — qui ont dans toute cette pé-tles riode jpfi avec une entière communauté de les, yue et, a.vec la.plus amicale entente — a été au- absolument conforme aux intérêts généra.ux g es du r- * aux sentiments patriotiques uni i'ble devaient animer nos deux grands établis-les sements. Les Àlîeiais ïoiiî Félop... ils roi Albert Les Allemands — écrit le Daily Express — sont subitement devenus des pins aimables pour le roi des Belges, que leurs journaux n'onit cessé de couvrir d'insultes grossières depuis cinq mois. Le plus important des journaux d'art allemands, le Kùnstwart, adresse un appel Sx tous les journaux allemands et demande que le roi des Belges ne soit plus caricaturé à l'avenir. Puis suivent quelques phrases KiieMte'iiees dans lesquelles le roi est dépeint «oinmc un modèle de toutes les vertus. On apprend aux Allemands qu'il a fait preuve d'une bravoure magnifique et on rapelle qu'avant la guerre il avait l'entière sympathie. de toute l'Allemagne. Ce changeaient de ton de la presse allemande à l'égard du roi Albert est un indice dé plus que les "Allemands voient approcher l'heure où ils seront châtiés pour les outrages dont ils se sont rendus coupables en 'Belgique. Jte veulent se réconcilier avec ''homme Qu'il» ont traité d'une façon si honteuse. LEURS CRIMES Un de nos amis du Namurois nous écrit : « Les pires atrocités ont été commises dans notre province infortunée. J'ai vu, de mes yeux vu, à Grandchamps, commune de.Florée, tout près de la ligne Xarnur-Ci-ney les soldats allemands mettre le feu à la ferme de il. Andriane et repousser dans les fla.mmes le malheureux fermier et deux ouvriers menuisiers qui travaillaient à la ferme. A Natoye, J'ai été témoin de cette autre horreur : des soldats prussiens ont fusillé comme un chien un malheureux paysan qui ramassait une cartouche vide. » — -B- s ir tiiw ' Un don de 4 millions à l'armée française M. Miitlrrand, ministre de la pierre, a reçu uné lettre con tenant un don'anonyme de quatre millions de francs destinés à l'armée fronçais» pour l'acquisition de matériel de guerre de première nécessité. LES SYMPATHIES SUISSES Les délégués de l'Uni'on Cycliste Suisse, ■réunis en assemblée généra',e, à Yverdon, ont. adlrrssé à la Ligue Vôioaiipédique Belge l'expression de leur chaude sympathie et ont exprimé les vœux de voir bientôt le triomphe du droit assurer à jamais l'indépendance de l'héroïque nation lx-]ge. Les avions alliés survoient Ostende Londres, 17 janvier. — Les journaux annoncent que 9 aviateurs alliés auraient lancé des bombes sur Ostende et auraient endommagé la gare et les casernes. Mort c!u chanoine Corvilain T;e révérend curé-doyen de Nivelles, M. Désiré Corvilain, -avec tant de prêtres belges, s'était engagé en qualité d'aumônier, lors de lo déclaration d-e guerre. Attaché à la 6° division d'a-rmée il fut atteint d'une maladie dans les Iranohéc-s de l'Yscr cl vient de mourir à Calai-s, victime de sa charité et de son atlachomciil à la Patrie. \ Tempête dans le nord, neige dans les vosges ATTAQUES ALLEMANDES REPOUSSÉES Avance française au nord-ouest de Pont-à-Mousson lieds russes sur ton les fronts *% £<r)U &>&*& *>. 't <ï» ►>*îî-a< <&+!•■ *Zf ♦I* ♦î* ifus COMM5Jt4iOUE OFFIOJEL FRANÇAIS 18 janvier, 15. heures. f ■ves DE LA MER A L'OISE, tempête violente, ■lait surtout en Belgique. rat, Il y a eu des combats d'artillerie sur cer- ( iété tains P°ints- e ette PRÈS D'AUTRÈCHE, au nord-est de Vic- sur-Aisne, deux attaques allemandes onl , lent été repoussées. DANS LES SECTEURS DE SOISSONS jonj. ET DE REIMS, aucun changement. DANS LA RÉGION DE PERTI-IES, il y a c ^jg, eu un tir très efficace de notre artillerie sur La les positions ennemies. c ci?'- DANS L'ARGONNE, les attaques alle- lPl11' mandes sur la cote 203, à l'ouest de Bou- ' e la < rapê- l'euilles, sont restées sans résultat. , ce- Nous nous sommes emparés de plusieurs ' l'an* ouvrages allemands au nord-ouest de S PONT-A-MOUSSON. iie-nt le ia Dans la seule partie du BOIS-LE-PRE- ^ îiété TRE, qui soit encoj'ô aux mains de l'ennc- enir mi, nous avons repoussé une contre- , sa,I?,s attaque et nous avons maintenu tous nos :ewe g-ajns. g0. DANS LES VOSGESt il y a eu une ahon-plus dante chiite de neiû'e. le la L'ennemi a bombardé THANN sans résul- , unie tat sérieux. ; le la <eurs CGfVîrJïuNiQyns belges |. 15 p Pi-ogiés au lîssd de Nieusiort j^oe- 16 janvier 1915. oval, Calme devant le front, l'artillerie alle- 1 mande n'a montré que peu d'activité au-rnenuricé i°urd-hui. îans, 17 janvier. Bombardement intermittent sur tout le front. ] Progrès au nord de Nieuport. 3 Notre artillerie a incendié une ferme occupée par l'ennemi à l'ouest de Qhoore et i en a chassé les occupants. COMMUNIQUE ROSSE Sur la Vistuîe, en Eukevine et dans le Caucase 18 janvier. Nous continuons à progresser sur la rive : droite de la Vistule. Nous avons délogé l'ennemi du village de Dudy-Sulkonskia. Sur la rive gauche, dans la région de Goumine, après un.e série de sept violentes attaques, les Allemands n'ont pu s'emparer que d'une tranchée de l'une de nos compagnies avancées. Dans les autres secteur; ils ont été obligés de se replier sur leurs anciennes positions.Dans la région Kono-Pnitza, nous avons arrêté les travaux de sape de l'ennemi. Dans la région de Pinezoff, nous avons repoussé toutes les attaques allemandes. En Bukovine, dans les Carpathes, nous avons pris d'assaut le col de Kirlibara, voisin de la Transylvanie. Dans lie Caucase, la bataille de Kara-Our-gan, livrée au milieu d'une tempête de neige ininterrompue, s^est terminée par la déroute complète des Turcs, qui fuient en désordre vers Erzéroum. Los arrière-gardes qui couvraient sa retraite ont été canonnées sur le front et les l'Lancs. Elles ont été anéanties. La poursuite continue. L Belgique et la france à Imposition de Saa-Fraaoisco La Belgique participera officiellement à l'Exposition de Suivl'itinicisco, et sa participation pourrai muli^ré les. circonstaii'jes, être d'autant plus remarquée que la France nous ouvre les portes de son Palais National.La construction du Palais National Fiançais s'acihève. Il abritera les œuvres des artistes et des décorateurs français, les produits des industries de luxe et des grandes usines métallurgiques françaises, des reliques et des documents relatifs ù l'histoire commune des républiques française et américaine, des vues et dioramas aies plus séduisants aspects de France. La Belgique exposera dans ce Palais National français. « La France, dit le Matin, s'honore cï accueillir ainsi à ses côtés le vai'ilant peuple qui, sacrifiant ses intérêts et son sol national au pur idéal do la justice UOÏÏBAUU op S.IOAE.l] lï'O 91)0f V ']K"V) IIP jO l'obstacle de son héroïque résistance. n C'est une heureuse pensée qu'a eue le gouvernemont français de réserver ainsi une piace au peuple beige et il faut féliciter M. Gaston Thomson, ministre du commerce, cf. M. Dalimier, sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts, d'avoir su ia réaliser. » Dans l'impossibilité de montrer actuellement ses grandes industries de la houille, du fer, de la verrerie, la Belgique exposera l'œuvre de ses artistes et l'image de ses monuments. Dans un premier salon seront groupées J des sculptures de Constantin Meunier, Rousseau, DililCîiïs, entourant le buste du Roi ; Albert, par Lagaë, et celui de la Reine, par •Samuel. Los murs seront décorés des œuvres des peintres Alfred Slevens, F. Rops, Ensor, Van Rysselberghe, de Groux, Gil-sioul, Baertsoen, Laermans, Struys, Mer-tene, Cassiers, Couirtens, etc... L'industrie de la. dentelle flamande a pu être représentée. Mme Rigaud, qui possède ' une incomparable collection de rivntelles a \ bien voulu, dégarnir les vitrines de son hô-t tel de leurs plus précieuses parures. M. Bra-, queule, le célèbre tapissier de Malines et 1 d'Aubusson, exposera deux tapisseries sorties de ses ateliers de Belgique. Dans une galerie voisine, prendront place des ma/mettes de villes belges : Courtrai, Bruxelles, et surlont une importante repro->■ duction de la ville et. du port d'Anvers. Des gravures en noir et en couleur rappelleront les principaux monuments de la Belgi-" que, lois Yju'ils'éfaient il y a six mois encore. - D'autres évoqueront les coins si pittoresques - n,.,! vieilles <•!*>'•* flamandes, complétant ainsi l'évocaiion de noire passé d'art et de . gloire. 1 U 'bmm foi k l'fâmcê Wff Ainsterilam. le 15 janvier. — Le corres-', pondent du journal catholique le J'ijd, h a Roseudaa!, dit que seù.le, une ager.e,i aussi i- connue nw l'agence Woifî pour ses fausses .1 nouvelles était capable de démentir un fait é aussi évident que* l'arrestation du cardinal Le aouveau mmisits des de Tallemagne Amsterdam, 1G janvier. — Le secrétaire des Finances, M. Kuehn, démissions pour raison de santé. Le docteur IIel(iaich, directeur de La Banque cTAllemagnet lui succède et présentera au Reichstag le nouveau budget pour 19J.-5. [•M. Ku/ehn avait présenté et l'ait voter au Reichstag, en 19io, la conlrioption exce:p-tionnelle de juerre. 11 est probable qu'il se reture devant les diflioultés rinanjcièi-es grandissantes : jusqu'ici, eai eiïet, {.e trésor allemand a lait face aux d&pc-n-sfcs par d-e formidables émissions de papier : billets de la Banque drAi!!emagne d'une part, bilôets des caisses de prêts de l'aïuitre, ces caisses de prêts n'étant que des succursales de la Banque.M. Helfferieh, qui, avec M. von Gwinmer, i d.ii'i-ge la Deutsche Bank — rétablissement 1 jinaiLcier le plus important d'Allemagne, et ! 1 agent de la politique aliLem^aQê dans un grand nombre de pays étrangers — est gé-neralemen>t considéré comme le plus remarquable des financiers allemands. Il a été l'un des représentants de l'Allemagne à la conférence des affaires balka-naqu'cs, pendlant l'été de 1913. Il passe pour ôt<re l'inventeur ou du moins l'un des organisateurs du système de ca-édit extrêmement audacieux .-sutr lequel s'appuie en ce moment toute l'organisation militaire et économique de 1 A lemagne. Il exerçait sans avoir le titre de ministre, toute l'influence qu'il pouvait désirer. Son arrivée au pouvoir n'indique pas que les problèmes auxquels r Allemagne d'oit faire face se soient simplifiés. M. Helfferich était fort bien connu en Belgique, où il es<t venu souvent, à Bruxelles et ailleurs, et où il avait fait répandre à profusion, il y a quelques mois, une vo--Iiuimin-euse brochure où i.l s'efforçait d'expliquer la poMtique économique de l'Alîe-, magne et à démonitrer son excellente situation financière. Une mission espagnole à Berlin LE KOi D'ESPAGNE ET J.ES PRUSEÎM-N1ERS E5E GUERRE Une information de presse a signalé que ■ le gouvernement espagnol avait envové à ■ Berlin une commission spéciale ayant à sa têto un diplomate, M. Gaétan de Ayala. ; Nous croyons savoir, en effet, que le roi ■ d'Espagne, dont on connaît les sentiments généreux, s'est personnellement préoccupé de la situation des prisonniers de guerre. Il a paru à S. M. Alphonse XIII que le per-•onnel de son ambassade à Berlin n'était nas actuellement assez nombreux pour suf-f i re à la lourde charge que lui impose la représentation dies intérêts français, belges (russes. Suir son désir, le ministre d'État - a alons désigné M. Gaétan de Ayala qui, en i qualité de conseiller d'ambassade, et as- i si-slié d'un autre membre du corps diploma- * iiqiaè espagnol, se consacrera spécialement., 1 sous la haute direction de l'ambassadeur, à 1 toute la p'arlii du service qui concerne les nrisonniers d« auerre. L'Allemagne et le Primat de Belgique AhRÈS LA 8RUTALITÉ, LE MENSONGE Une proclamation du gouverneur allemand, cc — Le général von Bissing nie avoir entra- ec vé la liberté du cardinal Mercier. a Nous avons reproduit samedi la note que les Allemands ont fait passer en tète des -g; journaux belges qui se soumettent ù, la cen- d sure allemande, notamment des journaux tr anversois. Nous apprenons aujourd'hui que I» le gouverneur von Bissing a fait afficher sur les murs de Bruxelles un placard où l'on retrouve les principaux passages de la note en question. Voici la copie du texte de l'affiche : n Le gouverneur général déclare officiellement que les affirmations concernant co l'arrestation du cardinal Mercier sont de-nuées de tout fondement. , » L'autorité allemande n'a jamais songe d à entraver la liberté du prince de l'Eglise 10 dans l'exercice de ses fonctions ecclésiasti- df ques. » La lettre pastorale, cependant, contenait des passages blessants pour l'Allema-gne et qui, par conséquent, ne permettaient pas aux autorités de s'en désintéresser. » Par respect pour la saintelé du lieu,®our ne pas heurter les sentiments des fidèles, ' la lecture de la lettre pastorale dans les églises n'a pas été empêchée par nous. _ _ j, » Le gouvernement fédéral s'est borné a prendre les mesures policières ftiie la situa- ^ tion comportait. » p Les démentis allemands sont de nouveaux " mensonges.— L'nc lettre de Mgr Evrard. I..; texte de la note imposée aux journaux Je censurés et celui de l'affiche olîicielle sont n embrouillés, ainsi que la simple lecture en témoigne. On se demande ce que le gouverneur von Bissing entend par « les mesures S policières que comportait la situation », s'il n prétend en même temps que l'autorité mili- ti taire allemande n'a pas arrêté le cardinal le Mercier et que (t la lecture de la Lettre Pas- q tonde dans les églises n'a pas été empêchée» r; par elle. g On se le demandera en vain, car le gou- il verneur von Bissing, une fois de plus, altère c la vérité. n A preuve la nouvelle ci-dessous, que c le « Daily Mail » reçoit de son correspondant ji de Rotterdam • d « Monseigneur Evrard, doyen de la e cathédrale de Bruxelles, a envoyé une 1' lettre aux prêtres belges, par ordre s du cardinal Mercier, déclarant que le t cardinal demande la lecture de sa fameuse a lettre dans les églises, sans que l'on tienne f' compte des ordres du général von Bissing, q le gouverneur général. ° Le cardinal déclare également, pour en h revenir à la proclamation du général von r Bissing, que le gouvernement général a es- 1 sayé de le persuader de signer un docu- c J' ment semblable à celui qu'il a publié, mais ■' qu'il a refusé de le faire et il proteste con- ^ tre les empêchements semés sur sa route au 1 moment où il remplissait les devoirs de son ® saint office. » Voilà qui est péremptoire. _ j : Le cardinal Mercier déclare lui-même qu'il . ' a été empêché de remplir les devoirs de son s saint office. J Donc, il a été arrêté, « Le cardinal déclare également, pour en j 1 doit être lue dans les églises, sans que l'on ( ■ tienne compte des ordres du général von ( i Bissing. ( Donc, elle n'a pas. encore été lue partout.. 3 Lo cardinal Mercier déclare enfin que le J _ général von Bissing a essayé de le persua- , . der de signer un document semblable à ce- j lui que les Allemands ont publié. Donc, le gouverneur impérial, conscient j î de l'attentat qu'il commettait, a tenté de se ° garder contre les conséquences possibles de son acte,en induisant le cardinal Mercier à y ! souscrire, niais Mgr Mercier n'est pas tombé dans ce piège. j ': — ( 1 ] it Mais il y a plus. — Le récit d'un témoin , -1 oculaire. — La garde allemande devant !e 1 palais archiépiscopal. — La saisie de la ' Lettre pastorale dans les presbytères. | Un de nos amis, qui a quitté Bruxelles le 7 janvier et qui a gagné la Hollande, en pas- i sant par Malines, a vu, de ses yeux vu, des i r soldais allemands en faction devant le Pa- , l" lais artiiiépisconal l° Tout le monde sait, à Malines et dans tout le diocèse, que le cardinal Mercier a été mis e aux arrêts dans sa demeur". e Notre ami a vu également que. du 2 au 10 janvier, des soldais de la landslurrn, sont i- allés de presbytère en presbytère pour 1- exiger des curés : « i. (Ju'ils leur remettent 3. le texte de la Lotlre pastorale ; 2. qu'ils don-n nent des explications sur la façon dont la ]_ Lettre était arrivée entre leurs mains. » ,e Là plupart des prêtres onl répondu qu'ils relevaient de leur évêque uniquement et ne devaient obéissance qu'à lui Lectures partielles de la LeiSrc Pastorale • i- Ajoutons que la Lettre n'a été lue dans les églises du diocèse de Matines, que partiellement. I.e document était trop long nour être - lu en une seule fois. La première partie a été lue A. Bruxelles, k; vendredi 1er janvier : « c'était la plus dure, la plus cruelle pour les il Allemands. Dès le lendemain, policiers et soldats se mettaient en campagne. Ils ont pu empêcher la lecture de la deuxième partie.Mais ils n'ont pas empêché tous les Bel-. ges de connallre, de lire, de répandre, tou-j. tes ces pages admirables, qui ont causé au-tant, de joie en Belgique qu'une victoire des ,a Alliés. , Bruxelles était dans la joie, nous raconte . notre ami. Quelle magnifique journée de nouvel an. Des incroyants regrettaient tout ,e haut d'avoir manqué, avec ia messe du rl 1"' janvier, la primeur de cc'tc épili'e apos-jt tolique à tant de titres. Ah ! le cardinal J. peut-être fier de son œuvre. Plainte, espoir, e. foi, colère même de la Patrie. Il a exprimé ;s tout, cela, dans une langue souveraine. a\ec at juste'l'accent qu'il fallait. Ml s- La cause est entendue ! a- it, Faut-il insister davantage ? à Les mensonges du gouverneur von Bis-58 sing sont flagrants, comme sa brutalité est flagrante à l'égard d'un prince de l'Eglise, comme est flagrante sa tentative avorté» en vue de bâillonner un grand patriote qui •a dit, avec l'autorité particulière dont sa haute charge le revêt, tout ce que les Belges ont sur le cœur- : tours souffrances' d'hier, teur .volonté d'endurance et leua'patriotisme d'aujourd'hui, leur foi en un demain rénovateur. Demain viendra qui tout paiera I L'impression produite hors de Belgique Dans 1' « Echo Belge », notre distingué confrère, M. Charles Bernard, consacre an Primat de Belgique et à sa Pastorale, un article d'une rare sérénité de pensée e'tj d'une magnifique expression. Il convient de-louer d'autant plus l'auteur qu'il n'est pas; de ceux qui se rangent sous la houlette du1 Pasteur. Voici, de ce bel article, la plus grande: partie ; n Langage admirable que celui du cardinal et où l'on retrouve comme le reflet de cette ardeur qui réchauffe ces livres iles.pro-phèles, inspirés, dii-on, au temps de la captivité de Babylone. Rien cependant n'y affecte l'allure d'une homélie ; le virus dogmatique en est absent autant que le poison littéraire et jamais comme ici ia pensée de Pascal n'a trouvé son application : là où nous attendions un auteur, cette fois un' prêtre doublé d'un philosophe et d'un écrivain, nous sommes tout heureux — et profondément émus aussi — de trouver un homme. « Les Allemands ont arrête cet homme. Son crime ? C'est l'Allemand Schiller qui nous donne la réponse : « 11 aimait sa patrie ! » Car cet amour de la patrie non seulement anime de son souffle ee mandement qui est une admirable exhortation a l'espérance, un acte de foi dans l'avenir et la grandeur de la Belgique indépendante, mais il s'y trouve encore enseigné d'une manière expresse en une leçon que nos cœurs désormais porteront gravé en caractères do feu. C'est celle-là que nous devons retenir aujourd'hui. C'est celle-là que tous les Belges doivent se répéter l'un à l'autre, car elle est le ciment qui relie leurs cœurs et qui les rend invincibles. Ah ! les Allemands le savent bien, eux, qui veulent l'interdire. Les fous, comme si une force au monde pouvait arrêter le Verbe une fois qu'il s'est manifesté I Et c'est pourquoi ils auront beau traquer, emprisonner, martyriser tous ceux qui ont reçu le mandement, et qui si on leur bâillonne la touche pourront encore en écrire des fragments sur les murs de leur cellule, et qui si on leur lie les bras pourront' encore en crier les phrases brûlantes pan le soupirail de la cave où ils sont enfermés, celle misérable persécution tournera contre les persécuteurs interdits de voir qu'il est au monde une chose plus puissante que l'appareil militaire du plus puissant des Empires, une simple voix humaine quand elle témoigne les Vérités éternelles. Ah I oui pour mieux étouffer les plaintes et pour assourdir les cris de vengeance, les Allemands, ont eu beau faire peser sur la Belgique cil sang et on cendres le régime de la censure la plus rigoureuse et le joug policier le plus étroit qui comprima jamais un pays. Plus une voix libre ne retentit à la tribune ni! dans le prétoire et tous les journalistes dignes de ce. nom brisèrent, leur plume plutôt que de la mettre au service de l'Allemagne. Mais la chaire restait. S'il est vrai qu'en ces jours de deuil et de misère il se presse autour une foule plus grande, avide d'écouter les paroles qui doivent être dites, cette foule ne pouvait pas être leurrée. Elle ne l'a pas été. Mgr Mercier lui a parlé de l'amour do la patrie. Il a parlé du roi Albert qui, dons l'estime universelle, se trouve placé au plus haut échelon de la grandeur morale, et des deux cent ciquanle mille héros qu'il-conduira prochainement à la victoire. Il a parlé aussi des villes et des villages détruits, do3 hommes, des femmes et des enfants tués, il a parlé des communes ruinées de son diocèse et de son cher Louvain... On comprend que ce soit trop pour les Allemands. Ils ont arrêté le cardinal. Désormais, pas plus que le prétoire ou la tribune, la chaire n'est, libre. Mais il n'importe plus, le bien est fait. „ Charles BERNARD* Ce que dit M. Stephcn l'ichon Sous ie litre « Endurance et Patriotisme ■, quil emprunte à la Lattre pastorale, M. biephen rtciuon, ancien mimsue d'as affaires étrangères de kl République iruuçatif?e, fèuciite ie primait de Be^nque, uans le fait Journal, de son émouvante proicetauon contre les niétlioules de guerre du gcmiani»me.. 11 rappelle la deiini.liou que le oardunal Mercier a donné de I idée de la l'aine, ce qu'il a.dit des « provinces occupées » et d!es « provinces conquises », ce qu'il a dit de « l'unique pouvoir légitime en Belgique ». Et M. Steiphen PAchon conclut : « Par elles-mêmes ces doctrines sont im-peccab.es. KIKSs expriment le sentiment qui est au fond u« toutes les consciences. 11 a suffi cependant qu'elles soient affirmées, pour qu'elles attirent sur leur interprète les foudres de l'autorité prussienne. Si elle s'est défendue de l'avoir emprisonné, ce n'est pas par honte, mais par prudence. Elle n'a pas reculé devant le cynisme de la violence, mais devant la crainte de provoquer, un mouvement général d'indignation. « La « Ku'Kur » allemande est ainsi faiie que tout ce qui est honnête et droit, conforme aux lois de la justice et aux impulsions du cœur, aux devoirs des individus et aux obligations tics peuples, l'outragé, la frappe et la flétrit. Elle ne peut, le supporter parce que c'est pour elle plus qu'une offense, ni lo subir parce que c'est sa condamnation. C'esÊ un grand honneur pour l'archevêque de Malines d'avoir traduit la pensée qui est au fond de toutes les âmes conscientes et libres ; c'en est un plus grand encore d'avoir infligé celte leçon de morale a\i plus cruéj et au plus vil des oppresseurs. »

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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