Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 15 Août. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 04 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sj19k4704x/
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VflMGTlEME ANNEE— W»22T" ABONNEWIENTS Pour tout» la Belgique ün an. ..'•*• • &• 9«00 SiJtJöoi»' . • * » • C^"4.W Trois mois ...... 2.18 Gr.-DticWd»I,uxemb. 20.00 DniWi pwt*t» ..... 30.00 Directeur : Fernand N EU RAY SAtëiEDI 15 AOÜT 1914 ANNONCES Annonces ordin., petite ligne .0.49 Reclames (3* page), la ligne.I.SS Faits divers corps . . »4.08 Faits divers fin. ;* . »3.Q0_ Reparations judiciaires »Necrologies .... » Les annonces sont recues au bureau du journal (6 h. *«tr) Edition *¥¥ Edition *$Jf. (10 b. soït^ Edition ty(minuil) Telephones 3546 et 3&8BIpfInsta,i'Jt-nre omnia in Christo Redaction et Administration : 4, impasse de IaFtdéHtêr4 9Bruxelles 5 centimes ie nu mere SS»" ■£"1 mmtp "BW MR* WESMmrnavmsaas mmmrn. les Testes des regiments du 2ecoirassiew et du 9" uhlans, qui avaient été mitraillés. Gurmer (?) a du se trom per én donnant ileschiffres de l'efrèotif ennemi. En tout cas, il restc une attaque a faire sa* un terrain rempli de haies, de ronoes et de iM de f er barbelé. Et .nous sommes menés et nous avancons oomme en manoeuvre impériale, mais pas comiine si c'était la guerre. Cela nous ooüte et nous a déja couté beauconp de sang, et cela nous en coütera encore énormément. Si c'est just»OP < Exercice illegal de l'art de la médecine^ s(j«0>ï la Chambre, un confrère radical nous, disait: « Je me demande comment lis feront, après la guerre, pour se disputer dans i'hémicycle, ils ne le pourront plus... » Si fait, ils pour^ rent encore, mais ce ne sera plus la même chose. L'accent aura change. « II y a plusieurs demeures dans la mai&on de mon *père » : c'est dans l'Evangile. Etrceci aussi: « le monde est livré aux disputes des hommes. » Les partis politiques renaitront. Bien comprise et honnêtement pratiquée, l'émula tion des partis est un facteur de progrès, un moteur du bien public. Les sentiments qu'elle fait naitre, même les moins bons, si comprimés qu'ils soient par le péril de la patrie et la fraternité que ce pér|I a engendrée, ne périront pas tous. Maïs lis feront adoucis, nous le jurerionis. Hubin reviendra officier. Il marche et il obéit comme un grognard de la vieille garde. Le jeudi 6 aoüt, a l'heure oü l'on croyait les forts de Liage enlevés et la ville livrée a toutes les horreurs de l'assaut. Demblon avait des larmes dans les yeux, de vraies larmes, des larmes d'homme. Antèine Delporte a la figure ravagée comme par ui malheur personnel. Ils souffrent, done ils aiment. Quoi qu'ils -fassent désormais, nous ne pourrons jamais l'oublier. -Ce n'est pas leur faire injure que de dire qu'ils ont peut être été étonnés eux-mêmes de se trouver si émus, si sensibles aux douleurs de la Patrie. si ardents a la venger, si prompts a obéii Le danger et le deuil de la Patrie ont f ai! comme une ame neuve aux Belges d'aujour d'hui. Malgré les ruines amoncelées et 1< sang répandu, aurons-nous payé trop cher si nous sortons victorieux de l'épreuve, cettr conquèteA Les masques tombent, les conventions s'évanouissent, les am es se montrent k nu. la dominante des temperaments et des earactères sedégage et se manifeste. C'est, prei» que toujours, u»e transfiguration. Nous di sons «presque.ttTujours »• Hélas! il y 9. encor. dea gens qui pensent a eux, principalemenl exelusivement a eux, a leurs petits interets a leurs petites vanités. Il n'y en a pas bean coup, mais il y en a. Un jour, on leur a fai' des confidences ; ils savent tout; on les con sulta sur tout; s'ils n'étaient la, les Pru: siens camperaient déja a Bruxelles. Le Ier demain, tout va mal. On les négligé; on le dédaigne ; toutes les portes'ne s ouvrent pa devant eux ; si nous sommes vaincus, ce serr a cause de $ettë faute, de cette irrëparabl' faute... Mais ce n'est rien, a peine un faux mouve ment du chapeau chinois dans un concert, 1cri agagant d'une grenouille dans le silene, emouvant d'une belle nuit, et juste ce qu'i" faut de comique pour donner tout Son pri-y a la plus é-mouvante, a- la plas belle tragédie. F. N. M. Vanderveldej a qui sa qualité de minis* tre d'Etat a permis de se rendre aux avantpostes de l'armée, raconte, dans le aPeuple». ses impressions. La conclusion de son article est que nos soldate ont conquis, en se battant, le... suffrage universel. Est-ee qu'il n'avait pas été convenu que le:'partis' feraient breve, que la politique chöme rait jnsqu'a la paix? Quand Annibal est non settlement a la porte, mais dans la maison:ce n'est pas le moment. Un champ de bafcaill"n'est pas une tribune aux harangues... ■—■J 1^9^,— LE XXeSIÈCLE est In pour sa RUBBIQUE SPORTIVE comme pour ses lKFuRMATIONS ET "SES ARTICLES P0LITI0ÜES t ET LITTEBAtnE« OS MOETS Le Keatenaat Halleux, des lanciers de Brages, est mort jeudi matin, a l'hopita^ Saait-Jean. II avait 32 ans. Atteint, dans la bataille de Diest, (Fun terrible coup de sabre qui lui avait'-fendu le crane, le brave officier avait été ramene a Bruxelles dans le coma. Abimées dans leur douleuT, sa mere, ses so&urs, sa fiancee Ventouraiemt a ses derniers moments... Nous avons pu voir ^e jeune officier vendredi matin, sur son lit de mort, quelques heures avant que sa mere vint l'ensevelir et le mettre dans son cercueil. C'est a la morgue de la rue Pachéco qu'il repqsait, dans une salie étroite aux murs blanchis a la chaux, öuvrant sur un couloir oü règne un froid glacial. Le corps, allongé sur un lit bas, scdesdine sous le suaire, et l'on devine au mouvement des bras que les mains ont été pieusement jointes sur la poitrine. Le visage, que releve la moustache rousse, est si calme et les traits ont une telle sérénité que la mort est plutot belle dans ce modeste refuge. Les joues, oü le sang parait encore circuler, sont légèrement teintees de rose et, i'était l'épais bandage qui lui enveloppe 'a tête comme un turban, le lieutenant Halleux, le cou serre dans le haut col blanc portant sur le plastron de cérémonie la petite croix d'argent fixée par un mince ruban rouge, semblerait plongé dans un sommeil paisible. Le gardien qui nous accompagne a allumé les deux bougies qui reposent sur la table autour du crucifix. Il se tient disorètement a l'écart pendant notre prière muette et attend que nous ayons asperge le corps du rameau de buis trempé d'eau bénite pour redescendre les rideaux blancs du lit et rouvrir devant nous les portes de cette chambre... Quelques instants avant notre arrivée un cprbillard avait emporté une seconde victim©, Rene Verheecke, qui appartenait aussi au 3* lanciers. Frappe d'une balie'a la cuisse, il avait du être amputé, mais le vaillant cavalier n'a pas survécu a l'opération. Son père et sa mere suivaient seuïs le char funèbre avec le directeur de l'hopital et un représentant de l'adminisferation. Et dans le soleil radieux de cette matinee d'aoüt, ce cortege funèbre, autour duquel s'afïairait la curiosité des habitants, avait quelque chose de -poignant. LeSjfunérailles du lieutenant Halleux ont été célébrées vendredi après-midi, a 3 heures. Elles ont été d'une simplieité émouvante et ie sont déroulées au milieu du silence d'une foule angoissée. Devant les pörtes du depot de l'höpital étaient masses un peloton d'infanterie et un groupe de la garde civique a cheval, sous les ord'res du commandant Verboeckhaven. Peu dê monde a l'intérieur du batiment, Parmi les. personnaJités_ p'-ésep.tes .sJSfcsJtax, 'hourgmestre de Bruxelles; MM. Maes, échevin; le general Olbofcen, gouverneur miii taire de la province, et le commandant Marchant; le general baron Goffinet et quelques officiers de la garde civique. Dans la chapelle ardente, le cercueil reposait, veillé par la familie. La mère du lieutenant Halleux avait dëmandé qu'on ne fermat le cercueil qu'au tout dernier moment et l'on avait déféré a ce désir, Auprès d'elle se tenaient le beau-frère du malheureux officier öt Mme de Villenfagne: son cousin M. Jean Halleux, professeur a 1 Université de Gand, at deux dames, en grand deuil aussi,-la eosur .èt la fiancée du défunt. Puis vint le moment cruel cteT» separation. On entendit des sanglots et le cercueil, refermë, fut enveloppé du drapeau trioolore. eDs gardes civiques s'emparèrent du corps st le portèrent lentement vers la rue Pachéco -iu milieu d'une foule énorme que dominait la ligne des_ cavaliers de l'escadron dont les sabre» luisaient dans le soleil ardent. Le cercueil fut ainsi porté dans la petite chapelle de l'höpital, oü Taumonier récita les absoutes, puis on le déposa/ sur le char funèbre. On le recöuvrit du drapeau tricolore et de la gerbe de fleurs que la panvre mère avait apportée, et le cortege se dirigea, par le boulevard Botanique, vers Strömbeek oü devait avoir lieu l'inhumatión. Au moment oü le corps sortait de l'höpital, quelqu'un, parmi la foule découverte, cria : « Vive la Belgique ! ». Nos allies chez nous -»o«- Le passage des troupes francaises dans one petite ville d'Ardenne Maintenant que les troupes francaises sont toutes chez nous et bien en place pour le grand choc qui se préparé, il n'est plus défendü de dire qu'elles ont été accueillies dans toute l'Ardenne avec enthousiasme. Un de nos amis veut bien nous communiquer quelques feuillets du journal que sa femme lui adressait ces jours-ci de X... Nous les publions, certains que nos lecteurs en goüteront comme nous la couleur et l'émotion contenue : « Depuis ce matin, avant 6 heures, les Francais passent! ils passent, c'est un torrent... des chasseurs, des dragons, des huscards, des chasseurs a pied et puis des canons, des mitrailleuses, des fourgons de toutes sortes, et les ambulances. Nous sommes tous dehors, on distribue du pain, des cigarettes, des fruits... Jean jean, toujours revêtu de son uniforme d'officier francais, continue debout, sérieux comme un pape a faire du haut de ses quatre ans Ie salut militaire et crie sans arrêt : « Vive la France! » Il est applaudi, acclamé, tous sourient ou sont émus. On etend des centaines de fois : « Cest bien, ca, le petit capitaine... Vive le petit eapitaine. » Brato le gosse! il est épatant... Jeanjean ne safct pas la fatigue, il frémit d'orgueil, il salue du sabre. Il ne lache son arme que pour courrir serrer des mains qui se tendent. Je le porte plusieurs fois au milieu des chevaux des dragons. L'enthousiasme est fo.u. Je n'ai plus de voix, jé me demande comment je tiens sue mes pattes. Vers 11 heures, grosse emotion... Quarante omnibus-autos de Paris arrivent et dévalent a belle allure, a 20 metres d'intervalle, pleins de lignards. Nous avons préparé des petita paniers de prunes. Je les leur jette au passage : ils nent, ils remercient et renvoienfc le panier vide. C'est gai, les enfants n'ont jamais été a pareille fête, ils aident au service. ün doit les retenir, ile se *eraient écraser. Cest trop extraordinaire : ces énormes machines qui, il y a quatre jours prornenaienfc les Parisiens et qui maintenant partent pour la guerre! Quelques-uns ont mscrit sur les plaques : Paris-Berlin, Et ce sont des quolibets, des plaisanteries sur Guillaume dont « on va faire du boudin et du paté de cochon ». Les omnibus s'arrêtent. Tout le monde deseend. C'est fini, on va camper. Les soldats s'installent. Il y en a 10,000, dit-on, qui ont passé ; il y en a 2,000 qui vont ici passer la nuit. Les autos sont rangées au bord du trottoir et c'est aussitöt Ie brouhaha de la popote, les fusils sont en faisceaux, les sacs eBJ^2- Noïïs^e^ons fait d'énormes chaudrons desoupe épaisse, cfö-4gur donne des assiettes,des bols. Pauvres genSTilSLSont heureux, ilsremercient si gentiment, avec tafflS.accent parisien; ee n'est pas une charité qïrfiS-J?UP fait, c'est un plaisifc •»"~s"*' A 4 heuresT^r^t certain qu'ils vont loger ici. On s'organise... 5 heures. Deux soldats viennent me demander si je peux leur prêter mon poêle, un réchaud pour faire leur soupe et installer v une cuisine en plein air. Je leur offre de prendre possession des sous-sols et ils acceptent avec joie. Nos deux villas deviennent d'intéressantes casernes. La grande cour est pleine de soldats et d'armes. Quelques-uns font la lessive, ól'autres pèlent les pommes de terre ; ceux qui sont trop fatigues (il y en a qui marchent depuis onze jours!) se laissent crouler sur la pelouse et s'endorment. Mes cuisiniers, qui périssent d'envie de dormir a l'abri, auront la lingerie. Les enfants^l'arrangent et y mettent trois matelas. 8 heures. — Quel affreux moment nous venons de passer! Jamais, jamais, je ne pour- i rai oublier la minute atroce que nous avons vécue. Vers 6 h. 1/2, au milieu des paisibles préparatifs de oampement, du transport de la? paille, j'étais devant la porte avec Jeanjeau. Tout a coup, un cri terrible : «'ïes uhlans! les uhlans! » suivi de centaines d'autres : «Aux armes! aux armes! «... En un clin d>'oeil, tout le monde est refoulé dans les maisons ,dont les portes se ferment j les soldats se jettent sur leurs armes, les chargent avèe fracas a l'abri des omnibus. Des femmes, les bras levés, hurlent a la mort; des ordres brefs, on court. Je me retrouve dans la salie a manger, j'arrache a Jeanjean son costume. ■Mon Dieu! il ne faut pas que les uhlans voient eet uniforme francais! Tout a coup, au milieu du fracas, une pensee épouvantable me traverse le cerVeau : . «Paulette, Elisabeth... oü sont-elles1?... Noêlle, Gerard sont la, mais Paulette et la petite... horreur! elles ne sont pas dans la maison. Je crie au secours, je me tords lea bras, je veux sortir, on mempêche. Comment je ne tombe pas foudroyée, je n'en sais rien. Je vois déja mes deux pauvres gamines écrasées, massacrées... Et toujours, ces affreux cris : « Atix armes!» La rue est barree. Alors, Jeanne, si poltronne, se jette presque sur moi et me crie > Je vais les chereher, madame; tant pis si je suis tuée. » Elle réussit a sortir; elle traverse les rangs dea soldats, disparait une minute, un siècle... elle reparait, portant dans ses bras Lili et trafnant Paulette. Les voila, elles sont sur mes genoux... sauvées^ mon Dieu! J'éclate en sanglots. Et puis, vite, par les ponts-lêvis, vite, je les pousse au chateau, a la 'Oroix-Rouge.Une demi-heure après, je descends. C'était une fiiusse alerte. Trois uhlans seulement descendaient de Zr..; ils sont prisonniers. Les fusils sont en faisceaux, on fait la soupe. Te dire 1'horreur sans nom, l'effroyable sensation que j'ai éproüvée, je ne le pourlais... j.'esp ere ne jamais les revivre. Deux heures apcis, j'étais encore ine'rte, aphone, «ans une goütte de sang a la figure. La soiree sera calme. Je vais passer l'inspection de ma caserne. Bonsoir. » ->~o+e>~_- membres de notre patriotique clergé, un 1Homme qui eüt forfait au devoir et a l'hon- » neur, notre Evêque et tout son clergé seraient les premiera a le condamner, a le rév > *>rouver. »>A-^

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