Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 07 Juillet. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/5m6251gj7b/
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21" ANNÉE. — Série nouvelle. N" 237 numéro T10 Cent!mes" (^ Cl^TiaaaiiS AP FRONT) rMercredi 7 Juillet 1915 rédaction & administration JfJtn ne de la Bourse — 1E HAVRE Téléphone : Le Havre n' 14,05 Directeur ; FEKNAHD SERRÂT fentes les communications concerr.an la rédaction doivent être adressées n8"',rue de la Bourse,Le Havre. LOŒDOiM OFFICE: 21 jPanton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE Quotidien l3@io© paraissant &u Havre W 'Mfitf WHjfWaTfM ■ l*IW » ''TrîïZSZSZexï. ~x- ' y.'iw:aa: >• .'-oe»? 'mm° ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trfmostr® Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimestre Angleterre.... 2 sh. 6 d. pan mois. » .... 7sh. 6d. par trimeatre PUBLICITÉ / S'adresser h l'Administrât'm du journal | au Havre ou à Londres g Annonces 4° page: 0 fp. 40 la ligne f Petitesannonces4« page: 0fr.30laligne Les petites annonces sont ègalemcn reçues à la Société Européenne de publicité, 1o, rue de ta Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. te iris Iprés le charron du borinage La batailla de Mons se déroulait. Le dimanche matin, insouciants des taubes qui ronflaient au-dessus de la contrée, les Mon; tois regardaient, d'un œil amusé, les Anglais iouer au foot-ball ou fumer tranquillement la pipe à l'ombre des grands maronmers du boulevard, lorsque le canon retentit du coté de Cast-eau. On n'y prit point garde tout de suite, car les champions ne s'inquiétant pas du bruit continuaient imperturbablement leur partie. Mais le tracas devint bientôt tel nu'il fallut se convaincre que l'action était engagée. Les obus sifflaient de la plaine de Casteau au mont Panisel, semant ça et là J'incendie. Le long du canal de Nimy, quel-nues Anglais tenaient, derrière des sacs de fciment, et canardaient les boches avec un flegme et une bonne humeur qui resteront légendaires dans le Borinage ; ils tournaient les mitrailleuses comme s'ils jouaient de la viole .pour faire danser les filles. Et les Sens, amusés malgré la rafale de fer qui sifflait au-dessus d'eux, disaient : « Les Anglais sont là, les Prussiens ne passeront jamais. » Mais ces Anglais n'étaient là que pour couvrir la retraite ; quand les ennemis eurent réussi à franchir le fossé, Tes quelques rares oui étaient encore valides se retirèrent de maison en maison, continuant à faire le ,coup de feu. Les Allemands traversèrent Nimy, en enfonçant portes et fenêtres à coups de bâche pour jeter dans les maisons leurs pastilles incendiaires et manoeuvrer leurs seringues & pétrole. Quelques otages, pris au hasard, lionunes, femmes et entants marchaient devant la troupe, dans la rue où se propageaient les flammés et la fumée. Les Anglais reculaient méthodiquement, canardant la horde qui laissait derrière elle une traînée de cadavres. Us ne quittèrent la Grande-Place de Mons que lorsque les Prussiens étaient déjà entrés dans la ville par la porte de Bruxelles. Au milieu de la rue de Bertaimont, des pruneaux accueillirent les soldats du kaiser! ils se jetèrent précipitamment dans l'encoignure des portes et dans les ruelles latérales ; leurs redoutables adversaires, qui avaient barré la route d'Hyon, à l'affût derrière les arbres de l'avenue, les tiraient comme des lapins. Les boefies se vengèrent sur quelques otages qui furent fusillés au Trou Oudart, et sur une demi-douzaine de, maisons qu'ils firent flamber. Puis \e torrent passa, toujours harcelé par la mitraille d'une poignée d'Anglais qui luttaient avec une vaillance- que l'Histoire comparera à celte des Dix mille, immortalisée par Xéno-phon.Après avoir fait payer chèrement à l'ennemi la possession du mont Panisel, les troupes de French se reiplièrent vers Hyon et le Borinage. Dans une bourgade que nous Citerons après la délivrance, un charron, dont nous dirons le nom plu» tard, vit entrer chez lui deux Anglais portant un camarade, blessé grièvement, qu'on installa dans le lit préparé à la hâte. Mais quand les soldats voulurent sortir pour rallier leur peloton, les Allemands envahissaient la rue ; ils rentrèrent précipitamment on s'éeriant : « Nous allons travailler par les fenêtres ; donnez-nous des matelas. » Ils voulaient monter à l'étage pour tirer Jusqu'à épuisement de munitions, mais l'artisan les retint. — Ce que vous allez faire est inutile ; vos camarades sont, déjà loin ; vous vous ferez •tuer assez inutilement et vous nous ferez massacrer ou brûler .par la même occasion. Il vaudrait mieux vous cacher jusqu'à ce que. la trombe passée, il vous soit possible ûe fuir. On discuta quelques instants, mais le9 deux soldats finirent par se ranger à l'avis île l'ouvrier. — Venez par ici, j'ai votre affaire. II les fit passer par la gueule d'un vieux four perdu dans un coin de son atelier, dissimula adroitement la voie, lorsqu'il entendit sa porte résonner sous les coups de crosse ; les Allemands étaient là. Il s'empressa de leur ouvrir. — Que voulez-vous, messieurs ? Un jeune officier, qui brandissait nerveusement son revolver, lui cria d'un air furieux el menaçant : — Il y a des Anglais ici I — Pardon, pardon, répliqua aussitôt le charron, il y a un Anglais, et il n'est pas en fort bon état, ainsi que vous pouvez vous en assurer. — Voir, hurla l'officier. On lui montra le malheureux qui agonisait, mais il ne s'y trompa point. — Il y en a d'autres, hurla-t-il, le visage Congestionné. — Non, dit le charron, il a'y en a pas d'autres — T1 n'est pas venu ici tout seul cet éclapé là, objecta le lieutenant. — Én effet, mais ceux qui l'ont amené sont repartis. — Nous allons voir. Quelques ordres, cris de bête féroce plutôt que paroles humaines, retentirent. Les soldats firent sortir le charron, sa femme et ses enfants et les alignèrent sur le trottoir, contre la façade de leur demeure. —Il est encore temps de dire s'il y a des Anglais dans la maison, reprit le lieutenant. Si vous persistez à dire que non et qu'on en trouve, femme et enfants seront fusillés, ainsi que vous, pour finir ; vous avez bien compris ? — Oui, monsieur. — Eh bien ! y a-t-il des Anglais dans votre maison 1 Le charron, devant la terrible menace suspendue sur ce qu'il avait de .plus cher, -n'hésita pas une seconde. — Je vous ai déjà dit qu'il n'y avait pas d'autre Anglais chez moi que le blessé. Il n'y a pas d'Anglais. Il prononça ces mots posément, ses yeux dans le g, yeux bleus pâles et cruels du Prussien. La femme ot les enfants n'avaient pas bronché. — Alors, on va fouiller la maison. Tandis que ouatre fantassins, l'arme prête, gardaient les malheureux, l'habitation fut retournée de fond en comble . Un artisan qui portait haut en lui le sentiment de l'honneur avait fait le sacrifice Je plus terrible qui puisse être demandé à un homme ; sa femme, bien qu'elle fût tenaillé:» jusque dans ses entrailles, l'avait accepté sans qu'un muscle de son visage eût tressailli. Si les Anglais étaient découverts, les balles troueraient la cha.tr rose des inno-1 cents qui étaient là à côté d'elle, inconscients du drame. Héros antiques, martyrs de la foi jurée, nobles victimes du devoir, personne de vous ne déjpassa en sublimité ce charron borain et son humble compagne. Il est des minutes qui contiennent toute une vie et où sonnent tous les adieux, toutes les détresses. Celles-ci résumaient en leur course brève et cependant interminable le sacrifice d'une nation entière qui mit l'honneur au-dessus de tout. Cette histoire vraie finit bien. Les boches, moins subtils (Tue le charron, ne découvrirent pas la cachette des Anglais et s'éloignèrent.— Eh, les amis ! s'écria le charron quand il fut certain oue le danger avait disparu, nous allons boire une choipe ; on l'a bien gagnée I Maurice des OMBIAUX. LEUR CHATIMENT Nous avons signalé l'incroyable manifestation des étudiants flamands d'Utreeht, sollicitant pour leurs vœux 1 approbation allemande.Le châtiment n'a pas tardé. Voici, en effet, ce qu'on peut lire dans le numéro de juin de la Revue « Neerlandia », à la page 140 : « D'après une communication du consulat allemand à Rotterdam, le « Passentrale » à Bruxelles a décidé que les étudiants flamands à l'Université d'Utreeht obtiendraient des passe-ports aller et retour pour aller visiter leur famille en Belgique, et cela sur présentation de leur carte de fréquentation de cours. » On sait comment les Allemands traitent les jeunes Belges de 17 à 35 ans restés au pays. On voit qu'ils ne traitent pas en Beiges les jeunes étudiants flamands d'Utreeht. Ils n'ont que trop raison I AU JOUR LE JOUR helvétisme Toutes les nations belligérantes sont les obligées de la Suisse, Mais à la dettie que chacune d'elles a contractée dans la personne de ses prisonniers et de ses blesses, s'est ajoutée pour la Bedgique une dette spéciale pour l'Hospitalisation d® ses reiiu-gies et surtout pour les mamlestations désunie et de solidarité que les Suisses lui ont prodiguées à l'occasion de la violation de notre neutralité. Ce sentiment de,gratitude est venu fortifier, surtout pour ceux de nos compatriotes qui y ont. séjourné ou y ont reçu abri, le pouvoir naturel de séduction que possèdent ce pays et ses habitants. De la sympathie émue à l'idéalisation, la distance est courte. On la franchit parfois sans le savoir surtout quand on est homme de pensée plutôt qu'Homme d'action. Nous comprenons à merveille que pour ces personnes et par ce temps trouble, la Suisse neutre et respectée, loyer et refuge depuis trois quarts de siècle de tous les intematioiialism.es de l'intelligence et du seiitiment,ieur semble s'élever à ta hauteur d un symbole et d'un enseignement. Une fois de plus, la magie de 1 esprit idyllique opère dans ce cirque de montagnes, si admirablement protégé par la nature contre les rumeurs et les tumultes de la plaine europeenne environnante. Comme il fait bon rêver, au milieu de ces cantons-unis, à de futurs Etats-Unis clEu-rope I... Pourquoi — se demandent certains — cette pacifique république d'iiOteii-ers, ue pasteurs et d horlogers, qui a su fondre en une fédération si libre tant d'éléments de races, de langues, de religions et de coutumes diverses ne serait^eiie pas, pour les peuples de demain, après leur crise de haine furieuse d'aujourd'hui, l'exemple et le type de « la meilleure constitution » ?... Nous serions fâchés de troubler les Suisses oui ont formé le rêve généreux d'être les artisans de la réconciliation des peu-pies et les rééducateurs du sentiment humanitaire dans le monde. Mais il doit nous rester permis de mettre .en garde nos corn, patriotes contre le danger des utopies. Ce danger est le pire qui puisse menacer un Etat en nécessité de reconstruction. 11 arrive que 1 Histoire se répète, dans le temps; mais elle ne connaît point, dans l'espacé, les transmutations, ni transpositions politiques. Il n'y a pas dans le monde, deux peuples interchangeables. Configuration du territoire, force .des frontières naturelles, mode de développement du caractère des habitants et des mœurs publiques, singularité des vicissitudes d'où sont sortis l'ordre de l'Etat et la forme de gouvernement : tout cela est propre à chacun. Tout cela lui confère un je ne sais quoi d'exclusif qui rend les transpositions impossibles et les copies absurdes ou néfastes. Co qui est de Suisse est peut-être bel et bon, mais en Suisse seulement. Le plagiat constitutionnel est une des formes insidieuses de la chimère politique. Recherchons certes los principes de notre reconstitution nationale; mais en méditant notre passé et en étudiant notre caractère et les besoins de noire peuple, tels qu'ils se manifestent sur la portion déterminée de territoire où il est appelé à vivre. Nous, Belges, — nation-frontière, pays de marches et de rencontres séparant -e monde germain du monde latin, — plus qu'aucun autre groupe politique européen, nous avons besoin de soutenir notre individualité nationale en concentrant toutes nos particularités et en exaltant toutes nos énergies dans l'unité gouvernementale, principe d'action, de défense et de sécurité. Humanitarisme,fédéralisme, cantonaliame régime des milices sont un luxe politique tolérable chez des nations moins menacées que la nôtre; transportés chez nous,surtout à cette heure-ci, ils agiraient comme des dissolvants de l'existence nationale. C'est pourquoi, tout en conservant de cœur à la Suisse la fidélité de notre gratitude, gardons-nous l'esprit assez libre et positif pour ne faire de l'Helvétisme, sous ses diverses formes, qu'un objet d'études, non un article d'importation. BELGA. IMmiËÉl encore une réponse aux inventions de la presse allemande Un collaborateur du « Petit Parisien » signale (n* du 6 juillet), la campagne menée par la presse allemande pour faire croire que. « les chefs des différents partis politiques se disputent misérablement à l'étranger des portefeuilles, pendant que les Belges de Belgique résistent héroïquement et au prix des pires souffrances à l'investissement de l'envahisseur. » Le u Petit Parisien » montre que cette campagne est, d'avance, vouée ùT l'insuccès ; « La vérité, dit-il, est que tous les hommes politiques belges, catholiques,. libéraux et socialistes, estiment qu'un remaniement ministériel, en ce moment-ci, serait inutile et dangereux. Leur confiance en M. de Bro-queville, chef du gouvernement, est entière-Ils connaissent sa cmcérité, son libéralisme, sa loyauté. Ils sont persuadés que les questions purement politiques eont reléguées, et pour longtemps, à l'arrière-plan des préoccupations gouvernementales (et que, seuile, une politique d'union nationale sera possible, en Belgique, au lendemain de la victoire. Tous lui apportent le concours le plus dévoué. Tous, radicaux et socialistes, aussi bien que libéraux modérés, n'ont qu'un seul souci : servir de leur mieux la patrie malheureuse, en parfaite communion avec 'le gouvernement. A cet égard, il n'y a qu'une voix, dans les milieux les plus ardemment catholiques, pour rendre hommage à l'intelligente activité, au dévouement et au tact de M. G. Lorand, député radical de Virton, qui a rendu à la Belgique, par sa campagne d'Italie, les plus précieux services. Le plus fervent ami politique du gouvernement n'aurait pu parler de la Belgique et du cabinet belge en des termes plus justes et plus mesurés que ne l'a fait M. Lorand dans toutes ses conférences. » Le « Petit Parisien » signale ensuite le récent discours de M. Goblet d'Alviella, que nos lecteurs connaissent. La fin de l'article offrira pour eux plus d'intérêt, car elle fait prévoir de nouvelles inventions des machiavels d'Outre-Rhin : <t Si je suie, bien informé, écrit le rédacteur du « Petit Parisien n, nos ennemis mettront bientôt une autre nouvelle en circulation, toujours dans le même but et avec les mêmes intentions. J'apprends de bonne source que certaines feuilles neutres, gar manophiies ou manœuvrées par l'Allemagne, s'apprêtent à annoncer la constitution d'un cabinet belge, totalement ou partiellement extraparlementaire. Des noms sont prononcés. On commencerait par remplacer trois ou quatre des ministres actuels par des personnalités choisies en dehors des Chambres, professeurs, ingénieurs, diplomates, etc., et cela dans le seul but de rendre confiance à l'opinion publique, inquiète et désemparée... - « Cette inquiétude de l'opinion et ce remaniement ministériel sont également imaginaires. là n'y a qu'un moyen de réaliser le rêve des partis, indispensable au relèvement de la Belgique : c'est d'associer les trois grands partis à l'exercice du pouvoir. De l'avis des chefs des partis eux-mêmes, le moment n'est pas venu. Toute autre combinaison aurait pour résultat de refroidir le zèle d'hommes dont l'activité est plus que jamais nécessaire au pays. Nos ennemis s'en doutent. Un remaniement ministériel. à l'heure présente, surtout s'il avait pour conséquence d'alarmer le monde parlementaire, serait interprété par eux, ainsi que par les neutres, comme un signe de division et le prélude d'une dislocation. » Leur rage à semer les nouvelles les plus invraisemblables n'a pas d'autre motif. » Encore un député belge arrêté LES ALLEMANDS ARRETENT M. T' K!NT, bourgmestre de Wolverthem Les Allemands continuent à pratiquer le système qui consiste à essayer de réduire la population en arrêtant, sous les prétextes les plus incohérents, les personnalités belges qui jouissent de quelque influence. Un télégramme de Hollande nous apporte la nouvelle de l'arrestation de M. Georges t' Kint, député de Bruxelles et bourgmestre de Wolverthem. Ne sachant comment justifier cette arrestation, les Allemands ont imputé à crime à l'honorable député « d'avoir donné, le 24 » août dernier, des renseignements à l'ar-» mée belge au sujet de la chute d'un avion ii allemand sur le territoire de sa com-» mune. » Le comble c'est que cet avion mit le feu au château de M. t' Kint qui, avec toute la collection qu'il contenait, fut la proie des flammes. LESFAITS D U JOUR Comme on pouvait s'y attendre, l'opinion américaine est extrêmement surexcitée par les crimes de l'Allemand Holt. M. Pierpont Morgan semble heureusement hors de dangermais Vattentat auquel il vient d'échapper a frappé l'opinion plus encore peut-être que la destruction du Lusitania. Les jour-naux germano-américains reconnaissent mélancoliquement que les fautes commises par les propagandistes allemands leur aliènent la majorité de la population des Etats-Unis. wwvwvw Un membre des Communes ayant demandé l'assurance que le gouvernement n'envisage ni service militaire, yii main-d'œuvre obligatoire. M. Asquith a répondu qu'a aucun changement de cette nature n'est envisagé u. La propagande continue cependant très active en faveur du service obligatoire et les meilleurs éléments de l'opinion anglaise réclament impérieusement cette réforme. l/WVVMfl Le Tetegraaif, d'Amsterdam, qui, depuis plusieurs mois, mène une campagne acharnée en vue de Varmement général en Hollande, annonce aujourd'hui que le projet de loi tendant à l'extension du Landstorm, sera enterré et que le gouvernement se contentera d'un expédient donnant une satisfaction platonique aux partisans de Varmement général. Les socialiste tais et l'iitenationale oOo LE DEPUTE TEHWAGNE DENONCE ENERG1QUEMENT LA MANŒUVRE DES SOCIALISTES ALLEMANDS. Le député socialiste Terwagne n'est pas dupe, lui, de la manœuvre des socialistes allemands, Il vient de le montrer par des déclarations très nettes au cours d'une allocution qu'il a adressée le 28 juin aux Belges de Scheveningue réunis pour fêter le généreux philanthrope anglais. M. Has-tings Pimbury. Ce grand ami des Belges avait déclaré que tant que l'Angleterre aurait un soldat et un shilling elle ne lâcherait jamais la Belgique à qui elle doit sa propre conservation. Le peuple anglais a contracté envers elle une dette éternelle que rien au monde ne pourrait solder. M. Terwagne déclara à. son tour que désormais la Belgique et l'Angleterre étaient réunies à jamais par des intérêts vitaux réciproques. Les Belges ont foi et confiance dans la loyale Angleterre qui ne les paie pas en mots mais en actes énergiques. Les Belges doivent avoir la patience, l'endurance et la foi patriotique nécessaires et éviter toutes les divisions pour que le territoire soit un jour nettoyé de la vermine teutonne. L'honorable député avoua franchement qu'il était jadjis un admirateur de l'Allemagne,qu'il défendait contre son frère francophile et germanophobe. Son témoignage n'avait donc que plus de poids lorsqu'il déclara que l'Allemagne s'était mise au ban des nations le jour où elle déchira le « chiffon de papier » et viola le territoire belge. La sozial-demokratie, dit-il, joue maintenant un rôle perfide en lançant un appel à la paix aux compagnons français, anglais, italiens, russes et belges. Cet appel n'est qu'une sinistre comédie. Les signa^ taires sont de mèche avec le gouvernement impérial, qui, disposant de la censure, a laissé passer ce manifeste. La conduite de ces compagnons allemands est d'autant plus honteuse que leur appel est déjà vieux de six mois. Ils ont attendu le moment opportun pour le lancer. Or, si les socialistes alliés [levaient être assez niais pour se jeter dans ce piège à loups, l'Allemagne dicterait sa paix au détriment du Droit, de la Justice et de la Démocratie. Mais nous ne tomberons pas dans ce piège. Nous vovon® olair dans le jeu de la social-demo-Kratie asservie sous la botte des hobereaux prussiens. Nous crions ; « Jamais do paix boiteuse ! Plutôt la lutte jusqu'au bout t » Toute la salle acclama ce mâle langage. LA MANŒUVRE CONTINUE On mande de Beilin que la commission du parti socialiste, réunie le 30 juin et le lor juillet, a décidé d'approuver l'attitude du comité du parti et a condamné les menées occultes de certains socialistes, et notamment l'attitude de M. Haase. Donc, du côté socialiste, ces « menées occultes « n'ont donné aucun résultat. Elles ne servent que pour l'exportation et le gouvernement continue à les exploiter pour sa politique. Dans un article dédié à la presse française, la « Norddeutsche Allgemeine Zei-. tung « écrit que c'est en s'inspirant de la certitude de la victoire que le comité du parti socialiste a publié un manifeste sur les conditions de la paix future. u Notre peuple tout entier, dit le journal officieux allemand, a conscience de sa force. Si nos ennemis tiennent à se faire des illusions et cherchent à découvrir des signes de faiblesse et de fatigue dans le peuple, c'est leur affaire. Le peuple allemand sait attendre avec patience le moment où l'ennemi comprendra ce qu'est véritablement la situation au point de vue militaire. » Leu? propagande par l'image Les Allemands consacrent à la propagande par la presse et par l'image des sommes considérables. En Belgique, cette propagande se déploie, de même que dans toutes les villes beiges : il s'agit de montrer, — photographies et articles à l'appui, — la puissance allemande, la force allemande, lu sagesse allemande, la magnanimité allemande... u uber ailes ». Parmi les documents die cette propagande se distingue I' « lllus-tnerter KriegSTlturier », dont le numéro dt 16 pages ne se vend que 5 centimes. La misère, c'est que des journaux illustrés bdges ou plutôt soi-disant tels, nés au lendemain de la guerre, — nous citons : u L'Evénement Illustré », qui parait à Bruxelles, — paraissent avoir contact, sinon partie liée avec ces officines de photographies teutonnes. Mieux, ou plutôt pis : la légende des photographies est mise au point peur mieux frapper les yeux et l'esprit du lecteur belge. Une preuve : Nous avons sous les yeux le n' 35 de 1' n Illustrierter JCrieger Kurier », où, à la page 547, on peut voir une colonne de soldats ennemis dans une région sablonneuse. Cela s'intitule : « Marche des Allemands su-r Liban à travers les dunes ». Dans « L'Evénement Illustré », — n* 17, .page 9, — cela devient : n L'occupation des dunes flamandes ». L'intention est aussi malveillante qu'évidente ; il s'agit de montrer l'abondance de troupes ennemies sur •notre littoral et leur allure guerrière. Voilà dénoncée, une fois de plus, l'œuvre néfaste, démoralisante et antipatriotique des prétendus journaux belges qui paraissent depuis l'occupation. — Un arrangement vient d'être conclu entre la France et l'Allemagne en vue de l'échange des prisonniers de guerre invalides. Les prisonniers seront réunis à Constance et à Lyon., où ils seront examinés avant l'échange. Les opérations commenceront le 10 juillet. — A New-York, le cours du mark est en baisse. Le taux est de 81 cents 9/16 pour 4 mark. — Le duc d'Orléans a été renversé, il y a plusieurs semaines, à Londres, par un autobus, et gravement contusionné à la hanche droite, Il continua, néanmoins, à marcher. 'Ces jours derniers, il dut s'aliter. Le docteur Récamier lui a recommandé un repos prolongé. LA SITUATION MILITAIRE Mardi midi. Aucune des offensives locales, engagées, ces jours-ci, par les Allemands devant le front français, n'ont eu l'allure de grandes entreprises. Certes, ce furent là opérations très vives et très sanglantes, — comme toutes celles de cette terrible guerre, — mais qui ne purent mener loin. Leur but paraît être de rectifier légèrement le front de l'un ou l'autre secteur ou de tenir les soldats en haleine. C'est ce qui vient encore de se passer, à l'ouest de Pont-à-Mousson, dans le secteur Regniéville, Fey-en-Haye et bois Le Prêtre, où les Français, depuis le début d'avril, n'ont cessé de gagner du terrain vers le nord, menaçant ainsi de plus en plus la fameuse ci hernie » de Saint-M'hiel. Si, en .effet, une poussée française, débouchant du bois Le Prêtre, du village de Regniéville et du bois de Mort-Mare parvenait à atteindre le nœud de routes et la voie ferrée à Thiaucourt, l'ennemi devrait en hâte évacuer la position avancée qu'il tient encore à Saint-Mihiel, sur la Meuse. Mais nous n'en sommes point encore là et c'est apparemment parce que leur front était affaibli par la prise de quelques tranchées que les Allemands ont tenu coûte que coûte à les réoccuper ; le résultat par eux obtenu paraît avoir été médiocre. De Pologne et de Galicie, pénurie de nouvelles, tant de l'une que de l'autre source. En Pologne méridionale, où le front de combat va de l'ouest à l'est, il y a eu de rudes mêlées vers Zanrose où les Austro-Allemands tentent, sans doute, de déborder la ligne russe de façon à accroître encore la distance qui la sépare des troupes de Galicie. Mais les Russes, se gardant contre ce péril, se sont battus sur cette aile avec acharnement et y ont remporté quelques succès partiels. Sur le front de la Galicie orientale, qui, lui, va du nord au sud, les arrières-gardes russes ont rompu le combat sur la Gnila-Lipa et se sont repliées sur la Zlota-Lipa,qui coule à 25 kilomètres plus à l'est et dont le cours, depuis plusieurs jours déjà, était indiqué comme ligne de repli à l'armée en retraite. Le cours de 'a Zlota-Lipa est, dit-on, plus aisément défendable que celui de la Çnila-Lipa. Sur le bas Isonzo, entre konfalcone et Gradisca, de même que sur le haut Isonzo dans la direction de Caporetto, la lutte est ardente : les Italiens y doivent conquérir le terrain pied à pied, dans des conditions qui, ï es mettant à une rude épreuve^ font valoir toutes les qualités de leurs troupes. On fait un vif éloge des pontonniers italiens qui, sous le feu, avec courage et habileté, ont jeté des ponts nombreux sur l'Isonzo. On donne aussi comme certain que les Autrichiens auraient perdu déjà plus de cinquante mille hommes depuis le début des opérations au front d'Italie.Mais sur ce front-là, comme sur le nôtre, beaucoup de patience s'impose. En Gallipoli, un vrai succès a été remporté.Pau! Ciokaert. Une bosioe Hposte UN PRETRE BELGE DEFEND LES CATHOLIQUES BELGtES CONTRE LES INJURES D'UN PRÉMONTRÉ HOLLANDAIS.Le P. Vander Elsen qui a injurié si grossièrement les catholiques belges dans le n Boerenbondblad » est, en effet, un pré 'montré du même ordre que les. religieux d j Leffe massacrés par ces soldats allemands que la feuille hollandaise nous proposait en exemples. M. l'abbé Baeckelmans, prêtre belge, professeur à l'Ecole belge de Miduelbourn-,vient de répondre au prémontré hollandais par une lettre énergique dont voici~la partie principale : ,, « Pour ma part, je vous avoue que,quand j'étais en Belgique, je sortais sans 'terreur, même le soir, et que tous les prêtres belges que je connais sortaient à leur gré, que ce soit le matin, à midi ou le soir. Evidemment, le spectacle de la rue est moins édifiant que tes quatre murs de votre cellule ou que l'enclos du jardin de votre couvent, mais je vous assure — el j'ai voyagé dans quatre parties du monde —. que je n'ai jamais ren contré de pays, à l'exception peut-être de la partie française du Canada, où la moralité des rues fut mieux respectée qu'en Belgique. Cela c'était avant la guerre. Depuis", oem nombre d'églises ont été détruites, incendiées, converties en écuries, des prêtres ont été maltraités, jetés nus dans la rue, assassinés, des hosties profanées. Bagatelle que tout cela, n'est-ce pas ? ! Belges, voyez donc comme les soldats allemands font bien l'exercice dans les égli ses qui ont échappé à la destruction : Belges, admirez-les ! Ce qu'ils font par ordre, c'est de la piété et non de la discipline militaire, c'est surtout l'exécution parfaite de la liturgie romaine : Belges, commencez à les imiter I « C'est le seul moyen qui vous reste, pauvres Belges, de ne rws mériter ni iYin.athème atroce que vous lance le doux Père v. d. Elsen, ni les accusations de légèreté, de stupidité dans les choses religieuses, d'indifférence et d'ingratitude qu'il nous crache à tous dans la figure. Quant à moi, réfugié belge, je me permets, mon R. P., de relever le gant et de vous dire que malgré ma légèreté, j'aurais longtemps hésité l'insulte et la malédiction à la face- d'un peuple malheureux ; que malgré ma' stupidité dans les choses, religieuses, je n'aurais jamais osé écrire un article aussi peu exact au point, de vue théologique que le vôtre ; que malgré mon indifférence, je me sens indigné de rencontrer si peu de charité chrétienne dans un représentant d'un Dieu d'amour, et que, pour ce qui est de ma n reconnaissance », je cherche en vain en quoi et comment, j'aurais à vous eh témoigner. Et que diriez-vous si un de mes compatriotes, par « reconnaissance » pour vos procédés délicats 3t docile à vos conseils d'imiter les soldats illemands, vous traitait comme ceux-ci ont ;raité nos prêtres, entre autres vos frères en religion, les Prémontrés de Leffe-Dinant ? » Lo a XX" SIECLE » est en vente dans tous Ses kiosques du Havre; dépôt principal, coin tle !n rue Thiers et de la piaoe de i'Hôîel-de-Ville. lllll Gommusiqaé officiel feçais Paris, le 6 juillet, 14 h. 45. La nuit a été très mouvementée sur plusieurs points du front. EN BELGIQUE, les troupies britanniques, appuyées par notre artillerie, se sont emparées de quelques tranchées allemandes au sud-ouest de Pilhen, sur la rive Est de V Y perlée. AU NORD D'ARRAS, une. lutte très vive s'est engagée autour de la station de Souciiez qui est restée entre nos mains malgré les efforts de l'ennemi. LA VILLE D'ARRAS a été bombardée toute la nuit. EN ARGONNE, combats incessants à coups de grenudes et de pétards ; notre artillerie a déclanché à plusieurs reprises des tirs de barrage qui ont arrêté net les tentatives d'attaques de l'ennemi. SUR LES I1AUTS-DE-MEUSE, les Allemands ont attaqué par deux fois nos positions de La croupe sud du ravin Sonvaux. A l'Est de la tranchée de Calonne, ils ont été complètement repousses. Dans la région du Bois-le-Prêlre, l'ennemi a également repris l'offensive : deux attaques. dont une s'est étendue peu à peu de la partie occidentale du bois jusqu'au village de Fey-en-TIaye, tandis que Vautre était particulièrement dirigée, contre la partie du bois qui s'étend à l'ouest de la Croix-des-Carmes, ont été toutes deux enrayées par nos feux d'artillerie et d'infanterie oui ont infligé à l'ennemi de très lourdes pertes^ communiqué officiel russe Petrograd, 6 juillet (officiel). — Dans li région de Lublin, l'ennemi a progressé la ■i sur le front entre Krasnich et la rivière Wieprz. Nous avons repoussé toutes les attaques ennemies entre la Wieprz et le Bug occidental.Nous avons fait, à Sokal, plusieurs Céï\v taines de prisonniers. »o« LES OPERATIONS AU CAUCASE ET EN ARMENIE —o— Petrograd, 6 juillet. — Officiel. — Dans la région de Kara-Derbent, nous avons attaqué deux escadrons de Souwaris qui se sont enfuis, entraînant avec eux de l'infanterie< VERS LE SERVICE OBLIGATOIRE EN ANGLETERRE Londres, 6 juillet. — La Chambre des Communes a adopté, en seconde lecture, par 253 voix contre 30, le bill instituant > recensement. UN RAID MANQUÉ Londres, 6 juillet (officiel). — Un avion et un hydravion allemands sont apparus samedi au larg-e d'Harwich. Nous leur avons donné la chasse et ils se sont enfuis, ayant jeté leurs bombes dans la mer. ))0« LES PIRATES A L'ŒUVRE Londres, 6 juillet. — Le vapeur norvégien « Prek » a été torpillé au large d'Harwich. L'équipage a été sauvé. EPREUVES SliSs ' ANGLO-BELGES UN CHALLENGE HIPPIQUE. — UNE COUPE DE FOOTBALL Le 30 juin s'est disputé, entre l'équipe ré-gimentaire du 1er guides belge et l'équipe régimentaire du 17° lanciers anglais, composées toutes deux d'officiers, un challenge hippique. Une très belle coupe, don du prince Philippe de Caraman-Chimay, a été attribuée au régiment vainqueur. Nos alliés avaient en ligne le major Cardon, le capitaine Wynan-Jones, le major Gocketle et le lieutenant Lees, avec le major Tuirner comme réserve. Les guides alignaient le capitaine de Foestraet et les lieutenants Van den Corput, Raoul de Neûclia-tel et H. d'Oultremont, avec le sous-lieutenant Eugène de Ligne comme réserve. Les cavaliers anglais avant eu quelque déveine au passage de deux grosses rivières — le concoure avait lieu sur un terrain qu'ils ne connaissaient pas — se trouvèrent de ce fait fortement handicapés.Aussi, bien que le saut des barres fut parfaitement corripli par tons lès concurrents, l'équipe belg-e l'emporta facilement. Nos 'illiés prirent une belle revanche l'après-midi au football, faisant preuve d'une grosse supériorité avec l'équipe de leur régiment sur l'équipe similaire .belge. La coupe leur échut sans difficulté. De nombreux officiers, parmi lesquels plusieurs généraux, assistèrent à ces épreuves. À. M. NOUVELLES BRÈVES — Madrid, 3 juillet. — Le roi Alphonse XIII souscrira personnellement un million en obligations du Trésor. — Le duc dé Connaught, qui est actuellement en France, a assisté le 2 juillet à une remise de décorations à des officiers et soldats français près de Châlons. — M. Mnïerand, ministre de la guerre de France, s'est rendu au front lundi ; il a conféré avec plusieurs généraux du Nord, et après s'être rendu au milieu des troupes dans leurs cantonnements, a tenu à voir par lui-môme les différentes lignes de défense du front do l'Yser.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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