Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 30 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 16 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dn3zs2mb67/
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ANNÉE Série nouvelle n* m LôNtiméro lO Gfeatîmeg fg &a ^VOT*€? samedi 30 décembre I9T6 ■ ^g^JIÉDACTION & ADMINISTRATION ■ 93, 0v» Jears-Jacques-Rousseau, 33 W *Ên PARIS i Téléphona : Qutsnbaco 139.8» iVREAUX AU HAVRE: 8up, ria di li Egnrsa — LE HATRB TÉLÉPHONE :n*64BELOE UONDON OFFICE! 31, ?ANTON STKEET Leicester Square, S. W. Oinelair : FERKiND «BUT LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Franc*.,.,,, 2iï».bo par mois • 7 fr. 60 p«r trlmartf» Angleterre.. Z*h. 6 d.parmofe • .. 7 eh. « fl. ptr tplmettr# Autre» paye. S fr. — par mois » . 8 fr. — p«r trtmtaw» PUBLICITÉ S'idnsser à l'Admûistratiei du Joirul on à l'Ofiice de Londres Le» petites armonecs sent igaZemU*V r«faw à Im Société Gnraptenne dw rokllciti.% rue <te l» Victoire, Partv «M» en* le monopole pour Piris. " ta fastes militaires des Belges " Quand nous avons connu la magnifique défense des troupes du général Léman, quand nous fûmes associés à l'indomptable résistance des soldats de l'Yser, nous avons salué en eux la vertu d'un vieux sang, l'ardente et invincible fierté de ces Commu-xiiers qui ne consentaient point à se laisser asservir et qui surent victorieusement défendre leur indépendance et leurs franchises. Mais, me permettra-t-on de le dire, l'héroïsme dont leurs descendants nous ont rendus témoins dans la tragédie où nous avons été jetés avec eux, nous a surpris presque autant qu'il nous a enthousiasmés. Nous avons cru, plus qu'il ne convenait, à une étonnante résurrection ; au réveil soudain d'antiques qualités qui, par le changement des conditions politiques et sociales s'étaient, au cours des temps, peu à peu atrophiées ou plutôt transformées. Dans la Belgique contemporaine, laborieuse ruche industrielle et commerciale, devenue comme on l'a dit le champ d'expériences après avoir été si longtemps le champ de bataille de l'Europe, nous sentions bien la survivance des fortes vertus civiques qui caractérisent la race, nous ne lui supposions pas les vertus militaires dont elle ne cesse, depuis deux ans, de donner les preuves éclatantes.Avouons-le, c'est que nous nous étions fait, sur la foi d'observations superficielles et d'après des fictions littéraires, un Belge de convention qui n'était qu'une aimable caricature. Ce bon garçon, ardent au travail, entreprenant en affaires, hôte fastueux, charmant compagnon de plaisir, aimant ses aises et sa tranquillité, presque inaltérablement placide, et, pensions-nous, incurablement pacilique, s'il nous représentait assez bien le « citoyen du monde », n'avait, à nos yeux, assurément rien qui postulât le soldat et bien moins encore le héros. Or, que tout à coup, ce confortable négociant, ce paisible bourgeois, ce paysan de la Campine ou de l'Ardenne, ces habiles ouvriers de Liège ou de Gand, ces tacitur-iies mineurs du pays borain s'égalassent en élan et en solidité aux plus authentiques troupiers, voilà qui nous remplissait, certes, d'admiration, mais qui nous déconcertait en bouleversant nos classements. C'est que ceux-ci étaient hâtifs et factices. Nous nous trompions sur un peuple, comme, du reste, nous nous méprenions sur nous-mêmes, parce que nous jugions sur des données incomplètes, sur un peu d'apparences et seulement d'après sa plus récente figure. Cette erreur de psychologie nous aurait été évitée si nous avions eu mieux présente à l'esprit la continuité de son histoire ; mais, cette histoire nous la savions fort mal, ou nous l'avions oubliée. M. Maurice des On> foiaux nous rend un grand service en nous amenant à faire ce « mea culpa », et en nous rappelant, dans un beau livre (1). plein de vie et de couleur, que les vertus g Carrières, l'audace, la bravoure, l'opiniâtreté, le goût de la gloire, l'esprit d'abnégation et l'amour du drapeau n'ont, au cours des siècles, jamais cessé de ileurir parmi tes compatriotes. » * * La Belgique a un beau passé militaire. Il ne se borne pas aux luttes mémorables que ses bourgeois et ses artisans soutinrent tant de fois pour sauvegarder leurs libertés communales, et à la faveur desquelles se cimentait lentement l'unité nationale. On le retrouve encore à toutes les pages de ses annales, fl suffit de les feuilleter pour y recueillir abondamment les épisodes d'un geste magnifique et pour s'assurer, qu'au cours des siècles, la Belgique, fertile en héros savoureux, en hardis et brillants capitaines, fut, pour l'Europe, une pépinière de soldats. C'est un fait, qu'à toutes les époques, il y eut des Belges qui ne s'accommodaient point de l'existence sans imprévu, des banalités de la vie quotidienne et qu'entraînèrent au métier des arnic-s l'esprit d'aven-ifure, l'attrait du risque et le goût irrésistible des rudes équipées. Les circonstance? seules ont fait que toute cette vaillance, toute cette intrépidité, tous ces héroïsmes volontaires se soient, le plus souvent, dépensés au dehors, pour le service de causes dont la Belgique, encore dans le « devenir >) International, ne devait sur l'heure recueillir que le prestige et i]/' princes qui demandaient à une valeur avide de se dépenser, de se faire l'auxiliaire de leur fortune. Sur tous les champs de bataille on peut suivre ainsi l'effet de la bravoure belge, sous le drapeau du Béarnais, comme sous les étendards tricolores, à l'armée de Sam-bre-et-Meuse, aux Pyramides, ou à Wa-gram, avec Bonaparte, parmi les escadrons de Murât, ou les bataillons du Prince Eugène. C'est elle qu'on avait pu mesurer dans les furieuses mêlées de la guerre de Trente ans ; sous Tilly contre les Turcs ; â Kollin ou Hochkirch contre le grand Frédéric ; c'est elle, encore, qui s'illustre jusqu'à changer le sort des combats dans cette guerre de la succession d'Espagne où, comme dit M. des Ombiaux, « les gardes «vallonnés ne cessèrent plus de se saouler de gloire » ; c'est elle toujours que la France reconnaissante ajoute à celle de ses phalanges de l'armée d'Afrique lors de la conquête de l'Algérie, et plus tard au Maroc.I Et, enfin, quel plus éclatant témoignage 'rie ces hautes vertus militaires belges que l'histoire qui se poursuit de cet Etat du <Congo, né de la volonté d'un grand Prince, fA la voix duquel, selon les fortes formules (de M. des Otnbiaux, « les héros surgirent, comme toujours, du sein de la terre maternelle » ei « les vieilles souches de gloire iïe parèrent de bourgeons nouveaux ». Ne nous étonnons donc pas des hauts fai*s qui vouent à l'admiration de leurs frêrfe? d'armes les héros de Liège et de Dix-rnude. ils perpétuent unç tradition glorieu- <1) Maurice Dfi» Pmbiaux - Fastes militaires fies Belges, 1 vol. BlOwl et Gay> éditeurs. Les Etats-Iiis s'ira On y exécute un formidable programme naval M. W-idson, son gouvernement et les Etats-Unis passent pour profondément pacifistes ét antii-miilltaristes. Il n'en faudrait cependant pas conclure que le Président et le Congrès se désintéressent de la préparation de ila guerre et hésiteraient à la faire si. le salut public l'exigeait. Républicains et Démocrate^ se sont montrés, tous, partisans résolus de ce que M. Roose-velt appelait ila « Preparadness », — c'est-à-dire la, mise au point des ressources militaires et navales pour mettre l'Amérique en situation de ne redouter aucun adversaire.République démocratique et pacifique, toute pénétrée d'idéalisme humanitaire, partisan de l'arbitrage 'obligatoire et de la limitation 'des armements, l'Amérique_ est cependant itrop réaliste pour s'imaginer qu& son rêve est exaucé, ou à la veille 'de l'être. Et cependant sa situation géographique et poîîique est exceptionnelle puisque les océans la séparent de ses ennemis possibles et qu'elle exerce une hégémonie de fait sur tous ses voisins immédiats. Les Etats-Unis s'arment 'donc et on ignore trop les immenses sacrifices qu'ils consentent pour être prêts à faire front à toute attaque." Ce fait est. cependant de ceux qu'il importe le pôus de mettre en lumière à l'heure précise où le Président Wilson demande aux belligérants de faire connaître leurs buts de guerrç, qu'il est de l'intérêt des Etats-Unis de connaître, et où l'Ai- | tanaigne fait savoir qu'elle est prête à entreprendre une guerre sous-marine sans merci. *** On ignore trop que le Congrès des Etats-Unis, par une majorité écrasante, a décidé de consacrer plus de la moitié du revenu national à la préparation militaire : 1.321) millions à l'armée et 1.575 millions à la. marine, sans compter Iles sommes considérables qui sont affectées à des travaux de défense, notamment à la construction de' nombreux 'ouvrages fortifiés sur les cotes. D'un seul coup, lés Etats-Unis ont doublé, et au-delà, d'une année à l'autre, les budgets de leurs forces militaires et navales. Le programme naval est formidable. A la suite de la bataille du Jutlr-.nd, qui eut . en Amérique un retentissement considéra-bile, le Sénat décida que ce programme naval serait exécuté en trois ans, au lieu de l'être en cinq ans comme le proposait le Gouvernement. Aucune puissance, dans la période qui précéda la guerre, n'a eu l'idée d'un programme de construction aussi con-Sii'dérabtlè. L'Allemagne, elle-même, n'en a jamais approché. Lorsque ce programme sera achevé, c'est-à-dire en 1919, les Etats-Unis occuperont le rang de deuxième puissance navale et, même si une autre bat&ille aussi sérieuse que celle du Jutland devait être livrée, entraînant des pertes aussi lourdes, la flotta américaine sera la première et sera sans rivale. Dans le Correspondant (numéro du 2j décembre), le tableau est publié de la com-1 position de cette flotte en 1819. Elle comp- j tera notamment -19 dreadnoughts et pre-dreadnought«, 1G croiseurs de bataille et croiseurs cuirassés, 108 destroyers, 142 sous-marins, etc. Pour accélérer encore les ( constructions, des primes spéciales sont ; allouées pour livraisons rapides. Comme il ne suffit point .d'avoir des navires, mais qu'il faut les garnir d'équiipa-ges, l'effectif des marins a été porté de > 54.867 hommes à 78.200 et plusieurs léser- 1 ves d'officiers et de matelots ont. été consti- < . tuées ou renforcées. Une vingtaine, de millions de francs ont été consaciés à l'aviation pavaUe, «** i t En fait de « Prepr.radness », M. Wilson j a. fait donc mieux que parler, il a agi. Les / États-Unis vont lui devoir une armée na- 'i vale comme elle n'avait jamais, rêvé d'en t posséder une. ' _—.— »- e^c — ( (, On volait ae Canada du nickel au Danemark 1 IC[ ( i Londres, 2t> décembre. — On mande de Montréal au « Daily Telegraph » : Sept Canadiens oin;ciloyés_ à l'arsenal de ' Québec viennent d'être arrêtés sous l'incui- • pation d'avoir volé du nickel au gouverne- • ment. Environ trois tonnes de nickel en lingots . ont été saisies, dissimulées dans des ion- . neau\- de whisky, qui étaient prêts à être . expédiés à des agents allemands aux Etats- Unis. c Une firme importante germano-canadienne est imnliquée dans l'affaire. Les autorités espèrent avoir mis la main I3' sur une bande organisée pour voler le nickel y canadien et le faire' passer en fraude aux d Etats-Unis, d'où il serait envoyé en Ailema- f< gne par voie sous-marine. —— p se et ininterrompue. Ne .félicitons pas une p noble race de s'être rénovée et retrouvée li quand elle ne fait qu'attester sa vigoureuse n continuité et se montrer égale aux circons- P tances qui l'accablent. Lisons Maurice des v Ombiaux pour nous rendre assurés que les P vaillants patriotes d'aujourd'hui sont tout d uniment la fidèle lignée des incomparables c fantassins de Rocroy, des dragons de Kol- P lin, des compagnons de .lardon ou de Le P Tort, des cavaliers de Lahure et de tant F d'autres dont il nous retrace les fabuleux ti exploits. Il a raison, s'adressant aux jeunes Ç hommes de son pays de leur dire qu'il ne P doutait pas « que si un jour la patrie .se c trouvait en danger » un élan unanime les rendrait dignes de leurs devanciers et ferait P encore fleurir les vertus militaires de la o racé. Bon sang ne peut mentir. RAOUL NARSY. d " VIVE HÏERNJIÏISiLE ! A BAS LE CAPITALISME ! " A propos des deux cris de M. Emile Vandervelde On se rappelle que M. Emile Vandervelde a cru devoir affirmer dimanche au congrès socialiste français sa. foi persistante dans l'Internationale et dans la lutte 'des classes par les cris : « Vive l'Internationale ! A bas le capitalisme ! » Nous avon.s reproduit les réflexions que ces réminiscences de. meetings électoraux avaient inspirées au Temps. C^a nous a valu quelques lettres de socialistes qui ne veulent pas qu'ion exagère l'importance d'une manifestation suflisamment regrettable par élle-même. Voici notamment ce, que nous écrit l'un d'eux : « Il ne faudrait pas croire que tous les socialistes approuvent les manifestations de Vandervelde en faveur de l'Internationale et contre le capitalisme. Nous sommes, au contraire, très nombreux à trouver que île discours de Vandervelide aurait gagné beaucoup à ne pas parler de tout Ça. « Pour l'Internationale, nous pensons avec Destrée, avec Terwagne, avec Brunet et bien d'autres qu'il y aura encore après la guerre une Internationale, mais qu'il n'y faut plus de Boches. Croit-on que nous sommes prêts à accueillir dans nos maisons du peuple, les assassins de Dînant, de Tamines, d'Aradenne, de Louvain et tous ceux quii emmènent maintenant nos camarades, en Boclhie? Non, non, cent fois non, et il faut n'avoir pas vécu en Belgique opprimée pour r voir le moindre doute là-dessus.« Quant au capitalisme, nous lui ferons la guerre quand noiis n'aurons plus de Boches à qui la faire. Nous ne- sommes pas plus disposés à nous laisser exploiter après la rr-uerre qu'avant. Mais tout de même, ce n'est pas quand l'usine est en feu et que tout te monde fait la chaîne pour sauver son gagne-pain qu'on crie : » A bas le patron !» » Et puis que dirions-nous, nous antres, si M. Schollaert s'en allait crier : ■« A bas les libres-penseurs ! » ou M. Ilymans : a A bas le sœiailisme ! » Nous la,' trouverions mauvaise et. nous aurions raison. La vérité, c'esi que nous n'avons d'ennemis que :eux qui torturent la Belgique et contre qui combattent nos soldats. « Vive la Belgique ! » et « A bas l'Allemagne ! », il n'y x pas d'autre cri pour le moment, pour le reste, on verra plus tard. » Les déportés belges EN ESCLAVAGE Un marché de déportés Londres, 29 décembre. — On apprend que les autorités allemandes ont. organisé, dans la province du Sleswig-Holstein, un marché de la main-d'œuvre belge. Le tarif est inférieur de 30 0/0 au salaire moyen de la province. Le gouvernement allemand s'engage à fournir des dépo.rtés contre remboursement de la moitié des frais de voyage, en laissant aux patrons allemands le soin de déduire ces frais sur le salaire aux déportés. DES DEPORTES DE LA FLANDRE A ESSEN Le « Telegraaf » d'Amsterdam rapporte que 500 déportés de la Flandre orientale sont arrivés à Essen après un voyage qui dura quatre jours et quatre nuits, et au cours duquel ils endurèrent les pires souffrances et reçurent une nourriture insuffisante. Us refusent de signer tout contrat de travail. L'HEROÏSME DANS LES PAYS ENVAHIS D'après de nouveaux renseignements, donnés par des rapatriés, on sait aujour-(îSiui que les habitants belges et français de» pays envahis dissimulent, par fierté, leurs souffrances, devant les Allemands qui les observent, et qu'ils préfèrent se faire traduire les journaux allemands qui leur donnent une idée de la mentalité de l'ennemi plutôt que de lire des feuilles em-bochées rédigées en français comme le « Bruxellois » e(t la « Gazette des Arden-nës », dont l'influence est néfaste. a. LA eOEBBE A&USME Nouveaux exploits des « as » français Paris, 29 décembre. Le lieutenant Ileurteaux a abattu le 27 décembre, son seizième avion ennemi, d 11 h. 55 sur le bois de Mangues (sud-est. de Misery ). Il est confirmé que, le même jour, nos pilotes ont abattu en outre quatre, avions ennemis. Un de ces appareils a été descendu par le lieutenant Loste, qui a remporté ainsi sa sixième victoire, et var le soldat Martin qui a, jusqu'à ce jour, abattu cinq avions. Voix du pays opprimé Une paix prématurée vous ferait douter de la justice humaine » Nous ne souffrons qu'à la condition d'être intégralement vengés » isent unaniment les Belges torturés par les Boches Rien de plus impressionnant que l'accord de toutes les voix qui viennent du •jiiijs opprime pour conjurer les Alliés de ie' pas accorder aux Boches la paix prématurée et boiteuse qui fait l'objet de eurs aspirations les plus ardentes. Nous avons reproduit naguère tes paroles énergiques où le cardinal Mercier ■appelait qu'il ne peut être question de taix que dans le droit et la justice. Les mûriers belges, dans leur émouvant ap-oel aux ouvriers des pays neutres affir-naient solennellement qu'ils ne voulaient ie paix que dans l'indépendance de no-re pays et le triomphe de la justice, et \1. Vandervelde a pu confirmer au congrès socialiste français que de la Belgique martyrisée ne viennent que des ■onseils de courage et de résistance coure les envahisseurs. Un article de la Belgique de Rotterdam tous apporte sur cet état d'esprit de la copulation belge des renseignements •omplémentaires qui ne sont pas sans ntérêt. Voici la partie principale d'une lettre ■eçue d'Anvers par notre excellent con-rêre après les premières déportations : »••••• • • • • • • w t*» • • • Non, vous ne vous imaginez pas ce que est ! Il faut avoir vécu de longs mois en ays occupé pour partager notre sentiment, 3ur se rendre compte de l'horreur qu'il a, lorsqu'on est impuissant sous la botte 8 l'ennemi, de voir que personne, dans la >ule des neutres, n'ose élever la voix pour jfendre nos droits ! L'exaspération dé ce sentiment nous insire, tout naturcfflement une admiration de lus en plus profonde pour nos grands aies, pour la Russie dont les nouvelles ar-lées sont appelées à inonder l'Allemagne, our l'Angleterre dont la froide volonté de aincre nous est d'un si puissant réconfort, our la France surtout, dont la grandeur 'âme nous console de toutes les souffran-es et de .tous les écœurements! Vous ne ouvez croire à quel point notre brave euplc anversois s'est pris d'amitié pour la rance. Essayez, fût-ce même dans l'inten-on de plaisanter, de dire du mal des Fran-ais à un de nos débardeurs. Je ne crois as que l'envie vous viendra de recommen-?r l'expérience... Et, toujours pour cette même raison, les rotestations émanant des autorités belges nt fait un bien suprême, dans tout le pays. La première en date fut la lettre du car-inal Mercier. Je ne puis mig"x la compa rer qu'à un rayon de lumière ardente venant nous éblouir en pleine nuit. Nous nous sentions abandonnés de tous, aucune protestation ne se formulait parmi les neutres... et voilà qu'un Belge se dressait devant les Allemands et leur disait leur fait. Cette lettre a été apportée à Anvers par M.... (nous supprimons le nom. Réd.). Elle a été lue d'abord en petit comité au... (deuxième coup de ciseau de « notre censure » Réd.). Comm^ toujours, il y avait là des hommes de tor£ les partis : des libéraux, des socialistes, d%s catholiques. Il s'y trouvait des libres-penseurs et des croyants Or, à peine la lecture était-elle achevée que tout le monde s'est levé et que les applaudissements sont partis, spontanément, tant la joie de chacun était intense de sentir s'élever cette voix contre nos ennemis. Depuis lors, nous avons eu la protestation des notables d'Anvers, que vous connaissez sans doute. Toutes les autorités an-versoises l'ont signée, à l'exception de deux députés qui ont été écartés : ce sont MM. Léo Augusteyns et Adelfons llenderickx, rayés l'un du parti libéral et l'autre du parti catholique, pour s'être tous deux noyés dans la boue de 1' « activisme » flamallemand Le barreau de Bruxelles a également signé une protestation très courte mais très énergique et qui a fait grand bien. Ces voix, en s'élevant, sont venues nous confirmer encore dans notre farouche volonté de « tenir » jusqu'à la victoire finale. Vous tous qui vivez en exil, s'il vous arrive parfois de douter de nous, dites-vous bien que la pire calamité qui pourrait encore s'abattre sur nous après tout ce que nous avons souffert, ce serait d'apprendre que ces souffrances auraient été vaines et qu'une paix prématurée nous empêcherait de les venger. Tous les Belges de la Belgique occupée — j'ai assez vu pour avoir le droit de parler ici en leur nom — depuis Arlon jusqu'à Bruges et depuis Hasselt jusqu'à Tournai, tous, tant que nous sommes, nous voulons la guerre à outrance, nous voulons le triomphe absolu et indiscutable de la Cause des Alliés, nous voulons l'écrasement de nos misérables oppresseurs, un écrasement tellement total qu'il en reste le moins possible sur la surface du globe. Si cet espoir d'une vengeance complète devait nous être ravi, notre résistance de deux ans croulerait en deux secondes. Cet espoir est aussi ancré en nous que la sainte notion de la Justice et du Droit, qui fait corps avec lui. Une paix prématurée nous ferait douter à jamais de la justice humaine et nous pousserait à maudire la civilisation. Nous ne souffrons qu'à la condition d'être ■ntégra'ement t lies sympathies italienne: ENVERS EA BELGIQUE Le don de la reine Hélène pour les enfants belges Les démonstrations officielles et les manifestations populaire! (Correspondance particulière du XXe Siècle.) Rome, le 23 décembre Je vous ai signalé par télégraphe le don genéreux de la reine Hélène en faveur des petits enfants belges. Voici comment le Corriere d'Italia souligne le geste gracieux de la souveraine en ajoutant à sa souscription les mille lire envoyées du Quirinal à notre grand confrère catholique : « Nous le dirons aux petits enfants du malheureux pays ; nous leur dirons que la reine d'Italie qui doit songer encore à des nombreuses oeuvres de charité, a songé aussi à eux ; nous leur dirons qu'un jour, dans le palais royal d'Italie, une Dame, qui connaît toutes les joies et les anxiétés de la maternité. expliqua à ses augustes enfants la douleur et la misère des enfants belges, et elle les émut, et elle fut priée par eux de venir en aide de cette douleur et de cette misère, a Cette manifestation de sympathie envers la Belgique, de la part de la reine d'Italie, a plus qu'une importance sentimentale. Il n'est pas interdit de la rattacher aux nombreux témoignages que les plus hautes autorités officielles italiennes continuent à donner de leur attachement à la fcause belge. Pendant les quelques jours où le Parlement italien fut ouvert, on a remarqué d'abord le discours prononcé par le président du Conseil, le vénérable M. Boselli, qui a affirmé encore une fois la ferme intention des alliés et de l'Italie de ne pas signer une paix sans avoir d'abord reconstitué et indemnisé la Belgique. Une seconde fois, M. Boselli prit la parole à la Chambre pour déclarer que le gouvernement flétrissait les déportations allemandes et qu'il acceptait l'ordre du jour présenté à ce sujet par le député Bertesi et consorts. Les deux fois, la Chambre manifesta son unanime enthousiasme, et elle fit un accueil chaleureux aux remercî-ments de M. de Broqueville au nom du gouvernement belge, de M. Scliollaert, président de la Chambre belge et de M. Goblet d'Alviella, vice-président du Sénat. Les mêmes manifestations se sont répétées au Sénat où les déportations des ouvriers belges furent flétries unanimement, et où M. Boselli exprima encore une fois toute la sympathie du gouvernement italien pour la Belgique. Je vous ai dit aussi que l'adhésion de l'Italie à la protestation des puissances qui s'occupent directement du ravitaillement de la Belgique envahie, France, Angleterre et Russie, a été formulée en termes énergiques qui flétrissent la barbarie allemande. Les lecteurs du XX" Siècle connaissent tout cela, mais je peux compléter aujourd'hui ces notes par une information que je viens de recevoir de l'entourage du président de la Chambre italienne, M. Mar-cora, dont vous avez publié la belle lettre au président de la Chambre belge. M. Marcora fut très touché de ce que le comte van den Steen de Jehay, qui représente la Belgique à Rome avec tant de distinction et de tact, ait tenu à se rendre personnellement chez lui pour lui présenter les remercîments du gouvernement belge à la Chambre italienne. Le président de la Chambre, qui devait se rendre à la salle des séances, retint cependant longtemps le ministre de Belgique, et lorsque ce long entretien eut pris fin, M. Marcora exprima à son entourage toute la satisfaction de l'unanimité des manifestations de la Chambre et il ajouta que les alliés ont envers la Belgique une dette que les plus grandes choses qu'on pourra faire pour elle ne suffiront pas à acquitter. « Son Roi, sa Reine, sont d'admirables exemples de patriotisme et de dévouement, dit M. Marcora, son peuple me rappelle les jours héroïques que j'ai vécus lorsque nous autres Italiens étions opprimés. » Très ému, M. Marcora s'empressa de communiquer à la Chambre en termes chaleureux la lettre que M. van den Steen venait de lui apporter. A côté de ces manifestations officielles, le peuple italien continue à affirmer ses sentiments de fraternité sincère pour les Belges. A Milan, M. le député Lorand a parlé ces jours-ci de l'effort militaire belge. Cette conférence très documentée valut des applaudissements très vifs à l'œuvre de résistance d'abord et de réorganisation ensuite de l'armée belge. L'impossibilité matérielle actuelle d'actions d'éclat risquait de faire croire au gros public que l'armée belge se repose sur ses lauriers ; mais l'opportune conférence de VI. Lorand, dont les journaux ont donné , un résumé, a appris à beaucoup qu'il l'en est pas ainsi et que l'armee belge 3oritinue à avoir une part très active aux 1 apérations des alliés sur tous les fronts. BRUZIO ROMANO >4< — ' LES SOCIALISTES DANOIS ît le Congrès socialiste français Copenhague, 29 décembre. — Le « Sozial )emok.ruteit » annonce que la légation ae "Tance à Copenhague a refusé de délivrer as passeports aux trois délégués du parti uvrier danois qui avaient été invités au :ongrès du parti socialiste français. — Le isaint-eynode a décida qu'au premier sur df la Noël russe (le 7 janvier nouveau tyle), les actions de grâces offertes en ce Dur pour la délivrance cle la Russie en 1812 t sa victoire contre la France et « l'armée es vingt langues » sqraiont supprimées ; n célébrera un service poV demander à lieu la victoire Wts armées russes et ai- l SUR LA RIVE GAUCHE DE LA MEUS, '— X —* Une attaque allemande repoussée au Mort-Homnu . Les Allemands ont attaqué sur la riv gauche de la: Meus.e, au Mort-Homme et i la cote 304. Leur attaque a été vaine, ot peu s'en faut. On se souvient qu'au début de décembre, ils avaient déjà lancé ury • attaque dans ce secteur. Voici les-communiqués officiels : Paris, 29 décembre, li heures Sur la rive gauche de la Meuse, à U suite de l'intens,e bombardement, signait dans le communiqué d'hier, et dont la vio lence s'était <encore accrue, les Allemandi en fin d'après'midi ont prononcé une for te attaque, sTCr~vm front de plus de trois kilomètres, contre nos positions, depuis l ouest de la cote 30i jusqu'à l'est du Mort' Homme. L'attaque a été brisée par nos tirs dt barrages et nos feux d'infanterie et ds ■■ni traillewses. Seules des fractions ennemies ont pénétré dans une de nos tranchées au sud du Mort-Homme. Sur la rive droite, nous ornons dispersé une forte reconnaissance allemande à l'esJ de l'oitvrage <VHardaumont. Nuàt calme sur le reste du front, — —aar L'Internationale et les déportations D'OUVRIERS BELGES Encore le brouillamini de La Haye Nos confrères de l'Indépendance belge ont jugé comme nous le manifeste expédié de La Haye par le bureau socialiste international a propos de la déportation des ouvriers belges. Voici les réflexions dont l'Indépendance fait suivre le texte de cet invraisemblable document : « A notre avis,nous assistons à une nouvelle manœuvre audacieuse, habile et perfide imaginée par les socialistes du kaiser." Ils se flattent simplement, sous couvert dû créer un nouvel organisme, sous prétexte de recréer l'Internationale, d'attirer des délégués anglais, belges, français, qui, naturellement, seraient du nombre de ceux qui ne veulent pas encore comprendre la mentalité allemande, qui ne croient pas encore aux méfaits présents et fut.urs du militarisme. Quel serait l'effet d'une pareille réunion sut les combattants, sur les mutilés, sur les parents pleurant leurs enfants, sur tous ceux qui ont été cruellement atteints par la guerre Conçoit-on, par exemple, une réunion de ce genre faisant écarter la question de la libération de l'Alsace-Lorraine, ou des indem. nités dues par l'Allemagne ou du châtiment que la justice doit imposer à l'Allemagne et à l'Autriche ? D'ailleurs, qui autorise le Bureau Socialiste International à prendre semblable initiative '? Qu'est, en effet, devenue la solidarité des peuples ? Quels gages les socialistes allemands ont-ils donnés vis-à-vis de l'envahissement da la Belgique et des tortures qui oirt été infligées aux Belges ? Scheidemann a « roulé » les membres du bureau de La Haye. Il a malheureusement obtenu l'approbation et la signature d'un députi belge, ce que nous déplorons, et il triompherait s'il pouvait avoir l'adhésion d'un membre du gouvernement belge, qu'il compromettrait aux yeux des Alliés. Que les socialistes allemands fassent d'abord revenir dans leurs foyers nos malheureux compatriotes déportés, qu'ils admettent la libération des populations de l'Alsace-Lorraine et le châtiment des agresseurs, alors seulement pourrait commencer la discussion. » DES EXPLICATIONS TARDIVES MAIS INTERESSANTES On vient de voir que l'Indépendance a compris, tout comme nous, que M. Camille Huysmans, en contresignant le manifeste de La Haye, lui donnait son approbation et le recommandait à l'attention des socialistes de tous les pays. C'est ce que tous ceux <qui ont lu ce document ont compris. Il paraît que tout le monde s'est trompé. Cela résidte d'un petit incident de la dernière séance du Congrès socialiste français. Combattant l'hostilité de principe manifestée par une fraction du parti socialiste français à l'égard de toute rencontrf ou conversation avec des socialistes allemands pendant la guerre, M. Longuet avait invoqué l'avis exprimé dans le document de La Haye par le député socia< liste belge Huysmans. Cette argumentation provoqua une mise au peint résumée par l'Humanité (numéro du 29 décembre) en ces lignes s « Dubreuilh veut fixer le Congrès sur 1* document lu par Longuet et signé par Troëls* tra et Alberta. Ce document n'est pas signé ds Camille Huysmans qui, en le transmettant, déclare dans une lettre, ilont Dubreuilh donne lecture, ne pas accepter le concept de ses au1-teurs.Plusieurs documents sont lus par Dubreuilh< et notamment une lattre de Vandervelde e< un télégramme de Huysmans, desquels il ré' suite que l'écrit produit par Longuet n'a pal reçu l'approbation ni de Vandervelde ni d» Camille Huysmans, et qu'il doit être considéré comme inexistant. » Nous n'avons jamais eu de raison de ; croire, que M. Vandervelde eût donné son approbation au manifeste de La Haye,mais ; ors- omettra que les conditions dans

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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