Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 29 Août. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ff3kw58p74/
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PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de ' ( Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris, LE XXe SIÉCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur ; Fernand N EU RAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28te* Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France...... 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre . • 2 sh. 6 d. par mois — ., 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre La crise politique en Allemagne Par Jacques BAINVILLE Pour bien comprendre le développement 'de la crise allemande, il est nécessaire de ne pas se laisser abuser par les mots et les étiquettes politiques qui ont souvent outre-Mhin un sens très différent de celui qu'ils ont da,ns nos pays démocratiques. L'article suivant est à cet égard du plus haut intérêt : On peut définir d'un seul mot l'état actuel de l'esprit public en Allemagne, et oe mot c'est incertitude. Pas plus en politique intérieure qu'en politique extérieure, les Allemands n'ont d'idée fixe. Us en sont au régime'des oscillations, et les courants,d'opinion se forment, vont, viennent, alternent ou se contredisent selon les événements du dehors. A ce point de vue les six semaines de gouvernement du nouveau chancelier ont déjà été fertiles en incidents. La situation du docteur Michaelis n'a jamais paru très solide aux observateurs. Sa nacelle a déjà été si violemment portée de droite à gauche par les vents qu'il est douteux qu'il réussisse à se stabiliser. A son début, le chancelier choisi par Hindenburg et Ludendorff s'était imposé grâce aux succès militaires remportés en Galicie et en Bukovine.Mais l'offensive orientale n'a pas donné tout ce qu'elle {«•omettait. En Flandre, à Verdun, sur e Carso, le front austro-allemand a été iêbranlé. Le contre-coup s'est fait sentir à l'intérieur de l'Allemagne et le docteur Michaelis a passé! un mauvais quart d'heure. Les Allemands sont impressionnables et ce trait de leur caractère est bien connu. Il leur faut des succès éclatants. Ils résistent mal au doute. Chaque fois que l'Allemagne s'est trouvée dans une situation ambiguë et qui laissait place à l'inquiétude et à la critique, son moral s'est trouvé atteint, sq, discipliné national? ébranlée. Ses dirigeants ont toujours tenu grand compte de cette disposition. Bismarck savait bien que, sans la victoire de Sa-dowa, il n'eût pu compter sur personne pour f£ire l'unité allemande. Entre 1866 et 1870, il vit encore plusieurs fois l'Allemagne indécise prête à lui échapper des mains. Dès que l'Europe faisait mine de s'opposer à la politique bismarckien-ne, les tendances particularistes aussi bien que les tendances libérales renaissaient. En 1867, les démocrates du Sud, boudant la Prusse, 'se demandaient s'ils ne feraient pas mieux de s'unir à la Suisse. Il fallut Sedan pour remettre, comme disait Bismarck, l'Allemagne & en selle. » T * * Le parti militaire prussien qui a, lui, la tête dure et le cœur solide, ne perd ; pas de vue cette faiblesse essentielle des civils.il s'est- habitué à considérer le peu- ' pie allemand comme une cire molle qui , a besoin d'être frappée d'une empreinte vigoureuse. Ce parti, qui a repris la haute main à la chute de Bethmann-Hollweg, ne peut manquer de constater ce que nous constatons" nous-mêmes : à 6avoir qu'il peut y avoir en Allemagne un esprit de mécontentement mais qu'il n'y a pas de forces révolutionnaires. Le parti socialiste en personne ce charge d'ailleurs de discréditer l'idée de révolution. Le Vorwxrts, l'organe des majoritaires et de Scheidemann, s'est attaché à démontrer tous ces temps derniers, : que les socialistes n'étaient pas une bande révolutionnaires à l'affût d'une . occasion pour bouleverser l'Etat, et que la révolution russe ne prêchait pas en faveur des révolutions « à l'ancienne mode.» Un organe de doctrinaires où s'élabore la pensée de la social-démocratie, renchérit sur le V orwxrts. Dans les Cahiers mensuels socialistes, Quessel et Peus exposent les raisons pour lesquelles le parti doit chercher a devenir un parti de gouvernement. Et les catholiques conservateurs de la Germania d'applaudir ces socialistes qui jettent à la ferraille l'idéal républicain. Quand l'extrême-gauche ne croit plus à la République, il n'est pas étonnant que la gauche soit sceptique sur le régime parlementaire. Les nationaux-libéraux de la Gazette de Magdebourg pensent que ce régime est déjà arriéré, qu'il ne correspond ni aux besoins de l'époque ni à ceux de l'Allemagne, qu'il n'a rien à voir avec la véritable démocratie, et que, l'avenir appartenant aux dictateurs populaires, le mieux serait de trouver un nouveau Bismarck. Vingt organes du parti-national libéral, qu'il serait fastidieux d'énumérer, donnent une note identique. Quant au Centre catholique même^ dans sa fraction la plus populaire, il n'est pas plus favorable à la parlementarisation. Restent les libéraux proprement dits, ou progressistes, qui sont les moins satisfaits et qui se plaignent parfois très haut. Ceux-là représentent une façon de penser et non pas une force politique organisée. Ils ont pour eux quelques-uns des grands quotidiens les plus répandus et les mieux faits. Mais ces journaux, qui expriment des sentiments^t des opinions plutôt que les idées d un parti, «•'ait t)[ unité ni ligne directrice. Entre le Berliner Tageblatt, plus frondeur, et la Gazette de Francfort, plus impérialiste, il n'y a pas de plan concerté. De même, quand Maximilien Harden parle, il peut faire beaucoup de bruit : mais sa voix reste celle d'un indépendant. m * * Cette situation, cette carte des idées politiques donnerait beau jeu à un chancelier un peu habile. Reste à savoir si l'état-major a eu la main heureuse en désignant le docteur Michaelis. Bismarck lui-même a eu des moments difficiles et même tragiques dans la période qui a précédé la fondation de l'Empire, le traité de Francfort, le triomphe définitif de son grand dessein. A Sado-wa, il était résolu à se brûler la cervelle, si l'armée prussienne ne remportait pas la victoire, sachant bien qu'en cas d'échec il recevrait des pierres à son retour a Berlin. Pourtant Bismarck était Bismarck. Nous ne devons pas être surpris des bourrasques qui assaillent ses pâles successeurs par des temps aussi' agités que le nôtre, parmi les vicissitudes d'une lutte aussi dure que celle que l'Allemagne a provoquée et qu'elle doit soutenir. Si les nouvelles du front étaient bonnes, le Reichstag oublierait, sa motion sur la plix qui dormait depuis le 19 juillet, et le docteur Michaelis aurait pu la dédaigner impunément. Toute la politique de l'Allemagne tient et tiendra plus que jamais dans les bulletins du grand état-major. Jacques BAINVILLE. u PiPEjni m Des réflexions belges sur la noie pontificale Nous trouvons dans « Het Vaderland » le texte de l'article consacré à la note pontificale par « Ons Vlaanderen » (n° du 26 août), l'hebdomadaire flamand publié à Paris par les aumôniers belges de la rue de Oharonne. On en lira avec intérêt la traduction ci-dessous : La lettre que le pape a envoyée aux pays bpjisvramiâ ■ I dans, liqurii. il h* -;n^ cle faire la paix, à pfovoqcte une vive agitation. Qu'il nous soit permis de dire ici. en toute li.l>erté, quelques mots sur cette lettre ; rattachement et l'a.mour que nous portons au: Père de la Chrétienté, ne peut nous empêcher d'exprimer librement notre pensée : le pape, en effet, n'a pas parlé ici en chef del'Eglise, mais en souverain qu'il est, et sur des matières temporelles. Peut-être aurait-on pu souhaiter d'es expressions plus heureuses, des condamnations plus explicites, des formules préventives plus claires ; mais cette obscurité voulue dans les mots peut, être expliquée par le caractère Itplomatique du document et par la volonté sxtrême de travailler à la paix. Pour le pape, il semble bien que toute la question se résume. ainsi : * Ces massacres abominables et inhumains vont-ils durer plus longtemps encore ? Pour des esprits superficiels, l'instant paraît bien mal choisi pour le pape aussi bien Tue pouir les socialistes — de parler mainte-lant de paix. L'Allemagne, en effet, a atteint 'apogée de sa puissance militaire ; au point le vue civil, elle se débat contre des diffi-;ultés de jour en jour plus pressantes, et qui iriseront, bientôt, toute sa puissance militaire ; l'autre part, les Alliés semblent enfin prêts ;t, les hordes allemandes reçoivent déjà des ;oups très durs. Celui qui vient maintenant parler de paix, semble bien un peu travailler ians l'intérêt de l'Allemagne, car il ne peut 5tre question maintenant que d'une paix « allemande ». Et alors on crie hypocritement : tous voyez bien que le pape est pour l'Allemagne ! Là-dessus, on pourrait beaucoup répondre, par exemple, sur l'entourage diplomatique du pape, mais nous laissons cela maintenant de :ôté. Suivant nous, la chose est beaucoup plus ïimipie : le pape désire la paix. Qui dé nous ie la désire pas ? Le pape sait — le monde întier le sait — à quelles conditions les Alliés feulent faire la paix. En France, en Angleterre, en Italie, en Russie, aux Etats-Unis',' les sommes d'Etats responsables ont clairement Sarlé, Seule, l'Allemagne ne von) rien faire connaître de ses buts dans cette guerre; Le pape n'espérerait-il pas, peut-être, nue ies pourparlers qui s'élèveront nécessairement autour de sa lettre, en Allemagne même, apporteront quelque lumière dans cette sombre iffaire, et permettront de comparer alors les buts de guerre des diverses parties, de voir si cette paix de longtemps désirée ne peut 5trc obtenue par ces pourparlers ? Nous pensons cependant que le pape brûle sa poudre aux moineaux et que tous les efforts se briseront sur l'entêtement allemand, sur l'orgueil allemand ; avec le kaiser alle-mans, avec le militarisme allemand, et même' avec le peuple allemand, on pourra seulement régocier la paix, lorsqu'ils seront complètement vaincus. I II . ■ www les Belges henoreiit Icnrs héros L'anniversaire de la victoire de Haelen a été célébré solennellement en Belgique A l'occasion de l'anniversaire de la bataille de Haelen, au cours de laquelle les Allemands subirent un sanglant échec qui retarda la marche de l'envahisseur, une fouie considérable s'est portée vers les cimetières de Haelen et de Luxbér-in où reposent les soldats belges tombés pour la Patrie. Les tombes de nos héros ont été abondamment fleuries et^ des services religieux ont été célébrés où on a rappelé leur vaillance. La présence de l'ennemi n'a pas intimidé la population ardemment fidèle à, la mémoire des défenseurs de la Patrie. vwi— ... — Sarah Bernhardt, qui compte 55 ans de théâtre, reparaîtra sur la scène samedi à New-York, au Knickerlaker Theater, à l'occasion le cet anniversaire artistique. LES FLANDRES - L'ISONZO Nouvelles conquêtes sur le plateau Retour à la guerre de mouvement — Officiel. Rome, 28 août. Sur tout le front de bataille il y a eu surtout des actions d'artillerie. SUR LE PLATEAU DE BA1NSIZZA, NOS TROUPES CONTINUANT LEUR PROGRESSION ONT PRIS UN CONTACT PLUS ETROIT AVEC L'ENNEMI. DE V1G0U4 REUSES POUSSÉES PARTIELLES NOUSÈ ONT ASSURE LA POSSESSION DE QUETA QUES POSITIONS que de violentes con Ire-attaques de l'adversaire n'ont pas, réussi à nous reprendre. Les conditions, atmosphériques, défavorables, ont forte-, ment entravé l'activité de nos avions. VERS LA GUERRE DE MOUVEMENT Rome, 28 août, »j En présence de l'impatience que l'opù, nion publique manifeste en vue de connaître l'ampleur des résultats obtenus atu, cours des opérations récentes, le gouvernement vient de publier une note officicusé, dans laquelle on lit notamment : « Nous devons, pour le moment, nous-borner à constater que les plus grandes difficultés qui s'opposaient à la guerre de' manœuvre viennent d'être vaincues. Ce rci. iultat qui représente, à lui seul, un succès remarquable, pourrait devenir le préludéI Immédiat d'une action plus vaste destinée i prendre un développement inattendu, » [Tout le monde se fera la réflexion que >lè gouvernement italien n'aurait pas signalé l'occasion qui s'offre de rpprendre la guerre le mouvement s'il n'était disposé à en profiter.]LES VILLAGES OCCUPÉS SUR LA RIVE GAUCHE DE L'ISONZO Rome, 28 août. . On télégraphie du front du moyen Isonzo iu « Giornale d'Itaiia » " I Noire'"avance commue au plateau de'BSflP1 ùzza où nos troupes ont réalisé des progrft-sur une étendue de dix kilomètres. . l^es localités occupées sur la rive gauche ie l'Isonzo sont au nombre de dix, dont quel-jues-unes importantes, comme Canalé, et reize villages sont occupés sur le plateau. » LE BOMBARDEMENT DE LHERMADA Zurich, 28 août. Suivant une dépêche de Vienne, les calons à longue .portée de l'armée navale talienne, qui sont placés dans la lagune jrado, dirigent un feu intense sur les positions fortifiées de l'Hermada. — (Radio.) LA RETRAITE PRÉCIPITÉE DES AUTRICHIENS Rome, 28 août. On mande de Zurich au « Corriere d'Ita-ia » que, selon une dépêche envoyée par le :ommandant d'une division autrichienne à a « Zurcherpost », les Autrichiens confir-nent qu'ils ont à soutenir l'assaut de trouvés très supérieures en nombre. Après la utte, un bataillon de Transylvanie s'est trouvé seul engagé. Par suite du bombardement, les communications avec le haut :ommandement ont été coupées. — (Radio.) TJAotion DES MONITORS ANGLAIS Rome, 28 août. — Les moniteurs britanniques et leur energique et elficace action contre l'Hermada occupent la première page de tous les journaux. Le communiant Larking, l'attaché militaire britannique, fut témoin, comme hôte de l'amiral I'haon de Revel, du bombardement par les nonitors. La « Tribuna » dit que, lorsque les deux i colosses britanniques » ouvrirent le feu, ivec leurs canons de 305, contre les pentes sud-est de l'Hermada, le groupe de monts sembla transformé en un volcan garni l'une centaine de cratères d'où jaillissaient des ruisseaux de lave allant du som-net à la base. Les monitors continuèrent eur ouvrage implacable, malgré la tenta-;ive des Autrichiens pour les contre-àtta-juer avec des batteries navales débar-]uées près de Nabresina. Leur bombardt-nent concentra constamment tous ses et-orts contre l'Hermada, jusqu'à ce qu'ils nrent les troupes italiennes, commandées ;iar le duc d'Aoste, grimper les flancs mest des monts, attaquant les tranchées mnemies. Les monitors retournèrent indemnes à eurs bases navales protégés par une flot-ille nombreuse de canots automobiles ita- ( ièns insubmersibles. « Tandis que les monitors britanniques: )ombardaient le mont Hermada, les mo- ( litors italiens attaquèrent les ouvrages mi-itaires de Trieste. surprenant l'ennemi quij •rposta seulement, et sans succès, par ses :anons de Nabresina. Nos torpilleurs bar-'èrent le golfe, tandis que d'autres navi--es légers "protégeaient les monitors. « La flotte autrichienne ne sortit pas le son mouillage de Pola, et pendant le luit seulement, les aviateurs ennemis ap-jarurent en mer, où ils espéraient découvrirent les monitors et où ils jetèrent des >ombes Les monitors, cependant, étaien; >artout, et le résultat du raid ennemi fui a perte d'un de ses dirigeables, le « K-20 » lui fut touché par un shrapnell, ce qui ; it exploser ses bombes, à la suite de quoi 1 tomba en mer. » ». - ■ WW I I ■* — Au début du, mois d'août, il y a eu grève \ lux usines Rmghoffer-à Prague ; sur 4.009 i prévistes, 300 ont été contraints par la police ' l reprendre le travail. U avance britannique vers Pcelcapelle Contre-attaques repoussées >*_— COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. L'attaque, d'hier après-midi nous a permis, à la suite d'un violent combat, d'avancer notre ligne sur un front d'environ 2.ÛOO mètres, de part et d'autre de la route de Saint-Julien à Poelcapelle. Nous nous sommes établis dans de nouveaux éléments de l'ancien système de troisième ligne allemande de ce secteur. Hier soir, l'ennemi a attaqué, à deux reprises, nos positions du bois d'inverness, sur la roxite .d'Ypres à Menin. Il a été chaque fois repoussé, laissant un certain nombre de prisonniers entre nos mains. 22 heures. Il a encore plu très fortement aujourd'hui. Le vent a soufflé à certains moments avec une extrême violence. La journée n'a été marquée par aucune action d'infanterie.Hier, en dépit de la pluie et du vent, nos pil.otes ont gardé le contact avec l'infanterie pendant tout le cours de l'opération exécutée au Nord-Est d'Ypres. Ils ont attaqué avec succès à la mitrailleuse des formations et des convois ennemis. Tous sont rentrés indemnes. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Au début de la nuit, un bombardement violent de nos lignes dans la région du plateau de Californie et de Chevreux a été arrêté par nos tirs d'artillerie. L'ennemi n'a pu prononcer aucune attaque.Nous avons effectué des incursions dans les tranchées allemandes de la butte de Souain et dispersé des reconnaissances ennemies au mont Muret et vers Arracourt. ' Nous avons fait des prisonniers. Sur le front de Verdun, activité d'artillerie assez grande da.ns la région du bois d'Avocourt et dans le secteur de Beaumont. Deux coups de ma,in ennemis sur nos petits postes vers Vaux-les-Palameix ont complètement échoué. 23 heures. Aucun événement à signaler en dehors d'une lutte d'artillerie assez vive sur la rive gauche de la Meuse. LA BATAILLE DES FLANDRES ET L'USURE DES DIVISIONS ALLEMANDES Voici quel est le mouvement des divisions allemandes dans les Flandres depuis las derniers jours de juillet : Les Allemands r;ui avaient tout d'abord 5 divisions sur le front compris entre Drie-Grachten et la route Ypres-Menin, ont dû engager depuis, un minimum de 25 divisions nouvelles. On peut donc dire qu'une trentaine de divisions allemandes ont combattu depuis fin juillet sur le front d'attaque franco-britannique. Actuellement, 11 divisions ennemies sont en première ligne. La bataille des Flandres a donc obligé les Allemands à retirer plus d'une vingtaine de divisions usées par l'offensive des Alliés et qui ont dû être remplacées successivement par des troupes fraîches.LE BULLETIN ALLEMAND Genève, 28 août. Le bulletin allemand de cet après-midi enregistre la reprise de l'offensive britannique entre Langemark et la voie ferrée Roulers-Ypres. Le communiqué reconnaît que son front a subi « une éehancrure » (sic) au nord-est de Frezenberg. {Radio.) Une admirable leçon Les socialistes belges retenus sous k botte allemande ne veulent ni de Stockholm ni de la paix DEUX VOIX SEULEMENT SUR PLUS DE «00 SE PRONONCENT EN FAVEUR DE LA CONFERENCE Londres, 28 août. On vient de recevoir des détails com plémentaires au sujet des condition; dans lesquelles les socialistes belges ré sidant en pays occupé ont émis un volt hostile à la participation à la conférence de Stockholm. Depuis quelques mois déjà les « Ka marades » allemands qui, par ordre de leur gouvernement, on fixé leur rési dence à Bruxelles, à Gand et dans le. principaux centres ouvriers de la Bel gique, essayaient de persuader les « mi litants » d'envoyer des députés à la réu nion convoquée par le Soviet et par h comité hollando-scandinave. Mais leuri objurgations s'étaient heurtées à unt opposition irréductible. M. Louis Bertrand, député de Bruxelles, conseiller communal de Sehaerbeek et président de la Ligue des coopérative.< socialistes belges avait déclaré, au nom du parti, qu'il n'était pas possible de prendre une décision au sujet d'une con férence internationale tant que la libertt de discussion et de voie ne serait pas garantie.Pour tourner la difficulté, les autoritéi allemandes décidèrent d'autoriser ut meeting socialiste, qui vient, en effet, d'avoir lieu à la Maison du Peuple dt Bruxelles, et au cours duquel la proposition à la conférence de Stockholm a été repoussée A L'UNANIMITE MOINS DEUX VOIX. Tous les orateurs, dans des allocutiom vibrantes, accueillies par les applaudissements de l'assemblée, se sont accordés à reconnaître qu'aussi longtemps que lew pays serait occupé il n'est pas possible aux Belges de's'e rencontrér avec les Allemands.LEUR ABSTENTION DOIT ETRE CONSIDEREE COMME UNE PROTESTATION CONTRE LES EXACTIONS ET LES CRUAUTES COMMISES PAR L'ENNEMI. ELLE S'INSPIRE D'AILLEURS DU SOUCI DE NE PAS S'ASSOCIER A UNE MANIFESTATION QUI POURRAIT AVOIR DES REPERCUSSIONS FACHEUSES SUR LE MORAL DES TROUPES BELGES QUI COMBATTENT ACTUELLEMENT DANS LES TRANCHEES POUR LA LIBERATION DU TERRITOIRE. LA SIGNIFICATION DU VOTE Amsterdam, 28 août. La conférence a eu lieu il v a quelques jours, ELLE REUNIT DE 'QUATRE A CINQ CENTS DELEGUES. Par un vote presque unanime, l'opposition étant réduite à deux voix, l'assemblée se prononça contre la participation à la conférence de Stockholm, même au cas où les Français, les Anglais et les Italiens émettraient un vote contraire. Ce vote exprime la protestation des socialistes belges contre les cruels traitements infligés à la Belgique et affirme le désir de ne pas décourager par une démarche inopportune l'énergie des soldats belges combattant dans les tranchées. (Paris-Télégrammes'.) RUSSIE VERS 11 DICTATURE i De Moscou, rien encore pour étayer une appréciation sûre. Les divers partis représentés à l'Assemblée nationale se sont réu^ nis en comités particuliers; naturellement les programmes les plus contradictoires ont été adoptés. Les maximalistes veulent imposer leur politique; ils menacent de se retirer de l'assemblée si celle-ci ne s'y rallie p;as. C'est donc le gâchis, par continuation.La presse russe apprécie diversement. Tous les journaux constatent cependait que l'assemblée de Moscou est la dernière tentative pour arriver à un gouvernement de conciliation. D un autre côté,on signale, nouvelle non transmise jusqu'ici, qu'une réunion préliminaire a eu lieu à Moscou, entre des membres cle l'assemblée appartenant à tous les partis; on y a voté une résolution en faveur d'un gouvernement libéré, aussi bien des exigences maximalistes que de l'influence des Soviets. Et on parle beaucoup de Korniloff. Le gérant du ministère de la guerre M. Savin-koff, partisan des mesures réclamées par le /énéralissime menace de démissionner à cause de l'indécision du gouvernement à l'égard de ces mesures. Le Soviet de l'Ukraine devenait encombrant et dangereux. Usant de la manière forte, le général Korniloff a ordonné à ses membres de rejoindre leurs régiments Le projet dé répartition des terres du ministre de l'agriculture M. Tchernofj^'aut une mauvais presse à M. Kerensky; on le somme de se séparer de son collègue. Les maximalistes ont fomenté à Moscou une grève générale contre l'assemblée nationale qualifiée « bourgeoise et contre-révolution-na\re ». Le général Korniloff n'est venu à Moscou que sur les sollicitations pressantes de Kerensky. Il déclare dans une interview à l'« Utro Rossii » qu'à son avis, il n'y a de salut que dans les mesures qu'il propose. Lns Etats-Unis viennent de promettre un prêt de 500 millions, mais en même temps Je président Wilson réclame, avec Korniloff, la dictature des chemins de fer conformément au rapport de M. Root. Et ceci semble bien Ja condition de cela. Kerensky, qui veut la dictature, a tout ce cju il faut : énergie, intelligence, éloquence entraînante et popularité. Il ne lui manque que... cent mille cosaques derrière lui, comme à César 1 armée des Gaules et à Napoléon les régiments d'Italie. Korniloff les 'ui donnera ces cosaques, dit-on. I it —» -WWW — ' UNIE TEMPÊTE «0 HAVRE DEUX NAVIRES ÉCHOUÉS Une violente tempête s'est déchaînée mardi sur la ville du Havre et les environs occasionnant de nombreux dégâts et plusieurs accidents mortels. Le baromètre est descendu jusqu'à 740 pendant que le vent O.S.O. soufflait avec violence. Le service cle la navigation est en partie interrompu. Deux navires se sont échoués sur la plage. Un certain nombre de canots automobiles sont détruits. LA GUERRE VUE^DE LONDRES Ed. Morel iCorrespondance particulière du XXe Siècle) Londres, 26 août. Hier matin de bonne heure trois détectives ont visité la maison de M, E. D. Morel et y ont procè.té à une perquisition ap-pi cfondie. En même temps, des agents de Scotland " faisaient une descente dans les bureaux de 1' « Union du Contrôle démocratique » — œuvre de Morel — et y saisissaient de nombreux papiers : correspondances, imprimés, etc. Ce qu'auront donné ces fouilles, nous la «aurons peut-être bientôt. En tout cas, d'après l'activité de la police, il est permis de présumer de l'activité de M. Morel. Elle se dissimule d'ailleurs à peine, dans ce pays de liberté. Tant mieux ! Qu'elle s'affiche ! Elle ne s'étalera, nous ne l'étale-rons jamais assez. Peu d'hommes ont fait à la Belgique autant de mal que le congophobe Morel : à l'extérieur, en risquant de la diminuer dans l'opinion des autres pays, à l'intérieur, en la divisant contre elle-même. Tous les Belges doivent le surveiller, suivre ses actes, les exposer à l'opinion publique. La guerre ne lui a rien appris, n'a modifié ni ses sympathies, ni ses haines. Et si on le laissait agir impunément nous risquerions d'être, une fois de plus, «es victimes. r B 1 as Les temps de la « Congo Reform Association » sont loin, — mais pas les tendances qui l'inspiraient. Rog-er Casement a terminé au haut du gibet d'infamie sa vie qu'il avait vendue, d'avance, dix fois à l'Allemagne, — niais son ancien collaborateur, Morel, est tout jours vivant. En avril 1916 nous avons cru utile de signaler, ici même, les paroles prononcées à son sujet par M. Will Thorne à la Chambre des Communes. Le député socialiste déclara que l'« Union du Contrôle démocratique » fondée par Morel, avait pour objet d'influencer l'opinion publique en faveur d'une paix déshonorante. Il a signalé la rumeur publique accusant Morel d'êire un agent à la solde du gouvernement allemand. Depuis lors, ees mineurs n'ont pas décru, pas plus que l'activité (faut-il un k ?) de M. Morel n'a diminué. Touf /récemment encore, il publiait dans un périodique un article qui, traduit en allemand, aurait pu être considéré comme réactionnaire par le Vorwaerts. Voulez-vous d'ailleurs connaître l'opinion qu'imprime sur Morel la presse anglaise, — cette presse toujours si pondérée, correcte dans ses expressions les plus énergiques, respectueuse de la liberté de penser et d'agir ? Lisez VEveninq News d'hier soir et voyez ce qu'il dit de Morel. Je traduis ci-dessous le principal passage. ♦ m « Morel !), écrit l'Evening News, a toujours agi et écrit dans les intérêts de l'Allemagne, ouvertement et secrètement. Il a été publiquement accusé d'être un agent payé de l'Allemagne. On l'a défié de se laver de cette accusation devant les tribunaux : il est demeuré muet. a Morel est lié à toute organisation formée pour empêcher les progrès de la guerre et créer une situation qui favoriserait u>he paix allemande. « Avant la guerre, il ne prenait ttucun intérêt au socialisme. Depuis août 19J4, on Va vu associé à tous les mouvements à étiquettes socialistes et travaillistes e^ui essaient d'prganiesr les groupements anti-patriotiques pour aider l'ennemi â faire triompher sa cause. « Il est chef de la « Société contre la conscription » et de la « Ligue de réconciliation » et l'une de ses dernières créations est ce joyeux « Comité des Ouvriers et d.es' Soldats » par lequel il crut possible de jeter quelque désordre dans les rangs de l'armée et des travailleurs. « Il publie constamment des écrits proallemands et son livre « La vérité sur la guerre », était nettement de cette sorte, « On a suggéré « qu'il cherche constamment. à servir les intérêts de l'Empire allemand » dans ce pays, et il est stupéfiant de constater qu'il a pu pendant si longtemps déployer son activité dans cette voie sans. en être puni par le gouvernement, » * * * Tout commentaire déflorerait ces lignps* GUTT. . ! ' ■ -VVVWV- ■ ■ 1 ! ' 'f ■« La Conférence OES SOCIALISTES ALLIES s'est ouverte mardi à Londres Londres, 2§ août. La Conférence de Londres a commericé ce matin, à dix heures. On sait que, seules, les langues anglaise et française y sont admises. Il est à noter que do nombreuses pro. testations se sont produites parmi les socialistes anglais au sujet de la représentation des groupes. On fait remarquer en effet que certains groupements insignifiants ont obtenu une proportion de délégués plus forte que les groupes importants. En conséquence, contrairement à la réalité, les pacifistes seront en majorité dans la délégation anglaise. Il sera, croit-on, très difficile de ccn. cilier les divergences anglaises et d obtenir un accord sur les questions principales.Dans ce cas, la conférence se bornerait à établir quelques points sur lesquels Jos Socialistes alliés sont tous d'accord. Une organisation permanente serait alors instituée, qui serait chargée de coordonner les questions et de maintenir le contact permanent entre les divers groupes. U KOÏSIEME ANNEE. N*5 Ï040 Jt_i© rST'U.lMiêX'O ï Ï.O 0©H.tiïïl©S» - TMfSKCREDl 29 AOUT 1917.-

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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