Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 08 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mg7fq9r88k/
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2 VANNÉE.—Série nouvelle. — N# 392 Le numéro ? 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Mercredi 8 Décembre RÉDACTION ADMINISTRATION £St» nu île la Bourse — LE HAVRE Téléphone: Le Havre n114.05 Sirecteur : FERîJAîîS ilSUHÂT Ton tes tes communications concernant la rédaction doivent être adressées sSu',me de la Bourse,Le Havre% LONDON OFFiCE: gl.Panton Street )Leicester Square s. w)» LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS France ....... 2 fr. 50 par mois,. » 7 fr. 50 par trlmastrt Angleterre.... 2sh.6d. par mois. • .... 7 3h. 8 d. par trimostra Hoiiando.. 1.25 florin par mois. » .. 3.75 flor. par trimestro. Hutres pays.. 3 fr. » par mois. • .. 9 fr. » par trlmastffé PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal aj Havre ou à Londres Annonces 4* page: Ofr. 40 la ligne Petitesannonces4a page: 0fr.30)align« Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publi« cité, 1o, rue le la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre POURQUOI LES ALLIES VAINCRONT —-- »Otc—-— Us journaliste suisse dit pourquoi il a eoniiaace dans leur triomphe final UNE INTERESSANTE ETUDE DE M. fiEQBEGES BATAULT DANS LA « GAZETTE DE LAUSANNE » Lorsque îe général Joffre ou lord Kitclie-her, lo général Roussky ou M. Asquith, le général Cadorna ou M. Briand affirmera leur foi dans la victoire des alliés, il se trouve des braves gens pour branler la tète et déclarer que c'est trop naturel pour qu'on puisse en tirer argument contre leur pessimisme. Dédions-leur donc un témoignage qu ils pourront moins facilement récunser puisqu'il vient d'un neutre désintéressé dans la lutte dont son pays attend lo dénouement en spectateur : ce neutre est M. Georges Batault' et il vient de dire dans deux articles remarquables de la « Gazette de Lausanne » (n° des 4 et 5 décembre) « Comment se pose le problème... » M. Georges Batault est sympathiee aux alliés et il souhaite que leur cause triomphe, mais sa sympathie ne l'aveugle pas mit leurs faiblesses et sur leurs fautes et il ne songo pas à contester les avantages que les unes et les autres ont assurés a l'Allemagne. Cette impartialité, se joint à la sûreté do l'information et à la pondération du jugement pour imposer l'avis de notre excellent confrère suisse à l'attention des esprits les plus prévenus. * * & M. Batault constate que clans tous les pays des pessimistes estiment que les ressources des belligérants se faisant équilibre et diminuant également-, seule une fatigue réciproque mettra un terme aux hos mités, chacun restant -sur ses positions d'avant la guerre.D'autres croient tau contraire que 'tant de sacrifices ne peuvent avoir été consentis en vain, que les chances ne sont pas égales et que finalement l'un des deux groupes triomphera de l'autre et retirera le prix de sa victoire. <( Les deux tendances, écrit M. Batault. ont des partisans -dans les deux camps, mais chez les alliés, le parti de la paix a fort peu de représentants, tandis qu'il semble en gagner chaque jour davantage parmi les Austro-Allemands. » _ Et d'emblée, M. Batault professe « un optimisme très net en ce qui concerne les alliés et leur triomphe final », ajoutant que <t sa conviction ne résulte pas seulement, de ses sentiments, mais surtout de raisons solides déduites d'une étude impartiale des ■faits. » Le fait plus tangible que les Allemands occupent à peu près toute la Belgique et toute la Serbie, plusieurs départements .français, et d'immenses territoires russes impressionne certains esprits a.u point de leur faire oublier des réalités plus importantes cependant. M. Batault les y ramène en leur présentant un raccourci vigoureux des évennements que l'Europe vit depuis quinze mois ; -■ L'Allemagne a voulu la guerre, elle s'y est ionguemént préparée, a combiné son plan, s'est procuré le maximum de moyens p-ossibk en assurer une brillante exécution. Le plan allemand a complètement échoué. Les Alliés sont entrés en guerre malgré eux. ils ont été surpris dans un état d' « impréparation » fantastique, n'ayant aucun plan d'ensemble, aucune organisation commune. Ils ont été <ians l'obligation de gagner du temps pour orga-ni r i. ur défense : ils v sont parvenus. Aujourd'hui encore les Allemands jouissent des JivuOlices que devait nécessairement leur procurer ! p'c.i; r.-: i. lis fer.r fie* ht de plus de leur magnifique organisation, de l'unité de direc-tion qu'ils ont réalisée et d'une vue plus nette des buts qu'ils se proposent. Après avoir paré le premier coup, les Alliés ont pu mettre en œuvre leurs immenses ressources. Il faut reconnaître qu'ils ne l'ont fait qu'avec «no déplorable lenteur et une extrême mala-e, ils ont pu se concerter et s'organiser ot préparer leur réplique à l'assaut forcené de ; leurs ennemis. » C'est pourquoi ils vaincront. L'histoire en mains, M. Batault montre que l'abondance des ressources finit toujours par avoir raison d'une organisation plus parfaite et d'une meilleure direction, à condition, que le parti le plus riche en ressources garde jusqu'au bout la volonté de vaincre et au'il ne soit pas irrémédiablement brisé dès le premier choc. Il est vrai que des fautes pourront retarder la victoire et M. Batault ne songe pas à le nier, mais cela ne suffit pas & ébranlai' sa -confiance ; « Dans la présente guerre, écrit-il, il est incon-ksiable que las fautes des Alliés — fautes dues A leur mentalité, a leurs régimes, à leur imprévoyance — ont inutilement prolongé la guerre, 'îiift de nouvelles fautes la prolongeront encore. Mais il est désormais certain que, même en mettant les oliose-s au pire,jamais les Austro-lands n'obtiendront la victoire complète qu'ils désiraient. Leur meilleure chance aujourd'hui est d'obtenir une demi-victoire qui leur permettrait de signer une paix pr-Vaire, n'enregistrant que de: demi-résultats, mais leur permettant d'organiser, dans un avenir plus nu moins rapproché, une nouvelle entreprise -de conquête, sur de nouveaux frais. Les efforts forcenés crue font les empires -du centre dans les < ploiter leur succès diplomatique fcn Bulgarie n'ont d'autre but que ^'ébranler suffisamment le moral des Allies pour les amener h accepter la puix. d'attente, vers laquelle se tendent aujourd'hui tous les espoirs des gouvernements tie Berlin et de Vienne, i.a paix de l'empereur Guillaume serait en apparence honorable pour tout le monde, inais il saurait dans le secret de son cœur que ce ne serait qu'un armistice. U paix honorable permettrait à l'Allemagne de se mettre au travail et de préparer minutieusement. dans l'ombre, les guerres de l'avenir et la « Paix allemande ->. Mais les Alliés ne l'entendent point ainsi. Leur faoroJ est solide. Ils ont la conviction que l'Allemagne est grièvement blessée et qu'une paix durable ne sera possible que lorsque sa caste mi-ru* mi§o dans l'impossibilité de nuire encore au développement pacifique de l'Europe 't du monde. Il sejnWe que les Alliés se résignerai, a ce que la guerre se prolonge et la poursuivent avec ténacité aussi longtemps que ce but Oa_<y..tv r>gç. o f, » s'agit de savoir si l'esprit de décision et les coups de boutoir désespérés des Allemands parviendront à ébranler le moral des Alliés, ou si les ressources sans cesse accrues de ces derniers, finiront par déprimer le moral de leurs ennemis. M. Batault, lui, fait crédit aux alliés : « L'Allemagne, dit-il, place ses dernier espoirs dans les erreurs de ses adversaires, elle espère encore atteindre leur moral à travers les indécisions de leurs Gouvernements. Mais on est en droit de supposer que tant de rudes et terribles leçons n'auront pas été données en vain, et que malgré les lenteurs actuelles et les indécisions persistantes, a travers des tâtonnements déplorables, une volonté ferme et nette finira par se faire jour. Maints signes avant-coureurs justifient cet espoir. En entreprenant cette guerre qu'ils avaient minutieusement préparée, le gouvernement et l'état-major allemands avaient calculé leurs chances diplomatiques et militaires. Ils sont entrés en campagne avec un plan bien assis, une claire vision du but poursuivi, une volonté tondue, et la certitude absolue de vaincre. L'assassinat de l'archiduc héritier est venu fournir un prétexte au moment où là guerre civile menaçait d'éclater en Angleterre, où le scandale du procès Caillaux troublait la France en surexcitant les passions politiques, où d'énormes crèves surgissaient en Russie. On pouvait espérer que toutes ces situations difficiles apporteraient du flottement et des hésitations dans les décisions des Alliés. La loyauté d'un grand roi, la résistance héroïque d'un" petit peuple, facteurs inattendus, la bataille de la Marne permirent aux Alliés, aux Anglais surtout, de se ressaisir et de faire face il l'orage. » Dès lors, l'Allemagne était vaincue. Un de ses généraux, M. Batault le rappelle, avait écrit que pour vaincre, les armées impériales devaient battre rapidement et complètement l'aimée française afin de pouvoir" se retourner contre les troupes russes. Faute de cela, écrivait le général \;pn Bernhardi., il faut compter avec la possiblité d'une défaite et s'attendre à des jours difficiles et critiques.... La résistance de la Belgique louée par notre confrère suisse et la bataille de la Marne ont fait échouer le plan allemand. « Or ce plan, remarque M. Batault, était le seul qui eût chance de donner à l'Allemagne la victoire airelle escomptait. Les fautes et l'impréparation des Alliés ont permis que la lutte se prolongeât, mais déjà la partie est perdue... Bernhardi, et avec lui toutes les personnes averties de son pays, ne doivent avoir aucune illusion a ce sujet... « Il nous paraît, écrit l'auteur de la « Guerre d'aujourd'hui », absolument impossible de forcer l'Angleterre ù la paix par la puissance directe des armes. Ce but ne pourrait vraisemblablement être atteint « qu'en battant ses alliés jusqu'à l'anéantissement et avant tout autre, la France ». Los variations successives du plan politico-stratégique de l'Allemagne ne changeront rien à l'évidence., de ces hautes vérités ; L'attaque forcenée contre la Russie, qui du reste n'a pas abouti au résultat cherché, la campagne actuelle dans los Balkans, ne sont que des expédients pour tenter d'obtenir, pendant qu'il en est temps encore, une naix convenable. Avec une admirable virtuosité le gouvernement impérial a su mettre à profit les difficultés inhérentes à la situation des Alliés et les erreurs et les fautes qu'ils n'ont cessé de commettre. Mais pour le malheur des Austro-Allemands, si les gouvernements se sont montrés faibles et pétris d'utopie, les peuplesissont forts, inébranlables et résolus. La guerre sera plus ou moins longue selon que les gouvernements des Alliés seront plus ou moins décidés à employer pour vaincre tous les movens qui sont A leur disposition, mais à moins de fautes irrémissibles de leurs ennemis, les Allemands sont dès maintenant voués à la défaite. Il n'est pas de Bulgares qui les en puissent sauver. Vainqueurs dans les Balkans, ils seront néanmoins vaincu?. cherchent aujourd'hui à lasser leurs adversaires plutôt qu'à les vaincre, c'est qu'ils sontent, bien justement, que c'est là leur dernière chance. Si les Allemands espéraient \Taimeht la victoire, ce n'est pas devant Monas-tir ou Salonique qu'ils iraient la chercher, mais devant Paris. » * * * Ces raisons de croire dans la victoire sont nous paraît-il, assez impressionnantes.Nous n'y ajouterons que la conclusion même de M. Batault : « J'ai dit, plus haut, qu'en dehors des passages où s a fi rr me son orgueil ^pângermaniste, l'œuvre du général de Bernhardi était pleine de vues d'un sage réalisme. Qu'on me permette de terminer en citant quelques phrases que les gouvernements des Alliés ne méditeront jamais assez : « Une politique timorée et indécise ne saura pas mettre en œuvre énergiquement les forces militaires au moment opportun. Il est rare que le soldat réussisse a réparer lo mal fait par la politique. Trop souvent, il est arrivé qu'elle a forcé les armées à se battre dans des conditions défavorables. II faut que la politique ot l'action militaire procèdent d'après les mêmes principes d'initiative et de hardiesse, si on veut réaliser de grandes choses. » Et voilà comment le problème se ramène toujours à ce point capital : que les peuples alliés aient des gouvernements et une politique dignes de leurs -soldats, qu'ils aient en un mot la politique de leurs armées.LES F A ITS D U JOUR En Espagne, la question des armemnets a provoqué un conflit, A la séance de lundi, entre le gouvernement et les libéraux. La présentation par M. Romanones d'une motion tendant à donner aux questions économiques la priorité sur les problèmes militaires a provoqué le départ de S/. Dato, qui est allé présenté au Roi la démission du ministère. On envisage la possibilité de la constitution d'un cabinet national. I\Wwvwwi M. Asquith a déclaré aux Communes que si la Chambre manifestait le désir Que la situation militaire en Orient fit l'objet d'une déclaration ministérielle avant l'ajournement. de Noël, il prendrait ce désir en considération.wvvwwul Une nouvelle violation des conventions internationales à l'actif de nos ennemis. Deux fonctionnaires de l'ambassade de Russie ayant M demeurer à Berlin à la rupture des négociations faute de place dans le train allemand mis à la disposition de l'ambassade avaient pris asile, au su cl uu vu de tout le monde, à l'ambassade d'Us pagne. lin commissaire de police allemand se présenta à la légation espagnole et, en dépit des protestations de l'ambassadeur, pénétra dans l'hôtel et mit les ileuic fonctionnaires en état d'arrestation. Ce fait vient séviraient d'i'tre révélé dans une. mildication de l'ambassade d'Esnaann Vaines manœuvres Le gouvernement allemand continue dans tous les domaines son action en faveur de la paix. Son intérêt est qu'on ne cesse pas d'en parler dans les pays neutres et dans los pays belligérante. A cette fin, il fait annoncer par T. S. F. qu'il s'expliquera au Reiehstag à l'occasion de l'interpellation Soheidemann. Après avoir prépare depuis deux mois l'opinion à cette interpellation, les journaux allemands changent subitement de Ion et déclarent qu'il ne peut être question d'une paix prématurée, que, l'Allemagne étant victorieuse, il s'agit, au contraire, dte tenir pouir obliger l'ennemi à le reconnaître. La consigne est visible : il s'agit cette fois encore d'impressionner les alliés, de semer le désarroi et de leur faire croire à une force qui n'existe pas. Parlant à Merlliyr, devant des mineurs, en faveur des enrôlements qui pourraient dispenser le gouvernement anglais de recourir à la conscription, le sous-secrétaire d'Etat socialiste de l'Intérieur Bruce a fait cette déclaration très nette, concordant d'ailleurs avec le langage do toute la presse des pays alliés : # » Le désir de l'Allemagne de faire la paix est réel, le moment étant le meilleur, si les alliés faisaient la folie de la lui accorder. Mais il ne faut pas discuter los conditions de la paix avant que Ja puissance de l'Allemagne ne soit brisée. Actuellement, il n'y a pas de place pour la paix. » La question est ainsi nettement posée. L'Allemagne désire notoirement la paix, mais voudrait ne la faire qu'à ses conditions ; les alliés ne voulent p'as de paix tant que l'Allemagne ne sera mise définitivement. hors d'état de nuire. L'adhésion de l'Italie au pacte de Londres et la création d'un organisme collectif pour la direction des opérations militaires témoignent assez de la volonté des allies de conduire la guerre jusqu'au bout. ——— -i^ i ....i. "LlllBMiB WJt CDllMJfir lis Dfi voilons lias obéir " "îOK Tout est là, en effet et M. Maurice Barrés l'a très bien démontré dans le discours qu'il a prononcé dimanche à Champigny. De ce discours, notons encore ce passage qui nous intéresse directement : « Bethmann-Hollweg a défini la situation a.vec la plus cynique sincérité, quand il a dit que la France veut l'équilibre euro-péon, et que l'équilibre européen est intolérable à l'Allemagne. » En un mot, 1 Allemagne veut commander. Eh bien I contre cela, l'unanimité est faite en France : « Nous ne voulons pas obéir. » » Ttousl désormais nffujsi n|oàisi plaçons dans le réel. Nulle confiance ne peut plus être accordée au peuple allemand. Il n'est pas capable de contrôler son gouvernement ; il ne sait même pas distinguer s~il fait line guerre offensive ou défensive. Nous sommes obligés de' le traiter selon l'échelon social et politique auquel nous 1e voyons placé. Los peuples ont des droits défférents selon qu'Us sont à un état de conscience plus où moins avancé. L'Allemagne est de ces nations qui abusent des droits qu'on leur donne. La civilisation politique française dit que nous considérons les autres nations comme des égales, et que nous voulons entretenir avec elles des relations fraternelles. Cet état de droit avait été institué d'une manière toute particulière pour la Belgique. L'Europe lui garantissait sa Jiberté et sa sécurité. L'Allemagne avait signé au bas du contrat. Elle a déchiré sa signature. Nous ne pouvons pas admettre que la civilisation française soiti en échec à ce point ; nous ne pouvons pas laisser la Belgique, demain, à la discrétion de la force allemande. Si traité et signature ne sont pas des garanties, il faut le renforcer. Contre ce peuple d'Allemagne, si peu maître de son gouvernement et qui s'accomode si bien d'une politique immorale et féroce, les précautions sont permises et commandées. » Retour à Bruxelles fla ministre ûes Etais-Unis no« Une déclaration publiée à Washington par M.Lansing secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, annonce que M. Brand Whitlock reprendra prochainement son poste à la légation des Etat-Unis à Bruxelles. Toutes les- informations prétendant le contraire sont sans fondement. U^ELEÇOFDEL'ITALÎE M. .Tean Herbette félicite comme nous dans 1' « Echo de Paris i> du 6 décembre le parlement italien d'avoir compris tout ce qu'exigeait l'intérêt national. Notre confrère regrette qu'il n'en soit pas toujours de même ailleurs . » Le devoir qui incombe à nos chefs, militaires et civils, a été rempli écrit-il. Mais pourquoi ne parle-t-on jamais du devoir qui incombe à d'autres citoyens ? « On ne le croit pas de l'autre côté dse Al-cipline bien plus étroite qu'exige la nouvelle forme de la guerre, est-ce qu'un privilège en exempterait ceux qui contrôlent l'action gouvernementale au nom du pays et ceux qui expriment l'opinion du public ? » On ne croit pas de l'autre côté des Alpes. Le Parlement italien \ ient de donner l'admirable exemple d'une discussion où, semble-t-il, rien n'a été dit de ce qui devait ; être dit. Les orateurs n'ont pas eu besoin pour cela de renoncer à leur indépendance. M. Luzzatti au nom des intérêts économiques. M. Meda au nom des principes catholiques,M. Trêves au nom do l'orthoxie socialiste -- pour ne pas citer d'autres noms — ont librement exposé leurs points de vue et leurs désirs. Mais dans ce débat, qui a duré trois jours, nul n'a voulu que le temps du pays fût peidu ni que le crédit du gouvernement fût usé. » Voilà ce qui s'est passé en Italie. Et l'Italie, pourtant, n'a pas les Allemands à No von. » DESTRUCTION D UN SOUS-MARIN ALLEMANDS Le bruit court que les batteries de Clilbra-tar ont, détruit un sous marin allemand i Le Pape et la guerre —i—»oci LE DISCOURS DE BENOIT XV AU CONSISTOIRE Nous avons signalé hier en une brève dépêche le consistoire réuni pour la création de plusieurs cardinaux et la nomination (te quelques évêques, parmi lesquels ise trouvent les nouveaux éviêques de Reims et de Tournai. Le pape a prononcé à cette occasion un discours où il a, comme on. s'y attendait, pailé de la. ipaix. Le paipe a constaté que ses Morts pour hâter 'la paix n'ont pas obtenu les effets qu'H en attendait et a déclaré qu'il s'efforçait d'ein aittémver les douloureuses conséquences.Voici le passage principal dé l'allocution pontificale : « Pour préparer la paix, telle qu'elle est ardemment désirée par l'humanité tout entière, la voie qui peut vraiment conduire à cet heureux résultat est celle qui a déjà été expérimentée et qui a été jugée bonne en de semblablés circonstances, celfe que -nous rappelions dans notre lettre de juillet dernier, ù savoir que, dans um échange d'idées direct ou indirect, les aspirations de chacun soient enfin exîposées clairement, avec une volonté sincère et une conscience sereine et dûment examinées, en êiirnmani les prétentions injustes et les impossibilités. ot en 'tenant compte, au besoin, au mohen de compensation et d'accord équi-tarnes de ce qui est juste et possible. « Naturellement, dans les controverses des parties en cause, comme dans toutes les controverses lnu/m.aines, ill est absolument nécessaire que, d'un côté comme de l'autre des belligérants, on cède sur quelque point et qu'on renonce à quelques-uns des avantages espérés, et chacun devrait consentir de bon gré des concessions, même au prix de certains sacrifices, pour ne pas assumer devant Dieu et devant les honmïes l'énorme responsabilité de la continuation de cette boucherie sans exemple, telle que, si elle se prolongeait encore, elle pourrait bien marquer pour l'Europe le signal 'îe sa déchéance du haut point de vue de la civilisation et de la prospérité ou il avait élevée la religion chrétienne. » Le pape a terminé en disant que, malgré la bonne volonté des pouvoirs publics d'I-tialief b^n-ne volonté constatée par le souverain pon.tife, l'état de siège a rendu nd'us évidente encore la situation, anormale" dju Saint-^iège. llttiataliMiiiiÈ Elle l'a offerte à la Serbie.- Elle aurait voulu la faire avec les autres alliés Ceux journaux italiens nous apportent des nouvelles significatives de l'état auquel se trouve rédiu'ite l'Autriche. M. Luciano Magrini, eorresondant du Secoto, dit tenir de M. Paehitch lui-même que le maréchal von Mackensen a envoyé des propositions die paix au prince-héritier de Serbie à Prizrcnd. Ces propositions comportaient la cession à la Bulgarie de la partie orientale de la Seaibie, de Kniajeviatz à Pirot et de toute la Macédoine serbe. Le prince-héritier a repoussé ces propositions. La Tributia, de son côté, reçoit de son correspondant de Lugano des renseignements que celui-ci dit avoir reçus d'un diplomate notre et d'où il ressort que la situation dans les pays sltive's de la monarchie dualiste devient de plus en plus grave. Il y a on à Prague des désordres graves suivis d'une répression sanglante et l'irritation des slaves contre la sujétion germaniste a imposé, ces derniers temps, des mouvements rte troupes qu'aucune considération stratégique n'expliquait. Et le correspondant de la Tribuna ajoute ees précisions dont on ne contestera pas l'intérêt : « Si 'l'on considère um autre fa.it positif, c est^à-dii/re le méoonitenitemenit des hauts milieux austro-hongrois pour l'altitude de , plus en pilus remissive de la monarchie dualiste à l'égard de l'Allemagne, et l'épouvantable misère dont soufflent, les classes les motus favorisées, on a des raisons pour croire que les bruits d'après lesquels la diplomatie autrichienne aurait commencé pour son compte des négociations en - vue d'une paix séparée, sont' bien fondés ."Des démarches très discrètes ont été tentées. Berlin, tout en en ayant connaissance, a laissé faire, jusqu'au moment où l'on a compris que Vienne tendait à con-cluie une paix absolue et non pas une paix partieDle. qui aurait rendu moins dure la guerre à laquelle les Allemands n'entendent pas renoncer, du moins pour le moment : la guerre contre la Grande-Bretagne. » On peint affirme%que ces initiatives au-{iricliienn^s se sont manifestées notamment a Madrid. » Le correspondant de la Tribuna dit encore que les miteux militaires autrichiens sont hostiles à une participation une campagne d'Egypte et que la récente visite uu vaiser à V i en nie avait pour objet rte vaincre toute resistnaco auis'tro-h'0n'"roilse aux* projets allemands cl rte donner -T l'em-pereur l*'raneois-.Tpesph l'assurance cd l'envoi rt aides positifs sur celui de ses fronts e ou les appréhensions autrichiennes soni plias grandes et plus justifiées • le front vta.»n. On contre-toppilîeup turc couié »0« IL A ETE TORPILLE PAR UN SOUS-MARIN ANGLAIS QUI A DETRUIT CINQ AUTRES NAVIRES TURCS Londres, 7 décembre. — Officiel. — Dans la mer de Marmara, un sous-marin britannique a canonné et endommagé un train sur la ligne d'Ismid. II a torpillé et coulé le contre-torpilleur tur « Yarhisser » dont il a recueilli g officiers et M marins qui ont été transportés à bord d'un voilier. !' a coulé un vapeur de 3.000 tom-mo m h \mm allemande en Belgfpe — »ÛC,—■— OBLIGATION POUR LES FEMMES DE DENONCER LEUR MARIS ! Lp ci Handelsblad » apprend de Bruxelles que le 1 décembre, un avis officiel donné au public annonçait que le conseil de guerre siégeant le Vi novembre, a condamne quinze personnes à un emprisonnement variant do quinze ans à deux ans ot demi pour « trahison de guerre en fournissant à l'ennemi des hommes aptes au service militaire ». Et voici ce qu'il y a de plus odieux dans ce décret du tribunal de sang : Trois oersonnes, parmi lesquelles la femme d'un homme condamné à deux ails et demi de prison, furent condamnées à trois mois et trois semaines d'emprisonnement, parce qu'elles n'avaient pas dénononcé les crimes pi-us haut mentionnés. Lettre d'un " poilu " à des petits enfants AVWWVWW Un « poilu » belge, promu et décoré pour sa belle conduite devant l'ennemi, écrivait il y a quelques jours, à des enfants qui l'avaient félicité, la belle lettre ci-dessous • Merci, mes cliers enfants. Tâchez de son-fier souvent non pas spécialement à moi, mais à tous ceux nui sont ici avec moi, qui soufflent et qui se /ont tuer. C'est pour vous et les enfants de votre âge qu'ils se font tuer. Tâchez, en travaillant vour apprendre et en apprenant pour obéir, de mériter leurs sacrifices. Si un sonnet sans défaut vaut bien un long poème, ce bref billet, écrit dans la tranchée et comme.parfumé de l'odeur de la poudre. vaut mieux que beaucoup de longs discours. LA SITUATION MILITAIRE Mardi 7 décembre. Voilù donc tous Les vœux do l'opinion" exaucés ou à la veille de l'être. Les Alliés ont constitué un conseil de guerre composé exclusivement de militaires et que préside le général J offre. Nous ne savons encore si ce conseil de guerre siégera en permanence, mais il est à espérer qu il en sera ainsi. Les événements se précipitent en Orient et exigent de promptes et énergiques résolutions, car il importe qu'au printemps 1916, les Alliés disposent, pour les offensives annoncées, d'un échiquier stratégique intact de façon à avoir les niains libres et à disposer de la pleine initiative de manœuvres. Or, il est certain que si le feu s'élend et se propage en Orient, où l'incendie gagne aisément de proche en proche, les Alliés seront, au printemps, en telle posture que les grands esppirs conçus pour cette époque courraient risque d'être remis encore a plus lard. Il faut à tout prix que, dans les Bal-kans,l'ennemi soit, contenu, sinon repoussé, que l'Egypte soit hors de danger et que les routes de l'Inde soient couvertes. Pour obtenir un tel résultat, une victoire sur le Var-dar serait encore le moyen le plus rapide et le moins coûteux. On a pû ne pas le .yoir nettement jusqu'ici, mais maintenant le voile est déchiré. Il est. bien évident que, fidèle à sa méthode, Berlin multiplie habilement, ces jours-ci, les nouvelles les plus audacieuses et les plus contradictoires. C'est ainsi que les 7 divisions de von Gallwitz, qui ne sont fortes chacune que de .1 régiments, nous sont représentées tour à tour comme marchant sur Vélès, sur le Danube, sur la Galicie, sur Constantinople même, d'où elles gagneraient la Syrie et l'Egypte! Le jeu est clair : il s'agit de jeter le trouble chez les Alliés, de leur faire voir des casques à pointe partout et d'ajouter ainsi un nouveau et éclatant chapitre à l'histoire de la « manœuvre morale » si habilement menée, depuis le début de la guerre, par l'état-major allemand et les officines berlinoises. Les Alliés ne tomberont pas dans ces pièges grossiers et, reprenant la direction des opérations dont le sceptre a trop souvent passé aux mains de l'ennemi, ils porteront leurs soldats et leurs canons sur le théâtre oriental le plus rapproché et le plus propice où tout échec infligé à l'ennemi couperait dans la racine ses projets de conquêtes orientales. La victoire sur le Vardar et le Drin est certaine si les Français et les Anglais conti-mient à jeter des troupes à Salonique et si les 200,000 Serbes, nui sont encore sous les armes, — au témoignage môme de M. Vest-ninii ministre de Serbie à Paris, — sont ravitaillés et renforcés par quelques corps italiens. Que les P.usses entrent en ligne, ne fnl-ee que par une vigoureuse pression en Bukovine et le coup de théfltre des Balkans aura un dénouement annuel Berlin et Vienne n'applaudiront pas. Il importe assez peu en ee noir décembre, que les Allies aient 200.000 nu r,00.000 nommes de plus dans leurs inex-minables tranchées d Occident. mais il imiïnrle essentiellement que ces 200.000 on SOO.OOO hommes entrent en ligne isur le Vardar. Paul Crohaert. l/eprit 5 o/o fle la dense national!) »Oa—■ — I,a l'.auo'ue de France avance actuellemant 50 rie iâ valeur des titres, avec maximum de '25,000 francs par emprunteur, sur la rente 3 %■ Sur la nouvelle renie 5. % inté-gralrapierot libérée, elle consentira des avances de 75 %, contre remise des titres ou des certificats provisoires qui seront délivrés 'par le Trésor en échange des reçus de souscription (taux G %). Le maximum de l'av-amce est élevé à 300.000 francs par emprunteur et peut lêtre exceptionnellement porté à 3 millions. Les avances sur titres réglementaires contractées pour libérer directement les souscriptions à la rente 5 % héméticunt du même régime, et, de plus, la Banque de France prend à sa charge les 'Fmiis cite timbra applicable aux actes de nantissement. On souscrit à In Bancue de France, sans DERNIER! HEURE « 1 tt&c Communiqué officiel français Paris, 7 décembre, 15 heures. On ne signale au cours de la nuit qu'tmi canonnade assez vive en Champagne d Saint-Souplet, où le combat se localise m-tour d'un de nos postes avancés. »o«—■- AU FRONT ITALIEN Rome, 7 décembre. — Officiel. — Sur l'ensemble du front, actions de l'artillerie ennemie. Da,ns la zone de Volaia, nous avons détruit des abris et dispersé des détachements L'ennemi a bombardé Paulana et Mont-falcone.Dans la zone de Globna, nous avons re-v foulé des tentatives de pénétration dans nos lignes. Notre infanterie a progressé. »o«—— LES NEGOCIATIONS D'ATHiNES Athènes, 7 décembre. — La dernière communication des diplomates de l'Entente et do la Grèce contient la base d'un accord. La Grèce propose d'envoyer à Salonique une commission militaire grecque et uno commission de l'Entente, qui pourraient discuter sur plaça LES OPERATIONS EN SERBIE Athènes, 7 décembre. — A Avazarco, De-mir Capou et Costorino, les Français ont repoussé les attaques des Bulgares,* qui ont subi de grandes pertes. L'établissement d'un pont par les Bulga^ res, sur la Cerna, a échoué. Le froid et les routes impraticables r« Ia >'e'raite serbe en Albanie, oit 100.000 Serbes et 20.000 réfugiés sont con< centrés. »uec— LE ^ORCHON BRULE Londres, 7 décembre. — On mande de-Rome au Daily Tclegraph que les rumeurs de dissensions entre la Bulgarie et sea alliés sont confii-mées. La cause exacte en est la dévolution de •Monastir à l'Autriche. La population est mécontente. Dans plusieurs villes bulgares, on demande la cessation de la guerre et I'éloigne-ment des Turcs actuellement en Thrace. II court des rumeurs de complot contTé le Roi Ferdinand. La noliee de Sofia prend des mesures extraordinaires.La EooitÉratîMniilitaire fles Alliés LA PREMIÈRE RÉUNION DU CONSEIL DE GUERRE GENERAL Hier matin s'est tenue la première réunion du conseil de guerre militaire destiné à créer rm lien étroit et permanent entre les alliés. Tous v étaient représentés : France, Russie, Grande-Bretagtne, Italie, Belgique et Serbie . La réunion a été présidée par le général Joffie, commandant. en chef les armées françaises. Le «rénéral Gilinski, ancien chef d'état-major général de l'armée russe, représentait La Russie. Le général Porro, sous-chef d etat-major italien, repré: entait l'Ialie. Lo colonel Stefanovitch représentait la Serbie. JENTCSinei ' -»0« L'EQUIPAGE D'UN CROISEUR SE MUTINE Sanglïal, 7 décembre. — L'équipage du croiseur chinois et Chaoho » s'est mutiné et a canonné l'arsenal. Un détachement de rebelles, attaquant» avec des canons, le même arsenal, a été dispersé par une riposte. Finalement, on annonce la capture du h Clia^ho ». L'ordre est rétabli. Les Anglais en Mésopotamie LE GENER M, TO\V\SIIE\D S'EST REPLIE SUR KUi'-EL-AMAKA Les troupes anglaises du général Towns* hend, après avoir remporté la victoire de Ctésiphon, se sont trouvées en face de forces supérieures et ont dû battre en retraite Le combat d'arrière-garde livré ft cette occasion dans la nuit du 30 novembre au 1» décembre a coûté aux Anglais 150 hommes seulement, et la retraite s'est effectuée en excellent ordre et très rapidement jusqu'à Kut-el-Amara. où a été remportée la vie-loiro du 26 septembre. Cette position est, à' 157 kilomètres à l'Est-Sud-Est de Bagdad, sur le bras septentrional du Tigre. C'est un recul de 125 kilomètres dans la marche des Anglais, mais la retraite, outre qu'elle s'indiquait à cause de la présence de forces supérieures, a été rendue nécessaire par la perte de doux canonnières. UN GRAND EFFORT TURC EN PERSPECTIVE Les Allemands, écrit le h Journal de Genève », vont faire exécuter un grand effort par les Turcs en Mésopotamie, cette opéra-lion devant être liée aux événements qui so préparent en Perse. Le maréchal von der Goltz pacha prend 'e commandement en Mésopotamie. Bien qu'ils ne parlent ostensiblement qus de l'Egypte, il n'est pas impossible que tes Allemands dirigent leurs principales opérations cet hiver par BaMad. vers b

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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