Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 31 Juillet. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 11 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m901z43040/
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lO cent, le IN Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ® cenî. au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Méfions-nous de leur sentimentalité Ceux qui voient clair »0«— A Autant que l'Allemagne, l'Autriche a nié- j rite le châtiment qui la menace. Qui voudrait lui ménager la pitié du vainqueur s attirerait justement la risée. Les catholiques qu'on essaierait d'émouvoir en se faveur auraient }a réponse facile. L'Autriche-Hon-grie ne mérite pas pins, le titre de puissance catholique que François-Joseph le nom «du plus vénérable des 'souverains ». Ce n est pas d'aujourd'hui que sa jyolitique est sans entrailles. Si l'Autnche de 191t> a fait porter au gibet Cesare Battisti, tombé en soldat et plus qu'à, demi mort, l'Autriche de 1J93 a laissé guillotiner une fille de ses rois, l'infortunée Marie-Antoinette, que la Convention lui aurait volontiers rendue en échange des quatre conventionnels livrés par Dunrouriez. Du point de vue sentimental, les Habsbourg 11e valent pas mieux que les Hohenzoltam, et l'A uitriùhe-Hangrie vaat l'Allemagne, exactement. Mais la. question n'est pas là. Nous nous refuserons toujours à examiner du point de vue sentimental n'importe quelle question de politique extérieure. Parmi les écrivains qui réclament la destruction de l'empire austro-hongrois, plusieurs s'accommoderaient, sous prétexte d'appliquer le principe des nationalités, de l'ariuiexi<m par l'Allemagne prussi-ftée des dix millions de sujets allemands dte l'empereur François-Joseph. Erreur dangereuse, erreur funeste, que nous ne nous lasserons pas, pour notre part, rte combattre. Est-ce poui donner à l'Allemagne dix millions dé nouveaux sujets que des flots de sang généreux coulent depuis deux ans ? Soldat d'un empire divisé, affaibli par ses divisions et gouverné par des ma.ins débiles, un Autrichien vaut à peine, sur le champ die bataille, la moitié d'un soldat prussien. Devenu Allemand d'Allemagne, il se battra, dans la prochaine gue*j-e, aussi bien que les .iBrandebourgeois. Voilà! la question. Il s'agit do savoir si l'Entente a fait la guerre pour augmenter la force militaire de l'empire alle-•so-and.Un remarquable article de M. Jacques iBainvilie (Action française du 28 juillet) fait ."toucher du doigt lé péril. « 11 n'y aurait, éorit-il, au -concert des imprécations qui s'élèvent contre l'Autriche qu'un médiocre inconvénient si elles n'offraient celui de détourner l'attention et les colères du principal ennemi commun, qiù est l'Empire allemand. •Nous nous en tenons à notre .point de vue initial, celui que nous n'avons cessé de soutenir Ici depuas lé début de la guerre : il importe que l'Autriche soit châtiée sévèrement, afin qu'elle n'ait plus l'envie ni le moyen de recommencer. Bae est. encore convaincue que l'alliance allemande est profitable, que c'est la seule qui rap-iporte et qui « paye ». Il faudra que les faits la convainquent du contraire et lui apprennent en outre qu'elle n'aura pas soutenu l'ennemi de l'Europe impunément. ■ » Quant à « aimer » l'Autriche, comme certains retardataires nous en soupçonnent, c'est une idée qui nous parait tout simplement co ii-que et qui fera hausser les épaules à quiconque nous a lus. L'Autriche, à nos yeux, n'offre qu'un côté aimable : elle présente une possibilité de division du monde germanique. Aussi longtemps qu'elle n'est pas soudée à l'Allemagne, qu'elle •n'est pas organisée par l'Allemagne, aussi longtemps que l'unité allemande n'est pas poussée jusqu'à Vienne, il y a un élément qui manque au germanisme, qui le rend moins fort par conséquent. Je r>e cesse de poser une question à laquelle aucun de nos contradicteurs n'a encore repondu : « Que serait-il arrivé dans cette guerre si la Prusse avait organisé l'armée autrichienne, 3es provinces héréditaires des Habsbourg comme elle a organisé la Bavière, la Saxe, le Wurtemberg ? La stratégie même des généraux russes aurait-elle gardé son caractère et ses possibilités.» Cest pourquoi l'Autriche pourrait être une république anticléricale : les ia'ées que nous avons à son sujet seraient les mêmes parce que le problème se poserait de la même façon. Hier, M. Eugène Lautier montrait avec raison que le catholicisme de S. M. Apostolique était sujet à caution et que François-Joseph lui-même (dans l'Empire du « jos.éphisme », ne l'oublions pas !) avait, en maintes circonstances, subordonné sa religion é ses intérêts politiques. » Notre principal ennemi commun, ce n'est pasT fAutriche, c'est l'Allemagne ; L'Autriche présente une possibilité de division du monde germanique. Fortes et claires paroles, que les hommes d'Etat chargés de remanier la carte de l'Europe feront bien de méditer s'ils veulent, que l'Europe ait. des chances de ne pas, voir renaître le péril et recommencer la guerre. Un homme distingué disait il y a quelques jours devant nous : « On a. tort de s alarmer ; quand il y aura dans l'empire allemand diix miniums de catholiques de plus, ]a guerre confessionnelle, avec toutes ses faiblesses, sera, installée en Allemagne » !... Cest à faire frémir ! Après la guerre nomme avânt, il n'y aura en Allemagne que des Allemands. Catholiques, protestants, hobereaux, universitaires, syndicalistes : ces igftns ne penseront qu'à la revanche et au butin. Ceux qui né voient pas cette aveuglante vérité sont, aussi dangereux que des généraux incapables ou perclus, L'OPINION DE L'ABBÉ WETTERLÉ L'abbé Wetterlé était député au Rejchs-ïag. Fidèle à la France, il a échappé, dès le début de la guerre. on passant la frontière, à la prison et peut-être au poteau, il connaît bien rAKemagne et 1$. Prusse. Son opinion m'est pas de celles qu on peut écarter avec le beau dédain affiché par M. Reinach, qui traitait ses contradicteurs, il y a quelques jours, « d'élèves de l'école du soir ». Méditons ce que M. Wetterlé vient d'écrire dans la Revue rf!p/o?na/?'çue : u II faut a tout prix, si l'on veut briser te militarisme prussien, rétablir, entre l'Allemagne 'du Nord -H les Etats du Sud, la coupure d'autrefois, il faut créer è nouveau une frontière entre 16 royaume des Hdhenzollern et les territoires qui dépendaient de la monarchie des Habsbourg. g Les Allemands du Sud accepteront-ils volon tiers la séparation a"avec la, Prusse? Oûi ! carie joug prussien était très dur. Les Sudistes ne s'étaient attachés à l'empire que parce qu'ils tiraient de l'union politique des avantages économiques considérables. La Prusse vaincue et ruinée redeviendrait pour eux l'ennemi d'autrefois, pourvu qu'on leur permette à eux-mêmes de rentrer dans la tradition historique, c'est-à-dire de former, avec les provinces allemandes a'e l'Autriche, une fédération centrale viable. » DANS LE « JOURNAL » du samedi 29 octobre, Saint-Brice aussi met en évidence la conséquence de la mainmise de l'Allemagne sur l'Autriche. » Tant que la fortune leur a souri, les Habsbourg ont résisté à la pression absorbante des Hohenzoliern. Le malheur les livre sans défense aux convoitises germaniques.' C'est la juste expiation. Mais c'est aussi un enseignement pour l'avenir, car toutes les combinaisons du monde 11e pourront empêcher qu'il y ait, au centre de l'Europe, une niasse de quatre-vingts millions d'Allemands et de Magyars qu'il faut bien se garder a'agglomérer. « Quant à croire que,les ((nationalités» rendues indépendantes par la décomposition de l'Autriche seraient fatalement fidèles à leurs émanrtpateurs, l'aventure bulgare, sans parler de la grecque, proteste éloquem-ment contre cette illusion ! F. N. TOUCHANT _ACC0RD il ï Même quand ils rejettent les annexions, Iss socialistes dn Kaiser ne parlent pas ^ autrement que son chancelier &• Le Comité exécutif de la « Sozial Demo- I kratie » a voté ces jours-ci à Berlin une motion où on trouve à propos des condi- • tions de paix deux déclarations. >s Dans le texte que le comité exécutif a s, consacre aux conditions de paix, il y a deux p déclarations. ^ Première déclaration : ,g La Sozialdem.okra.tie maintient qu'elle rejette -, en principe toutes les annexions, ainsi que toute ir contrainte politique et économique imposée à un peuple, de quelque côté que ce soft. Deuxième déclaration : >s La Sozinldemolratic déclare que l'unique but it de cette guerre doit consister à, défendre notre pays et à assurer son intégrité politique, ainsi fi. que la liberté de son développement économique. É" Défense, intégrité, liberté, où donc avons» le nous déià appris à connaître toutes ces bel- al les aspirations allemandes ? Serait-ce dans ^ d'autres manifestes socialistes . Non, voici. 'i; Là 19 août 1Ô15, le chancelier Bethmann ci disait au Reichstag : !° L'Allemagne doit se construire une position nouvelle, elle doit la rendre solide et forte, de r" telle façon que les autres puissances ne puissent e" plus jamais penser à une politique û'encercle- P" ment, la in Le 9 décembre 1915, le chancelier conti- le nuait ; Ni à l'est ni à l'ouest, nos ennemis actuels ne r- doivent plus posséder des bases d'invasion, d'où st ils recommenceraient demain à nous menacer, lie plus gravement qu'auparavant. 16 in Le 5 avril 1916, lô chancelier complétait le sa pense© : 5S Oious n'avions qu'un but, celui de nous défende dre, de maintenir l'intégrité de notre puissance, g. de tenir l'ennemi éloigné de notre territoire... ée » Nous luttons pour notre existence et pour m notre avenir... C'est pour l'Allemagne et non é. pour un lambeau de territoire étranger que les a_ fils de l'Allemagne répandent leur sang et meure "«t. rc On le voit, le comité soïMdemokrat n'a ft> rien inventé. Il s'est borné à reprendre dans la phraséologie du chancelier la théorie de n" la guerre défensive, de l'Allemagne unique-5® ment occupée à sauvegarder son intégrité ll" et sa liberté.. )e (( Mais, où mène-t-elle, cette phraséologie, ls demande M. Jean Herbette dans l'Echo de o_ Paris, quand on se met à tracer des fron-,1. tières sur une carte ? Le chancelier l'a indiqué aussi, dans ce u- même discours du 15 avril où il complétait n- sa pensée d'e défense, de liberté et d'inté-t, grité : l'Allemagne réclame l'annexion de la in Pologne et le protectorat de la Belgique. Telle est la véritable signification des pro-t pos que la Sosialdemokratie a empruntes à son protégé, le chancelier Bethmann. — Mais toutes les annexions, toutes les •i- contraintes imposées à un peuple, la Sozial- demokratie les repousse ! — Oui, elle les repousse « en principe ». îs Croit-on que dans un texte soigneusement J" médité pendant deux jours, ce petit mot de Ie s principe » a été intercalé par hasard ? ?" Il a été introduit là pour ouvrir la porte à II tous les appétits et ;1 toutes les compromis-"s sions. Si l'armée allemande pouvait dicter ! - la paix aux Alliés, les Sosialdemakrates se lx convaincraient vite que pour se « défendre » ~e l'Allemagne a besoin d'annexer la Pologne, s' »t que pour (( assurer la liberté de son développement économique » elle a besoin de "e placer Bruxelles et Anvers sous son protec-Ie torat. Il ne resterait plus qu'à trouver une formule ingénieuse pour concilier les intan-3S gibles principes et les fructueuses réalités. "u On en chargerait le prochain congrès du a" parti. ÏS Seulement, l'armée allemande n'est pas en état de dicter la paix. Le comité soiialdemo-krat s'en rend compte, et aux deux déclarations qu'on a lues, 0 ajoute le paragraphe s. suivant : le » Nous invitons les-partis socialistes o'e tous e, les pays à travailler pour la conclusion rapide lt de la paix, afin de mettre enfin un terme aux ►n épouvantables tueries. » -Ç C'est vraiment, le comblé. La SotiMt-:'i mokratic ne prononce pas un mot contiyj tes -s auteurs responsables des tueries. Elle adopte deux déclara tions perfidies qui per-!"o mettraient d'assouvir lès pires ambitions de l'Allemagne. Et, pour conduite, elle invite li- les socialistes frangera à faire une propa-lu gande 0?n>tré la guerre, une propagande qui s, ne pourrait qu'affaiblir lés Alliés sans même le eîfleurer l'Allemagne 1 ui ils prendraient une responsabilité singulière. ceux qui obéiraient à cette invita-n- tion-là, » £'arrêté-£oi et ( lopinion publique tiquer, il y a une quinzaine de jours, une réduction provisoire do l'Arrèté-loi relatif ] à l'appel des Belges sous les drapeaux, nous , n'en sommes que plus à l'aise aujourd'hui i pour louer le texte définitif, publié dans nos colonnes il y a quelques jours. La situation était complexe, et délicate. Le chevauchement de nos lois et décrets en matière d« métier, les besoins divers des services de guerre, le sort particulièrement pénible des Belges en Flandre libre et en * exil exigeaient des solutions de principe qui 1 eussent, cependant, égard aux multiples cas 1 d'esoèoe et fissent jusie part à chacun. 1 Le gouvernement a su accorder les inté- ( rêts les plus opposés en apparence. Le texte de l'arrêté-loi, modMe de précision et de 1 c'arte, a tenu les promesses du rapport au Roi, où s? manifestaient avec une égale vi- ! gueur le désir de procuitu- à l'armée natio- 1 nale tous les soldats qui lui sont nécessai- i res et le souci de tenir compte, dans la mesure du possible, des intérêts des 'jjyiillev i accablées par toutes les misères de l'exil. I Aussi n'y a-t-il qu'une voix dans le pu- 1 blic notir louer, en"même temps aue le pa- 1 triot.isme et la clairvoyance, le tact et* 'a prudence du gouvernement. Nous qui l'a- j vons nar*ois critiqué à regret, et pour ainsi 1 dire à notre cops défendant, pour obéir à < un impe.rieux devoir, nous sommes heureux 1 de le féliciter auiourd'hui. Nous sommes persuadés que, dans son , exécution, qui sera sans faiblesse comme sans inutile rigueur, qui sera humaine sans être arbitraire, le décret-loi conservera tous : les mérites de son texte de principe. Une question, cependant, doit encore être examinée et résolue. C'est celle du concours qui s?ra accordé par l'Etat aux familles exilées que le décret-îol va priver de leur soutien. Sang doute, cette cniestion sortait du cadre du décret-loi réglementant l'appel, mais sa solution n'en est maintenant que I plus urgente. Les allocations accordées au \ titre de femmes et enfants de mobilisés et , au titre de réfugiés ne peuvent suffire. A situation spéciale, assistance spéciale. Celle-ci peut fetre de différentes natures. C'est un devoir de l'Etat et ses largesses en l'es-1 pèce ne trouveront qu'approbations au jour j du règlement définitif des comptes. I rr.rnrnnr:rr:,-s-r?nnrr:,T:rrLT:rr:rrrr:r CEUX QUI SOUFFRENT POUR NOUS La captivité du bourgmestre1 Emile Priim Sous le titre : « Une affaire qu'on ne peut pas oublier », notre «ni frère suisse l'Aar-çjaucr Volksblait s publié dans son numéro du i juillet l'entre filet suivant : (( Emi.o Prnui, bourgmestre de Clervaux, dans le grand-duché die Luxembourg, un homme politique qui a très bien mérité de la cause catholique et qui, 4 plusieurs reprises, a été l'objet, des distinctions pontificales, avait à plusieurs reprises, upies l'occupation soudaine de sa pi trie par les troupes allemandes, soumis à une courageuse critique les mesures prises par le grand état-major militaire. Ses déclara lions publiques sur l'armée, ainsi que son patriotisme luxembourgeois exe.itèrtMïit le mécontentement du pouvoir prussien. Dans le cours de l'été 1915, M. Priim fut arrêté .sua- territoire luxembourgeois, arraché à sa nombreuse famille, envoyé au delà de la frontière, malgré sa tan té affaiblie, traîné, à Xi èves, de\ant un tribunal étranger et condamné sous pression militaire a trois ans de prison (si nous ne nous trompons pas';. Les journaux catholiques de. l'Allemagne aussi, donnèrent, à cotte époque, un compte (rendu, de' la cmdiamnatiion de M. Prum qui s'était d'ailleurs attiré l'antipathie d'une partie du Centre à cause d'une « Lettre ouverte au député Erzherger », parce qu'il osaH y blâmer les hommes politiques éa-tholiqnes de l'Allemagne pour leur silence au sujet de certains événements arrivés en Belgique. Aucun journal catholique d'au delà du Rhin, cependant, n'eut le courage de critiquer la nature et la forme d^s poursuites « judiciaires.» inSeiitées contrn M. Priim. Vraisemblab'©menti la censure aurait raturé "ne critique de cette espèce. Quelques ! feuilles de l'étranger ont gravement hoché j la tête devant toute lia «procédure. M. le 1 bourgmestre Priim purge sa «peine» dans la j « prison royale » prussienne, à Wittlich-fe;:-i Trêves. A l'un d" ses fils, qui avait étudié déjà pendant plusieurs semestres la méd'e- I cine à Zurich, les autorités prussiennes ont refusé un passeport pour la Suisse, bien qu'il soit Luxembourgeois., » Nouvelles de la Pairie Belge A ANVERS Le jardin zoologique Une nouvelle assemblée générale de (a Société Royale de Zoologie a eu heu le dimanche 30 juillet, à une heure et demie (H. E. C.J De grands efforts sont faits pour maintenir en vie le merveilleux jardin zoo logique et il est satisfaisant de constater les concours empressés qui se présentent spontanément. De nombreuses personnes se font membres qui, sans la situation cri-, tique de la zoologie, n'eussent probablement jamais songé à faire partie de la société, si florissante jadis. Et c'est d'un bon ' mouvement que tout le monde se fait inscrire. Cent vingt-quatre nouveaux membres entreront en ballotage à la séance du 30 . juillet. j On relè^ parmi les « candidats » les noms de MM. Alfred Cools. échevin des finances, Albert, Aalders, consem^.^nirnn-, nal. de l'avocat Palmans, du revuiste Pouii-lon, etc. , Les voleurs de cuivre A l'audience correctionnelle de la cinquième chambre ont comparu trois individus s qui se sont rendus coupables de vol d'orne-t ments de tombes, spécialement des objets - en cuivre, au cimetière de Deurne. La police 1 évalue l'importance des soustractions à plus , de 3,000 francs. Un quatrième individu, qui s'était fait le 1 recéleur de la bande, a été frappé, lui aussi, d'une peine d'une année de prison et 26 fr. i d'amende. O11 augmente la ration de farine dans les communes industrielles [ Le Comité provincial de secours et d'alimentation a porté la ration de farine de 230 t à 300 grammes par jour et par personne. Cette mesure s'applique aux communes industrielles de l'arrondissement : Anvers, Berchem, Borgerhout, Hoboken, Wilryck, Merxem, etc. La ration de pain augmentera par ce fait de 65 grammes par jour et par personne. —o~ A LIÈGE j L'odyssée d'un batelier hollandais • j II" v a (plusieurs mois, les Boches avaient, arrêté le batelier dell'tois De Winter qui | effectuait régulièrement le service entre , Maestrichft et Liège. Il se trouvait avec s«n fils, qui fuit également mis sous les verrous. Les Allemands lui laissèrent le choix* : ou la h ' prison ou servir l'Allemagne à bord de son s 5 bateau, — ceci sans doute en vertu des Gon- t vendons d-j La Haye ? Le Hollandais se rô- q signâ h servir les Boches. Toutes les semai- c - nés, son fils et lui recevaient une somme île s i ïMMxMiite gulden, sur laquelle il était, ohligé c 1 de prélever les frais d'essenoe pour son rno- r . teui". On voit ce qui lui 1 estait pour vivre, t i connaissant la cherté de l'existante... r > La semaine dernière, sans qu'on sut pour I - quelles raisons, lô batelier hollandais 0 son c i fils étaient ivmte en Liberté... è condition q > qu'ils ftwiuttt«8«ent le paiement, d'uno som- s .me de 400 florins ! Çà s'appelle la justice en Allemagne. En \ . Hollande, et dans tous les pays civilisés, de à 1 tels aotes portant un autre nom. j DANS LE HAINAUT i Nouvelles de Braine-le-Ghâteau 1 La vie esi très calme à BralnêMe-Chàteau. Les habitants peuvent se procurer 250 gr. : de farine par personne et pai jour, à raison : de 0 fr. 53 le kilo. La distribution de la fari- ! ne se fait tous les huit jours ; de temps à autre on peut se procurer du lard, du sain- ! doux, des haricots et, des pois. Les pommes < de terre ont été rationnées à. raison de 300 • grammes par personne et par jour. L'administration communale vient en aide 1 aux familles nécessiteuses. L'école communale est tenue pair MM Ftempenair et Deohef ; un troisième institu- i teur,* nommé temporairement, remplace les ! instituteurs mobilisés. Le 18 février dernier, on a inauguré de nou. : velles orgues à l'église. La rémunération est payée régulièrement, tous les douze jours, aux femmes et par en!s . des soldats de la commune. —0— Dans le Luxembourg Pour empêcher les sangliers de venir dévaster les récoltes Depuis l'installation des Allemands en ^ Belgique, la chasse est interdite aux cîviis; "( seuls, les officiers peuvent se livrer à ce sport ; mais, bien qu'ils ne s'en privent pas, J il est des régions où les nécessités du ser- , vice ne laissent point de loisirs à consacrer à ce plaisir. G'est le cas pour le Luxembourg belge. Les bois de cette province sont très giboyeux ; le gros gibier, chevreuils, cerfs ^ et sangliers, y est resté assez abondant. La ; guerre a favorisé sa multiplication. C'est par bandes, maintenant, que les sangliers r quittent leurs bauges et se répandent "dan s ' les campagnes qu'As dévastent.Les paysans ■ ne savent £ quel safnt se vouer, puisqu'il l est interdit de détenir des armes à feu, sous i peine de mort. Recourant à une vieille coutume qui a f parlois donné de bons résultats, les bourg- 1 mêstres ont imaginé d'effrayer les fauves. 1 Ils ont levé en masse les hommes de la ré- £ pion. De véritables escouades, arméôs de J clairons, de verres de lampe et de vieux* 1 chaudrons, vont chaque nuit faire du char I rivari h l'orée des bois pour empêcher les t sangliers de se répandre dans les champs I de pommes de terre. r —-O— ^ Aux frontières 1 u On tracasse les bateliers c Depuis la semaine dernière, L'autorité al- c lemande a pris de nouvelles mesures pour 1 soumettre à une surveillance spéciale les 1 bateliers et les membres*de leurs familles c pri traversent ie territoire hollandais. Chacun d'eux doit porter visiblement cousu 1 sur la manche du veston, de la vareuse i: :ru de la blouse, un insigne de forme ovale 1 représentant une ancre noire sur fond Wânc. L'insigne est délivré par les Aile- c rnands moyennant ?5 centimes par pièce. 1 Les enfants et les femmes sont "soumis à 1 îstte mesure tout comme les hommes. Celui { }ui est rencontré hors du bateau sans l'insigne, est passible d'une amende. A Smeermaes, on a placardé des avis prévenant les oateliers qu'ils devaient avoir i leur disposition des -vivres pour deux \ jours. j Pes onvriers beleges rftaits es esclafast LE SORT RESERVE A NOS COMPATRIOTES QUI CONSENTENT A ALLER TRAVAILLER CHEZ LES BOCIIES Le » Telegraaf » nous apprend que les Allemands se livrent actuellement en territoire occupé à une propagande désespérée pour obtenir de la main-d'œuvre. Us ont mstitué des bourses du travail dans tous les centres importants, et battent le rappel avec une persévérance que n'autorise d'ailleurs pas le moindre sucçès. Nos héroïques ouvriers, qui ont, tous faim, repoussent avec mépris les sollicitations de l'ennemi. Il y en a quelques-uns, de-ci de-là, que la misère a poussés à accepter du travail. On a vaincu leurs scrupules en convenant par écrit qu'il:- ne travailleraient pas dans les usines militaires. Us partirent ainsi en Allemagne, à quelques douzaines, et. parmi eux un Hollandais, de qui notre confrère tient ces renseignements". On les mit à l'ouvrage à Erkrath iDusseldorf) dans une fonderie où i'on fabrique exclusivement des grenades. Les ouvriers belges refusèrent de se mettre à 1a. besogne et invoquèrent leur contrat de travail. Un contrat de travail ! je vous demande un peu. Chiflon de papier que cela ! Les Allemands enfermèrent les récalcitrants jusqu'à ce que la faim les contraignit à l'obéissance. Aujourd'hui ces malheureux, réduits en esclavage, fondent les grenades qui serviront à massacrer leurs frères. La rage au cœur, ils attendent ia fin de leur contrat pour fuir la géhenne, retourner en Belgique et accepter patriotiquement la misère. Mais le Boclie veille. A l'expiration du i contrat., le cas s'est déjà présenté plusieurs fois, on dira aux malheureux ouvriers que pour telle ou telie raison inventée de toutes ; pièces, l'on ne délivre plus de passeports s d'Allemagne en territoire conquis. Pour ne s pas mourir de faim, il leur faut retourner à l l'usine maudite, signer un nouveau contrat. - Il y a des ouvriers belges qui travaillent : afhsi a Erkrath depuis plus de sept mois, - sans parvenir è s'échapper. t Les bandits du kaiser n'emporteront pas l cela en Paradis. Au dossier qu'on réunit pour formuler i contre eux, quand le moment sera venu, un ' réquisitoire qui sera terrible, le « Courrier de la Meuse » ajoute une nouvelle pièce. C'est une lettre d'un ouvrier belge à ses parents. Naturellement, on a omis le nom de la ville allemande d'où elle est écrite. « Chers Parents, » Je vous ai écrit d'Anvers plusieurs lettres qui sont restées sans réponse. La misère m'a forcé d'aller travailler en Allemagne, mais les conditions que l'on me fît ici ne furent pas les mêmes que celles que l'on me posa, au moment où je signai un con-1 trat, de travail de i mois. Après 2 jours 1/2 de travail, j'ai rompu le contrat et je suis actuellement en prison pour ce motif. Je ne suis pas encore en Allemagne dépuis deux ! semaines, et je suis déjà enfermé depuis . six Jours. J'ignore pour combien de temps t je suis ici, et cela est encore le pire. J'ai eu . j'oêil à tout chez moi ; si j'avais voulu ven-5 dre quelque chose, je ne serais pas venu ici. ) Je suis bien malheureux. Je connaissais à Borgerhout une brave fille que j'aurais pu 1 5 épouser si vous aviez encore été à ia maison. » J'ai dû tout quitter maintenant et j'i-. gnore pour combien de temps. Ecrivez-moi 3 si possible. » En attendant une rénonse, je vous fais . .mes meilleures amitiés. » Vot):e malheureux fils, ; » Jules, u Les Boches chez nous Les Allemands réduisent les troupes d'occupation.—- Mouvements intenses de troupes. Dans la, plupart des localités de l'intérieur de la Belgique, les troupes d'occupation sont rédmtes chaque semaine : d'ans quel--ques-unes, les effectifs allemands sont complètement supprimés et remplacés par des argjaniisations belges de police sons la direction de sous-officiers de landwehr. Toute la région frontière dans les provinces de Haiinaut et de Flandre occidentale est évacuée par l'élément civil et occupée par des contingents de réserve amenés ces derniers jours. On mande en outre d'Amsterdam au ! Times que dé grand» mouvements de treu-; lies ont lieu en Belgique et surtout en Fi&U-j dre ; toute l'armée allemande- est dans un , état Ue fiévreuse activité. C'est à Liège que le mouvement est le , plus intense. Chaqiie jour il passe rie nom-. areux trains do troupes et de matériel venant d'Allemagne. Ce sont, pour la plus 1 grande majorité, des soldais excessivement , jeunes des classes 10 et 17, qui n'ont plus ; rien de la morgue de leurs aînés, et, prmei-! paiement, des officiers, presque tous recru-s tés dans les profession a libérales, u y a j parmi eux énormément de voûtés et die myopes dunt la tenue est loin d'être martiale.Finis, les train3 ornés de fleurs et de bran eh agee. sut- lesquels on pouvait lire : « Nach Paris ». Finie, la marche triomphale des premiers jours. Les trains de blessés, croisant à chaque instant les trains de trou-! pes, sont là pour ramener celles-ci au senti-. ment de la réalité. Cette fois^ c'est la mar-! che à la défaite. Verdun, et la Somme les attendent, si ce n'est iVser. Do Liège, les soldats sont, en , effet, dirigés principalement vers ces trois ; points du Iront, vid Nansur et Bruxelles. [ Parfois des trains de prisonniers français . ou anglais passant également,mais quel contraste 1 De a joie, de la bonne humeur, des i vires, des chants et des cris aux civils qui i parviennent à approcher dô la voie ; — On les &wû ! - La gj inrie offensîve « bien débuté. — Bientôt voue serez délivrés ! . C'est de l'espoir, pour les populations en-: vailles, que ces prisonniers sèment à pleins poumons. Comment un aviateer français a Jeté le 21 Juillet à Versailles Un de nos amis nous écrit de Bue : L'aviateur français Lorgnât a voulu ex primer ses sympathies pour nous en participant à notre fête nationale dimanche dernier. Tandis qu'une foule nombreuse acclamait la Belgique à Versailles. Lorgnât montait sur son avion à l'aérodrome de Bue et,„ prenant rapidement de la hauteur, venait survoler gracieusement Versailles. On le vît monter de plus en plu* haut, si bien qu'à ia fin son appareil ne faisait r>lus qu'un petit point à "peine perceptible dans le ciel bleu. Puis il disparut, et quand il rentra au Bue, on constata par son ailtimèire qu'il avait atteint la hauteur extraordinaire'de 6.420 mètres. Dans la soirée, j'ai eu quelques instanif. d'entretien avec l'audacieux pilote. Il avaiis demandé l'autorisation de faire ce vol p»us) participer è notre fête, et il était très content d'avoir pu le faire. Mercredi, il a accompli une nouvelle prouesse en A devant cinq passagers à un», hauteur de mille mèrtres. Parmi les passa gers se trouvaient deux de nos compta trio tes, Everaert et Van Vergeubcn, qui se d« clarèrent enchantés de leur baptême ds, l'air. ECHOS = Mort du commandant Davretix Le commandant d'artillerie,adjoint d'éta!« major, Davreux, officier d'ordonnance d$ Roi, qu'il y a huit jours à peine nons'rencoiv trions ici de passage au Havre, alerte, sou» riant, vient d'être tué au front. Il venait, d'y reprendre ea place au servie# topographique et se trouvait dons la tranchée lorsqu'une balle vint le frapper. Entrée par l'oreille droite, elle sortit par la tempe gauche. Ses soldats» accourus, relevèrent un cadavre. Le commandant Davreux, fils du colonel d'artillerie, était, un de nos jeunes et brillants officiers d'artillerie. Il est mort en héros. Nous envoyons à sa jeune veuve, à ses deux enfants, restés en Belgique, l'expression de nos respectueuses condoléances. Line intéressante erfpérien* c au ('oityo Le gouverneur'général E. Henry vient de signaler aux commerçants établis'au Congo-belge qu'une firme installée dans le Haut-Congo a réussi une expérience intéressante de flottage de fûts d'huile de palme. « Un train composé de 8 fûts de 000 litres » fut livré au fil de l'eau dans un affluent » du fleuve et conduit par quelques horn-» mes montés en pirogue jusqu'à un poste » d'embarquement sur le fleuve situé à près » de 200 kilomètres du point de départ ». Ce système très économique est appelé à rendre les plus grands services pour l'évacuation de l'huile achetée dans les sous-al-flucnts.Nettoyage Tout ie monde connaît le bec Auer et leg manchons à gaz qui augmentent la lumière, grâce au thorium dont sont enduits ces manchons. On ne trouve le thorium qu'au Brésii et dans l'Inde, et c'était une société allemande, la Compagnie Auer, qui, sous un faux nez anglais, exploitait ces gisements dans l'Inde, comme au Brésil.'Les acheteurs anglais payaient neuf cent» francs la tonne ce que tes Allemands avaient pour cent francs. Le gouvernement de l'Inde vient de retirer la concession pour la donner à une so» ciété vraiment anglaise. —o— Parions de Lui. Dans une allocution léceate adressée à ses troupes,- Guillaume II exprimait son dépit de ne pouvoir combattre dans le» tranchées. — « Je suis, a-t-il dit, chargé de pei* ser et de diriger; je ne puis pas exposer-vie. » Ce discours inspire à Paul Bllhaud, dans la u Liberté », l'amusant quatrain que voici? Guillaume Deux a pjis ia plume Pour nous expliquer son état Lequel en ceci se résuniê : « Je vole tout... sauf au combat. » Firmato, On sait qu'en Belgique beaucoup de bébé* nés pendant lo guerre ont reçu î< nom d'Albert ou d'Elisabeth. En Angleterre, le nom-glorieiiK de Vei-don est demvu un prénoms h la mode. S'il faut m croire 1»» Cri de. Paris. le* paysans italiens ont trouvé «vieux. Ocpuis quelque tempe, dans les régions montais,ases des Abruzzesj les fonction-. îTDtiTes die l'état-civil s'étonhaient de voir» déclarer par les parents, avec une fréquence» &è£s <»sse accrue, u« prénom insàkte ^ inexplicable donné aux nouveau-nés dix sexe fort. Des ccnfcawws d® garçons devaient porter te vocable de Firrmto. Enfin, un secrétaire do mumeipio, plu* génial que ses collègues, comprit. Les cotr^ mmiiqués quotidien es du grand quartier général des armées italiennes sont, à la différence des nôtres, signés du général Cadoma« Ils portent cette mention : Firmato Cadorna. Firmato veut dire : signé, mais les paysans des Abnizzes ont pris ce mot pour un) prénom, ei c'est ainsi que la gloire populaire du général a doté d'un nom inattendu) toute- une génération de montagnards. !>e l'avantagé d'èire ramoneur En Alsace, les autorités Civiles règlement tent actuellement, d'après des ordres du chancelier, la répartition du sftvoh. La râ-, ti&n a été fixée à 5Û gr. de savon fin et à 250 de poudre de savôn par mois et par-adolescent.fl existera, cependant^ deé rations â rationnelles pour les ramoneurs de chenil nées, les médecins et les sages-femmes. J Lundi 31 Juillet 1916 23e ANNI E.— Série nouvelle.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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