Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 19 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1z41r6nx7r/
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'Ànc ANNnE. — Série nouvelle N° 38 Le numéro : 10 Centimes Samedi 19 Décembre 1914. PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (it envoyer par mandat postal) Envoyer les demandes à (/ADMINISTRATEUR du JOURNAL 22 Hr, ma ds la ftrorsB — tî HATHE Directeur : FERNAND NEURAY LE XXe SIÈCLE PUBLICITE PETITE CORBEiil'ONEMIijtS ✓ Les 3 lignes O.SI Lijne supptémentalre.... O-S Annonces diveraicft à fi»stâa$( Adresser les annonccfi à. I/ADMINISTBATEUR D u J OCENAi 28 ta ma toi» taise — lï HA® Téléphone a- 140S Ouotidien beiae oaraissant au Havn LA CAUSE BELGE EN ITALIE Une lettre de M. Jules DESTRÉE On sait quelle patriotique mission on. rempli, en Italie, MM. les représentant* Lorand, Mélol et J. Destrée. Dans un inte-fessant article que nous avons publie ic même (voir « XX0 Siècle » du 2 décembre), M. Mélot a décrit, d'après les observationi qu'il avait pu /aire sur place, la situatior politique de Malte. IL nous a paru intéressant dùftfrir aussi à M. Deslrec l occasion de [aire part à nos lecteurs de ses impressions de voyagé _k Le représentant socialiste de CUarlcroi t c fait dans la lettre ci-dessous, adressée à lur de nos collaborateurs : ; M)iilain>, 13 décembre 1911-. Mon cher (ûimi, Vo ir* me demandiez dei von s envoyer peu.r Ile XX® Siècle, quelques noies sur moi voyage d'Italie. Ma collaboration ai XX0 Siècle me paraît assez inattendue mars puisque nous sommes offii d'es1 jours ele oonteorde nationale, pourquoi pas ? Je nie vouis étouuiorai point en, vous drsanil due ce voyage ne fuit point ô'agrômenit. Je n'eus point Licence d'errer dans les musées ef. <Uaiis les églises, en quête de sensations d'art, et le temps m'a manqué pour allci •adimircr les œuvres lies plus aimées. Av iresie, l'esprit était a.iHeurs. Tout au plus, c certain s jours, Ta douceur du clair soleil sua les vieilles villes et sur les paysages-. Mais s'il fut très fiévreux et prodigieuse ment, remplit, ce Séjour n'est point, sans m'avoir laissé dos impressions réconfortait tes e>t saines. Geis conférences qui ne me parais sàienJ presque pas possibles, puisque je n'ai point, , comme Georges Loranel, la faculté de discourir en italien, ont. été partout de vérita blés triomphes. A Gênes, à Florence, à Bo Joigne, les étudiants, enthousiasmés, m'on Reconduit processtainielll&mentt à mon hôte! au milieu des vivais. Que de mains tendue? et fraternieliememt serrées ! Que de souhaits ardents. de réparations et de jours meilleurs ! Que die lettres émUcs, de félicitations chaleureuses ! Ne souriez point et ne m'accusez pas (d'aulogolnismie. Je connais lia faible de l'Ane chargé de reliques et. je sais fort bien, que les dévotions dont je fus l'occasion, ne s'adressaient pas ;\ moi, mais à la Belgique. Et c'csit ptiur ce»la que je vous les raconite. Je voudrais que tous mois amis de Belgique trouvent, ici Fédho de tontes les parole? «d*admiration, de symipo.thiie et d'encourage meut dtont on m'a comblé pour eux. La Belgique est devenue très populaire er Italie. L'héroïsme de- nos soldats et l'énor miiité de nos malheurs ont. profondémen; touché ce grand- peuple généreux et ferven du droit. toute conif-érmce sur lia Belgique at-trVc dies foules impatientes de manifester bruyamment leurs sicntimienftte. Georges Lo-ramd' avait déjà commencé cette salutaire profpiî^ganiçfe lorsque je le rencontrai au cours die rmon voyage. Il doit avoir, actuellement, dépassé la, cinquantaine — entendez lia cinquantaine, die conférences. Il me signalla l'utilité dé cette tournée, m'engagea à comlpléter sies efforts et me donna les indication,s nécessaires. Je l'accompagnai aux r éunions de Visence et de Paeloue, puis lorsque j'eus pu consteller que le. discours fronçais était, biien accueilli et compris, je répondis avec empressement aux demandes qui amvaienit de toutes parts1. Impossible d'aller partout, vous le comprendrez. Les efeta.was sont considérables en Italie, et il faut touijours ternir complu des lenteurs inséparables de l'orgianiisiation die toute confé-renice : choix du jour, liberté d'un local, pu-b^'eité. .Ta.i dH refuser ainsi d'a.ller à Pa-lerme, à Naplfes, à Ravcnne, à Reggio, à Pisn, à Turin, que sa&s-jie encore ? Après six s'Pinin.'imes de labeur constant, je quitte l'Ifaillie avec la conviction que j'y aurais- pu mener cette campagne pendant. trois mois encore. J'ai parlé à Venise, à Milan, à Gênes, à Komô, u i- lorence et a Bologne. Et dans cer ta Lues de ces villes, pkisâeûrs fois. C'est que l'on s'était souveniu que j'étais écrivail d'art et président de la Fédération des a.vo cals. Les deux qualités me permirent die pénétrer etens êtes milieux où le député so cdaliiste n'aurait pas été recherché. Je fis ainsi aux avocats de Milan et eto Florence une causerie sur « La guerre et les avocat.-en Belgique », cl, comme je leur avais ra confié que la. Fédération' eles avocats avai' consacré sa caisse d'assistance profession nelile à la création, d'unie ambulance, ils dé-eidèrenit spontanément d^ouvriir, élans l'intérieur eles Ban t aux el'-Ilaliie, une souscription, pour la. reconstituer, afin que la Fédé riation L'eût à sa disposition au jour des pro-eiha.inies recon«slt,ruelions. | D'^ul're part, je fus invité à l'Associa,tioi: ! Internationale au tisti^que à Rome et h I^co-niardo de Florence, à parler de « La Belgi que et de ses artistes ». Là encore, j'eus k satisfaction d'une sanction, immédiate. Les sociétés vont prendre l'initiative d'une grande manifesitaition * esthétique pour le sauvegarde des œuvres d'art et eles mollir mentis diu passé. Enfin, j'aiii vu» — naturellement — les mi lieux socialistes. Bien, qu'ils soient très di visés, les révolutionnaires et les réformis tes sont .pour la guerre à côté des Alliés, le.' oFficiiels sont, pon,r la neu-t-ra'liité, ils nfon-tous fait fête ; et comme le diisiaili Turati er mie présentant,au meeting de Milan, ils son; . tous d'accord lorsqu'il s'agit, el'e la Belgi-que. Et tous voudraient contribuer à faire cesser l'i/nicpii/té de notae destin. La presse, partouit, n'a pas été moins bienveillante. Interviews', compte rendus, artiielies, me permirenil de ex)iiilu,pler par 1 imprimé l'influence eles discours. Noire confrère le Secolo, lo grand journal de Mi lan, m'a facilité la publication, en- italien, sous fomie de brochure à large diffusion, des rapports de notice Commission d'en quête sur les a Irocités germaniques. , Reste, pour finir, l'action personnelle, les vitsMes eti les conversations avec les nolabi-, lités dirigeant l'opinion. Pour être moinç , évidente, cette action^ï n'est, pas à négli ; ger. Elle est, élans certains cas, plus èffl cace que tout a.nl're. J'ai fait die mon mieu* à cet, égard' : j'ai vu des ministres, des sénateurs, des députés-, eles écrivains, des artistes, des processeurs d'Université, eles avocats. La place me manque, pour vous relater tout ce qui me fut dit tl'intéressanl dans ces entretiens, d'ailleurs privés. Ce , que le publie pouvait en savoir, j'ai' essaye de l'indiquer dans mes Impressions diItalie, envoyées au. Petit Parisien et que vous ave? peuifc-ôtre lues. J'y ai raconté lies séances de la Chambre auxquelles j'ai assisté ef. qui on t.paru orienter manifestement l'Italie vers la guerre. C'est la vraisemblance pour le priai temps prochain. Mois ce n'est encore au.'une vraisemMan-ce, ne l'oubliez pas. La situation, ici, esit terriblement complexe : Topinion, terriblement mobile. Tout peut encore être remis en question. Et spécialement au poin t etc. vue belge, ce n'est pas sans regret que je me vois'forn' de regagner Londres. Georges Lorand doit être parti, maintenant pour la Roumanie : Mélot, notre collègue, pour Namur, que j'ai eu le plaisir de voir ici e|u.elques jours et oui a visité très utilement les milieux catholiques, est, parait-irt. retourné au Havre, de^ telle sorte epue la. cause beige qui avait .. été défendue en. Italie, à un m'ornent donné, par des députés des trois partis — la, voiiki bien, la Triple-Entente ! — va se trouver sans protagonistes. Le feu est ardent ef ciliair, sans doute ; mais le sera-l-il encore clans trois mois — époque des grandes décisions — s'il n'est plus personne pour lentretenir ?... Bien à vous, Jules destrée. Twfe MiUt rkeiiaits kl|«: jîiâcfs m JUgltttrrt M. Sagerf. ministre des Chemins de l'ei Manne, Postes eit Télégraphes, est pari pour Londres, jeudi soir, atîn de s'occupe dai placeanent de ses ageats et aussi d l'importante question des commandes di matériel qui sera nécessaire à l'heure 01 le pays sera dégagé. Le ministre a obtenu des Compagnies an glaises que 3.000 de nos agents actuelle ment en Hollande seront pris en servie sur les lignes anglaises ; il seront divisé on/ trois groupes : ouvriers des ateliers ouvriers de la voie et agents des service ilp l'Aluvt.ripitp Tous ces agents ont. été transportés ave leurs familles à Londres, où le ministr aura l'occasion de les rencontrer et de le haranguer à 1' « Alexandra Palace ». De là. ils seront dirigés par équipes, sou la direction de contremaîtres belges, ver les différents postes où leur activité seri mise en œuvre. Ces ouvriers se tiendron prêts à rentrer ein Belgique au premie: appel. A son retour, M. Segers s'arrêtera à Ca lais et à Fumes pour s'occuper, avec le lutorités militaires, des améliorations à in troduire dans le service des postes de l'aimée.*» O i- m jYierî d'»» gâtera! aîlemi — Le général Bronsart de Sclicllendorfi incien ministre de la guerre en Prusse, es nort dimanche. Il était né à Dantzig, ei 1833. Son père avait été général. Il a" prii oa.rt au£ trois guerres de 1861 coîitre 1, Danemark, de 186G contre l'Autriche, d 1870-1871 contre la France. Après 1871, i irriva dans les hauts grades ; a partir d, 1888, il commanda plusieurs corps d'aînée et fut ministre de la guerre en 1896. > Kfs belge jjtfcsM à Cffgftol » oeuvre f8®08 dan's VEch0 Belge du 13 dé" £ }■ ■ (t la nuil, diu; 6 au 7 d*?- ce mois un jeune homme qui avait fêté plus que de rai- l son. le ban vin <fa France, criaâ a pliSs B i P°«mon,s des injures l'adresse de«Mle- <ï' mands. Un agcavl, de, police, un die ces « ea.r- ff - m'Soom " ,Paiten}®I;s consciencieux, lui a< _ fit comprendire qm ji serait mieux dans son î ^ ° î°furir un séa-ieus dlanger cl que, dire sur un Ion aussi élevé, ce qïi'il m pensait des ennemis de la Belgique Le no- F , cbard ft^ évidemniicnt, tolraifagfe if & ,£ dwjalie bon agent, s'en fu,t chez lui. se mu- , î1'1' d revolver qu'il avait omis de remet- F ; re aux auto,niés belges, dés le. 16 aoT et : ?rt r""' S111',e repnésenitaoït de l'autorité Les l = îvipognes ont. rare,meut le coup d'oeil ■ il manqua .donc — fort lieuneiiisemcnt — =011 q ; hn.t. Mais une patrouille de soldats allie- 111 ' av«'t ertWtflïu le coup de feu « M,an i hat geschoseen ! » cJamèrent-ils en so nré- q t ciiHtanit a la poursuite de noire homme 8< ■ Geta-ci, qui connaissait le quartier, eut tôt R fa.it d;e se mettre en sécurité. Pas pour Ion"- n - tem'ps, car, le lendemain, ordre fut donné di ' ?■ J? "«"f0" con™1una.Ie d'Étterbeek d'avoir S- - à livrer le coupable, sans quoi toute la com- ~ - muno sei-a.it responsable. Ce qui fut fait f après les nec.herelies d'uisage. ' \ « Le malheureux devait payer cher une liejire d'égarement. Devant les cannes d1 EtliM-beiek, il fut attaché a un arbre et la 1 foule put. le contempler, résigné à son iriite ni sort. Enfin, des ordres précis arrivèrent et ™ oe fut le peloton d'exécution >,. -, ai [ Trois navires sautent " î L n navire marchand de Newoasitle VEt-: Jcrwaler, a touehé une mine au large de 1 Plambourough et a sauté. î Les 13 survivants de l'équipage ont élé - r amenés par lrc vapeur Cihj. t. Us ont vu d'eux autres vapeurs sautea\ r, PROGRES IMPORTANTS i de l'offensive des Alliés en Flandre : La prière ligne mm iaie m ita : DEUX CONTRE-ATTAQUES REPOUSSÉES EN ARGONNE COMMUNIQUE OFFICIEL FRANÇAIS un front de plus d'un kilomètre, presqu: 1 toutes les tranchées de la première ligni Paris, 18 décembre, 15 heures. de l'ennemi. Dans la REGION DE TRACY-LE-VAL La journée du 17 décembre a été maf- sul. j aiSNE et en CHAMPAGNE, notre ar quée, comme nous lavons dit, hier, par la tillerie lourde a pris nettement S'avantage progression de nos troupes en BELGIQUE, Dans rARGoNNE, les Allemands ont fai où toutes les contre-attaijues de l'ennemi sauter une de nos trai)chées au Tlord (h ont échoué. Four-de Paris et ont essayé de débouchei Dans la REGION D'ARRAS, une offen- avec trois bataillons. Cette attaque d'in i sive viigburèàse nous a rendus maîtres de Aanteiie et celle qu'ils ont prononcée î j plusieurs tranchées devant Auchy-lez-La Saint-Hubert ont été repoussées. t Bassée, Loos, Saint-Laurent et Blangy. Sui A l'EST DE LA MEUSE et dans les VOS . ce dernier point, nous avons enlevé, sur GES, rien à signaler. M. HYMANS A ROUE> La restauration dans l'union Le ministre d'Etat Paul Ilymans, qui fai en ce moment une tournée parmi les centre de réfugiés, a pris avant-hier lu parole clan la grande, salle des l'êtes de l'hôtel de Franc à Houen. Toutes les personnalités officielle de Rouen y assistaient. A grands trails, l'ho norable ministre d'Etat a esquissé les heure d'angoisse, d'héroïsme, de deuil et de gloir ainsi vécues par la Belgique depuis l'ullimo tum du 2 Août. Sa conclusion a été acclamée : Nous représentons non seulement lo droi des gens, mais le droit des nationalités, eon tre cette culture qui, par une infatuatioi monstrueuse, soutient qu'un peuple élu pa un Lieu qu'on blasphème à chaque instant, . le droit d'imposer aux autres ses méiliodcs sa mentalité, sa civilisation. Est-ce que pourtant la Belgique, artiste commerçante, industrielle, dont les institu tions libérales sont des modèles, n'a pas 1 droit de vivre sa vie propre ? Est-ce qu'i 'est pas antiscientifique qu'une grande natio. détruise le caractère des nations moins for tes et refoule leurs aspirations ? Est-ce qu cette oppression généralisée n'est pas le con traire de la. civilisation et. du progrès ? Peut elle aboutir à autre chose qu'à la stérilité e à la stagnation ? Mais, ajoute l'orateur, ayons foi dans no. destinées, car nous représentons une grand cause. Elle vivra eT'nous aussi. Déjà, à travers les brouillards de l'Yseï nous voyons la Belgique nouvelle que nou: allons refaire. Nous remettons des tuiles rou ges aux chaumières des Flandres et des ar doises bleues à nos chaumières des Arden nés ; nous redressons nos vieux beffrois Avec cette vaillante jeunesse qui a sauv, l'honneur du pays, nous referons la Belgiqu plus forte et plus belle. Ce grand travail' de restauration, —> je 1, dis aux Belges qui m'écoutent, — nous le réa liserons dans la concorde et l'union na tionale. C'est un des plus beaux aspects di cette époque tragique — qui en a tant d'au très d'attristants — que ce beau mouvemen qui confond tous les belges aujourd'hui. Il n'j a plus de flamands, plus de wallons, plus d'i libéraux, plus de catholiques, plus de socia listes, il n'y a plus qu'une seule Ame belgi frémissante d'enthousiasme et d'espérance. 11 faut reprendre puis refaire le pays or conservant cette union précieuse et en nou: appuyant sur nos puissants et glorieux al liés. Des acclamations prolongées et les cris d'< ii Vive le Roi ! Vive la Belgique ! » ont Ion guement salué cette impressionnante péro raison. L'ATTITUDE DE LA BULGARIE Une personnalité politique importante d< Bulgarie adresse à un de nos amis ces quel ques indications au sujet de l'attitude de I; grande nation balkanique dans l". confli actuel : « Vous pouvez dire cl répéter comme uni chose.indiscutable que JAMAIS la Bulgarii ne marchera contre la Russie, ni contre U France ; que JAMAIS la Bulgarie ne marche ra avec l'Autriche. n Vous .pouvez déclarer aussi qu'il ESI FAUX que le premier ministre Radoslavol ait été à Berlin en ces derniers temps. Ci sont des inventions de la part de l'Allemand, qui s'attache de toutes manières à compro mettre la Bulgarie. » Etant donnée la qualité de la personnaliti qtfi-THius adresse ces mots et Tinlimilé dï ses relations avec les membres du Cabine Radoslavoff, nous n'hésitons .pas à reprodui re son opinion qui, d'après elle, reflète in discutablemant celle du Gouvernement bul gare. h jotmtee dti drapeau beîgj On sait que les organisateurs de la jour née du draipeau belge préparent pour di manche, à Paris, une grande solennité qu aura lieu à l'Hôtel de Ville. Le Ministre de la Justice y représentera le gouvernement beige et prendra la pa î-ole au cours de la réunion. M. DE BULOW A ROffif — M. de Biilow est arrivé à Rome jeudi. Il a été reçu à la gare par le personnel rie l'ambassade d'Allemagne. [ LA VIOLATION DE LA NEUTRALITE BELGI LES SOCIALISTES ALLEMANDS EUX 1 MEMES AVOUENT LA PREMEDITA- TION DE L'ALLEMAGNE ; Des membres du parti socialiste belg 3 viennent de rédiger un rapport sur la visit _ que tirent à Bruxelles à la lin du mois d'aoû 3 dernier. Les socialistes allemands 'JÎBsk 3 et Liebknecht, membres du Reichstag él Kot - ter, directeur du « Han breger Echo ». L' n Humanité vient de reproduire uno pal lie de ce document; On y trouve des déclara ^ lions inouïes du susdit Kostei- en répons _ aux reproches virulents des socialistes bel ges quant à la guerre barbare faite à noir r, p®ys : t j — Mais enfin, ce qui arrive est de voir f iule : vous n'aviez qu'à nous laisser passeï ' vous auriez été largement dédommagés pa notre gouvernement et nous vous aurions par-dessus le marché, apporlé le suffrag 3 universel, les lois protectrices de la femme e . des enfants, les assurances générales et tan j d autres lois, que, malgré toute votre force vous n'avez pas encore su conquérir chc " vous. J Et les socialistes prussiens, écrasés par 1 système électoral des trois classes, ajoute - lent, dit 1' « Humanité ». Au surplus, tout le monde savait depui des années, qu'en cas de guerre franco-aile mande nos troupes devaient Dasser par l Belgique. — Alors, lui fut-il répondu, lorsque vos dé > putés interpellaient votre gouvernement a > Reichstag sur ses intentions à l'égard de 1 Belgique, en- cas de guerre franco-allemand c ils jouaient une odieuse comédie, de mém que lorsque dans les congrès international! : vous veniez avec nous, discuter et voler de | résolutions sur la nécessité pour les petit ; Etats de défendre leur indépendance et l'in tégrité de leur territoire. L'honneur d'une na 5 V00'Io respect'de son indépendance et de se libertés, les traités internationaux, n'on - donc aucune valeur pour les socialistes aile ' mands. "T f'llon.neul' d'une nation, répondit -Kos t ter, c est la de 1' « idéologie bourgeoise » ' dont les socialistes n'ont que faire ; quan i aux traités internationaux, ils ne peuvent te ■ mr en cas de-guerre. Tout te matérialism, : historique ne nous enseigne-t-il pas que 1, développement du prolétariat est inlimenien lie au développement et à la prospérité èco i nomique de la nation ef, par conséquent le - socialistes allemands doivent être du eût, du gouvernement qui défend en ce momen , 11 existence môme du pays contre les attaqué; ele 1 Angleterre, de la France et élu desirotis . me russe. — lit c'est pour défendre les propriétaire, allemands que vous violez notre neutralité e , que vous commencez par massacrer les pro i letaires belges ? — Oseriez-vous d'ire que vous mettez le res ! gec^e^otro neutralité au-dessus de la vi, - de 100.000 hommes ? Or, nous savions qu'ei t passant par les Vosges, pour entrer en Fran , ce, nous devions sacrifier 100.000 hommes d, plus qu'en passant par la Belgique. Lo olior . ne pouvait être douteux pour nous. , — La situation n'est-elle pas identique pou l Ies Belges ? En suivant votre raisonnement . nous aurions dû nous écarter pour vous lais ser passer ; sans compter que "l'Angleterre c • la France nous auraient demandé, et ave, [ raison, des comptes sévères. En Beloique , tout le monde est unanime pour mettre'Thon ; neur au-dessus des intérêts matériels imme diats et enlre notre honneur et la défense d, nos libertés, et la vie de 100.000 homme , nous n'hésitons pas un instant ; et nous re . picnons 1 ancienne devise de nos commu L nier® : n Plutôt mourir de franche volont, que du i>ays perdre la liberté. » Le D1- Koster trouvait cette affirmation te! lement inouïe, qu'il appela son collègue pou l'entendre répéter, ce qui amena un des so , eialistes belges à lui dire que, ce qu'il y avai de commun entre nous tous, c'était la pos | session d'un estomac, mais que, si du côti belge il y avait aussi un cœur, du côté aile mand il se posait à ce sujet un point, d'inter rogation ! teaam du Snfl-BWcain Les colonies anglaises du Cap et. du Sud Africain ont généreusement ouvert des sous triplions en favewr des belges éprouvés pai la guerre. Le Roi Albert a envoyé à Capetown un télé gramme où il remercie vivement les doua teurs : ,, Je suis, dit-il, on no peut plus vive . nient touché par la grande générosité du peu pie sud-africain. » £a terrible nuit du EO au 21 août y et la journée du 21 à rfnôenne l u de nos amis, dont les parents habitent la malheureuse région d'Andenne, nous a fait pan:enir le dramatique récit ci-ilessous, qui résume. co-nfirme et complète les no-u-velles fragmentaires connues jusqu'à présent : On a employé le mot de « tuerié » p^ur désigner l'horrible massacre qui eut lieu à Anetenne. Nous voudrions en trouver un autre plus fort encore et qui rende mieux toute l'horreur des événements qui se sont passés dans cette petite ville. Comme partout où ils ont rencontré la moindre résistance légale, les Allemands y ont, en. effet, commis les plus grandes atrocités. On prétendj que, renseignés par un « Taube », ils croyaient trouver intact et utiliser pour le passage de leurs troupes le pont établi sur la Meuse. Mais ce pont avait été miné par nos soldats qui le firent sauter en se retirant, peu de temps avant l'arrivée de l'ennemi. Aussi, celui-ci ne tarda pas à exprimer le dépit que lui causait ce contre-temps et, le 19 août déjà, il se distingua par le vol ele la caisse communale et par des brutalités exercées à l'égard de plusieurs personnes honorables et notamment du bourgmestre, M. Camus. Le 20 août, d&s la première heure, commença un pillage général. Les troupes pénétrèrent dans les habitations, enlevant tout ce qui leur tombait sous la main — vivres, vins, tabacs, cigares, linges, vêtements — fouillant les meubles pour y découvrir ce cju'ils contenaient de précieux, brisant ce qu'ils ne pouvaient emporter, abandonnant ou détruisant parfois, à quelques pas d'une maison pillée, des objets d'une grande valeur. Le montant des vols s'élève, dans certaines demeures, à un chiffre considérable ; c'est le cas, notamment, pour la maison Delattre et la bijouterie Damoiseaux. Mais quelejue importants que soient ces dégâts matériels, on s'y arrête à peine quanel on songe aux horreurs qui suivirent. Dans le courant ele l'après-midi, des coups de feu, tirés ele la rive gauche de la Meuse, atteignirent quelques soldats allemands. Qui avait tiré ces coups de feu ? On n'a pu l'établir jusqu'à présent. Mais, comme d'habitude, les Prussiens prétendirent que c'était l'œuvre des civils, chose absolument fausse, car, à Andenne et à Seilles, comme dans la plupart des communes, toutes les armes avaient été eléposées à la maison communale et l'appel au calme, fait par les autorités, avait été entendu ele la population. D'aucuns disent aussi que les coups de feu furent tirés par eles soldats belges ; mais il est plus vraisemblable d'admettre, avec la généralité, que ce furent eles soldats allemands ivres qui se canardèrent d'une rive à l'autre. L'autorité allemande, voulant sans doute maseiuer l'erreur qui s'était produite ou prenant prétexte .ele cet incident pour donner libre cours aux instincts féroces des soldats, autorisa de terribles représailles, .et, vers six heures et demie, des fusillades éclatèrent à la fois sur différents points de la ville. Pendant toute la nuit du 20 au 21, des soldats postés dans les rues tirèrent sur toutes les personnes qu'ils rencontraient et, connue les victimes s'offraient trop peu nombreuses à leurs coups, ils allèrent les chercher dans les demeures, au hasard de leur caprice et sans efue rien eût giridé leur choix. On a retrouvé dans les jardins des groupes de quinze personnes , et plus que les bandits avaient réunies pour les fusiller en. même temps ; mais, 'parfois, l'exécution était plus rapide et le malheureux au'ils découvraient était abattu, sur le champ, d'un coup de revolver ou d'un coup ele hache. Voici quelques circonstances qui ajoutent à l'horreur de ces crimes : une famille a perdu sept de ses membres ; un vieillard perclus a été « haché » dans son fauteuil ; un jeune homme qui arrivait sur le seuil „de la porte fut atteint en même temps par les haches de trois de ces bandits ; des e^a-davres furent éventrés ; le bourgmestre Camus, frappé à mort, avait expiré dans son fauteuil, lorsqu'un coup de baïonnette ou de sabre lui trancha presque la tête ; on a retrouvé un corps littéralement coupé en deux ; une jeune mère eut le sein enlevé par le coup de sabre qui venait de pourfendre le petit enfant qu'elle tenait dans ses bras ; des femmes virent leurs maris exécutés sous leurs yeux et furent impitoyablement repoussées quand elles voulurent porter aide aux infortunés qui respiraient encore ; eles maris furent assassinés, après avoir dû assister, ligottés et impuissants, au spectacle de ces brutes se livrant aux derniers [outrages s/a r leurs femmes "et leurs fillettes. *** - Des personnes très honorables nous ont affirmé que ces renseignements sont exacts et. l'on comprend sans peine que l'on se sente incapable de traduire l'angoissante horreur d'une nuit passée dans ces conditions. Ce n'était pas tout, cependant, et la journée du 21 fut également terrible. Aux premières lueurs du jour, les envahisseurs ordonnèrent à tous les habitants survivants de se rendre sur la place des Tilleuls. Malheur à qui n'obéissait pas assez promptement à cet ordre donné presque toujours en langue allemande. Un malheureux jeune homme fut ainsi frappé de coups die baïonnette en pleine poitrine -il eut cependant la force de se traîner jusqu'à la place où il tomba la face contre terre. Un de ses amis, qui avait eu le courage de lui tendre une gourde, fut violemment rejeté en arrière et l'infortuné ne reçut que trop tard — d'un religieux et d'un doctour andennais — des soifts qui auraient pu le sauver. Sur la place des Tilleuls, les femmes et les! enfants furent placés d'un côté, les hommes de 1 outre j trois de ces derniers furent immédiatement exécutés sous les yeux de leurs camarades. D'autres, que le moindre signe patriotique ou que le hasard désignaient, furent mis à part et conduits le long de la Meuse où ils furent exécutés; certains auraient même été pendus puis atrocement mutilé? par les barbares. Ceux qui restaient — 6 à 700 — furent alors en. fermés — encaqués conviendrait mieux — sans pouvoir sortir, sous aucun prétexte, dans trois petites maisons proches du pont, ou vingt personnes à peine auraient pu set tenir à l'aise. C'étaient là les otages qui devaient répondre de l'achèvement du nouveau pont que leurs bourreaux construisaient sur la Meuse. Si le fort de Maizeret avait anéanti leur travail, les Allemands auraient fusillé tous les malheureux qu'ils détenaient et, pour, augmenter l'horreur de leur captivité, ils avaient bien soin de leur annoncer que leur dernière heure était proche et que leur exécution ne se ferait plus attendre. Lu groupe de ces prisonniers fut conduit; baïonnettes dans les reins, sur les débris de l'ancien pont et ce n'est que lorsi+uie les infortunés, qui pensaient être noyés, furent à quelques pas du trou béant s'ou-vrant sur la Meuse qu'on leur fit faire demi-tour et qu'on leur annonça que, provisoirement, ils étaient libres. D'autres groupes furent employés, soit à enterrer les inorts, soit à creuser des retranchements, soit à déblayer le tunnel de Selai-gneaux, que Ton avait également fait sauter. Inutile de dire le soulagement qu'ér-prouvèrent ces malheureux quand ils furent remis en liberté. Nous ne connaissons pas exactement le nombre des victimes. Mais on nous dit que, pour Andenne et Seilles, il y aurait environ 400 morts, parmi lesquels'se trouveraient uno vingtaine de femmes. * ♦ * Nous avons omis de dire que, sur la riva gauche de la Meuse, depuis le pont jusqu'à la gare, toutes les maisons ont été incendiées. 11 en est de même de nombreux immeubles situés sur la rive droite du fleuve et au centre d'Andenne. AUX ENVIRONS D'ANDENNE Les environs d'Andenne ont également beaucoup souffert de l'invasion germanique, Tous les villages — Oliez, Hàltinnes, Gesues, Faulx-les-i'ombes, etc. — ont dû fournir d'importantes réquisitions ou plus exactement subir des vols manifestes. On ne compte pas les maisons.complètement dépouillées de linge, de vaisselle. Plusieurs fermes ont été particulièrement éprouvées et ne pourront, de longtemps, réparer io dommage que leur ont causé les vols de chevaux ou de bestiaux de premier choix. A Faulx-les-Tombes, environ 250 personnes, hommes, femmes et enfants, ont été! retenus pendant, quatre jours et trois nuits dans les caves du château des Arches, appartenant à M. Finet. A Hàltinnes, les hommes ont été enfermés à l'église pendant cinq nuits. Pendant) la seconde nuit, les prisonniers entendirent un eoun de feu, suivi de cris et de râles. Immédiatement, les sentinelles envabissenè le sanctuaire, font lever tout le monde, prétendant que... le coup de feu a été tira de l'intérieur. C'était une sentinelle qui" venait de' tuer' un de ses compatriotes. Dans nn hameau du même village — i Hautbois — les Allemands tuèrent un paisible citoyen qui se sauvait avec un petit! enfant ; puis, ils brûlèrent onze maisons, les plus belles de l'endroit, et emmenèrent comme prisonniers trente-quatre hommes, qui ne revinrent dans leurs foyers qu'après quatre semaines de captivité" A Haillot, un honorable rentier fut fusillé, parce qu'il ramassait les débris do son fusil de chasse qu'il avait déposé à la maison communale et que les Allemands avaient brisé. Bref, c'est la ruine et la désolation partout, et là où Ton n'a pas eu de pertes d'hommes à déplorer, les pertes matérielles son! considérables. S'avance en fiantes La marche sur Roulers Londres, 17 décembre. — Le correspondant du « Daily Chronicle » à Dimkerque télégraphie que Roulers n'a pas encore été pris pal-lés armées alliées, mais qu'un ci ai solide a) élé enfoncé dans les lignes ennemies do ce' côté. Autour de Lille Londres, 17 décembre. — Le correspond dant du « Times » dans 1c Nord de la Franco dit qu'un violent duel d'artillerie est engus'6 entre Armentières et le nord-ouest de Lille.' Les Allemands ont été obligés, depuis unci semaine, de déplacer leur artillerie et de l.ii reporter à Test do leurs positions antérieur res. Au sud de Lille, l'artillerie française, par contre, menace, de Vermelles, les positions allemandes à Lens. La gare d'Ypres On mande de l'Ecluse au ■ Tolegraaf » qud les Allemands s'efforcent rte détruire la gara d'Ypres pour empêcher 1e transport do Irou-t pes d'Hazebrouck à Poperinghe. Le même journal avait signalé déjà des mouvements de troupes sur l'arrière du front allemand. Il dit que ces mouvements continuent.Des renforts allemands. — Une seconde ligne! de défense Une dépêche de l'Ecluse au » Tyd n signale' des mouvements de troupes allemandes qui continuent en grand secret. Des troupes fraîches sont, dil-il, envoyées sans cesse sur le front d'Ypres et de l'Yser. Elles se composent surtout de volontaires de dix-sept à dix-neuf ans. Dimanche, un fort contingent d'infanterie, s'est rendu à Damme. I-a seconde ligne de défense Zeebrugge, Dulzeele, Damme, Gand, semble avoir été sé-t i ieusemnl renforcée et les troupes allemand des y creusent activement des tranchées.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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