Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 02 Octobre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fn10p0z08j/
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PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-0® PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne >.ïe Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XX' SIECLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand ISTKXJR.AY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28*®" Téléphone ■ 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre . • 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — j, 9 fr. par trimestre LA GUERRE VUE DE LONDRES Les raids aerlens {De notre correspondant particulier) Londres, le 27 septembre 1917. On nous annonce une semaine de raids nocturnes, exétsutés par des aéroplanes boches. Nous en avons déjà eu deux, alors que la lune était à son premier quartier. Le clair de lune, ce soir, est étin-celant, et, si le beau temps continue, nous pouvons escompter encore huit jours de bonne visibilité nocturne. Quand je dis visibilité, je parle au point de vue des Boches. Ils voient fort bien pour se diriger vers Londres et au-dessus. 'Pratiquement, nous ne les voyons pas. C'est ce qui leur a fait adopter cette sorte d'expédition, malgré tous ses dangers, maintenant que les «raids de zeppelins sont voués à l'insuccès et que les raids d'aéroplanes en plein jour occasionnent plus de pertes aux bombardeurs qu'aux bombardés.Ces tentatives sont difficiles à combattre, 'et la première a pris Londres, il y a trois semaines, un peu à l'improviste. Mais Londres ne s'est pas émue. Placés devant une nouvelle méthode d'attaque, les Anglais ont paisiblement, suivant leur habitude, cherché une nouvelle méthode de défense. Et il semble bien qu'ils l'aient trouvé®, ou en aient trouvé tout au moins les premiers principes. Avec l'Anglais, tout, qualités, défauts, politique, guerre, technique, se résume en un mot : adaptation. La défense uniquement par avions n'est pas possible. A quelques centaines de mètres, même par un beau clair de lune, un iviateur ne peut pas localiser un aéroplane, encore moins en identifier la nationalité. De plus, les canons anglais sont presque aussi dangeureux pour lui que pour les avions boches. L'artillerie, d'autre part, se trouve aussi dans un certain état d'infériorité. L'éclat de la lune leur éteint celui des projecteurs. Viser est plus que difficile : toucher, autant dire impossible. On s'est décidé, vue l'imperfection de ces deux moyens, à leur en ajouter un troisième : le tir de barrage. Imaginez cela : vjb tir de barrage, en pleine nuit, pendant trois quarts d'heure, à quatre mille mètres de hauteur. L'idée semble folle : elle est bonne, puis-qu'en deux visites, quatre aéroplanes en tout ont pu survoler Londres, et encore pendant très peu de temps. r» * * r Le nombre des victimes n'est plus à comparer avec celui des raids précédents : pour deux nuits — et pendant chaque nuit plusieurs tentatives furent faites — moins 'de trente morts et une centaine de blessés. Ceci est dû en partie à la nouvelle méthode de défense ; en partie au calme et à la docilité de la population. A la première annonce du raid, bien rares sont les gens qui demeurent à découvert. Tous se réfugient, soit dans une des premières boutiques venues, soit dans des abris comme ceux que constituent les sous-sols de certains monuments publics, soit 'dans les stations de « Tube »,à une dizaine de mètres sous le sol. On a eu du mal à les y habituer. Mais le pli est pris maintenant, et bien pris. L'Anglais n'aime pas le provisoire. Hier soir, il ventait et pleuvait, à ne pas mettre ■un Boche dehors, à plus forte raison un Gotha : les stations, les escaliers, les quais du « Tube » étaient combles. Des personnes avaient apporté, qui des livres, qui des (provisions, et devisaient tranquillement «entre elles. Le spectacle aurait été franchement amusant, sans la vue de cette horrible, de cette innommable misère londonienne qui'un incident pareil à celui-ci fait sortir d'on ne sait où, comme une ondée fait pousser sur du fumier des champignons maladifs. Femmes en haillons serrant contre elles des bébés faméliques, enfants dépenaillés, regards dont l'épouvante semble être l'expression coutumière... Ces bas-fonds aperçus par éclairs sont vraiment ef- Ifroyables. Je reviens à la tranquillité du public. Il a entendu, lundi dernier, quelque chose de comparable à une canonnade du front. Il n'a pas su; que c'était une canonnade, il l'a pris pour un bombardement. 11 n'a manifesté ni affollement, ni même énerve-ment. Et pourtant le vacarme était im-pressionnant ! Dans toutes les directions, ■ les pièces de tous calibres tiraient ! Obus, ■ shrapnells, obus lumineux se croisaient, ■ sifflaient, éclataient. Un camarade venu ^ du front et qui m'avait dit, le matin, son admiration étonnée pour le matériel formidable dont l'armée britannique dispose dans les Flandres, était encore plus ahuri du matériel de défense de Londres. Quand la canonnade s'est éloignée, pour décroître, puis s'éteindre, les agents de police ont parcouru les rues, en criant que l'alerte était terminée. Chacun est sorti de v son abri ; quelques-uns ont échangé certains commentaires ; mais la plupart sont «rentrés chez eux, directement. * * * J'ai indiqué plus haut le nombre des vic-, tinies. Quant au dégât matériel, il est nul. Des vitres cassés; l'entrée d'un hôtel abîmée. C'est tout. Je ne pense pas que le Boche, le Boche | moyen, nourri de communiqués à défaut ! de nourriture plus substantielle, imagine I cela. Il ne doit pas se rendre compte | qu'une entreprise si hasardeuse, si dan-| gereuse, si fièrement annoncée, se résume t en un tel néant. S'il s'en rendait compte, I il y renoncerait à jamais. "Il faut parcourir pendant plusieurs jours l cette ville de Londres qui contient dix villes et en résume cent, cette ville de Londres dont la seule population égale celle de toute la Belgique, pour concevoir l'ina-! nité d'un raid d'avions sur la capitale. Je ne parle pas même de l'inanité de l'effort au point de vue guerrier ; mais au point de vue du résultat matériel, de l'effet moral.Que deux ou vingt avions arrivent à jeter dix ou cent bombes sur cet immense Londres, cela ne changera rien à la guerre, ni à la volonté de l'Angleteçre, ni à l'âme britannique. Si : cela enracinera et fera germer en elle ces ferments de haine nécessaire qu'elle est si lente à s'assimiler.Mais c'est tout. Que les Boohes ne croient pas susciter ici le moindre trouble, la plus légère tension de nerfs, par des raids réussis ou avortés. Ce soir j'ai traversé la ville. Un firmament lacté s'étend au-dessus d'elle. Les rues les plus lointaines et les plus solitaires sont vêtues de clarté. C'est un» vraie nuit à bombardement. Croyez-vous que quelque chose soit changée à l'activiéé habituelle de la grande cité ? pas du tout. Certes, les stations souterraines, les abris sont pleins do monde. Mais, dans la rue môme où tomba la dernière bombe, tous les magasins sont ouverts, éclairés comme à l'habitude. Les vendeuses, soigneusement, avant la fermeture de huit heures, arrangent l'étalase. Chez les bouchers, chez les marchands de comestibles, les clients se pressent. Tramways, omnibus, autos, vont vers l'est ou vers l'ouest, sans que la circulation se ralentisse ou s'accélère un seul instant. Je suis revenu chez moi. Lentement, les bruits de la rue diminuent. A présent, la lune est à son zénith. Il fait adorablement calme. On ne peut pas ne pas songer aux pages de ce « Clair de Lune » où Maupas-sant montre toute la terre bercée en un rythme de mort : ils sont nés pour détruire. Détruire, un peu, si peu ! c'est tout ce qu'ils pourront faire cette nuit, s'ils y parviennent.Les groupes passent dans la rue. Les voix paisibles montent vers le firmament. Le bruit régulier du « bus » allant vers la ville oui en venant secoue la torpeur grandissante du faubourg. Derrière les rideaux tirés, dans les petites maisons toutes semblables les unes aux autres et alignées comme des jouets d'enfant, les lumières confiantes clignotent. Et, plus loin, là, partout, les canons veillent. C'est ainsi que Londres s'endort, une nuit de raid. GUTT. —————■ www Aux voleurs I... Ils enîëVésfl les s faînes de !îîorïs~ Des nouvelles de Belgique, venues de source sûre, affirment que les Allemands enlèveni les statues en bronze qui ornaient la ville de Mons, notamment celles de Léopold Ier, de Baudouin de Constantinople, d'Antoine Clesse, de Roland de Lattre, de Dolez et d'Hou-zeau de Lehaye. D'autre part, l'enlèvement des bronzes a commencé dans les cimetières. Des maisons particulières, tous les objets de cuivre et de bronze ont disparu. 'WWW — Deux avions français oit Mali Stuttgart Pacis, 161 octobre (officiel.) L'aviation ennemie a bombardé cette nuit la région de Bar-!e-Duc, causant des dégâts matériels et faisant plusieurs victimes. Dans la journée du 30 septembre, cinq avions allemands ont été abattus au cours de combats aériens ; sept autres appareils ennemis sont tombés, désemparés, dans leurs lignes. Nos escadrilles de bombardement ont arrosé de projectiles la gare et les cantonnements de Fresnoy-le-Grand où de violents incendies ont été constatés ainsi que les gares de Thïonviile, Mé-zières, Dicuze, les usines d'Hagon-dange.EH REPRESAÎLLES DES BOMBARDEMENTS EFFECTUES PAR LES ALLEMANDS SUR LA VSLLE OUVERTE DE BAR-LE-DU0, DEUX DE NOS AVIONS ONT LANCE, DANS L nsUST DU 30 SEPTEMBRE AU 1" OCTOBRE, 300 KILOS DE PROJECT LES SUR LA VILLE FORTIFIEE DE STUTTGART. En Belgique, nous avons bombardé les terrains d aviation de la région de Roulers et de Thieit, les gsres de Lichterveîde, Staden, Cortemarck, etc. — ■ -wwvt . ■ ... le mm mitf' is wm Le sénateur bruxellois Alexandre Ha-lot, malade depuis de longs mois, vient d'être transféré en Suisse par les Allemands qui l'avaient emprisonné, il y a : deux ans, pour crime de patriotisme. Nous avions appris que M. Haiot avait été envoyé de Gottingue à Cassel et de ce dernier camp à Holzminden pour y être examiné par la commission suisse. Celle-ci reconnut que l'état de santé de l'honorable sénateur exigeait son transport en Suisse, mais un contre-ordre l'empêcha, au dernier moment, de quitter l'Allemagne. Sans doute, ce contre-ordre a-t-il été rapporté. Nous espérons en recevoir bientôt confirmation- ITilLÏE ET LA VISITE DU ROI VICTDR EMMAHUEL III AU FRONT DE I/YSER —— C'est'en passant au milieu de nos soldats toute la journée de samedi que S. M. le roi d Italie a voulu exprimer les sentiments d'ardente sympathie que la nation italienne nourrit pour notre malheureuse patrie, pour notre armée et pour notre roi. La rencontre des deux souverains a eu lieu de grand matin dans un petit village de la frontière, où le roi Albert s'était rendu au devant de son hôte. Dans la suite du roi d'Italie, on notait M. Ruffini, ministre de l'Instruction publique ; M. Mattioli Pasqualini, ministre de la Maison du Roi ; le général Brusati, aide-de-camp général ; le marquis Carignarii, ministre d'Italie auprès du gouvernement belge ; le colonel Capello, chef de la mission italienne près des armées britannique et belge, etc. Les Souverains et leurs suites se rendirent immédiatement au front, en automobile puis à pied, et parcoururent les tranchées de première ligne dans le secteur de N... Un incident marque cette visite : un obus éclata dans le groupe des officiers, et le déplacement d'air renversa un des aides-de-camp italiens. Les Souverains assistèrent ensuite à une revue à quelques kilomètres en arrière du front. Trois bataillons d'infanterie — grenadiers, carabiniers et cyclistes — et un groupe de cavalerie défilèrent superbement, et le roi Victor-Emmanuel III manifesta à plusieurs reprises wt" setfttitt&i&v«I'sir'miratiori.et de confiance que lut inspiraient l'attitude et la démarche des troupes dont il venait de constater le courage tranquille dans les tranchées. Au déjeuner qui fut servi à la résidence royale assistaient le baron de Broque* ville, ministre des Affaires étrangères, la suite des souverains, les généraux belges Rucquov, chef d'état-major général, Bernheim, Jacques et M-orel. L'après-midi fut consacré à la visite du G. Q. G., de l'hôpital de campagne du colonel Depage, et des nouveaux locaux du ministère de la guerre, où le général De Ceuninck reçut les souverains. Puis ceux-ci se rendirent à Fumes où. du haut de la grande tour, ils eurent sur toute l'étendue du front belge une vue magnifique que favorisait l'atmosphère exceptionnellement claire ce jour-là. Le roi Victor-Emmanuel III qui, comme toute l'Italie, s'intéresse passionnément à l'aviation, consacra de longs moments à la visite d une de nos bases aériennes. Il parcourut les champs d'atterrissage,les hangars camouflés, et son attention fut particulièrement retenue par la! section photographique de l'aviation. Ensuite, de même au'il avait vu nos « piottes » aux tranchées, nos cavaliers et nos cyclistes' en marche. il assista à un envol impressionnant de nos meilleurs pilotes, qui accomplirent sous ses yeux des exercices démonstratifs do leur habileté et de leur audace : descentes en vrille et en feuille morte, boucles, vols renversés, toute la gamme des prouesses de l'air. Notre premier « as » Thieffry reçut une décoration des mains du roi d'Italie. Tels sont, brièvement, les détails de la journée que S. M. Victor-Emmanuel III a passée au front belge. A différentes reprises il exprima hautement l'impression de vitalité et de force concentrée que lui a inspirée notre armée ; il mêla à ces eloges d_es paroles d'admiration pour notre population civile qui demeure st.oïque sous des bombardements incessants. Très tard dans la soirée, après un dîner auauel assistaient notamment le ministre de la Guerre et les généraux Drubbel et Biebuyck, le roi Victor-Emmanuel III et le roi Albert se séparèrent à la frontière franco-belge. ClO t.éîl LE ROI D'ITALIE AU ROI ALBERT Turin, 30 septembre. J'emporte un souvenir vivace Au front belge, que fat parcouru avec Votre Majesté et qui est un exemple éclatant et un stimulant permanent pour tous ceux qui. dans cette guerre, combattent pour l'indépendance et la justice, contre la violation du Droit et l'oppression des peuples.J'exprime à Votre Majesté via vive gratitude pour son accueil cordial. J'ai été heureux de me trouver au milieu des soldats de cette vaillante armée, à la-• quelle est due, comme glorieux achèvement de son œuvre héroïque, la restauration complète de sa patrie. VICTOR-EMMANUEL. LE RGI ALBERT AU ROI D'ITALIE Du Grand Quartier Général. Je remercie Votre Majesté du chaleureux messa.ge qu'elle vient de m'envoyer. La visite de Votre Majesté est pour mes soldats, qui en ont été très fiers, un puissant encouragement. Résolue de lutter jusqu'au bout pour l'indépendance et la restauration de la patrie, l'armée belge s'inspirera des qlo-rieux exemples donnés par la vaillante armée .italienne. ALBERT. / La campagne de Mésopotamie reprend La ville de Ramadie est enlevée avec toute sa garnison et son matériel •j S Communiqué officiel du ^mmistre^de la fru°rre britannique,'30 septembre. Lof ' licier général commandant tes forces expe- • ditionnaires de Mésopotamie rapporteque^ avrès une avance dans la nuit du -ï afj.^ septembre, nous avons attaque la position ' avancée de l'ennemi à Mushaid, a quat,<< » rnmes à tes,. * namaiie ie t.nw heure riant la mahnee, Au 28. La creie « * Mushaïd fut occupée sans grande dif,<-culté et notre colonne, continuant sim avance manœuvra loin du fleuve, attaquant les -principales vositions tujque^ au- • vrèt de Ramadie par le sud-est, tandis qu notre cavalerie faisait un large mouvement enveloppant à l'ouest de Lamadi . ■ Une sévère bataille s'ensuivit, qui dura toute la journée du 28 ; ma^s; v^L ^ré hrp rie la nuit nos troupes avaient <.nieit, - les principales'positions de Vennemi et en-3 cerclaient Ramadie de lest, du sud-est to * du sud à une distance de moins de deux ' milles de la ville. Notre cavalerie cgf-' te le cordon terrestre à l'ouest de Ramadie, l'Euphraie syétendant te long du cote nord de la ville. L'ennemi, au cours de ia nuit, tenta de nercer par l'oues^mais il fut refoule par notre cavalerie Nos troupes reprirent vigoureusement l'attaque !e 29, au lever du jour, - avec ce résultat que, vers 9 heures, I en-t nemi se rendait et tout avec lui. Notre capture comprend des canons! des armes, des munitions, des dépôts de ravi-1 taillement, de3 équipements, ainsi que beaucoup d'autre butin et plusieurs mil-fc liers de prisonniers. e Ahmed-Bey, le commandant turc, et son V état-major sont parmi ces derniers. L'ennemi fut entièrement surpris et, en e réalité, la garnison entière de Ramadie est tombée entre nos mains. L Nos troupes ont déployé un grand cou-raae, beaucoup de détermination et d'en-durance dans des conditions fort diffici-'' les. s Au cours de la nuit du 27 au 28 septembre. une autrç colonne s'est mise en mou vement au nord-est de Bagdad, et, après une vive escarmouche avec un détachement de cavalerie turque, infligea des vertes, faisant 4 prisonniers et capturant 300 chameaux de ravitaillement aux Turcs, j (Daily Mail.) [Ramadie ou, plus exactement, Ramadieh, se trouve, sur 1 Euphrate, à 100 kilomètres : environ à l'ouest de Bagdad. Située entre Feloudja et Hit. elle ouvre l'accès de Hit, 1 amorce de la seule voie connue permettant ] de communiquer de Mésopotamie en Syrie par Alep. Si, donc, l'on rapproche cette récente victoire anglaise du bombardement de Beyrouth par l'escadrille aérienne britan- : nique, l'on est en droit d'y reconnaître une 1 concordance. La ville de Ramadieh •était assez malaisée à atteindre, se trouvant défendue naturellement par les hauteurs de Mushaid, comme écrivent aos amis d'outre-Manche, les crêtes de Mu- i chaïdieh, comme disent les Turcs, et même de i Khan-Muchaidieh. Maîtres d'Istaboulal et de Samarrn sur le Tigre, les troupes du général Mande doivent couvrir aisément, maintenant, l'avancé vers Hit. N'ayant plus à compter sur les Russes, provisoirement, le commandant en chef en Mésopotamie se sert du pivot de Bagdad pour orienter vers l'ouest, au lieu de l'est, les avantages qu'il importe d'en tirer.] - WW— . « 1 LES ALLEMANDS I ANNONCENT LA MORT DE GUYNEMER Amsterdam. 1" octobre. 1 Le correspondant de la Gazette de Colonne sur le front Ouest dit ïjue suivant la Gazette des Ardennes —• journal publié par les Allemands en France envahie — le capitaine Guvnemer a été tué le 11 septembre à 800 mètres à l'Est du cimetière de Poel-capelle. Un sergent allemand trouva là un avion monoplace, dont une aile était brisée et dont le pilote était mort d'une blessure de balle à la tête ; le corps avait une plaque d'identité au nom de Georges Guy-nemer. Les Francs-maçons et la guerre À propos d'un discours ci d'une motion On se rappelle qu'au mois de juillet dernier la presse des pays alliés souligna le silence gardé par un congrès de francs-maçons alliés et neutres à l'égard des revendications belges et italiennes. Au cours de ce congrès tenu au Grand-Orient de France à Paris les 28, 29 et 30 juin, M. André Lebey avait fait applaudir comme le programme de paix de la Franc-Maçonnerie les « quatre points principaux » énumérés ci-dessous : j" Retour de l'Alsace-Lorraine à la France ; 2° Reconstitution par la réunion de ses trois tronçons de la Pologne indépendante ; 3° Indépendance de la Bohême ; A" En principe, la libération ou l'unification de toutes les nationalités aujourd'hui opprimées de l'empire des Habsbourg en des Etats que les dites nationalités exprimeront par un plébiscite. Les journaux italiens ayant révélé ce programme s'étonnèrent — et nous partageâmes cet étonnement — de le voir muet sur le sort de la Belgique et en contradiction avec le$ aspirations italiennes. Ce fut dans les pays alliés une émotion considérable, que M. André Lebey et d'autres s'attachèrent à calmer par des déclarations et des interviews. Mais leur mis? au point fut si embarrassée et si peu satisfaisante qu'il y eut dans la direction de la franc-maçonnerie italienne une crise grave et des démissions retentissantes. Le compte-rendu officiel de ce congrès vient de paraître et un de nos lecteurs — le XX0 Siècle compte des leeteurs partout — nous a apporté ce document en nous demandant de constater qu il tient ccmpte des droits des Belges et des aspirations des Italiens. On trouve en effet au bas de la page 29 de cette brochure, en une note annexée au passage reproduit ci-dessus cette mention : (1) Comme l'Xlsace-Lorraine à la France, le Trcntm et Trieste reviennent de droit à l'Italie, A la page 30, nous trouvons aussi dans le même discours de M. Lebey ce passaga relatif à notre pays : Quant à la Belgique, mes F.F.\, si je n'en' ai pas parlé, vous avez déjà deviné fmir-quoi. Poux vous, elle n'a jamais cessé d'être libre. De même'que sa pensée, l'admiration que nous lui avons vouée n'a jamais quitté un instant nos cceurs ; associés à elle dans le martyre et dans la lutte, nous n'avons jamais dissocié sa cause de la nôtre, son territoire de celui de nos provinces envahies : de même que nos provinces seront libéré-es, de même que la Belgique plus forte, plus unie encore, sarcée par la beauté de sa résistance, balayera du fait de lg guerre la sQuilhire de l'étranger qui n'a pas voulu seulement l'envahir mais qui entendait encore, en même temps, la déshonorer. Elle a subi un dur calvaire elle a vu. la destruction systématique la plus sauvage s'acharner sur ses merveilles ; elle n'en ressortira que plus radieuse, plus grande, et je suis heureux quant à moi, reçu plusieurs fois par nos FF.-, ft. Bruxelles avec tant de sympathie, d'être la modeste expression momentanée de la Franc-Mac.-, française pour les assurer de toute son affection la plus frat.-.. de tout son dévouement. 11 faut que la Belgique cesse d'être pîéttnée par la lutte des autres pays : il ne faut plus qu'elle en soit le champ de bataille ensau- ; glanté ; elle aussi doit devenir un terrain de rapports internationaux pacifiques où l'on ira méditer sur les clmmsp de bataille du passé aux moyens d'éviter les guerres de l'avenir. \ Nous sommes heureux de cet hommaje rendu à la Belgique et de cette reconnaissance des droits de notre pays. Est-il permis d'en conclure que les protestations de la presse alliée n'étaient, pas fondées ? Ceci est une autre question... Ces réflexions sont 'indépendantes de tout esprit de parti. Nous nous inclinons devant le patriotisme belge partout cù il se trouve et nous n'avons pas hés-té un instant à saluer le courage de M. Charles Magnette lorsqu'il a bravé les colères de l'ennemi pour rappeler les loges allemandes au respect de la justice et de la vérité. Nous souhaitons pouvoir rendre le même hommage à tous les francs-maçons belges p* i.ps voir tous s'insnirer toujours de l'intérêt du pays et de l'esprit d'union nécessaire à sa restauration plutôt crue de raviver pour la plus grande joie de nos ennemis des discordes périmées. A cette condition, ils auront le droit d'attendre des autres Belges, dans le cadre de l'intérêt national, des dispositions également conciliantes. Dans l'hypothèse contraire, ces dispositions seraient une duperie à laquelle nous ne saurions nous prêter.. m/w. ■ ' Les communiqués français et britannique do la nuit, ainsi c?ue le buller.îi du G. g. c. feefge, se trouvent en Dernière Heure. .. - 1/VWVV La conscription sn Cansfla On mande d'Ottawa que les départements ministériels prêchent d'exemple pour faciliter la conscription. Le chef du gouvernement, sir Robert Barden, vient de déclarer que tous les fonctionnaires âgés do vingt à trente-quatre ans, qui appartiennent aux services administratifs d'Ottawa (et qui sont au nombre de 600). seront mis à la disposition des autorités militaires, et qu'application leur sera faite de la loi de conscription. Selon toute apparence, la levée de 100.000 hommes sera complétée et l'instruction commencée avant l'hiver. Les conscrits, aussitôt instruits, seront encadrés par des troupes qui ont déjà servi au front, www « Lire en quatrième page : t-A VIE MILITAIRE ✓ Ce qu'on dira au colonel House Comme nous l'écrivions ici même il y a une quinzaine, les Etats-Unis sont entrés dans la guerre, non en vue d'un bénéfice concret, territorial ou financier, mais avec le noble but de libérer l'humanité de la! HVanaçe d'un militarisme offensif et du> fardeau d'un militarisme défensif. Cette réserve faite, la grande république américaine traite la guerre comme une vaste affaire industrielle, avec la collaboration mais sans l'ingérence des influences politiques. Et elle s'est mise à l'œuvre. En Amérique, on sent qu'une étroite col-laboration est nécessaire entre tous les adversaires de l'Allemagne. Et les parlementaires des Etats-Unis sont désireux de venir prendre langue avec leurs collègues d'Europe. Le président Wilson n'aime pas voir la politique intervenir en matière aussi grave. Il déconseille le voyage en faisant remarquer que si les Etats-Unis ont un ennemi commun avec les Puissances de, l'Entente, ils ne sont pas les Alliés dft ccllfcs-ci Mais, tout de même, l'initiative des parlementaires partait d'un principe excellent. Avec son sens pratique des réalités, le Président s'en est rendu compte. Il faut^ un accord complet sur la manière d'arriver à une paix stable et sur les conditions dé cette paix. A la différence de nos politiciens qui croient si facilement une compétence oni-vervelle, M. Wilson avouie son ignorance; li se dit qu'il est bien loin de l'Europe pour comprendre ce qui s'y passe; que les nécessités territoriales, géographiques et économiques doivent influer sur la conduite de la guerre et plus encore sur les clanses d'un traité de paix. Et comme toutes ces {[uestions ne ?<e jugent bien que siïr les lieux, le Président charge un de ses hommes de confiance, le colonel House, de procéder à une enquête sur faits et articles,-Le colonel House, bien connu en Europe, va donc nous revenir, étudier sur place tous les problèmes complexes que pose la guerre. Il entendra tous les gouvernemental sans doute. Et sûrement, le gouvernement belge, le sort de la Belgique étant la pierre angulaire du futur édifice de paix. Et sûrement encore le gouvernement belge saura diri au haut commissaire américain ,comment en 1815 la Prusse, faute de poM'tw-pJua, mutila l'unité territoriale de la Belgique; comment )8 Luxembourg nous fut enlevé en 1839; pourquoi 1a Prusse veut nous maintenir dans la demi-dépendance d'une neutralité inviolable, et perpétuelle, à sa façon d'entendre l'inviolabilité et la perpétuité. Il lui montrera la Belgique martyre et ravagée faute d'avoir eu, en août 1914, une barrière solide et défendable du ^ôté de la Germanie. L'Américain pratique sera convaincu que la Belgique n'a pas de vue impérialiste; qu'elle veut seulement grouper autour de son drapeau tous' ses fils sans exceptionnel qu'elle ne veut plus que les enfants de ceux qui sont morts à Liège, à Anvers et sur l'Yser revoient jamais les horreurs de Pinant, Tam-ines et Louvain. Mais cela, elle 19 veut fermement. Comma le sort de l'Europe, que disons-nous ? du monde entier, est lié à la réalisation de cette volonté nationale, le colonel House comprendra et In président Wilson, au futur Congrès de la paix, exigera une Belgique forte et complètement libre, au dedans comme au dehors, largement et justement indemnisée par son bourreau. PERCY. I ■ . — WVWV-- ■' ■ Le Salnt-Siègeetlapalx Une lettre ûu cardinal Gasparri sur les coalitions de la paix rslativss à la France et à 1s Belgique En réponse à une lettre de Mgr de Gi-bergues, évoque de Valence (France), S. E. le cardinal Gasparri, secrétaire d Etat, vient d'écrire une lettre où il commente, quant aux conditions de paix relatives à la France et à la Belgique, la note du Saint-Siège aux chefs des Etats belligé- ts Voici le texte de ce document daté du-Vatican le 10 septembre 1917 : Les sentiments exprimes par Votre Seigneurie et par d'autres de ses Collègues dians l'E> piscopat français, relativement au deroien appel pontifical pour la paix, ont été (i'autant plus agréables au Saint Père, que plus inexplicable est. l'attitude contraire des journaux français en général ; car, si dans la Lettre Pontificale il y a une nation favorisée d'une manière spéciale, c'est la Belgique et la France Én parcourant, eu efret, les différents points que le Saint Père regarde comme principales conditions de la paix, qu'il veut juste et durable. ce n'est, certainement pas la France qui peut se considérer comme offensée par le premier et le second, lesquels concernent le désarmement réelproqu? et simultané et, tcon séquamme n t, E -'institution d un .nbtt.iinal d'arbitrage obligatoire, et la liberté des mers. Quant aux dommages à réparer et aux frais de guerre, le Saint Père, dans le_ troisième point, propose comme principe général la condonation réciproque, ajoutant cependant que, si dans quelque cas. des raisons particulières s'y opposent (ce, qui se vérifie pour la Belgique), on les pèse avec justice et équité. . . Votre Seigneurie se rappelle certainement que M- rubot, d'accord avec le gouvernement provisoire de Russie, admit que, dans les. pourparlers éventuels de la paix, on ne devrait pas réclamer d'indemnité de guerre mais il réserve peur la, France le droit d'exiger la rrapration des dommages causés parv la malveillance des commandants militaires sans nécessité de guerre. La Lettre Pontificale conçue en termes généraux, n'empêche pas que la réparation de ces dommages ne, puisse être comprise dans l'exception indi- î j auée plus haut. Mais, même abstraction faite' de l'énorme difficulté de préciser dans tous les secteurs de la guerre les d-ommages causés sans nécessité de guerre,- par la faute des TROISIEME AMiNEE — N" 1074 î_u© Numéro : lO centimes MARDI 2 OCTOBRE 1917 /»■ M -- i- l _ -j. ■' ' .u - , —*

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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