Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 30 Novembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bk16m34955/
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o7\ivnt'i3i 30 rvuvtivrtJMt t9ib L'UNION DANS FACTION VINGT-QUATRrEME ANWltE * ABONNEMENTS jusqu'au 31 mars 1919 8 francs 4Q centimes ' le numéro LE XXe SIÈCLE I - WUH 1 RIE.IVIC. KniVUt. TARIF DES ANNONCES IAnnoncescommerc., petite ligne fr. 0.50 Réclames avant les annonces, la lignefr. 2.00 Faits divers . . .5.00 et 4.00 I Sports . ....... .fr. 2.00 Réparations judiciaires ; . . » 3.00 Nécrologies .... ï 2 .> 3.00 Les [petite* annonces, paraissant simultanément dans le « XX® Siècle » et le « Journal de Bruxelles » (tarif réduit) 3 petites lignes 1 franc. Instaurare omnta in Chris Rédaction et Administration: 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles CEUX DONT IL FAUT PARLER Histoire émouvante et dramatique des origines de la " Libre Belgique „ clandestine. V p< Devant les argouslns allemands ll: ... si Nous débarquons à la gare du Midi où m se tient une grande réunion de la police ét secrète. Je m'étonne de rencontrer là S£ mon beau-frère, M. C. Van Doren, mais on nous éloigne en hâte, comme si nous m allions* compromettre le salut de l'Em- \ pire. Et l'on me lait subir un interroga- p, toire sommaire. Le policier qui me ques- ^ tionne essaye de me soutirer les noms p, des amis de mon mari ; il s'informe aussi Cl des personnes qui compose notre entou- é' rage. J'éprouve la surprise, en sortant gi de cet entretien, de voir introduire mon u beau-frère, M.Winterbeek en compagnie de M. Van Werweke. Je savais qu'ils ne se connaissaient pas et que mon beau- frère ignorait que mon mari s'occupât de ^ la Libre Belgique. On m'envoie dans un wagon cellulaire, isolé, bien loin sur les ° voies. On m'enferme là, pendant une ^ demie-heure, pour me ramener ensuite n dans la salle d'attente, transformée en ^ corps de garde, où toute la police secrète ^ se trouvait réunie. J'entends que l'on or- ■ donne par téléphone une série d'arresta- Jn tions, puis j'assiste à l'arrivée d'une nou- e velle bande de policiers. Ceux-ci mani- .. festent une joie bruyante et vulgaire. Ils ' rient, ils se frappent sur l'épaule. Ils racontent à haute voix qu'ils ont décou- P vert toute l'organisation de la Libre Bel- a gique, des piles de journaux et de docu- * ments, des presses à imprimer. Je frémis 9 en entendant cette phrase que celui qui J' la prononce débite avec un fort accent ® "teuton : « Honneur à nos vaillants soldats ! » Je la connais admirablementcettephrase qui figure en lettres d'or sur la bande- rolle dont mon mari s'est servi pour . masquer la jointure du mur derrière le- _ quel se dissimulait, rue Van der Stiche- len, l'imprimerie clandestine. Mais j'é- , prouve près qu'aussitôt un mouvement ! de joie que j'ai peine à réprimer en en-tendant l'officier instructeur, — celui-là Blême qui était venu pour arrêter mon . mari, — dire avec un ton rageur, en * frappant du poing sur la table : « C'est I la première fois que je rate un homme l » ^ Départ pour Charlerol < J'ai passé toute la nuit sur le quai au * milieu des soldats. Le lendemain matin, à 6 heures, on m'a fait remonter dans le * wagon cellulaire placé en tête du train ^ en partance pour Charleroi. Au moment j où il allait se mettre en marche j'y vis f monter, alerte et courageuse comme c toujours, Mlle Lily Maindiaux. Je ne j vous raconterai pas la mélancolie de ce voyage, le transfert de la gare de Char-leroi à la caserne de cavalerie en « pa- [ nier à salade » comme les vils criminels, j ma stupeur en voyant débarquer de cette j affreuse charrette le P. Dubar,MUe Allo, la gouvernante de mes enfants, mon ( beau-frère Van Doren, Aliaer et ses c deux fils, suivis de Théodore Plancade. ( On me mit dans une chambrée avec sept ( femmes, horriblement vulgaires, arrè- j tées pour affaires de fraude. Je n'ai, fort l heureusement, pas vécu longtemps dans 1 ce milieu. Un feldwebel est venu me É chercher le lendemain pour me conduire t dans une chambre ou j'ai vécu seule ; pendant deux mois. J'y fus exposée aux J£ grossièretés de la basse police qui, im- . puissante à découvrir la retraite de mon mari, cherchait vainement à obtenir de moi une indication que j'aurais, d'ailleurs, été fort en peine de lui donner. Un nommé Beutler s'estefforcé à maintes reprises de me déterminer à écrire à ma famille pour lui demander de conseiller à mon mari, dont elle devait, disait-il, connaître la retraite, de se constituer prisonnier. Il prenait un plaisir féroce à me répéter que j'étais son ôtage et que je le resterais, la guerre dût-elle durer un an encore ou même deux ans. Relâchée ! Le 17 juin j'eus la joie immense, joie que comprendront tous ceux qui ont subi une peine d'emprisonnement, d'être relâchée.— Et, pendant deux ans et demi, lui dis-je, vous avez vécu ainsi, sachant votre mari à Bruxelles et connaissant le lieu de sa retraite, sans le voir ? Ce fut Eugène Van Doren qui répondit : — Il le fallait, car nous étions sur- s veillés de la façon la plus étroite et' il s aurait suffi d'une imprudence pour me d perdre. J'ai connu, dans ma retraite d forcée, des moments extrêmement dou- v loureux. J'y ai appris, un an après ma 11 disparition, la mort de mon vieux père. ® Je n'ai pas pu aller le voir pendant sa . maladie ni assister à son enterrement, s parce que sa maison était environnée t, d'espions. Quelques mois plus tard, j'ai à perdu ma belle-mère. Puis j'ai eu deux de mes enfants à la mort pendant plu- „ sieurs mois. Chaque fois qu'il y avait un ^ 1 malade dans ma famille, les Allemands jv e étaient mystérieusement avertis et fai- d i saient bonne garde. C s 11 m'est arrivé plusieurs fois, dans la G s maison ou j'étais réfugié, de recevoir les a l" Allemands moi-même lorsqu'ils venaient " pour la réquisition des cuivres et des d 1_ matelas. Et cela s'est toujours fort bien f! s passé. J'étais d'ailleurs absolument mé- connaissable. Ma barbe retombait en C( " éventail sur ma poitrine et ma chevelure ^ lt était devenue si longue que je pouvais a me coiffer à l'artiste. a e v e Encore des tribulations L" Lorsque M. Wagemakers mourut, je r; e dus changer de retraite et je reçus une P n généreuse hospitalité à Ja banque Brun- P s ner, rue de la Loi. Mais, à la suite d'une ? e descente allemande, les Pères Jésuites 1 e me recommandèrent à Mms Scheide, . n femme d'un officier belge, habitant rue ^ f Augustin Delporte. Je ne restai qu'un j jour chez elle, mais cette journée lut p l~ mouvementée. Mme Scheide vint me voir p ?" en compagnie d'un excellent patriote Ls liégeois, M. Paulus, et d'un autre brave, d ls M. Déome. J'avais moi-même pour com- c pagnons dans cette maison un officier 1 aviateur français et un jeune soldat fran- s j_ çais. Car Mms Scheide hébergeait fré- 0 js quemment des soldats désireux de re- c joindre le front, Je l'entends encore lt s'écrier de son air goguenard : « Quel j merveilleux coup de filet, si les Boches t B avaient le flair de venir ncus surprendre , ;e ici! » Les Boches sont venus précisé-g_ ment ce jour-là, afin de procéder à l'in-ir ventaire des cuivres ; mais nous avons eu e_ le bon esprit de faire le mort, et nous j s_ n'avons pas ouvert la porte.Mais le soir, un voisin nous ayant avertis par-dessus lt le mur du jardin, qu'ils avaient menacé 1_ de pénétrer de lorce dans la maison, nous nous sommes dispersés bien vite. in Je fus alors l'hôte de Heuze dont ,n le mari avait été condamné à huit ans de st prison dans l'affuire Baucq et qui, dans „ sa maison de la rue Bara, se livrait à un espionnage intensif. Cette femme courageuse ne se contentait pas d'abriter chez elle des soldats; elle centralisait des lu renseignements, faisait passer des jeunes ?' gens et entretenait une correspondance . suivie avec l'étranger. Elle était en rela-lIJ tions étroites avec une autre famille, . l'une des plus éprouvées, mais aussi l'une 1S des plus nobles pour l'ardeur avec la-le quelle elle s'est mise au service du pays : Ie la famille Merjay. "e Encore une lois, je n'ai pu rester que r" peu de temps dans cette famille, parce a~ que la fillette étant revenue de pension, il fallait craindre les indiscrétions qu'au-rait pu commettre cette enfant. °' J'eus pour dernier refuge une maison m de la rue des Palais. J'y fus l'hôte ss de Mmo Ledresseur qui, depuis le début e" de la guerre, s'était fait une spécialité de P cacher les personnes suspectes à la po-e" lice allemande, et qui s'occupait active-ment de faciliter à nos jeunes gens les 3S moyens de rejoindre le front. C'est chez le elle que j'ai eu la grande joie de revoir ma femme et ma fille ainée quelques e jours avant la signature de l'armistice, lx alors que tout danger de représailles Q" policières était définitivement écarté. în Et maintenant que me voici au milieu ,e de ma petite famille, je ne garde de ces trente mois de séparation que le souve-r- nir d'un mauvais rêve et de la joie d'avoir es participé à une œuvre utile au pays. la Cette œuvre si j'ai pu la mener à bien, ,a c'est à M Victor Jourdain que je le dois. l1' Après ma disparition il a continué à en er assurer la partie rédactionnelle et à la ,a soutenir financièrement. Je tenais à Je rendre cet hommage à sa mémoire. P. Delandsheere. En publiant cet interview de M. Eugène Van Doren, mon intention n'a pas été de faire l'histoire de la Libre Belgique, mais bi d'en raconter un des épisodes les plus sai-e- sissants. M. Eugène Van Doren n'a pas participé à la rédaction du journal clandestin, ui II en a assumé toute la direction technique nt et l'on a pu voir, par le récit de ses aventu-je res,que ce rôle accompli au milieu de périls sans nombre, ét de difficultés extrêmes n'a pas été sans éclat et méritait un hommage e" tout particulier. L'histoire de la Libre Belgique dont cette r- sério d'articles ne constitue qu'un chapitre, il sera écrite. Mon éminent confrère M. Van le de Kerchove qui, sous la signature do « Ki-te délis » fustig a l'occupant avec tar.t d a. vigueur et tant uo verve, s'y consacre on ce la moment. Nul n'était plus qualifié et mieux en sitnation que lui pour réunir la documen-tation que requiert une œuvre de cette impor-' tance et rendre à ceux qui y ont participé, c 5' sans omettre les vaillants distributeurs, le e témoignage de gratitude que nul ne songera è ai à leur contester. P. D. I LA DÉCLARATION DU GOUVERNEMENT Le discours du Trône avait exposé les grands traits du régime nouveau dont la réalisation va défrayer la politique nationale. La déclaration faite par le Chel du Cabinet à la Chambre laisse les choses au même point. Oi peut toutefois discerner dans le discours de M. Delacroix le désir de réaliser la réforme électorale hors des prescriptions constitutionnelles et l'intention 1 de ne procéder à certaines réformes linguistiques — l'Université flamande de Gand, 1 semble-t-il— qu'après examen plus attentif. 5 Mais la confrontation et l'assemblage dtss ,- déclarations faites à ce sujet par le Chef du Cabinet en font un ensemble peu précis. 1 Gouvernementalement ce discours n'ouvre s aucune porte et n'en ferme pas davantage t La Chambre a écouté l'énoncé des idées s du gouvernement avec autant de réser 'e j qu'il en mettait à les lui présenter. Nos p;r-lementaires éprouvent visiblement le besc n de se tâter après avoir repris le premiîr 1 contact. La motion de M. Woeste, relative e à l'adresse de la Chambre en réponse m s discours du Trône, est un autre indicé le cette indécision qui n'exclut point la boi le volonté. La Chambre n'a pu l'admettre pour ipe e raison réglementaire. Elle va donc répondre e point par point au manifeste royal. Il n'îst pas téméraire de penser qu'il faudra de la diplomatie et de l'habileté pour trouver des formules qui ne feront crier personne. Dans l'état actuel des choses, pas plus tue ' le discours du Trône ni que la déclarat.Dn 6 ministérielle, l'adresse de la Chambre ku n Roi ne quittera le terrain des principes. Et, lt pour l'instant, il serait dangereux d'aiier r plus vite. 10 La comparaison du discours du Trône et de la déclaration du gouvernement en ce qi i i- concerne les questions linguistiques monti i !r bien que ceux-là même qui ont pris la mi! -j. sion de hâter les réformes se sont rendit compte des inconvénients d'iinenrécinitation' enthousiaste. „ Espérons cependant que . , Commission chargée do réd. Roi en réponse au discours < is teront l'avènement des i -e rieures. é- 1- ^ 9 ^ " IN MEMORIAM... Après les joies et l'allégresse du retour, c'est le souvenir de nos morts qui mobilise ce matin, dès dix heures, les foules endeuillées vers notre belle collégiale. Tristesse dus parents, douleur des épouses et des mères, dont les cœurs se serrent d'une angoisse poignante et dont la pensée douloureuse accompagne les chers absents, si dignes de participer à nos joies, faites de leur sacrifice et de leur sang. Elles sont légion dans la grande nef, le visage caché sous le voile épais où elles dissimulent leurs larmes ét leur chagrin, si émouvantes et si dignès dans leur prestation. Autour d'elles, des soldats de toutes les armes animent de leurs tenues de campagne le somptueux décor du temple endeuillé. Dans le transept, sour le dais dont les amples draperies s'accrochent aux colonnades tendues de noir, le catafalque dresse au milieu d'une double ceinture de flammes le drapeau national voilé de crêpe. Et partout des ifs, dos pyramides de cierges éclairent d'une lumière douce les lourdes tentures qui enténèbrent le chœur et les nefs. Au premier rang, des personnalités qui emplissaient le chœur de l'éclat de leurs uniformes. On remarque S. Exc. M«r Locatelli, nonce apostolique; les ministres de Grande-Bretagne, de France, des Etats-Unis, d'Italie, de Roumanie, d'Espagne, du Japon, de Chine et des Pays-Bas; MM. le baron de Favereau, président du Sénat, et Poullot, président de la Chambre; Léon Delacroix, Paul Hymans, Harmignies, Jaspar, le baron de Broqueville et le baron Ruzette, mombres du gouvernement ; Woeste, ministre d'Etat; do nombreux sénateurs et députés; M. van der Rest, vice-gouverneur de la Banque Nationale; le baron Aug. Gofflnet; MM. Ad. Max, Jacqmain et Stecns, membres du Collège; de nombreux généraux et officiers de l'armée, venus pour rendre hommage à leurs frères d'armes; des prêtres et des représentants des corporations religieuses. Le Roi, la Reine, le prince Léopold arrivent très simplement à l'église sans escorte et pénètrent dans l'allée centrale où les grenadiers présentent les armes. Le Roi et le Prince sont en tenue do campagne, la Reine porte sous un manteau gris bordé de fourrure, une souple toilette noire. Le Cardinal qui s'est avancé en chasuble portant la mitre de moiré blanche et suivi d'un long cortège religieux présente l'eau bénite à Leurs Majestés ot les précède ensuite vers l'autel où des prie-Dieu leur ont été réservés sous le dais royal. Et la Messe de Requiem commence tandis que lo cardinal récite au pied de l'autel les versets de 1' " Introït ». Cérémonie troublante pendant laquelle l'assistance recueillie suit avec ferveur les phases de l'offico des morts. Après que la maîtrise eut entonné les strophes du « Dies Irae » les sonneries vibrantes des clairons ont donné un caractère grandiose à l'Elévation.A la fin de l'office divin, le cardinal a chanté les absoutes devant lo catafalque. Et les orgues ont exécuté une Brabançonne magnifique qui a trouvé un écho dans tous les cœurs et fait jaillir bien des larmes. Les souverains ont été acclamés longuement à leur départ de l'Eglise et lecardinal, en so rendant au doyenné a trouvé une foule; énorme qui l'attendait pour saluer lo grand i ■ Primat de Belgique de ses vivats. . Comment le prince Léopold fat présenté l au 12e de ligne f- 0 lu «i Un magnifique éloge de la valeur de nos er troupes, par Albert Pr de es A l'entrée du Roi à Bruxelles, à la tête dos troupes belges et alliées victorieuses, tous u_. ont remarqué le prince Léopold, duc de Bra-bant, en uniforme de simple soldat. L'héri-jf' tier présomptif a été placé à la suite du 12" (.j régiment de ligne. lu Le 6 avril 1915, le Roi présenta son flls à £ ce régiment d'élite au cours d'une manifesta-re tion émouvante qui eut heu sur la place de „ La Panne et à laquelle assistaient la Reine, ' le comte d'Athlono,beau-frère du roi Georges d'Angleterre et chef de la mission britannique auprès de l'armée belge, lo baron de ' Broqueville, alors ministre de la guerre, le L général Jacquet, commandant alors la 3e di-visisn d'armée, le colonel Jacques, comman-dant la 36 brigade (maintenant le général , Jacques, commandant la 3e D.A.), lo colonel ' Van Rolleghem, commandant alors le 12° de ligne. Le Roi prononça à cette occasion un dis-ïe cours admirable qui constitue une véritable ™ page d'histoire. Lo voici : Officiers, sous-officiers, soldats, es Je vous ai réunis aujourd'hui pour vous présenter mon jeune tils. Si i'ai choisi le 1er de ligne, pour que mon fils y soit formé au métier des armes, c'est parce que ce regi-ment s'est distingué entre tous par sa vaillance an cours 1U. de la campagne passée. ït, J'aime à évoquer, devant vous, les brillants états de 0j» service du 12® régiment. C'est son 2® bataillon, commandé par le vaillant Maior Colli|ns, qui est le premier au feu. Le 4 août, ce ôt bataillon fait une magnifique défense du pont de Visé. [III Le 5 août le 32e de ligne est vivement, engagé entre • rta Evegnée et Barchon, pendant que lo 1er bataillon du ' 12° combat vers Sart-Tilman. j Le 12® de ligne jouo un rôle important à la deuxième sortie de la garnison d'Anvers.Les 11 et 12 soptembre, OJI' il exécute une brillante attaque sur Haecht et Over-de-Vaart et ne se retire, en formant l'arrière-garde delà vision que par ordre supérieur. endant le siège d'Anvers, il concourt à la défense .® secteur, est vivement engagé vers Dreendonck les t 29 septembre et dans la tète de pont de Blaesveld 0 septembre au 3 octobre. ors do la retraite d'Anvers, il forme l'arrière-garde la division, et contient, le 3 octobre, au S. de .„-;keron, les forces ennemies qui tentent de couper la retraite de 1 armée. Mais c'est à la bataille de l'Yzer, o'est à Dixmude, en défendant le point le plus menacé de notre position, B 0 que le 12® do ligne devait donner toute la mesure de sa valeur. Le 19 octobre, il occupe la tête de pont de Dixmude et y protège la retraite de la 5® division d'armée par les » ponts de cette ville. Le 20 octobre, il y est soumis à un iS6 bombardement d'une extrême violence; lo colonel Jac-lii- ques, blessé une première fois, conserve son coinman-(lement. Nous arrivons ici à la phase critique do la défense de Dixmude. e?' La nuit du 20 au 21, la lutte fut particulièrement ar-0'" dente; de violentes attaques venant de Beerst viennent ac- se briser sur la solidité des lignes du 12°. Le 21, le de bombardement redouble d'intensité ; le brave colonel ?ûe Jacques, constamment au milieu do ses troupes pour i les encourager, blessé une seconde fois, reste à son . poste, donnant ainsi à tous un bel exemple do fidélité lile au devoir. et Relevé par le 11® de ligne, le 21 au soir, le 12° re-lès prend ses positions dans la tète de pont au cours de la _q}_ nuit du 23 au 24 octobre. :rs La iournee du 24 devait être une des plus chaudes de j toute la bataille de l'Ysor. Au cours de cette journée mémorable, le premier bataillon placé à gauche, sous les ordres de l'intrépide les major Van Rolleghem, arrête par son énergique résis-)n_ tance 11 attaques pendant que le 2e bataillon qui occupe la droite, repousse 15 assauts des Allemands. Pendant la nuit du 24 au 25 et la journée qui suivit, ies les bombardements et les attaques furent continuels. ai'" La nuit du 25 au 26, un bataillon ennemi parvint à ai- entrer dans Dixmude ot à s'avancer jusqu'à Kaeskeike; 311- bien que tourné, le 12° reste à son poste et le bataillon ,£s ennemi est anéanti par nos réserves. Quand enfin, le 26 au scir, le 12° de ligne est relevé, il a perdu à la défense de Dixmude le 1/3 de son effectif, ni- mais il a maintenu toutes ses positions et occupé les lli tranchées pendant 120 heures, ce qui peut être consi-déré comme un des événements les plus remarquables , de la guerre. Le 30 octobre, il fut encore fait appel au dévouement du 12® pour défendre le centre de notre Iront. Il relève les grenadiers épuisés devant Pervijse et repousse plu-et, sieurs attaques. C'est là où le brave major Collijns fut jv grièvement Dlèâsé. •01j Après la bataille de l'Yser et jusqu'à ce jour le 12° de ligne, placé tantôt dans le secteur de Pervijse, tan-res tôt dans celui d'Oostkerke, veille soigneusement sur la at; garde de nos positions, ne se laièse rebuter ni par les an intempéries, ni par les bombardements et progrosse sTa_ chaque fois que les circonstances le permettent. Voilà les beaux états de service du 12® régiment de 1* ligne. / j Ce sont ces états de service qui ont valu à ce corps d'élite, la récompense de la décoration du drapeau. En plaçant mon fils à la suite de votre régiment, je 311- suis heureux de vous donner un gage de mon entière confiance. Les Princes doivent être élevés de bonne heure à l'école du devoir et il n'en existe pas de meilleure r,e qu'une armée comme la nôtre, qui personnifie héroïque-l'e- ment la nation. le Mon fils a revendiqué comme un honneur de porter [ne l'uniforme de nos vaillants soldats. ur- H sera très fier d'appartenir à un régiment, dont les actes de bravoure et de dévouement au pays, formeront une page glorieuse de notre histoire nationale. isre s La marche en avant j des troopes alliées £ 3 ri s Le Président Polncaré et le gouverne- i ment vont se rendre â Strasbourg s officiellement fr 5 C'est le 8 décembre qu'aura lieu la visite , solennelle du gouvernement, français à' ^ Strasbourg. Le président de la République, „ 1 le président du conseil, les ambassadeurs alliés et les délégations du Sénat et de la ' Chambre prendront part à la cérémonie. Ce ' jour-là le vainqueur de l'Allemagne, le v. maréchal Foeh, commandant en chef des lt ■ troupes alliées, prendra la tête des unités qui n , défileront devant le chef de l'Etat. Les géné- c< ; : raux commandant les armées alliées sur le V ' front occidental seront à ses côtés, dans p ; cette glorieuse journée. u: La rentrée des vaincus en Allemagne Hos troupes â la frontière de l'Est Les troupes allemandes, nous l'avons dit, ont complètement évacué le territoire belge'. Nos effectifs occupent la frontière, où il y a un temps d'arrêt, car elles ne pourront, aux termes des conventions intervenues, entrer dans la zone d'occupation que le 1er décembre.L'armée allemande de campagne doit être assez loin déjà (probablement sur le Rhin). Il est certain que les premières troupes sont rentrées en désordre, que le drapeau rouge était porté par les soldats, que nombre de ceux-ci ont été désarmés par le conseil des ouvriers et soldats. Mais il est certain que ce ne furent là que des exceptions et qu'on a fait de très gros efforts, chez nos ennemis, pour que les régiments soient bion reçus par la population : des drapeaux ont été arborés, il y a ou jusqu'à des arcs de triomphe essayant de donner cette note : ' « Reconnaissance à des troupes non victorieuses, mais ayant fait leur devoir. - Cela s'est fait grâce à une campagne de presse très active. Il n'y a pas à se dissimuler que nos divisions et celles de nos alliés ne so trouveront pas devant la débandade, mais on présence d'une armée que tous les efforts tendront à maintenir bien organisée. Le général Michel aura la haute direction, en Allemagne, avec le grade, nouveau chez nous, do commandant d'armée. Le général Coppejans est son chef d'état-major. L'armée belge tout entière, ayant le Roi i comme général en chef, reste composée do douze divisions d'infanterie, avec chacune ; ses services spéciaux de cyclistes, d'artille-! rie, de génie, de cavalerie et même d'aéros-; tation. i Les divisions restant en Belgique devront demeurer parfaitement organisées et prêtes s à intervenu- immédiatement en Allemagne ; en cas de besoin. l r n»-n»t-i- : avis î —o— e Quotidiennement, nous recevons la e visite de plusieurs centaines de per-1 sonnes désireuses de se procurer les numéros du XX0 Siècle relatant les origines | de la Libre Belgique clandestine. Nous x regrettons de ne pouvoir leur donner satisfaction, le tirage de ces numéros 8 étant complètement épuisé. A la dc- * mande de nombreux lecteurs, les Origines . de la Libre Belgique paraîtront sous peu - en brochure. Nous croyons devoir rap- - peler que la reproduction de nos articles signés est interdite. Toute reproduction l des Origines de la Libre Belgique qui au- e rait lieu sans notre autorisation ferait a immédiatement l'objet des poursuites et r saisies légales. I ^ le ravitaillement de la Belgique ! Le Comité National nous envoie une série a d'informations alléchantes. La ration ds pain Les comités provinciaux sont autorisés à ^ porter la ration ordinaire do pain à 400 J grammes par jour, à dater du 1er décembre, à la condition de supprimer les rations supplémentaires, sauf celles accordées aux , enfants des écoles sous forme de couque s scolaire, la ration extra supplémentaire de j 70 grammes aux personnes admises au régime de la suralimentation et celle attribuée, t aux ouvriers mineurs. s A partir du 16 décembre, la ration ordi- • naire de pain sera portée à 450 grammes dans • 1 toutes les provinces. q Les rations supplémentaires seront sup-. primées partout à partir de cette date, i La couque scolaire sera maintenue comme ® par le passé. Graisse et féculents e Pour la quinzaine du 16 au 29 décembre, lo rationnement est fixé comme suit : Graisse : 300 grammes. e Féculents : 300 grammes. 0 Rationnement supplémentaire à délivrer pendant le mois de décembre : 1 500 grammes de féculents. r Le proefiaiu vogage fia présïflenî ïïilson sa Europe C'est décidément à Brest que débarquera le président Wilson. M. Pichon, ministre des affaires étrangè-: res; M. Georges Leygues, ministre de la marine, ot M. André Tardieu, haut commissaire pour les affaires de guerre franco-américaines, se rendront à Brest pour recevoir . le président de la République des Etats-Unis, "M. Wilson, à son arrivée en terre française. Suivant une déclaration autorisée, le sé- î1. jour du président Wilson on France sera 1 d'environ un mois; son absence totale des ' Etats-Unis durera six semaines. s i . *** e . On annonce, d'autre part, le prochain e voyage en France de M. Roosevelt. Mais ce-s lui-ci déclaro que son voyago en France i n'est pas imminent. En tout cas, il ne - compte pas partir avant lo retour de M. e Wilson d'Europe, car il ne désire pas que sa s présence en France soit interprétée comme une manœuvre politique. Combien de milliards l'Allemagne anra=t=elle à payer ? e Les comptes s'établissent . it, ;e". La Conférence interalliée qui se réunît â ' a Versailles travaille d'arrache-pied à l'étais blissement des conditions de_ paix qui seront er imposées à l'Allemagne. 11 se dit que c'est ,è- dans les premiers jours de janvier que les conditions auront été définitivement ar-re rêtées. !). Une des principales questions à résoudra nt par la Conférence sera l'établissement du cre compte de réparations à supporter par l'Aide lemagne. Il ne s'agira probablement pas . es d'une indemnité de guerre dans lo sens ri-ue goureux du mot, mais toutes les puissances 3n se sont ralliées à la thèse du président is Wilson affirmant que l'Allemagne aura à ar réparer dans son entièreté le tort qu'elle a )Sj infligé à ses ennemis par une guerre aussi. isl injuste dans son principe que dans ses mé-is- thodes. lis Aussi, en France, notamment, s'occupe-ce t-on activement d'établir les principaux éléments de co compte de liquidation qui pro-s-j. met d'être formidable. int Une Commission procède en ce moment à ' .ce une enquête dans la région du Nord, du Pas-à do-Calais et de la Somme. Elle a visité un grand nombre do ces localités dont les unes, m comme Lens, la Bassée, Bapaume, Albert, [02 pour ne citer que celles-là, sont entièrement •al détruites, les autres, comme Douai ou Arras. en grande partie inhabitables. A Douai les • Allemands ont emporté presque tout le mo- ' bilior des habitations particulières. nc Elle a vu également plusieurs usines qui le- ont été entièrement vidées de leur outillaga 3g. par l'ennemi. Certains champs de bataille, comme celui d'Hulluch, entre la Bassée et Lens, ont été tes tellement bouleversés que les services agri-rI10 coles estiment qu'il sera impossible, durant des années, d'y faire la moindre culture. On considère que l'étendue des dommages dépasse la plupart des prévisions produites jusqu'ici. La seule destruction des mines des bassins du Nord et du Pas-de-Calais prive la France d'une production annuelle de près de la 20 millions de tonnes. Les quelques habi-0J,_ tants qui ont pu rentrer dans leur pays de-\u_ mandent qu'on soit impitoyable vis-à-vis de les l'Allemagne et qu'on exige' par tous les )US moyens une réparation complète. ier II en est même qui no so contentent pas •os d'établir le compte des pertes infligées par ic- la guerre do 1914 ot qui font remonter leurs aes calculs et leurs prétentions à la guerre )eu de 1870. ip- Un conseiller municipal de Paris va dé-les poser à l'une des prochaines séances du con-'on soil, un vœu tendant à obtenir du congiès de lu- la paix lo remboursement, par l'Allemagne, ait d'une contribution de guerre versée en 1871 et par la Ville de Paris et qui s'élevait à 200 millions. Une initiative analogue a été prise au nom des communes du département de la Seine, auxquelles l'ennemi a extorqué des contributions do guerre il y a quarante-sept ans. ne C'est là une question dont la Belgique aura' à s'occuper également. Toutesles Puissances; •rie de l'Entente ont été unanimes, dès le pre-! rnier jour, à reconnaître que la Belgique,' puissance neutre dont les droits ont été outrageusement méconnus par l'Allemagne, » à devait être indemnisée au grand complet. '®(-) Nous croyons savoir qu'à cet égard d'im-re' portants documents ont déjà été réunis. lP" C'est ainsi qu'un groupemeni industriel a pu ux établir que le préjudice infligé à quelques l"e uns do nos grands établissements industriels, , par lo fait du pillage méthodiquement orga-. nisé par les Boches, dépasse le chiffre for-1 < midable de deux milliards et demi. La société Cockerill a elle seule figure dans ce chiffra " pour plus de 30 millions! m:>' Et lo reste? Nous en reparlerons un de up. ces jours- me Ils t»éclafqef)t re, ei?co±*e T Le Dr Soif proteste au nom de l'AIsaco-Lorrainerer Le secrétaire d'Etat allemand aux affaires étrangères, Soif, vient d'adresser une nouvelle protestation aux Alliés. Ce personnage, qui perpétue la politique impériale, a l'im-, pudence aujourd'hui de prétendre parler au { nom de l'AlSaGe-Lorraine. Voici, en effet, lo texte de sa nouvelle et,' extravagante protestation : D'après des informations parvenues à Berlin, des directions des postes de Karlsruhe, de Strasbourg et era de Francfort, tout trafic postal télégraphique et telé. phonique est, à la suite des mesures prises par les puissances ennemies, complètement interrompu entra l'Alsace-Lorraine c.t les autres parties do l'empira-l?l allemand depuis le 21 novembre. 11S- Cette façon de faire cause les plus grands dommage*} lié- aux populations intéressées. Oir Eu outre, depuis le 21 novembre, à midi, tout pas-lis- sa»e voyageurs entre l'Alsace-Lorraine et l'empire d'Al emagne est interdit. Par cette raison, beaucoup de * * ® relations économiques sont interrompues, ce dont souf«« frent particulièrement de nombreux ouvriers et em-sé- ployes Lo gouvernement allemand attire l'attention sur ces .i mesures dont rien ne justtie la rigueur et qui ne s'ac-cordent pas avec les conventions de l'armistice. Il demande, au nom de VAlsace-Lorraine (sic) et des populations allemandes, une modification et un adoucissement prochains aux dites mesures. ain SOLF, C6- Secrétaire d'Etat des affaires étrangères^ ICC ne Cette protestation est d'autant plus sau-grenue que le docteur Soif a été vigoureuse-sa ment* conspué à la dernière réunion des mc Etats fédéraux, à Berlin, et conspué à cat point qu'il aurait-, dit-on, démissionné.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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