Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 13 Juin. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ww76t0j48t/
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SAMEDI 13 JUIN 1914 L'UNIQN DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE —N° 164. ABONNEMENTS Pour tonte la Belgique On an fr. 9.00 Six mois . , . .... 4.630 Trois mois ••••«• 2.39 Gr.-Duché de Luxonib. 20.00 ijnian postale 30.00 Directeur : F ernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition ( i 0 h. soir) Edition (minuit) LE XXe SIÈCLE Téléphones 3546 et 3B8Q Instars-are omziia. in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ANNONCES Annonces ordin., petite ligne . 0.49 Réclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps . . » 4.06 Faits divers fin. . . d 8.00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies • • • • » 2.00 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes se numéro EDITI ON * Dégonflons leurs vessies.. — »>î«c»5<« Il n'y a qu'un régime électoral, u seul qui puisse garantir la majorit parlementaire à la majorité abso lue du corps électoral. Journaux de gauche et d'extrême gauch sont donc d'accord, nous l'avons dit, pou soutenir que le gouvernement catholique ayant perdu, par le fait des élections d 24 mai, la majorité absolue du corps électc ral, doit se retirer tout de suite. L'anticlér: cale «Gazette de Cologne» a répondu comm nous à cette prétention saugrenue. Même s le gouvernement n'avait pas avec lui, ains que le soutiennent les calculateurs du Car tel, la majorité absolue du corps électoral personne ne peut contester que, disposant toute évideuce d'une énorme majorité rela t-ive, soutenu par le bloc d'un parti unifié n'ayant contre lui que des groupes ou de tronçons de groupes souvent ennemis et div: sés entre eux, appuyé enfin à la Chambr par une maiorité de douze voix, il a tous le titres qu'iï faut pour rester au pouvoir e gouverner le pays. Mais n'hésitons pas à poursuivre nos ad versaires dans leurs derniers retranche ments ; n'ayons pas peur de regarder en fac et d'étreindre corps à corps leur principa argument. — L'actuel régime électoral, sou tiennent-ils, est injuste, puisqu'i1 aboutit ; donner une majorité parlementaire à un part qui n'a plus la maiorité du corps électoral... Eh bien, nous vous demandons de nou indiquer; confrères, un régime électoral qu puisse garantir le pays contre cette « in jus tice », le préserver de cette o abomination » »•* Il n'est écrit ni dans la Constitution n dans 'a 1oi que la maiorité des sièges parle mentaires ne peut être attribuée qu'au part qui aura obtenu la majorité absolue du corp électoral. Cela ie peut pas être écrit ; cel; ie peut pas être prescrit ; cela ne le ser; jamais. Motif : en dehors d'un régime don nous parlerons dans un moment, il n'y a pa un système électoral, pas un seul, qui puissi garantir que la majorité des sièges ira ai parti plus nombreux, à lui tout seulj que tou; les autres ensemble, et à ce parti uniquement Jusqu'en 1900, le pays a vécu soifs le ré ginie du scrutin de liste majoritaire. 0: qu'a-t-on vu en 1878? Le parti catholique ayant obtenu la maiorité des suffrages expri mes, a néanmoins perdu la majorité parle mentaire et le pouvoir ensuite. Depuis 1900; oous vivons sous le régime d( la Proportionnelle. Or après chaque élection calculateurs de gauche et d'extrême gauch< s'ingénient à prouver que la majorité catho lique n'est pas proportionnelle au nombre de: suffrages obtenus dans tout le pays par lei candidats de notre parti. Ils soutiennen même aujourd'hui que la majorité parfemen taire est minorité dans le corps électoral C'est la faute, assurent-ils, à la géographie électorale, oui est absurde et injuste. Et or les entend proposer, les uns l'élargissemenl des circonscriptions, d'autres une «utilisa tion des déchets» qui rappelle des procédés de cuisine ou même d'hygiène publique. A notre humble avis, tous ces efforts son1 ■vains ; et aussi puérils que vains _ Pas plus que la division du pays en neuf circonscriptions électorales, l'utilisation des déchets ne donnera jamais ki garantie que : 1) le nombre des élus de chaque parti sera mathématiquement proportionnel au nombre de ses électeurs; 2) que 'a majorité de la Chambre n'appartiendra jamais qu'à la majorité absolue du corps électoral. La raison saute aux yeux : qui dit Représentation Proportionnelle dit multiplication des partis, des groupes, des candidatures, Plus vous élargirez les circonscriptions, plus la sollicitation sera forte, pour les_ intérêts collectifs et pour les ambitions particulières de tenter la fortune électorale. Etes-vouÉ sûrs de pouvoir utiliser les déchets de façor qu'aucun suffrage ne soit perdu, de façor à obtenir cette représentation mathématiquement proportionnelle qui, parfaite mais parfaitement chimérique, ressemble à la légendaire jument du paladin Roland? Sans compter que c'est faire singulière-ment bon marché de la liberté de l'électeur, déjà durement ligotée par le;régime électoral actuel, que de l'obliger à dire, avant l'élection, que son suffrage bénéficiera, en cas d'insuccès du candidat pour qui il aura voté, à une liste qui lui est indifférente ou ennemie, il saute aux yeux qu'il y aura toujours des déchets inutilisables et inutilisés. Plus les circonscriptions seront étendues, plus il y aura de listes dissidentes, de candidats isolés, d'actes de « sauvagerie » électorale ; plus donc le monceau des déchets gre>ssira. Même sous le régime de la circonscription unique, si l'on maintient la Représentation Proportionnelle, il n'est pas dit que la majorité des élus appartiendrait à la majorité absolue des électeurs. Est-il excessif de supposer qu'on verrait éclore, dans tout le pays, une douzaine de listes dissidentes et de leur attribuer, en bloc, une centaine de mille voix? Triturez ces déchets comme il vous plaira, il en restera toujours assez pour empêcher la proportion d'être mathématique et pour nous exposer à voir la majorité parlementaire aux mains d'un parti qui n'aurait pas réuni la majorité absolue des suffrages. Il n'y a qu'un moyen, un seul, d'atteindre ce résultat : c'est de fondre toutes les circonscriptions électorales^ en une seule, et de faire élire tous les représentants au scrutin majoritaire. Dans ce cas, pas de doute possible. Il y aurait sans doute ballottage, au premier tour, entre 186 catholiques et 186 socialistes. Mais au deuxième? Au deuxième, Cartel serait, une fois de plus, écartelé, nous aurions 186 catholiques à la Chambre. Est-ce cela que vous voulez? Une fois de plus donc, la réalité s'oppose a.ux calculs, inventions et divagations de mes-Jieurs du Cartel, obstinés à traiter les élec-| teurs et le pays comme une matière brute ou comme de simples chiffres. Au temçs ou le scrutin majoritaire les réduisait à n'être ^ une poignée à la Chambre, ils soupiraient fpres un régime qui, atténuant les effets de i6ur faiblesse congénitale, leur rendrait une ^présentation parlementaire proportionnelle a leur force numérique. Ils l'ont. C'est nous ÇU1 le leur avons donné. S'ils n'ont pas le Pouvoir, c'est parce qu'ils sont divisés et que nous sommes unis; c'est aussi parce que, quand le pays est invité à choisir entre le - gouvernement d'une Droite unie et d'une opposition divisée, le pays, eJiaque fois, se prononce pour aous. Rien ae plus conforme ! à la justice, au bon sens, à la réalité. Mais ces messieurs et citoyens ont des yeux pour j ne point voir, infirmité qui aggrave leur maladie et rend leur guérison de moins en 0 moins probable. T. „ BULLETIN ? POLITIQUE «—»o«—■ Les milieux politiques et diplomatiques a de Vietine reconnaissent que Ventrevue, y Constantza, du tsar et du roi de Roumanie , aura une portée politique considérable. J D'après la « Nouvelle presse libre », la Russie y poursuivrait particulièrement la B revisioji du régime des Dardanelles et du i Bosphore. Mais les mêmes milieux font i observer — et ils attachent à ce fait une grande importance — qu'avant Ventrevue, ' l le roi de Roumanie a reçu le ministre r d'Autriche-Hongrie et ils ajoutent que } cette conférence a forte sur une série de s questions importantes touchant les rela-3 tions austro-roumaines. s — Jeudi, à la Chambre des Communes, t Sir Edward Grey a été amené, par une question qui lui était posée, a déclarer que-non seulement aucun accord naval n'existe 3 entre la Russie et la Grande-Bretagne, i mais qu'aucune négociation n'avait été et n'était sur le point d'être entamée pour J arriver à un tel accord. En cas de conflagration européenne, le gouvernement et le s Parleme?it anglais demeureraient libres de 1 décider si oui ou non la Grande-Bretagne doit se mêler au conflit. —Au sujet de la rencontre à Konopicht, de Guillaume II et de l'archiduc héritier d'Autrichey la « Reichspost- », à laquelle on attribue des rapports avec Ventourage ; de l'archiduc héritier déclare que cette visite a un caractère amical. Il y sera parlé politique, évidemment,mais elle n'a aucun but -particulier ou secret et il n'est pas douteux qu'il n'y jera nullement question, comme on a voulu l'induire de la présence de l'amiral von Tirpitz, d'une convention navale entre VAutriche et VAllemagne. I j ; Le « reopie » choqué ! ïO<Î Rendant compte des débats judiciaires J auxquels donne lieu en ce moment le scan-^ dale Furnémont, le «Peuple» déplore que le tribunal ait ordonné le huis clos. ; « £t, aussitôt, écrit-il, le huis-clos est ot-: donné. Nous disions, en commençant, que le huis-clos est choquant en pareille affaire. En effet. Pendant 'longtemps, des prévenus ont été attaqués publiquement. Est-il juste qu'ils ne puissent se défendre ! publiquement, à leur tour? La presse, tout au moins, devrait être admise à ces débats ». Le «Peuple» regrette donc que ''on ne donne pas assez de publicité aux exploits de son excellent ami! Il regrette qu'on ne l'invite pas à rendre compte!... Avec quelle bonne grâce il fait aujourd'hui le Tartufe, lui qui ne cessa d'observer à ce suiet une discrétion opaque. Vraiment, il est bien temps, maintenant, de faire l'empressé ! Et le grand ami du «Peuple», le citoyen Furnémont lui-même, a-t-il jugé bon de venir se défendre publiquement? Pas le moins du monde. Il est édifié depuis longtemps sur sa propre valeur et laisse au «(Peuple» le. soin de réclamer une grande publicité pour ses gentillesses. Pour ce qui est du huis clos ordonné, des 1 personnes qui ont assisté aux premières dépositions nous ont dit que cette affaire était tout ce qu'on peut imaginer de plus abject. Tout le monde le savait, du reste, depuis longtemps. N'empêche que le «Peuple» trouve que le huis clos est choquant. Choquez-vous à l'aise, digne «Peuple» 1 LES NOUVELLES Au ministère des finances Le 6 août prochain, un concours aura lieu ; au ministère des finances pour la collation de soixante-douze emplois de surnuméraires 1 des contributions directes. < Nos cavaliers à l'étranger i La coupe de l'Olympia, l'une des plus im- 1 portantes épreuves du concours hippique in- i ternational qui a lieu actuellement à Alders- 1 shot, en Angleterre, a été gagnée par le lieutenant anglais Hardings, du 15° hussards. Notre compatriote, le lieutenant Delvoille s'est classé troisième, derrière le lieutenant français Michaud, deuxième. Il y avait 19 concurrents. La bourse paritaire du travail pour le personnel des deux sexes des hôtels, restaurants et cafés sera inaugurée lundi prochain, 15 courant, à 3 heures. Nos tramways On nous écrit 2 « L'administration des Ponts et Chaussées a donné son avis concernant le prolongement de la ligne du boulevard de Grande-Ceinture jusqu'au Gros-Tilleul, à Laeken, par l'ave-çiue Van Praet. Espérons que la Société des Tramways Bruxellois réalisera avec la, célérité habituelle l'établissement de cette ligne et donnera ainsi la communication pour le Musée de la Tour Japonaise. » Les « dernières » de la Zwanz-Exhibition Si la salle de la Madeleine ne devait pas être évacuée pour mardi prochain, les organisateurs de la Zwanze-Exhibition pourraient certainement la tenir ouverte un mois encore. Le succès, en effet, est tel qu'au lieu de diminuer, l'affluence des visiteurs augmente tous les jours. Avis aux retardataires. La vente des œuvres par M0 Grosemans aura lieu irrévocablement samedi, à 10 heures. Avec la journée du lendemain dimanche, ce n'est plus que pendant eleux jours que cette exposi tion pourra réjouir nos concitoyens. MimWlllBliUBJUBU".JlUiHllll un IP— « Noarelle crise nsfttiÉ en France ! t >tfrO>fr« -H Le cabinet Ri bot, qui se présentait vendredi devant la Chambre, a été mis en minorité C'est une coalition des radicaux avec les socialistes unifiés qui a provoqué son échec Le cabinet Ribot a fait, vendredi après-midi, ses débuts devant le Parlement. La- Chambre est presque au complet. Les tribunes sont combles. Aussitôt la séance ouverte, M. Ribot donne lecture de la déclaration ministérielle, dont voici les passages principaux : La déclaration ministérielle affirme que le cabinet, composé de fermes républicains, nn veut vivre qu'avec la confiance d'une majorité républicaine daàis les deux assemblées. Elle insiste sur la nécessité d'un effort financier énergique et soutenu. Elle annonce ' le projet d'emprunt et demande l'examen1 urgent, par le Sénat, pcmr l'incorporer dans la loi de finance, de l'impôt général sur le revenu. L'équilibre financier est au prix de | sévères économies avec l'aide des plus-values et de suppléments de ressources tirées d'impôts nouveaux indispensables. La déclaration ajoute : « La loi sur la durée du service militaire, votée dans la précédente législature, après de longs débats, et où toutes les opinions ont été librement exposées, vient à peine d'entrer en application. Elle ne peut être remise aujourd'hui en ouestion. Les lois militaires sont, de toutes les lois, celles qui ont le plus besoin de stabilité. Si nous commettions la faute d'ébranler la loi, alors que rien n'est changé dans l'équilibre des forces militaires en Europe, nous perdrions ,en même temps que la sécurité dont nous avons besoin, l'effet moral qu'ont produit le vote de la loi et son ' acceptation par le pays. Le gouvernement demandera le vote rapide j de lois sur la préparation militaire de la jeu-j nesse et sur l'organisation solide des re serveïs. Il veillera à ce qu'on fasse rendre àj la loi tout ee. Qu'elle neut donner. Au point de vue extérieur, nous nous servirons de la force que nous donne notre immuable alliance et notre entente avec une nation dont la précieuse amitié nous est acquise, pour contribuer autant qu'il dépendra ele nous à la paix générale. Notre action sera d'autant plus efficace que notre état militaire ne sera pas diminué. » La déclaration dit que 'e gouvernement demandera au Siénat de hâter le vote du projet de défense de l'école laïque. Il s'efforcera de réaliser l'accord entre les républicains et entre les deux Chambres pour la réforme électorale. Son programme intérieur se résume ainsi : défense laïque, justice fiscale, justice sociale. La déclaration termine en faisant aux républicains l'appel le plus pressant. Le débat LES PREMIERES PASSES D'ARMES Immédiatement après la déclaration ministérielle, lecture violemment interrompue par les socialistes unifiés, la Chambre discute les interpellations sur la politique générale du gouvernement. M. Puech prend la parole, au nom des radicaux-socialistes unifiés. Il commence par dire qu'il est nécessaire de connaître l'orientation politique du nouveau cabinet. On lui crie : Vous attaquez le cabinet parce que vous n'en faites pas partie. (Rires.)M. Puech se félicite du succès des gauches aux dernières élections ; la politique du gouvernement, à son avis, doit être celle des partis de gauche. Il recueille une déclaration faite en 1898 par M. Léon Bourgeois qui dirait : « On ne peut gouverner ni contre nonb ni sans nous. » ' -i,. la suite en 2e Da.ffe.^ Le concours annuel du cheval de trait belge v- > <— - il s'est ouvert vendredi matin au Cinquantenaire Le ^rand hall du Cinquantenaire, orné et décore comme il convient, a vu, vendredi matin, les plus beaux spécimens jeunes de la race de trait belge s'ébattre sur se>n immense piste; le matin de la première journée du concours était réservé,en effet, aux poulains de trois ans. Très peu de monde, mais un monde de connaisseurs : des éleveurs, des îermiers, les commissions officielles des pays étrangers, des élèves d'instituts agricoles,etc. Les écuries, les immenses écuries de planche édifiées depuis le concours hippique dans l'extrême coin droit du parc du Cinquantenaire, retentissaient de hennissements sans fin. C'est que le concours de 1914, tout en réunissant moins d'inscriptions que l'année iernière, rassemble néanmoins quelque 950 spécimens de la grosse race de trait et de a, race ardennaise. Et des spécimens splendides ; leur valeur iépasse cinq millions. Il y a, parmi eux, les quatre anciens champions suivants : « Infer-lal du Bois », à M. Paul Bouvier,de Boneffe; t Moustique de Grandglise », à M- Georges 3emal, de Donstiennes «Paul», à M. Van-lenheynde, de Vive-Saint-Bavon, et « Indigène du Fosteau », à M. Van Esckhoute, de Vollezeele, et les cinq anciennes championnes suivantes : « Reppe », à M. Duchâteau, de Grandglise ; « Gauloise », à MM. Dumont de 3hassart (Gabriel, Paul et Joseph); « Reldia lu Fosteau », à M. Duret Razard, de Leers-yt-Fosteau ; « Bella de Plancenoit »_ et « Elégante de Plancenoit », à M. Rasquin Lubin, ie Plancenoit. 11 devient banal de parler de l'importance lu ex>ncours de chevaux reproducteurs de îiruxe'lleSj dont les résultats, attendus avec a plus vive impatience, sont reproduits et :ommentés par toutes les publications agri-;oles de Belgique et de l'étranger. C'est que îotre race de trait, connue et appréciée par ous les grands éleveurs de France, d'Alle-nagne et de Hollande, est arrivée à la perfec-ion. Nulle ne lui est compnvaHe ; il se fait de nos chevaux de trait vers l'étranger un tel trafic qu'on l'estimait, en 1913, à une valeur de 50 millions! Cette somme correspondait à 28,659 chevaux et 3,264 poulains. La France n'exporte pas davantage. Actuellement on cherche des débouchés en Russie, et le succès des négociations entreprises avec plusieurs marchands de ce pays ne fait aucun doute. Parlons un peu des catégories réunies au présent concours. C'est la catégorie des étalons de 3 ans, ayant une taille inférieure à lm62 (n'ayant pa,s huit dents d'adulte) qui a réuni le plus d'inscriptions : 84; la catégorie des étalons de 3 ans, ayant une taille de lm62 et au-dessus (n'ayant pas huit dents d'adulte) en a réuni 71. La catégorie des étalons de 5 ans et plus, ayant une taille de lm65 et plus, réunit 42 inscriptions, et ceux ayant une taille inférieure à lm65 sont au nombre de 47 concurrents; les étalons de 4 ans et plus, ayant une taille de lm65 et plus, 45 concurrents, et ceux ayant une taille inférieure à lm65_, 40 inscriptions. La catégorie « Grand Prix de la Société », réservée aux étalons ayant produit les meilleurs chevaux, groupe 10 concurrents, et le conex>urs similaire intitulé « Prix Dumonceau de Bergendael » a réuni 7 juments. Le «Prix Tiberghien », pour lots de 4 juments âgées de 3 ans et plus, a réuni 17 lots, et le « Prix de l'Avenir », pour lots de 4 pouliches, en a réuni 8; Dans la catégorie championnats, Prix de Merode-Westerloo, réservé à l'étalon le plus remarquable du concours, trois chevaux sont inscrits ; dans la catégorie Prix Dumont de Chassart, réservée à la jument la plus remarquable du concours, nous voyons figurer une inscription. (Voir d'autre part les résultats Tde 'cette iournêe.) iVioustic de Grandglise, à M. Georges Semai, de Doiistiennes Les Réflexions de m. graindorg! » La question romaine J'étais encore à cet heureux âge où pou faire sa toilette, une bonne installe un en fant sur ses genoux, en costume de peti saint Jean, quand un matin de septembr 1870 un frère, de beaucoup mon aîné, entre bâilla la porte de ma chambre et passant h tête, cria : « Rome est prise ». Ce qu'étai Rome> je l'ignorais, et plus encore ce qu représentait sa capitulation dans une mai son où maîtres et serviteurs professaient l plus pur ultramontanisme. Mais assuré ment la douleur que je vis se peindre autou de moi à cette nouvelle fixa pour toujour dans ma mémoire un événement si étrange aux préoccupations habituelles de mon âge Et voilà comment ce souvenir m'est re venu, ce soir, en lisant un très intéressan opuscule sur la question romaine. L'opus cule m'a reporté plusieurs années ei arrière, à l'époque' où s'élaborait dan le mystère le secret et l'incertitude l'unité de l'Italie. Ce sont des pièces ras , semblées et mises ensemble par l'un des arti sans de cette unité, le marquis Joachim Pe poli, et qui vont de 1858 à 1860. Petit-fils de Murât par sa mère, libéra d'instinct et d'éducation, Pepoli s'avisa après le coup d'Etat, de mettre à profit pour Vindépendance de sa patrie, ses rela tions de parenté avec le nouvel emperew, des Français. Le noble marquis demandait des réforme. et réclamait des institutions libérales. Ap partenant à une famille de cette nobless< romagnole qui fut toujours opposée au pou voir temporel. Pie IX n'était pas foncière ment réfractaire aux unes ni aux autres Mais, depuis les événements de 4S, il se me fiait de tout ce qui portait l'étiquette libé raie. Il sentait l'hostilité, à son égard, dé clarée ou latente, de tout ce qui apparte riait au risorgimento. Il s'attristait et, pai moments, s'irritait de voir ses bonnes intentions méconnues et travesties ; et plus lei années passaient plus il s'abandonnait aua conseils et à la direction des irréductible; de la curie. Sans doute, il eût été habile dt sa par\ de donner satisfaction dans une large mesure aux desiderata de la fractior libérale. Ce faisant il se fût attaché les li béraux sincères qui ne demandaient qu'ur rajeunissement du pouvoir temporel; il eux enlevé, à ceux qui en voulaient à l'cxistencc même de ce pouvoir, la source la plus abon dante et la plus impudemment exploitée dt griefs et d'accusations qu'une presse sectaire répandait pa,!' toute VEurope. Une telle politique était-elle possible? Je n'oserais l'affirmer. Le Pape n'avait pat d'armée; il n'avait ni les cadres, ni peut-être les éléments pour en former une. L'ordre était maintenu dans fa partie romaine par l'armée française; de l'autre côté det Apennins, par les baïonnettes autrichiennes. L'Empereur des Français se faisait auprès de la Curie l'avocat de la politique libérale; mais il était en même temps en coquetterie réglée avec les pires ennemis de la Papauté et ses agissements manquaient de franchise. Si une politique libérale ne pouvait faire fonds qu'à moitié sur un tel appui, elle se fût privée sur le champ du concours de VAutriche, qui affichait dans se■-> possessions italiennes une folle intransigeance. Les spldats autrichiens partis, que serait-il advenu de la Romagne? Les hommes d'ordre eussent-ils été de force à réprimer les mouvements insurrectionnels? S'y fussent-ils employés de bon cœur? Pepoli dit bien qu'il n'en veut pas à l'Etat Pontifical et qu'il n'aspire qu'à une confédération italienne. Mais celle-ci n'est qu'un pis aller, dont on se contenterait bien, tant l'unité paraît lointaine et irréalisable. L'allégresse avec laquelle, à la suite de la retraite des Autrichiens, on les vit tous, exaltés ou modérés, se soustraire au pouvoir papal, les objiirgations qu'adressait Pepoli à son impérial cousin pour n'être point remis en Vobédience du Pape montrent surabondamment le fond de leurs cœurs et le peu de loyalisme sur lequel Pie IX pouvait compter de leur part. Voilà plus de cinquante ans que ces événements sont passés., et la. question romaine existe encore; et bien probablement demeurer a-t-élle encore longtemps. Comme il y a un demi siècle, les principes, les situations, les passions, tout diverge et se contredit. Cependant des tentatives se nouent; les esprits élevés et sagaces sentent la nécessité d'une solution à une question qui pèse lourdement sur les épaules de la jeune Italie. Grsindorge. ■ —~—- -*•- I\ou\elles diverses ■ »o« ALLEMAGNE. —; Le recteur de l'Université de Strasbourg a fait afficher nn avis aux termes duquel il est interdit aux étudiants de faire partie de l'Association alsacienne-lorraine# des étudiants en pharmacie. Cette association a un caractère nettement alsacien. — Le grand-duc Adolphe-Frédéric de Meck-lembourg-Strelitz est mort à Berlin jeudi, à 8 h. 17 du soir, dans sa 65° année. BULGARIE. Jeudi soir, nouveaux désordres antihelléniques à Sofia, une foule composée surtout de collégiens, a envahi un cinéma qu'elle supposait, à tort du reste, être une sorte de succursale d'un cinéma de Salonique qui a souscrit 20.000 francs pour la flotte grecque. Les manifestants ont démoli les portes et les fenêtres de l'établissement et endommagé le mobilier. Ils ont été dispersés seulement après l'arrivée des pompiers et d'un piquet de soldats ETATS-UNIS. — Le Sénat américain a adopté, par 50 voix contre 24, un amendement au projet qui annule la clause d'exemption des droits de péage dans le canal de Panama pour les vaisseaux américains. C'e§t une satisfaction accordée à l'Angleterre, mais le texte même de l'amendement voté, réserve le principe de privilège réclamé par les Etats-Unis. ITALIE. _—; Dans l'affaire du député Nasi, l'ancien ministre qui en dépit de ses condamnations fut élu et .réélu en Sicile, c'est la Chambre italienne qui a capitulé. Elle a validé l'élection de M. Nasi, qui avait étc élu aux dernières élections par les trois collcg-es électoraux de Pa- lerme, de Trapani e tde Caltanissetta. " LE XXe SIÈCLE est 1© moins cher fies grands quotidiens beïgos illustrés Les suffragettes | à Westminster »o« Elles s'en sont prises au trône des rois d'Angleterre ! [ Nous avons annoncé dans une édition pré-' cédente qu'une bombe avait éclaté jeudi ^ soir à l'abbaye de Wsetminster. ^ Il était à peu près 5 h. 40 lorsque l'explo- 5 sion se produisit, dégageant un nuage de fumée intense. Les nombreuses personnes qui 2 se trouvaient à ce moment dans l'Abbaye - furent prises de panique et beaucoup se pré-'' cipitèrent vers les portes, tandis que d'au-5 très, pluè courageuses, se rassemblaient au-r tour des grilles de la chapelle. Cependant, les portes de l'Abbaye étaient - fermées et l'on constata alors que l'explosion t avait été produite par une bombe, de petites - dimensions, faite de métal. i II semble évident que l'engin fut déposé s par une personne faisant partie d'un groupe , de visiteurs et qui s'attarda, vraisemblablement, après les autres. La bombe avait été - placée dans un petit sac à main, suspendu - au-dessus du trône du couronnement. Deux femmes, qui se trouvaient près du l lieu de l'explosion, furent conduites au poste , de police de Cannon Row, mais il fut établi , qu'elles ne pouvaient être soupçonnées. L'explosion fut d'une violence inouïe. Elle • fut entendue dans la salle de la Chambre des communes, où, coïncidence bizarre, le ? ministre de l'intérieur faisait, au même mo-. ment, une déclaration relative aux suffrar > gettes. A l'extérieur de l'Abbaye, l'explosion . ébranla le trottoir bordant l'édifice, et une femme, qui venait à passer à ce moment, . perdit connaissance. LE SIECE DU COURONNEMENT ENDOMMAGE PAR L'EXPLOSION Cet attentat provoque en Angleterre une inelignation très vive et déterminera sans i doute le gouvernement, qui en a déjà mani-: festé l'intention, à prendre contre les suSr^-» : gettes des mesures radicales. L'indignation, à Londres, est d'autant plus Le trône royal endommagé par les bombes vive que îa cnapciie a liaouarct-ie-uontes-seur, où s'est produite l'explosion, est entourée d'un respect universel. C'est là que se trouve le siège historique sur lequel tous les souverains d'Angleterre, depuis Edouard Ier jusqu'à Georges V, ont été couronnés. Sur le siège, se trouve la « pierre de Scone », pierre historique, sur laquelle, suivant la légende, Jacob reposa la tête quand il eut le fameux songe qui lui révélait les destinées de sa. postérité. Sur la pierre sont gravés ces vers latins : Ni fdllat fatum, Scoti quoclumque locatum Invenient lapidem, regnare tenentur ibidem. Traduction : «A moins que la fatalité ne les trahisse, partout où les Ecossais trouveront cette pierre, ils seront obligés d'y régner. D ur-a uuiYimuNiyut Ut SUUILANLI YAKU Scotland Yard a publié, jeudi soir, au sujet de l'attentat de Westminster Abbaye, le communiqué officiel suivant : « A 5 h 40 du soir, une petite bombe a fait explosion dans l'abbaye de Westminster, dans le voisinage immédiat du trône de la Couronne. On suppose que quelques personnes,faisant partie d'un groupe nombreux de visiteurs, ont dû rester en arrière du groupe et ont déposé la bombe au moment où le groupe avait quitté la chapelle. Les dégâts ne sont, heureusement, pas importants. Une partie de la sculpture du dossier du trône a été brisée et est tombée, et quelques-unes des sculptures du cadre en pierre ont été endommagées, apparemment par des écrous en fer que contenait la bombe. Quant à cc'lle-ci, elle était composée d'un récipient de métal peint et nickelé contenant une mine qui la fit exploser. On a trouvé sur une chaise, à proximité, un petit sac de soie noire, un boa de femme en plumes, un guide. La police fait une enquête de concert avec l'inspecteur officiel. On pourra, heureusement-, ressouder les morceaux enlevés. » DES MESURES DE R3GUEUR CONTRE LES SUFFRAGETTES SONT RECLAMEES A LA CHAMBRE DES COMMUNES Jeudi, tandis qu'une suffragette plus que nuisible tentait de faire sauter l'abbaye de Westminster, la ^Chambre des communes s'occupait des suffragettes militantes. Répondant à des observations qui lui étaient faites au cours de la discussion de son budget, le ministre de l'intérieur, M.Mac Kenna, a constaté d'abord qu'on se trouve en présence d'un phénomène unique dans l'histoire de l'Angleterre. Pour lui, l'histoire «du chat et de la souris», en vertu de laquelle les prisonnières malades sont remisen en liberté provisoire, a donné de bons résultats, puisque depuis son application, au début eîe l'année dernière, le nombre des crimes et délits punis d'emprisonnement a diminué sensiblement et de façon continue. Toutefois, le ministre reconnaît que si les crimes et

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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