Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 18 Octobre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 07 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m32n58dp3h/
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RÉDACTION & ADMINISTRATION 28ter rue da ia Bourse — LE HAVRii TÉLÉPHONE BELCE BUREAUX k PARIS : 33, tue Jean-Jacques-Rousseau, 33 LONDON OFFICE: 21. PANTON STREET Le/cesler Square, S. ff. 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La. Métropole vient de nous apporter sur ' ce rôle patriotique de notre épiscopat un 1 ■ nouveau d&cutftent que tous les Belges 1 liront avec fierté. Il s'agit d'une lettre écrite , par Mgr ilev.-e.n, évèque de Namnir, à rôvôquè de Paderborn en réponse à un ' mémoire où le chanoine Rosenberg, professeur de religion au collège royal ele Pader- i boirn, avait prétendu jus/tifier, contre les < critiques d>3 i'évèque de NaanuiÇ, un ou- i vrueo où se trouvaient ©ditjjisement .calomniés le clergé et la population belges. : * * & Le mémoire du professeur Rosenberg peutt ae résumer en ces quelques lignes : -il n'a pas dit qu'il y ait eu en Belgique une -organisation officielle de irancs-tireurs, mais il a déclaré qu'il y avait eu des actes isolés de francs-tireurs ; il n'a pas affirmé , la culpabilité du clergé beige, il s'est borné • à dire qiu'« il est impossible de formuler enr^re pouïr le moment un jugement définitif à cet égard ». M'.ir Heylen ne Laisse pas s'échapper ainsi le professeur dont il avait dû relever comme il le rameute « les imputations calomnieuses ». II lui met, qu'on nous passe le mot, le nez dans ses malpropretés : « L'abbé Rosenberg, écrit l'évêque de Namur, affirme que dans aucun endroit de son livre 11 n'a fait mention d'une organisation de francs-tireurs.Or il parle p. 67 « de la campagne sauvage dirige par la population civile contre les troupes campagne préparée de longue main et organisée officiellement le jour de 1 entrée des Allemands ». . .. , L'abbé Rosenberg nie donc avoir écrit ce qui est, consigné tout au long dans son livre. Puis-quil paraît ne plus admettre à présent une guerre de franas-tireurs organisée, il avait a retirer purement et simplement son affirmation-è reconnaître qu'il s'était trompe : mais il est inexplicable qu'il n'ait pas reculé devant le procédé auquel il.a eu recours. En oe qui concerne les attaques isolées de francs-tireurs, il continue à en affirmer l'existence ; et il réédite quelques-unes des misérables « preuves » qui depuis le début font le tour de la presse et de la littérature allemandes. Ces « preuves » sont en réalité de simples affirmations générales auxquelles il suffirait d'opposer un catégorique démenti. » Mgr Heylen prend cependant la peine de les* réfuter l'une auprès l'autre, en rappelant notamment qu'il a relevé et discuté <u»ne à une toutes les dépositions de soldats allemands concernant de prétendues attaques de francs-tireurs dans son diocèse. « Pas une seule ne reste debout, écrit-il, car aucune no relate un fait fondé en vérité. Les écrivains allemands devront bien, quoi eru'il leur en coûte, se faire à cette idée : tout cet échafaudage d'histoires inventées s'écroule à la grande confusion de leurs auteurs, qui n'essaieront même pas de les relever ! Les accusations, si nombreuses soient-elles, formulées par les troupes, s'effondrent devant la preuve irréfutable établie par Nous, qu'il n'existe pas plus d'attnques isolées de francs-tireurs que d'attaques organisées. C'est ce qui fera apprécier de plus en plus sévèrement l'oeuvre accomplie par l'armée allemande, et tout autant les accusations qui sont maintenant formulées contre nous, » Aussi, Mgr Heylen maintient-il sans la moindre réserve" tout ce qu'il a affirmé dans sa dernière lettre sur l'attitude des civile belges vis-à-vis des troupes allemandes : <( H n'y a eu, dit-il, dans mon diocèse, d'attaques, ni en grand ni en petit. RIEN N'AVAIT PROVOQUÉ LES ACTES TRÈS' GRAVES QUI ONT SEMÉ L'HORREUR DANS TOUTES LES REGIONS DE "O\T DIOCÈSE ET QUI PO NTT ET RESTERONT DES CRUAUTÉS PUREMENT GRA-. TU I TES. » Avant ainsi vengé son peuple, l'évêque de Namur défend de même son clergé. Nous verrons dans un prochain numéro comment le courageux prélat flétrit cet j ecclésiastique qui ^'obstine -à laisser nla-ner le doute sur llinnocence d'e milliers de ses confrères sans essayer de prouver la 1 culpabilité d'un seul, ni d'ébranler les preuves données de l'innocence de ceux qu'il accusait. » Les catholiques français 1 et la guerre i ) UNE ADMIRABLE DECLARATION DE L'EVEQUE HyORLEANS 3 Nos lecteurs savent que trois prélats Iran- j j çais, Mgr Touehet, évtque d'Orléans, Mgr , t Lenfanl, évèque de Digne, et Mgr Batifol, r ancien recteur de l'Institut catholique de ' .. Toulouse, se sont rendus en Irlande à l'in- vitation de l'épiscopat irlandais pour éclai- ' ■_ rer !e clergé sur le caractère réel de la lutta j r menée par les Alliés contre l'Allemagne. s C'eà. précisément oe sujet qui a fourni la matière d'une intéressante déclaration _ laite r à des journalistes anglais par le distingué J q évéque d Orléans. Voici cette diétclaration, s telle que nous la traduisons du « Daily Te-c egra.ph » du 12 octobre, qui lui donne pour k titre : « Le loyalisme des catholiques fran- j x <;.ais » : . i- « On a insinué dans certains milieux -- , ■- nous n'avons pu découvrir la source de 1 s cette rumeur — qu'il existe quelque dufé- rence de pensée entre le clergé et les autres . - éléments de ia nation française en ce qui ! regarde soit la nécessité, soit la conduite de la guerre. Nous avons cru bien faire en protestent, en présence de nos collègues rlandais, contre pareille affirmation men-g songère. Il n'est pas un seul d entre nous : qui ne voie et ne sente toutes les cruautés e de la guerre, et il n'est pas un seul d'entre >, nous qui ne croie que ia guerre que mène s la France réunit tous les éléments d une é guerre juste, tels que les expose la théolo-é gie catholique ; qu'on s'en réfère par r exemple aux ouvrages de Saint Ttoomas-i- d'Aqum et de son grand commentateur Suarez. Ce n'est pas nous, ce ne sont pas >r les ministres français successifs, à quelque r parti qu'ils appartiennent, qui ont désiré s la guerre. Nous nous défendons. Notre pays .s a été violé. Il a été vk/é par le moyen d une 3- avance à travers Un pays neutre — un pays reconnu neutre poîr tes traités intern&tio-naux et par le droit international euro-ii péen. Nous avons dressé nos armées contre s- l'envahisseur. Comment serait-il possible que des évêques, que des prêtres pussent ^ hésiter à applaudir et à bénir parenlle resis-tance 9 Sur ce point notre unanimité est t' absolue. Voulez-vous me permettre d'ajouter, à l'impérissable honneur de notre rou-ii gi on que même ceux qui ont été bru ta,e-3- rnënt cl. tssés de letnr-^ys sont acemmw >e au premier appel du clairon qpIPÏeur disait : a la France est en danger Ils sont revenus en hâte de tontes les parties du monde pour 3 prendre leurs places dans les rangs a coté de nos chers soldats. » le _n_ s- ^ HOMMAGE MÉRITÉ f. Le g'craverne.ment français vient de dé-;r cerner à Mgr Lobbedey, évéque dArras, la croix de chevalier de la Lég-on dHon- ÎA nenir. , „ e- Le Journal officiel publie ce beau « mo- té tif » : ts « D'octobre 1914 à juin 1915, est reste a a- Arras au milieu des premières lignes çaises sous un bombardement par{ois très ir violent, se dépensant sans compter pour remplir son ministère, visiter nos soldats, 3i inhumer les morts, pourvoir les ambu~ ,et lances, donnant à tous un magnifique exem-!f pie de calme, de sang-froid, d'énergie et du s devoir pleinement accompli sous la menace s' immédiate de l'ennemi. » a* C'est un homage mérité au courage et au 18 patriotisme de ce vaillant prélat qui n a a' consenti à quitter sa vil'te épiscopate <-tt ;é- fixer sa résidence à Boulogne que lorsque .> Arras a été complètement détruite, nt Nous saluons en Mgr Lobbedey un émule d'e nos grands évêques et, nous souvenant la de la grande sympathie qu'il a toujours lé témoignée aux nombreux Belge*? réfugiés es dans son diocèse, ruous le prions d agréer e- l'hommage de nos respectueuses féliœta-tions.I AVIS R -—»Oil— N E- Nous prions nos abonnés qui reçoivent (f tourna! par !a poste ou par porteur et dont l'abonnement, expirant au 15 octobre V5 pas encore été renouveïé, de vouloir bien nous envoyer, par mandat-poste, la et somme de 2 fr. 50 ou de 3 fr. montant du a- j renouvellement de leur abonnement pour un mois. Nos abonnés d'Angleterre peu» gg ' vent s'adresser directement à notre office ,v è Londres, 21, Pantor Street (Broadmead HOUM). Ce secteur Combles-Bapaume La carte ci-^lessus permettra au lecteur de mesurer tout l'intérêt de l'avariée des armées françaises sur le plateau de Sail'.y-Saillisel. Les vaillantes troupes de ta Somme sont aux lisières du bois de Saint-Pierre-Vaast et débordent, plus au sud, la hauteur de Mont-Saint-Martin qui protège Péronne. L'université boche de Gand Comme si le gouvernement allemand te- • ruait à ne laisser ignorer à personne que ' „ l'Université 'flamande qui va s'ouvrir à j" Gand est bien et uniquement une entreprise boche et qu'elle ne peut guèie compte] que i g sur une clientèle boche, il vient de publier | !_ un arrêté disant que « les diplômes acquis A cette université par tes étudiants aile- j a mands faisant partie des troupes d'ocoupa- ' tfcxn de Gand seront valables en Aile- i a magne ». ô On n'aiurait pu souhaiter un aveu plus | é clair. Comme l'écriva,t le ministre des ' Sciences et des Arts dans le rapport où il | ,1 proposait au Roi die châtier ceux qu'il dé- j r ciarait si justement « traîtres à la patrie ». '< iJ la nouvelle université de Gand veut avant tout être « un centre d'influenee aile-1 mande » et c'est ce qu'a bcen compris la ~ popuilatio-n belge « admirable et inflexnb'-0 ». En publiant le s< Rapport au Roi » auquel g nous empruntons ces expressions, rci's ■ avons fait remarquer que son énergie . n'avait été que fort imparfaitement expri-^ mé« dans la note Communiquée à la presse samiedi soir par le ministère des Sciences et des Arts. g Nous n'avons pas été seuls à nous étoi> ;s ner de cette <c dissonance- ». Voici en effet !» ce que nous liso'ns dans le Temps (numéro G du 17 octobre) : e « Nous avons signalé hier une dépêche du > Havre relative à l'arrêté royal prévoyant des a* sanctions contre ceux qui ont prêté leur con-3_ cours aux Allemands dans l'affaire de la créa-t.ion de l'université flamande à. Gand', décidée par les autorités allemandes. Parlant du rap-(port au roi fait à. ce sujet, le télégramme reçu IS du Havre disait notamment nue ce vtf.npnrt an-é ruonce que le gouvernement belge, dès son re-rs tour'à Bruxelles, « proposera au Parlertienit de ie résoudiie la question de la transformation de > 's l'université de Gand ». .. La nouvelle ainsi présentée, on pourrait com-1 prendr» que le gouvernement be'ge a pris la ; décision de principe de transformer l'université , ,'e de Gand en université flamande. Cette interpré- j 'e t'ation du rapport au roi est inexacte.N'ous avons ; ït rencontré le, comte Goblet d'Alvielta .membre du j s- conseil des 'ministres de Belgique, qui nous a st déclaré formellement que le conseil des m nis-. u. tiv?s de Belgique n'a pris ni directement ni indi-; rectement aucune décision en oe qui concerne le j ' " principe de la « flamandisation » de l'université , de Gand, où 1'enseignemént était donné jus- ' w qulci en langue française. » ;s Nos lecteurs, qui ont sous les yeux le il' texte comp'et du rapno t au Roi, ^e s ét.on-té neront pas die ces d'éclaratiO'ns. Elles s'ac-cnrnn'ètwient avec les faits et les documents authentiques. D'autre nari. le ministre des S c'en ces et des Arts déclare être étranger à la note envoyée de sa part et par voie officielle aux journaux et aux agences samedi' soir. s II convient donc de ne lui attribuer aucune al valeur et de s'en tenir au rapport au Roi et à l'arrêté royal publiés au Moniteur et 0. reproduits dans le XX' Siècle du 16 oc- , tobre. Alarmes siynilîoatives Quand un des coirespondants bochee revenus à Bruxelles depuis le 20 août 1914 pour y continuer- leur besogne d'avant-guerre verse des pleurs sur la ruine à laquelle la Belgique se condamne en liant sa noLtiquè économique à celle des Arliés, les Belges savent ce que cela veut dite. Ils n'en i sont plus, Dieu merci, ù se faire illusion le i moins du monde sur la nature de l'intérêt que les journalistes allemands portent à l'avenir de la Belgique ! Aussi serions-nous presque tentés de j remercier le correspondant qui vient d'é-I crire de Bruxelles à la Kœlnische Zeitung ' (numéro du 7 octobre) que « la Belgique se 1 sacrifie au point de vue économique ». C'est h propos de l'interview où M. de | Broquevi-Ee u exposé à un rédacteur du i Dail'i Chronicle la volonté de 'a Belgique de continuer la guerre sur le tarrain éoo-, nom/que que le rédacteur de la Kœlnische Zeitung gémit sur « le caractère désespé-rémetnï sérieux de l'inté^ét belg^ ». De telles lamentations trahissent des «Carmes bien significative^. Aussi, personne ne s'y laissera-t-il prendre et c'est tout à fait en vain que le correspondant de la feuille allemande invoque hypocritement, oaratre 1a politique qu'il dénonce, l'avis de M. Jouiras Hoste junior ou d'autres Belges. Ce sont '.à ficelles boches auxqiueftrB les Belges sont bi«n décidés à ne plu® se laisser prendre. Ils ont payé assez cher pour cela. Leur morale L'une des revues, les plus répandues du ! parti pangermaniste, La Grande Allemagne, ■ publie un article où le r ' k ; développe les lieux communs des théori- I ciens de la violence. L'extrait suivant per- ■ I xi'et d'apprécier le ton et l'esprit de l'au-J teur : i Ce que notre politique de guerre a fait < e ,1 mieux, c'est notre entrée en Belgique, et la I parole la plus réfléchie qu'on ait prononcée, , ' celle qui agit le plus puissamment sur la con-. duite des hommes, c'est : « La nécessité brise . J airain ». Mais, au début, il y eut des défail-ances chez oeux qui auraient dû saisir cette iccasion si hautement humaine, de proclame! ! ! la nécessité de fer, ceux qui auraient dû l'utili-I scr, jeter à îtt tête de l'ennemi le reproche d'a-I voir violé la neutralité, ne pas tolérer qu'on : parlât de nos fautes, remettre le cœur et la tête . d'aplomb à nos lièvres peureux qui écoutent . tour, les bavardages où ils ssntent une critique à. leur égard... Quand la politique commence à égorger, Abel ne triomphe pas de Caïn. Il ne le . "ait même pas dans la Bible : mais, comme c'est >n livre didactique, on y lit l'histoire de la malédiction de Gain. Dans les livres d'histoire, ■-'est le survivant qui a raison. Le mort est b> n tout au p'us à fournir des sujets de tragédie.:. Personne n'a de penchants pour nous, personne, hormis nos camarades de guerre. "1 Voir en deuxième page : Lqs nouvelles de la « Nouvelles de ia Patrie Beige <VVVVVVVVVV\WVVVVVVVWVVVVVVVVVVVVVV S NOUVELLES DÉPORTATIONS- ; t i Un millier de Gantois envoyés ;! en Allemagne La Morning Post du 16 courant reproduit une information de l'Echo belge da-' près laquelle de nouvelles déportations ont | eu lieu en Belgique occupée. i ■ Mille à onze cents Gantois, âgés de 18 d ■ 45 ans, ont été envoyés en Allemagne. G"est jeudi dernier que ces événements ( I ont eu lieu. , I Le Telegraaf assure que le nombre des -a déportés est d'environ deux milie. Ce seraient des sans-travail que les Alfcmamdis ont ramassés en quelques heures. ' La ville de Gand étant divisée par des i canaux en nombreux îîots, l'ordre a été r donné que les ponts ne soient ouverts que pendant quelques heures par jour ; on 1 croit qjue cette mesure a été prise en vue ' de réprimer les troubles que pourrait pro-I voguer cette nouvelle infamie. —»o«— S DANS LE BRABANT A Olabecq L'aciérie de Glabecq chôme. Les Boches ont construit une nouvelle doute entre le cimetière de Tuhize et la route de Virginal (Biuvèrel On continue à élargir le canal de Bruxelles à Charleroi. Un certain B..., qui, avant la guerre, habitait un château à Clabecq, est aujourd'hui officier boche et chef de gare à Hal. —>vO«—~ A GAND ! A l'Université de von Bissing Dans les listes des professeurs nommés par les Allemands à l'Université de Gand. on a rencontré à plusieurs reprises le titre de « professeur honoraire ordinaire ». L'arrêté suivant, signé car von Bissing et par le duc de Wurtemberg généralissime de la IV armée (Gand se trouve dans le territoire des étapes) nous donne la clef de ce rébu? : « Article unique —- L'article 9 de la loi orsa nique de l'enseignement su péri eut cLoimé aux frais de l'Etat, en date du 15 juillet 1849, est complété comme suit : » Les savants de mérite qui ont leur occupation principale en dehors de l'Univer-siw, et oui sont appelés à faire partie du personnel enseignant d'une université pour v représenter une branche spéciale de la science n-euvent être nommés « professeurs honoraires ordinaires ». » Cette nomination leur attribue le rang . ' de professeur ordinaire avec les droits at-t tachés aux leçons. Leur traitement est dans ■ chaque cas déterminé par arrêté spécial. t Ils ne sont pas compris dans le nombre des professeurs fixé par la loi sus-mentionnêe. j » Pour remplir leurs occupations spéciales, ils n'ont pas besoin de l'autorisation ; prévue par l'article 12 de cette loi. » 5 — »o«— i DANS LE PAYS DE LIEGE i i Les Allemands dépouillent l'Hertogenwald Le correspondant de « La Belgique » de Rotterdam, à La Haye, écrit à ce journal : J'apprends que les Boches exploitent l'Heriogenwald à fond. Ils ont installé à Perkiets, près de Membach, non loin de l'arrêt du tram vicinal où débarquaient les visiteurs de la Gileppe, une grande gare sur ad ligne du vieiii<il qui va ae Doltoain à Eupen. bile comprend, s'il vous plaît, une -dizaine de voies de garage et de Là partent s des rails de Decauville dans toutes les di-> rections. Ils montent, rampent, nuisibles î ohenilîes, dans l'antique forêt, franchissent les raving sur des ponts de bois et s'éten-. dent même jusque tout là-bas dans Ja Fa-gne désolée, toute rouillée de bruyère bru-. nissante, jusqu à la thébaïde de la Baraque i Michel ! Et leiirs bûcherons coupent, coupent, coupent ! ! ! Et les vieux troncs séculaires s'abattent sur les lits de feuilies mortes avec d'infinis gémissements... Et les clairières s'étendent, comme une îlèpre, comme un mal dévorant. C'est une hécatombe de géants. Hélas ! irréparable catastrophe ! s Le bel Hertogenwald, la vénérable forêt violée par eux, saccagée à son tour, muti-e lée elle aussi. Non contents de nous ruiner, de nous dé-? pouiller, les voici qu'ils nous volent, les " Boches, la beauté de notre pays. ® Les voici, ces semeurs de ruines, qui font f le la laideur sur nos plateaux sylvestres. Pauvre chère forêt, refuge profond et sûr i d'amoureux et d'artistes, une des merveil-i les de notre pays... b Qu'en laisseront-ils, les Vandales ? LA GUERRE EN AFRIQUE . Avec nos soldats victorieux 4 \ en Afrique allemande e ^ it La conquête du Ruanda. — e ; Le roi Musinga et les Batusi (1) Le 19 mai, au soir, le major Muller était r entré à Nyanza qu'avait défendu le com- 1' mandant Wintgens avec 15 Européens et 1, 300 soldats munis de 2 canons et de 2 mi- d trailleuses en même temps qu'il avait évacué p ses bagages sous la protection de 5 blancs, o de 400 soldats et de 2 mitrailleuses. s Les Allemands occupaient des hauteurs a , au Nord de Nyanza. Cette position domi- p nante leur donnait l'avantagé. Elle était inabordable de front. Le lieutenant Pieren ( reçoit l'ordre de la tourner par le Nord et j le sous-lieutenant Guillaume, de progresser -par le S.-O. , A 16 h. 30, nos patrouilles avaient atteint | les crêtes. A ce moment un indigène se pré- 4 sente avec un drapeau blanc. Il vient de la | part de Musinga et dit que le roi ne veut ( pas prendre parti pour les Allemands et de- | mande que nous les chassions. I^e major , Muller lui répond que nous entrerons dans ] Nyanza le soir même. . En effet, sous notre poussée l'ennemi bat en retraite et à 17 h. 30 la capitale indigène du Ruanda est à ivoas Le sous-lieutenant Guillaume poursuit ' 1 l'ennemi, recueillant des bagages, des ien- ' , tes, des couvertures, des caisses de cartou- ' - ches. Il ne s'arrête qu'à 19 heures ; l'obscu- - rité est tombée complètement. Nous n'avions eu qu'un boy blessé. Les - Allemands : un Européen et une quinzaine de soldats hors de combat, à A l'arrivée du major Muller, Musinga se i présente à lui, multipliant les protestations i, de dévouement pour l'avenir, promettant : - tout son appui pour le ravitaillement des ; i troupes, demandant que nos soldats n'abu- '• sent pas des femmes et ne maltraitent pas e ses gens. \ Le major prit acte de ces déclarations et lui donna l'assurance que nos hommes se rj comporteraient bien à son égard, n'exécj-e tant d'ailleurs ainsi que les instructions .1 qu'ils avaient reçues du général Tombeur ù e la veille du mouvement d'invasion... à. Le Ruanda es! un district de 27.800 kilo-é mètres carrés où les Allemands ava'ent un ;l résident impérial à Kigali, des fonctionnai-res, en temps de paix, une compagnie en garnison à Kissegnies et une cinquantaine de policiers, mais qui constituait le royaume >' de Musinga. A la suite de la formidable révolte de 1905-06. au Sud-Est de la colonie, .. ils avaient décidé de faire un essai, dans 'e Nord, de « la manière hollandaise », c'est-à- 0 dire que dans le Ruanda, l'Urundi et le Bu-kola, ils s'étaient contentés d'établir des ré- , sidents, maintenant l'organisation locale. Ils » s'efforçaient même d'assurer et d'étendre l'autorité des rois indigènes, qui sur certains points était purement nominale. Us étaient les « policiers » du chef et ne lut demandaient en retour que des corvées de travailleurs pour construire leurs postes et établir des routes, travailleurs1 qu'ils payaient d'ailleurs. L'organisation indigène du Ruanda est autocratique et féodale. Ce pays de hauts plateaux, de 1.400 à 2.800 mètres au-dessus du niveau de la mer, est habité par environ deux millions de Bahutu qui sont dominés par 25.000 Batusi. (II y a aussi quelques mil-f liers de Batua des pygmées chasseurs et guerriers qui vivent en nomades sur les u sommets couverts de forêts de bambous et r qui échappent à toute influence soit des Eu-a ropéens, soit des Batusi). s Les Bahutu sont agriculteurs ; ils cultivent des champs de sorgho, de patates dou-? ces, de petits po;s de haricots, d'éleusine. exploitent des bananeraies. Les Batusi :s sont pasteurs et on évalue leurs troupeaux L à un million de têtes de gros bétail et à autant de moutons et de chèvres. Leur do-^ minât-ion a pour base la possession du bé-ta.il qui est la seule richesse appréciée Q dans le Ruanda-Musmga. le roi, est propriétaire de tout le gros bétail. Il donne des troupeaux en usufruit aux chefs Batusi oui gouvernent, en vassaux, les différentes régions et ceux-ci, à leur tour, ont ainsi des vavassaux. Comment se fait-il que les Bahutu, si nombreux, obéissent à une poignée de Bâti tusi ? — Une légende court le pays à ce propos et qui est assez curieuse. [e Jadis le Ruanda était habité par les 1 : seuls Bahutu C'étaient des sauvages. Ils it ne connaissaient pas la culture des à champs Us n'avaient pas de vaches. Ils [e vivaient de racines déterrées de droite et (S de gauche et qu'Us mangeaient crues parce 'e ou'ils ne savaient r as faire du feu, du pro- duit de la pèche et de la chasse d'autant !e , Plus difficiles qu'ils ignoraient l'usage du it fer. i. Un beau jour leur tombèrent du ciel deux ,s beaux i eûmes hommes et une belle jeune fille. Ils avaient des vaches et toutes es-1. pèces de semences de légumes. Us fai-j. saient du feu et forgeaient des fers de lan-j. ces et des pointes de flèches fabriquaient le des pioches et des houes. Les Bahutu leur tinrent à peu près ce j. langage : « Vous êtes des êtres supérieurs. Donnez-nous des semences. Apprenez-nous 1t à faire d;u feu et à forger le fer. Vous se-rez nos rois, nous travaillerons pour vous.» Le marché fut conclu et depuis lors... C'est du moins ce que les Batusi. les des-c'en dm t« des trois êtres prodigieux .disent et ce que les Bahutu croient. Il est pluâ probable que les Batusi, de ■ t grands gaillards (dont la taille atteint sou-• vent. 2 mètres et les dépasse n rfoisV aux 1_ traits résruliers et assez fins des nègres de race Galla, sont venus du Nord et se sont installés parmi des populatms do culti-'5 vateurs généralement peu belliqueuses Ils semèrent la division parmi les fcmilles influentes dos Bahutu. Ils se déharrn«sè- -1' (i) Voir le « XX« Siècle « des 16 et 17 octobre. rent de ceux qui les gênaient en exploitant 1 esprit superstitieux des autochtones, en les déonçant comme des empoisonneurs de mauvais « faiseurs de pluie », la principale fonction des sorciers étant d'amener ou plutôt de prédire la pluie. Ils firent aussi la lierre avec succès. Finalement leur autorité s'établit et fut reconnue presque partout. Musinga vit à Nyanza, gardé par uoe cohorte où sont enrôlés les fils <jes chefs Batusi, qui lui servant donc aussi d'otages, au milieu de ses principaux vassaux que sa méfiance de suzerain appelle dans la capitale et y 'retient le plus longtemps possible, entouré d'un nombreux personnel de courtisans. Il y a les « faiseurs de pluie », les éleveurs de chiens de chasse, les apiculteurs qui surveillent tes ruches et fournissent l'hydromei, les brasseurs de bière d'éleusine et de sorgho, les preneurs de rats, Les vachers qui donnent au bétail si précieux des soins minutieux, les nourrices des enfants, les boys et les boyesses, les cuisiniers et les cuisinières, les porteurs d'eau, les bûcherons qui apportent le bois de chauffage, des centaines de serviteurs . et de servantes de toute espèse. Les chefs se constituent de même des i cours dans jeurs résidences et essaient do : se faire servir comme le roi. Le Bahutu se plie à tout, car il espère > obtenir des vaches. Pour l'usufruit simple-; ment, car le bétail appartient toujours au roi et à ses familiers, il donnera sa der-î nière étoffe, il cédera au potentat ses fils • et ses filles, il lui apportera des petits pois, i des haricots, de la bière, le suivra des semaines durant dans ses pérégrinations de t chasse ou de guerre, lus donnera toutes ses i poules- Jjue les Ratas! .ta<?rifieni para- «n. - tirer des présages, tels les augures antiques. ' Les habitants du Ruanda ont un senti- ment religieux qui se traduit en des cérémonies généralement nocturnes, en des ■ manifestations présidées par les sorciers, > en un respect superstitieux pour les arbres • et les fourrés sacrés. 1 Au cours de notre marche à travers le ' pays, où Ifes cultures sont nombreuses et - les pâturages du genre alpestre, très éte*v " dus, notre attention fut souvent attirée sur ' ces arbres dont il est défendu aux indigènes 3 de couper une branche, sous pekie de mort. Il y a les irnana, les ancêtres de la sa-' vaine, isolés généralement,très gros, à la J frondaison très touffue, au pied desquels ® on faisait des sacrifices ou qui étaient toôott 3 parce qu'un rof, jadis, s'était reposé à leur ^ ombre fraîche. ^ Les bigabiro sont des fourrés nés de p la lugo, l'enceinte en haie -vive qui euv-, tourait la cabane où un roi a résidé'aut.re-g fois et que de souverain actuel défend de détruire parce qu'il déplairait ainsi eux l mânes de ses prédécesseurs. s Les misezero sont les bouq«ers d'ar-s bres qui entourent la sépulture d'un roi, d'un personnage influent, d'un sorcier, voi-s re d'une femme de renom (car le Batosi, i. qui /ont des femmes très belles et qu'ils ca-■t chent jalousement à tous les yeux, leur re-s connaissent une grande influence non seu-■t lement au sein de la famille, mais (même au u point de vue'politique). Il y a aussi les muhima qui rappellent un, [. événement important. [. Ainsi, à Kigali, où habitaient te résîdtent ,. impérial, le Bwana Shauri (le juge), le î Bwana Feza (directeur d'e s travaux pu-x blics), le Bwana Karanî (le secrétaire du à résidant) et d'autres fonctionna ires alle-i- mands, il y avait un muhima à deux cents »- mètres de "la caserne des policiers. Autre-i fois on avait enterré là, vivants, un jeune i- homme et une jeune fille appartenant à une s famille très honorée dans le Ruanda. Ce ;i sacrifice avait été fort agréable à la divi-s n'té. car depuis ce jour la mortalité avai^ .i diminué parmi les Batusi et — chose encore beaucoup plus importante ! — les vaches i se seraient multipliées... è (A suivre.) Ernest HENRION. 'S i La tyrannie allemande 't Les industriels Prosper Janssens, E. Van u den Berghe et autres notables de Berlaere ont été déportés en Allemagne. La corn- x mUne $ été punie d'une amende de 40.000 'e francs. 'On ignore le motif de ces condam- i- nations. : ECHOS s —»0«- » Beau dévouement, La Croix civique de première classe 1914->- 1915 a été accordée à Mme F. Taylor, qui a d fait preuve de courage et d'abnégation en s'occupant, parfois au péril de ses jours, e dans la région de Furnes, des enfants des i- villages bombardés, et qui, en suite d'une x infection résultant des soins dévoués qu'elle e donna à un enfant malade, eut à subir une tl grave opération chirurgicale. rS s- Soldats bclgîs qui passez par Calais vis: Lez lo Cercle pour militaires belges, près do la nouvelle mairie. Dîners à prix très modérés. — Attractions diverses. 23e ANNF,E — Sér/e Nouvelle,— N° 710 Mercredi 18 Octobre 1916

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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