Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 27 Novembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9p2w37mx7d/
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L'UNION DA'S L'ACTION VINGT-QUATRIEME ANNtE ABONNEMENTS (•es prix seront flxis très proçh&froujenl eontîmaa * le numéro LE XX SIECLE 4 annonce; (Tarif provisoire) Annonces ordinaires, petite ligncfr. i 00 ; Réclames (3* page) . , ,1a ligne. 2.50 ' Faits divers, corps . . f. » 5.00 Faits divers, fin. . j ; » 4.00 Réparations judiciaires J> 4 00 nécrologies . . . . » » 3.50 Instaura™ omnia in Christo an bureau du Journal Rédaction et Administration: 4, irpasse de la Fidélité, 4, Bruxelles CEUX DONT IL FAUT PARLER Histoire émouvante et dramatique des origines de îa " Lïfere Belgique „ clandestine. ' Comment M. tfaa Doren 1 s'établit Imprimeur Je regardai le mari et la femme. Ils frémissaient encore au rappel des dangers qu'ils avaient affrontés et des larmes leur venaient aux yeux. Van Doren continua : « Après avoir installé l'atelier de composition avenue Verte, je songeai à supprimer l'impression de la Libre Belgique qui se faisait encore chez Allard. Je demandai à M. Jourdain les fonds nécessaires pour acheter une machine à pédale et je l'installai à Molenbeek, yue Van der Stichelen,dans ma fabrique au fond du jardin. Comme mes ouvriers Venaient encore travailler de temps à autre, il s'agissait d'opérer à leur msu. jje commandai aussitôt le bois nécessaire pour séparer en deux mon atelier et je me mis à faire le menuisier. Pour donner aux hommes un semblant de raison à cette installation, je fis transporter dans une de ces salles les meubles de la maison de devant, prétextant que j'épargnerais ainsi les contributions aont ] aurais été redevable pour l'occupation du bâtiment principal. J'installai ma machine à imprimer derrière la cloison et je déclarai au personnel qu'étant en morte saison nous ne travaillerions plus que jusqu'à 4 heures. On composait en cas d'alerte à Woluwe et on l'imprimait à Molenbeek. Pour le transport de la composition, j'avais fait faire deux petites boîtes qui, garnies, pesaient chacune une vingtaine de kilogs. Aussi, quand je montais sur le tram avec des paquets si lourds pour un aussi petit r' "Mi'oluilïe, î'ûvaia £r^ugnmft-pitVl'crbjcft ao le, curiosité des voyageurs. Il s'est produit souvent, au cours do ces déplacements, des incidents amusants. Un jour notamment, Louis Allard transportait 4,000 Libre Belgique ; il fut fort obligeamment aidé par des soldats allemands qui lui placèrent le volumineux paquet sur J'épaule ! \ | Cest dans le courant du mois d'avril 1915 que j'installai son imprimerie rue Van aer Stichelen. Un matin, l'abbé Demoor reçut la visite d'un individu se disant envoyé du Havre etchargéd'entrer en relation avec les éditeurs de la Libre Belgique. Comme il flairait un espion, il lui déclara qu'il ignorait le nom du directeur de l'organe clandestin, mais qu'il allait s'informer. Il le renvoya donc en lui disant do revenir quelques jours plus tard. Mais 0 demanda à une dame de bien vouloir filer l'individu, le jour où il viendrait au rendez-vous fixé. Lorsque le personnage revint, le vicaire lui confia que la Libre devait être laite par un groupe d'avocats et que s'il patientait Quelques jours encore il serait possible e lui donner, peut-être, des renseignements plus précis. L'individu se rendit au « Palace Hôtel » où on le vit rejoindre des officiers teutons. Il était évident, dès lors, qu'on nous soupçonnait. L'abbé qui ne se sentait pas en sûreté, alla voir Sob Em. le cardinal et lui demanda l'au-iorisation de rejoindre le front. Nous décidâmes de ne plus nous voir ayant ' »on départ. i La .. Libre Belgique " s'agrandit I ( A partir do ce moment, je fus extrê-' jmement bousculé. L'affaire prenait une Extension de plus en plus grande. Il me l'fallait absolument une autre machine. J'achetai celle de l'imprimeur Allard. I jMai* comment l'introduire dans la fabrique, sans éveiller l'attention des ou-( vrier*? Pour résoudre la difficulté, j'ordonnai de démonter la machine et de ( mettre les pièces dans des caisses. Je (roulais être seul pour les recevoir et les I (transporter. Au jour fixé, le camionneur ■ m'apporta les caisses mais, contrairement aux instructions données, l'impri-meui n'avait démonté que quelques 1 pièces et la voiture m'arrivait avec un colis pesant au moins 600 kilogs! Je me mis en devoir de décharger avec l'aide du conducteur, mais la caisse était trop lourde ; elle faillit m'écraser et n'ayant pas la force de la soutenir, je dûs lâcher prise. La caisse tomba du camion. Quand on l'ouvrit, on constata que la machine était cassée. Je jouais de malheur. Mais Ï'e ne perdis pas courage, je démontai les lièces une à une, les transportai au pre-( inier étage où je parvins à la remonter et à la réparer au moyen de tuyaux à gaz. 1 Mais ma femme aypnt manifesté quelques inquiétudes, au sujet de la présence ' dans mes ateliers de cette machine à (imprimer, je décidai de la cacher. I Mon atelier se prêtait à merveille à l'établissement d'une imprimerie clandestine. Il se composait d'une pièce ré- guuere ayant comme annexe un triangle de 4 mètres sur 2 faisant enclave chez le voisin. C'est là que j'installai ma machine, juste au-dessus du moteur à gaz du rez-de-chaussée, où l'on accédait par une petite trappe que l'on refermait après le tirage. Mais mon voisin était un Allemand et il fallait empêcher à tout prix qu'il entendit le bruit du moteur. Dans ce dessien, je fis faire des matelas épais que j'appliquai contre le mur mitoyen. Il s'agissait ensuite d'emmurer la machine. J'achetai une truelle, un marteau, un breekyzer, et je me mis à l'œuvre. Pour ne jjas attirer l'attention de mes voisins, je fis chercher par petites quantités des briques et du ciment. Il faut vous dire que j'avais pour voisin de face un autre Allemand, un officier. J'étais donc fort mal entouré et je devais procéder avec une extrême prudence. Je fis chercher les matériaux par Théodore Planeade, un homme sûr, qui, certain jour fut arrêté, condamné à 2 1/2 ans de prison et qui mourut en Allemagne, Ce brave garçon désirait rejoindre le front, mais il était de santé trop débile. Je l'avais installé comme gardien dans ma fabrique et mis au courant de tous mes travaux. Il me fallut plus de trois semaines pour faire mon mur, mais il était solide et les Allemands ont eu grand peine plus tard à le démolir. Il était impossible de soupçonner quoi que ce soit de ce qui se passait chez moi. Devant le mur j avais placé des meubles. On entrait dans ma cachette par une petite trappe, ainsi que je l'ai dit et on la recouvrait pour la masquer de vieilles ferrailles, de cartonnages, etc. Au bout d'un mois, mon travail était terminé. Mon. 4toî±. j que nous pouvions à peine nous y tenir à trois : l'imprimeur, Théodor et moi. C'est au cours de mes voyages de la rue Van der Stichelen à Woluwe que j'eus l'idée de publier le portrait du gouverneur général' von Bissing tenant en main un exemplaire de la Libre Belgique. J'allai trouver un de mes amis, Pierre Van Werveke, et lui demandai de me procurer un portrait du gouverneur. Ce fut un ami de Van Werveke qui se chargea de « truquer » la photographie conformément à mes indications. J'étais impatient de voir le journal; quand il parut, il obtint un succès complet. Une grande Joie A quelque temps de là, je devais éprouver encore une grande joie. Les têtes nationales approchaient, et j'eus l'idée de convoquer la population bruxelloise à Sainte-Gudule. Ce fut la plus belle manifestation patriotique que l'on pût imaginer. Les assistants entonnèrent la « Brabançonne ». Toute l'église transportée d'enthousiasme chanta l'hymne national et le chant « Vers l'Avenir ». Je garde de cette journée un souvenir inoubliable. Un jour, le P. Dubar me fit appeler et me dit que notre secret était en partie découvert. Une personne employée au collège des Jésuites soupçonnait notre organisation et je pus me convaincre que nous n'étions plus en sécurité à Woluwe. Comme je ne voulais pas exposer à une arrestation M. Allard qui avait une nombreuse famille,je changeai d'imprimeur. Le P. Dubar me servit d'intermédiaire dans ce but. Aidé des frères Allard, j'emballai tout le matériel de l'Avenue Verte dans deux caisses que nous livrâmes un soir à Baucq. Celui-ci les déposa chez un de ses clients de la rue d'Arlon et me remit les clefs de cette nouvelle cachette* Nouvelles tribulations G est sur ces entrefaites que Baucq fut arrêté. J'appris cette triste nouvelle le lendemain du jour où les Boches lui mirent la main au collet. Depuis deux jours, mon beau-frère et moi, nous l'avions prévenu que des espions rôdaient devant sa maison; il refusa de nous croire et nous traita même de « froussards ». Nous lui avions livré quatre mille Libre Belgique ; ce furent ces numéros que la fillette de ce glorieux martyr lança par la fenêtre pour sauver son père ; mais ils tombèrent malheureusement sur la tête d'un des argousins de von Bissing placé en surveillance dans le jardin de la maison. Nous allions entrer dans l'ère des tribulations et celles-ci allaient se succéder presque coup sur coup. Depuis l'alerte de l'Avenue Verte et pendant le procès Baucq, je n'a. ais pas perdu du temps. Le livre « J'accuse » avait paru et je m'étais dit que ce livre pourrait faire un bien immense si en parvenait à le répandre davantage. Je demandai M. Jourdain les fonds nécessaires po le publier en supplément dans la Libi Il ne partageait pas mon enthousiasri mais j'insistai et je pus annoncer la jj blication de l'ouvrage dans le numé 50. Pendant que je préparais ce travs je n'avais pas oublié le succès qu'avf, obtenu le portrait de von Bissing et p préparai un numéro sensationnel. Po' le jour des morts, j'imaginai de repy senter le Kaiser aux enfers. Je charjw Van Werveke de se procurer une ©-cure du célèbre tableau de Wiertc l'en faire faire le « truquage » conjie Jour le portrait de von Bissing. Jehe. levais pas jouir de ce succès. Après l'exécution de Baucq, j'aai ,rouvé le curé de ma paroisse et luiîé-rélai que j'étais l'auteur de la Libre i lt-rique, Je le priai de célébrer un serv;iJ ùnèbre à l'intention de mon collëo-ateur infortuné et j'allais faire le nées-aire pour publier la lettre de fairç-pft, orsque, un jour, en rentrant chez 4>i, aa tille Mariette m'annonça qu'un ida aes voisins démandait à me voirjde oute urgence. Je me rendis à cet apfal, 1 me déclara qu'il ignorait si je m'ocu-ais de l'une ou l'autre œuvre prohifce, lais qu'il avait eu avec un individu ?é-uentant la « Kommandantur » -tan ntretien au cours duquel il avait «té uestion de moi et de diverses autres ersonnes. Ce personnage lui avait de-îandé entre autres choses s'il ne con-aissait pas un M. Van Doren et, sur sa ^ponse affirmative, lui avait dit de ne as le fréquenter. J'affirmai que je è<f l'occupais d'aucune œuvre suspecte e] ue j'avais pour cela d'excellentes rai-Dns, étant père d'une famille nombreuse, laisjeluidemandai néanmoins siles péri mnes dont on lui avait purlé avaient .é arrêtées. Il mô répondit afSrmati-ament.Je sortis de cette conversation assez au et je redoublai de vigilance à l'égard as espions. Nous en vîmes plusieurs rculer en groupe dans nos parages, ette surveillance me visait-elle ou était ile exercée dans le quartier à la suite 3 l'exécution de Baucq ? Je l'ignoré\ oujours est-il qu'un jour, en rentrant jn un individu de mauvaise mine qui te dévisageait. Il pénétra |en hâte, ans une maison voisine en ressortit assitôt avec un vélo et s'en alla rapi-ement. J'en conclus que cet homme se îndait à la « Kommandatur » pour in-irmer la police que je me trouvais chez toi. Je fis prévenir mon gardien de la rue an der Stichelen et me réfugiaià Lou-ain chez Mme Maindiaux.une personne ue j'avais connue chez l'abbé Demoor et ui m'avait fort obligeamment offert hospitalité en cas d'alerte. Je fis avertir îa sœur et lui laissai une lettre pour ma smme lui annonçant ma fuite. Je partis midi par la chaussée et arrivai à Lou-ain à 5 heures du soir. J'y fus accueilli ar la famille Maindiaux avec le plus rand empressement. J'avais choisi la on moment pour disparaître. Le nu-îéro 50 qui était sous presse, publiait î portrait du Kaiser aux enfers, il nnonçait la publication de « J'accuse » t mettait lés Allemands au défi de me écouvrir. Ils auraient trop triomphé raiment s'ils avaient pu me prendre à e moment. A Louvaln A Louvain, je me transformai en Lméricain, le visage complètement rasé, 3s cheveux plaqués et séparés par une gne correcte. J'étais méconnaissable. >e temps à autre, j'envoyais à Bruxelles laurice Maindiaux. J'appris par lui ombien le service funèbre de Baucq vait été émotionnant. Après quinze Durs, le numéro 50 avait paru ainsi que 3 51 dont j'avais fourni d'avance la ma-ière. Je reçus à ce moment une lettre de îa femme m'informant que tout parais-ait calme et que les espions ne se monnaient plus. Je rentrai à Bruxelles sans irder, et j'arrivai à temps pour conti-uer la publication du journal. Le P. )ubar avait assuré celle du numéro 52. 'out avait donc marché normalement, auf que mon imprimeur occasionnel, I. Diongré refusait de faire paraître J'accuse » et que nos intermédiaires efusaient d'assurer la mission de le istribuer (1). 4. suivre.) p. Delandsheere. ,e voyage dn Président Wilson La Petit Parisien annonce que le Prési-ent Wilson débarquera dans un port fran-ais. La date de son départ est fixée au décembre. Le prince Murât a mis à la disposition du résident son hôtel de la rue Monceau, pen-ant son séjour à Paris. Cette offre a été cceptée par l'ambassade des Etats-Unis. (1) M. Van Doren nous fait observer que les notes >nt nons citons des extraits sont également aux mains ) M. l'avocat Van de Kerchove. M. Van de Kerchove — alias Fidelis — bien connu îs lecteurs de la Libre Belgique. — c[ui a été comme 1 h 15 ans de travaux forcés, a été chargé d'écrire iLstoire oomplfcte da oe vaillant journal. JLU MINISTÈRE DES COLONIES M. Renkin prend congé du personnel et prononce un Intéressant discours M. Renkin a fait lundi soir, à trois heures et demie, ses adieux au personnel du département des Colonies, auquel il a présenté son successeur, M. Franck. « Je me rappelle, a dit M. Renkin, qu'il y a dix ans, dans cette même salle, je fus reçu comme ministre par les secrétaires généraux de l'Etat Indépendant. Un grand nombre d'entre vous y étaient. Nous sortions d'une lutte longue et difficile et c'est cette période critique qui aabouti à l'annexion. Une tâche énorme se présenta à nous. Nous l'avons entreprise avec courage. Le roi Léopold m'avait prié de prendre le portefeuille de la justice. Je lui ai dit que j'acceptais en soldat. Aujourd'hui de même j'accepte la charge nouvelle que je dois à la confiance du Roi comme un soldat qui, au sortir de cette longue crise douloureuse, ne connaît d'autre devoir que celui de servir son pays. J'ai la satisfaction en quittant le département des colonies de vous remercier tous comme des collaborateurs fidèles de l'œuvre du Congo et de voir que les desseins de cette grande œuvre se sont affirmés et consolidés à un point tel que l'avenir de la colonie me parait assuré et que j'emporte la certitude que le Congo belge sera désormais pour la Belgique une source inépuisable de prospérité et un élément essentiel de sa reconstitution.Voilà quatre ans que nous nous sommes quittés. Ce furent pour la colonie quatre années de progrès ininterrompus. Le budget apprendra au pays que, désormais, l'autonomie financière de la colonie est une réalité et que nous sommes tout près de l'équilibre définitif. Je suis heureux de remettre le portefeuille des Colonies entre les mains d'un homme qui s'est occupé avec compétence de questions coloniales et économiques. Je suis convaincu qu'il maintiendra l'esprit d'union nationale que je me suis efforcé d'y créer. Nous ne travaillons ici que comme Belges. Nous nous tenons à l'écart des questions de partis. Nous aurons ouvert la voie à ce grand mouvement d'union nationale qui s'annonce, qui relèvera la Belgique des ruines de l'invasion et qui lui assurera parmi iTîérôisme de ses enfants lui a méritée. M. Renkin termine par un hommage au secrétaire général M. Arnold qui a déployé au service de l'administration et du personnel, pendant ces quatre années de guerre, un dévouement dont il ne saurait assez le remercier. M. Frank fait l'éloge de M. Renkin qui a eu le grand honneur d'être le premier ministre de la Colonie belge et qui a apporté à cette tâche une énergie indomptables, un dévouement et une activité admirable. Je l'en félicite dit-il. Je suis certain de traduire les sentiments de tout le pays en lui exprimant notre cordiale gratitude. Ce qui nous est une consolation c'est qu'il reste à la tête de cette grande régie des chemins de fer où ses qualités d'homme de travail et d'action trouveront l'occasion de se manifester. Quant à moi, je suis de la politique coloniale un partisan de la première heure. Je trouve que c'est un beau spectacle, à l'heure où le pays se trouve devant la tâche de la reconstitution et doit reprendre sa place dans le monde, de voir qu'il ne désespère pas de cette grande mission de civilisation, de progrès et d'expansion qu'incarne la colo-nio. Après avoir réalisé l'équilibre du budget, il faut que nous fassions une colonie qui représente los sacrifices accomplis par la mère Patrie. M. Faanck salue les fonctionnaires qui ont rempli leur devoir dans l'armée, les coloniaux qui sont allés offrir leurs poitrines aux balles de l'ennemi, ceux aussi qui ont prèté.leur concours au Comité National. Il désire être pour tous ses collaborateurs un ami et il espère qu'ils s'inspireront tous de cet esprit d'idéalisme national qui a aujourd'hui une si grande importance. Les questions nationales sont au-dessus des questions de partis. Après nous être unis pour nous défendre, nous devons le rester pour revivre.l nos Lecteurs et lis Nous avons dit un mot, l'autre Jour, de l'état do dévastation dans lequel les boohea ont laissé notre Immeuble et nos diverses installations. Ce que nous n'avons pas dit, c'est qu'au nombre des documents brûlés ou volés par les Allemands, se trouvait un document précieux entre tous : la liste de nos abonnés à Bruxelles et en province. Nos lecteurs et amis nous ont déjà, par le passé, donnétant de preuves de leur attachement, que nous n'hésitons pas à leur demander un nouveau servioe ; qu'ils nous fassont connaître, le plus vite possible, leur adresse exacte actuelle. Dès que la poste aura repris sont servioe et que nous aurons pu réorganiser le service à domicilo ■— ceci sera chose faite dans ruelques jours — nous leur feront à nouveau parvenir notre journal. Vu fa hausse formidable des matières premières, du papier notamment, nous no pouvons fixer encore le prix de l'abonnement) celui-ci subira nécessairement une majoration et cette majoration sera commune àtous les journaux. Comme nos anciens abonnés n'ont pas été servis pendant les quatre derniers mois do 1914, nous déduirons du prix du nouvel abçnn» vunt ta * <tTia francs. Pour la restauration écanoiipe Le mouvement des idées, d'où sortira l'œuvre de reconstruction, ne peut, à peine de stérilité, être désordonné ou chaotique. Les jours où tout le monde criera ensemble — et fatalement, il y en aura — on n'entendra rien. Il y a de grandes idées, tout comme il en faut de petites. Un souci nécessaire de méthode nous doit astreindre à considérer d'abord les grandes lignes, à préparer la charpente avant de ciseler les moulures. C'est d'elle que dépendra la solidité de l'édifice.Nos compatriotes socialistes se sont mis de bonne heure, à l'ouvrage. Le Peuple du 21 novembre dit des choses utiles. Nous ne pouvons, faute de place, ieproduire son article de fond et nous le regrettons. Citons-en un extrait et résumons le reste : Il est de flagrante évidence, écrit le Peuple, que l'œuvre de la restauration économique du pays s'impose à l'effort de tous, non seulement en dehors des divergences d'opinions, des querelles de tendances, et des conflits de méthodes, mais encore par dessus les antagonismes da classes. De môme que le devoir de défense nationale en 1914 et pendant les quatre années d'héroïque lutte qui nous ont angoissés, c'est pour la Belgique entière question de vie ou de mort; c'est pour l'universalité des Beiges affaire de salut commun. Il importe, ajoute-t-il en résumé, de reconstituer notre matériel de production suivant un plan d'ensemble en accordant tous les intérêts en cause, travail et capital. Sans abandonner l'idée socialiste que la répartition des richesses met aux prises salariés et employeurs, il reconnaît que, l'œuvre de production, proprement dite, il existe entre la classe ouvrière et le patronat, même en régime capitaliste,une commnnauW d'intérêts, du moins en ce regarde le rendement et son intérêt global, sous réserve, bien entendu, des procédés utilisés pour j aboutir. Les travailleurs collaboreront à 1e restauration nationale sous la condition d< trouver dans'le nouveau régime « les légitimes bénéfices et les larges compensation! que de droit ». L'esprit de classe est loin d'être banni d< ce programme; mais le principe qui s'ei inspirait précédemment — la lutte de; classes — fait place à une directive nou velle : la collaboration des classes. Nous a pouvons dire mieux que le Peuple ; la res tauration économique du pays qui s'impos' m *rswsaâinWss^ commun. De même, l'organe du parti socialiste ad met l'accord du travail et du capital. Et ce n'est pas en ce moment où toutes le forces du pays se dirigent vers un point d concentration nécessaire, animées d'inten tions essentiellement honnêtes et morales ce n'est pas en ce moment qu'il convient d respecter l'immoralité, l'injustice et de s'ac corder avec elles. L'esprit socialiste s'es rendu compte de la stérilité d'adages outré tels que la formule marxiste : « Le capita c'est le vol ». H s'arrête au maximum d'aspirations per sonnelles, permis dans les limites des inW rêts d'autrui, de façon à réaliser pratique ment un régime reposant sur ce principe pa l'accord et la collaboration. Faisons crédit aux socialistes pour ce qu concerne leurs réserves et leurs conditions Nous admettons avec confiance qu'elles se ront sans aspérités, car celles-ci percent tô ou tard les grandes lignes des formules dan lesquelles on prétend les encadrer et les con tenir, si elles ne les. disjoignent du premie coup. Nous avons besoin non d'une vie poli tique agitée par des conflits d'intérêts, de revendications obsédantes et des résistance obstinées, mais d'une, paix intérieure solid et durable. Les idées du Peuple exposées e accueillies de bonne foi ne peuvent qu'y cou tribuer. ' .. Saint-Ghislain a failli sautei Encore un exploit des Boches C'est par hasard que Saint-Ghislsin échappé à une extermination complète. S la ville n'a pas sauté, les Allemands n'y son pour rien, et ils n'ont rien fait pour empé cher une catastrophe qu'ils avaient préparée Les jeudi et vendredi qui précédèrent 1 11, une centaine de bombes avaient été pla cées en divers endroits. Reliées par des fil électriques, elles étaient manifestement des tinées à faire sauter la ville au signal donné Le Vendredi soir, les premières mines ex plosèrent, secouant toute la région. Heuret: sement, les Canadiens qui se trouvaien alors à Boussu, Hainin, Thulin et Dour n répondirent pas à cet appel meurtrier. Heureusement aussi, des mines placées -à la bifurcation des voies ferrées de Jurbis et de Mons, à la cabine d'aiguillage, au pas sage souterrain de la gare, à l'entrée de li Grand'Rue, en face de la barrière du che min de fer, sous les quatre ponts de la Haine sous ceux qui franchissent le canal, au Sas près de l'école communale des garçons, ail leurs encore — beaucoup n'éclatèrent pas Mais les dégâts sont déjà assez considéra bles et peuvent s'évaluer à une couple di millions. Grand'Rue, dans les quartiers de la Gare de la Haine et du Canal, des maisons on été culbutées, des murs éboulés, des toiti détériorés, des charpentes tordues en ville dos carreaux cassés, des rues éveatrées. Le superbe pont du chemin de fer, ver Baudour, s'est clfrondé dans le canal; uni partie de l'écluse voisine s'est écroulés, li pont Demeyer et la passerelle qui le sur plombe, le pont Leblu, l'écluse et le pont di chemin de fer des Herbières, ont subi L même sort. L'anie des tapas alliées 0 Les Anglais sont â Hamur Le 21, au soir, nos détachements avancés! ont occupé Namur et ont dépassé la Meuse! au sud de cette ville. Aujourd'hui notre progression a continué sur tout le front. Nos troupes ont atteint la ligne de la rivière Ourthe et approchent d'Andenne et d'Ambresin. Plusieurs centaines de canons allemands, I un grand nombre de mitrailleuses et de ca-1 nons de tranchée sont tombés entre nos' mains au cours de notre avance d'hier. i Les Américains dans le Grand-Duchâ Le 21 novembre, la 3" armée a poursuivi son avance à travers le grand-duché de Lu-.; xembourg et a atteint la ligna Ingeldore-! Betzdorf-Remich-Schengen. Les Français entrent à Calmar L'occupation successive des localités déli-i vrées de la Lorraine et de l'Alsace s'est poursuivie le 22 dans un enthousiasme ma-! gnifique. ! A Colmar, notamment, l'entrée solennelle du général de Castelnau s'est effectuée au milieu des acclamations de toute la popula-' tion, qui a témoigné d'une manière particulièrement touchante de son attachement à la France. I Depuis la Moselle jusqu'aux Vosges, la' ligne atteinte aujourd'hui comprend Thion-ville, Bouzonville, Volcklingen, Surregue-i mines et Bitche. En Alsace, les avant-gardes françaises ont atteint Reipertswiller, Uberach, Damemdorf,; Gendertheim, Wendonheim, après avoir fait leur entrée à Ingwiller, Bouxwiller et à' Brumath, où elles ont reçu le plus émou-1 vant accueil. * * * ' Le dernier communiqué belge daté du. 24 novembre nous apprend que nos troupes' , ont poursuivi ce jour-là leur marche vers la ' frontière allemande. Les éléments avancés! ont atteint la ligne générale Brée-Asch- ! Genck-Dieponbeek-Cortessem-Looz. î Aucun incident à signaler. . Les Français sont entrés i Strasbourg 5 C'est dimanche que le maréchal Foch a fait son entrée solennelle à Strasbourg. Mais ; ' déjà les troupes françaises, commandées par, £ le. Arvol Goiiraa-d,. «xvaicixt CJOCUDÔ la yiiltf^ L'entrée du maréchal s'est faite" au milieu1 d'un concours énorme de la population de la ville et des environs. L'enthousiasme était1 indescriptible. j l Le général Gouraud a fait afficher la pro-! J clamation suivante : , Aux habitants de Strasbourg, aux soldats de la\ 3 Ve armée l Après quarant.-huit ans de la plus dure séparation, t après cinquante et un mois de guerre, les fils de la 3 grande France, les frères se retrouvent, et ce miracle,1 1 c'est vous qui l'avez fait, vous, Strasbourgeois, Alsaciens, en gardant dans votre cœur Adèle i'amonr sacré . de la Patrie, malgré tontes los vexations, los mauvais traitements d'un joug odieux ; vous, soldats, en com- - battant héroïquement dans les bataille» les plus dnre» [» qu on ait jamais vues, et dont vous sortez couverts d'une gloire immortelX La barrière redoutable est tombée, les aigles des poteaux-frontières sont abattus à jamais. La France vient à vous, Strasbourgeois, comme nne ; mère vers un enfant chéri, perdu et retrouvé. Non seulement elle respectera vos coutumes, vos traditions, vos oroyances, vos intérêts économiques, mais F elle pansera vos blessures ot assurera dans oes jours difficiles votre ravitaillement. A cette heure solennelle et magnilîquo, qui proclama 3 le triomphe du Droit, de la Justice, do la Liberté sur 3 la force brutale, unissons-nous. Alsaciens délivrés et 3 soldats libérateur», dans ce môme amour. t Vive la France I Vive l'Alsace ! Vive la Répnbliqtiel L'occupation complète des territoires libérés de la Lorraine et de l'Alsace est en volé d'achèvement. Au cours de la journée du 25, les troupes françaises se sont installées dans un certain 1 nombre de villes e' de villages de la vallée de la Sarre, en particulier à Dilligen, Sarre-brûc-k. Sarrelonis, où le général commandant la Xe armée est entré à la tête de ses i troupes. 1 En Alsace, les régiments français ont t avancé leurs avant-gardes jusqu'à l'ancienne - frontière et ont pris possession de Woerset, . Froesclrwiller, Reichshoffori, ainsi que de 2 Soultz et de Rischwiller. Partout les troupes - françaises ont été accueillies avec enthou-s siasme. Les troupes françaises ont été accueillies par les mêmes manifestations à Huninguo et à Neuf-Brisach. On oosveaa pvement en Mue On mande de Kiev que ces jours derniers ont eu lieu, à Ekaterinodar des conférences politiques très importantes entre les représentants du centre politique de Kiev favoran ble à la réunion à la Russie et de l'armée des volontaires d'Alexeieff. Le résultat a été la formation d'un gouvernement provisoire panrusse, attaché au quartier général de l'armée volontaire. ) Le cabinet a publié son programma da» mandant la reconstitution de la Russie soi , une base fédérative avec garantie pour t l'Ukraine de sa pleins autonomie nationale, i II maintiendra l'ordre civil en Ukraine en , défendant contre l'anarchie bolchevik. Il mettra imraèJlatoment en vigueur une Ici ; sur la représentation d« peuple tt loc éWe-, iious '«< cette «présentation sekm les prin. j eipas démocratiques. D'autre part, on sauionç^it que luimK de-i vait avoir !>«i i Is-ssy une grande conférence 5 politique qui aurait à AécMor <iu s>ort futur da la Russie. Cette conféz'ejioe a été çrevo-

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