2V ANNÉE.—Série nouvelle. — Pf 374 Le numero : 10 Centimes (5 Samedi 20 Novembre 1915 "Hl REDACTION S ADMINISTRATION 2f tor ni de la Boaree — LE HAVRE Telephone: Le Havre n' 14.05 Directeur : FERIAIO HEBRAT Tovtts '«» communications concen.m la redaction Solvent être adressëe ««•".rue de ta Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: £1,Panton Street' (Leioester Square) s.w. ien beige paraissant au Havre ABONNEMENT» France Z Tr. 59 tmr m—» » 7 tr. SO par trtitmMl»» An gieterre.... 2 *h. C d. par mm» • .... 7 Jh.« d. par trlnettr» Hollands.. 1.SS flerin par mots. » .. 3.7B flor. par trlmestre. Aatres pays.. 3 tr. » par mots. a .. 9 tr. » par trlmastr» PUBLICITÉ yarfresser a /'Administration du journal ij Havre on i Londres Annanoss 4' ptqet Ofr. *0 la llgne Petltesannonoes4' page: Ofr.SOIaltgn* Les peuten annonees sont ègaleme&t reeaes A la Sooiété Europienne de publi* eité, 1o, rue le ta Victoire, Paris, qui «A a le monopole poor Paris. La terreur allemande en Belgique UN RAFFIWBMENTINOÜI DE ORÜAUTÉ Des amis venamt de Bruxelles nous racontent quie rexécution de nos compatriotes Franck et Baokelmaais, condamnes ft mort pour de soi-disant faits d'espionmiage, a -démontré de la part des AHemands un raffinement de cruauté et de barbaric vraiment extraordinaire. Noton® ici que Raekelmians a nié jusqu'au bout les fiaits d espionnage dont on laccusait, et l'on doute que les AHemands aient jamais eu des preiwes sérteuses eontre lui. Vorci dams quelles conditions horribles les deux martyrs ont été executes. L'autorité avait fait savoir ft la familie de Baeketaiams, en réponse ft de nomibreuses soalicitations, qu'elle s«rait admise ft le voir dans sa prison (ft Saint-GiUes) avant l'exéeuttion. A l'heure fixée pour cette entrevue suprème, le frère de Baekelmans, qui est religiéux, et deux de ses sceurs, religieuses, se rendirent ft la prison. On repoussa ces personnels avec torutalité, gains se soucier de leurs pTotestations et saais leur permettre de voir leur frère. A peine s'etaient-eltes éloignées dans la rue d'environ 50 metres qu'elles entendirent tos coups de. feu du peloton d'exécution. Une des religieuses s'évanouit dan» la rue. Inutile de s'étendre sur l'émotion qui a régné tout ce jour-lft dans le quiaHier. Les cadiavres ont été enterrés en secret; les families ignorenf 1'endroit de la sepulture. Tel est to régime dé sang auquel est soumise la Belgique. Après la guerre, le due d'Albe sera bien oublié... ENCORE TROI8 EXECUTIONS A BRUXELLES Nous lisotos dans le « Cousrrier de ia Meuse » ' Une nouvelle affiche rouge — couleur de sang — a été collée sur les muns de Bruxelles. Elle est rédigée aimsi : « Par ari-êt du 2 novembre, rendu par te conseil de guerre de campagne, pour trahison en temps de guerre consistant en espionnage sur la voie ferrée : Sont condamnes ft mort : Jules Legay, cantannier ft Cuesmes. Joseuh Delsaut, fabricant en fournitures pour cordonniers, ft Cuesmes. . Gh&rto9Sifeonet, journalter ft Mons.Sont «mdeumines ft douze ans de travaux forces * 4.Arthur Legay, ouvrier de chemin defer, ft Cuesmes. Depuis le commiencement de février lescondamnes, sur l'instigation de I'ennemi,ont noté tous tes convois de troupes, surdeux des principales lignes vers et du front.Ils ont fait passer ces renseignements ftI'ennemi.P?iï Le jusrement a été confirmê. Les condamnes ft mort ont été fusülés. •. :"'-BEuRE ——»o«—— Commusiquê ofSciel frangais Paris, 19 novefnbre, 15 heures. EN ALSACE, sur le pMeau d'Uffholz êt de VHartmannstuillerkopf, lulte tres vive d'artillerie et d'engins de ttanchées, acconi' pagnée de jet de grenades. SUR LE RESTE DU FRONT, nuit saw incident. HuU avions ennemis ont essagê de sw voler. hier, Lunéville. Pris en chasse, cinq ont fait demi-tour. Les autres ont lancé sur la üïïle quelques bombes qui ont dlessé trois personnes. Les dégHs matêriels sont peu importants. MORT DE M. VICTOR BRANTS ^louB apprenons la mort de M. Victor Brants, professeur ft l'Université catholique de Louvain, ft qui sesnombreux travaux de droit et de sociologie avaient vain urne reputation méritée dans te monde- savant. Il était secrétaire perpétuel de la Société d'Economie Sociale, de Bruxelles. A Toccasion de la fête patronale de S. M. fa Reine. Elisabeth, les membres du gouvernement ont adressé vendredi a, la Souveraine le télégramme suivant : « Il nous est doux de pau voir completer, ft Toccasion de la Sainte-Elisabeth, tes vceux que nous adressions avant-hier au Roi par l'expression de nos respectueux souhaits pour le bonheur de la Reine. Aux cótés du Roi chef de Farmée Votre Majesté s'oublie chaque jour Elle-même. pour ne penser qu'aux souffrances et aux besoins de notre population et de nos soldats. Aussi radmiration du monde entier personnifie déja dans le noble exemple donné chaque jour par Notre Familie Royale la Belgique qui lutte, qui souffre, qui se dévoue et attend vaïllamment l'heure de la Justice. » Les femmes des ministres ont, de leur coté, envoyé ft la Reine un télégramme ainsi concu : « La Sainte-Ehsabeth nous apporte une occasion que nous saisissons avec joie de renouveler les vceux ardents que nous adressons au del pour le bonheur de la.Reine et celui de la Familie Royale. Les épouses »> les mères belges qui ont pleuré hier, qui pleureront peut-être encore demain, sourient aujourd'hui en songeant ft teur Reine si bohne et si courageuse dont l'exemple est pour chacune d'entre elles un réconfort et un sujet de fierté. » M. LE DENYS COCHIN CHEZ ROI DE GR EC E Lbs Flamaiits et la onltoe topse IK» Le n Belgische Standaard » a publié dans son numero du 16 novembre une appreciation tres élogieuse du discoure prononcé par M. Briand ft la Chambre francaise. Notre confrère flamand se réjouit de ce que le président du Conseil francais a proclamé sa volonté de continuer la lutte jusqu'ft la restauration du droit des petites nations : mmunale de GanJ et qu'elle a été entendue par tes autorités allemapdes ft tout le pays » Le '■édacteur de la « Frankfurter Zeitung » est plus severe pour le gouvernement beige qu'il qualifie de gouvernement. fugitif. O beautés de l'humour boche. Sans doute eütil été plus digne du gouvernement beige de te laisser prendre ft Anvers. De lft, on l'eüt envoyé en Allemagne oü nul, évidemme.it, n'eut pu dire qu'if était fugitf et oü il eüt, r-on moins éviaemment^ mieux sauvegardé sa dignité et les interets du pa\s benige. Notons encore les term es dans tesquels, le journal francfortois signale la sóuscription puWique d'un emprunt de 30 millions Jm crédit communal : « Cette somme est destinêe ft couvrir les frais inevitables dos provinces et des communes pour tes tra\iiux tes plus urgente L'émission a eu 'Keu ft 98, avec intérêt i i 1/2 0/0. Il en résuJte qu'en Belgique, MALGRÉ LA GUERRE L'ARGENT PEUT ETRE OBTENU RELATIVF.MENT A BON COMITÉ, UN INDICE EXCELLENT POUR L\ TAIX QUI ARRIVE, avec ses grandes n»' cessités en capital, tant pour les entreprisss privées que publiques. » La « Corrispondenza Romana », qui voudrait se faire passer pour l'ofücieux du Vatican... parce uu eUe a pour directeur le correcteur de 1« Osservatore Romano », a découvert un nouveau crime ft notre charge. Il paratt que nous sommes « un journal hostile ft la cause catholique » parce que nous avons dit que nous n'avions pas tous nos apaisements sur la facon dont Mgr de eöairzana, ancien auditeur de la nociatuire ft Bruxelles, a compris la partie politique de sa mission pendant l'occupatidh allemande. Nous avions fait ces réserves ft propos d'un article oü 1e « Secolo » avait declare tenir de l'ancien auditeur une information, depute démentie et par le Saint-Siège et par le gouvernement beige, touchant un prétendu appel du Pape au roi Albert en faveur de la paix. Nous ajoutions que nous étions curieux de connaltre la réponse de Mgr de Snrsnna ft cette accusation. Cette réponse n'est pas yenue, maïs une dépêche de Rome annonce que la Secrétairerie d'Etat a renonce aux services de Mgr de Devant cette disgrftce. la Corrispondenïa Romano » va-t-elle dire oue te Saint-Siège... 'est hostile ft la cause catholique ? "Pauvre correctefur 1 II a décidiément' le mauvais ceiL.. taction militaire des H IMp UN H0MMA6E FRANCAIS A LEUR VAILLANCE La Belgique n'a pas seulement accompli un effort müitaire considerable en cotitemaiït devant Liége les hordes allemandes, en retenant ét en arrêtant, depuis plus d'un an, devant TYser, l'effort aüemand. Notre igouwernement a su, des tes premières semaanes de la guerre, organiser nos armee» . d'Afrique. Une élite de jeunes officiers et sous-officiers a été recrutée et, maigré tes d.'ifflcuutés de la situation, alors qu'il falteit tout troaver en dehors de Belgique, canons, monitions, vivres ont été expédiés la-bas. Bteo encadrées et bien ravitaittées, nos troupe« d'Afriiqfue, que dans les miHeux coloniaux on, a toujours considérées comme tes plu» v«iBamtes et tes phis aguerries qui soaent, ont fait merveiHe. 'Nous n'aurions pas songé ft te dJre.nousmêine ai, dans la belie é&kte qu'fl vient de consacrer, dans te Revue des Deux-Monde»^ a « iia campagne codoniaite des Aüiée aa 1914 et 1S15 », M. Charles Stténoti ne vena» de rendre un éeteteHot hommage ft l'effort des troupeè belges, au« socces dtoot 'ee Francais teur ont été rederabtes jwsquV». « Il n'est pas possible de parler de Is gaeiTe aux cotomes, et surtout au Cameroun\ écrit M. S4iéno«, sens dire quelque» mots du concours donne par la Belgique £ la cause commune des A fees, par elle « vailBamment défendue sous tes iropiquee comme en Europe- » Au début de la gaerre, le gouvernement beige se préoccupa de prévenir l'eitension des hostfldtés ft l'Afrtque centrale. Sa première .intention tut de ne pes intervenir, aussi longtemps que cela anrait été possible, dans tes operations militaires 'coritee te Cameroun ét de se maintenir dans la stricte neutralité iTu'autorisait Ie traite de Berlin. Même après la declaration de guerre de rAKemagne ft la Belgique, te gouvernemnet de Bruxefles preeertvit au gouverneur énéral du Congo et au vicegQjuverneur general du Katenga d'observer une attitude strictement defensive visa-vis des colonies allemandes d* Cameroun et de l'Est africain. Les forces coloniales beiges devaient s'abstenir de prendme I'initiative des hostilités. Elles ne pouvaient enbrqr en' action que pour renousser une attaque dSrecte eontre te territoire comgolais. *> Plus tard, le 7 aoftt 1914, te gouvernement beige se mit en rapport avec tes gou.'' ' yjememeote francais et britamuque, *uac« A LA CAISSE DÏPARGNE A propos de la situation de la Caisse dTÜpargne beige sur laquelle la presse allemande répand encore de faux bruits,on nous declare, de bonne source : « Le soin que le Gouvernement beige a pris de mettre en süreté tes valeurs représentant l'avoir de la Caisse d'Epargne cause aux Altemands un amer dépitAvec la bonne foi qui les caractérise, ils s'efforcent d'accréditer 1' dée que cette töesure serait cause de la limitation assignee en Belgique aux remboursements": 50 francs par quinzaine. Qui ne sa it qu'en temps de crise toute caisse d'épargne est dans l'obligation d'imposer pareilte restriction, prévue invariablement dans te statut de chacune dtelles? Elle est d'awtenrs appliquée exactement de même en France. „ id nresse allemande se démènera en vain pour faire croire aux déposants belges qu'on teur a rendu un mauvais service en soustravant te trésor de teur épargne aux convoitises d'un ennemi sans scrupules. JU> savent — et par quelle douloureuse expé^i^ence! — quel fond on neut faire sur te respect de 1'Allemand pour te bien d'autrui. » UN NAVIRE ALLEMAND TORP1LI.E Une embarcation portant le nom de « Germania » a été recueillie au large de Lulea, On suppose que le navire auquel appartenaït cette embarcation a^été torpillé. AU JPILOMI Un télégramme Wolff de Berlin, reproduit par la « Kcelnische Zeitung » du 11 novembre, brandit un article approuvant l'attitude des autorités allemandes dans l'affaire de Miss Cavell. Ce journal n'est pas pubhé par des Canaques ,mais par des oatholiques hollandais, sous letitre « Limburger Koerier «. Qu'on teur donne done ia croix de fer! On signals la première apparition delft neige ft Londres. Les plus surpris sontles soldats austradiens qui n'ont januais vude neige. Londres. — On annonce !a mort de .aprineesse Clémence Bonaparte, veuve tte i Louia-Lucien Bonaparte, fi propas 9'um relation de la Bataille de l^fse —I ■«-no* UNE WilSE AU POINT \ Lbs journaux francais pubitent, en cette .date auniversaire de la Victoire dies Ftandres, une relation docuanentée de ^ gigantesque bataille de l'Yser et de H peril*. qui rompit définitivement, sot le front d Occident l'offcnsi've allemande déjft mise a mal eur les rives de la Marne. Oette relation, dont la forme vane da* tours de journal ft journal, appelle de notre Sari queues precisions. L'impression qui sTdegage en effet, de sa lecture, c 6t?ue la vrltebataille des Ftendres naurait commence que lie 24 octobre ; que, jnsque- ft,U £'y aurait eu sur l'Yser que des Rations prWinatres et que seul. Dta™de. repre mote comme défendu umquement partes fusiliers marina, auraft sub de iuroux assarts. Cette impression d^t être ^ redres see, car l'histoire n'y trouve point tout son oompte. A la vérité, la bataille des Ftend™; se déinula en deux actes successes . le P™nu£ celui de l'Yser et de Dixmude, eut ponrjw teurs l^rmée beige et les fusiliers marins francais et, commence le 16 octobre, il peut êCconsidéré comme s'étant achevé kg£0 de ce mois, car la prise des ruines de Dixmude, le 10 novembre, ne fut, par après, tra'un épisode sans influence sur le resui^t^ déi^dértnitivement acquis Le: second acte, celui de Hperlée jcanal de lTseri, « d'Yores, ne débute' qu'aux derniers jours Jodobre pour s'achever au 15 novembre e il mit en ligne des troupes tonuses et Wv tanniques dont les premiers elements (tem toriaüx francais et cavaliers des deux na fions) étaient aoparus a la mi-octobre Les rappórts du marérhal French en ont décnt lesI phases dramatiques avec une extreme ^Larmee beige, sauvée d'Anvers, aprèsune retraite oui peut passer pour un models du «enre, — quelque chose comme laretraite de ConVantW mii i»V^a Changar"er", - était arrivée sur l'Yseir, le 13 octobre' écmsée d" fat'aue. Sur 80,000 hommesid effect», elle ne cbmptait jmère plus de tt.000 fusils,. Elle était en guenilles, have épuisée,Un appel de son Roi la redrèssr. Effeéteitseute pour résister a l'assauf! dj 1*0 bntafl-Inm* tomand* c'esW.-dire 140.C™ homnv» appuvés par5^« bouches ft gè.» bn.J«] fcnmmenra te 1rtootobre. O* hu nva'tdemandé de tenir deux jours : e?le lutta qumzetours'et le nrem'er secours fran-ais qmtrepide division Grossetti) n'apparnt sur le champ de botanie mie te 93 octobre. Ledrame aui se iona, d'n 16 au 23 ioctobre, dansoette plaine laVêe d'eau et de brume, sur lesbordc de ce carnl sflauoue et de ce remniaide chemin de ter dopt tes scoéie^ ronpes de.saug semblatent de la lave ïpcandescepte,entre oe

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