Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 01 Juillet. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/vd6nz81v81/
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MERCREDI JUILLET 191<* !_■'iiNirtN L'ACTION \*\ RS r.TI ET Xl/5 C A M M r r Ftâ O IÛ<3 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Jn an. , , , , . . fr. 9.0( Sis mois ..«•••• 4. SI Trois mois . • • • 2»J Gr.-Duché de Lujremh, 20JB> sinon postal». • ■ -. . . 80*01 Directeur : Fernand NEURAY Edition *¥-¥■ (6 h. soir) Edition (lOh.joir Edition (minuit) LE XXe SIÉCLE ANNONCES Asmoncts ordin., petite ligne . Sériâmes (3• page), la ligue. JL51 Faits divers corps . • » 4.01 Faits divers fin. r. • » 28.Qi Séparations judiciaire» » 3.0 Nécrologies . • • • • SsQI Les annonces sont neçuei au bureau du journal 5 centimes le numén Téléphones 3543 et 3S8& ZnstaxzZ-are oxnnia in abris Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles La situation politiqu en France —>o«— Observations faites sur place par un témoin. Ce qui se trame derrière le décor parlementaire. Un de nos amis, qui vient de faire un séjo d'assez longue durée à Pafis, nous fait pa de quelques' impressions qu'il a recueilli dans les cercles politiques où il a fréquent Nous 2n extrayons certaines observatioi I d'une portée générale qui ne manqueront p; d'intéresser nos lecteurs. ^ « La France vient de sortir, apparemmen d'une crise- ministérielle. Au fond, la cris ouverte était moins encore une crise mini térielle qu'une crise présidentielle, et la pr micro a pu être résolue sans que la seconc le fût. M. Poincaré est toujours menacé. » Echappera-t-il aux embûches qu'on 1 tend?... Je crains que non. » On ne se rend pas bien compte, à Tetra: ger, des véritables mobiles qui font agir li hommes politiques français et qui reglei leurs démarches. » La raison principale pour laquelle le c binet Ribot a été renversé par ce que Pc ) appelle, à Paris, « la bande Caillaux », < n'est pas tant l'opposition au service mi] 1 i taire de trois-ans : c'est que la présence c \ M. Ribot, homme intègre, au ministère de Justice aurait été un obstacle à Pacguitt ment de Mmo Caillaux ou à l'admission c circonstances atténuantes en sa faveur. » Pour le moment, toute la politique fra: çaise gravite autour de cela. ^ » Dans trois mois, le procès aura eu liei l'on saura si l'intrigue menée ardemment p; l'èx-ministre aura réussi à sauver sa femn du châtiment dû aux assassins. » A ce moment, le carreau politique étai nettoyé des débris de. l'affaire Calmette ; de tout obstacle personnel, la « bande Ca: laux », docile à la direction de son chef, * rèmet-tra à l'objectif purement politique : conquête du pouvoir. Elle battra activémei en brèche le cabinet Viviani, qui ne tarde) pas à tomber -sous les coups, et la France verra remplacé 'par un cabinet — C.aillar «ans doute — hostile au service de trois an » A ce moment la crise présidentielle écl. tera à tous les yeux. Un message présidents demandera la dissolution des Chambre Alors, de deux choses l'une : ou bien le S nat, où M. Qlemenceau, par inimitié perso; nel'le, entretient savamment l'hostilité ce: tre' le président, refusera à celui-ci la diss lut-ion et M. Poincaré n'aura plus Qu'à ; retirer; ou bien le Sénat accordera la dissoT tion, et la « bande Caillaux » mènerai la car pagne électorale de telle sorte que les adve saires du serûce de trois ans reviennent c majorité à la Ohaml nouvelle, et, dai cei ? _hri.^v^se p ^ sera... oh'k M. ^oi/.eanrv^a/ait pouvoir échapper à condamnation portée contre lai par « bande iCàiîlaux » et par M. Clemenceau. » Je viens de parler comme d'une cho; vraisemblable d'une majorité Ihostile ai trois ans en cas de dissolution. ne faut pas oublier, en effet, qu'c dehors des hommes politiques instruits attentifs et des populations du centre et c l'Est, le pays est, au fond, en majorité o; posé au service de trois ans. » On l'a voté d'enthousiasme sous Ba thou. Si Barthou avait pu faire le compl ment financier de la réforme militaire, pays aurait peut-être classé l'affaire. » Mais la partie financière a échoué ; alo la réforme militaire est tombée dans la m lée des partis et Pégoïsme s'est réveillé. » Dans le Midi, l'opposition est telle qu'c voudrait même voir appliquer les systenu socialistes, parce que ce sont ceux qui pr conisent la plus notable réduction de la dure du service militaire, « tout en fortifiant ! puissance défensive de la nation ». Cela e faux ; cela est absurde. Mais on n'en est pi à un sophisme près. » Cela-vaut Vaffirmation dés démagogue déclarant que « l'impôt sur le revenu em chira la France tout en exemptant d'impô ie peuple, en dégrevant l'a terre et les classe i moyennes »... Et cela a autant de succès a près des électeurs dits «conscients» (oï I combien !). » Enfin, encore un petit- détail qui en d \long sur l'ardeur des haines que certair nourrissent contre M.v Poincaré. » On avait commencé à 1b miner € essayant de faire du scandale autour du no: de Mme Poincaré. » Celle-ci est une divorcée, comme... Mit Caillaux, mais de plus de tenue. Vous voy( le thème de la campagne entamée. » Mais on a arrêté cette campagne sur ' réflexion qu'elle rejaillirait en discrédit si la République elle-même. Car les moeurs sont telles dans les « hautes sphères » qv presque tous les hommes en vue de la Répi blique sont... dans le cas du ménage Caillau ' et du ménage Poincaré. Cette espèce c foyer familial est un peu le foyer-type ci régime républicain d'aujourd'ihui. Par temps qui court, en France, la maxime f; meuse de Montesquieu : « Le ressort de 1 Monarchie, c'est l'Honneur ; celui de la R publique, la Vertu » a tout .l'air de n'êti qu'une solennelle' antiphrase. » Mais si l'on épargne au méifage Poil caré la campagne dont je parie, c'est que « bande Caillaux » s'estime certaine de tenir par aiîleurs. » Croyez-le : la crise présidentielle e ouverte. » ^ B. « — —s— El agi! ©tins polificgose 'OS. î — "A la Chambre 'des communes, S: Jidwarcl Grey a eu Voccasion d'exposi le point de vue anglais dans les affairt albanaises. L'Angleterre reste opposée l'envoi de troupes britanniques en Albi. nie. Elle n'est pas disposée à remédier pa la force à l'état de choses actuel, ma. elle ne fera pas obstacle aux mesures qu 'pourraient prendre d'autres 'puissance pour mettre un terme à l'anarchie. — Parlant du désaccord gréco-turc, i Sabah de Constantinople publie une lot, gue déclaration du ministre de l'intériei. dans laquelle il dit qu'il n'a relevé aucun incitation du gouvernement grec pou pousser les Grecs à émigré r.- Le ministi est convaincu que le danger qui menaça, les relations gréco-turques a maintenat disparu, car la réponse de la Grèce e. conciliante,, g E DIT! ON Un référendum parmi les instituteurs a neutres » —»o«—j— Jr L'«Ecole belge», revue « neutre ■ de péc rt £°£i®> a convié sa clientèle d'instituteurs ->s j jouer aux petits jeux innocents. Par voie é I concours, elle a proposé à ces inagisters js désigner les dix Belges les plus illustres, vs .Les suffrages de ces électeurs chargés distribuer la gloire se sont répartis s 225 « concurrents ». b, Deux cent vingt-cinq Belges illustre >e Vraiment c'est beaucoup, et notre cœur s- patriotes en eût conçu une grande fierté 3- l'obscure notoriété de la plupart de ces e! le n'avait immédiatement ébranlé notre cc fiance dans le verdict " des institutev li neutres. Léopold II a réuni 1,423 suffrages, Charl i- Rogier 1,067 et Frère-Orban, le troisièr ïs gratifié, 906. ît Les instituteurs neutres^ on le voit, n'o pas encore perdu mémoire des bienfaits ■ i- grand Frère, et leur reconnaissante est prê n a lui élever un monument. :e Cela part d'un bon sentiment et nous no i- réjouissons de voir l'admiration des péc !e gogues neutres de 1914 demeurer fidèle a a conceptions scolaires des anticléricaux 3- 1879. ie *. » -s Mais le choix de leurs 225 grands homm î* témoigne bien souvent d un idéal étrang comme d'une cujture intellectuelle qui no i, afflige... pour eux. i-r 11 s'est trouvé un instituteur neutre, fie ie rez-vous, qui a désigné M. Buyl parmi ] dix Belges les plus illustres! it Est-ce le même sculpteur de gloire ou bi ît est-ce un de ses collègues en neutralité q 1- a donné la palme au citoyen Hubin? se Nous l'ignorons. Tout ce que nous apprei •a PûEçolè belge», c'est que M. Buyl et »t citoyen Hubin ont recueilli chacun une voi. a M. Destrée aussi. le Oui 1 M. Destrée, l'élégant esthète de x Wallonie, n'a recueilli que ce dérisoire accc s- sit au palmarès des gloires nationales. 1_ Une voix! Un hoinnje, une voix ! Il est d -1 jours, citoyen, où le pur et simple a quelq 3. cliose de poignant. "Ça vous réconcilie avec •- vote plural. i- MM. Buyl et Hubin sont bien capables ■ i- s'enorgueillir de la gloire qui leur écho Mais l'unique suffrage que ramasse M. De trée et l'honneur qu'on lui fait de le. log i- au Panthéon dans la même niche que MI i- Buyl.et Hubin l'inciteront.sans doute à d 1- méditations sur la modestie. n Ce que c'est que de nous, tout de' mêm ts Et dire que M. G. Lorand a obtenu 8 voi: é C'' c'est 1^ rovin jtLU'cL ^r l'r ' . r s te, io ins£itateul^ii>.u iguoreïiï la gloire véritable de M. Destrée sont bi la incultes. M. Destrée édite U? livre à la ^ ciété des Trente, il est considéré par bea ;e coup de bons esprits comme le président x la république wallonne, tandis que M. Lora n'en est que le ministre des affaires étra n gères ; M. Destrée a de longs cheveux, ta -t di3 qlie ceux de M. Lorarnl sont si coui 'e qu'on ne les voit plus... Et cependant de to ?' ceux qui instruisent la jeunesse et lui a prennent à révérer les grands hommes, i J- seul a pensé à M. Destrée. é- Mieux, beaucoup mieux eût valu l'ouï Ie complet que ce laurier dérisoire distrib par portions égales entre Lui, M. Buyl ;s M. Hubin. ,• 2- Grands dieux! de qui ilonc la voix d maîtres d'école l'a-t-elle pipclamé l'égal, L n qui se complaisait dans le dilettantism ;S Parmi quels béotiens Lui a-t-elle choisi d pairs? e S'il n'y avait pas cet unique suffrage, a suffrage malencontreux, le cho.r homme poi: st rait mépriser le verdict des pédagogues ts remercier le Ciel de ce qu'oi\ ne l'ait r confondu avec les Buyl et les Hubin. Ma î;S le voilà, malgré lui, exposé à Padmir iti-i" des masses; le voilà qui fait avec ces adn ■ s rab'les penseurs un groupe splendide : i !S Trois Grâces anticléricales. i" pt dire que dans son tombeau Napolé ■ ! dort seul, tout seul, sans Hubin ni Buyl!.. Ample et vaste sujet de réflexions < it is **» Moins ample cependant et moins vaste q n la liste des 225 hommes illustres proclam 11 tels par ceux que l'anticléricalisme «éiar, de façonner l'esprit de la jeunesse. c L'idéal de certains de ces maîtres d'écc •z nous répond de leur enseignement. Il e findice éloquent de la formation qu'ils o a reçue et provoque les appréhensions les pl ir grandes pour 'l'instruction et Péducatii y qu'ils donnent aux enfants. c Les concours de ce genre, à ce titre ; 1_ manquent pas d'intérêt. CAZ. x ;e : l ABERRATION... e Le « Journal de Liège », organe conserv i- tour, vole au secours de l'« Etoile », mobi a sée, nous Pavons dit hier, pour monter [e garde autour du monument Ferrer. Cet hideux monument est moins, hidei àt que l'anarchiste à la mémoire duquel la Lib Pensée et la Révolution internationales n'o pas rougi de l'édifier à Bruxelles, renda - ainsi hommage, mais sans le vouloir, à liberté dont tout le monde jouit dans le pa le plus catholique du monde. Ce prétendu martyr ne fut qu'un primai gonfle d'orgueil et de haine. Sa caractéris \r que fut une grossière,une sauvage fureur co tre une civilisation dont il ne comprem r rien. f Que le parti de la Révolution l'exalte et à glorifie : c'est dans l'ordre. Mais l'« Etoile Mais le « Journal de Liège » 1 r Le « Journal de Liège » ose imprimer cec s « Le monument 'Ferrer ayant été l'objet d'u: e souscription internationale appartient à tout les nations. La Belgique en ayant la garde s saurait permettre qu'on le démolisse. Elle ma querait à la confiance que l'on a mise en èl g mais ce n'est là qu'un petit côté de la que tion ». 7 Donc, quiconque songera seulement, à to cher au monument Ferrer aura affaire l'u Etoile » et au « Journal de Liège », feu 7 les conservatrices, remparts de l'ordre, org b nés du grand parti de la liberté et de \t propriété. C'est plus drôle que la drôlerie i ce pauvre Sganarelle. Si tous les conserv .. teurs étaient de cette espèce et de cet 1 trempe, l'ordre et la propriété seraient bi gardes, évidemment.. CHRONIQUE DU JOUR UN COMMUNIQUÉ, S. V. ?r Le correspondant bruxellois de la « Gajçett de Liège » raconte que M. le ministre de justice vient d'envoyer en Suisse « avec u ' mission semi-officielle » un rédacteur de l'«li [a. dépendance belge», le même qui alla étudie à en France, Pan passé, avec mission et subsiti jjg du gouvernement, le fonctionnement de ' i justice. L'information du correspondant bruxelu de la « Gazette de Liège » appelle, si cl ur est inexacte, un démenti immédiat. Si cl est exacte, elle provoquera, parmi les catb/ gr liques, des commentaires que M. Carton ] Wiart ne trouvera pas £ous agréables, pro; -blement.lls Le département de la justice, qui n'est pô n_ avare de « communiqués » vis-à-vis des jou rs naux catholiques, ne pourrait-il nous faire «« voir sans retard, à nos confrères de droo es et à nous : 1) ce qu'a coûté la mission off lie cielle du rédacteur de 1'«Indépendance» à P ris ;2) ce que coûtera sa mission « semi-off nt cielle » en Suisse ; 3) ce qu'auront rapport iu l'une et l'autre. te Quand ce ne serait qu'en notre qualité cj contribuables, nous avons droit, nous sen us blet-il, à quelques éclaircissements... a- »0« ix FRONTIÈRE » RACIQUE La « (Chronique » maintient fermement su la tête d.e M. Renard, auditeur militaire Mons ,1e laurier qu'elle y a posé il y a que es ques jours. Cj M. Renard ayant été désigné par une Lc.2 as maçonnique pour aller faire, en France, P-raison funèbre du défunt sénateur Maxim u- I^ecomte, a qualifié d'artificielle, nous 1': es vons dit, la frontière qui sépare la Franc cle la Belgique. La « Chrônique » ne trouve rien à redire U1 ce langage. Malmené par le « XX0 Siècle -M. Renard a reçu des mains de la « Chron 5d qUe », en abondance, la charpie et l'ongueni peut-être extraits l'un et l'autre de la ph^i macic de campagne de M. Fulgence Masse: — Il y a frontière et frontière, plaide 1 la feuille libérale; c'est de la frontière raciqu !S" que M. l'auditeur militaire a voulu parlei exclusivement; qui niera que la frontièr es franco-belge sera toujours artificielle « a ]e point de vue racique »?... ie « Frontière racique » est beau. Ornée d , cet adjectif, la phrase de M. l'auditeur œili taire, certainement, eût fait meilleure figura Une autre fois, M. l'auditeur aura soin d s" faire peigner son éloquence par la « Chron: j1' que » avant de s'embarquer dans l'oraisoï • funèbre... es Supposons qu'un Allemand de Verviers o-it d'Arlon aille aire en Allemagne, à un repa 3 j de noces ou à un enterrement, peu importe « la frontière qui nous sépare efet art/'-y a foire en Hollande un discours analogue. L «Chronique» prend-elle l'engagement d traiter le « coupable » comme elle traite ai j " jourd'hui M. l'auditeur militaire de Mons? j Un oui ou un non, s'il vous plaît, cor n_ frère, et le débat est clos... n. »o« ts A PROPOS D'UN MONUMENT AU PALAIS DE JUSTIC us .La «Meuse» critique les diverses maquette P" parmi lesquelles le comité d'avocats consti 111 tué pour perpétuer le souvenir de Paul Jau ,. son vient de faire choix. ,l Notre confrère a raison. Les œuvres pré sentées n'étaient guère heureuses. L'idé et d'élever au Palais de Justice une statue ; Paul Janson l'était-elle davantage? Un pieux usage veut que le barreau honor u? à son tour, en plaçant leur buste da.n* le ''' grands couloirs du Palais, ceux qui l'on es honoré. Jusqu'ici la tradition du barreài avait également réparti l'honneur entre ceu: re des.siens qui avaient illustré la corporatioi r" des avocats, la plus égalitaire qui existe. Li barreau commémorait ses grands hommes ei 'V5 un culte identique et; fier également di ls toutes ses gloires, il n'établissait entre elle ).n aucune hiérarchie. ll" Quand Jules Lejeune fut mort, lui qui avai si hautement illustré la profession ^et don l'œuvré dépassait de. cent coudées celle d->n beaucoup cle juristes dont le buste se dress< au Palais de Justice, il ne vint à la pensée cl personne de lui réserver des honneurs spé ciaux. Et voici qu'on va élever, dans la salle d ]e la Cour d'assises, un monument à feu Janson Ps II se dressera là, débraillé dans sa toge ou =e verte... dans la toge que le barreau conserv précieusement parce que son uniformité es un symbole d'égalité absolue. C'est une erreur. rit »o«— £ REVE ET RÉVEIL La fédération des conseillers communau: ie socialistes a tenu une réunion dimanche pc>u s'occuper, entr'autres choses, de la questio. scolaire — On saîf, que certains exaltés, dans les as semblées ou les journaux, adjuraient les man dataires socialistes et libéraux d'opposer l'application de la loi scolaire une résistanc à outrance. Les conseillers communaux socialistes on eu tôt fait d'apercevoir la sottise de ces ad a- jurations révolutionnaires. li- En ouvrant la fcéance, le citoyen Bertrand la- qui présidait, a immédiatement déclaré qu': n'était pas question de résister à la loi « cor lx trairement à ce que supposent plusieurs ca !'e marades ». (C'est le compte-rendu du « Peu at pie » qui nous l'apprenti.) nt la « Nous sommes en réalité, a-i il dit, impm? y^ sants à opposer une résisl^nce systématique r la loi telle qu'elle est votee ». re Puis les citoyens Vinck et Delporte se chai gèrent de faire avaler la pilule aux quelque I?" camarades qui, ayant lu les appels enflam (1V' més du « Peuple » à la résistance, croyaien , ;que c'était arrivé. le l » 2 u Nous devons surtout, a dit le citoyen Vinci tâcher de faire la concurrence aux écoles libres [ ; améliorer le régime de nos écoles de façon qu le public leur accorda, la préférence. Ce doit selon moi, être plutôt là notre tendance géné es raie, dans cette question ». ^ Et le citoyen Delporte recueillit l'approba le - tion de l'assemblée,s'il faut en croire le «Peu s- |ple», lorsqu'il eut dit : « Nous avons à nous préoccuper avant tou a- de tirer fie plus possible de la loi, telle qu'cll à existe et non telle que nous l'aurions voulue ! » A titre documentaire. ^ •; ■+ 9 » ie LE XXe SIÈCLE ^ est le moins cher des grand! quotidiens belges illustrés Les Réflexions ' DË M. GRAINDORC! L'organisation du parti d ! Pour conquérir les >nasses, un -parti po r H tique doit être solidement organisé, ca j Vapplication intelligente du principe de le - division du travail permet la diffusion dt e la doctrine et l'action continue des propa-a gandistes, Le parti catholique souffre du manque s d'organisation. Entendons-nous cependant | Je ne prétends pas qu'il y ait quelque ehost - i à re-Jire quant à la fixation du programme. i Tous les 'partis ont rêvé à un moment donne de se donner une structure quasi parlemen taire, voulant qu'un conseil représentait) " ~ se prononce sur la ligne de conduite qut s tous les adhérents devraient promouvoir ' ensuite. C'est là une utopie, et une utopie dangereuse. Les cadres d'un parti ne comprennent ja- - mais qu'une minorité — active, je le veux ' bien — mais enfin une minorité des elec-<- teurs, et on ne peut, de bonne foi, donnei 1 une valeur pleinement représentative à det groupements volontaires que des personnalités remuantes doir.inent très ' facilement. :■ - La fixation dé programmés détaillés par 1 dts délégués sans mandat est un péril : fe.s i nécessités du gouvernement n'apparaissent j clairement qu'à ceux qui ont. la■ responsabi-TllUè du pouvoir; il importe, donc de laisser " j aux chefs siégeant dans les conseils de la | Couronne toute la latitude compatible avec \la loyauté politique. Gladstone a reconnu i qufî c'était en partie pour avoir méconnu cette règle essentielle* du .gouvernement parlementaire, en fcfrmidalïï' leur-programme de Newcastle, que les libéraux anglais, em-r) prisonnés dan? les rigides formules de déclarations inconsidérées, ont été précipités ■ -du pouvoir en 1SG7. Les socialistes hollandais ont été écartés l'an dernier du gouver- i nement à cause de leur subordination étroite ,, aux décisions d'un congrès, et toute l'a dresse des chefs rouges de chez nous ne suffirait pas à parer aux conséquences des ab-' sur des ukases des Maisons du Peuple. r j Nos associations ne tombent pas dans ce . ! travers. Mais ce qui doit à tout prix être .> j perfectionné dans l'organisation cathoh-i J que, c'est la technique de la propagande. ! On n'a pas assez compris la nécessité du * \ travail permanent et continu, dans un pays - . {■'■■np la bonhomie légèrement sceptique . ' sourit volontiers de la fièvre intense qui * j agite les milieux politiques aux deniers ■ jours qui précèdent le scrutin. . > C'est l'activité journalière qui produit ; les fruits les plus abondants, parce qu'elle j apparaît plus désintéressée, parce qu'elle j n'est pas compromise par les exagérations : inévitables dans.Joute campagne j?ropje-^ • i r' » fe. porc- qu'elle s'adresse à 1er rai- pou.' qu'elle soit possible, il faut que le e parii dispose d'organismes sans cesse en - mouvement, capables d'assurer la docume tation des journaux locaux et des propa- ■ gandistœ. initiateurs des meilleures méthodes et prêts à se charger des tâches auxquelles Vinitiative individuelle ne peut suffire. c Tenir l'opinion en haleine, mettre à sa portée tous les problèmes du jour est un 5 travail d'Hercule; pour le réaliser il faut r avant, tout de la persévérance et de l'esprit de suite. Les partis anglais l'ont compris: vivant sous la menace continuelle d'une ' dissolution, ils ont. su s'imposer la centrah-3 sation indispensable à l'abondante dis tri-1 butïoq de la- littérature politique et ils n'ont rien négligé pour donner à leurs cadres per-3 manents la vitalité que doit avoir en tout l temps la cheville ouvrière d'un organisme de combat. Je suis convaincu que nous au-J rions grand' avantage à nous inspirer de ^ leur exemple. Graîndorge. i ; Les grands travaux d'Anvers LA REPRISEES DARSES 3 LE GOUVERNEMENT ET LA VILLE D'ANVERS St)NT D'ACCORD 3 Les membres du -Collège échevinal d'An-k vers, accompagnés de plusieurs fonctionnaires de la ville, ont été reçus mardi matin en audience par M. Helleputte, ministre de l'agriculture et des travaux publics. M. Van de Vyvere, ministre des finances, assistait à c cette entrevue, au cours de laquelle le gou-r vernemeut et les représentants de la métro-ï pôle se sont mis définitivement d'accord au sujet de la reprise des nouvelles installations . maritimes. Deux questions restaient en suspens : la i question do la répartition des terrains ex-3 propriés et celle de l'écluse du Kruisschans. Après deux heures de discussion, l'entente t, s'est établie sur l'un et l'autre de ces deux - objets. M. Helleputte a accepté d'intervenir pour moitié dans les frais d'exécution de l'écluse j du Kruisschans. Le gouvernement s'est mon-. tré généreux, car il ne devait, d'après les pro-. positions antérieures, assumer qu'un tiers do . la dépense. En ce qui concerne les dragages à effectuer éventuellement dans le chenal d'accès, la ville d'Anvers consent à les pren-.- dre à sa charge. -Si, comme d'aucuns le crai- * gnent, le chenal s'ensable dans de fortes proportions et si la charge à résulter des draga- . ges devient trop onéreuse, la Ville se réserve s de demander plus tard à l'Etat d'intervenir _ dans la dépense. t Quant aux.terrains, roici la solution qui est intervenue : Le ministre et 'es délégués de la Ville ont c déterminé le long des bassins à reprendre la , zone à céder à la Ville. Us ont également dé-; terminé le lonç de cette zone une autre zone ' large de 250 métrés, le lollg cles quais, et qui " sera exploitée de compte à demi. C'est la Ville qui exploitera et elle recevra à titre . d'indemnité ae gestion une somme évaluée à . 15 p. c., comme il a été prévu dans la convention passée avec la ville de Bruxelles pour l'aménagement des terrains de la Putterie. i L'accord est également avantageux pour î les deux parties. Les Anversois sauront gré * certainement au gouvernement des sacrifices qu'il a consentis pour rendre ces négociations i plus aisées et aussi de la rapidité avec laquelle il a réglé. ces questions qui intéressent au plus haut degré l'avenir de notrx grand port. En l'espace de quatre ans, c. '«r ^ l'écluse du Kruisschans, construire les mur de quai d'Austruweel et le canal-bassin, ce ne sera assurément pas banal. . LA TRAGEDIE DE SERAJEVO Le nouvel héritier du trône i rïrcuiu^ un«r;c;s-i-ftiiiyui Les coiuloléancss COMMENT LE ROI ALBERT FUT PREVENU On mande de Genève que le roi des Belges fut informé de la tragédie de Sarajevo par un message spécial, tandis qu'il effectuait l'ascension d'un pic de trois mille mètres d'altitude, au-dessus de Zermat. 11 reg&gna immédiatement la vil'le, afin de télégraphier ses condoléances à l'empereur. AU PARLEMENT ITALIEN Au Parlement italien, c'est le marquis di San Giuliano qui a annonce lundi, à !a chambre la mort de l'archiduc François-Ferdinand et de la duchesse de Hohenberg. 11 a déclaré que le peuple italien, dont le cœur bat toujours pour tout malheur humain, compatit avec le sentiment d'un ami et d'un allié à la douleur du peuple austro-hongrois. Le président, M. Carcano, s'associe aux paroles du marquis di San Giuliano et envoie son expression cordiale de solidarité dans la dou-deur à l'auguste empereur, à la chaotiure de Vienne et à celle de Budapest. Au sénat, le marquis di San Giu'liano et le président ont également prononcé, à l'occasion de la mort de l'archiduc et de la duchesse, des allocutions que tous les sénateurs ont écoutées debout. AU PARLEMENT ROUMAIN M. Braciano, président du conseiil, exprime à la chambre sa profonde indignation et sa douleur de l'attentat de Sarajevo. La monarchie voisine perd un homme sur lequel se portaient -les légitimes espérances de ce grand empire. Les Roumains ne peuvent pas oublier la cordiale et inaltérable amitié que l'archiduc n'a cessé de témoigner à la Roumanie et ils -con-; serveront pieusement son souvenir. Le président de la chambre a déclaré que1 Le nouvel héritier du trône ! et sa femme néa princesse Zita de Parme s-kjosepn ci son nis aine ciano, puis la séance a été levée en signe "<w deuil. Le sénat nt une manifestation semblable, La question des funérailles LE TRANSFERT DE LA DEPOUILLE MORTELLE DE L'ARCHiDUC ET DE Lfl DUGHESSE. Mercredi, à 6 heures du matin, les corps de l'archiduc François-Ferdinand et de son épouse sont arrivés de Serajevo, accompagnés de tout le personnel de la Cour, dans un train âpécial de la Cour. \ la gare, une compagnie d'honneur formait la haie ainsi qu'un détachement de la marine de guerre. Etaient présents le gouverneur, Jes autorités, la municipalité, la jeunesse des écoles, le personel enseignant, et toute 'a population. Le cercueil a été béni par le clergé et porté par des marins à bord du yacht de guerre «Dalmat». Le cercueil de l'archiduc a été recouvert d'un pavillon de guerre et de l'étendard grand-ducal. Le cercueil de l'archiduchesse a été recouvert d'un pavillon de guerre. D'innombrables guirlandes et bouquets de fleurs couvraient le yacûit. Tandis que la compagnie d'honneur tirait des salves, les navires se mettaient lentement en mouvement. A bord se trouvaient tout le personnel de la, Cour et le gouverneur, pour accompagner les corps durant le voyage à travers le territoire dalmate. Le navire était précédé d un torpilleur et suivi du yacht du gouverneur. OU LES DEUX VICTIMES SERONT-ELLES INHUMEES? I Le bruit court, à 'Vienne, que l'archiduc François-Ferdinand et la duchesse de Hohenberg seront ensevelis au château de Aamstet-ten où ils avaient fait construire un mausolée. Cela permettrait de réunir les deux victimes de Sarajevo, ce qui n'aurait pas été possible dans ile caveau de la famille impériale à l'église des •Capucins. Aamsteîten -est un château que l'archiduc a hérité de son père et dont il prenait le nom quand il voyageait incognito. PI est probable que pour ménager 5cs forces de l'em,pereiir on réduira autant que -possible ics cérémonies officielles. Il est possible qu'on transporte directement les corps à Aamstètten, où auraient lieu les .funérailles qui auraient un caractère strictement familial, pendant qu'un « Requiem » solennel serait célébré à Vienne. Les corps de Parchiduc François-Ferdinand et de la duchesse de Hohenberg ont été mis en bière au konak et seront embaumés par un professeur de Vienne. Le transport des corps à Vienne n'aura lieu que demain. A Vienne, d'étiquette ne perd jamais ses droits : la « Wiener Zeitung » publie, dans sa partie officielle, la nouvelle de la mort de l'archiduc François-Ferdinand et dans sa partie non offciolle, celle du décès de 'la duchesse de Hohenberg. Il se dit à Vienne que quand il se sentit mortellement atteint, l'arcliiduc François-Ferdinand adressa à sa femme ces mots, qui furent les derniers : « Sophie, tu dois vivre pour les enfants ». Après l'attentat LA PRESSE VIENNOISE Tous les journaux de Vienne consacrent de longs articles nécrologiques à Parchiduc et sont unanimes à reconnaître les hautes qualités dont l'homme d'Etat a souvent fait preuve. Avec lui disparaît une source d'énergie qui eût été précieuse à la monarchie. L'archiduc, cfant une nature plutôt froide, n'avait pas su conquérir les sympathies au même degré que eu l'archiduc Rodolphe, ntais il avait une intelligence ouverte à toutes les questions, il était d'un caractère ferme et eût fait, dit-on, un excellent monarque.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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