Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 18 Septembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/b853f4mp59/
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LE XXe SIECLE rédaction & administration £8i»t nie lie la Bourse — LE HAVRE t Téléphone: Le Havre n* 11,05 Sireeieur : FERONS lilURA? fautes (es communie ai ions concerr.an la rédaction doivent être adressée9 oSUT,rue de la Bourse,Le Havre. LONDOft! OFFICE: 21, Panton Street (Leicester Square) s. vv. ABONNEMENTS Franoe 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trim93trô Angleterre.... 2sh.6d. par mois. » .... 7 sh.8 d par trimestre Hollande.. 1.25 florin par mois. » .. 3.75 flor. par trimestre. Autres pay6.. 3 fr. » par mois. *> .. 9 fr. » par trimest*~ PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journaJ au Havre ou à Londres Annonces 4* page: Ofr. 40 la ligne Petitesannonces4* page:Ofr.30laligna ■Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publia cité, 1o, ruede la Victoire, Paris, qui en. a le monopole pour Paris. Ouo&idlen foelae pÀJaiss-eot &u les là Èla ta AU CREUSOT 11 Cl) tes usines-qui ont fait du hameau primi--uiE du Creusot, ainsi nommé sans doute fiarce qu'il se trouve au fond d'une cuve, duo vaste cité industrielle, sont une venta* -oie encyclopédie de l'industrie métallurgique. On v voit entrer le minerai, tel qu il voient des entrailles de la terre; il en sort outil, rail, pont, obus ou canon, comme dans certaines usines de Chicago le cochon asnlre pour en sortir saucisse, côtelette on •boudin, prêt à être mis à la poêle. 1^ Creu-feot PC suffit à lui-même et offre 1 intéressant Spectacle des transformations successues |fe la matière; du creuset magique, le Çail->lou que le passant indiffèrent Repousserait ifl.il pied, jaillira incandescent, éblouissant, pareil à l'or liquide, puis s'en va de four in four, de tour en tour, de marteau-pilon en scie mécanique, d'atelier çn atelier pour 'devenir une merveille de précision. Les usines du Creusot contiennent aussi un mu-, des musées où l'on peut suivre les progrès cls la métallurgie, depuis son enfance ^Sans" dcrute°laSco.ntrée avoisinant immédiatement la cité industrielle n« contient-'elle plus assez de houille m de minerai pour alimenter le Moloch d'aujourd hui, majs qu'importe ? tous les engins correspondant ieux diverses manipulations de la matière »'€H existent pas moins au Creusot. Voici les fours à coke ou le charbon brut l'est rendu à même de participer à la fonte i'du minerai, voici les hauts-fourneaux ou bout la matière première; elle ®n sortn-a '■Soit pour se refroidir er lingot, soit pour ■aller, liquide encore, dans les cuves où une ébullltion nouvelle, activée par de grands Courants d'air qui la traversent, la transformera en acier Besmer. Voici les énormes i/uyaux qui récupèrent les gaz qui se uôga-«uiit de la matière en fusion; leur force sert I éclairer l'usine et à actionner des machines. Voici les fours d'acier Martin ciont on ne Peut regardé? la gueule ardente qu a ■-travers un verre bleu. Voici l'immense atelier où l'acier est coulé dans des moules; i voici le hall des marteaux pilons : ce géant liait tout de suite oublier les seigneurs de Moindre importance. Quand il fonctionne, i-'ta terre tremble et l'on entend le coup sourd ■\fe masse qùi retentit jusqu'au milieu de 'ïa ville, La masse frappante de ce marteau atteignait 100 tonnes. La hauteur totale de FI appareil,du dessus des fondations au sommet. était de 29 m. 500 et son poids total, y compris la chabotfe, de 13,000 tonnes. L arcade des iambages s'élevait à 3 m. 340 au-dessus de la chabotte et les pieds des jam-oaB-es présentaient un écartement de i m. '520. Trois grues de 100 tonnes et une de 1150 tonnes constituaient « l'armement » du tmlon. Œuvre unique en son genre lors de !Sa construction,le marteau-pilon doit maintenant -"éder la place à une presse a forger fde 10,000 tonnes qui .est, à son tour, une des (plus puissantes du monde. * * * 1 Autour des grands engins de forgeage ijje sont développés des services annexes considérables pour la trempe et la cémentation, pour le traitement des projectiles,pour l'usinage des blindages. L'ensemble constitue les « Ateliers des Presses et Pilons », qui s'étendent aujourd'hui sur une superficie de 70,000 mètres carrés, dont 45,000 environ de bâtiments couverts. L'atelier des presses et plions a 30U rne-itres de long et 50 de large.Les grandes presses sont disposées dans l'axe de la travée centrale de 25 mètres de portée. Les fours 6, réchauffer, les machines motrices et les accumulateurs sont îépartis dans les nels latérales. Nous citerons, en particulier, les presses à forger de 1,200, 2,000, 3,000 et 10,000 tonnes, les presses à gabarier de 1,200, 6,000 et 8,000 tonnes et deux presses S percer et à tréfiler les projectiles et les réservoirs de torpilles, de 1,200 tonnes. Ces presses sont desservies par des ponts roulants et des grues dont la puissance atteint .pour la plupart, 100, 150 et même 200 ton-iies.L'atelier de cémentation et de trempe, voisin de celui de forgeage, mesure 277 mètres de longueur sur 24 m. 350 de largeur, il est desservi par des ponts roulants électriques de 40 et de 80 tonnes. Les nombreux fours à cémenter et à réchauffer les platinés sont placés dans les annexes latérales iîe l'atelier,.tandis que les bâches de trempe f>ont établies dans son axe, pour la trempe bar aspersion, par immersion, à l'huile, à l'eau froide, à l'eau chaude. Pour le traitement d> s éléments de cations '"e gros calibre, deux fosses de graai-Ues dimension® contiennent les fours verticaux et les bâches de trempe.La plus grande Hes deux fosses à 2f mètres de profondeur; Bon four a 25 mètres de hauteur et sa bâche fie trempe une profondeur de 31 mètres a-J tlessous du sol. La hauteur totale est donc Ho 56 mètres I Ces aciéries qui occupent à elles seules taie superficie de 270,000 mètres carrés, ces Ïj300,000 mètres cubés de gaz que prudui tient en vingt-quatre heures les hauts four' Çïeaux pour la production d'énergie dans fes moteurs, ces aciers de différentes nuan bes, Bessemer, Martin, au creuset au petit convertisseur et au four électrique, ces, Ï5,000 ouvriers que l'on voit à peine dans les jinmensas ateliers, travaillent en ce mo-inent pour la guerre et rien que pour la feuerre. Si vous ajoutez les filiales du Creusot . iChûlons-sur-Sâone, Harfleur, Champagne, Paris, Bordeaux, vous pouvez commencer à vous faire une idée de la formidable puis sance de production des établissements Schneider. C'est toute une armée qui travaille pour l'Armée Aussi pouvons-nous pire avec un légitime orgueil .que si les IBoehes ont Essen, nous avons le Creusot, île Creusot qui travaille jour et nuit pour (assurer la victoire ! * ± «fc i Depuis trente ans 1 hégémonie, pour ce fpii concerne la perfection et la puissance H ( l) Voir le « XX0 Siècle » du 16 septembre. effective de l'artillerie, a passé d'Esseoi au Creusot. . La liberté d'exportation du matériel de .guerre, accordée en 1884 à 1 industrie française. donna un nouvel et décisif essor a-ux fabrications d'artillerie. En quelques années, d'importantes commandes furent re- i çues des gouvernements argentin, belge, japonais et transvaalien, en même temps qu'on exécutait de nombreuses fournitures destinées aux départements de la guerre et ■ de la marine français. _ lin 1887, il fallut édifier de nouveaux ateliers, réservés exclusivement à l'artillerie. Pendant la période de dix ans qui suivit, les études furent activement poussées, de nombreux matériels d'essai furent réalisés et, en particulier, on s'attacha à la solution du problème du matérie1 de campagne à tir rapide. Les premiers matériels sur roues, à récupérateurs à air, du système Schneider, furent livrés de 1897 à 1899, à la Bulgarie, à 1 Espagne, au Japon, à la Norvège. La construction du. récupérateur à air fut rapidement perfectionnée et bientôt le Creusot arriva à un type à la fois robuste, simple et puissant, dont les qualités finirent par être reconnues par les adversaires les plus acharnés de la première heure. Les ateliers ne cessèrent de s'agrandir. Tout nn système d'artillerie fut alors étudié, construit et mis au point : matériels de campagne, de montagne, de débarquement, d'artillerie lourde d'armée, de siège, de place, de côte, de bord, coupoles, tourelles. etc. Ce grand effort technique et industriel ne resta pas stérile : les puissances les plus diverses confièrent au Creusot le réarmement de leur artillerie, malgré de vieilles relations avec d'autres firmes et souvent à la suite de concours très difficiles : la Bolivie, le Brésil,la Bulgarie, le Chili, la Chine, ,1e Danemark, l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Japon, le Maroc, le Mexique, la. Norvège le Pérou, le Portugal, 1a. Roumanie, la Russie, la Serbie, la. Turquie. Les nlus récentes et tiès importantes installations réalisées aux ateliers d'artillerie du Creusot sont destinées à la fabrication des canons de gros calibre. L'atelier d'usinage de ces canons a été étudié en vue de la construction de matériels dont les dimensions dépasseraient sensiblement celles des plus puissants matériels en service. Voilà donc comment se présente la formidable usine de guerre crue j'ai eu la chance de pouvoir visiter. Le'Creusot contre Essen ! Maurice des QM8JAISX. Lss jsumus emboshss dans le? départements occupés —— Les jolis bonhommes qui éditent à Bruxelles la « Belgique », le « Bruxellois », le « Quotidien » et autres feuilles de^chou allemandes, ont trouvé des émules pour les départements 'français occupés, dans les rédacteurs de la « Gazette des Ardennes >» On n'imagine pas décoctions plus odieusement hypocrites, tartufferies plus roublardes pour tenter de tromper les malheureux Français actuellement sous la botte prussienne. Le procédé adopté par éux est d'ailleurs identique à celui qui est employé par les rédacteurs de la « Belgique ». Pour excuser leur odieuse traîtrise, ceux-ci s'attachent de répéter tous les huit jours qu'ils sont de tons Belges et que leùr seul but est de renseigner les lecteurs... Les rédacteurs de la « Gazette des Ardennes » brodent sur le même thème, — évidemment il doit, y avoir h la Willerns-trasse des foi-mules préparées pour les feuilles de l'espèce. Ecoutez-les : « Le seul but, l'unique raison d'existence de la « Gazette » reste défini en ces termes dans son premier numéro du 1er novembre 1914 : (i le désir souvent exprimé par les populations des départements occupés par l'année allemande, de connaître des nouvelles de l'extérieur, a seul guidé le créateur de ce journal. » Le désir... qui a guidé le « créateur » est du charabia qui sent il lui seul son boche à dix lieues, mais s'il fallait démontrer la booherie du canard, il suffirait de noter que des rédacteurs mettent en vedette les communiqués Wolff, publient comme parole d'Evangile les circulaires de von Bis-sing et essayent de ridiculiser les chroniqueurs de grands journaux français qui ont osé émettre l'avis que la retraite des Russes de Varsovie n'est pas une victoire décisive pour les armées du Kaiser. Pour le surplus, comme la k Belgique » de Bruxelles toujours, le canard boche, pour les lecteurs, s'attache à démontrer que ses intentions sont pures puisqu'il a de 70 -à 75.000 acheteurs réguliers/ Les misérables qui empoisonnent ainsi la presse latine, s'efforçant de répandre M désespérance, le pessimisme, sont aussi coupables que les lâches qui trahissent leur patrie en guidant les soldats ennemis. Leur châtiment, espérons-le, sera exemplaire ! O» i Le généralissime Mrs et l'union de teus les Français MO#—- A un télégramme adressé au généralissime par M. Georges Conneau. président du Grand-Orient de France, le général Joffre a répondu ainsi ; « Monsieur le Président, » Je vous remercie des sentiments contraints et patriotiques que vous voulez bien «n'exprimer dans lo télégramme envoyé au ntun des francs-maçons du Grand-Orient. i> L'union de tous les Français, qui fait en ce moment l'admiration du monde-, subsistera après la victoire, êt assurera le triomphe de Ja liberté. » Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'assurance de mes meilleurs sentiments. n Jl'FTOE. Il i •y' L'A&glttem la wBMdptianT: »—0—■ CE QU'EN A DIT LORD KITCHENER AUX LORDS A cette question, aucune réponse ne peut encore être fournie. Cependant-, il se pourrait que, malgré les répugnances d'une par-lie de l'opinion, l'Angleterre lût amenée quelque jour prochain à reconnaître l'utilité sinon la nécessité d'un appel général sous les drapeaux. Voici comment lord Kitchener, parlant à la Chambre des Lords, a traité la question du recrutement : « Quelques-unes de nos nouvelles armées sont déjà sur le front de bataille et d'autres les y suivront promptement. La réponse du pays à l'appel qui lui a été adressé pour le recrutement destiné à former ces armV-s a été presque merveilleuse, mais il faut se mettre dans l'esprit que l'organisation nécessaire pour maintenir, le nombre des laces en campagne dépend, dans une ;ar£>e mesure, d'un recrutement abondant et continu.» La nécessité de maintenir l'effectif de nos forces pendant l'année 1916 nous a cuisé des inquiétudes qui se sont accentuées et sont devenues plus pressantes, par tuile de la récente diminution du nombre d'hommes venus pour s'enrôler. Nous avons cependant fait tout le possible pour avoir en mains les. troupes nécessaires avec le présent système. » J'ai la certitude que vous avez tous l'impression qu'il faut maintenir jusqu'au bout et pleinement l'effectif des armées que nous envoyons en campagne. C'est dans ce but que nous réclamerons une large augmentation du chiffre du recrutement. Nous examinerons avec l'attention la plus soutenue le moyen de résoudre le problème qui consiste a assurer l'envoi des renforts nécessaires et à maintenir dans toute Jeur force les troupes (fui sont en campagne. J'espère trouver bientôt la solution pratique de ce problème. » Nous aurons, sans nul doute, avec le recensement national, une base solide qui nous permettra de calculer les ressources du pays et de fixer le nombre d'hommes dont nous pourrons disposer pour l'armée., an dehors ,a$rès avoir assuré l'organisation du service intérieur aussi bien que celle .ju munitions. » La résolu,ion que nous prendrons, quelle qu'elle soit à la pleine clarté des faits, doit avoir pour base la nécessité d'assurer le recrutement de nos forces pour la 'durée de la guerre et de protéger nos côtes. Cette résolution sera le résultat d'Une enrmête impartiale «destinée a trouver le meilleur moyen de remplir nos obligations nationales-^» Bien qu'il v ait eu une baisse dans le chiffre -du recrutement, ie ne tire de ce fait aucune conclusion contre l'esprit de décision et le courage du pays. Bien au contraire. Je pense aujourd'hui/ comme je l'ai toujours» pensé, qu'il y a auelaue chose de magnifi-aue dans la manière dont toutes les classes ont. répondu à l'arme-! du patriotisme. Je ne doute pas un seul instant nue notre peuple n'acceote vaillamment tous les sacrifices nécessaires pour amener cette guerre gigantesque à une conclusion heureuse, d Tir d artiîlerie ou front belge —o—■ Le grand quartier général belge communique, le 16 septembre, le bulletin suivant. : Peu. d'activité sur noire (font. Quelques tirs d'artillerie devant Ramscapellc. Caes-herke, Saint-Jacques-Capellè et Reninghe: LESFÂITSDU JUDR Nuit plits opaque que jamais dans les Bal-hans. On amxonce maintenant que les territoires turcs qui doivent avoir été cédés à la Bulgarie ne seront occupés par celle-ci que le 8 octobre au lieu du 18 septembre et que celle cession provoque de vi[s mécontentements en Turquie. La situation ne pourra cependant tarder à cire éclaircie, car le Times annonce que la Quadruple-Entente a dD, remettre, le 15 seplcmbre, au qouveme-ment bulgare une note- qui ne peut être que celle qui a été établie après la réponse de la Serbie. Bn même temps, on parle, de la mobilisation de la Roumanie! contre VAutriche, de mobilisation en Grèce, de l'appel de la classe de 1916 en Bulgarie et d'une {ouïe d'autres ; préparatifs militaires. On dit aussi que la défense (les Dardanelles laiblil sérieusement faute de munitions. A Sofia, les partis d!opposition, ont décidé de rl/>n.oncer au pays les périls de l'attitude du gouvernement. Il est certain que la diplomatie aus-'r-y-allemande fait en ce moment dans les B ;l-kans un effort désespéré et qu'elle semble avoir, de forts atouts en mains. Cependantt il convient de réserver les pronostics en se rappelant les_ heures critiques qui ont précédé Ventrée en scène de l'Italie.., rwwwvw Le gouvernement russe vient de proroger la session de la Douma. Celle décision a clé accueillie aixc calme par les députés qui continuent à travailler dans les commissions.On annonce nue le tsar a ordonné une amnistie générale pour les prisonniers politiques, dont le nombre s'élève à environ 100.000. VY1YVWVVM La laçon dont les Allemands entendent, en Pologne, leur rôle de « libérateurs n porte ses fruits. La Post de Berlin apprend que les Polonais tentent de se révolter contre le joug allemand. Le commandant de ;,i îilaee d>: Lad: q.UtH alJulier uns pro&ayruiliun • incitant le ' >. (niants m ffttrde coure la propagande revo maire ppteniiisc L'ENÇUITE M PRETRE AUTRICHIEN SUR LES CRUAUTES ALLEMAMQES EN BEL01ÇUE ENCORE UN DEMENTI QUI EQUIVAUT A UN AVEU La <c Gazette de Lausanne » du 14 septembre publie une dépêche de Berlin datée du 12 septembre disant que l'officieuse « Norddeutsehe Atlgeoneine Zëitung n a publié la note suivante : :« Le « Matin d a annoncé récemment que le cardinal viennois Piffl a prescrit une enquête sur les violations commises par les Allemands contre les prêtres belges. Sur la foi de documents authentiques, cette enquête aurait démontré que 50 prêtres ont été tiués et que (plus de 2'X) auraient été l'objet de violences, dans certains cas les mauvais traitements auraient été absolument indignes. » Cette nouvelle ayant été reproduite également par la presse neutre, il convient d annoncer, après des renseignements pW' sés à bonne source à Vienne, que le cardinal Piffl n'a jamais ordonné une enquête de ce genré. La nouv-elle dans son ensemble est de pure invention. » Malgré ses allures catégoriques, ce démenti n'est, en réalité, .pas plus pertineint que celui de la légation austro-hongroise a La Haye. La « Norddeutsehe Allgemeine Zeitujig » ne dément -pas le fait de l'enquête. iille dément simplement que le cardinal Piffl ait jamais ordonné une enquête de ce ganre et tire de oe démenti la conclusion que la nouvelle dans son ensemble est de pure invention. C'est aller trop vite en besogne. L'inexactitude dont s'empaire pour triompher la « Nor-did-eutsehe Aligememe Zeitung » est le fait du « Matin » de Paris et n'atteint-d'ailleurs en rien le fond du débat. Nous avons dit et répété qu'il ne s'agit pas d'une enquête ordonnée par le cardinal Piffl,mais d'une enquête conduite par l'abbé Vanden-berghe pour le compte du «Klerus Verein» d'Autriche avec l'agrément du cardinal Piffl. A cela, la « Norddeutsehe Allgemeine Zeitung » se garde bien de contredire. On peut l'en défier après les témoignages catégoriques de neutres absolument désintéressés comme le Dr Hugo Schmidt, rédacteur au « Politiken d de Copenhague, le « Tijd « et le » Maasbode ». sos orrœsV captikté GOMMENT LES ALLEMANDS L'ES TRAITENT On aurait tort de croire que les Allemands témoignent beaucoup plus d'égards à nos of-ficiersprisonniers qu'à nos soldats. Qu'en en juge par ce qu'écrit dans le Gaulois du 14 septembre un médecin militaire français qui vient de rentrer de captivité • « La vie du camp d'officiers situé entre Berlin et Magdebourg ne ressemblait plais à celle de notre paisible hôpital. Il y avait une agglomération de 4 à 500 officiers russes, belges, anglais et français, et les Allemands, erbyant alors que rimon sacrée des alliés n'était qu'un vain mot, avaient intentionnellement mis dans la même chambre des représentants de toutes les nations amie®, pour que la différence d'origine, d'habitudes provoquât- les quercMes souhaitées. Jamais i-l n'y eut le soupçon d'une discussion,.et tous nous étions d'accord sans hésiter sur le résultat final de la lutte contre l'ennemi abhorré. Noire foi demeurait robuste, en dépit de tous les récits mensongers répandus par la presse teutonne. L'appel, répété deux ou trois fois ;par jour, se faisait trop souvent dan© la cour, malgré le froid ou la neige, et l'on piétinait sous la pluie pendant des heures. Beaucoup d'officiers, dépourvus de leurs vêlements chauds, perdus ou volés sur le champ de bataille, souffraient cruellement. Une chapelle, avec trois autels pour les religions différentes, catholique, protestante et anglicane, orthodoxe, était installée dans une vaste chambre. Au sermon du dimanche, un interprète allemand veillait à ce que les divers ministres du culte ne s'écartent pas des sujets religieux. Le soir de Noël, la messe de minuit péniblement autorisée, allait réjouir plus d'un prisonnier catholiqu-o, lorsqu'elle fut supprimée à la dernière .minute. Les préparatifs étaient faits et la déception fut a mère. Le repas du soir de Noël fut particulièrement misérable. Chaque officier eut pour tout dîner une assiette de soupe Maggy. Le menu du 1er janvier fut encore plus méchamment combiné : un hareng cru et des pommes die terre à l'eau. Toute boisson autre que l'eau étai't interdite. A Cette époque encore, et jusqu'au 1er mars, nous eûmes la possibilité de manger du pain en quantité suffisante, à 'la condition, de l'acheter à la cantine.On était, régulièrement fouillé deux fois par mois. Malgré la minutie des fouilles, les agents de la Sûreté, venus spécialement de Magdebourg ou de liorlin, ne purent trouver l'or et l'argent, qu'ils savaient bien caché. » KULTUR !... —0— LES ATROCITÉS ALLEMA X DES DANS LA NÎGIÎIUE On a reçu des détails en Angleterre sur les actes de brutalité commis par les Allemands au cours de la lutte en N'igérie. Le fait le plus significatif est. bien 1e suivant. Une force allemande de vingt hommes, commandés par un officier, pénétra un jour dans l'hôpital anglais de Yo!.a et ouvrit délibérément le feu sur les blessés couchés dans les lits. Un malade fut tué, un autre blessé ; les autres patients dégringolèrent de leurs lits et réussirent à s'échapper. Les Allemands se retirèrent, mais lurent poursuivis par des soldats anglais qui réussirent i en caulurer cinq. On peut encore, voir, sur les murs de la salle d'hôpital, les traces des balles tirées par les Allemands.. Le ions alleiaii m Bitte >:0« UNE NOUVELLE INVENTION POUR POUVOIR EMPRISONNER LES BELGES Le gouverneur général allemand de Belgique publie une nouvelle ordonnance menaçant ceux qui dressent des listes de boycottage contre les Allemands ou les Belges qui, simplement, observent envers les Allo-qu/i, simplement, observent envors les Allemands une attitude amicale. L'ordonnance du gouverneur dit que toute menace die causer du préjudice dans les affaires aux Allemands ou leurs-amis sera punie d'une peine de deux ans de prison ou 10,000 marks d'amende. S'il s'agit d'une société ou d'une organisation collective créée dans ce but, la pc-ne peut être pour chaque membre de cinq années de prison. On voit que cet arrête, véritable appel à la dénonciation, permettra de' traquer les Belges plus ','ue jamais et .die mu/lta/plier les amena es destinées a alimenter les caisse® d impériales. lout cela n'aura pas raison du. patriotisme ardent de nos compatriotes qui se ren-fermeront• dans un silence méprisant jtts-quau jour où viendront la libération et les réparations. ~ LA SITUATION-MILITAIRE))O<0- Vendredi 17 septembre, midi. Répétons-le en ces jours d'attente : les Allies ne manqueront ni d'hommes, ni d'or. Les Russes pourront, au printemps, amener deux à trois millions de nouveaux soldats sur le front ; l'Italie a d'abondantes réserves ; l'Angleterre, si le volontariat n'v tient point toutes ses promesses, établira ia conscription, malgré que ses moeurs v répugnant ; la France appelle, pour le 15 octo-bre^ sous les drapeaux, la classe de 191 r, c'est-a-dire 250,000 jeunes soldats, encore que ses dépôts soient riches de réservistes et que ses colonies lui fournissent un vaste champ de recrutement. Considérons donc avec une imperturbable sérénité le nouveau développement de l'offensive générale des Allemands en Cour-lande et en Lithuanie, que l'on avait pu croire arrêtée par le vigoureux effort de 1 armée du général Roussky. Les actions sont multiples sur ce front de plus de 300 kilomètres et le jeu des combats est tel qu'il faut se borner, à quelques indications générales sur les faits momentanément constatés. Voici, du nord au sud, comment paraissent se marquer les positions : les Allemands ont atteint une ligne située à une vingtaine de kilomètres de Dwinsk (ou Du-nabûLirg) ; la voie ferrée Riga-Odessa est tombée en leur possession à la hauteur de Swentsiany et cette ville est même dépassée ; sur la Vilia, h l'ouest de Vilna, les Allemands, en marche sur la rive droite de cette rivière, sont parvenus à passer sur la rive gauche ; à l'ouest de Lida, l'ennemi est contenu, mais il s'avance au sud-ouest de cette vilje et il a atteint la Chara à l'ouest de Slonim ; enfin, iJ est à 40 kilomètres à. l'ouest de Pinsk et ci 35 kilomètres à l'est de Kowel. Ce qui éclaire toutefois ce tableau un peu gris,^ c'est, d'abord, la certitude que les Russes résistent avec acharnement, comme le prouvent leurs succès locaux au sud de Dunabourg, dans la région d'Orany et dans le (t trilatère » Dubno-Rovno-Luck ; c'est, ensuite, leur vrai triomphe en Galicie» sur la Strypa. Cette victoire, aujourd'hui avouée par l'ennemi, a déjà contraint celui-ci à appeler en hâte plusieurs corps de l'armée von* Gallwitz, engagée dans le Pripet, pour renforcer les troupes décimées des généraux Poukhailo et Linsingen. Quant au dessein de l'ennemi, il se marque assez nettement : il poursuit toujours, d'une façon générale, la conquête de toute la ligne ferrée transversale Riga-Odessa, de Dwinsk à Rovno, et, d'une façon particulière, la prise de Vilna qui, débordé au nord à Swentsiany, devrait être sans doute évacué si, au sud, les Allemands atteignaient Lida. Nous n'en dirons pas plus, en ce moment, malgré que la situation soit féconde en conjectures ; mais la guerre met précisément en action des facteurs qui se chargent à tout instant de prendre en flagrant délit d'erreur 1a science conjecturale. On ne parle plus guère des opérations en Chersonèse. Nolis nous bornerons donc à répéter ce qu'en a dit lord Kitchener, parlant à la Chambre des Lords : « 11 est maintenant d'une absolue évidence que les Turcs, menés, ou, pour mieux dire, poussés au combat par les Allemands, sont de plus en plus démoralisés et que cette démoralisation est due, sans nul doute, à leurs lourdes oertes et à la diminution progressive de leurs ressources. » C'est plus qu'il n'en faut pour nourrit et fortifier notre espoir. PauJ Grokaert. LA HOLLANDE ET U SiÉjf —o— L'OPIMÏOSJ HOLLANDA3SE en DEFIANCE Nous lisons dans le Temps » du 1? septembre : « Le docteur Bacliem, rédacteur en chef de la « Gazette populaire de Cologne » (catholique), vient de rentrer d'un séjour aux Pays-Bas. Il écrit qu'i a été péniblement surpris de constater qu'en générai le peuple néerlandais était nettement antiallemand. Un industriel espagnol, retour de Berlin, a repassé par la Hollande. Ses impressions sont les mêmes que celles du journaliste de Cologne : En Hollande, j'ai pu me rendre compte que ce pays souffre horriblement de la guerre, écrit-il. Il est littéralement couvert d'espions de toutes nationalités et il est matériellement impossible au gouvernement hollandais de faire quoi que ce soit sans que ses faits et gestes soient immédiatement connus des belligérants. Malgré toLit, la Hollande a pris ses précautions et une armée de 700,000 hommes est prête à défendre sa neutralité; les écluses sont aménagées de façon à inonder le. pavs à la première menace d'invasion. Le peuple manifeste ouvertement ses sympathies pour les alliés; l'aristocratie et le trône sont cri contraire germanophiles. » isiill rats » MOH—• Communiqué sfieiel français —1>— Paris, vendredi, 15 heures. EN ARTOIS, entre Angres. et Souciiez el au sucl d'Arras, nos batteries, en réponse au feu de l'ennemi, ont violemment canonné ses travaux et ses ravitaillements. Entre la SOMME ET L'AISNE, on ^iq.'.ale des fusillades de tranchée à tranchée, cî'.si qu'une, certaine activité de l'artillerie lourde allemande . à laquelle nous avons énergique ment riposté- Dans la région de SAPIGNEUL et ENTRE L'AISNE ET L'ARGONNB, la lutte d'artillerie et de bombes s'est poursuivie pendant, une partie de la nuit. Rien d signaler sur le reste du iront. INNOCENTS ! Washington, 17 septembre. — Le département d'Etat a reçu une note allemande déclinant toute responsabilité du chef de la destruction de l'IIesperian. I LES RESSOURCES DES ALLIÉS ! Londres, 17 septembre. — Le Département du commerce à la guea-re annonce que le stock actuel des laines anglaises rend disponibles 50,000 balles, en outre des bes >ina probables de l'Angleterre et de ses Miiiés. Le Département e$i prêt à. accorder dtes permis d'exportation pour les destinations approuvées.»o«—- L'APPUI DES COLONIES ANGLAISES Le Cap, 17 septembre. — Répondant 1 une question du Cape Times qui proposait d'envoyer en Angleterre des femmes du Sud-Africain pour fabriquer des munitions, M. Llovd George a télégraphié qu'il appréciait beaucoup cette offre, mais qu'il y avait munantanémeint en Angleterre un nombre suffisant d'Oll-Vlièr-oo. AU MAROC Rabat, 17 septembre. — M. Jondana, rési-.dent général dans la zone esijaignole du Miaj-oc, est arrivé hier matin à bord de VEstramudura-, Les troupes rendaient les honneurs. Le général Lyaufey et M. Jordanie. se sont entretenus amicalement et longuement. Ils ont assisté à un .grand déjeuner, puis se sont rendus au palais du sultan» > Lu Etats-Unis, io Belgique et la guerre par M. le professeur Van der Essen. Journalistes Américains « éclairés » —-0— V (1) Nous avons montré dans l'article précédent comment le massacre du Lusilania et l'apparition presque simultanée du rapport de Lord Bryce .sur les atrocités allemandes eut comme résultat de convaincre finalement le public d'Amérique de la réalité des charges apportées contre l'armée allemande. Un autre résultat fut. de discréditer les démentis que certains journalistes américains n'avaient cessé, «c câbler à leurs journaux au sujet des horreurs commises en Belgique. Nous avons déjà signalé les démentis publiés par Irviin Cobb, J. T. Mac' t'utciieôn et J. O' Donnell Berinett, et nous avons expliqué comment ces journalistes, avaient été mystifiés par les officiers allemands. !1 y eut encore d'autres correspondants dé guerre américains,, qui essayèrent; d'entretenir le scepticisme de leurs compatriote au sujet des "excès commis en- Belgique : le colonel Emerson, le colonel Piersou, Edward L. Fox. Il est à remarquer que tous ces correspon-, da-nts étaient établis en Allemagne ou qu'ils i y passèrent quelques jours : l'on peut dès lors supposer qu'ils furent impressionnés par les démentis que leur donnèrent les Allemands eux-mêmes et que c'est avec une entière bonne foi qu'ils transmirent ces dénégations à leurs lecteurs. Cela ne nous parait cependant pas ôlre le cas pour ceux que nous venons de citer en dernier lieu. En- effet, ie colonel Emerson -n'hésita point à communiquer un jour à la. Franfurter Zeitung. une. soi-disant déclara-lion de M. Mot-ta, président de la Confédération Suisse, accusant le ministre anglais à Berne-de flagrante violation de la neutralité et d'« espionnage » au profit des alliés. Or, cette communication était absolument fausse : M. Motta la démentit catégoriquement. et aujourd'hui même le colonel Emerson vient d'être expulsé de Suisse par le gouvernement fédéral. Quant, au colonel Pier-son, c'est un ancien combattant de la guerre dc.s Boers, au cours de laquelle il conduisit -des bandes de Tran-svaaliens oon- fl) Suite : voir Le XX Siècle, des 7, 21,. i 28 août- et i septembre. î«e numéro : 10 Centimes (B CB^TIMES AU EUgUST) Samedi 18 Septembre 1915 21' ANNfîli. — Série nouvelle. — N° 51f

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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