Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 05 Janvrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3775t3gx54/
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2%°- ÀNNfiS - Série nouvelle - N* 783 ï-te3Nf xirne^o îô Centimes (S Centimes avi 1FVc,n-E) il 11 "" m „ m\ Vendt-edi 5 Janvier [917 RÉDACTION & ADMINISTRATION 93, pi» Jesn-Jacquas-Bousseau, 39 PARIS ïéliphen» : Gutenbarg 139.88 #*JREAUX AU HAVRE: 31 "r, fit il !> Btsrsi — 1E SAVBB TÉLÉPHONE :n'©4iBELGE tONDON OFFICE! 21, CANTON STREET Lelcesier Square, S. W. Sirectaur : FERKAHD HECEAT LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Franc*...... 2 fr. 80 par* mois • ...... 7 fp. SO par trlmaatr* Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois • 7 sh. 6 d. par trlmestr# Autres paye. 3 fr. — par mois a • 8 fr. — par trimeetf» PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Jonnsl ou à l'Ofîice de Londres L*s petites annonces sont è$altmenàt reçues « i<* Société 8urop6enno do Publicité. 10, rus de la Victoire, Parit^ <ruz en m le monopole pour Paru. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris LES REALITES DE LA GUERRE -X — Ce qu'on pense en Italie des dangers d'une paix boiteuse Des points de vue qui ne manquent pas d'intérêt [Correspondance particulière du « XX* Siècle »]. Florence, le 2 janvier 1917. Permettez-moi d'insister encore sur l'utilité qu'il y aurait à développer d'une façon claire et pressante — comme deux de vos propagandistes dans notre pays, MM. Des-trée et Lorand, le feraient excellemment — quels intérêts économiques flous retire-* rons de votre victoire, et vous de la nôtre. On exercerait ainsi, croyez-le, une influence autrement utile et durable que par tous les appels du monde à l'admiration ou à la pitié. Nous tendons d'autant plus à envisager de ce point de vue réaliste et positif les rapports des Alliés entre eux que nous entendons des hommes généralement très bien informés nous affirmer que les récentes tentative de rétablir la paix sont Inspirées ou, Swt au moins, vivement encouragées par la finance internationale. Il est vrai que les agissements d'institutions «omme celles de la Banca commerciale ont beaucoup contribué à ouvrir les yeux de nos compatriotes sur l'un des plus grands dangers que courent les nations modernes. Les capitalistes de la plupart des peuples qui ne se battent pas actuellement ont acquis pendant les deux dernières années des richesses beaucoup plus considérables qu'ils n'en acquièrent en temps normal par le travail de plusieurs générations. Ainsi, pour n'en donner qu'un exemple, la fortune des Etats-Unis s'est accrue pendant cette guerre de deux cents milliards de francs.Les magnats d'outremer ont fait des installations d'un rendement colossal. Telle fabrique d'explosifs, comme la Du Pont Powder C°, qui occupait trois mille personnes en 1914, en occupait soixante-quinze mille en 1916. Ils vendent pour ainsi dire sans concurrence à tout l'univers. Or, que deviendront ces industries quand la paix sera rétablie ? Si un des deux groupes belligérants est vainqueur, il rétablira sa situation grâce eux dépouilles du vaincu. Bien plus, il exploitera à son profit les possibilités économiques du vaincu. 11 enlèvera aux transactions des neutres d'immenses marchés et il redeviendra exportateur et concurrent, dans les pays sur lesquels sa victoire ne lui aura pas donné de prise directe. Mais s'il n'y avait ni vainqueur ni vaincu, si nous consentions à une paix qui rétablirait le « statu quo ante hélium », nous n'obtiendrions pas d'indemnité ; nous devrions payer chaque année, pendant un laps de temps que l'on n'ose pas définir, des sommes se chiffrant par milliards pour acquitter nos dépenses de guerre. Nous serions forcés d'emprunter ù l'étranger et de soumettre à des emprunts très lourds nos ouvriers et nos patrons, nos industriels, nos commerçants, nos agriculteurs. Donc, d'une part, nous nous mettrions dans l'impossibilité de produire à des prix qui nous permettraient de vendre sur les marchés extérieurs ; d'autre part, nous introduirions nos rivaux dans notre économie nationale puisque nous en aurions fait nos créanciers. Les peuples neutres, qui ont porté Jeurs moyens financiers au maximum de la puissance pendant que nous nous battons, resteraient jusqu'au déchaînement d'une guerre dont ils seraient ù leur tour les victimes, maîtres incontestés de l'activité mondiale. Il est facile dès lors de deviner dans quel sens ils s'efforcent et s'efforceront d'agir. * £ ."è Faut-il vous dire que nous éprouvons de l'étonnemèfit, de la colère et de l'amertume quand nous voyons des hommes du parti socialiste, comme Turati, flatter les plus bas instincts de la fatigue et de la peur, dénigrer notre souci des intérêts matériels et moraux les plus importants et les plus élevés de la nation, nous conseiller tantôt de guerroyer avec désintéressement et tantôt de conclure une paix quelconque, sans des réparations réelles, sans toutes les annexions utiles à notre développement '? Je regrette parfois que vos publicistes étudient si peu les œuvres des rénovateurs de la politique italienne. Ils y trouveraient des considérations extrêmement suggestives sur les rapports étroits non pas seulement de l'Internationale ouvrière avec le pangermanisme, mais encore et surtout de l'Internationale ouvrière avec la ploutocratie cosmopolite. Comme je viens d'essayer de vous le montrer, tout effort qui est fait en ce moment pour « jouer partie nulle » ou pour troubler systématiquement les rapports de nos patrons et de nos ouvriers au lendemain de la guerre, collabore à notre asservissement par les financiers étrangers. 11 tend, en outre, à produire d'effroyables révolutions- Je ne connais pas suffisamment la situation particulière de votre pays, mais l'occupation qu'il subit doit, j'imagine, l'avoir rendue assez semblable à la nôtre. Avec une population presque équivalente à la population française, nous possédons une fortune globale qui s'élève à peine au quart de la fortune globale de la France. Xous en avons dépensé pendant deux ans environ un sixième. Toute paix qui ne nous obtiendrait pas d'immenses avantages économiques, politiques et moraux nous représenterait cette guerre comme une entreprise lolte et criminelle. Si vous voulez appré- L'opinion espagnole et le Belgique Les déclarations de l'archevêque de Tarrsgone otit produit dans la péninsule une grande impression On nous télégraphie de Barcelone le 4 janvier ; « Les déclarations faites par Mgr Pelaez, archevêque dm Tarrago^e et sénateur du Roy anime au journal «Justicia » ont produit en Espagne une profonde impression et de nombreux journaux de toutes opinions soulignent l'hommage rendu par l'é» minent prélat à la Belgique et au cardinal Mercier. El 3iarUy de Tarri.igo.rCe a reproduit le texte de l'interview et de la lettre de l'archevêque.Ei Libéral fait remarquer que c'est la première fols que dams notre pays un prince çLe l'Eglise adresse dans urne interview spéciale un salut plein d'affection à la Belgique. El Diluvio, journal républicain publie le texte des déclarations de Varchevêque <( pour prouver aux carlo-traditionalistes germcuno'phihes, dit ce journal, qu'il est fervent pratiquant de l'union sacrée ». El Pohle Catalan dit que l'archevêque Pelaez a envoyé à la « Justicia » une lettre très importante qui est un cantique de piété, d'amour et d'admiration envers la nation belge et le cardinal Mercier. Le journal catalan ajoute qu'il admire, quoique non catholique, Varchevêque Pelaez d'avoir vaincu tende pression germanophile. La fP-uiblicidad dit que les déclarations de l'arcfyeuêqibe prouvent la vive amitié de l'Espagne pour la Belgique et la tristesse que lui odusie son martyre. Le comité « Pro Aliados » vient d'adres-sér à Varchevêque de Tarragone le télégramme suivant : <c Le comité Pro Aliados réuird en séance solennelle décide de vous féliciter pour i>os deux d-écttrratbons nettement <c dluadophi-les » la première au New-York Herald, la > seconde à la « Justi-cia » de Barcelone. » - >-92> ® <- —— Les Allemands eî le " littsleyropa " ; Zurich, <4 janvier. — On mande de Bu- ; dapest que 'des représentants des principales instituions économiques, commerciales, industrielles et' financières dë l'Ai- 3 lemagne, de l'Autriche-Hongrie, de :1a Bulgarie, de la Turquie, assistaient à la Conférence économique du Mitteleuropa, qui vient de se terminer à Budapest.. Le Congrès a voté, après de longues dis-cusssions où tous les problèmes soulevés par la guerre ont été examinés et étudiés, une série de résolutions préconisant une politique commerciale commune aux quatre puissances aHiliées dans les Balkans et dans l'Asie-Mineure, l'application de tarifs de chemins de fer uniformes, l'unification des systèmes judiciaires par l'adoption des codes allemands, et enfin le développement de la navigation sur le Danube.Des officiers hollandais visiteront le front britannique Londres 4 janvier. — Le « Morning Posj: » annonce que, sur l'initiative du gouvernement britannique, line députation d'officiers hollandais visitera prochainement de front anglais en France. Le Gouvernement des Pays-Bas a choisi, pour faire partie de la délégation, le major général J. Burger commandant la & division; le lieutenant-colonel d'artillerie J.-II. Rool, .le capitaine d'infanterie van Oorschot. Ces officiers arriveront à Londres mardi prochain. Nouvelles brèves Poste aérienne -Londres, 4- janvier. — Suivant le correspondant du Daily Telegraph à Athènes, un Zeppelin a volé dimanche dernier au-dessus de Larissa et lança quinze sacs de courrier contenant, dit-on, des lettres du corps d'armée grec interné à Gœrlitz. Depuis quelque temps, il était question de communication entre la Grèce et l'Allemagne par la voie aérienne. Les derniers essais avaient été rellatés par le journal royaliste Esperini. — Une dépêche spéciale de Berlin au « Berïingske Tidende dit que d'après l'observatoire météorologique d'Aix-la-Chapelle, une pluie est- tombée ces trois derniers jours telle qu'on n'en a pas • eu depuis beaucoup d'années. A Cologne, les rues et les quais sont inondés, les champs son;* îles lacs. Les eaux montent considérablement dans les affluents du Rhin. cier ce qui pourrait en résulter, rappelez-vous que, quelques mois avant notre intervention, plusieurs villes italiennes avaient proclamé la république. Mais nous connaissons suffisamment la clairvoyance, l'énergie et le patriotisme du Roi et de ses conseillers pour être surs que nous | recueillerons tous les fruits possibles de ■ nos efforts. XX. j Pour envoyer des enfants belges en Hollande L'œuvre « Santé à l'enfance » a -été créée au mois d'août 1916 à la suite des rapports que faisaient à leurs compatriotes tous les Belges qui venaient de la Belgique occupée. M. van Vollenhoven, chargé d'affaires des Pays-Bas promit son appui au Comité belge constitué par Mme van de Werve, aidée de M. de Bueger. C'est grâce au> démarches de M. van Vollenhoven que les autorisations nécessaires furent obtenues 1 et bientôt les premiers groupes d'enfants arrivèrent à La Haye, amenés par un Comité de dames qui s'était constitué à cet effet à Bruxelles. Depuis le mois d'août, plus de 2.500 enfants furent amenés en Hollande où ils furent suralimenté, soignés et réhabillés. Les enfants sont choisis en Belgique parmi ceux dont l'état de santé exige des soins immédiats. Les résultats obtenus en Hollande par la suralimentation sont merveilleux et le Comité ne regrette qu'une chose, c'est de ne pouvoir étendre encore davantage son action. Les enfants appartiennent tous aux classes les plus pauvres. Les frais d'entretien sont considérables et comme la plupart des enfants arrivent, sans chaussures et peu vêtus il est essentiel de leur procurer le plus rapidement possible des vêtements. Le Comité fait un appel pressant à tous ceux qu'intéresse le sort de l'enfance belge, avenir de la race. Le Comité prie donc tous les amis de la Belgique d^adresser par retour leur obole au nom du Comité à M. le baron Fallon, ministre de Belgique à La Haye. J1 remercie chaleureusement tous ceux qui s'intéressent à l'Enfance belge et espère être soutenu dans son action paroles pères et mères du monde entier. . r Un ministre concussionnaire à Saint-Marin Rome, 3 janvier. — On annonce de Rirnini lue le commandeur Olinto Amati vient d'être irrêté sous l'inculpation de détournements ;ominis au préjudice de la Républiue de itfnt-Mariri. Ces détournements s'élèveraient à une >ornme de plus de 2 millions. Olinto Amati a avoué que, il la suite de spéculations financières malheureuses.il avai: ;oustrai;L 5.000 'titres de ôCO lire. Olinto Amati a été deux fois régent de la République de Saint-Marin puis ministre plé-îipotentiaLre en I.lalie. Le concussionnaire, qui est malade, est îoignë chez lui où il est placé sous bonne ;arde. L'aittle paiiHsme âe§ iipe epiis Comment les femmes belges répondent &ux suggestions de paix Rien de plus significatif e,1; en même temps de plus émouvant que ces lignes écrites par M. H. Le jeune dans la « Belgique », notre excellent confrère qui vient de quitter Rotterdam pour Leyde : Il m'a été donné de questionner un | évadé de Belgique, homme mûr parti de ! | Liège avec deux de ses fils en âge de ser-j. vice et qui compte aller, en même temps j qu'eux, offrir ses services à l'armée de l'Yser, où se trouve déjà son aîné, volontaire de la première heure, engagé dans l'ardente cité quand Léman y tenait encore par le prestige de l'intrépédité. L'n Ar-dennais, petit, tra'pu, carré d'épaules, au regard droit, à la parole franche, aux cheveux .grisonnants. Il avait passé la frontière l'avanfrVeille, après une évasion mouvementée qui lui coûta cinq jours et cinq nuits de vie sauvage et animale, après lesquels, dit-il, on se sent aguerri pour la vie des tranchées. J'ai cru intéressant, avant tout, de lui demander ce qu'on pense au pays de la continuation de la guerre après que le coup des propositions de paix a eu le temps de produire son efifet dissolvant sur ceux qui,ayant le plus continuellement souffert, seraient plus excusables de flancher les premiers. — Monsieur, m'a-t-il dit, je vous répondrai par mon cas personnel J'avais un fils au front et je vais l'y rejoindre avec les deux suivants. Ma femme reste au pays avec les tout petit dans une situation qui sans être miséraMe, n'est pas rose, je vous jure. Nous allons être quatre là-bas, et sur ce nombre, il serait' surprenant que pas un au moins n'écoppât. Eh bien, allez dire à cette femm^ : « La guerre va cesser dans deux mois sur les positions actuelles et les vôtres reviendront intacts... mais dans deux ans, si on avait continué, tous ne reviendraient pas, mais on eût été victorieux ! .» .Allez le lui dire. Elle vous répondra : « C'est bien, qu'elle' continue. » Et toutes les femmes liégeoises vous en diront autant. Nous avons trop .-souffert, voyez-vous, pour laisser les choses en état. Nous avons soif de vengeance et de justice. Nous mourrons s'il le faut, pourvu qu'on les punisse. » VoMà oui est formel, et les journalistes neutres feraient bien d'en prendre connaissance, eux qui accusent leurs confrères de l'Entente de faire une besogne cri-mirip'lle et dé ne pas .refléter la pensée profonde des peuples alliés en répétant. : « Méfiez-vous des propositions du kaiser.» Nouvelles de la Patrie Belge LES DEPORTATIONS dans Se canton de Fosses Trois mille six cents hommes ont été razziés dans ce seiaî canton La population opprimée est plus résolue que jamais 1 M. de Dorlodot reçoit de plusieurs côtés, par des personnes qui viennent d'arriver de Belgique en Hollande, des détails, sur les déportations.Il résulte de ces renseignements que le nombre des déportés pour le seul canton cie Fosses, s'élevait vers le 1er décembre à environ 3.600 hommes. Pour le sud du canton.rembarquement des déportés eut lieu ù. Fosses^ au milieu de l'émotion la plus douloureuse. Au moment (Te la séparation, tous criaient: k A bas l'Allemagne ! A bas l'empereur ! d < Vive la Belgique ! Vive la France ! Vive .'Angleterre 1 » Ln des trains qui emportaient ces malheureux déportés fit halte en gare d'Auvelais. Là, les habitants voulurent s'approcher de la voie ferrée pour donner à boire et à manger aux prisonniers : ils en furent d'abord empêchés; mais devant l'attitude résolue de nos compatriotes, force l'ut aux Allemands de les laisser s'approcher et de leur permettre de donner ainsi un oor. lial réconfort aux victimes de la cruauté aile- ( mande. i A Floreffe, c'est le 24- novembre qu'eut lieu ( le « marché aux esclaves »; on ne peut lui donner un autre nom! • . Tous les hommes de la commune de l'âge de 17 à 55 ans avaient reçu l'ordre de se 1 trouver au bureau de la glacerie de Franière. ^ Chacun devait se munir d'un sac contenant • des vivres et des vêtements. A Franière, les hommes devaient. - compa- î raître devant une sorte de tribunal... s'il est permis de profaner ce nom! Chacun était 1 examiné et questionné au sujet de sa proies- i sion. Le prétexte invoqué pour la déporta-don était, le chômage; mais en réalité, la plupart des déportés sont des hommes de métier et oui n'ont jamais cessé de travailler. Ceux gue"les Allemands ne jugeaient pas « bons » pouvaient retourner chez eux. Les autres étaient conduits à la gare de Franière pour v être chargés sur un train à destination de l'Allemagne, et, afin de rendre impossible toute tentative d'évasion, deux solides barri- 1 gades, entre lesquelles ils devaient défiler, e teliaient les locaux de l'usine à la gare. ) Plusieurs mitrailleuses et de nombreux sol-aats, le fusil a.rin6, étaient disséminés de 1 •ous côtés, afin de réprimer la moindre ten_ c a.tive de fuite ou de rébellion. c Deux cents hommes de la commune de Flo- 1 t»effe furent ainsi désignés pour la déporta- <■ ibn. Voici îles noms des déportés qui ont été t renseignés à M. de Dorlodot i t Georges Servais, René Jadot, trois fils de ?harles Dubois, deux fils de la veuve Har-lenne, François Bastin, Pierre Renier, Louis *t. Antoine Detraux Camille Dubois, Joseph Uassart, Emile et Florent Lebègue, Vital Les->ire, Jean Drèze, Florent Lessire, Joseph Coin, Célestin Thiry, Emile et Georges Lejeu-îe, François Courtin, Louis Terrasse Gustave Renart, Emile Martin, Edmond Decauwert, \rmand Michaux, le fils Emmanuel, Emile ^olassin, Albert Defaux, Georges JeanmàŒ't, ïrnest Béton, Frans Piraprez, Joseph Guillaume, Victor Norbert et Jean Fontaine. Les différents renseignements reçus per-nettent d'affirmer que les sentiments de tlér-,é et de confiance des populations restées au pays n'ont pas été abattus par cette nouvelle et si cruelle épreuve. Au contraire, nos compatriotes, avec toute l'autorité que leur confèrent les souffrances endurées, insistent :1e toute leur âme pour que les alliés ne se aissent jjas prendre au piège des proposions de paix. Ils voient, dans les déporta, [.ions, dans le besoin d'hommes qu'elles trahissent, le signe de la faiblesse allemande ; ils y puisent l'espoir d'un abandon prochain par l'ennemi du territoire national. Plus que jamais, ils demandent aux alliés de redoubler d'efforts, mais ils ne veulent, d'autre fin \ leurs souffrances que la Victoire. A BRUXELLES La rafle des métaux {La rafle du zino. du plomb, du cuivre :t de l'étain est terminée à Bruxelles. Les Saches ont enlevé jusqu'aux comptoirs et zinc » des ca>fés. C'est ainsi qu'au cabaret : Duo de Brabant » le local bien connu de a me des Violettes, huit hommes sont, ve-ius enlever,le revêtement du comp'.oir prin-ipal, l'ont ooupé, plié, pesé et charge en-uite sur une charrette nui l'a conduit au nagasin de rassemblement. Le :out part tour l'Allmagne. Plusieurs autres cafés et. brasseries, plus .visés, ont pillevé eux-mêmes leur « zinc » t l'ont vernerà avant le passage des pillards. AUX FRONTIÈRES La fraude au profit de l'Allemagne Aux frontières, les Boches continuent de avoriser la fraude. Peu importe ce qu'on saaie d'importer : Tous les vivres sont bien en lis. D'autant, qu'ils servent exclusivement ux goinfres de l'armée allemande. Dans les Dcaliîés situées à la fromière même, à Ess-hen, à Putte par exemple, les vivres coûtent éjà for; cher. Pénétrez de dix kilomètres à intérieur du pays, — à Ca.lmpthout ou à 'appellen — et vous trouverez une augmen-itlon de cent pour ee«; sur les mêmes ar-i,cles 1 COMMENT le pïtiMit aliénai manifeste si désir Wooeiliatii Il jaii saisir dans tout l'Empire un nouvel ouvrage du pro' fesseur Foerster L'attitude du ouvennement allemand en ce moment est'tout à fait édifiante. En même temps qu'il déchaîne les appels de la. presse de guerre à outrance e;t d'annexions, tonte note discordante, fût-elle aussi isolée et impuissante que celle d'un socialiste- de la vieille observance comme Mehring ou d'un pacifiste comme le professeur Fœrster, qu'on pourrait laisser parler dans le désert, esi interdite comme ira idiaïAgefc public. L'autorité militaire vient de faiire saisir par toute l'Allemagne un ouvrage de ce professeur paru, il y a quelques semaines, tairez un éditeur de Leipzig et intitulé : « la Jeunesse allemande e-t la guerre mondiale ». Le pro-'esseur F.-W. Fœrster y renouvelait ses attaques et_ses protestations contre la tra-iition politique frisanarckienne et ses continuateurs. Dans ce nouvel ouvrage, l'àu->eur fûonseiilliait aux étudiants de désapprendre cet « enseignement frelaté qui, durant 'un demi-siècle a versé à la nation rlilleinande le cru mauvais de l'orgueil ». 1 y condamnait l'éducation militariste al-emande exaltant les ambitions pueriûè-;*es de la race. 11 aurait voulu que toute a jeunesse de son pays répétât le même not d'ordre : Umlernen, ce qui signifie désapprendre les notions acquises par cet enseignement de caserne et apprendre à nouveau l'idéal. IToï&re de saisie coïncide, quant à sa late^ jrvec 1© jour même où l'Allemagne a nanufesté à ses ennemis son désir de paix ît d'e réconciliation. Cette mise à l'index iont la presse d'outre-Rihm ,n'a point osé >arler jusqu'ici et dont la nouvelle nous iriilve par la Suisse (Nouvelle Gazette de Zurich) est singulièrement significative. ECHOS Nos consulats JI. Chanibers-Vivero a été nommé connu de Belgique à GuayaquU (Pérou). M. Dessaux a été nommé consul de Belgique à Orléans avec juridiction sur les i'épartemen4s du Cher, du Loiret et du liOiriet-Cber. -M. Dessaux a été nommé consul de Belgique à Liiimoges, avec jurlldiction sur les lépartements de la Corrèze, die lia Creu-le et- de. la Haute-Vienne. Démission honorable de ses fonctions a ité accordée, sur sa demande, à M. Ruiz, ,ice-consul de Belgique à Casablanca. Les œuvres bflges en Italie Nous avons déjà signalé quelques-unes les principales œuvres créées en Italie m/Faveur de la Belgique et db nos sol-lais.Il convient encore d'accouder une menton tourte spéciale à l'œuvre des pioson-liers de guerre belges, fondée à Milan >ar notre Consul général ,en Italie, II. Dos-;ogne, et dont le siège est établi 12, via rambuirdini. Cette œuvre envoie chaque mois 5.000 :ilos de riz, pâtes et . légumes secs à nos }Tisoimi£Ts internés à « Sennelager ». Nos internés en Suisse Les journaux suisses rendent homima-çe au dévouement montré par les inter-lés belges à le. suite d'une inondation provoquée par le débordement du lac Mo-•r.t et du lac de Neuchâtel Nos compatriotes, au péril de leur exis-lence, ont sauvé des gens menacés de nort et, dans une large mesure, sont parvenus à enrayer les effets de la catastrophe.Le Saint-Siège et le Chil^ A la demande du gouvernement du Uii-i, le Pape a. décidé de transformer en ronciature riniternonciiature de Santiago. C'est Nicotra qui sera nommé ronce. On se souvient que le nouveau nonce au 3iili occujpa naguère à Bruxelles le peste l'auditeur à la nonciature et qu'il y laissa. d'excefflents scutvenirs. Un chanoine chef de bataillon L'armée française compte parmi ses combattants des milliers de prêtres. Nombre le ceux-ci se sont fait ■citer h. l'ordre du jour, mais aucun d'eux n'était jusqu'ici arrivé aux grades supérieurs. C'est à un ihanoine que vient d'échoir l'honneur de iouvoir, le premier panmi les ecclésiasti-jues français, porter quatre galons sur la manche et au képi : M. le chanoine Ré-:nond, aumônier diu lycée de Besançon, capitaine au 54e territorial, vient, en effet, l'être nommé chef de bataillon au rnéme •égiment. 11 avait déjà été deuxAltis cité lux ordres et avait, été nommé ctrevalier ln l'Ordre de la Légion d'honneur pour sa >elle conduite dans la Somme. Deux zeppelins détruits par nn iaeendie Le journal danois Ribe StifUtidende an-ionc£ que, le 28 décembre, un incendie, tj'ûbablement dû à un court-circuit, a écla-é dans deux hangars à Zeppelins, à Tou-.ern.,Le.s deux Zeppelins qui s'y trouvaient ut été détruits.. M SITUATION La bataille du Sereth Vendredi, 7 heures du malt. Le communiqué ruâsè et le radio allemand nous apportent quelques détails sur la première phase de la grande bataille du Sereth où des centaines de mille hommes sont aux prises depuis deux jours déjà et combattront, sans doute, pendant de longs jours avant que la victoire ne sourie à l'un des camps en pré. sence. Pour entretenir le public de bonnes nou« velles le quartier général allemand ne relata dans son bulletin que les épisodes favorable» aux troupes des empires centraux. Les Rus*~ ses, prudents, discrets comme toujours, se contentent de signaler les actions au cours desquelles il leur a été permis de faire des paquets de prisonniers et de capturer du ma* téril. C'était le cas, hier, pour l'aiTaire de Goulanka ; c'est le cas, aujourd'hui, pour le combat de Batochu. Il y a quatre secteurs nettement iLliiriJc tés : 1" La région comprise entre le Trotus et la Susita (Molda vie montagneuse) ; 2° La région de Focsani, entre la Susita et le Rimnieu ; 3° La région entre le Rimnieu et le Buzeu ; 4° La région de Braïla entre le Buzeu et le Danube. Les Allemands avaient' remporté quelques petits succès dans le premier secteur et un avantage marqué dans le second, au nord-ouest de Focsani. Les Russes ont bousculé les Allemands dans le troisième secteur. Dans le quatrième, la si tuation ne s'est pas modifiée. Les gros efforts de l'ennemi se produisent toujours et de plus en plus au nord et au sud de Focsani, que les Allemands voudraienf prendre afin de pouvoir tourner toute la ligne fortifiée du Sereth. Mais une forte résistance est opposée aux Germano-Austro-Hongrois. En Dobroudja, les Russes ne tiennent pïui qu'une petite bande de terre, au sud de Ga-latz. Ils ont évacué Macin et Jijila, comme lf faisait prévoir leur dernier communiqué. Que disent les Allemands ? Voici : Armées du colonel général archiduc Joseph. — Dans les Carpathes boisées des detaclx imenlt russes ont réussi à s'établir dans nos positions avancées au nord de Mestecanesci. Les troupes allemandes et austro-hongroises ont p'is d'assaut plusieurs hauteurs au nord de la routt d'Ojtoz et des deux routes de Sovedja, dans la vallée de la Susita ; elles ont été conservées en dépit de violentes contre-attaques d< l'adversaire. Armées du maréchal Mackensen. — An des. sus d'Odolesti (nord-ouest de Focsani) noua auqï'S emporté le secteur de Miliovu. A l'ouest de l'embouchure du Buzeu, un fort con. tingent de cavalerie russe a tenté de se portai en avant. Il a été repoussé. Dans une étroite coopération, les régiments allemands et bulgares ont enlevé d'assaut Morin et Jijila, défendus avec opiniâtreté. Jusqu'ici, nous avons compté environ 1.000 prisonniers et 10 mitrailleuses. La Dobroudja se trouve ainsi nettoyée, à l'exception d'une étroite langue de terre qui s'avance vers Ga-lalz et où quelques arrière-gardes russes tien-c.evl er.coie. On remarquera que le radio allemand fait allusion à un succès obtenu par les Rhsses dans les Carpathes boisées, ce qui prouve que nos alliés n'ont nullement l'intention do rester inactifs de ce côté. Sur le front occidental, sur le front de Macédoine et sur le front italien, c'est toujours la canonnade habituelle. Rien de plus. M. de Juziers. >-«S5> —— Le Sénat américain discute la note de M. Wilsoit Washington. 4 janvier. — Le Sénat amé ricain a poursuivi .son débat sur la note du Président Wilson. On a entendu notamment M. Lodge qui re. grette que la note ait. pû être considérée comme inamicale par les partisans des Alliés et comme favorable par les partisane ue j. .-u-lemagne.c Si - a ajouté M. Lodge. — les intentions de la note sont généralement mai comprises et que le Sénat approuve la note, sans un amendement ou une modification, il faut craindre que le monde entier dise que le Congrès se range aux .côtés d'un des belligérants pour provoquer la paix. « Je ne désire pas voir, ajoute M. Lodge. les Etats-Unis se mettre aux côtés d'un des belligérants, et, personnellement, je ne désire pas être rangé parmi les adversaires de ceux qui estiment combattre pour la cause' de la liberté contre le despotisme. ;» Le vote de l'ordre du jour a été de nou, veau remis. L'ennemi aura aussi des « bnks» On sait que les Allemands, déconcertés par l'apparition de « tanks » anglais, ont annoncé qu'ils allaient construire des engins analogues. «D'après des renseignements sérieux, les Allemands ont terminé la construction de dix automobiles blindées gigantesques qu'ils ont baptisées « croiseurs de terre ». iChaque 'croiseur est doté d'un personnel de 4'5 hommes et est armé de nombreuse* mitrailleuses et de petits canon6. — Le roi du Danemark a sanctionné la loi votée par l'Ait!ng (Parlement) islandais, suivant laquelle il y aura désormais trois ministres islandais au lieu d'un seul. F% mêmé temps trois des plus grands groupes politiques de l'Alting ont émis le vœu que la nouveau ministère comprenne un représentant de chaque parti. — On annonce la mort, ii Paris du docteur Jean-Baptiste-Auguste Chauveau, membre de VInstitut et de l'Académie de Médecine de fjcp-tlafv,

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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