Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 01 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xw47p8vp12/
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QUATRIEME 'ANNEE. - N" 2098 Le Nfamép-» fr X O cèe&tftmfej» ÎPUKDHB3JI i!f FEVRIER' Ï91SÏ PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-05 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURA — — LE HAVRE 281®, Rue de la Bourse, 28l® Téléphone i 64 Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre La pierre de touche Les Allemands, convaincus sans dout 'de l'inutilité de leurs efforts pour rem porter sur l'Entente une victoire déci £ive, s'ingénient à. créer dans les terri toires occupés par leurs armées des cl: visions de nature à servir les intérêt lointains de leur politique. Les sent ments auxquels ils font appel, les pa. sions qu'ils cherchent à attiser sont, un indication précise pour celui qui vev distinguer parmi les mouvements d l'opinion quels sont les sentiments prc fonds qui correspondent à une réalit indestructible. On ne peut imaginer de circonstar ces plus favorables pour un pouvoi oppresseur que celles qui existent a< tuellement en Belgique. Sa victime es sans défense et le bourreau peut à so: gré employer la manière forte,' l'art; fice, le mensonge ou la calomnié. L pays est pour ainsi dire isolé du rest du monde. La circulation intérieure est minutieusement réglementée, 1 presse nationale a disparu et est rem placée par des journaux aux gages d l'occupant. Toutes les libertés constitu tionnelles sont suspendues, La terreu règne sur les neuf provinces, assurer à l'ennemi la plus entière liberté dan le choix! de ses moyens d'action. ift • * * Imaginons-nous les Herr Docktor di Bureau politique du gouverneur géné ral allemand à Bruxelles discutant en ire eux des moyens de venir à bout d cette résistance belge qui les confond Puisqu'on ne peut garder la Belgique parce qu'il faudra, après l'avoir tondue abandonner cette poire si âpremen convoitée, il importe d'empoisonne l'organisme, de jeter des germes moi feides dans la structure de l'Etat belge uë préparer la dissolution de ce rovau ne dont l'e,ttftude ïvsohw en mi t fait échouer le plan allemand. Les spé cialitss d'outre-Hhin se mettent à l'œu vre. Ils étudient notre histoire, notr politique, ils fouillent nos archives pou trouver dans nos discordes intéreure la mine à exploiter conformément i leurs vues machiavéliques. 11 s'agit de diviser les Belges, de le drosser les uns contre les autres, di rompre un faisceau de volontés arden tes qui depuis quatre ans tient l'armé du Roi sur la ligne de l'Yser et le peu pie opprimé tout entier debout contri l'envahisseur. Quel poifori pourra-t-oi trouver pour l'inoculer dans ses veine: et réduire enfin cette nation obstinée ' Ni nos luttes politiques d'avant guérre ni la guerre des clauses ne peu vent, ils. doivent en faire l'aveu, leiu donner ce qu'ils désirent. Le grand fait de la Patrie s'est im posé à tous les yeux et la communauté de sentiments et d'intérêts qui lie le: citoyens d'un même pays les uns au> autres a relégué à leur vraie place le> divergences de vues sur des question: qui après tOT.it, ne sont qu'accessoires puisque leur existence même suppost une nation libre, capable de vivre et de prospérer. La seule querelle que l'ennemi a cri pouvoir utiliser pour le triomphe de s: politique) est celle qui met en jeu de: sentiments obscurs dont l'essence n'es pas sans analogie avec le patriotisme lui-même. La question des langues lu a paru de nature à entretenir chez nou: un conflit irrémédiable et profond. J a délaisse toutes nos autres division: pour exlpoiter celle-là qui n'était pa: la plus aiguë en temps de paix. Il st trompe, car il méconnaît la force di patriotisme belge, que la guerre mêm< a porté an maximum de sa puissance mais son erreur est pour nous tous un: véritable leçon de choses. La tactique boche est un hommag< involontaire rendu aux doctrines qu: placent le sentiment national au-dessu: de toutes les luttes politiques et socia les. Elle témoigne de l'évidence d'un< vérité psychologique que les réforma leurs et le9 sociologues qui se piquen tfinternationalisme feraient bien de , méditer. Le monde ne suit pas l'évolu tion qu'ils prévoyaient. A eux d'opéré: dans leurs théories une épuration auss nécessaire ù. la solidité de leurs systè mes qu'à la pa.ix publique ! Le XX® si>'> cle verra se fortifier les Tiationalité: sous la poussée convergente des senfi ments et de3 intérêts. L'Allemagne l'î si bien compris que c'est par le moyer des patriotisme» loca,ux, manœuvres par des traîtres, qu'elle se flatte d< nuire à l'Etat belge. Les autres force: Centrifuges lui paraissent négligeables * * Sachons voir et comprendre ! C'es clans le cadre national que les servi leurs du peuple doivent construire c'est en fonction de l'intérêt nationa qu'ils doivent juger de toutes choses Les tentatives de l'ennemi qui cherchi avec sa maladresse et sa mauvaise fo habituelle à faire dévoyer un mouve nient dont l'inspiration est noble e dont la fin peut être utile sont la pierri de touche de ce qui se passe chez nous Le sentiment national est devenu li criacioal ressort de la vie publique > L'Allemagne & la Beliipt ! Les convoitises et les éplvopei ^ allemandes avouées par le " Vorwaerts* Baie 31 janvier, ba « Vorwaerts », bien que rédigé par le s socialistes favorables au gouvernement, re - vient d-- temps en temps au franc-parler. F.: voici l'-ia exemple qui pourrait bien être 1; raison de la saisie que signale,une depêch e d'IiSer : ' L'Allemagne admet le principe : « Pa1 e d'annexions », mais ensuite, en vertu ds « droit des peuples à disposer d'eux-m 8 é mes », elle su propose de .diviser la Belgi que en une Belgique flamande et une Bel - gique wallonne. Kilo a l'intention d'ados r se,r la première à l'Allemagne et de malin la côte flamande dans le rayon d'influenei (. de la-puissance germanique. C'est lii uni ^ solution qui n'obtiendra jamais l'approba tion de l'Angleterre tant que„ jjçur repren " dre les ternies Bé"*îd prophétie pangerma p niste, <( elle ne sera-pas à genou.x et ne de S mandera pas grâce ». Y De même, les condition? et modalités (!i l l'évacuation des territoires occupés ei - France peuvent éveiller chez nos adver g saires de légitimes soupçons. Puisque li _ chancelier jugeait convenable de parler di r «9 « conditions et modalités », il pou'vai , les définir de façon précise. Ii aurait d£ tout au moins déclarer (pie oef.te formuli ne dissimulait aucune convoitise visan Briey et Longwy. î LE GÉNÉRAL LEMAN A PâRIS ~ Les Belges apprendront avec joie qui - le lieutenant-général Léman a pu quit ■ 1er la Suisse pour prendra un peu di • repos sous un ciel plus clôvient. L< ; défenseur de Liège arrivera à Paris au jourd'hui matin par le train qui doi entrer• en gare de Lyon à 9 h. 10. ■ ■ ■ ■■'VWWV— . - ; Il SIM SIS m fi« l Une protestation contre le trafic r allemand Le gouvernement néerlandais ayant ci connaissance cles projets de l'Allemagne , se proposait d'exporter en Hollande Je charbon tsaisi en Belgique, se refusa' à prô 1 ter la main à ce marché honteux. Ll - presse hollandaise félicita son gouverne :* ment à l'occasion de ce geste. S'il est vrai, dit en substance « De Te-? legraaX », d'Amsterdam, du 23 janvier 191^ { (édition du-soir), que Tinitiative de la pro-. testai Ion émanfUle notre ministère, il sem } ble résulter cependant, du Mémoire de M. le ministre Posthuma, qu'une quantité notable du charbon livré par 1" Allemagne, vient de Belgique. « Or, dit la rédaction du « Telegîraaf », nous -sommiez informés, on ce n-yornent même, que La* situation créée par la disette de charbon est très -grave. Môme à Liège, située si proche du bassin houiller, la disette est grande et on a effroyablement souffert, du froid. » Nous pensons que 1« gouvernement, sur ce point, doit fournir des éclaircissements complémentaires. La Belgique saigne par mille blessures et ii n'est pas possible que nous ayons une part de responsabilité dans 1 aggravation de son épouvantable situation. Cela ne peut et ne doit pas être ». ■ *■ ■ -WWl^, EN ANGLETERRE ■ ; La représentation proportionne repoussée ans Comas es ; Londres, 31 janvier.- ' Après de longs débats, auxquels ont pris part MM. Asquith, Balfour et d'autres : membres éminents de la Chambre des Com-; muiio, 1'a.mendeiment récemment voté par i la Chambre des Lords au sujet de la représentation proportionnelle, a été repoussé , par 223 voix contre 113. Il est peu probable que les Lords insiste-, ront. ou sujet de cet amendement, étant donné le caractère décisif du vote qui a été remlu hier soir. -— aiww ..... ; AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. l Nos patrouilles opérant en divers points . du front ont fait des prisonniers. Dans la journée du 29 janvier, un de nos ; équipages composé du capitaine Xuillemin . cl du sous-lieutenant Lecreux a bombardé d très faible hauteur la agre de Tliiaucourt " où un grand incendie s'est déclaré. 23 heures. Rien à signaler en dehors dune lutte ; d'artillerie assez violente dans la région de Flirey. Dans la journée du 30, un avion allemand a été abattu par nos pilotes et trois autres sont tombés dans leurs lignes à la ■ suite de combats. 11 se ccmfirme, en outre, que trois appa■ ; reils ennemis signalés comme gravement l endommagés les 9 et 25 janvier ont été réel-, lemenl abattus. - L'élite de la nation doit être en mesure ; de diriger cette force profonde, de la i maintenir dans la ligne de nos tradi-. tions ancestrales et de lui faire produire i d'heureux fruits. • i UN RAID DE GOTHAS SUR PARIS i 1 Quatre escadrilles boches lancent de nombreuses bombes - A A Une viagtaiue de morts, une cinquantaine de blessés Un avion allemand abattu Ainsi que nous l'aurions annoncé hier matin, si la censure ne s'y était opposée, les avions allemands sont venus bombarder Paris pendant la nuit - de mercredi à jeudi. , Voici le texte d'un premier communiqué officiel de jeudi matin : Un raid d'avions ennemis a c:■ lien la nuit dernière sut Paris. Vers 14 h. i!;l l'alerte* rt° 2, a été donnée. Des bombes ont clé jetées sut divers points de l'agglomération parisienne. On signale des dégâts matériels ci des victimes. Les détails manquent. Des renseignements -plus complets seront communiqués dès que des in-: formations contrôlées parviendront. ! A 11 heures, jeudi, un deuxième communiqué apportait les précisions j ci-après : Les premiers renseignements indiquent que quatre escadrilles d'avions en-' nemis ont franchi les lignes au nord de Compiègne, se dirigeant sur Paris. Grâce à la limpidité de l'almcsphère, les appareils purent se tenir à une altitude très élevée. Ils approchèrent de Vagglomération parisienne du côté nord et nord-est. Ils jetèrent successivement des projectiles sur plusieurs communes de la banlieue de Paris. Puis, survolant Paris, principalement sur la rive droite, ils lancèrent en quelques instants la presque totalité de leurs bombes. Plusieurs de celles-ci n'ont pas éclaté, mais d'autres ont fait d'assez , nombreuses victimes, parmi lesquelles on compte surtout des femmes et des enfants. Deux hôpitaux ont été atteints, plusieurs immeubles incendiés ou for-] tement endommagés. Le nombre des tués atteint une vingtaine et celui des blessés dépasse une cinquantaine. Les services de police et de sauvetage ont fonctionné avec une remarquable célérité. I ne' trentaine d'avions français s'étaient portés, dès que le signal d'alarme fut donné, à la rencontre de l'ennemi. Des combats ont eu lieu en plusieurs endroits au nord de la capitale, au cours desquels un avion allemand d été abattu. L'es armateurs tint été faits pfisonmérSy D'autre part,~un de nos appareils a dû chercher un point d'atterrissaqe dans Paris par suite d'une panne de moteur : les pilotes et le mitrailleur ont été blessés. Un rapport ultérieur donnera le chiffre de nos pertes. Paris a garde, sous la mitraille sa tenue calme et sa crànerie habituelle. Il y a infime eu excès d'insouciance et d'imprudence.Beaucoup d'habitants sont sortis, hier, < uU i s la nie, pour voir. Et c'est parmi eux et dans Je^ maisons éclairées que ies bombes ont fait surtout des victimes. A toutes les façades, des fenêtres s'ouvraient. Un agent de police, qui connaissait bien cependant les prescriptions sur ce sujet, s'est mis à la fenêtre et un éclat de bombe est venu le frapper mortellement. Sous les^pcirches. les locataires des maisons tenaient des conciliabules. Le docteur Salmon,ancien conseiller municipal de Paris, blessé dans la rue par un é-Jn't de bombe, est mort tandis qu'on le transportait chez lui. En somme, il y aurait beaucoup moins de pertes ù. déplorer si les précautions recommandées avaient été observées. H est nécessaire d'en faire la remarque... pour une.autre fois, mais on peut apprécier par lCt.' le moral de cette population qu'on voulait terroriser. Nulle part on n'a pu constater la moindre panique, pus même do l'empressement à fuir le danser. LES PER^ESSIONMAIRES NE S'EN FAISAÏENT PAS A la giare de l'Est et h la gare du Nord, (le nombreux permissionnaires attendant les trains de nuit avaient quitté les salles d'attente et mêlés aux habitants du quartier commentaient l'événement qui leur jest familier; ils annonçaient les coups : —■ Ça c'est une torpille. Et çal, 'la voix (lu 75 ! Là-haut, dans le ciel débarbouillé, brillaient maintenant les étoiles, et crépitaient les mitrailleuses. — C'est le tour des ba.billa.rdes, disait un poilu. La police n'a pu parvenir à faire rentrer dans les abris cette foule presque amusé» LE PRESIDENT POÎNCARÉ AU CHEVET DES VÏST1MES Le Président de la République, qui était allé voir cette nuit <tes victimes du bombardement, a continué ses visites hier matin.M. Poincaré était accompagné dans ces visitas par M. Clemenceau, président du Conseil; M. Pams, ministre de l'Intérieur. Dès hier, au cours même des bombardements, .AI, Nail, garde des sceaux; M. Loueheur, ministre de l'Armement, et M. Jpanneney, sous-stcrëtaire d'Etat- à la ffuerre, avaient rendu visite au:t victimes AUTOUR D'UN AVION. QUELQUES TABLEAUX C'est la « Liberté » qui les brosse : • Une foule de curieux fait cercle autour de l'avion français qui a fait une chute. L'arriére et. les -ailes sont brisés ; sur l'avant est peint l'insigne de l'escadrille, un hibou. En tombant l'appareil a décapité un. fût de colonne On voit que le pilote, dans un dernier «{fort a essayé de redresser son avion, car il est comme cabré. Vers 10 iheu.res, deux camions sont venus chercher les débris de l'oiseau. Voici dans une grande avenue un bel hôtel dont les deux étages supérieurs ont été dérnov-lis' I.a bombe est tombée de biais. Le toit et tout le haut du bâtiment ont été comme détachés des murs des maisons aiuxquels l'hôtel est appuyé. Ardoises, pierres de taille, charpentes, débris de meubles se sont écroulés dans l'a rue. La poussée a été si forte que tous ces matériaux sont, venus s'abiattre u'i 'nznine de mètres de la base. On aperçoit encore une chaise debout sur un morceau de plancher qui est resté fixé au mur et des tentures qui prendent comme des loques. Les immeubles voisins n'ont pas été atteints ; leurs vitres ne sont même pas bnisées. Un peu plus loin dans une petite .ave, une autre .bombe est tombée, au milieu de la rue, ses éclats sont allés frapper la Iaca.de d'un tarage .sans autres effeis que des trous dans la maçonnerie qui fut entifasemest criblée. Eri face, '.un petit hOtel a soirl'iert davantage. La porte cocbére est. démolie, les fenêtres d'un bureau qui précède le corps du. bâtiment principal y sont arrachées, i,'hôtel e. peu souffert ; on n'y constate que des verres brisés. 11 n'y a pas eu de victimes. Voici encore très loin de la, sur une place, un grand attroupement de curieux. Deux bombes sont tombées à une cinquantaine de métrés l'une de l'autre : la première n'a démoli que les vitres d'un chalet de nécessité ; l'autre a fait des dégâts plus sérieux. Ei'le est tombée sur un immeuble ; elle a suivi la cage (ie l'escalier éclatant à la hauteur du troisième otage, il ne reste pas une fenêtre intacte. Les curieux se montrent un drap accroché à l'appui d'une fenêtre. Une femme est descendue en s'accroçhant :\ ce drap. Ici, il y eut malheureusement des victimes. Les aviateurs ont visé les hôpitaux : deux bombes sont tombées sur deux grands établissements. Fort heureusement, les engins sont venus éclater dans des cours intérieures n'endommageant que portes, fenêtres et murs. Sur un grand boulevard, en face d'un établissement public, trois bombes lancées successivement sont tombées sur ie trottoir en alignement, à quelques métrés les unes'des autres. Elles ont occasionné des dégûls matériels assez importants à l'établissement même, dont pas une fenêtre n'est intacte et aux im-ineubles qui lui font face, sur une longueur de près de 200 mètres. Ce sont surtout les magasins du rez-de-chausée qui ont souffert. Les glaces de leur devanture sont complètement enlevées. Là encore, les Boches n'ont travaillé que pour ies vitriers. Paris, très calme, s'attend au renouvellement de ces abominations. Il ne demande pas qu on le défende mieux : il ne réclame qu une chose : des représailles, pour venger les victimes. Ce que c'est qu'un goJha Les caractéristiques du Gotlia, lo plus vieux des avions allemands encore en service, sont les suivantes : Envergure des ailes supérieures : 23 m. 70 ; Envergure des ailes intérieures :51 m. 53; Profondeur des ailes supérieures : 2 m. 30- Profondeur des ailes inférieures : 2 m. 20: Ecartement des ailes :2 m. 17 ; Surface portante : 95 mètres carrés • Longueur de l'appareil : 12 m. 50 ; ' Hauteur de l'appareil : 3 m. 85. ' Deux moteurs Mercédès de 2G0 chevaux chacun à six cylindres verticaux, disposés dans une nacelle de chaque côté du fuselage et actionnant deux héliaes propulsives.Ils peuvent emporter trois heures et demie d'essence et quatorze bombes au tétro-benzol ; leur vitesse est de 130 kilomètres à l'heure. Leur armement est assuré par trois mitrailleuses : une à l'avant dans une tourelle tournante ; une coulissant sur un tube-devant le passager ; une coulissant sur un tube et permettant de tirer sous le fuselage. "VWWV — Le consul v général d'Allemagne vient de faire savoir au gouvernement que le gouvernement allemand enverrait à son ambassadeur à Madrid la somme de 6(56.000 pesetas à titre d'indemnité pour la famille de l'illustre compositeur Enrtk Granados, tué lors du ton.) i liage du « Susse x r AVEC NOTRE ARMÉE COLONIALE « fieras rimpe après la jrise fie Milieu^ Le combat de Saïde - Mort glorieuse du capitaine Van Damme On nous écrit d'Afrique : Nous avions quitté Mahengé, marchant vers de nouveaux combats et de nouvelles victoires. L'ennemi, se repliait systématiquement, tle positions en positions, offrant une insistance assez forte, comme le fauve blessé qui soutient le combat avec d'autant plus de ragei qu'il se sait traqAré vers son dernier repaire. Le 23 -octobre, nous étions arrivés à vingt nulles au sud de Mahengé, occupant Kepe-lewede et Saidi. ' L'ennemi battait en retraite. Le 3° bataillon, commandé par le eapitaine-cômmandani Ermens, fut chargé de Le poursuivre. Le 24, au matin, le capitaine Van Damme, avec sa compagnie, engageait le combat. Bridant militaire, le capitaine Van Damme,donnant le plus bel exemple de bravoure à ses Européens et h la troupe, se tenait debout au milieu des balles qui pleuvaient. Il dirigeait le combat et méritait, comme toujours, la confiance que ses soldais avaient en lui. Au moment où le combat va se décider, le capitaine Van Damme s'élance en tête de sa compagnie. !I ne fera, hélas, que quelques pas : une balle ennemie l'a grièvement blessé. Il ne survécut pas à ses blessures; quelques heures après il expirait. Dans la nuit, sa dépouille mortelle (•tait transportée à la Mission de Mahengé. Le Lendemain on lui fit des funérailles solennelles. • Les honneurs furent rendus par les compagnies du commandant Bal et du capitaine Vidick. Au cimetière, s'ad ressaut à cette assemblée de militaires, dont les uns pleuraient lo chef, les a-utres le camarade ou l'ami, le capitaine-comma.ndant Liégeois^ commandant la place de .Vfahehgé, prononça l'éloge funèbre du glô/rieuv guerrier que l'année coloniale belge venait de perdre. « .Messieurs, dit-il, en ma qualité d'ancien chef dé bataillon du eapltame Van Damme, la trisie rnisefion rn'inooinbe d'apporter un dernier adieu à sa dépouille mortelle. « Brillant Oifficier, administrateur éclairé, h? capitaine Viyi Damme avait déjà, avant notre première offensive, donné dies preuves de son courage. Sa bravoure, lors de l'atta-qiue du poste A', au nord d'ÏJvira, le 11 septembre 1915, lui valut une, c Hat ion flatteuse émanant du. commandant en chef des troupes de l'Est. Par son esprit de décision, et son allant, il dégagea le poste attaqué et changea l'agression d:e l'adversaire en mie déiroute précipitée. a Terrassé par la maladie-, il. se vit obligé de rentrer en congé avant le déc lancine ment de not.re poussée en territoire ennemi. Arrivé en Europe ,11 n-e voulut pas jouir longtemps du repos qu'il avait si bien mérité après un terme accompli dans des circonstances particulièrement dificiles. Il professa au Cours colonial avec distinction et, revenu en Afrique, fut attaché aux services du Commissariat royal des territoires d'occupation. Àu début des préparatifs de nos nouvelles opérations, il obtint, sur ses vives instances, de passer aux troupes appelées t> marcher vers Mabenge. Pouir sa belle conduite au combat die la Lurl, le 16 septembre 1917, il lut cité à l'ordre du. jour du 1er règ-iment. Il fut aussi parmi ceux qui, le 9 octobre drftrnier, enlevèrent la position de Maihenge, a la téte des troupes victorieuses du 1er régiment. « Frappé au champ d'honneur, il disparaît au moment où nos colonnes, continuant le cours de leurs succès, traquent l'ennemi dans ses derniers repaires. « Au nom de tes chefs, de tes camarades', de tes subordonnés, qui te pleurent aujourd'hui ; au nom de notre belle colon'ie,. dont tu fus un serviteur zélé et un valeureux dé-fcnseuiiv; au nom de l'armée belge que ta fin glorieuse honore, et de la patrie meurtrie mais toujours vaillante, qui te voue un gage éternel de sa reconnaissance, je t'adresse, cher camarade, un suprême adieu ! Repose en paix. » Dans ce petit cimetière d'Afrique, en ter re conquise, le capitaine Van Damme repose au milieu d'un, parterre de roses, fieurs qu'il aimait tant. Il repose à l'ombre du drapeau tricolore, qui flotte sur la citadelle allemande, ce drapeau belge qu'il a si vaillamment défendu a L'Italie cûmfm pour sa vie e! pour son droH " DECLARE M. QRLAMDO Nous découpons le passage intéressant ei-apri-s «l'une interview accordée au * Temps » par M. Orlando, président du Conseil d'Italie : L'Italie, comme ses alliés, combat pour si vie et pour son droit. Jamais elle n'a été inspirée par aucune intention illégitime. Ses frontières difformes et partout vulnérables, ses eûtes sans défense, ses fils séparés d'elle attestent assez clairement qu'elle est entrée en guerre par nécessité et non par ambition. D'ailleurs, à quoi servirait de discuter ces choses ? Ce n'est pas en conte-çnplant des lisérés de couleur stir des cartes, ce n'est pas en maniant pi en remaniant des papiers que nous hâterons, les uns et les autres, la paix juste il laquelle nous aspirons tous. En temps de guerre plus encore qu'en mat autre temps, c'est aux acte^i que se mesurent les résultais. L'Italie tendra volontiers la main à toutes les nations — eus-•ient-elles encore à conquérir leur indépendance — qui agiront effectivement pour la cause commune des Alliés. Car nous ne connaissons pas de démarcation entre notre intérêt, particulier et l'intérêt commun, ni d'incompatibilités entre notre bon droit et le bon droit des antres. urt vcni ihdc.c nbbEiTinunc "L'Aliénai, (tel p'ïl soit, est toujours reiootaMe por ses ïoisins" dit M. Emile Ëoutroux à propos ciô l'agitation ouvrière de Berlin Un rédacteur -d'Excclsior, M.<Henîi "Si-moni, a interrogé M. Houfcroux sur les espoirs qu'on peut" mettre dans le mouvement socia). qui agite l'Allemagne à certaines heures. I^es déclarations du savant philosophe qui a particulièrement étudié l'Allemagne contemporaine méritent l'attention de tous ceux qui ne veulent pas se laisser abuser par les mots et Jes apparences dans des matières où toute erreur est grosse de péril.Le socialisme est plus avancé en Allemagne qu« partouX ailleurs, dit i\S. Boutroux. Cependant. même si elle existe vraiment, je ne pense pas que nous ayons lieu de nous féliciter de cette agitation. Voyez-vous, j'en suis resté à l'avertissement de Henri Heine, qui, lui, n'est-ce pas, connaissait bien l'Allemagne, c Si vous voyez les Allemands entrer en guerre civile, prenez garde ! C'est alors, que vous devrez avoir le plus peur, car ils se réconcilieront pour vous combattre. » Heine donnait cet avertissement aux Français, et il' ajoutait : « No vous mêlez pas à leurs' atCai-îes. N'y prenez pas d'intérêt. « Soyez toujours armés tant' que vous aurez les Alie-j mands comme voisins. » Depuis Heine, j'ai pu m'en rendTe compte,, 1 l'âme de l'Allemagne n'a pas changé. L'Allemagne est toujours redoutable pour ses voisins. Elle a marché dans sens que Heine nous dévoilait. Il peut se ^Ire que le mou-vemeîil socialiste allemand cr.t un aboutissement. Mâis. quelque révolution qui se pro-dudse, j'ai bien peur que nous n'en retirions aucun profit. Le courant de haine qui, jadis, souleva l'Allemagne n'a l'ait qu'accroître sa force absorbante. La guea-re actuelle a développé encore oe sentiment. Elle lui a surtout donné, elle a plutôt fortifié, cette conviction qu'elle est la première nation du. monde, i — La méigalomanie allemande ?... — Mieux et pis que cela ; une confiance en soi portée au paroxysme. La seule moralité qu'elle tire de la guerre, c'est qu'elle est, plus | forte que toutes les nations -ensemble et' que puissance allemande donne la puiïsaiteô | du monde. Il est probable qu'u.n jour viendra où la caste arrogante de-* hobereaux devra céder le pas aiUi mouvement socialiste. Vinmorte ! Quelle que oit la classe qui monte au pou-\oir, elle demeurera solidaire de l'axiome allemand et n'en sera- pas moins convaincue qu' « elle doit dominer les autres mations. » Et comme notre confrère demande à M,. Boutroux s'il croit à la possibilité d'une révolution des Allemands : — Non. J.i n'y crois Ras. ils resteront ua^ .Certes, ils sont capables d'accepter des solutions Verbales. Mais ce serait pour réserver? l'avenir. Ah ! ils sont habitués à la politique ! Mieux qu'aucuns ils ont l'art d'admettre les mots jour en repoussant l^s choses. Je les ai un peu fréquentés. Ils parlent de liberté et de démocratie avec quelque élégance. Mais ca qu'ils appellent liberté, eux. ce qu'ils appellent démocratie, c'est l'asservissement. Ils ont une façon • différente d'entendre le sens des rriois. Ce qui est certain, c'est que, s'étant longuement organisés pour être le « Herren Volk », — ne traduisez pas : le .peuple des maîtres, mais * le peuple maître », — ils ont la fcu'V-ntion de le demeurer. On leur enseigne dans les écoles, comme dans L>s universités, qu'ils sont « le « peuple (maître ». Ils le croient. Cette opinion ne ine semble pasi près d'être extirpée dé leurs cerveaux tenaces. Il faudrait, pour y arriver, que les Alliés leur montrassent leur force. }l faudrait que, pendant cinquante ans, ils se .sentissent dominés. Alors seulement leur conviction pourrait êtra entamée. Pour l'instant, enrégimentés commet ils le sont, ils -s'y tiennent. Quant au parti' socialiste allemand, si voua voulez mon dernier mot. à ce sujôi, c'est qu'il £:ît très fort ét, de tous, le mieux organisé. Mais il est. aussi passionné que' les autres partis pour la domination allemande ; il est' aussi orgueilleux. Et M. Boutroux de conclure avec énergie : <( Il faut se battre. Ii faut tenir et vaincre. .11 faut dominer. Non seulement maintenant, mais pendant cinquante ans, afin que soit définitivement changée l'idée allemande de suprématie. » — —'WVWV ■ • ■ . ■ Il « US AS iltUUIS SOÏT ÏUTDDIBB On rhande de Berlin-, toujours officieusement, : Le mouvement gréviste a augmenté trè& peu dans leè journéés dhier et d'aujourd'hui.Le nombre des grévistes à Berlin est évalué à environ 120.000. Les journaux ont paru aujourd'hui à très peu d'exceptions près. La physionomir des rues, dans l'ensemble, n'est pas modifiée par les grèves et la circulation n'est pas interrompue. Les grévistes de Nuremberg auraient, dit-on, décidé la reprise du travail après avoir envoyé le texte de leurs revendications au Reïchstag et au Landtag de Bavière.La Gazette de Francfort du 28, soir, indique que les ouvriers des usines métallurgiques de la région de Dusseldorff travaillent comme d habitude. D'après des dépêches d'Amsterdam, la TierUner Tagcblatt, le Vorwaerts et la Ber-liner Post. ont été saisis pour leurs articles au sujet du mouvement gréviste. . ,i -—-avvw - :EXeîl raCs&cécioîis.ei COMMUNIQUÉ DE L'ARMÉE D'ORIENT 30 janvier 1918. Près du Lac Doiran, les troupes britanniques ont exécuté avec succès un raid q\ti leur a permis de ramener des prisonniers. Dans la région de Monastir, actions d'artillerie réciproques. Un avion ennemi ci été abattu dans la rtaion de Doiran.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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