Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 01 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k649p2x91t/
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jjg^20e ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 20. Le numéro : 10 Centimes Mardi 1er Décembre 1914. Py-r-, » *nrx* l'IUX IWj I/ABONNKUKNT :î Francs pai» mois (à fih'oyi r par mindal postal) *v Kiivoycr les demandes à I/ADM1NISTK \T1 ill'A nr JOUKNAL 28 fef, rue île la Bourse — LE Kiiï'E Di rtete u r : FERNANDE NEURAY LE XXe SIÉCLE Quotidien belge paraissant au Havre —wr ■«■■■ wiiinw-U""-"——-r-rrrrr iiiujim • n PUBLICITE IL m li 0.50 sjii»iv1éi»:ci»<aire.... 0.^5 Annuncc^ diverses à IVn'l'ait» ^ Adresser les annonces* à i/AO.MlMS i'HATEUK ulJOUIÎNAÈ ffitsi r;e de la Bourse — LS HiVHE Téléphone n 1405 LE MORAL HE L'ARMEE BELGE L'armée belge ne mettra bas les armes que le jour où les Teutons seront écrasés. Une vague d'indignation a passé dans l'armée belge à la lecture cle la nouvelle — fausse d'ailleurs — répandue par certains journaux que l'armée belge allait prendre ses quartiers d'hiver aux environs de Paris, pour laisser à la France , et à l'Angleterre le soin de débarrasser la Belgique des Teutons qui l'encombrerlt. Les officiers n'ont pas manqué de détromper leurs hommes qui ne voulaient pas admettre qu'il filt, un seul moment, question de repos tant que l'ennemi occupait la presque totalité de la Belgique. Qu'on ne parle surtout, pas de ne plus com-battre à nos braves soldats. Ils ont eu une quinzaine de jours de tranquillité relative et commencent déjà à s'ennuyer. Laisser à d'autres le soin de chasser les Prussiens de la Belgique, voilà une idée que nos hommes, ne peuvent a va,1er. Qu'ils ont raison, les braves ! L'un de nos plus vaillants officiers qui. au cours de la bataille de Ï'Yser, se distingua tout partieu.lièremient, diisait tout récemment, : « Jamais on no fera assez ressortir lia. calme bravoure du soldat belge ; il n'est rien qu'on ne puisse lui demander, il n'est rien qu'il trouve atiKlessus de ses forces. Ah ! les braves gens ! les braves gens ! » Rien de plus mérité que cet éloge. Après trois mois et demi de combats incessants — un seul de nos régiments fut engagé 22 fois — après avoir vu tomber beaucoup de leurs plus courageux officiers et nombre de leurs cantarades, les héroïqiuies débris de nos régiments sont toujours flà, sous le canon, clans la gelée, dians îa neige 011 dans la boue, tantôt tapis sous terre, véritables rats de tranchées, tantôt tirant leur plan du m.ioux qu'ils peuvent dans les cantonnements. tout en bougonnant un- brin, pour bien prouver qu'ils sont Belges. L'armée, 'belge ne ressemble en rien à celle qui, vers la mi-octobre, battait en retraite, d'Anvers sur la France, en bon ordre. mais légèrement déprimée. Battre en retraite sonne lugubrement aux oreilles d'un sotdiat courageux ! Elle se sent maintenant coude à coude avec les Anglais et les Français : elle a la certitude de la victoire finale. L'énergie avec laquelle elle a défendu la. ligne de Nieupnrt à Dixmude contre des forces bien supérieures en est la meilleure, preuve. Tantôt encore nous avons vu défiler en cadence, musique en tête, plusieurs de nos régiments d'infanterie. Képis,.bonnets, pantalons et capotes sont roussàtres et tarissent voir la corde, mais le fusil est. bien graissé et fièrement porté. Souvent, cheveux et barbes poussent incultes, mais l'œil est brillant et le torse est bombé. Le sac n'est plus lourd et les cartouches sont, légères à porter. Le moral de nos troupes est excellent, meilleur encore qu'au début de la guerre. Après le moment de stupeur nue causa l'ultimatum allemand du dôbut d'août, une fureur sacrée s'empara de nos hommes. Maintenant, c'est une haine raison née pour cet. ennemi qui a violé toutes les lois de la guerre et méprisé les principes les plus élémentaires de l'humanité. Los combats auxquels nos. soldats ont pris part avec tant de vaillance ont montré leurs multiples qualités et prouvé qu'ils pouvaient devenir des instruments de tout premier ordre (Mitre les mains die leurs cheifs. A présent que les opérations sont sur le point de changer d'aspect,, il convient déjà d'envisager les tâches futures. Les efforts offensifs des Allemands, après avoir été arrêtés par la bataille de la Marne, se sont usés dans de vains assauts et, pendant, plus de deux mois, sur 1 Aisne, l'Oise, Ï'Yser et vers ^ près. IvO moment est proche où l'ennemi, que déciment ces nMtiples combats et devant qui s'alignent jouincMenneni, de nouvelles troupes, en sera réduit à se défendre contre les attaques des troupes alliées. Et nos soldats veulent être de la partie le jour où l'on reconquerra le sol de la Belgique. C'est îa plus noble tâche ou'ils puissent as-su/mer.Il semble toutefois probable que l'hiver, si précoce cette année, rendra plus lente 1 marche des opérations. L'organisation di fensàve des positions acquises se fera, n< tanunent, beaucoup moins vite d'ans un s< gelé ou détrempé qu'elle n'a. pu s'effectuc jusqu'à présent. 11 en résultera, tout, na-ti relement, un ralentissement des opération: et. les troupes auront, sains nul doute, que que temps de répit. * * * « Time Ls money ! » dit l'adage anglai En temps de guerre, le temps peut être bie mieux que de l'argent : il peut devenir facteur le plus sérieux de la victoire, su-tout a,u service des Alliés. Le début, de ! campagne a déjà prouvé combien funeste fuirent, pour l'Allemagne, les trois semaine qu'elle d'ut perdre en Belgique. Le temps n'est pas moins précieux l'heure présente. Grâce à lui, il nous soi possible de reconstituer les cadres de noti armée de campa/gne, de remettre les eff*■ tifs de celile-ci sur le même pied qu'au délv de lia guerre et, parlant, de lui rendre ton su valeur offensive. La libération de notre territoire ne se foi pas facilement. Ce sera peut-être villaj par village que nous devrons reconquérir sol de notre Patrie. Les personnes qui o: pu quitter, en ces derniers temps, la part occupée du pays, sont toutes d'accord poi dire, «rue les Allemands déclarent, à qui vc les entendre, qu'ils sont résolus à couse ver la Belgique. S'ils sont passés, par ehi nous en violant leur parole, en foulant ai pieds les traités, c'est bien parce qu'ils ve lent y rester, parce qu'ils désirent gard nos régions industrielles, nos gisements i charbon et, surtout, parce qu'il leur faa sur la mer du Nord, des ports d'où ils pou ront. menacer l'Angleterre. On doit, donc être persuadé que, si les A lemands sont passés par le centre de la B< gique au lieu de traverser simplement Luxembourg ou de foncer à travers la liign YerdUn-Tonl-Belfort avec leur grosse art lerle, dès le début d'août, c'est qu'ils proj taient. l'annexion de notre pays. L'uni' des meilleures preuves de ces i tentioBïs nous est donnée par les tenta tiv indirectes que fait l'Allemagne pour co dure la paix avec La France à des conditioi acceptables, mais au détriment de la Beli que. Ces bons Teutons, sentant approcher vague russie, incapables de venir à bout i la résistance de la France dont, i.ls redo tout, maintenant un vaste mouvement offo sil, craignant par dessus tout une guer de longue durée avec lia. tenace Angleterr maîtresse des Océans, viennent maintenu, parler de positions acquises et proposer < oonc.ture la paix sur de semblables bases. C'est pourquoi leur armée se crampon1] au sol belge et au nord français, y creusai d'innombrables lignes de tranchées, metta en élat de défense toutes les Lignes d'eau les ll'gnes de faite, depuis Ï'Yser jusqu rOurlhe. L'Allemagne ne connaît, pas France d'aujourd'hui, elle ignore l'esprit i froide résolution qui l'anime ; elle ne sf pas que la République est profondéme convaincue que, si elle veut jouir, apn cette guerre, d'une longue ère de paix, i n'est que par l'écrasemen! du mi'litarisn prussien qu'elde y parviendra. La libération de la Belgique devra se fai; à la pixiin te d!e la baïonnette. Anglais-et Frai çais seront parmi les artisans dé la dé vramee, mais il est de notre plus impériev devoir d'être aussi vaillants —plus vaillen même — à la conquête que nous le fûmes la défense. L'autre jour, le premier ministre anglai M. Asqiyt.h, disait à la Cliambre- des Cou mûmes : « Les Belges ont déjà fait plus qa Beniir devoir ! » .Soit, s'il est question de la défense du s« patrial, de l'honneur et de la oarole donnée mais non, s'il s'agit de la libération du ton toiire. La tâche de l'armée belge ne pourr finiir — et. encore — que le jour où le de nier Teuton aura abandonné la dernièi paroclile du solide la Belgique. I cl est le sentiment de toute l'armée ! A. M. la Saint-Albert à Anvei Rotterdam, 24 novembre. (D'un corr pondant du XXe Siècle : « Je vous ai d/iU l'autre jour, que M. Lo Franck, président de la commission, int <•' minimale, avait prononcé un discours, i plaudi par les membres de cette connu s'ion, la veille de la Saint-Albert. Le T en avait, même publié le texte. Mais, d'api des nouvelles parvenues aujourd'hui d7 vers, viâ Breda, il ne faut pas conclure, là, que la fêle du Roi ait pu. être commén rée dans la métropole. Bien au. contrair Le bruit étant, parvénu aux oreilles des £ torités allemandes — on sait que les < pions fourmillent ! — que des manifesd lions patriotiques auraient lieu dans les ég ses, où un Te Deum serait chanté, les céi morues furent défendues sous peine de cit millions d'amendé — parfaitement !... ci miillions ! — et le doyen, de l'église Nota Dame, ainsi que son secrétaire, furent an tés comme otages pour assurer le respe absolu et strict de cette déifense... Ils ne f ront détachés qu'au bout de quiarante-hi heures. Il nous revient, d'ailleurs, qu'à Bruxelic à Sainte-GuduJe, où le service de Te Deu avait déjà commencé, les Allemands l'intc rompirent et y mirent fin. Quant à l'amende de cinq millions do: l'es Anversois furent menacés, elle empru te uin caractère d'autant plus odieux en fc que, quelques* jours auparavant, la cars: communale, qui contenait, encore neuf m lions, avai/t été complètement vidée p< «g LA BELGIQUE ET LA TURQUÏI Lo Ministère belge des Affairés éHôiigi. res communique la note suivante : i Lu Turquie se trouvant en état de guei u; avec la France, la Grande-Bretagne et i: vis itussiî, son. représentant auprès da «Jou. i er- nement belge au Havre a sollicité et obleir ip- ses passeports le (! novembre. Il a quitté 1 is- Havre le lendemain, après avoir confié 1: yd d'élense lis intérêts ottomans en Belgiqu •ès au Ministre des Pays-Bas. .11- « l.e Ministre du Roi à Constantinople, di de son côté, a quitté le territoire ottoman ave 10- le personnel de la mission et les Consuls !. e! (arriére u- ii L'Ambassadeur des Etats-Unis d'Ain.', ss- rique à Constantinople a bien voulu assu a- mer la protection des retsonissards et des 11- intérêts belges dans l'Empire Ottoman p. p. •é- liant la durée de la rupture des relations di i(I plomatiques entre la Belgique et. la fur iq quie. m l A NOS ABONNÉS lit Les personnes qui se sont abonnées au s, « XX' Siècle », édition du Havre, et qui m n'ont pas encore acquitté le prix de leur i abonnement (3 (r. par mois, 9 fr. pour trois mois) sont priées de nous l'envoyer dans it les trois jours, par mandat postal et, éven-î- tuellement, de régler aussi leur abonne-lit ment pour décembre. ie Cette précaution leur épargnera des frais 1- I de recouvrement assez considérables et une ir interruption dans le service du « XX Siècle ». I Encore le document Jjarnardistou UNE LEGENDE ALLEMANDE DURE A EXTIRPER Le professeur Uslwald, lauréat du prix Nobel pour la chimie, l'un des représentants les plus qualifiés de la science allemande, a donné à un rédacteur du » Da-gen », de Stockholm une interview qui fai' du bruit sur la u kultur » germanique, sur le rôle de l'Allemagne dans le monde et a sur la bonté de sa cause dans la présento guerre. Naturellement, pour lui comme pour )- le publiciste Harden et pour le professeur )1 Lasson, la question ne fait pas de doute : r l'Allemagne, en violant les traités et en es-i- sayant d'imposer par la violence un idéal s politique et moral aux aulres peuples, l'Al-1- lemagne a agi dans la plénitude de son droit et même — excusez ! — de son devoir. Nous reviendrons prochainement sur la théorie étonnante de ce stupéfiant professeur qui, à la veille encore de la guerre, se déclarait pacifiste et adversaire du sys-ii tcuie de règlement a main armée des con-r Hits entre nations. Retenons-en seulement un passage au-q jourd'hui. ■s Le professeur Ostwald affirme que, de-puis la guerre, l'Allemagne a acquis io preuve, dans les archives'du ministère de à la Guerre belge, que, depuis deux ans, !; a Helgique s'était liée secrètements avec l'An •(> gleterre pour attaquer l'Allemagne, n- Le professeur Ostwald fait lù allusion ; H ce qu'on a appelé le document Barnardiston. Le Les gouvernements belge et anglais on déjà catégoriquement répondu à cette or a gutie. je Le document Barnardiston, simple esquis le se d'un plan d'opérations militaires anglo if belges combinées, n'est nullement la preuv< ie d'une alliance secrète de la Belgique ave< ir la Grande-Bretagne contre l'Allemagne, it Répétons, pour la centième fois, que 1< r- prudence imposait au gouvernement belge v. après les graves crises diplomatiques ix qu'avait récemment traversées la politiq>u n. européenne, de prendre ses précautions pou: ?r n'être pas surpris par une agression corn le mise en dépit des traités garantissant noir< t. neutralité. r. Parmi ces éventualités figurait celle d'inu violation de notre neutralité par l'Allema ]. gne, auquel cas, s'il se produisait, il fau ■]- drait que nous préparassions notre défensi le avec l'aide de l'Angleterre. ie Cette « hypothèse » nécessitait des étude! il- préparatoires. e- C'est co que l'on fit — avec combien di raison, l'Allemagne devait se charger de li n- démontrer deux ans après ! Et c'est ce don le document Barnardiston porte la .trace, iv Mais, encore une foi», le cas éxaniTht ls était purement hypothétique et snbordonn rj_ une initiative conditionnelle qu'il devai dépendre uniquement de la félonie allemand Le de réaliser. n- Il y a donc eu simplement, entre de: n- techniciens belges et anglais, des étude: rc techniques, des préparations de thème: e, d'état-major, imposés par la prudence 1; n[ pins élémentaire et visant une situation qu le pouvait ne pas se produire. Il n'y a pas eu, il n'y a jamais eu de trait» ie secret, ni même d'arrangement diplomati m{ ([lie anglo-belge en vue d'attaquer l'Aile' rit magne. et Bet.ga. S FDRNES EN 1831 ET ENÏ4 II Yt T ,s La premiere maison ciui abrita Léopold I ei •p Belgique a été touchée par un obus alle-ie mand 1''urnes, 28 novembre. — (De notre envoy-spécial). — La ville de Fûmes est actuelle "i- ment ie centre d'une des batailles les plu; à- violentes di la campagne. x Or, sait-on que c'est par Fumes qne i-ls grand-père du Roi Albert Léopold I, fit so. entrée dans son nouveau royaume ? Léopold 1 venant d'Angleterre, avait dé ^ barqué à Calais et de là, en voiture, avai i- gagné Dunkerque et La Panne, pour arrive.] ie â Furnes le 17 juillet 1831. C'est Fumes qu eut. la première entre toutes les viilleë bel ^ ges l'insigne honneur de faire accueil au fou dateur de notre dynastie. Le souverain re i- eut les félicitaitions de l'administration corn a munale, alors présidée p vr le bourgmestu Charles du Bois. 'e Léopold I s'arrêta chez M. Ollevier. colonel d-3 la garde-civique, où un vin d'honneui lui fut servi. Le service des verres, en cristal taillé, qui fut utilisé à cette occasion, es! encore précieusement conservé• <vnns un ■ famille de la ville. La maison habitée au trefois par M. Ollevier sert actuellement à ij la communauté des Sœurs bleues ou S.œurc ^ de l'obéissance. C'est sur le couvent de ces Sœurs que tomba un des obus allemands lancé le premier - rovembre sur la. ville. L'obus pénétra par 11 toiture, traversa, au premier étage, un-: - chambre à coucher vide, et fit explosion dans une salle du rez-de-chaussée inoccupée. Malheureusement un éclat d'obus traver-i ' sa le mur assez peu épais de cette pièce el, î arrachant la boiseiie de la salle voisine, i blessa grièvement à la jambe droite une re-• ligieuse, Sœur Bonaver.lure. qui s'y trouvait j avec une vingtaine de ses compagnes. Cette ï Sœur du subir l'amputation de la cuisse ; • 1-; le est. aujourdi'hui en voie de gué ri son. ; 1 Or, la. pièce o ùelle se trouvait au moment i où elle fut blessée, est celle précisément où I Léopold I fut. reçu à son arrivée à Fumes : cle avait, été depuis transformée en chapelle Où se trouve le Kronprinz ? ' UN JOURNALISTE AMERICAIN L'A VU EN ARGONNE Rotterdam, 24- novembre. (D'un corres-: pondant du XX0 Sièce) : ! Les bruits les plus divers et les plus contradictoires ont couru quant à la résidence actuelle du kroniprinz. Un colla borate ur du Nieuwe Courant a vu, dimanche, un journaliste américain, venant de Berlin, qui retournait du front occidental II a raconté, aviec force détails, que le jeudii de la se-; maine dernière, il avait, causé Longuement avec le kronprinz, qui l'avait invité à déjeuner. Le kronprinz se trouvait en Argon ne et le déjeuner dut avoir lieu à Montmédy, suivant les indications fournies par le journaliste américain. UJV nttAWE M. BUYL A IXELLES Nous avons eu des nouvelles de M. Adolphe Buyl, et, quoique nous le couvrions de rieurs, il en mérite peut-être pilus que nous ne pouvons lui en donner ! M. Buyl, député d'Ostende et échevin d'Ixelles, fait vaillamment son devoir de mandataire public. D'autres ont pris la fuite ou se sont soigneusement terrés. M. Buyl est resté à son poste, qu'il n'a pas quitté un seul jour et où il n'a pas faibli une seule fois. 11 s'est occupé de nourrir (les pauvres gens, de secourir les familles des soldats et de bien d'autres choses encore que nous ne pouvons dire pour ne pas lui rendre le dévouement difficile. Il a organisé, d'accord avec le curé, — qui ne tarit pas d'éloges à sor adresse, — des services funèbres pour les soldats morts à l'ennemi ; il a même pro noncé à ces cérémonies des discours élo quents. L'autorité allemande a pris la mouche Tels les empereurs romains, qui s'alar maient de la liberté de langage des séna teurs indépendants, le représentant di Guillaume II à Bruxelles s'est ému de l'au dace de cet échevin, qui se permettait d< prêcher l'espoir à la population et de sou tenir son courage. M. Buyl a été brutale ment invité à se taire, sous les menace les plus graves, par le kaiserlich qui com mande à Bruxelles. Mais il a été auss obstiné que jadis à la Chambre. Ne pouvant plus parler sur le seuil cl l'église, il est allé parler au cimetière, prè de la fosse toute fraîche : « Mes cher concitoyens, mes chers amis, dit-il, je vou drais vous dire ceci, puis cela-, puis ceci e cela, mais je ne peux pas ; cela m'est clé fendu ; souffrez donc que j'abrège. » Il di ainsi tout ce qu'il a à dire et, malgré 1 ; tristesse des circonstances et la gravité d l'endroit, Téchevin d'Ixelles a les rieurs d i son côté. i Après la guerre et après la victoire, dan ? la Belgique reconquise et prête pour le moissons nouvelles, quand on citera le braves gens à l'ordre du jour, avec M. Ma> le comité Visart, M. Mathieu-tiebârt, ave les citoyens échevins cle Seraing. M". Bu\ pourra, répondre : « Présent ! » £a situation à jfalines La fête du Roi. — Un Prussien, ancie habitant de la cité archiépiscopale e t devient le maîtrev^— La bande à Bonne à l'œuvre. — 700 pianos en partance pou i-Aiiemagne. : Des nouvelles intéressantes nous arr: ' vent de Mali nés. 3 A peine entrés clans la vieille cité, le Prussiens emprisonnaient pendant troi • jours 'leis quelques 200 habitants qui s'^ î trouvaient encore. On s'aperçut bientC ; qu'il s'aigissait. de permettre aux vaillant ! héros de Guillaume II de dévaliser à leu 1 aise les maisons particulières. Parmi le: maisons encore debout, il n'en est pas un : qui n'ait reçu la visite de ces maitres-piro ' tes. Pour faciliter leurs opérations, ils avaien faiit transporter les coffres-forts dans uj vaste terrain aux abords du cimetière oi on a retrouvé ces coffres éventrés... Le commissaire de police, M. CaMaert ayant voulu protester auprès d'un officie prussien, contre le pillage éboulé au-que se livraient ses soldats, fut arrêté et m en en prison, Il faililut l'iinilerveaifi'Oni personnelle de Mg Mercier auprès du maréchal von der Goll: : pour qu'au bout cle huit jours ou remit, b ■ commissaire en liberté. ; En l'absence cle M. le bourgmestre Des sain, c'est son frère, M. Francis Dessain î qui, avec beaucoup de courage et. d'énergie i a. assumé les fonctions et s'en acquitte à ^ satisfaction de tous. Les Allemands, eux - ont désigné une sorte de gouverneur civi . et. ceilui-oi n'est autre qu'un nommé Woll 1 g arien, un Prussiien résidant à MaJines de puis de nombreuses années et qui avait. ét( expulsé au début de l'invasion. Wohlihgar ■ ten, qui dirigeait un magasin de lustreries avait fondé, il y a quelques mois, un gjranc cinéma quii faisant de fort bonnes affaires Natureniement, il fait à Malines la pluie e le beau temps aujourd'hui, heureusement cela ne durera guère. Le cardlinal-archevêque cjui est installé < Maliines depuis son retour du Conclave, avait adressé aux archevêques et au clergé une circulaire les invitant à faire chanter le Te Deum clan» toutes les églises, à l'occasion- de la Saint-Albert. Lui-même le chantn en l'église métropolitaine devant une foule énorme et profondément recueillie. Lorsque, nous écrit un assistant, le cardlinal en-tonno le Domine saloum [ac regem noslrum Al-berturn, sa voix prit une puissance juvénile qui impressionna vivement tous les assistants.A propos du pillage des maisons particulières voici un détail qui donnera une idée-précise de l'ampleur que les Kaiserlich s ont su donner à leurs rapines ; il y avait, il y a dix jours, en gare cle Malines ,parmi les colis d'omjets volés... quelque sept cents pianos. Le procureur du Roi cle BruxeLles, M. Hcfcvoeti, va. régulièrement à Malines 'depuis une quinzaine de jours pour .instruire au sujet cle tous ces faits vraiment inouïs. La Belgique et les sympathies de l'Etranger Dans la presse italienne Turin, 29 novembre. — Par dépêche d'un correspondant du XX® Siècle : M. Heinzmann-Savino, ancien président | de l'Association de la presse belge, a fait, aujourd'hui, au sein cle l'Association de la presse subalpine, une conférence sa:r les événements clie guerre en Belgique. Le suc-cès die notre confrère belge fut très grand et, à la. fin de la. réunion-, il salua, aux ac-ckuuatiions des journalistes i taldens, lies d vaillants confrères beîges, qui donnent la preuve du plus ardent patriotiisme ». M. Heinzmann-Savino est parti de Turin pour Millau, où il est invité à faire une conférence près nos confrères milanais. Dernier communiqué officie! (L ' © ^ © C) © © C) C1 © C) © © Ctiiii reste si la déteisivo - im sué COMMUNIQUÉ FRANÇAIS Paris, 30 novembre, 15 h. 21. EN BELGIQUE, l'ennemi reste sur la di fensive et la canonnade est faible ; nou avons progressé sur certains points. AUTOUR DE FAY, nous tenons solid. ment les points par nous occupés le 28. DANS LA REGION DE SOISSONS, la canonnade est intermittente contre la ville EN ARGONNE, nous avons repoussé plusieurs attaques sur Bagatelle. Un brouillard très épais règne SUR LES s HAUTS DE MEUSE. EN WOEVRE, l'ennemi a bombardé sans i- résultat le bois d'Apremont. DANS LES VOSGES, rien à signaler. NK n a lia n su A ii A •iïiâiriifflrsirïïifïi'ïii»!!*! jMcîîes i? îa patrie lct§i a bruxelles Une nouvelle amende î Décidément les bruxellois boiront le cal i " ce jusqu'à la lie !... On annonce aujourd'iu: " que le maréchal von der Goltz a impose 5 Bruxelles une nouvedle amende de 31.250.00 : francs ,sous prétexte qu'il y a eu vente c. 1 journaux de contrebande. Un dit que le soi Vice d'espionnage allemand a essayé d'am - ter les Belges qui colportaient, des join'uaii J ii'jlluiLia.s contenant cl--- înweil-- subvei 5 sives ; mais les crieurs, que protégeait I " tiolice d1 Bruxelles, résistèrent, paraît-1!, t 1 autorité allemande " Le Conseil communal de Bruxelles a prt * lesté contre cette amende, d'isard, ce qi 1 f.-st vrai, que l'autorité allemande n'av ; e pas informé les cri i ers do i interdiction d e vent » des journaux étrangers. s La ville se vide peu à peu s Ilott'iuain, 21: novembre. —- D'un çorre: s pondant du « XXe Siècle » : Le navire à vapeur « Union 1 » est arr c vé hier à llensweert avec une quaranfaiii 1 de Bruxellois qui avaient fui la. capitale. Le service des trains entre la frontièr - hollandaise et'Anvers, aller et retour, a éi interrompu le 24 novembre et sera encor ■nterrompu demain, 25 novembre. A GAND „ tas QUE COLITE L'OCCUPATION t ALLEMANDE Rotterdam, 23 novembre. - D'un corres pondant du « XX0 Siècle » : M. Ch. Boon, qui revient do U.md, rai - porte au « Nieuwe Rotterdamsc'he Coi ran-t » que la garnison comporte 4.000 hoir 5 mes, dont chaque soldat coûte 5 francs d s communale a, en moins de trente jours payé 700.000 francs de solde. t Puis viennent les réquisitions. Depuis 1 s 13 octobre, les Allemands ont acheté-—au r Gantois s'entend — pour- trois millions cl 5 marchandises diverses. - Un dit même qu'il y a là une source d - gabegie pour les Allemands : ils ordonnen aux fournisseurs gantois de majorer le t bordereaux, qu'ils revêtent de leur cachet i et de leur verser à eux-mêmes, en bonne i espèces sonnantes et trébuchantes, la « pe lite différence ». NECROLOGIE 1 Nous apprenons la mort de M. Jules Ilan î noff, capitaine commandant du 1" régimen de ligne. Blessé mortellement à Ypres, i r fut transporté à l'hôpital militaire de Gand où il est décédé dans la nuit de lundi ; mardi. Il avait 41 ans. LES JOURNAUX NON CENSURES , l'ne nouvelle notification vient d'être faiti , concernant les journaux. En voici la traduc t tion. Gand, le 17 novembre 1914. ' Je porte de nouveau à la connaissant du public que, dans ma circonscription • d'étape (Flandres orientale et occidentale 1 il est défendu de publiquement vendre • oi répandre des journaux étrangers et des > journaux qui ne sont pas soumis à la ccn sure ici ou à Bruxelles. En outre, je défends, par la présente, toutt introduction de journaux anglais, fmnçaiî ou hollandais, à l'exception du « Nieuwe Rotterdamsche Courant », et je punirai de le manière la plus rigoureuse non seulemenl les vendeurs, mais aussi leurs destinataires et acheteurs. L'inspecteur des étapes : Baron von Seckendorff, Lieutenant-général. DANS LES EGLISES Un ami du « XXe Siècle » lui communique une lettre particulière qu'il a reçue d'un ami : <i Nos maîtres ont évidemment reçu pour instructions cle se. bien conduire à Gand, d'être polis, pas trop vexaloires, voire accommodants pour bien des petites choses. Nous pouvons nous montrer à nos fenêtres et même descendre dans les rues à toute heure du jour et cle la nuit. Les sonneries de cloches sont interdites, mais des prières publiques sont dites tous les jours clans les églises pour le succès cle nos armes. » D'autre part, il nous revient que la chapelle consacrée à saint Joseph dans l'église Saint-Nicolas est complètement, tendue de drapeaux belges, parce que saint Joseph est le patron de la Belgique. C'est un lieu de pèlerinage pour les patriotes. Des aumôniers et des séminaristes qui sont, à l'armée, il n'y a que peu sinon pas de nouvelles. Par suite du danger résultant de l'état de la tour, on n'a pas osé recommencer les offices à Termonde. Dans la. paroisse voisine de Saint-Gilles, l'église, toute neuve, sera encore, pendant tout un temps, inutilisable. Le toit a été incendié ; une partie des voûtes s'est écroulée. On évalue les dégâts a environ 50.000 francs. On célèbre la messe 1 dans deux locaux d'école. Comme on sait, de nombreux civils, habitants de Lebbeke, près cle Termonde, ainsi que trois prêtres, ont été arrêtés. La semaine passée, 31 civils cle Lebbeke sont revenus d'Allemagne ; ils ont été relâchés parce qu'ils avaient atteint l'âge de 60 ans. Les prêtres arrêtés et amenés en Allemagne sont : les révérends MM. Van den Rer- ghe, curé ; Cappaert, vicaire ; De Cuypere, ; directeur du couvent. Un espère les revoir prochainement à Lebbeke. En général, les églises situées entre Ter-monde, Alost et le Brabant, ont assez souffert, par suite notamment des batailles livrées en ces endroits entre les deux armées. ; dans lêsTlandres 1 L'énormité des réquisitions L. Nous lisons dans le « Nieuwe Rotterdamsche Courant », du 23 novembre : « De Gand!: M. Ch. Boon, qui a passé cet ce \ .■ semaine quelques jours à Gand, nous fait savoir qu'il y a là une. garnison de 1.000 i « hommes, qui reçoivent aux frais de la vil-h « le, une solde de 5 francs >par jour, en plus .-< cle la nourriture ,donl le coût est de 5 .< francs pour chaque soldat, tandis que ce ii « coût est cle six francs cinquante plus qua i t< tre francs pour la boisson, en ce qui con-e < cerne les officiers et sous-officiers. Dans « l'espace de trente jours, il a été payé par K la ville de Gand, pour plus de 700.000 fr. « de -solde, à laqu - lie somme viennent er-cv ; - r«_ s'ajouter les dépenses pour la -nourri-'.ure. » i Un correspondant écrit au « Telegraaf » i! (N° du 22 Novei'- e i u En dehors des réquisitions de vin et de t vivres à Knocke, les Allemands exigent aus-e •< si des cigares. J'ai appris qu'un négociant c. <: qui devait fournir sept mille cigares, n'en ( possédait que six mille. Pour chaque cite gare manquant il devait payer 25 cent: u mes. » On va prendre des matelas et des cou-< vertures dans nombre d'hôtels et de vil-<( las. Il se comprend que toutes ces réqui-« si l ions produisent une profonde dépres-:< sion dans la population ». a atii " DES INFORMATIONS « CENSURÉES » , A différentes reprises, le bruit a couru à Bruxelles que la coquette petite ville d'Ath e avait été le théâtre de rencontres dans les . rues et que de nombreuses maisons avaient ? été incendiées. Un journal bruxellois paraissant sous la censure allemande dément ces racontars, t Comme? clans la plupart des petites villes oc-3 cupées, clit-il, toute circulation doit cesser , à huit heures du soir. Les cours ont été re-, pris clans différentes écoles. La question des vivres se résout assez facilement. Il n'y a que le pétrole qui manque totalement depuis plus d'un mois. ; a nivelles LES REQUISITIONS 1 Depuis le 20 août, Nivelles est occupé par les troupes allemandes. A l'heure actuelle, il reste environ un millier d'hommes qui logent chez les habitants. : Des réquisitions de chevaux et de charrettes ont. été faites dans toutes les fermes des environs. Le ravitaillement des denrées alimentai-i res se fait, grâce à la proximité de Bruxelles, que l'on peut atteindre par camions et voi-i tures, ou encore par le chemin de fer vicinal de Bois-Seigneur-ïsaac, Braine-l'Allend, Waterloo, en correspondance avec le tramway électrique de la Petile-Espinette. "lTmorâtorium Le « Moniteur Belge » publie un arrêté royal prorogeant jusqu'au 31 décembre 1914 les effets du « moratorium ». TOUS LES MEMES Article extravagant d'un député du centre allemand. Les visées allemandes sur la Belgique. [ls sont tous les mêmes, décidément. La (( K.uLtwr » a empoisonné tous les cerveaux alillemandis. Nous apprenons, on effet, que Erzberger, membre influent, du centre allemand au Reichslag, vient, cle publier, dans la Aachener Rundschau, cl'Aix-la-Clia-polile, iiiri airtii'clt extravagant autant qu'odieux sur l'avenir de la Belgique. « T/Allemagne, écriit-il, ne saurait souif-,frir plu » longtem ps à sa fronti.ro occiden-tade un Etat neutre indépendant, et il est essentiel pour eiTe qu'elle trouve et s'assure un l'ibi-e débouché sur la Manche anglaise. (( L'armée altlemande n'a pas fait pour rien des sacrifices aussi considérables, et une Belgique indépendante, même si l'Allemagne retenait le droit de l'occuper ou de passer par son territoire, ne répondrait pas à nos vues. « I/avenir de la Belgique doit être tel que co paysrne puisse plus être employé comme l'insilrument passif de l'Angleterre sur le continent. » " avisa ux^belges Nous recommandons à tous les Belges réfugiés de donner leur adresse en Belgique et en France, soit au Comité des réfugiés, soit à la mairie de la localité dont ils ressortissent. Des listes alphabétiques des réfugiés vont paraître sous peu. Cela permettra aux Comités susdits de transmettre immédiatement des correspondances dont les destinataires sont actuellement incon-I nus.

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