Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 26 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/nz80k27k1f/
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23" ANNEE — Série nouvelle N° 861 TjO Numéro 1 O Centimes <5 Centimes an Front) LUNDI 20 MARS iW7. RÉDACTION & ADMINISTRATION i3, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 FA RIS Téléphone : Gutenberg I39-6E EUREAUX AU HAVRE : 28'*', rse de la Bourse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n° 64 BELGE . 1. m LONDON OFFICE î 21, PANTON STREET leioester Square, S. W. Directeur : FERNAND NEUKAY ABONNEMENTS france...g. 2fp.S0 par mois • 7 fr.50 par trlmeatr» Angleterre. 2sh.6d. par mal3 » . 7sh,6d.partrlmestr# Autres pays 3 fr. — par mois » i fr. — par trimestrO PUBLICITÉ S'adrassar à i'ÀâmiaistratiQB fia Jours» ou à i'Oftice de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Soeicté Europccnuo do Putiiicitô, iO, rue de la Victoire, Paris, qiii en a le monopole pour Paris, Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris L'APRES-GUERRE ECONOMIQUE LES RELATIONS de la Belgique .et de la Russie Pour nous passer des intermédiaires allemands, il nous faut apprendre le russe Quelle que soit la tournure que prennent les événements qui attirent en ce moment l'attention du monde entier sur Pétrogra-de, il est certain que le développement économique de l'Empire russe prendra après la guerre des proportions grandioses. L'immensité en même temps que la variété de ses richesses naturelles et (le ses productions. lui permettra de fournir aux Alliés en général, à notre pays en particulier, toute espèce de matières premières nécessaires à la remise en marche de nos industries ou de produits alimentaires que la cherté du fret — conséquence de sa rareté — déterminera les Alliés à acheter à leur porte plutôt que de les faire venir de pays lointains, d'outre-mer. D autre part, la mise en oeuvre des richesses naturelles des immenses territoires européens et asiatiques do l'Empire' russe suppose une industrialisation du pays, à laquelle ■nous prendrons une large part lorsque nous serons redevenus exportateurs. A cet effet, il ne sera, du reste, pas seulement fa.it appel à nos produite, mais également au concours de nos énergies, de nos ingénieurs et' de nos ouvriers spécialistes. AvaJÏT la guerre les relations économiques de la. Belgique a.vec la Russie étaient entièrement, « contrôlées » par les Allemands. C'étaient des commis-voyageurs et des commerçants allemands qui vendaient les produits manufacturés belges cji Russie et qui nous vendaient les produits alimentaires ou les matières premières do Russie. Allemandes — les maisons d'expédition et de groupage de mariliandi.ses ; allemandes encore, Jes agences e.n douane à la frontière dusse, qui se livraient à l'es-pionage commercial e.n faveur de. nos concurrents germaniques ; allemands encore la plupart des navirs transport-uni. les produits du commerce russo-belge. Cette situation doit prendre fin. **k Nous sommes, en effet, fermement dédiés à nous passer d'intermédiaires allemands, en faisant nos affaires nous-mêmes, grâce aux relations personnelles que nous irons nouer en Russio. Ma>s poux atteindre ce but il nous faut une connaissance suffisante de la langue russe. Nous servir de la langue allemande, comme on l'a fait jusqu'ici, pour entrer en contact personnel avec les Russes, n'est-ce pas faire involontairement la meilleure propagande en faveur de l'Allemagne r Aussi convient-il de se mettre sans retard à l'étude de la langue russe. . Et que l'on n'objecte pas-les difficultés de cette étude I 11 n'y a rien d'insurmontable pour les Belges, en matière linguistique. Ce que des Londoniens de tout age sont en train de réaliser, serions-nous donc incapables de le faire également ; L'exemple donné actuellement par les An glais devrait nous inspirer. Eux auss avaient à se reprocher une coupable indif férence à l'égard de la langue russe. Mais leurs hommes d'affaires ont compris qut pour empêcher la Russie de retomber soin l'emprise économique de l'Allemagne, i fallait que les techniciens et les commer çants britanniques possédassent la langui russe. Et l'on assiste aujourd'hui en An gleterre à une véritable fièvre pour l'étu de du russe. Qu'on en juge. A la déclaration de guer re, il existaient cinq chaises de russes dan: les Universités ou écoles supérieures an glaises. 11 y en a actuellemment quatorze Dans l'enseignement moyen des cours (1 l.V.guo russe sont organisés dans les moil leures Public Schools, tels qu'Eton. Chel tenham, etc. Dans l'enseignement populai ire de Londres, les efforts ont été considc rabl.es. Ainsi le nombre des cours de la.n gue russe organisés dans les écoles subsi diées par le London and County Council a passé de quatre, en 1914-15, à 23, en 1011 17 : le nombre des élèves s'est accru peu dant le même temps, de 80 à 1,200. F.n oi: ti'e nombre de jeunes gens suivent de cours de russe par correspondance. Le sf crétaire de la Russia Society nous (Usai dernièrement qu'il estimait à 1,500 le noir bre des jeunes officiers anglais qui suiver actuellement un cours de ce genre, san compter une centaine d'officiers de la mï rine britannique. Aailleurs, c'est une clnj se do russe pour journalistes et publicii tes, organisée en pleine Cité, encore u: cours réservé aux employés de banque ( dû à l'initiative de Ylnstilute of Bnnlter Nos compatriotes établis'en Angleterre i qui désireraient obtenir des renseign ments sur les différents cours de ru.s< fonctionnant à Londres et ailleurs peuvei s'adresser à la llussia Society, 47, Viotoii; Street, à Londres. De ce côté-ci de la Manche égalemei de vigoureux efforts sont accompl dans le domaine des études russes. L'fe'r le des Langues orientales vivantes, rue ( Lille, à Paris, possède un enseignement ( russe tout à fait remarquable. Mais cet école s'adresse aux jeunes qui ont dé, fait de l'enseignement supérieur. Il a paru à nos amis François qu'il f£ lait ajouter à cet enseignement un pi spécial, et peut-être trop savant pour et taines catégories de personnes, des oou plus pratiques, organisés pour des ge: plus pressés. C'est dans ce but. qu'ont é récemment organisés des cours pratiqn de langue russe, à l'Ecole des Hautes ICI des Commerciales, ainsi qu'à l'F.cole Suj. fleure de Commerce et d'Industrie, tout d'eux situées, 108, boulevard Maleslierbi à Paris. Ces institutions sont très accue lantes pour nos compatriotes ; quelqui uns de nos mutilés de guerre y sont actu lement inscrits. Enfin, des cours de la gue russe ont été institués dans plusieu gTamd lycées de Paa-ts et de province.. : fegaiette,. »0î» hcBorabla collègue. l'Université de Lille, chargé de l'organisation de ces cours Paris, m'a fait part des heureux résultats qu'il en attendait. Que cet exemple nous inspire l'idée de faire comme eux. Il est indispensable que ceux d'entre nous qui désirent entreprendre des affaires avec la Russie, préparent leuir action dès maintenant par l'étude du russe. Ce sera le meilleur bagage qu'ils emporteront avec eux en Russie. Ils pourront ainsi étudier le milieu russe, ses habitudes et ses préférences. L'étude approfondie de la langue devrait toujours précéder l'établissement dans le pays. Ce bagage, ils pourront se le procurer plus aisément qu'ils ne l'imaginent. Il faut bien espérer, du reste, que nos pouvoirs publics les y aideront dès maintenant. M. Lauwyck. Professeur à VUniversilé de Gand. www * M. THEODOR a la Société fles pis 5e lettres La Société des gens de lettres a tenu hier après-midi son assemblée générale grelin aire annuelle à la salle des fêtes de l'école Berlitz, boulevard des Italiens, 31. sous la présidence de M. Pierre De-courcelle.A l'ouverture de la séance, l'assemblée, sua- la proposition de son président, a a,p-petLé à siéger au bureau M. Theodor, bà-tonier de l'ordre des avocats au barreau de Bruxelles, qui, si courageusement a incarné la défense et le droit en face du crime atllemand et a subi pour la justice de si dures mais si glorieuses épreuves. M. Jules Lévy, sociétaire, a procédé à l'appel nominal des sociétaires et adhérents tombés au champ d'honneur. Selor la touchante décision prise po.r le comité pouir rendre un tommage public à la mémoire des écrivains morts au sej'vice de la patrie, lie président, comme il l'avait déjà fait l'année dernière, a répondu : « Moi; au champ d'honneur ! » chaque fois qu'était prononcé le nom fim sociétaire 01; adihéirent tué en défendant le pays ou mor des suites d'une blessure de guerre. Après quelques paroles cfè M. Pierre De cou rceftk-, M. Ediouard Haraucourt, rapporteur générai-, a présenté à l'assemblé* le résultat des travaux de l'année et les progrès réalisés. — vwwv — — F.Tuver Paclia se trouvait il y a quelque: jours au grand quartier général allemand iiîlipi et lisile i M. de Brcquevil le télégraphie au prince Lvof : " Nous comptons sur vous, comme vous pouvez »» i compter sur nous i M. de Broqueville, ■président du Con- ' seil des ministres de Belgique, vient d'à-dresser le télégramme suivant au prince Lvof ; i Je tiens à saluer, au nom du gouver- ; nement belge, le gouvernement qui, j sous la présidence de Votre Excellence, ; vient d'assumer le pouvoir en Russie. i Les sentiments avec lesquels le peuple russe a soutenu la noble résolution avec j laquelle le Tsar est intervenu en vertu j des traités par lesquels la nation russe , s'est engagée à garantir l'indépendance : de la Belgique, nous donne la certitude que le grand peuple garant, au moment où il se rapproche do nous par la similitude de ses institutions et de ses aspirations libérales, continuera à nous ao ; corder son indéfectible appui pour rétablir la Belgique dans ses droits imprescriptibles.En luttant pour son honneur, pcmr son existence, pour les droits des petites nations, dont elle incarne la cause', la Belgique s'est attiré l'inimitié de l'Allemagne et l'affection de tous ceux qui sont épris de justice et de liberté. Nous comptons sur vous, comme vous ; pouvez compter sur nous. Je souhaite que, sous la direction du nouveau gou-vernement, la Russie connaisse les jours heureux que la Belgique a dus à la clairvoyante sagesse avec laquelle nos pères de 1830 ont su faire fleurir la liberté 1 immortelle dans l'ordre et le respect des 1 institutions que le peuple s'était données. La fraternité d'armes, née de la ■ lutte contre nos ennemis communs, scel-. lera à jamais l'amitié qui existe entre nos deux pays. lasjweayi progrès français sur tout le front de bataille -wv^wv n'importas!tes positions ont été ©ulcérées de liant© lutte L»es deux communiqués officiels fran-1 oais do là îournée de dimanche, le second surtout, font naître les plus grands espoirs sur l'issue do-la grande bataille en-. ga^ée entre la Somme et l'Oise. Les progrès de nos alliés ne se traduisent plus par ! des kilomètres gagnés ou des villages re-; conquis à la dizaine, ainsi qu aux premiers • jours (te ki retraite allemande, mais ils i témoignent d'un effort tenace et; victo-i rieuix. Réalisés sur on terrain extaeme- - ment difficile et puissamment fortifié, i poursuivis avec régularité, ils sont topMU- - ve dm l'ascendant conquis par 1 année tain- - çaisfc suir les troupes de von HmdentourD. Paris, dimanche, 23 heures. - Au cours de la nuit, nous avons réalisé . de nouveaux progrès au nordd de Crand-3 Seraucourt dans la direction de S>aim- - ^ Entre la Somme et l'Oise, la nuit a été re- - lativement calme. Les crisonniers taits par nous dans la - journée d'hier appartiennent à sept régi- différents. sur -a rive est de l'Ailette, nous avons - progressé sensiblement au sud de Ghauny - et consolidé nos positions, ainsi que dans - îa région au nord de Soissons. s A l'ouest de la fi/leuse, nous avons exe- - cuté un coup de main et enlevé des c é-t itients de tranchées ennemies a I est du (.ois t ^"A^rest" de la Meuse, une tentative alle-s mande sur une de nos tranchées vers Apre- - mont a été repotissée à la grenade. -, Bien à Signaler sur le reste du Iront. n AVIATION rt i, Dans la journée du 21, l'adjudant Ortoli a afcattu son sixième avion allemand. : un autre appareil ennemi a été abattu en combat aérien dans la région de Bois- ' Des avions allemands ont lancé, hier ,t plusieurs bombes sur Calais et Dunkeraue. ;a A Qunkerque ni victimes ni degats- A ' Calais, deux personnes de la population le civile ont été tuées, une blessée. u 23 heures. le à De la Somme à l'Aisne nos troupes ont i continué leur mouvement often9if au cours de la journée. La lutte a été acharnee par 'r suite de l'énergique défonse de I ennemi, ' mais r.03 soldats, enflammés par le specîa- „ oie des ravages commis par les Allemands, té ont partout refoulé l'adversaire qui a subi es des pertes très sérieuses. u- ENTRE LA SOMME ET L'OISE, NOUS A- AVONS REJETE L'ENNEMI AU DELA fs DE L'IMPORTANTE POSITION CAS- ni TRES-ESSICNY-LE-CRAND — COTE ELE, s- UNE VIOLENTE CONTRE-ATTAQUE AL- îl- LEMANDE, DEBOUCHANT SUR LE "T FRONT ESSICNY-BENAY — A ETE BRI- S3 SEE PAR NOS FEUX. aâ AU £UJ) PB L'OISE. NOS TROUPES ONT PENETRE EN PLUSIEURS POINTS DANS LA BASSE FORET-DE-COUCY ET ONT ATTEINT LES ABORDS DE FO-LEKBRAY ET DE COUCY-LE-CKATEAU. Les troupes allemandes en marche ver9 Folembray ont été prises sous le feu violent de nos batteries et dispersées avec de grosses pertes. AU NORD DE SOISSONS, NOUS AYONS ACGRU NOS GAINS ET REPOUSSE DEUX CONTRE-ATTAQUES DIRIGEES SUR LE FRONT VREGNY-MAR. GIVAL. Lutte d'artillerie active de part et d autre dans la région de Craonne. Sur le front de Verdun, nos batteries ont exécuté des tirs efficaces sur les organisations allemandes au nord de la cote 304 et au nord-ouest de Bezcnvaux. LA BARBARIE ALLEMANDE La destruction des arbres fruitiers On écrit du front à l'agence Information: « De toutes les destructions que voient nos soldats en poursuivant la retraite allemande, c'est la destruction des vergers qui les a le plus étonnés. « Partout ce crime a été commis. Pommiers, cerisiers peuplant les alentours des villages, noyers solitaires ombrageant les chemins creux, tous, jeunes et vieux, sont morts. Les assassins d'arbres sont même allés chercher ceux qm sd cachaient, à demi-sauvages, t la .Ksi'ére des bois. Cependant les bois restent à peu près intacts. C'est bien> aux arbres « civilisés » qu'on en voulait, aux arbres utiles, aux bons arbres paysans. u Partout on a suivi la même méthode, méthode surveillée, ordonnée sans aucun doute. « Les arbres fruitiers étaient en leur pouvoir, ils les ont tous tués de quelmies fins coups de r.cie poussés jusqu'aux trot-st quau-ts ue l'arbre, juste ce qu'il fajdait. Vienne une tempête de vent et il ne restera dans les vergers que des sojjches mortes et, tout autour, des cadavres^cParbres.» LE KAISER FELICITE... On mande de Zurich quie l'empereur d'Allemagne vient d'exprimer à Iffinden-bwg sa reconnaissance « pour la façon brillante dont a été exécutée la retraite soi' le front occidcntaj ». Il a remis personnellement à Ludendorff l'aigle rouge de preanière classe. www Les Iroubîes deBeHin Amsterdam, 25 mars. — Des nouvelles qui arrivent de Berlin confirment les troubles qui ont eu lieu dans la capitale ces jours derniers. Ils n.o furent réprimés qu'a-ïfifi la çlua grande peins, [tuuijiiirA LE HODVEAD RÉGIME ©si Knssi© Le ralliement au gouvernement provisoire. — Un seul but : la victoire L'ensemble des nouvelles reçues de Pé-rograde dans les dernières vingt-quatre leures montre la situation sous un jour ilus rassurant. Sans doute le fameux co-nité des 1,600 n'a pas abdiqué ; son ac-ion se fait encore sentir' sur le terrain iconoinique et dans le domaine politique, il a arraché au gouvernement de l'ordre a promesse — qui sa'a ratifiée par un .erment — de convoquer la Constituante lans le plus bref délai possible. 11 a im->osé aux industriels et fabricants de Pétro-jnade la journée de huit heures, et attte nesure sera étendu^ à toute la Russie. U est l'âme de toute une campagne de iresse menée contre certains membres du iabinet Lvof, notamment contre le socia-iste Kerensky, ministre de la justice. En-in, son influence s'étend encore sur les irmées ; un meeting de soldats, comme :clui où les dépèches nous disent q.uie /tadko Diraitrieff prit la parole pour son-îer le ralliement au drapeau, incomjué-îensible à notre esprit de discipline raison-îée, paraît être le fruit de ses excitations ït de sa propagande anarchique. Maigri' ces ombres, la situation est meilleure dans l'ensemble. La définition des juts de guerre par M. Milioukof, et la iéclaration du comité des cadets en faveur le la République démocratique, ont proluit en Russie une excellente impression ax montrant aux uns que la politique traditionnelle de l'Empire est reprise par des mains énergiques, en prouvant aux autres que ce n'est uniquement chez les 1,G00 qu'on trouvé des défenseurs des idées les plus libérales. Du coup, le comité des délégués militaires et ouvriers a perdu de son prestige. Le ralliement se fait cliaque jour de plus en plus complet autour du gouvernement provisoire. La noblesse de Pétrog.iade a fait remettre au président du Conseil une adresse dans laquelle elle déclare se solidariser entièrement avec tout le peuple russe et entend se grouper étroitement autour de lui, comme étant le seul pouvoir légal de la Russio. De l'armée même, on sait aujourd'hui qu'après l'effervescence du début elle se ré-pent peu à peu et fait taire, devant l'intérêt supérieur de la Patrie, certaines revendications dont l'expression aurait pu nuire à la discipline et à la valeur des troupes. Les soldats font preuve de nouveau vis-à-vis de leurs chefs de respect et do confiance, et les derniers rapports du front, dit-on de Rétrograde sont très rassurants. Il semble d'ailleurs qu'après l'âpre tourmente des premiers jours de la révolution, les tiraillements et les distractions inévitables, l'attention publique se soit subitement reportée vers la gueTre, vers le but auquel tout doit être aujourd'hui rapporté. Vaincre l'Allemagne est maintenant le_ mot d'ordre unanimement accepté. Les journaux d'extrême-gauche comme le Den et la Russkoié Volia tiennent exactement le même langage que la Novoié Vrèmia et le Ilielch. Tous exposent la nécessité absolue do sauver la Russie et de consolider le nouveau régime par la victoire. Tous préviennent l'opinion publique que la contre-révolution a partie liée avec l'ennemi, et que l'Allemagne est pr^te à profiter des moindres fautes et des désordres pour faire triompher la réaction. — Intérim. Le commandement en chef Petrograd, 24 mars. — Le ministre de la guerre a fait savoir au grand-duc Nicolas que ses relations avec la dynastie rendaient indésirable son maintien au commandement en chef. Le minsitre de la guerre est parti poui le front nord. Le général Letchisky remplace le général Evert, démissionnaire, dans le commandement du front occidental [Il semble se confirmer que c'est le gé néral Alexeief qui sera nommé généralis sime. Il remplissait en fait les fonctions sans en avoir le titre depuis l'automnt 1915.j Entrevue historique Petrograd, 24 mars. — Au cours de li dernière audience que lui accorda l'anciei tsar, M. Rodzianko lui dit : — J'ai le pressentiment, Majesté, que j' vous fais mon dernier rapport. — Pourquoi ? demanda Nicolas II. — Parce que, répondit \1. Hodzianko, oi vous allez dissoudre la Douma, ou vou serez balayé par les événements. Les réfermes Petrograd, 24 mars. — Le gouvernemen se propose d'établir le monopole de l'Eta sur les céréales. Le ministre de la Justice prépare un mesure abrogeant toutes les incapacités d classe, de religion et de nationalité. Le changement de régime notifié h la Roumani Jassy, 21 mars (retardée dans la trans mission). — Le ministre de Russie et I général Sakhurof ont été reçus en ai dience par le roi Ferdinand de RoumE nie, auquel ils ont communiqué les dei niers événements relatifs au changemei: du régime gouvernemental do la Russie. Le ministre de Russie s'est rendu aupri do M. Bratiano président du conseil ( ministre des affaires étrangères et lui expliqué la chute de l'ancien régime et 1 prise du pouvoir par le nouveau gouveï nement. Sur le front roumain, les manifestes d changement de régime ont été lus au troupes russes ainsi que l'ordre du joi du " grand-duc Nicolas, généralissime d< armées et de la flotte russes. Les'troupes russes ont salué avec ei thousiasme le généralissime et le nouvea régime. www — IyO comte Donna, commandant do Me we, .a déclaré diaiis une interview qu'il seo-o lieurpux d« a®uiçtir £ç>uf une tMisième CK LES ETATS-UNIS RAPPELLENT LEUR MINISTRE DE BRUXELLES vw. Le ravitaillement de à une commission Londres, 24 mars. — On apprend de Washington que M. Whiblock, ministre des Etats-Unis à Bruxelles, vient d'être rappelé par son gouvernement. On voit dans cette mesure une conséquence de la tension gormano-américaine actuelle. En ou/tre, selon des nouvelles venant également de Washington, le gouvernement américain a fait connaître, par l'intermédiaire du département d'Etat, cpi'il cessait sa participation à l'œuvre de ravitaillement de la Belgique et qu'il confiait cette mission aux soins d'autres nations neutres. Malgré les efforts faits po.r les Etats-Unis pour continuer, dans Les conditions actuelles de guerre sous-marine, leur œuvre de ravitaillement dés pays envays, les destructions récentes de navires qui transportaient des vivres destinés à ces œuvres ont amené le gouvernement américain à renoncer définitivement à assumer cette tâche.LES SERVICES DE RAVITAILLEMENT SERONT CONFIES A DES NEUTRES MAIS CONSERVERONT UNE DIRECTION AMERICAINE Washington, 24 mars. — Le) département d'Etat annonce que les Secouristes omôi'i-cains de BeJ^ique seront remplacés par kT»VW —— la Belgique est confié ! mixte des neutres une commission mixte de neutres dans la-^ quelle se trouveront un grand nombre de fonctionnaires militaires hollandais. Quojque éoaatés des lieux de leur tâche, les Américains, M. Hoomer à leur têie, con- . tinueront de diriger de Rotterdam l'œuvre de secours. M. BRAND WLITLOCK SE RENDRA AU HAVRE Washigton, 25 mars. — M. WlLtlock, ministre des Etats-Unis, quittera Bruxelles et ira-exercer ses fonctions au Havre. LE GOUVERNEMENT AMER8GABN DONNE LES MOTIFS DE SA DECfSIOM Wasrlwng-tor^ 24 mars. — 1x3 département y d'Etat fait connaître les efforts des Etats-* i IJriis pour continuer les secours en Belgique, malgré le refus par les Allemands do permettre à M. Whitloatc les moyens de ] communication. I <c Nos protestations à Berlin, dit-il, par rintér-médiaire de l'Espagne, n'ont pus re* ) çu de réponse. ' « L'observation par 1*Allemagne Je ses l autres promesses n'est pas teLle ifue le dé- } • partement d'Etat se sente justifié à roc.ce.p-ter la responsabilité de laisser des citoyens américains dans les territoires occupés. « LES YEUX QUI S'OUVRENT UNE rétractation impressionante d'an priiojliilfi espagnol (De notre correspondant particulier.) Barcelone, 25 mars La presse espagnole commente en ce moment avec une véritable passion une déclaration du député François A. Cambo, au journal Justicià. Tandis que les journaux favorables à l'Entente estiment que. les paroles du leader catalan, qui s'était prononcé au début de la guërre en faveur (le l'Allemagne,portent un coup terrible à la cause boche, les feuilles germanophiles essaient de diminuer l'importance de cette manifestation. 11 est cependant difficile d'abuser à ce sujet l'opinion espagnole qui a gardé un souvenir trop précis de l'énergie mise en août 1914 par le député catalan à reprocher à la Belgique de défendre sa neutralité.Comment les Espagnols qui se souviennent ne seraicmt-ils pas frappés do lire aujourd'hui dans la Jusficia, sous la signature du même député Cambo, des déclarations comme oelles-ci : « Je vous remercie sincèrement de me donner l'occasion d'exprimer publiquement ma profonde sympathie pour le peuple belge. L'admirant avant la guerre pour son patriotisme et sa culture, je le regarde aujourd'hui avec respect et admiration pour sa dignité et so-n héroïsme surhumains. J'ai écrit aux premiers jours de la guerre des paroles qui n'ont pas été comprises, mat s que seul un profond amour pour la Belgique inspirait. Aujourd'hui, je déclare que la situation de la Belgique au moment de la paix me préoccupe plus que toute chose personnelle. L'oubli des sacrifices de la Belgique et une réparation incomplète , de ses malheurs signifieraient pour la conscience universelle une pertubatior, : supérieure à la guerre avec ses horreurs Tous les peu-pies neutres doivent exiger la complète restauration de la Bel J gique. C'est indispensable pour la foret ' et l'avenir de la Race latine clans U Monde. » VWWV [ Le csmîe Care'yi contre le camts lim One réquisition contre la politique i anti-russe t Genève, 25 Mars. s Dons la dernière séance de la Chambr >t hongroise, le cotinte Tisza a été en buitto „ de nouvelles attaques. Le comte Carolyi, ik taniment, a pris la parole et s'est élevé cor a tre la politique de sujétion à rAllemagns nuis contre la politique générale de l'Autri «he-Hongrie et de r Allemagne elle-même : u x « Le pays, dit-il pourrait sans dommag r renoncer a' l'activité du comte Tisza qu « nifinie pendant la guerre, n'a pas cessé d faire une politique personnelle. » i. L'orateur ajouta que la politique actuel! de l'Allemagne est -contraire à la politiqu Bismarkienne, qui condamnait oavcrtemei la politique antirusse de Caprivi. . Nous sor - tirons seulement après la guerre, dit-il, 1 conséquence de notre isolement. Les cond. e- tions d'une bonne paix sont le d*«.t de di< it poser de soi-même dans tous les domain» tir Déjà, pendant la guerre, çsitte condition ma gue étiez nous, s Les États-Unis 1 i contre l'Allemagne j Le oosisGil do dêfsese nationale se rêinii! â Washington Washington, 24 mars. — Le conseil <fe Défense Nationale s'est réuni aujourd'hui! samedi dans les bureaux du secrétariat d'Etat à la guerre. 11 se composait, en ou- -tre des membres du Cabinet, de sept per-sonalitts industrielles éminenites, admises à titre de conseillers techniques, et d'un comité technique. Aucune communication officielle n'a é4é faite, mais on croit que les délibérations ont porté sur un lange appel en effectifs, en ressoua-ces financières et en matériel de guerre. LES NAVIRES ALLEMANDS SERONT SAISIS Washington, 34 mare. — Par l'intermé'-(Maire de M. llitter, ministre de Suisse, les , | Etats-Unis ont rejeté la requête de l'Allemagne tendant à élargir la, portée des traités prusso-.a:méricains de 1799 et 1828.: L'exemption de saisie, en cas de guerr-c,. des négociants et de leurs effets, ne devra, pas s'appliquer ainsi aux najvires marchands qui, lors de la déclaration de guerre, seraient dans les ports des contractants. L'AIDE FINANCIERE AUX ALLIES > ; | Les Etats-Unis examinent le projet d'une aide financière aux alliés. La plan présenté par M. Harding, président du conseil de la réserve fédérale, suppose un emprunt de 3 0/0 dont une partie sera employée pour les besoins de la défense nationale et l'autre prêtée aux alliés. Chose remiarquebJe, le conseil de la. réserve fédérale est le même qui, le 28 novembre dernier, recommandait aux banques américaines de limi- , tea' les crédits aux belligérants. « NOUS NOUS SOMMES TROMPES >' DIT LE « PROFESSOR » HELLMANN Lausanne, 25 mars. — Le professeur Se* : -j , gnung teMmann, de l'Université de Mu- 1 i nich, vient de prononcer dans cette ville I un discours qui contient le -passage suivant : u C'est notre propre faute, et nous nd ' devons pas en être surpris si l'atti •'1 do 8 l'Amérique nous est hostile. Notre haine contre l'Angleterre nous a rendus aiveugles vis-à-vis des antres peuples. Nous àvogà cnui qu'il existait pour nous, des amiùéa aux Etats-Unis, alors qo.11 n'y avait, en réalité; que de l'indifférence. Un simple regard, cependant, sur la presse améri- 1 came, nous eut utilement renseignés su)1' les sentiments qu'on nourrissait à notrq< égard de l'autre côté de l'Angleterre. »' . ;i.jj VWWV —y Le soil ^ du prince Frédéric-Charles \ " ; Bàle, 24 mars. — L'agence Wolff annoirf» îj ce officiellement que le prince Frédéric-» Charles de Prusse fait partie de )'esoa> ; e drille di'-avions de chasse (fui entra en lutta , au nord de Ba.paume an/ec une escadrille i i e angilaise. , t >, , On vit son avion descenjfe en spisaJe?« e puis atterrir à pic sans incident entre LiO? i e court et Vaulx. , ! t II semble que le prince ait été faatpm sonnier par les Anglais. ; 1 [On sait que le roi «'Espagne a fart sa*, vioir aux parents du prince que leur luâ f avait reju une balle dans l'estomac. Cq prince Frédéric-Gharleg p, .âj) £^9 SEsïï Biatinj, iim

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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