Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1615 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1915, 24 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fq9q23s02v/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

RÉDACTION & ADMINISTRATION 28i« ne de la Bourse — IE HAVRE Téléphone : Le Havre n° 14.05 Directeur : FERMS HEBRAI Tontes les communications concernant la rédaction doivent être adressées aSu', rue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: 21, Panton Street (Broadmead House) t n Wp nnifiT n LE XX SIECLE Quotidien beige paraissent au Havre ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trlmastPfl Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trim6Str© Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7sh. 6 d. par trimsstra PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés fàt communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire 0 fr. 25 Angleterre: la ligne 3 d. Rome et ta lelgiqus "UNE INTERVIEW DE H.LE BARON D'ERP, ÀNCIEH MINISTRE DE BELGIQUE PRÈS DU SAINT-SIÈGE —*— lie Conieçe délia Sera (numéro du 10 mars 1915) publie le récit d'une interview avec Je baron çlTLrp, notre ministre au Vatican, qui vient die sortir de charge. Le jouirnailiisto italien fait un vil éloge de cet excellent ser-ivitaulr dfo la Belgique auprès diu Saint-Siège. ■Nains reproduisons cette interview telle quelle, assuré que le lecteur corrigera de Jui-même les passages où se révèlent lés Itendances nlon-cathoB(pies du journal : « L'ex-mtaiistra dte Belgique partira de Rome dans trois ou quatre jouais, écrit-il. La noble figure diu vieux diplomate était unie d!es plus connues et sympathiques des . cercles catholiques, e,t son départ, après Kjitffl a représenté durant plus dte vingt ans sou roi près de trois Sonuverains Pontifes, I constitue presque un événement dans le I tnondle du Vatican, étant dionné surtout le / mojoment historique que traverse la Belgique. n Nous avons eu aujourd'hui un entretien 1 avec le baron d'Eli'p, jugeant intéressant de j recevoir die sa, bonieihe des jugements et des i impressions à l'instant où il quitte ta charge qu'il a exercée pemidiant tant die temps et la ■cdtê où il a si longtemps vécu. o) Ses premières paroles furent pour exprimer une espérance, l'espérance belge : voir bientôt la Belgique libérée de l'étranger. ii — A présent j'irai au Haivire, me dit le ■baron d'Erp, parce qu'e pour le moment on me peu# rentrer en Belgique, et puis je veux ■voir le Roi qui se trouve .près d'Y,près. Ah ! lit est admirable, vous savez, notre Roi ! Toujours sur le front ,en train de diriger les opérations de araerre, toujours! au milieu die son armée. QomMe la Reine est admirable, infatigable à réconforter les blessés, les réfugiés, les malades. C'est une magnifique figure de Reine ! » » A notre question sur l'effectif actuel de fermée belge, le ministre a. répondu : u — Je l'estime de 150,000 à 160,000 hommes, peu Mitre encore pins ; mais ce nom-tare augmente tous les jours, parce que continuellement arrivent de nouveaux volontaires.ii Ce sont des Belges qui, d'une manière ou d'une autre, furtivement, arrivent à, tra- I vea-îer la frontière, ou des réfugiés passés en d'autres pays, qui se présentent au front. Voyez par exemple : j'aii un flis, moi aussi, A la gueirre. Echappé aux Allemands après1 te prise d'Anvers, il était avec les troupe» ■qui ont passé en Hollande. De là, il est parti tait de suite pour l'Angleterre, puis est alB en France, et die là a fait, retour de nouveau à la ligne des combattants. Et beaucoup de soldats oint fait ainsi, parce que les Belges se sont montrés braves, tous, tous : catholiques, libéraux, socialistes1. Toute distinction de parti a. disparu. Il n'y a plus que des Belges éhez nous. ii — Et vous reviendrez certainement à Rome ? ii— Oui, cértes. J'y al tant d'amis. Je suis si attaché à Rome. C'est depuis 1809 que je la connais. J'étais alors conseiller de légation. J'y reviendrai dans un an ou deux, quand, eni Belgique, les choses auront été remises en ordre comme auparavant et «juYiïi nie pensera plus qu'à réparer les | maux de cette terrible guerre. Peut-être même dans uin an. y" » Et le vieux gentilhomme m'a répété sa 1 confiance dans la libération complète de son | pays, avec des accents vraiment émouvants. I n Le baron d'Erp m'a ensuite raconté que, I hier, il a présenté son successeur et ami au 1 cardinal secrétaire d'Etat et m'a montré un I cadeau et une lettre autographe de Be-I nolt XV, dams laimielle le Pontife exprime sa vive sympathie pour le vieux ministre et le charge de porter sa bénédiction spéciale au Roi et à la Reine et à tous les membres de la famille royale belge. » — Le Pape « fait ce qu'il peut » pour la Belgique, s'écria le baron d'Erp ; et il répéta à plusieurs renrises, pour couper court ù nos questions siur ce sujet : « Il fait ce qu'il peut, n n Le vieux diplomate voulait peut-être, ipar ces mots, cacher sa, propre pensée, mais peut-être aussi agissait-il en croyant sincère c I pieux qui ne veut pas séparer son attifude ûti celle diu Souverain Pontife. « LESFAITSDUJOUR Il est intéressant de noter que, sur les ' cent dix membres socialistes du Reiclistag, trente et un ont refusé de voler les nouveaux crédits pour la guerre ; Liebknecht et Ruehle ont voté contre et vingt-neuf de leurs collègues se sont retirés pour ne pas prendre part au vote. Celte manifestation courageuse est sévèrement blâmée par la direction du parti et plusieurs journaux socialistes publient des notes attirant l'attention sur le danger que constituerait pour VAllemagne tout signe de faiblesse ou de désunion pra-pre à déterminer un changement d'attitude de la part de certains neutres. La Frankfurter Z-ed-hing avoue qu'il se produit en ce moment dans Vopinion un mouvement, pour la paix et déclare - u'il importe de « tenir » et de << ne pas chercher à cueillir des. fruits qui ne sont pas mûrs », WVWVV1A Les Basler NacJiricliten prétendent qu'entra Vllalie, VAutriche et l Allemagne, on est arrivé à un accord parfait. VItalie reçoit le Trentin moyennant le paiement d'un milliard ; en compensation, VAutriche reçoit de VAllemagne une petite pôrlion de la Silésie. Il faudra attendre confirmation de cette nouvelle qui ne paraît guère, dans ces iermes-là, vraisemblable. • AO1WWM De Bucarest, on assure que les préparatifs de guerre de la Bulgarie sont poussés avec la plus grande activité et que la mobilisation secrète est presque finie.; D'autre part, on annonce que les gouvernements grecs et bulgare ont signé une convention postale et télégraphique comportant l'assimilai im des tarifs des deux pays. WWWA/lrt La Epoca, de Madrid, annonce que les Etats-Unis prépareraient une mobilisation ayant pour but une intervention immédiate au Mexique. lin nouvel rageniesit frânoo-bëige en matière de miiiee Les gouvernements1 belge et français viennent de, se mettre d'accord pour suspendre, pendant la durée de la, auerre, l'application die la Oaiwenition, du 30 juillet 1891. Par cette convention les deux gouvernements avaient retardé jusqu'à l'âge de 22 ans l'inscription d'office, sur les tableaux de recensement de la miliiœ, de certaines catégories de jeunes gens, notamment de ceux nés en France de parents belges ou en Belgique de parents français et qui, en vertu des dispositions légales,' sont investis jus-.qu'à l'expiration de leur vingt-deuxième année d'une faculté d'option ou de répudiation. L'application de cette convention créait, dans les circonstance?/ actuelles^ un régime exceptionnel et privilégié en faveur de certaines catégories de Belges et de Français : elle présentait un sérieux inconvénient : on différant de plusieurs années l'incorporation d'un grand nombre de jeunes gens, elle jmdait inutilisables pendant la guerre des forces capables d'être efficacement opposées ù l'ennemi. Anomalie d'autant plus étrange qjue les deux gouvernements ont abaissé, pour l'ensemble des recrues, l'âge de l'appel sous les armes. En vertu, de l'arrangement signé le 13 ■mars dernier entre M. Davignon, ministre des affaires étrangères, et M. Klobukowski, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de la République française, l'application de la convention de 1891 est suspendue pendant la durée de la guerre. Les jeunes gens qiui, jusqu'ici, en bénéficiaient, oomt divisés en deux catégories : 1" Ceux nés en France de parents belges niés l'un et l'autre en Belgique sont assujet lis au service militaire dans l'armée belge ; 2° I.es autres jeunes gens visés par la -Convention de 1891, notamment ceux nés en France de parants belges dont l'un est né en France et les individus nés en Belgique de parente français sont appelés dans l'armée française. Toutefois il ne sera pas procédé à l'incorporation dans l'armée française de ceux qui produiront un acte d'engagement dans l'armée belsje ou qui manifesteront Je désir de servir dans cette armée. Ges jeunes gens seront dirigés sur le bureau de recrutement belge le plus voisin, pour y être soumis à la visite médicale et dlniconporés s'il y a lieu. ; L'arrangement du 18 mars dernier ne con-! cerne que les obligations de milice ; il a été JoirmeKlement entendlu que les question, de nationalité demeurent réservées pour après la guerre et que le service dans l'une ou l'autre armée n'implique en rien la volonté d'acquérir la nationalité française ou la nationalité belge. Lies consuls de Belgique en Franco et lia légation du Roi à Paris, qui ont montré, depuis le début dles hostilités, un si grand dévouement, fourniront aux intéressés toutes les indications utiles en vue de les éclairer sur la portée de l'arrangement qui témoigne à nouiveau die l'esprit de parfaite entente entre les gouvernements belge et français. Paroles aaglaises • d'énergia et de eeafianse a I1 « IL FAUT EN FINIR AVEC LA PRUS-I; SE », DIT SIR EDWARD G! SE Y 11 Sir Edward Grey a prononcé à Londres, 11 lundi après-midi, un discours dont voici la i_ substance : ® « La guerre, a dit le ministre des affaires ^ étrangères, aurait pu être évitée par une ® conférence européenne, tenue quand et où : l'Allemagne l'eût désiré. D'après l'expérience fournie par la confé-renco des Balkans, l'Allemagne savait qu'elle pouvait compter sur notre bon vou-' loir, et que nous étions prêts à faire en juillet dernier ce que nous avions déjà fait auparavant.' Mais l'Allemagne déclina toute suggestion, et c'est à elle qu'incombe pour tou-® jours la lourde responsabilité de cette guerre. Nous savons maintenant que l'Allemagne ( se préparait à la guerre et il n'y a que ceux qui désirent la guerre qui s'y préparent réellement. « l Au milieu d'un tonnerre d'applaudissc-L ments, sir Ed. Grey a ajouté : ii De mémoire d'homme, c'est la quatrième fois que la Prusse part en guerre contre l'Europe, et nous sommes décidés à s ce que ce soit, la dernière fois. » 3 ii LA GUERRE NE SERA PAS DE LONGUE DUREE », DIT LE MARECHAL 5 FRENCH 3 Interviéwé hier, le général Freneh a dé-1 claré à un envoyé d'une agence : q — Je ne crois pas à une longue guerre. e « Le printemps s'annonce bon pour les . alliés. L'armée française, dont l'éloge n'est e -plus à faire, est en excellente forme et très . largement pourvue de moyens d'action. e Elle le prouve quotidiennement. Les Busses ,. viennent d'occuper Memel. Ils sont de nou-„ veau entrés dans cette Prusse orientale que s des proclamations impériales semblaient représenter comme définitivement à l'abri de toute invasion. Dans les Dardanelles, plusieurs forts ont été déjà réduits. Des pertes - sont inévitables en une aussi difficile entre-' prise ; nous ne saurions en être surpris. ? L'essentiel est la réussite finale. Or qu'il - s'agisse des détroits, du front franco-belge 3 ou du front russe, nous sommes convain-• eus, moi et tous ceux qui sont ici, que la 1 victoire décisive, définitive, nous attend au s bout de ces durs mois de guerre, » C'est la première fois qu'on déclare du |;6té anglais que la guerre ne sera pas de longue durée. ? ^ ; €n prusse Orisitîaîs ! les habitants fuient m masss Londres, 22 mars. — On télégraphie de Copenhague au « Daily Telegrapli » que 300,000 réfugiés, venant de la Prusse orien-; taie, sont actuellement à Berlin. Ces habi-i tant9 ont quitté leur pays sans espoir de ; retour. De cent mille chevaux, il n'en reste , plus dans le pays que 6,000. Capitulation de Przemysï a- L !n Pètrograd, 22 mars. — Le grand état-major russe communique : je Ce matin 22 mars, la forteresse de Lx Przemysï s'est rendue à nos troupes. is Un u Te Deum » a été célébré au quar- J'e tier général du généralissime en pré- " sence de l'empereur, du généralissime s- grand-duc Nicolas et de tout l'état-ma- n- jor. I CENT MILLE MES I auraient capitulé -s Le Giomale d'Italia croit qro l'effectif des troupes aRitrieMennes qui se sont rendues aux Russes s'élève encore à cent mille p- hommes. 13 LE TZAR RECOMPENSE î'® LES VAiNQUEURS £ Petrograidl 23 mars. — A l'occasion de la n_ reddition de Przemysï, le Tzar a conféré u_ l'Ordre de Saint-Georges de 2e classe au gé- { nérallssimc et celui de 3° classe au général ' ' Ivancff. II CE QU'EST PRZEMYSL iJ Przemysï (qu'on prononce en Autriche >n Pdhémisl'e) est, 0n le sait, une ville dé la jé Gadicde autrichienne, comptant 30,000 habi-]C tants. F:rte est située à 90 kilomètres O.-S.-O. r_ de Lemberg, sur la rive droite du San, af-0_ Huent de la Vistule. Przemysï est une sta-n_ tion dw chemin de fer de Jaroslau à Chy-n_ row, avec embranchement sur Leniberg. Une autre ligne descend vers Budapest. r_ Cest donc une position stratégique des plus je tmpioirtanfe. n Przemiys'l possède un entrepôt die oom-imerce pour la région des mines de pétrole ; c'est le siège do deux évôchés, l'un catho-n_ ,iiqiue romain et l'autre grec uni (uniate). On té y voit plusieurs belles églises gothiques, j'e <îpnt la cathédirale latine ; une écolo sutpê-rieure d'e théologie et de pthilosc*phie. Sur )U une hauteur voisine d'e Przemysï, sont les jg ruines d'un château-fort, ancienne résidence a» des prince® ruthènes>, chefs, d'un territoire dont Przemysï était le dhef-lieu. lia ie. LA RESISTANCE DE LA PLACE é- gg Przemysï était, comme Lemberg, une ci-er tadelle de la Galicie autrichienne et le siège Je dfun corps d'armée. L'ensemble du camp retranché était constitué par des forts entourant une ville soins enceinte. C'est, sur Przemysï et Lembert que s'appuya, au déf _ but de la campagne, l'offensive austro-hon-groise. Les armées austro-allemandes, on le sait, envahirent la Pologne des deux côtés de ta Vistule, mais, battues et mises en déroute par les armées russes des généraux Rouissky et Broussilof à Krasnik, sur le San i et sur le Bug, les débris de l'armée autrichienne, ne pouvant même pas défendre Lemberg, dont les Russes s'emparèrent, se g_ retirèrent derrière les ca,lions de Przemysï. C'était le 12 septembre dernier. Quelques jours après,l'armée de Roussky, ,s (poursuivant ses succès, enferma, oomplète-là ment dlains, la ville toutes les trompes qui ■s'étaient réfugiées à Przemysï, dont, i'invès-es tisse,ment, était, complet avant la fin diu mois 10 de septembre. jù Les Autrichiens, renforcés par des corps allemands, se ressaisirent en octobre et les ë- Busses, fortement pressés, durent se relit plier (le Ctacovie, dont ils avaient atteint les Ll_ premiers forts^ et Przemysï, un instant, fut il. désinvesti. Les Autrichiens en tirèrent pro-u- fit pour accroître considérablement ]M défenses de la place. Mais les Russes, s'étant s. rapprochés de leurs centres de ravitaille-ment, reprirent une nouvelle offensive qui (y lies conduisit jusqu'aux versants des Qar-patlhes, et Plraemysl se trouva de nouveau 10 investi. Ix Après d'inutiles efforts, la place, à bout 1 ,f_ die munitions et perdant tout espoir d'être délivrée, a signé sa capitulation. C'est uïï important-succès pour nos alliés. a- PRZEMVSL ETAIT A BOUT l'C DE SOUFFLE à Lemberg, 22 mars. — Les Galiciens faits prisonniers à Przemysï déclarent que la famine, du,e au manque de pain, qui durait , V- déjà depuis longlemps dans ta forteresse, , s'était accentuée durant les derniers temps par suite d'u manque de viande. g. Sauf les chevaux des officiers, on ne voyait plus aucun animal vivant, dans les rues die Przemysï, tous ayant été abattus i pour servir de nourriture aux assiégés. Les 3s .soldats ne mangeaient plus que dies con- J s' serves ; aussi la fièvre typhoïde et d'autres -s maladlies faisaient rage dans la ville. MaJa-i. dites et famine avaient provoqué un grand -s mécontentement parmi les troupes, n- Quant aux actes désordonnés du com-ie mandant de lia place, les prisonniers les ex-e- pliquent par le désir d'en finir avec la situa- , le tion qui lui était faite. n- La pluie de 20,000 obus par jour, tirés par ;s la forteresse, de Przemysï et qui précéda la j e- funeste sortie autrichienne, fut comme le j ». dernier regain passager d'o vigueur avant , 'il l'effondrement final. , ;e La tactique dtes Russes a toujours été de , î- ne pas rilsqiuer de pertes sérieuses pour ; ta e'emparer de Przemysï. LES CONSEQUENCES DE LA V!CTO!Ri: lu le La prise de Przemysï rond 150,000 Russes < disponibles, qui pourront donner à l'offen- - eive diains les délités des Carpates une vigueur d'autant plus grande que désormais i l'armée russe n'a plus de soeci sur ses dernières et qiue son ravitaillement en muni- , tiens et vivres sera grandement facilité. ■ Or, l'on spit que c'est là, peut-être, le problème le plus difficile à résoudre pour les 8 Moscovites. e Quiapt aju retentissement moral et poti- - tique de la capitulation, on concoit qu'il - soit énorme. Il déprimera davantage encore e l'esprit, public dans les provinces hérédi- t e jairos de la Double-Monarchie et il fera fer- ' mentor les espoirs des Balkaniques. 1 Dernières Nouvelles —Mea—aaa—aa—h—aa————a——— ' Communiqué efieisl français Paiis, 23 mars, 14 h. 40. L'ennemi a bombardé REIMS. Un avion allemand, en jetant des bombes sur la ville, a fait trois victimes dans la population civile.EN CHAMPAGNE, nous avons légèrement progressé à VEst de la côte 196. EN ARGONNE, près de Bagatelle, Vennemi a conlre-altaqué violemment à deux Reprises isour reprendre le terrain perdu par lui dimanche. Il a été complètement re- ^ poussé. \ ' ENCORE UNE DEFAITE ALLEMANDE EN AFRIQUE —o— Gatpetown, 23 mars. — Les forces de l'U-3 nion ont attaqué le 20 mars liîorteberg. Elles s ont oapturé 200 Allemands et 2 canons, e Elles ont attaqué Rieu, où l'ennemi s'e^: retiré, abandonnant des canons et des m un i-tions. LA JOIE A PETROGRAD —o— Petrog)i*ad, 23 mars. — La reddition de Przemysï cause ici une grande joie. Pètrograd est pavoisé. Malgré une véritable avalanche de neige, dles manifestants parcourent la perspective Newsky, chantant des hymnes ef acclamant l'armée. LA CHAMBRE ITALIENNE S'AJOURNE... Rome, 23 mars. — La Chambre s'est (.ajournée jusqu'au 12 mai après avoir entendu un discours du président du Conseil. M. Salandra a remercié le Parlement des témoignages de confiance accordés au sujet do la politique étrangère et a déclaré que le Gouvernement considère comme significatif que la plus grande liberté d'action lui ■ soit laissée. M. Salandra a conclu en promettant que ii le gouvernement consacrera sa liberté d'action à défendre les intérêts de la nation sans renoncer à aucune de ses légitimes aspirations. » Une longue ovation a salué ces paroles du président du conseil. LES PERTES TURQUES DANS LES DARDANELLES Rome, 23 mars. — La « Tribuna 11 dit quS les pertes turques dans la bataille des Dardanelles ont été. très sérieuses. Six forts ont été démantelés. Les habitants des deux rives des Darda" 'nelles ont tenté de fuir dans les îles grecques, mais les Turcs les ont massacrés., LES PIRATES —s— Amsterdam, 22 mars. — On croit que la vtajpeur « Beemstroom « a été arrêté dans la mer du Nord par un souis-marin allemand. Le vapeur se dirigeait vers l'Angleterre avec une petite quantité de vivres. : Douvres, 23 mars. — Un sous-marin a tor-■ .plié le vaipeur « Concord », de Whitby, qui a coulé. i Mi laissa pour les " petits iiàks noirs " Des amis de nos très vaillants carabiniers cyclistes, — les n petits diables noirs », „ comme les appellent les Allemands, — nous " ont lait parvenir la lettre suivante, qiui nous parait mériter toute l'attention : « Monsieur le Directeur, « Dans un numéro de la fin décembre, " votre journal a reproduit le récit très exact • de la bataillé de Haelen-lez-Diesit (12 août). » Ce récit a été lu avec un plaisir extrême s par les parents et les amis des u petits diables noirs du 1er bataillon de carabiniers cy-■" clistes. ! » Ces braves ont bien mérité de la Patrie. Aussi méritent-ils, pensons-nous, une ré-1 compense digne d'eux. Nous croyons savoir ' qu'ils seraient surtout désireux "de posséder le fanion qui leur a été promis, paralt-il, r depuis plus de trois mois. s » Le Roi les a, d'ailleurs, autorisé à ins- 0 crire, en lettres d'or, sur ce futur fanion, le e nom d'Haelen. » Mais voilà ! ces braves n'ont pas encore de fanion, tandis que les cavaliers ont leurs étendards, les fantassins leurs drapeaux, les artilleurs une plaque commémorative sur " les boucliers de leurs pièces. Les carabi-® niers cyclistes, qui, sur 200 combattants P qu'ils étaient à Haelen, ont eu 120 tués, blessés et disparus en cette seule journée, n'ont, r eux, rien qui puisse rappeler leur exploit.. 1 Et pourtant ils furent seuls — vous l'avez dit — à tenir l'ennemi en échec depuis l'aube 1 jusqu'à 2 heures île l'aiprès-midd environ. u Au moment où il va falloir donner le coup 1 de collier, ce fanion tricolore donnerait, x nous en sommes sûrs, à leur enthousiasme 1 une nou lie ardeur. ' » Dans Bruxelles, qui a, dit-on, gardé un ® si bon souvenir d'eux, ils rentreraient plus heureux si, au-dessus do leurs guidons, fiot-' tait le glorieux insigne. » Lorsqu'il fut question de donner un dra-' peau aux braves fusiliers marins, deux villes '■ françaises se disputèrent l'honneur de le leur offrir. Parmi les dames belges que l'exil retient au Havre, n'y en aurait-il pas 3 quelques-unes qui, imitant leurs aïeules de 1830, consentiraient à broder de leurs doigts , agiles le fanion des carabiniers cyclistes de 3 la 1™ division de cavalerie, descendants des " chasseurs Chasteleer ? I » Nous croyons qu'un fanion de 60 centimètres de hauteur et de largeur ferait iort bien l'affaire. ï » Vous savez sans doute aussi, — et ceci pour compléter l'histoire des «diables noirs» T — qiue, six jours après Haelem soit le 18 août,les débris des 1» et 3e cyclistes, environ ' 120 hommes, sous le commandement du si vaillant, oapilaine Vandezande, défendirent 1 pendant trois heures, la ville dé Diest. contre , plus de 2,500 Prussiens. Depuis", on les a - vius partault, à Nieuport et à Dixmiude, en 1 octobre, dans les trainichées, tout le long de l'Yeer, dans la suite. Et malgré les fatigues die cotte rudb campagne d'hiver, ceux qui ont survécu aux comibats de Haelen, de .Dàest, d'Aerscliot et de Pellenberg, et ceux qui omit remplacé les clneirs disparus, tous 5 n'attendent que le geste du. Roi pour se p«u -'■ ter résolument en avant. Nous nous en por-1 tons garants, mous les parents et les amis i dies n peiïdts diables noirs ». > » Qiv'on donne dtoooc satisfaction à ces braives. » Les pries anglaises m Flairs LES REGRETS DE LORD CLAUDE HAMILTON Londres, 22 mars. — Du correspondant du XX' Siècle : Le Times nous apprend que lord Claude I-Iamiltoro, en présidant l'assemblée des protecteurs do l'hôpital de Kesington et Ful-liam, a déclaré qu'il regrettait que les jour-maïux me donnassent point la liste complète des pertes subies (par les Anglais) en Belgique. Le corps auquel il avait appartenu, celui dles grenadiers de la garde, avait perdu son colonel et 16 officiers tués ou blessés, et des 1,100 soldats, les meilleurs de l'armée, 300 seulement avaient survécu. Les Cameroonians semblent avoir été complètement décimés. La liste de leurs officiers tués ou blessés est effrayante. Le système adopté par les autorités militaires, conclut lord Claude Hamilton, de cacher nos portes est parfaitement ridicule et je crains, diiit-il, qu'il n'ait pour effet de prolonger la guerre. NOS AVIATEURS Le ministre de la guerre vient de nommer sous-iieutenants les aviateurs Crombez tt Olieslaegers, déjà chevaliers de l'Ordre de Léopoll. |La bataille És Flandres] UNE LUTTE SOUS UNE RIVIERE Londres, 22 mars.— Qulelques compagnies d'un régiment de ligne belge se battent en ce moment d'une façon digne d'un récit d'Edgar Poë. Devant Ramscapelle, se trouve un vieux monastère, dont les murs ont été démolis par les.obus. mais dont les caves et les couloirs soutenrains sont le théâtre d'une lutte acharnée et étrange. Les vastes caves passent sous les lits du Grand-ResmEs et du Petfct-Resmesi, deux affluents de l'Yser. Les Allemands sont, installés ou débouché nord et les Belges occupent le côté opposé. Depuis plusieurs jours, pas à pas, dans l'obscurité traîtresse, dans ces passages humides et glissants, les erivaptaires se battent avec acharnement. AVVWWV1 L'AFFAIRE DE SAÎNT ELOI O—" Le « témoin oculaire » attaché au quartier-général britannique envoie les détails suivante . « Depuis la, dernière action à Saint-Eloi, il n'y a eu-, pour ainsi dire, aucune activité sur notre front (anglais). » Les Allemands ont pélniSlré dans le village le dimanche 14, après un combat d'artillerie des plus violents. » Notre contre-attaquie a commencé le 15 mars, ù 2 heures 30 du matin, et tout d'abord, nous n'avons remporté qu'un bUC-cès partiel, les Allemands gardant le village en leur possession. Mais après un .nouvel effort, fait deux heures plus tard, nous avons réussi à chasser l'ennemi du viliage qui. est res.té entre nos mains. » La lutte a, été piairticuMèrement sanglante dans Saint-Eloi. Les Allemands y avaient, dans çiiaque rue, des barricades défendues par des mitrailleuses ; il nou-s a fallu les prendre d'assaut l'une après l'autre, nos hommes revenant sans cesse à la charge sans se soucier de leurs pertes. » Pendant la journée du 15 mars-, les Allemands ont fait un dernier effort pour reprendre le terrain perdu, mais la tentative n'a pas été poussée à fond ; l'ennemi n'y a employé que deux cents hommes, dont très peu ont réussi à s'échapper. » Les journées des 16 et 17 mars ont été calmes » Dans la matinée du 17, deux cents Allemands environ, profitant de la brume, ont essayé de reprendre leurs tranchées ; mais comme ils s'avançaient en terrain découvert, près du l'onqnet, ils ont dû abandonner leur tentative après avoir subi de fortes pertes. » Il est sans doute inutile de faire ressortir la vaillance de nos officiers ; la liste des pertes qu'ils ont éprouvées parle pour eux. » Ces pertes élevées doivent être surtout attribuées, à ce fait que les chefs de section ont dû, avant la charge, reconnaître un terrain particulièrement difficile, afin de permettre à leurs hommes de franchir les obstacles sans être obligés die se masser flans lès passages resserrés ou découverts. » L'action de Neuve-Chapelle nous a montré aussi que la position la plus fortement défendue peut parfaitement être emportée, avec des pertes légères pour les assaillants, si l'assaut a été suffisamment préparé par l'artillerie. » ' » 1 Ils ss piu?§st plus eomptsr 1 m îe suces On sait que c'est le célèbre écrivain mili-e taire allemand général von Bernhardi, qu. a peut-être le plus puissamment contribué au développement de la « Kultur » pango,'-j maniste. Son avis fait donc grande autorité, t Or, il écrivait ceci, en 1911, après avon montré comment pendant la guerre de Sept-' Ans, Frédéric II, attaqué par des ennemis j dont les ressources étaient supérieures aux siennes, se dégagea par des victoires partielles : « Ce principe vaut aussi pour notre patrie * allemande Si elle se trouve un jour enve-ï Joppéc dans la guerre qui la menace depuis longtemps... elle aie peut compter sur le succès... que si elle a la femme volonté de détruire ses ennemis par une vietoire partiell" sur l'un ou l'autre de ses adversaires avant que leur supériorité n'entre toute entière en ligne » Après huit mois de guerre, non seulement r aucun adv3r3-1ire.de l'Allemagne n'a été mis t hors de combat, mais partout ils en sont 2 tous à l'offensive, avec leur pleine supériorité. Ki nonvesa raid Se lejspditis vers paris TOUT S'EST BORNE A UNE ALERTE Un nouveau raid n été tenté vers Paris par des Zeppelins la nuit de lundi à mardi. A 9 heures du soir, l'alerte était donnée aux Parisiens. « Des zeppelins étaient signalés de Creil, Montataire, Villers-Cotterets, au-dessus des lignes françaises. Immédiatement les mesures de précaution réglementaires furent prises par la po-hce et les pompiers pour l'extinction de leclairage. Les promeneurs, encore nombreux dans les rues, se portèrent vers les places pour tâcher de voir les dirigeables, mais leur attente fut vaine. » A 2 heures 50 du matin, les pompiers annoncèrent la fin de l'alerte. » E4n " ne s'est rien produit sur toute 1 étendue du gouvernement miiitairo de Paris et aucun Zeppelin n'y a été si'v gnale. LE VERITABLE ROLE MILITAIRE DU L'AVIATION. — LA RIPOSTE DES AVIATEURS FRANÇAIS Aux attentats des zeppelins contre les =dS,'ie! femmes et des enfants sans ueîense, 1 etat-major français ne veut ré-pondre que par des opérations strictement militaires. On en trouvera une nouvelle preuve dans le communiqué suivant publié a Paris lundi à 23 heures : A la suite rf/'s échecs subis var evx /, ï n BotsseUe. les Allemands ont bombardé l'hôpital civil d'Albert. Le drapeau de la CroU-Rouge flottait sur l'hôpital. . exécuté après repéruae var avion. Pluswurs projectiles portèrent. Cinq hiïolZ i "• 'Ues ct Ph'SteWs mitres blesse» L,a supérieure de l'hôpital lui qriè-vement atteinte. - J ' L aviation française a riposté activement et utilement au raid immûssant des zen ne-21 5mars Vendant ^ nuit du 20 au En Belgique, au cours de la journée de dimanche, vingt obus ont été lancés sur l acrodrome, sur la voie ferrée et sur les stations de Lichtervelde et d'Eessen. Un aviatik a été poursuivi jusque Roulers a cou}.)s de carabine. Dix obus de 90 ont été lances sur la gare de Merhem et sur celle de vyvrege. Plus du sud, près de la Bassée, la chasse te donnée a deux avions ennemis qui ont été obliges de rentrer dans leurs lignes. La gare de Roge a été efficacement bombardée. Dans la vallée de l'Aisne, un aviatih a été mis en fuite pur deux de nos avions. En Champagne, 500 véchettes ont élé lancées sur un ballon captif allemand plusieurs obus sur la gare de Bazincoùrl, et sur des batteries ennemies à Brimont cl Vailly. Un avion allemand a été poursuivi au nord de Reims. En Alsace, le sergent Falze, pilote, et le sous-lieutena)it Moreau, ont abattu un aviatik sur la voie ferrée, à Vouest de Colrnar. Six obus ont été lancés sur la gare de Cer-nay.i Les casernes cle Mullheim ct la: gare d'Altkirch ont été efficacement bombardées. Dans la journée de mardi nous avons bombardé, en Belgique, la gare de Stad&n près de Roulers, et divers cantonnements. Plusieurs obus ont été lancés avec succès sur le champ d'aviation de la Briquette, près de Valenciennes. Dans la région de VAisne, les casernes de La Fère et les gares d'Anizy, de Chauny, de Tergmer, de Coucy-le-Château, ont élé atteintes par nos avions. lin Champagne, le champ d'avialion cl les dépôts de munitions de Pontlaverijer ont reçu, jour et nuit, plusieurs obus de 90. La gare de Con[lans-Jarny et les voies voisines ont été bombardées de iO obus. L'efficacité du bombardement a Été constatée.Les casernes et la gare de FHbourg-en-Brisgau ont reçu huit obus. Dans la soirée du22 mars, à 20 h. 50, trois bombes furent lancées sur Villers-Cotlerels et on signala un zeppelin se dirigeant vers l'ouest. L'alarme fut donnée à Paris, où toutes les dispositions prévues furent prises. Ce communiqué est uin document : il siuf-firait à établir que les Alliés comprennent la guerre de toute autre façon que leurs adversaires. Il nous parait impossible que l'opinion puibliqiue, chez les neutres, no finisse pas par en êtro impressionnée. 20e ANNÉE. — Série nouvelle! — N" 15ff Le numéro 10 Centimes Mercredi 24 mars 19t5

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Ajouter à la collection

Périodes