Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 28 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 20 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dn3zs2mb1p/
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LE XX SIECLE RÉDACTION & ADMINISTRATION ÎEtn rte 4e la Eoarse — LE HAYHE Téléphone : Le Havre u' 14,05 Directeur : tïi SiiÎJ Tontes tes communications concernant la rédaction doivent être adressées aS^yrue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: 21,Panton Street (Leicester Square s.w). ABONNEMENTS F'«nea 2 fr. 50 (»ar mofa. » 7 fp. 50 par trtmftdtR* Angtetoera»... 2 sh. 6 d. par mois. • .... Tsh.6 d. par trVmasfce® HoINmfo.. 1.25 florin par mois. » .. 3.75 ftor. par trimostro# Autres paye., 3fr. » par mois. » .,9 fr. » par tf Imeetr» PUBLICITÉ fitirossor à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4* pages 0 fr. 40 la ligne Petitesannonces4* page: 0fr.30laligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publi" 0iié, 1o, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre La restauration de la Bslgîp J'ai dût qu'en Belgique, en attendant Theure bénie où l'on pourra mettre la main <à la pâte, c'est-à-dire à la chaux, au mortier et au ciment, les hommes les plus compétente exercent leur activité en etudiain/t à (fond les problèmes que suscitera la restau-aation de notre pauvre pays saccagé par -ceux que, dans mille ans, la tradition poipu-iîaire comparera encore aux Huns d'Attila. Des fonctionnaire© gouvernementaux, provinciaux et communaux, desi architectes, •des ingénieurs, des artistes, des. archéologues, membres de la Commission des S'ites fc*t Monuments, membres de l'Union des Villes, se sont partagé la besogne. On a étudié, non seulement la question de la re-oonslu-uction des villages, dont j'ai déjà parlé, mais aussi celle de la reconstruction «les villesi Je pense quvà l'heure actuelle on a déjà étabiîi, à l'exception, bien entendu, de la FJlajndre ocoidlenitale où l'on se bat, l'évaluation dies dégâts. Sans douite cette évaluation eera-t-elle sujette à. revisiont, car on n'a pu procéder à des expertises judiciaires, mais il esit à présumer que chaque dommage a dëfjà été fixé très approximativement Quand j'ai quitté le pays, bien que lies (nouvelles ifiltrassenit ifort dâlffioilieimenit, on connaissait déjà les quelques règles adoptées par lie gouvernement français et l'on procédait en conséquence. M y a tout Meu de croire qu'on se trouvera, dès la rentrée, en présence d'un travail préparatoire fort bien fait. Ce qu'il faut craindre le plus, c'est que des influences électorales ne soient mises en œuvre pour -donner des accrocs à Irôquité. Donc, on s'occup<fft JTîrs5î de la reconstruction dies vilHes. La Commission, dont j'avais t'hommeur de l'aire partie, visita Dînant, Namur, Tamines, Andenne, Liège, Visé, Louvam, Aersahot, Lierre*, iMafees^ Ter-monde, -Charïeroi et le Bon nage. Je n'ai pas le dessein de rapporter ici les échanges de vues si intéressants qui curant fteu au cours de ces excursions, mais d'in-■difjuer quelques principes- généraux qui se dégagèrent des discussions. *** lià-bas comme ici, on agita la question ■de savoir s'il ne serait pas opportun de laisser des viMes en ruines et de reconstruire à côté, pour monteer aux générations futures la honte attachée désormais au r?om aTîemaind. L'idée est assurément séduisante è première vue. Laisser des té-mohrcs irrécusables de la façon dont s'est comporte le peuple qui se prétend! .le seuil noble et *e seuil apte à gouverner le monxlie, ,»<1 y a là de quoi retentir l'attenition» Mais à ta, réiflexioni, ce beau projet tombe de lui-même. Ce n'est pas le hasard qui a déter-anriiné To Choix de remplacement des villes; c'est la nature du sol, la configuration des flfreux, la jonction de deux ou de plusieurs valdées, un fleuve, une rivière, la facilrité ià y farine aboutir des routes, enfin1 mille dé-iiaiils qufon nTaperçoiit pas au premier abord quand on n'y a jamais réfléchi et qui ont ■une importance primordiale. On avait parlé de Dînant ou de Visé-, une eimipile visite des lieux suffit à faire comprendre que le projet ieisl inréalisaible. Pour Visé et pour t)inan^ OQ iWfi&pnue tout de suite qu'A n'y a pas «Trnitre pfaee à oAté pour reconstruire des villes nouvelles. Il îaint se dire aé^xOutne nue la nature reprend: vite ses droits: dfe <fctajei*t les pans de murailles, les renverse, ni vêle, ou à peu près, tte soil et, .y fait pousser des herbes, des iptentes. des arbuste* vet des arbres. Une ruine, pour garder scm caractère raine, dforiit être plus soigneusement entretenue qu'une habitation en bcn état. On sait ce qu'il en a coûté pour «Mênurer les raines de tuos vieille» •Wàqyes hiafc>riqu^s>. Enfui' un ï>euiote ne *ît pns d£ raines et parmi des ruines; il n'est pas sain qu'une population comjpte trop sur les ressattafto;:jgne procurerai les visâtes à des Iferrs: c^-èbres ; la paresse. et La mendicité y font aussitôt leur apipari tion. L'exploitation ,du champ de ba-tâilde de Waterloo n'était pas une industrie qui faisant grand honneur à une partie du canton de Braine-l'Alieud. Bref. l'idée a été écfirtçe, non seulement dans îa Belgique occupée, mais aussi dans les (bureaux du gouvernement belge, au Havre, où l'on s'occupe de faire renaître la patîtfie de ses cendres. La cause est. donc entendue et l'arrêt prononcé. Les deux coquettes cités de Dînant et de Visé resurgiront des décombres avec leur caractère si parfeiouilief, mais _ débarrassées des laideurs dont une période de mauvais goût leur avait infligé rinjure. * ix * Pour la réWiScatioii des parties ruinées, cV«sit Lou'vain et Dînant qui ont fourni le ptas de thèmes à discussions et à échanges de vue. C'est par Louvain qu'ont a com-meracé. , On sait le tort çpue la création de cette rue de la Station, longue, droite et d'une lamentable banalité, a causé à !a physionomie de ta vieille ville dè Just.e-Lipse et d'André Viésale. En la faisant aboutir directement à la place après avoir fait «sparaltre Tan. cwnme Table Rende de Mathieu, de Laeyens, on a enlevé une partie du caractère de ce Jieu oui pût pu rivaliser avec la Grand'Blace rie Bruxelles. Depuis long!en®s ceux que préoccupait l'esthétique des» villes déplo-raiemt ces hérésies architecturales ; de J'odieux saie de 1914 ora pourrait tirer un feien ; et de vieux rêves de restaurer Lou-vain suivant les modèles du passé revinrent hanter les esprits. Il y eut toutefois des objections. Un architecte de talent, très épris de formes nouvelles développa la principale de ses théories favorites, à savoir qu'on ne refait pas le passé, qrae lorsqu'on se mêle de reprendre des styles antérieurs, on nè crée pas, on ne réalise pas une chose vivante et expressive, on n'aboutit qu à un pastiche,, lequel, pour si habile qu'il soit., ne reconstitue 5as l'âme du momirnent. Il faut faire de l'art concluait-il, et non die l'archéologie. Que l'architecte en question m'excuse si iie ne reproduis pas ici ses arguments avec ita rnâm» éloquence au'il mit à les exposer et à les défendrei Mais son opinion ne trouva guère d'écho nîême parmi les artistes et les partisans d'innovations qiui se trouvaient Bu On fut d'acord pour dire que si ces Kineipos avaient rencontré antérieurement un accuei'l favorable, la Grand'Place de Bruxelles ne ferait pas de nos jours l'admiration du monde entier, car elle fut refaite presque entièrement après le bombardement du xvii" siècle et presque entièrement, restaurée à la fim du xix" siècle sous les auspices d.u bourgmestre Buis qui s'y consacra avec une ardeur que l'âge ne parvint pas à. éteindre. Que si cette opinion prévalait il faudrait laisser tomber en ruines les vieux édifices plutôt que d'y apporter des réparations sacrilèges. Que l'Hôtel de Ville de Louvaimi, échappé heureusement à l'in-cenidie criminel allumé par les Boches, n'était l'ui-même qiu'un édifice nouveau, toutes ses pierres ayant été remplacées au fur et à mesure de l'effritement et de l'usure des matériau.x primitifs. El) J'oii décida die reconstituer Louvain daine son caractère traditionnel. Maurice des OMBIAUX. f GMÊïM Ml SBraymint nlili Le te Belgisch Dagblad » annonce dans son numéro du 23 décembre que M/ Gode-froid Kurth serait en ce moment gravement malade à Assohe. Nous espérons que cette information est exagérée et que nous recevrons bientôt des nouvelles plus rassurantes. Nous avons d'autant plus le droit de l'espérer que l'entrefilet du (f Belgisch Dagblad » contient des inexactitudes certaines. Notre confrère écrit notamment que M. Kurth est luxembourgeois et qu'il n'a jamais pu sentir les flamands. M. Kurth est, en effet, luxembourgeois, mais luxembourgeois d'Arlon. De plus; loin de manifester jamais la moindre hostilité contre les flamands, il a toujours pris leur parti avec l'énergie qu'il a su mettre au service de toutes les causes auxquelles il s'est dévoué. Le (f Belgisch Dagblad » a-t-il donc oublié la conférence donnée i,l y a quelques années par M. Kurth, au Jeune Barreau de Bruxelles sur la'question des langues ? Petit détail qui en dit long : Ce savant historien n'avait pas même hésité à apprandr3 bien âgé déjà, le flamand, pour pouvoir employer cette langue dans les congrès d instituteurs auxquels il assistait. L'ardeur d>e M. Kurth à défendre les droits flamands l'avait rendu suspect à plus d'un de ses amis wallons. Nous voilà au-joiwd'hud obligés de le défendre contre des flamands. Que nos confrères du « Belgisch Dagblad » nous permettent de leur dire que de telles erreurs sont franchement regrettables et qu'eues ne sont pas faites pour encourager les wallons qui s'appliquent à ré-■soudre avec justice 1a. ques&on des langues. LA siTUATION" MILITAIRE • >M>! Liundi 27 dëcemforc. On possède aujourd'hui l'explication des rameurs qui ont couru a.u sujet d'urne grande bataille livrée sur le from/t britannique. Du front beige, toi ajvart enterodu un déchaînement terrible S'artiJlerie dans le grud et, à l'arrière, — sort de tous les combats, — on avait vo revenir des blessés et des éclopés. C'est entre Ypres et Armen-tières que les Allemands ont attaqué, engageant, d'abord une division, puis mettant successivement en ligne une deuxième et une troisième division, sans doute, même davantage. Deux jours durant, le mferdi SI et le mercredi 22, sortis le couvert d'un nuage de giaz suffocants, — qui. ne suffoquèrent personne dans les lignes britanniques. où ils n'apportèrent que l'odeur partie-lîère de fougères fraîches qu 'ils dé-sjag»;' — pendant quarente-huit heures, sous 'es rafales d'obus, les Allemands me-nërent 'i'attaiçfue. Vains efforts, effroyable bécatomibe, ils ne parvinrent (même pas jusqu'au* trafielK^es anglaises et iJs laissèrent 8.000 des leurs sur 'a plaine argileuse trempée d'eaiu et de sang. Si c'était là une répétition générale d'une grande offensive dans le nord, son insuccès nous est garant que la pièce ne sera point jouée. Reste l'offensive prévus à la charnière du front français, vers Noyon, ou quelque part sur l'Aisne ou en Woêvtre. On ne court pas grand" risque à prédire à cette offensive un sort aussi fâcheux. A la différence de l'ennemi, dont les réserves srtnatéglqiues, — sinon leurs réserves tactiques. — sont faibles. les Allés disposent d'importants effectifs disponibles et de tels moyens de transport qu'il est aisé de les jeter là où la préparation d'arliïierie dénonce une prochaine ruée Le vent soufflant de l'est, il est probable que l'ennemi en tirera profit pour vider de nouveUes cornues de gaz irtélétères sur le front de Flandre et d'Artois ; mais, à l'instar des Anglais d'Ypres et. d'Airmentières, les Belges et les Français se passeront la cagoule et te masque ■sur la tète et attendront, ironiques, que, «ouïs l'orage de leurs fusils ef de leurs bouches h feu,, l'ennemi perde urne foiis de plus ses illusions. . . D'Orient, peu ou point de nouvelles. A Sa.lonique et sur l'isthme de la Chalcidii-que, on continue £ remuer de la terre et à braquer des canons. Le major-général français de Castelnau a visité lignes et, s'est déclaré, diton, satisfait. Cn aimerait h croire que de telles forces seront débarquées là-bas que si l'ennemi ne vient pas aux Alliés, les Alliés iront à lui. Ce serait encore sans doute la meilleure manière de défendre l'Egypte et de conquérir Bagdad Paul Crokacrî. — L'Association de la Presse allemande demande qu.e le monopole des inforrr< i ■ liions officielles soit retiré à l'agence Wolff. — Sir Ernest Casse!, le grand banquier allemand, naturalisé Anglais, vient d'en- . vnver au Times oour 1" souscription organisée en faiveur des victimes de la guerre, une contribution d« 62.000 francs, , Vient de paraître : Une nouvelle liste de prisonniers belges Le premier fascicule de notre nouvelle liste de militaires belges prisonniers er Allemagne VIENT DE SORTIR DE PRESSE. Il contient, en 24 PAGES GRAND FOR MAT, les noms de quelques milliers de militaires dont les noms sont compris ENTRE LA LETTRE A ET D E T inclus. Cette brochure, d'un si grand intérêt pour les Balges, sera expédiée franco contri l'envoi de 0 fr. 60 EN UN BON POSTAL au bureau du journal, rue de la Bourse 28 ter, Le Havre. \ Les demandes pour l'Angleterre doivent être adressées à notre London Office 21, Panton Street (Leicester Square) London S. W. Joindre S PENCES. Les socialistes iraipis contre la "FÉalÉaifle" HOU CE QU'ILS DISENT DANS LEUR CONGRSS —o— Ce titre et ce sous-titre, comme le com.pte rendu qu'on va iire, sont extraits du Journal ûa 27 décembre : « La séance du, congrès socialiste s'ouvrit, hier matin à .9 heures, sous la présidence de M. Comipère-Morei, délégué du Gard. Il y avait quarante ou, quarante-cinq orateurs inscrits sur la discussion générale. Mais le congrès décide que dix-huit seulement seront admis à parler, huit pour soutenir la motion Renauidat; sept pour la motion Longuet et trois pour ta motion ÎJour-dei-on. . Le 'premier orateur inscrit de la majorité était M. Edgard Milhauid, professeur à Genève, délégué des deux Savoie. Dans un discours très étudié, et qui fut écouté a - o graaide attention, il s'attacha à démon! ■' que si le parti socialiste peut e>t ' préoccuper de la paix, ce n'est pas d un traité de. paix sons autre garantie que la signature' des JaeMigérauts. L'Allemagne nous a appris œ que valent les signatures apposées au bas d'un kccord. La. sêanoe de l'après-midi jfut présidée' par M. Mistral, député de l'Isère, assisté de M. Durre, député du Nord. Jusque-là, le congrès avait été trèsi calme, sauf quelques menus incidente sans grande importance. Mais, à cette deuxième séance d'hier, des altercations violentes se produisirent, provoquées, par M. Moraaige, délégué de la Seine. Avant lui, M. Sixte-Ouenin, parlant au nom de la minorité pour la reprise des rapports internationaux, s'était montré caustique, à son ordinaire. M. M orange, lui, provoqua une véritable tempête, d'abord dans l'exposé qu-il crut devoir faire dés origines de la guerre, en se servant d'un discours prononcé à Lyon par Jaurès, te 26 juillet 1914, dans une réunion éiiectorale où il était allé soutenir îa candidature de M. Mouttet. M. Mouttet protesta contre le parti que ,dlans un • but de polémique et en toute mauvaise foi, on tirait de l'analyse d'un discours qui n'est pas la, reproduction intégrale des paroles de Jaurès. Puis ce fut M. Varemie, député du Puy-de-Dôm.0, qui, avec une grande énergie, protesta, contre tout doute jeté volontairement ou involontairement dans l'esprit, du congrès sur les responsabilités écrasantes de l'Allemagne. Eaiisuà'te, iM. Monange ayant dit que M. HuberWtouger lui-même reconnaissiait le iTnàaint des résultats obtenus pan" la participation de (rois socialistes dans le ministère, le député du Gard protesta aiveç véhémence contre cette assertion, D ailleurs, dit M. Hubert-Rouger, que les députés qui sou tiennent l'opinion de la minorité se rap-peilleat qu'ils ont approuvé l'action, de leurs éllus au ministère. Ces paroles déchaînent une tempête, non seulement suffi quelques bancs, de congressistes, mais encore dans les tribunes dont il semble bien; que la minorité ait facilité l'entrée à un grand «ombre d'amis bien stylés. La majorité du congrès proteste contre cette attitude des tribunes, et um, instant on croit qu'elles vont être évacuées. Le tumulte s.'aipaise, mais c'est pour reprendre plus violent, quand l'orateur prend à partie M. Julles Guesde dont il veut mettre en opposition l'attitude passée avec celle d'aujourd'hui.Une DECLARATION de M. Jules GUESDE M. Jules Guesde se dresse, demande la parole et, en une improvisation qui «meut vivement le congrès, il stigmatise ces. procédés de discussion. « Depuis cinquante ans, dit-il de cette voix âpre, fatiguée qu'on lui connaît, mais qui vibra usn moment d'indignationi dans la salle soudain silencieuse, je poursuis la même politique d'action socialiste française et internatiottate. Toujours j'ai proclamé que ki patrie est le domaine intangible du prolétariat et que le devoir des ouvriers est de la dëfetiïire contre tes attaques criminelles comme celle dont la France a été 1 objet de la part de l'Allemagne.» Et il rappelle des résolutions adoptées dans divers congrès de l'ancien part ouvrier français, qui, toutes, affirment solennellement le devoir patriotique des socialistes.u A l'heure qu'il est, conclu,!-il, toute parole die doute, tout geste de lassitude ou de défaillance est un crime, non seulement envers te, France, mais envers le socialisme du monde entier. » Une longne salve d'applaudissements accueille l'allocution de M. Guesde. Puis M. Drrre, au nom de ses collègues des départements envahis, adjure le congrès die voter urne moiàton d'encouragement dfc récaafort pour ceux qui se battent comme pour ceux qui sont restés sous le talon prussien'. Enfin M. Cacihin, dans une véhémente allocution, invoque, pour établi! les responsabilités de l'Allemagne, les aveux du Vorwuerts lui-même. Ces deus orateurs ont été très applaudis. ■ La séance de nuit, commencée à 10 heures,- se prolonge jusqu'à minuit, avec ura sa'ile aux trois quarts vide. M. Sembai dcmit le tour de parole -était arrivé, se fi: excuser de ne pouvoir assister à cettc séance. MM! Poncet, Longuet et d'autres orateurs parlèrent au milieu du bruit. L« congrès clôturera sans doute ses travaui ajouird'hi"- « LES FAITS DU JOUR Le cabinet persan a donné sa démission le chah a nomm.é le prince Far'man Farna président du nouveau conseil. C'est uni (jrande victoire diplomatique. vwwwvvw « Valfitv.de de Vopposition hongroise écrit la. Nouvelle Presse libre de Vienne au sujet, des projet£ financiers du comh Tisza, risque ae compromettre l'union sa crée. )) La Banque Centrale woposéc par le pré skient (Lu Conseil serait constituée au ra pitaZ de Ilq miùio-ns de, couronnes. Son tyn serait de venir en aide aux banques qui après la guerre, auraient des difficulté.< financières. Or, toutes les banques hon groises serernt dans ce cas. U opposition s'élerr. contre ce proie parce qu'elle estime que le qouvernemen ne peut ^arroger le droit de perqvisition ner dans les banques, et parce qu'ell araint qu'il se serve de cette arme pou-influencer les élections. Sur le froiTitaiisi »o:<-~— UN GRAVE ECHEC ÂLLEMANÏ DEVANT AMENTIÈRES Front du Nord, 21 décembre. — Les ren sei'gnements reçus sur les combats qui s* sont déroulés, le 21, entre Ypres et Armen tières, représentent, l'échec subi par les Al lemands comme très grave. Les Allemand ont fourni un très gros effort, sans.avoi obtenu le moindre résultat. C'est après une émission .très puissant de gaz suffocants qu'ils lancèrent leurs ba taillons contre les ligaies anglaises, mai: les moyens'de protection adoptés par le; alliés sont désormais extrêmement effica ces, et au lieu ide trouver dans les tran chées adverses des soldats à demi asphy xiés ,comme ils l'espéraient, ils se heurté rent à des hommes en pleine possession d< leur vigueur physique et morale et résolu; à se défendre. La lutte f<ut très âpre et san glante. De terribles corps-à-corps se pro duisirent dans les éléments avancés des lignes anglaises, sans que sur aucun poin la résistance de nos alliés faiblit un seu instant. La première attaque, menée par une di vision et commencée à 11 heures du matin fut définitivement repoussée dans la soiré' de mardi. Le front anglais demeura intael et les Allemands furent rejetés sur leur: positions initiales. La seconde offensive, entamée au mifliei de la nrat de mardi à mercredi, se continu* sans arrêt jusqu'à mercredi mn'di. Pendan ces douze heures, les Allemands ne pro noncèrent pas moins de q<uat*re attaques 'avançant en> masses compactes, 'appuyés par une nombreuse et puissante artillerie M-ads, cette fois, l'a-rtiiilerie anglaise manû festa une réelle supériorité sur les batterie ennemies. Tandis qu'elle contrebattait effi oacemenit les grosses pièces des Allemands dies feux «de concentrât/ion de mousqueterû et de mitrailleuses fauchaient littéralemen les premiers rangs des assaillants. Comm* jadis sur l'Yser, le ohannp de bataille rest< couvert de cadavres allemands. Ce n'est qu'après trois nouvelles tenta tives que le signal de la retraite fut donné Les masses allemandes se replièrent ailon Siur leurs lignes, poursuivies par le feu d* l'artillerie anglaise qui les décima de nou veau. Des comibattants estiment que dans le: dfiivers combats du 21 et du 22, les Aile mands omt perdu plus de 8,000 hommes e n'ont pas gagné un mètre de terrain. On pense dans les miteux bien informé: c?ue les Allemands ont voulu donner ui coup de sonde pour se rendre compte de 1< vu lnéraibilité du front anglais. S'il en esi ainsi, il est à présumer qu< l'expérience désastreuse de ces jours der niers catmera pour quelque temps leur ar deur beliliqueuse. — Le miiiïistre de Suède à Rome a fai ces derniers jours plusieurs visites à M Soninino et lui a confirmé les dispositions iioébœjnls&temeoit pacifiques de son pays li lit Ss Bill È tim fe li —•- QUELQUES PRECISIONS A PROPOS DU MATERIEL BELGE « RÉFUGIÉ » EN FRANCE La Belgique possède sur les voies et dans les garages des chemins de fer français des millions de locomotives et de wagons. Il en a été question ces jours-ci dans la presse et nous avens cru intéressant à ce propos de demander à M. le fninistre Segers de nous donner quelques précisions : J'ai suivi pas à pas la campagne récente du « Journal », où à chaque instant, parfois même à l'insu de l'auteur, le matériel des chemins de fer belges était en question, nous dit M. Segers. Je ne commettrait pas l'indiscrétion ae m'occuper des faits et gestes des administrations des réseaux français. J'éprouve avec tous les Beiges une admiration t^ncère* pour l'œuvre qu'elles ont accomplie durant cette guerre, ^omme nous sommes rçffnplis de reconnaissance pour les services qu'elles nous ont rendus dans notre détresse. Remarquez tout de suite comment M. Semibat, à la. chambre des députés, a établi très exactement la distinction entre les , wagon^ et les locomotives belges. Les premiers, dont les résaux français avaient un besoin extrême, ont été mis en , service général ; les administrations françaises s'occupent de leur entretien et nous : réclament les pièces d''entretien et de re-chanfe dont elles ne disposent pas. Il y a t là quelques points à régler avec elles, mais ils sont étrangers à notre sujet . En ce qui concerne les locomotives, îa situation n'est pas la même. Il n'y a pas de pénurie. Nous avons conservé la liibre disposition de ce matériel ,saa(f 4'une cen-. taine d'unités. i Le sauvetage de notre matériel : i M. Segers nous trace ici l'historique du sauvetage de notre matériel, d'après leur ordre chronologique et pour ainsi dire d'après l'ordre chronologique et pour ainsi , dire d'après l'enchaînement naturel des , faits. : — Nous avons eu la chance de soustrai- - re à l'ennemi plusieurs milliers de locomotives et de voitures. Quand je dis- « chan- - ce » il faut s'entendre. Ceux qui réfléchis- - sent aux événements imprévus et invrai-t semblables ae cette campagne de Belgique, » i se rendent bien compte de ce qu'il a faMu i de travail obstiné, d'attention soutenue, ■ i d'énergie tenace, pour enlevex à la barbe | de l'ennemi plus de 2.000 locomotives. Son- t gez bien ce que Ce'la représente : 2.000 loco-t motives placées bout à bout occuperaient - plus de 40 kiilomètres de voie ! ; j Aussi faut-il îrendre hommage à. no tire • personnel des chemins de fer. Un spécialiste italien-, qui a suivi six campa,gnes du- . .rant sa carrière:, dsisait de laiib dans un journal de son ipays : « Les cheminots belges ont accompli un tour de force » Nous voi'Jà donc à la fin du mois d'octobre 1911. La, phase de l'évacuation du matériel est terminée. Deux mille locomotives, des k imiiCliers de voitures et de watgons à mar-' chandfees se sont glissés à travers les lignes des combattants et ont trouvé asile sur les voies des Compagnies françaises. Notre matériel a été ainsi refoulé vers le (midi de la France, éparpillé vers les qua-. tre points cardinaux, au hasard des cir-< , constances. Nécessiitô fait loi. 1 Notre premier devoir a été de recher-_ cher et de recenser no tue matériel. î Nous sommes parvenu à établir un - classement par fiches die toute notre matériel roulant évacué e-n France : locomoti- ; ves, tenders, voituires, wagons. Chaque 1 fiche constitue un état complet de rensei-, flnements. s Les réparations Puis s'est présentée la question dq la ré- - paration de tout ce matériel. Plusieurs de nos machines ne se tros- - vaient pas sans avoir subi des avaries ; î toutes réclamaient des soins d'entretien 5 plus nombreux à mesure que leur immobi- - lisation se prolongeait. Nous avons créé des - équipes volantes d'ouvriers qui sont allées > et vont de garage en garage retrouver nos t machines et leur donner les soins indispen-. 1 sables. Dès novembre 1911 nous avons constitué - deux brigades de l'espèce comportant envi- > ron 190 hommes. î Aujourd'hui 1,017 locomotives sont réu-' nies en 7 garages, à savoir : 287 à rHermi-5 tage Morfdeile, 278 à Breteuil, 206 à Mézi-don, 91 à St-Moure, 73 à Plessic Guyon, 61 1 à Brives, 51 à Trou ville. 1 D'autre part, 150 locomotives utilisées t par nos services an front, ont. leur point ■ d'att-ache h une remise-frontière que nous i avons louée à la Compagnie du Nord. De 1 pfns, 92 locomotives ont été données en • location avec charge de les entretenir. A quoi ont abouti tous ces efforts, me s direz-vous ? Voici la situation, en quelques chifres. i a.u 11 décembre, nous comptions : î 1.062 machines complètement réparées, t en état de remorquer des trains à la p,re- - mi ère réquisition. t- 618 machines visitées et reconnues pêpa-ralbdeS sur place, 250 machines environ • dleva^nt être réparées sur fosse et passées . pair "l'atelier. i ïl y a loin de là au sombre tableau tra-ï oé par centiains çri'tiilques. Cette situation - est parfaitement, satisfaisante. Mais nous voulions davantage, nous voulions qu'au ? «Drefmfof4 appel toutes n« locomotive^ - soient orêtes, comme de bons serviteurs, à t reprendre leur service dans notre patrie. 250 mo.chinejs doivent pour cela passer } par mi atelier ! Nous créerons cet atelier. L Un atelier spécial 1 Grâce aux bons offices de radministra-, tion du réseau de l^tat français, nous ' sommes parvenus, il y a quelques mois, | à' îouer un terrain de nlus de 20 hectares à. u.n endroit bien situé. Nous avons adjugé la construction des bâtiments, d'un ateHer de répara,tion et passé la commande des t machines et de tout l'outillage nécessaires. En même temps nous avons amené à pied j «i'-ceutvre dies approvisionnements de raiils et d'appatfdils de la -rode qui sont utiBisés à l'étaibiltssement d'un vas.tie faisceau^ de voies die garage. Les bâtiments de l'ateMer s'élèvent rapi-demer^t. 6 kilomètires de voies sont construits du parc de garage et nous avons préparé le terrain pour 10 autres kilomètres.Je viens de vous exposer succinctement quelles sont les mesures que nous avons prises pour sauvegarder notre matériel de locomotive et quel a été le résultat de noa *f5o#its. ■ML Semibat, m%iislire des Travaux 'publics de France a discerné et, défini avec une clarté bien française le but que nous devions atteindre, quand rt disait, le 16 dé-» oembre, à la Chambre des députés : « Le& t locomotives belges serrviront à i-étaibliir le' trafic,dans 'le 'territoire belge enfin reconquis. » Pour' atteindre ce but., nous nTavons négligé aucune peine ni reculé devant aocune dépense, et je crois pouvoir dire que nous avons réussi Qu'on ne s'étonne donc pas de renccm-fcrei4 sur les réseaux français, des garages de locomotives bek*es imnwbilisées. Con'i-me l'a d-it M. Sembat : « Ces locomotives serviront à rétablir le trafic dans la. pairie iifbérée ». Et pkitf encore qu'on ne fosse pas aux administrations frvanca.ises l'mj^r<> tice de croire que ce matériel est du matériel français embusqué. Je remerde chë tout coeur la Fiance pour l'hospitalité donnée à nos pauvres moteurs en détresse eî je serais désolé que :le geste généreux, de l'Etat et d>es Compagnies puisse donner le change et fa,ire croire qju'^s ont « em(bfus-qué » leur matériel là où ùs n'ont fairt qu'héberger le nôtre. DERNIERE* HEURE Comœufiiquè ofScisI français Pans, 27 décembre, 15 heures. Rien à signaler au cours de la nuit, sauf1 en Lorraine où notre artillerie a bombarde les travaux ennemis dans la région de Bioncourt-Gremecey, au sud-ouest de Château-Satins.»o*< UNE GREVE AU CAHABA Otitana. 27 décembre. — Le c|éiïéreûd entre les cheminots et la compagnie du C«?.~ aadian Northeom Ra:lway a été réglé pa* facceptation par la compagnie de la solution proposée par les arbitres. Les cheminots obtiennent toutes satiste©* tions. sous certaines conditions. La Belgique et la Grèce Nous sommes heureux de reproduire c£« dessous la lettre éloquente adressée par notre sympathique confrère M. Auguste Dewinne, rédacteur en chef du Peuple, au rédacteur en cl\£f du Sociaidemokraten de Copenhague qui avait /ait entre l'attitude de la Grèce el Ici résistance de la Belgique une comparaison où notre pays fi'avait pas tous les avar\ta-ges. Les sous-titres sont de notre main. Notre confrère me mus en voudra pas de les avoir introduits da.ns $on texte ; non plus que de supprimer les six lignes où; il met en cause un Iwmrtie politique de droite. Le Havre, 10 décembre 1915. Je lis dans le « Norddeutsche Allgemeîne Zeitung » du 26 novembre 1915, première édition, une note Wolff reproduite par toute la presse allemande et où se trouve résumé un article du Sociaidemokraten, établissant un parallèle entre l'attitude de la Belgique vis-à-vis des troupes allemandes violant son territoire et celle de la Grèce en présence du débarquement des troupes anglo-françaises à Salonique. Je vois, dans cette note, si elle traduit fidèlement votre pensée, le désaveu, poli et discret, je le veux bien, mais désaveu tout de même, par le Sociaidemokraten, de l'attitude de la Belgique devant l'ultimatum allemand du 2 août 1911. Vous comparez la neutralité belge à îa neutralité grecque et vous semblez penser que si le roi Albert, avait, laissé le libre passage aux armées allemandes, comme îe ro* Constantfn l'a fait pour les troupes anglo-françaises, non seulement il ne se serait pas déshonoré, mais non' prôros qu'au .hh Constantin, on ne lui aurait fait grief d'avoir cédé à la force, et H eut épargné A son pays le sort douloureux sur lequel s'épanche la pitié du monde. .11 n'existe aucune analogie entre le cas de îa Belgique et celui de la G-rèce. La neutralité de îa Grèce dénend uniquement âë son droit souverain. Elle est le résultat d'rm choix libre. E.Ue ne lui interdit pas de contracter les alliances qu'elle juge utiles è sa sécurité et à ses intérêts. EWe est temporaire et la Grèce peut y renoncer quand ffîle veuit. Elle est occasionnelle et elfe insuffle d'une déclaration volontaire faite au début, de la guerre. Les Puissances ne l'ont point garantie. En dé>barqnanf des troupes A Salonique, la. France et. l'Angleterre n'ont pas violé de droit, contractuel puisqu'elles n'avaient. pris vis-à-vis de la Grèce aucun engagement.Tout autre est. îa situation de îa Belgique. Sa neutralité n'est pas le fruit, d'un libre choix. Elle lui a été imposée et garantie par un traité oui porte -la signature de l'Angleterre, d"e îa Russie, de la France, de îa Prusse et de l'Autriche. Elle lui a été imposée, non dans son intérêt, mais dans l'intérêt. de PEurope. Elle résultait d'un accord, d'une convention entre ces cinq puissances. Elle n'est ni temporaire ni occasionnelle. Le traité de Londres de 1839 fait de la Belgique un Etat neutre à perpétuité ». Les miiissance signataires garantiss-asent à la. Belgique une paix permanente. Bien mieux., files s'engageaient, par contrat, à la défendre contre tout Etat Qui vien&paât à. vide? 21° ANNEE.— Série nouvelle. — in* 1V2 Le numéro ; 10 Centimes (5 SWHMES AP FRONT) Mardi 28 Décembre

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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