Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 21 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 10 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3j39020c06/
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20® ANNÉE. — Série nouvelle. — Na 13< Le numéro ! 10 Centîmes HCW- ♦ nMHBBMHMBHnnne*w •*.va*ieïi*K"' t>imanche 21 et Lundi 22 mars 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION J8t«t rue ds la Bonrss — LE HàYSE Téléphone : Le Havre n* 14.05 Bireeieur : FERMD EURAY Toutes tes communications concernant la rédaction doivent être adressées sSUT,rue de la Bonrse, Le Havre. LONOOIM OFFICE: 21, Panlon Street (Broadmead Mouse) ■liiJUggemjgJiaag.f.Ty vrr.axi«œ"**«m jmmi— ■ i ittuf LE XX SIECLE ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par mois- » 7 fr*. 50 par trlmestri Hors France.. 3 fr. » par mois, ç » .. 9 fr. » par trimestre Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. o »... 7sh.6 d. par trlmestru PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles ; Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire. O fr. 25 Angleterre : la ligne 3 d. Quotidien fcïeïye paraissant au Havre NOTRE ARMÉE après huit mois de combats Une vision de Flandre m populations ovins um le terkhoike m occupé M. Carton de Wiart vient, pour las affaires c!c son Département, de se rendre en Flandre. Il a vu nos troupes, a visité les contrées non occupées du pays. Nous lui avons demandé ses impressions. L'honora-Me ministre nous les a livrées très aimablement. Laisons lui donc la parole : — Ah ! qu'on se sent à la t'ois fier d'être Belge et plus ardent dans l'effort patriotique qui nous unit quand on a vu, comme je viens de les revoir ces jours-ci, nos braves soldats de plus en plus aguerris, de plus en plus; ardents, massés autour du Roi en go coin de Belgique inviolé auquel s'accro-«hent, en quelque sorte, toute notre volonté de vivre et toute notre certitude de vaincre! Représentez-vous, au lieu de cette région de l'Yser et du Veurne-Ambacht, que nous avons connue jadis avec ses pâturages si paisibles, ses horizons si calmes, avec ses fermes blanches et basses, ses nombreux cl-chers et ses moulins ; représentez-vous une plaine tragique où dans un câel lourd de brumes passent le bruissement strident des shrapnells et le fracas des obus. Le sot est fangeux, défoncé par les charrois, labouré par les projectiles. De ci, de là, les inondations ont tendu de grandes nappas d'eau où nagent des débris et parfois des cadavres. Et sur ce sol, depuis 160 jours et 160 nuits, on se bat sans répit et sans trêve ! Que de ferme» en cendras. Que d'ar-Jires coupés. Que de moulins, de tours et ■de clochers morts ou blessés. F urnes n'a lias beaucoup souffert heureusement, mais Ypres, Nieuport, Dixmude sont en ruines. Des villages, tels que Pervyse, Ramsca-pelle, n'ont plus une maison qui soit debout. J'ai vu dans un de leurs cimetières, où nos soldats avaient récemment creusé pour leurs compagnons d'armes des tombes rustiques, au sol naïvement semé de sable et de coquillages comme ces petits autels de mai que les enfants des Flandres dessinent au bord de nos chemins, j'ai vu ceci : des obus sacrilèges briser les croix, rouvrir les tombes à peine fermées et pro-ianer Ia Mort. Là, sur ce coin de terre sacrée, si cher h nos cœurs, ah ! c'est là qu'il fout voir notre "petit soldat belge, Je ne nrclM-wU-ii point aue sa tenue soit toujours d'une correction'digne de la parade, je ne vous dirai point qu'il est toujours rasé de frais et qu d ne manque jamais un bouton a sa capote. « LA GUERRE EN DENTELLES !... » Cependant, quel progrès dans l'équipement depuis les jours d'octobre et de no-veinbre où, dans cette même région, ils se battaient conme des preux, défendant et protégeant la route de Calais contre la marée allemande. Je me souviens qu'à ce moment, un de mes amis, que j'avais connu l'été précédent, jeune homme élégant et même un peu efféminé et que je retrouvais iranformé en un vétéran bêlé et hirsute, me montrait son linge usé, déchiré et troué - on maints endroits, ajoutant, tout en riant de cette glorieuse friperie : « Vous voyez, nous faisons la guerre en dentelles ! » Aujourd'hui, l'équipement, le vêtement, \i chaussure ont été améliorés ou renouvelés. Nos hommes sont bien vêtus et nourris. Des repos nériodiques sont combinés pour leur permettre de se défaire au sortir des tranchées, et j'ai vu les installations balnéaires, si heureusement aménagées dans une localité de la côte, et qui permettent chaque jour 't 500 hommes au moins de prendre un bain complet. Quant au moral, il est au-dessus de tout éloge. Les recrues et les anciens rivalisent de vaillance, Quelle « ardeur » dans leurs yeux, aux uns et aux autre9, quand on évoque la vision de leurs villages, le souvenir de leurs parents qui les attendent là-bas derrière la ligne de feu et sous le joug de l'ennemi. Quelle « simplicité » héroïque où se combinent la goguenardise wallonne et la téna-cité flamande -et toutes nos vieilles vertus civiques pénétrées maintenant d'un levain qui nous manouait : la Haine ! Et aussi quel » orgueil » à servir aux ■ côtés d'un roi qui ne les abandonne ni up j jour ni une heure, qui brave avec eux le ; danger et leur verse au cœur le souffle de son énergie confiante. La coiuia.iLce ! Ceux qui n'en seraient pas pénétrés l'éprouveraient inévitablement s'ils voyaient, comme je viens de les voir en traversant successivement les lignes belges, françaises et anglaises l'entrain qui règne ; partout et l'état admirable du matériel militaire, chaque jour plus abondant et plus perfectionné.Aux qualités morales viennent s'ajouter une supériorité technique et une supériorité numérique qui se sont improvisées en cours de guerre et qui s'accentuent chaque jour tandis qu'aggravent chez l'ennemi la stagnation, l'usure matérielle, la dépression morale.Rien de significatif aussi comme la traversée de ces régions ou de ces villes de l'Artois et de la Somme, qui furent un moment occupées par l'ennemi et où on reconstruit déjà partout les ponts, les viaducs. les autres ouvrages qui avaient été détruits en septembre dernier. TACHES IMMEDIATES Nous interrogeons aussi M. le ministre de la Justice sur l'état des populations civiles de la Belgique non-occupée. — Les mesures prises par les divers départements intéressés, nous répond-il, cherchent à concilier, pour la population des régions de Fnrn.es et d'Ypres et pour les familles des réfugiés qui sont venues s'y ajouter depuis ces derniers mois, les exi- | gences d'ordre militaire et sanitaire. Les contraventions aux règlements sur la circu- | lation dans la zone des armées seront, par i un arrêté-loi que le « Moniteur » publiera demain, soumises à la comnétence des conseils de ffuerre. Au point de vue des orphelins ou enfants abandonnés .nous veillons, d'accord avec les autorités locales, à ce qu'ils soient recueillis et hospitalisé® convenablement, de même que les"vieillards indigents. Vous savez que le« institutions de bienfaisance et asiles d'aliénés de cette région où la charité publicrue et privée avait créé de nombreux établissements de ce "ftnrA., /vnt Mn ony loa autorités françaises ont bien voulu nous assurer, établies provisoirement à Fonte-vrauild. :> Samt-Hermain en La,re, à Vau-cluse, ailleurs encore. UNE HEROÏNE A Poiperini°rJie, un hôpital pour typhiques établi dans une élégante et enaciêuse campagne aux portes de la ville, rend les services les plus signalés. Nous ne pourrions nous incliner avec trop de respect et d'admiration devant le dévôûment des dames et i dp-q infirmières de Saint-Camille qui, aidées par les bonnes religieuses de Dixmude. se 1 consacrent au soin de ces malades. Grâce • à leur activité, et aux mesures hygiéniques ' prises t>ar les autorités, l'épidémie qu'on ^ avait pu redouter est tout à fait enrayée. 1 J'ai vu. dans cet hôpital, plusieurs des sœurs de Dixmude, victimes rin leur dévoù. ment nui sont auiourd'hu'i soignées pour le même mal ^ue les malades qu'elles soi-; ^riaient elles-mêmes il v a peu de jours, î Dans les salles des femmes, leurs lits ne { sont pas distincts des autres. J Une de ces religieuses, — toute jeune en-' core. — a été blessée et infectée à la ma.in j pn soignant un tvohique. Je lai vue dans une modeste soupente, sur le lit où depuis I trois semann.es elle souffre un vrai ma.r-t tvre. Son bras droit est monstrueusement ™nflé et tacheté. Pourra-t-on la sauver ? , T?Ue sait, ce qui la mçjiaco, mais elle n'a tvas _ iirifl niainte. au contraire. Je n'oubliera.i ia-: cetfe nhvsionomie angé- ! lique et charmante, tandis que je lui disais qn';> exposée commp e1!^ l'avait fait . e* souffrir aussi courageusement, elle servait son pays tout comme nos braves sol-3 dats blessés au champ d'honneur. Ah ! que i de leçons d'héroïsvne simples et obscures, et d'autant nlus belles, cette affreuse guerre c nous vaut chaque jour 1 T. S. F. Un journal annonce que la direction des télégraphes cTEs'jyigme et celle des télégraphes d'Autriche ont signé u.n accord en vue de rét-abi:sfon>enl dl'uiï servie^» public de télégraphia sans fil h'spa.no-aut.rioh<ien. Le servir-/-- frtfv-?kv^vv n <V partir du 22 mars. Les messa^a» die près** coûteront H centimes le moi. LES FAITSDU JOUR! L'intérêt se porte en ce moment sur les | opérations des Dardanelles, où la perte de I plusieurs vaisseaux p'empôclie pas le propres des Alliés, et sur le Iront oriental, où les Russes viennent de sxnétrer de nouveau sur le territoire allemand. Nous donnons ailleurs de nombreux détails sur ces événements.VWWVW\ Le Daily Graphie relève que le kaiser, qui naguère ne parlait que de victoire A ses soldais, commence actuellement à leur parler de paix. Il est à présumer que, de plus en plus conscient de h. crise qu'il a nrovo-quée, il s'essaye à préparer peu à peu l'opi-nion allemande à une solution assez différente de celle à laquelle s'attendait la peuple allemand. Cela ne la.it pas l'ai faire des milieux pangermanist.es où on se trouve tort mécontent de la direction actuelle des affaires.WWVIW> On ne sait toufours pas à quoi s'en tenir sur l'issue des négociations du prince de Bulow. De nombreuses dépêches de source française disent qu'elles ont virtuellement échoué. D'autres signalent, de la part de l'Italie, une foule de mesures qui semblent des préparatifs de guerre. Certains pensent que la déclaration de guerre, bien qu'inévitable, se fera attendre quelque temps encore.IWWVWV Même indécision du côté bulgare. On si-rpiale de Sofia une réception officieUe 1res chaleureuse, du général anglais Paget. Le parti socialiste fait là-bas une campagne active contre le militarisme prussien. Un débat prématuré Ce n'est pas le XX® Siècle qui a ouvert la discussion touchant la paix future et les oveii'tuittliles extensions territoriales de la Unique. Nous n'avons fait que suivre sur ce terrain un homme politique à qui son éminente situation dans l'Llat, plus en'î'jrs qfue son talent et sa qualité de chef de parti, donnent en ce momeni une autorité particulière, surtout quand il traite publiquement des questions d'ordre international. 11 est vrai qu'un débat de cette nature est, en soi, prématuré. J II est vrai d'autre part qu'il y aurait dan-5 ger de permettre à quiconque d'égarer l'opi-riion sur une question aussi grave, et qui intéresse au plus haut point la Belgique de J demain. ' Avonis-nous eu tort de vouloir, en répondant à M. Vandervelde, accorder ces deux > nécessités, également évidentes à nos yeux? Nous- ne le croyons pas. ' Quoi qu'il en soit, a.yant dît tout ce que J nous avions à «lire, nous suspendons volon J tiers le dôbat, du moins provisoirement J Nos lecteurs y perdront, un, peut-être " plusieurs articles d'une personnalité distin-^ guêe du barreau bruxellois, M. Lionel Aris-pach, avej qui nous evons l'honneur d'être \ «-n parfait accord, devait donner, au jour ; d'hui même, dans le « XX" Siècle », sur la » paix et les moyens de la rendre durable, un j article que nous aurions publié avec joie, en raison de son intérêt et de la personnalité [ dp -sÂn auteur. Nous nous résignons à l'a-' journer. Que nos lecteurs veuillent bien nou9 le P'c-rdonner. L'écheo du"coup Barnardiston' i De l'avis d'un journaH important j de la Suisse allemande, cette affaire est définitivement éclaircie à l'honneur de Sa Belgique I —o— Les Basler. Nachrichten, l'un des joumaaix lies plius importants die la Suisse allemande, reproduisent une note do l'a-gence Wolff (numéro diu 13 mars 1915, erstes Blatt, ti° 131, p. 1), tondant à démontrer : 1° Quo la violation de la neutralité de la Belgique par l'Allemagne n'était qiu'uni prétexte, pour l'Angleterre, d'intervenir dian9 le contint. A l'appui de cotte manière de voir, le coinmjuini'qué de l'agence Wolff invoqiue une opinion énniso par le journal anglais iêg°(r^roavm>;:mAftirft,as'ttîs,'idS«7,: trouvés, diains les archives du ministère die la Guerre, h Bruxelles, par l'administration allemande, ccinistitu;en:t la preuve de l'exis- , teruce d'unie oonve-ntion an.gih*!bel-ge, contra- j diictoiire aivoc le prinaipe de la neutralité de la Belgique. Les Basler Nachrichten commentent le communiqué Wolff en ces termes : « Nous avons reproduit cet article, pairce qu'il nous est impossible de fermer nos colonnes ii urne défense diu point de vue allemand, d'ans un cas où1 le oonsul allemand «lïcd juge oetle défense nécessaire. A vrai dire, nous ne voulons pas affirmer par là qu'il y alit encore, pou;r les lecteurs suisses, quelque chose h apprendre de ce débat, >' Les Basler Nachrichten montrent ensuite ; oombi&n est peu. pertinent, à leur sens, l'o.r-' gumcTiit tiré d'un article du Standard paru | en 1887, au sujet de l'attitude de l'Angleterre ' ilana le cas d'une v^'.n Min éventuelle de la neutralité de la Belgique ; puis le journal j suisse expose quel est r,.n piMpre sentiment: n Toiut aussi irrélevainte nous parait être . — do part et d'aulire — la petite guerre faite [ autour de pœnls accessoires des docum^jts . mis il jour par les Allemands. Le résultat } essentiel de la découverte qu'ils ont faite est, pour tout lecteur impartial, parfaitement t cl aiir : ? n Des pourparlers ont eu lieu en 1906 entre ; des organes militaires anglais et belges — - non, pas entre les gouvernements — pour le - cas où l'Allemagne violerait la neutralité de ^ la Belgique. Telle était la découverte du t 13 octobre. Elle était proore (sie war geei- - gnet) h compromettre la BSlgique; elle mom- - irait en effet que, dans les ce3-clcs militaires ; bel:tps, on se représentait le danger alle-, inand d'une façon unilatérale; elle suscitait > la présomption que peut-être les pourparlers entre les militaires avaient conduit à des accords, contraires à la neutralité, entre les gouvernemeniEs. Que cette présomption, qui s© présentait tout d'abord h l'esprit fût l fausse, c'est ce que démontra, en effet, la t deuxième découverte allemande, faite le 25 novembre. Elle montra que, quelques années plus tard, probablement en 1912, lé général belge Jungbluth avait discuté, avec l'attaché militaire anglais, la question de s savoir si l'Angleterre avait le diroit de dé-e barquer dies troupes sans appel au secours - de la part de la Belgique ; elle montra aussi ù que rattaché mffitatire anglais était allé, à « cette épuque, de sa propre autorité, recon-s naître la côte belge. ■- » Donc les pourparlers de 1906 n'avaient pas abouti à un traité contraire à la neutralité.ii La deuxième découverte allemande anni-„ hilait en ce qui concerne la Belgique la pre- I rnière. Elle allait ooniipromeltre plutôt l'An-. gleterre ; et les auteurs de la découverte " semblent, dans la chaleur de leur zèle, avoir perdu de vue à quel point ils déchargeaient la Belgique. Le fait que la chemise (Um-S" schla.ffï du document de 1906 portait, dans les archives, l'inscription : « Conventions f anglo-belges n n'est nullement en contradic-:< tion avec l'inexistence d'une convention an-f glo-belge. Si l'on avait cla.ssé, dans les archives fédérales, les pourparlers relatifs au traité de commerce mort-né de 1892 avec la Franco, sous le titre : n Traité de commerce avec la France », il n'eût pas résulté de là r que le traité eût effectivement été conclu. e ' n II était nécessaire pour nous d'exposer e oes oonsidéralions unie féfe de plus, car tout >f ce qui pouirraiilt excuser la violation de la e neutralité par un grand Etat, est, pour notre « petit Eiat neutre, une cho.se q,mi doit retenir II l'attention. Au surplus, il nous est absolu-i- ment impossible do comprendre pour quel i- motif la propagande à l'étranger éprouve tuojouirs à nouveau le besoin de renouveler la discussion sur ce thème. » Le gouvernement bulgare, qui ne peut s recevoir d'armes par l'Autriche, vient de n passer commande à des usines italiennes de 0 300,000 fusils, avec une date de livraison ir^Q -rnrmroehéev Dernières Nouvelles ; LE ROI ALBERT  PARIS i —o- — ' Patris, 20 mars.— Par dépêche de l'Agenc< Paris-Télégrammes.— Le roi Albert a passi la journée die jeudi à Paris. 11 est arrivi i incognito, et à. 11 heures, le soir même, il i rejoint la plage belge où il séjourne. ' Communiqué ofEeiel français Paris 20 mars, 15 heures, t Rien à signaler. 1 : NOMINATION OFFICIELLE DE M. TALOP —o— ' Paris, 20 mars.— De notre correspondan - particulier : Le Conseil des ministres a nommé M. Ta ; Ion, préfet de la Loire-Inférieure, chargé d« • mission près Je gouvernement belge en "rem i placement de M. Hennion, décédé. i î ' : L'ESCADRE FRANÇAISE AU COMBAT DU 18 MARS 1 Paris, 20 mars. — Une note officielle rem hommage, ù %i part importante et brillant de la division française au combat di j 18 mars dans les Dardanelles. Les cuirassés français, auxquels revin l'honneur d'attaquer à courte portée lei forts du défilé, montrèrent une vigueur ex traordSimire. L'amiral Guepratte a télégra phié que l'honneur du pavillon est pleine irirait satisfait, quioique chèrement aclieté. » Le nombre actuellement connu des survi vants du Bouvet est de 64 Le nom,bre dei victimes des autres navires do la divisioi est très faible. LE COMMUNIQUE TURC SUR LE COMBAT DU 18 MARS —v— * Amsterdam, 30 mars. —■ .CommuniXiiué ? officiel liurc du 18 mars : 3 La Hotte ennemie a bomJiardié, hier matin, 1 les forts du détroit. La flotte s'est retirée à 3 heures. Huit cuirassés ont bombardé jusqu'à 6 heures du soir. Outre le Bouvet et un torpilleur ooiulé, un cuirassé anglais du type cw 1 Irrésistible a été séiiiieusement endommagé. L'Africa a reçu des avaries graves. L'AVANCE 1ÎUSSE < —u— Betrograd, 20 mars (Officielle). — Nous avons occupé Vessee s lu- la rive gauche du t Niémen. Notre cavalerie poursuit les Allemands - qui se replient sur Seyni. 5 Aux Carpathes, le 18 mars, l'ennemi a " attaqué vainement nos positions sur le froni Osarnovitz - Gorlitz - I topitzarousskaia, dans la direction de Mannkatch. Rien ù signaler sur les autres fronts. Pétrograd, 20 mars. — Nous avons repoussé le 18 mars, dans la direction de Li-chinetz-Ostrolonka et de la région de Vakh, 3 une contre-attaque allemande; nous avons e infligé de grosses pertes à l'infanterie. I Notre artillerie a démoli des tranchées dans la région d'Ossowietz. f A Przeanyzl, nous nous sommes emparés s dans la nuit du 18 mars d'un poste de vigie. " Nous avons fait 56 prisonniers. LE GENERAL PAU EN RUSSIE s i Varsovie, 20 mars. — Le général Pau est revenu du front. LA PERTE DU « KARLSRUIIE n EST CONFIRMEE —0— Londres, 20 mars. — L'Amirauté annonce , que l'on peut croire le « Karlsruhe » coulé, dans la région des Antilles, au commencement du mois de novembre dernier, i L'équipage a été sauvé. Il est parvenu en Allemagne à bord du i vapeur iwPiio-Grande ». i L5 GOUVERNEMENT ANGLAIS ET LE? TRAVAILLISTES ' Londres, 20 mars, — I.'accord complet esi intervenu finalement entre le Gouvernement . et les représentants d<s travaillistes. ' On sait que diverses corporations ouvrières, notamment des corporations de mi-r neurs, de métallurgistes, d'ouvriers de chan-' tiers maritimes, avaient demandé des aug-' înentalaons de salaires relativement con*i-'lérable.s, eu égard notamment à l'augmentation du coût de la vie. Le gouvernement anglais s'inspirant des - nécessités de la défense nationale est inter-, venu aussitôt entre les patrons et les ou-î vriers. ï UN NOUVEAU MINISTRE ALLEMAND A LA HAYE —o— Amsterdam, 20 mars. — Le Lokal Art zeiger » confirme que le Kaiser a nom m' le baron von Khulmann, ambassadeur ex. t traordinaire et ministre plénipotentiaire à La Haye. Nos héros Uae lettre admirable d'ua soldat belge blessé et désorè Voici une lettre qui confirme d'émouvante façon ce que- nous disions avant-hier de l'héroïsme de nos soldats. Cette lettre nous est commumiqmée par un sergent qui l'a reçue d'un de ses amis : Mon bien cher P..., Je viens de recevoir ta lettre et tu ne peux te faire une idée du plaisir que j'en ai éprouvé ; surtout de te savoir, ainsi aue A... hors de portée des sales Boches. Comme tu sais, fêlais au corps des transports, mais au début de la guerre, j'ai sollicité mon passage à mon ancienne arme, c'est-à-dire aux lanciers. J& voulais me battre, et bien me battre. J'ai fait toutes les grandes batailles, où j'ai vu tomber les hommes comme des mouches ; i'ai abattu de ces mangeurs de saucisses comme des chiens, et i'ai été blessé d l'Yser. J'ai eu la iambe gauche complètement, fracassée par une balle dum-dum. Après un mois de souffrances atroces, on m'a amputé la jambe au-dessus du genou, et d présent, je suis presque remis. J'ai fait mon devoir et suis nommé chevalier de l'Ordre de Léopold : c'est une décoration qui ne s'obtient pas facilement. Voici comment je l'ai ù peu près méritée. Mon régiment était au repos près de Saint-Pierre-Capi.y.llen, sur la route, et j'avais été envoyé en patrouille avec neuf hommes. A peine avais-je fait quatre ou cinq kilomètres, ie voii arriver un escadron de uhlans (110 hommes environ)-, j'ai vite renvoyé un homme pour prévenir et, avec mes huit gaillards qui me restaient, j'ai attaqué l'ennemi, environ douze fois supérieur en nombre. ous y avons passé, mais pendant qu'ils nous massacraient, les autres s'étaient arrangés de façon à les recevoir, ce qui lait que, au lieu de surprend-re mon régiment ils ont été donner dans une embuscade. Maigre ma douleur et la menace du pistolet de leur olfirier, j'avais dit, qu'il n'y avait pas de troupes derrière moi ; c'est ce qui fait qu'ils ont été massacrés par les nôtres, très bien caches Tu vois donc que ce que j'ai [ait n'est nas bien grave, et tout ce que je regrette, c'est de ne pouvoir rejoindre mes amis pour continuer A abattre les « kamarades » et monter â l'assaut de Berlin. le. veux donner mon autre ïambe pour avoir Guillaume U pendant une minute entre les mains. Si tu veux demander à A... daller eueu moi et de dire que je suis presque remis, cela vaudra mieux qu'une lettre. Qu elle ne parle pas de mon amputation, cela sera pour plus tard Je vous embrasse bien tous. Ton dévoué, X... Figure-loi que ma guibolle est enterrée dans le même cercueil qu'un sergent des zouaves, et qu'à présent je fais tout n sur une jaennbe »... Oettc lettre n'est-elle pas d'une beauté antique dans sa simplicité? Le successeur de M. Hennion auprès du Gouvernement belge Le ministre de l'Intérieur soumettra demain probablement, au Conseil des ministres, un décret nommant M. Ta,Ion, préfet de la Loire-Intérieure, aux fonctions de commissaire du gouvernement français auprès du gouvernement belge, en remplacement, de M. llennion. Le successeur de M. Talon à Nantes sera probablement M. Hyerard, préfet de la Haute-Garonne. racîica kï^m belge I Le ic Temps » dit, samedi matin, dans son bulletin quotidien sur la situation militaire : « L'armée belge, si éprouvée depuis le début de la guerre, est maintenant rcconsli-.i'ô.-.^"ifin ol Hv;,i 1 lance, elle elle délivrera son territoire de l'odieuse ci cruelle occupation germanique. Elle s'y emploie de toutes ses forces ; ses .progrès sur l'Yser sont à remarquer. » D'autre part, une dépêche do Londres dit ç au suiet de notre armée : u Les Belges ont également progressé plus à l'est, le long de la roule Oostkcrke-Dixmude, que l'ennemi avait organisée dé-fensivement avec des mitrailleuses. « Les Allemands ont installé une ligne do batteries de Schoorc à Caeskerke. Un bombardement. continu empêche de forcer l'Yser. Mais ce bombardement est inoapa- r ble de protéger l'infanterie allemande con- c tre le feu des canons belges. i> a — li Flamands et Wallons ï sont unanimement belges î avant tout l 5 LE GÉNÉRAL VON RISSING LUI-MÊME L'AVOUE j n De belgisclie standaard n, l'excellent d journal flamand publié à La Panne, proteste s énergiqueiment contre les mensonges de la d presse allemande qui s'applique à diviser les Belges oomtrc eux-mêmos au moyen des h querelles linguistiques. C n Maintenant surtout, dit-il, que la Belgi- p que renaît dans un baptême de sang, nous sommes belges et patriotes. Jamais, nous j ne laisserons arracher des grit'.'es du Lion de Flandre notre sol ensanglanté et nous p crions de tous nos poumons : plutôt pas d'université flamande que de la recevoir des cl mains sanglantes du félon, du voleur "t ce t: l'assassin de notre peuple ! n Le général von Bissing, lui-même, ne doit n ! d'ailleurs plus se faire d'illusion à ot 1 • égard. : On le sent à la façon dont il vient de s'e\r r primer dans une interview qu'il a accordé.» i au correspondant militaire de la « Nord- r deiitsche" Allgemeirie Zeitung ». : Un Hongrois, présent à l'entretien, ayant v demandé si la population flamande était s • plus bienveillante à l'égard des Teutons que ■ la population wallonne, le gouverneur ré- n pondit que, quoique les Wallons fussent de « • race latine, l'attitude de ce groupe était irré- r i prochable. ' Le gouverneur général avoue donc 1m- l même que les divergences de vues qu'on disait exister entre Wallons et Flamands ; sont purement chimériques. Cet aveu est à ' retenir , , « Il nous reste encore beaucoup ,'i faire 1 en Belgique », continna-t-il, « car nous ne < sommes qu'au commencement de notre l.V chc. L°^ moyens nous font défaut, m '1 ■ , iious irons plus loin. » Oui, mais où... t Le prince héritier de Bavière grièvement blessé î Un télégramme d'Amsterdam 5 1' n Infor- j mation » dit que, d'après unedépêche de Dunkerque, le prince héritier de Bavière a été grièvement blessé par un éclat d'obus. < Le prince héritier de Bavière commande ■ ! une des armées allemandes qui opèrent dans le Nord. — Las banques allemandes et autrichien- ! nés en Italie ferment leurs guichets et les ; . relations commerciales cessent du fait, de la 1 suspension des mandats postaux et télégra- ; i phiqiies. î — Pour espionnage et haute trahison, f une quarantaine d'officiers tchèques ont été 1 jugés à Vienne. La moitié d'entre eux ont i été condamnés il la peine de mort et passés immédiatement par les armes. i" Le forcement des Dardanelles Les difficultés de fa iâche Un cuirassé français ît deux cuirassés anglais sont coulés li\ CUIRASSÉ FRMÇÂiS AVARIÉ Nul n'a Jamais pu s'imaginer que l'opé-ation du forcement des Dardanelles s'exé-uterait rapidement et sans pertes. C'est, aï contraire, une opération de longue ha-oine et qui exigera de grands sacrifices ; nais le but ù atteindre est assez important loiir mériter ces sacrifices et cette patience. Le jeudi 18 mars a été marqué par une utte ardente : des forts turcs ont été furieu-ement bombardés à l'entrée du goulet, nais cette œuvr ede vive force a coûté assez her à la flotte alliée. Voici, en effet, la loto officielle du Ministère français de la /farine : Au cours des opérations du 18 mars, .ans les Dardanelles, les forces navales es Alliés ont subi un feu très intense et e sont heurtées à des mines flottantes .ans le détroit. Les cuirassés français et anglais ont oniibardé violemment les forts Kilid-Bahr, lhanak-Kalési, Soan-Dere, Dardanos et lfc ointe de Képhez. Les résultats acquis dans cette chaude ouriiée ont coûté des pertes sensibles. Le « Bouvet » a coulé à la suite de l'ex-ilosion d'une mine. Le ci Gaulois » est momentanément hors le combat en raison des avaries causées lar le feu de l'ennemi. La flotte angla'se a souffert également : deux de ses cuirassés ont été cou-és par des mines. Ces pertes, pour pénibles qu'elles soient, l'arrêteront pas le cours des opérations. Le ministre de la marine, dès qu'il eut eçu la nouvelle de l'accident du « Bouvet», i télégraphié au « Henri-IV », qui se trouait sur les côtes de Syrie,d'aller prendre a place. Il n'est pas encore parvenu de renseigne-nents précis sur le sort de l'équipage du Bouvet », certaines communications permettent seulement d'affirmer qu'une partie ' l'équipage — dont on ne précise pas importance — a été sauvée. LE « BOUVET» ET LE « GAULOIS i> Le Bouvet, qui vient d'être coulé par une uine flottante dans les Dardanelles, était m cuirassé die 2° rang d'un type assez a-;-:ien.Construit en 1896, il avait 118 mètres de longueur, 21 m. i0 do largeur, 8 m. 10 de tirant d'eau. Déplacement 12.200 tonnes, îrois machines d'une puissance de 14.000 îhevaux lui donnaient une vitesse de 18 icouds 3. Son armement comprenait : 2 canon-, an 100 mm., un ù chaque extrémité, en tourel-e fermée; 2 de 274 mm., un de chaque cité, lu milieu du navire, en tourelle fermée; î de 138 mm.; 8 de 100 mm.; 14 de 47 mm. ït 2 tubes lance-torpille. Le Gaulois, mis hors de combat par les >bus ennemis est également un cuirassé de i" rang. Construit en 1897, il a 118 mètre* de longueur sur 20 mètres 5 de largeur ot 8 m. 40 le'tirant d'eau. Son déplacement est "le 11.300 tonnes. Trois machines d'une puissance do 15.000 chevaux, lui donnent unei vitesse de 18 nceuids 1. Son armement comprend : 4 canons i*« ÎOâ mm. accouiplés par deux dans les lou-•elles des extrémités; 10 canons de 138 r.un j ï de 100 mm.; 20 de 47 mm. et deux tube» ance-torpilles. EN TROIS MINUTES !

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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