Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 28 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/df6k06z07f/
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LE XX' SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone ■ Central 33-04 PUBLICITÉ 8'adresser è l'Adminlstration du Journal LE HAVRE 28,er, Rue de la Bourse, 21"* Téléphone ■ Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 i. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre LES HEROS li n stuit cartltc Nos députés et nos sénat-eurs n'on: pas délibéré longtemps avant de dénon eer a la Cour d'appel de Bruxelles « lei agissements d'un groupe d'hommes qui prena.nl le litre de Conseil des Flandres a décidé dans une assemblée plénïèrt du 22 décembre 1917 la compléte autonomie de la Flandre » ainsi qu'il esl dit dans leur admirable lettre du 31 janvier 1918, publiée dans le XX" Siècle de samedi dernier. Quand on songe at temps qu'il faut, dans la Belgique cap-tive, pour le plus petit voyage, et au> précajitions dont les manclataires de lc fiati-on ont dü s'entourer pour dérobej leur réunion plénière aux Argus do lf police allemande, la rapidité de leui décision parait tenir du prodige. Que plaisir de voir FAotiori installée, triorn phante, comme sur un maitre-autel dans le temple par excellence de la dé libération et de la parole ! Un invinci ble espoir est la le?on de ce miracle opéré malgré soi par 1'ennemi t-riom phant juste a 1'instant oü il se flattai de coupes la Belgique en deux ! Dans le premier moment, nous n'o sians croire que leur résolution eüt ét) unanime. Mais la presse embochée n'au rait pas manqué de publier les noms de; dissidents. Même Augusteyns ? mèm Henderickx ? Avec quelle joie les Beige de 1'Yser et les civils exilés appren draient que ces deux égarés, enfin tou chés par la grace nationale, ont éeri leur nom au bas de la plus belle pag< de notre histoire parlementaire ! Nou ne serions pas le dernier a mettre su: leurs têtes, en branches si épaisses qu'oi ne verrait plus rien au travers, le lau rier réparateur. Dire qu'a 1'heuri même oü nos sénateurs et nos députés flamands et wallons, socialistes, libé rau.v et catholiques, se. substrtuant ai pouvoir exécutif, enjoignaient au pou voir judiciaire de póursuivre, en vertt dé nos lois, les traitres et les révolu tionnaires du prétendu Conseil des Flan drc-s, deux ou trois beiges de notr< connaissanoe, émus, agités, hors d'eux mêmes, se demandaient a haute voix avec une terreur qui n'était pas toujour: feinte, si les Aktivistes n'allaient peut être pas entrainer la majorité des Fla mands ! O hommes de peu de foi ! • * * . Dans ce Parlement que nous avoni connu si divisé, dans cette Chambre de: représentants oü nous avons vu s'affron ter et se déchirer les partis, il n'y aplu: de partis, il n'y a plus de division dl langue, de religion, de parti ou de das-se. Dans la lointaine maison de fau-bourg oü ees conspirateurs ont san; doufee tenu leur séance, souiflait Ie même esprit héroïque qui animait le Palais dé la Nation, le 4 aoüt 1914, quand le roi Albert, le jour même oii les Prussiens violaient notre frontière. viijt jurer do défendre 1'intégrité- du ter-ritoire. Tout pour la Patrie une et in-divisible, et d'autant plus chérie qu'elle est plus malhéureuse I... Au lieu de laisser in-sult-er par la presse allemande le roi Albert, son parent, courammenl traité de roi sans terre par trente-six Zéilung d'outre-Rhin, Guillaume II doil cirvier, s'il porte une ame de roi ou sim pleme-nt un oceur d'homme sous soi manteau d'empereur, le prince exilé qu: règne encore aussi souverainement après trois ans et demi, sur une natior vaincue. Le 4 aoüt 1914, nous croyions que 1< Parlement beige était au zénith de s; gloire. Jamais la scène ne s'effacera dan: le souvenir des hommes qui 1'ont vue la mer humaine dans les rues, les sol dats sur la place, le roi a cheval, la reim et les princes, les drapeaux, les cris les chants, les larrnes : puis, dans li salie des séances,. devant le Parlemen debout, immobile, silencieux, le jeun chef en tenue de guerre qui vient dir au pays : nous combattrons ensemble nous vaincrons ou nous périrons en semble... S'il fallait choisir cependant on aimerait rriieux avoir été témoin di cette espèce de réunion de catacombi oü, les députés et sénateurs sont arrivé un a un, en se retournant tous les een mètres, 1'oeil braqué sur chaque pas sant suspect, pour armer la Justice con tre les Iscariotes qui se flattaient déj; d'avoir déchiré et vendu la Patrie. Ou ou non, le XX" Siècle a-t-il raison di croire, de dire et de redire que de tel: hommes, qu'un tel peuple sauront vit< mettre au pas, après la délwrance, qui conque essaierait de le replonger dan: les anciennes discordes ? •* * 1 e m Les comités do nos grandes associa tions flamandes seront éternellemenl associés dans la gloire avec nos séna teurs, nos députés, nos magisirats. Leu protestation a paru dans le même nu méro que la « dénonciation » du Parle ment (XX° Siècle du 23 février). Tl n'; a pas de mot pour en traduire dignë ment la beauté. Nous 1'avans, pour no tre part, lue, relue et méditée avee um " émotion d'autant plus vive que nous nous sommes entendu accuser, pour avoir professé et défendu des idéés ana-logues, d'injustice et d'hostilité même è, 1'égard de la cause flamande. Peut-être aurions-nous mieux fait de rester insensible a ces réquisitoires, dic-tés, .inspirés tout au moins par des Ma-chiavels soucieuxr avant tout de brouil-ler des hommes naturellemejit destinés k s'entendre, pour le bien du pays et ; ptjur leur confusion. Nous confessons ■ humblement que, dans le premier mo- -ment, nous n'avons pas vu le piège. ' Nous osons nous flatter de n'y retomber 1 jamais. Ennemis de la cause flamande, nous ? Que.1 est le journal beige qui publiait périodiquement, avant la guerre, une chronique des lettres flamandes, écrite en trés bon francais par un. flamand arrêté et déporté pour sa fidélité a 1'uni- ( té nationale ? Le XX' Siècle. Les Fla- ' mands ne sont pas une nation conquise; leur rnouvement n'est diriqé ni contre les Wallons ni contre la langue fran-gaise, symbole d'-wne des plus grandes et d'une des plus nobles nations de la terre ; notre pays est historiquement et truditionnellement bilingue ; les Flamands demandent a être administrés, jugés, élevés dans leur langue, depuis l'école primaire jusqu'a l'université in-clusivement : écrivent les associations flamandes au chancelier impérial. Depuis Ie commencement de la guerre, avons-nous dit autre chose ? Cette odieuse, cette abominable séparation administratie, répudiée- par les Flamands caplifs comme le suicide ou 1'assassinat de la Patrie, est-ce nous qui 1'avons pré-conisée ? En dénon^a.nt 1'imprudenoe de ses avocats, sans doute plus égarés que coupables et probablement manceuvrés, eux aussi, par des tireurs de ficelle que nous n'hésiterons pas a appeler un jour par leur nom, nous nous flattons d'avoir dejvancé 1'indignation des hommes les plus qualifiés pour parler, de 1'autre cöté de 1'Yser, au nom du peuple flamand.Entre nos détracteurs et nous, après Ia guerre, Flamands de Flandre, Flamands révoltés contre 1'Aktivisme, ses suppóts, ses süccursules et ses cömpli1 ces, nous vous prendrons pour juges. Vous mettez vraiment et réellement la Patrie au-dessus de tout. Votre fidélité patriotique n'a jamais été condition-nelle. Sans rien abdiquer de vos espoirs ni dc vos droits, vous n'exigez rien de la Patrie sous le joug et du gouvernement en exil : ni engagements qui rom-praient la trêve des partis, ni régiments flamands qui détruiraient 1'unité de l'armée, ni commissicm dont le seul effet serait d'entretenir, pour la joie de nos ennemis, un feu capable d'incendier les seuls biens qui nous restent. Vous vous donnez a la Belgique comme des fils a leur mère, sans iendre la main a la ré-compense ou au salaire. Les sourires et les présents de 1'ennemi ne vous ins-pirent que de 1'horreur. A qui vous croi-rait capables de proflter des malheurs du pays pour hater le succes de vos re-vendications, vous né répondriez que par la colère ou le mépris. En un mot, vous êtes Beiges avant tout, et vous le dites fièrement, en même temps qu'a nos provisoires vainqueurs, a vos com-patriotes, a 1'Europe, au monde entier, édifié une fois de plus, grace- a vous, sur la véracité allemande. Ouand le oays délivré saura de quels périls, sans le savoir, vous 1'avez préservé, votre gloire et sa reconnaissance monteront, comme dit la vieille chanson, Si haut qu'elles pcuvent monter... FERNAND NEURAY. ■ WA.WV AU FRONT BRITANNÏOÜE Après-midi. Pendant la njiit, des raids ennemis ont été repoiLssés au Nord->Ou-rst de Saint-Quen-tin, vers Bullecourt et d VEst de Vermelles. Uartillerie s'est montrée active de part et d'aiLtre de bonne lieure ce matin au Nord-Est et a VEst d'Ypres. COMMUNIQUÉ PORTUGAIS Pendant la semaine dernière, Vactivité des patrouilles a été moindre. Légere acti-vité de Vartillérie et des mortiers de tran-chées.Les aéroplanes ennemis ont attaqué notre secteur; iun d'eux a été descendu par notre artillerie spéciale et est tombé dans les lianes ennemies. »■»■■ ' ■ ■ • ■ www —■■■- AU FRONT FRANCAIS 14 hcurr.s Deux forts coups de main ennemis au Nord du Chemin-dcs-Damcs n'ont pas ob-tenu dc rcsultat. En Champagne, après un violent bombardement, Vennemi a tenté d'aborder nos lignes en deux points sur nos nouvellcs po-sitions au Sud-Ouest de la Butte du Mcsnil. Nos feux ont arrêté les a-ssaillants. 23 hcures. Actions d'artillerie parfois violentes dans la région dc la Butte du Mesnil et sur la rive gauclie dc la Mcusc. Bien a signaler sur le reste du front. (On trouvera en deuxième page la partie de nos communiqués concernant la guerre aérienne.) La menace allemande! Le lèoe È clancelier en Oriënt Sst'ce 1'heure du Japon? La trahison maximaJiste, en livrantla Aussie entiène a Tambition allemande, est tenue k point nommé, calmer quelque peu es terribies apipréhensions des économist es K>ches : Devant rAllemaigne, hier couip^o iu monde entier, exclue de tous Les mar-;,hiés internationaux, deux voies nouvelles rexpansion mondiale s'ouvrent a travers a Russie. Ces voies conduisent au cceur de cette ^.sie tant convoitée, vers ces possessions mglaises, francaises et russes que tout x>n Allcmand ne vit jamais sans un se-;ret dépit et une env.'ie amère : 1'une de jes routes mène par TUkraine, le Caucase ït le Turkestan, aux portes mèmes de l'o-Dulente Inde anglaise. L'autre, par le. rranssibé<rien, atteint a Vladivestock les rives mèmes du Pacifique dont les flóttes mglaises et ja.ponaises ont chassé le pa-v"ilion ailemand. Lè. est la raison profonde de cette paix ivec TUkraine, et de cette avance que 1'on si^nale aujourd'hui vers uMoscou, tête de la ligne transsibérienne. Mais la aussi pour 1'Entente et le monde est le danger a-uquel il faut par er. Le Japcm a déalaré la guerre a rAllemd-gne dès la fin d'aoüt 1914 ; le motif juri-diquo de cette intervention a été le traité anglo-japonais du 30 janvier 1902 par le-juel les deux contractants segarantissai3nt tnutuellement contre l'agression d'une bierce puissance ; a défaut de oette obliga-tion contractuelle, Topinion publique japo-naise aurait du reste entrainé le Mikado a la guerre. Les Nippons n'ont jamais par-danné a lAHemagne de les avoir contrahits, en 1897, après la guerre sino-japo-naise, de rétrocéder -a la Chine.le Liao-tang, prix de leurs victoires. Ils ne pou-vaient non plus acimettre oet établissement allemand de Kiao-tohéou, dans le Chan-Long cfeinois. Mais, Kiao-tchéou pris dès novembre 1914, le Japon avait accompli sa ia.che et 1'opinicm publique soutenue par' la presse japonaise, était kostile a une ex-tension vers l^urope de 1'intervention de notre alliée. Le Japon n'est pas encore re-mis financièrement de la ruineuse guerre russo-japónaisè de 1905'; la" tensioir tro.j réelle des relations nippo-américaines don-nait a réfléchir a beaucoup ; enfin le com-merce et 1'industrie, jeunes encore du Japon, n'avaient aucun intérèt a compro-mettre irrémédiaiblement la reprise des $ch:anges avec TAllema^ne. AujourdMiui 1'Amérique, elle aussi, est ians la guerre et un traité a applani toutes les difficultés eritre Tokio et Washington. Pour n'avoir pas voulu combattre TA1-lemagne en Europe ou n'avoir pas été idmis a y venir, le Japon se trouve amené st faire face a uri immense danger alle-aiand en Extrême-Orient même. On Ta compris a Tokio. II faut agir d'ur-gence si Ton ne veut voir rAllemagne en Chine demain, aux Indes après-demain user de sa politique sans scrupule pour y fomenter la révolte et la- sédition et v eta-blir par des diriigeants a sa solde et a sa dévotion une hégémonie a peine déguisée. Aussi Le Japon a-t-il rappelé de Pet^o-grade son ambassadeur. Le premier ministro de Tokio INI. Montono, répondant a une interpellation, a déclaré : <( Si cete paix russe est réellement complete, il est naturel qsue le Japon prenrte des mesures les plus ferrnes et les plus approipriées a la situation. )> Officiellement aussi, M. Lloyd George réconnaissait m-ajrdi que « le Japon pour-rait jouer maintenant un róle utile dans le co nflit général. Déja des mesurës sont prises : le général Tsukushi, directeur des armées et des mu-nitions du Japon,\ient de partir pour l1 Europe via les Etats-Unis. Le « Figaro » de mercredi croit savoir qu'« une intervention effective de la part du Japon doit ètre ^n-visagée comme possible. » Reste a savoir comment le Japon agira. Ce sera, sans doute, vers la Sibérie oü il est urgent d'occuper un trongon du Trans-sibérien. Mais le Mikado sera-t-il dans cette opération le mandataire des puissances ou bien aura-t-il, selon son droit strict, le but limité de garantir ses intéréts propres ? Les oliancelleries doivent. pour 1'instant, étudier ces quesij.ions ; il serait prématuré de rien pronostiqiier. Une chose importe : c'est 1'action rapide et sans délai ; 1'Alle-mand .est difficile a déloger ; il faut le prévenir. Notons, en terminant, que le mi-nistre actuel des affaires étrangères de France. M. Stephen Pichon, a toujours été un pariisan convaincu de la coopération japonaise. Le -premier, dans le « Petit Journal », dont il était le directeur, il ,1'a sollicitée et réclamée. La Russie n'est filus la pour v faire opposition. M. Montono, dans la réponse que nous rappelions ci-dessus, disait encore : « Le .départ du vicomte IJshita de Pé-troigrade a pour motif la situation insta.-hle et peu süre qui y règne. II ne si-gnifie pas la rupture avec la Russie. » Et il a ajouté que les Alliés sont cn j>lein accord au sujet de la paix séparée russe. Attend.ons-nóus a entendre des cris de rage venir de Berlin. PERCY. WWW ■ Ml CATIiSTROPHE EW CHINE Londres, 27 février. — On mande dc Hong-Kong : Pendant les courses du Jockey Club, 'es tribunes oü se trouvaient plusieurs mii-liers de spectateurs, se sont cffondrées. Un grand nombre de femmes et d'enfants, foulés aux pieds, ont été tués. Un incendie s'est déclaré faisant plusieurs centaanes de \-ictimes. Des scènes tra^i)ques se sont déroulées. i X u On connaït maintenant le texte exact de déclarati-ons du comte Hertling relatives ,1a Belgique. En voioi la traduction : II a été plusieurs fois répété, de ceti place, que nous ne pensions pas garder l Belgique et faire de VEtat beige une part\ de Vempire allemand, mais que, comm cela fut 'déja exposé dans la note du Papt le 17 janvier 1917, nous devons nous pn server du danger de v&ir ce pays avec l< quel nous voulons vivre après la guerre a nouveau eii paix et en amitié, devenir Vol jet de machinations ennemies et servir a base a nos adversaires pour une march en avant. On devrait discuter, dans une conférenc restrcinte, de ce genre de moyen d'atteiï dre ce but el servir ainsi la pa.lr générah Si donc. la partie adverse faisait une pre position dans ce sens, par cxemple le goi vernement du Havre, nous ne la repouss< rions pas, même si la c onvers at ion, cömm cela est naturel, porjivait d'abord iVengagc d rien les participants. II ressort claircment de ces déclart tions que 1'Alleniagme persiste a vouloi faire de la Belgaque un objet de troc et d marchandage. Laissez-moi rAlsace-Lorra ne et je rendrai la Belgique, dit au fond ] comte Hertling, qui espère amener aini rAnglete/rre et les Etats-Unis a se désir téresser de srevendicataons francaises o la Fra-nce a faire bon marché de notre ii dépendanco. Les discours prononcés au Reichsta après 1'exposé du chancelier accèntuent ci core cette iimpression en nous ré vél ant 1( arrière-pensées des politiq,ues allemands. Ecoutez Trimborn. au nom du Centre : Le chancelier posa pour la BeLgique di principes que nous approuvous coniplètemer L'Allemagne ne demande pas d'avoir des pi vilèges en Belgique, mais les autres puissai ces ne doivent pas non pius en avoir. Ce serait parfait, si 1'on pouvait avo confianoe dans la loyauté allemande. Ma gare au picge, flairé et dénoncé, sembl t-il, par Scheidemann lui-même, qui a d dans la même séance : L'Allemagne ; doit pas vouloir mettre la Belgique sous ; joug, elle doit lui laisser son autonomie ( porniettre aux Flamands et aux Wallor de régie,r entre ^ux leurs différen.ds, » I 'conservateur Heydebrandt, lui, a affirn: que rAllemagne doit con server la haul main pol.itiquement, militairement et éc« nomiquement sur la Belgique. * * * Le marché est donc clair : 1'Allemagir offre de rendre, contre tout oe qu'oin lui pris, une Belgique hypothéquée de ce |u les Allemands « modérés » appellent par u charmant euphémisme, des « précautions : Marché immoral et aussi dangei-eux poi 1'Europe que pour nous-mèmes. II nest pas tolérable que TAllemagr puisse tirer un profit quelconque de la po session de la Belgique uniquement due une agi-ession inique, a un crime comm contre toutes les lois divines et humaine L'indépendance de la Belgique est au-.de sus de tout marchandage. Nous sommes heureux de constater qu'o l*a compris a Rome. L'« Osservatore Ri mano » écrit bie/n que cc rAllemagne, pis les déclarations de son'chancelier, semb adhérer aux propositions de 1'appel d pape en se montrant disposée a examin( les moyens pour arriver a. résoudre la que tion beige », mais le <c Corriere d'Italia nous parait a la fois plus perspicace et pli prés de la pensée du Souverain Ponti: quand il écrit: « On ne pourra accorder coi fianoe a 1'AUemagne que quand elle cons dérera la question de la Belgique sous sc véritable aspect, c'est-a-dire comme UN QUESTION -DE HAUTE MORALITE P( LITIQUE. » C'est ainsi, f au t-il le dire, que renvisi gent tous les alliés. La lectufe de la pres; de 1'Entente continue a être pour les du plus grand récor.fort. Constatons avec joie que les grands jou. naux alliés posent trés bien- le problèn politique de la restauration de notre ind pendance, sans se laisser abuser par h habiletés de rAllemagne. II y a deux ans, lors de la Déclaration ( Sainte-Adresse, nous étions encore obligi rU démontrer a de grands journaux fra. cais la nécessité de donner a la Belgiqi une indépendance compléte, sans les :e trictions de la neutrallté obligatoire ou < tout autre statut politique destinés a désa mer notre pays. En 1918, plus rien de pareil. Partout, c contraire, c'est la procJaination de not droit a une indépendance sans entraves restrictLons d'aucune sorte. Nous citioi hier le « Correspondant ». Nous pouvons joindre aujourd'hui nos excellents confr res Pertinax de r« Echo de Paris »v Hen Lorin de 1'« CEuvre » et d'autres dont c trouvera 1'opinion a notre revue de press Nous sera-t-il permis de noter que si 1 nuages dont 1'Allemagne avait intérêt obscurcir le jugement de nos aliés, so maintenant dissipés, la campagne du « X! Siècle » contre la neutralité n'y a pas é étrangère ? C'est pour ce moment-ei qi nous travaillions. Notre peine n'a pas c inutile. Un mot encore. II n'est personne q n'ait été frappé de voir le comte Hertlii s'adresser avec tant de déférence au « go vernement du Havre », déclaré il y a qui ques jours a peine, déchu de toute autori et remplacé par les Borms et autres Tac II est curieux de voir qu'au moment < 1'Allemagne veut amorèer une niédiatit de la Belgique, c'est a ees c gons du H vre » qu'elle s'adresse... STYLO. —— Wil \ LIRE EN 2° PAGE : La guerre aérienne; raids sur Trèv et MetZi Nancy et Venise ; Nos Echos ; Nouvelles de la Patrie Beige. Le peuple beige contre les aktivistes s a La rapidité et le nombre des protest tion® autorisées contre la manoeuvre sép: ratiste des aktivistes vendus a 1'Allemagj e sont bien faits pour édifier le gouvern ment atonand sur la vanité de ses inti c guies et confirmer les Alliés dans lcuir co liane e en larésisrtance et le patriotisme c • ' peuple beige. Le mouvement s'é-tend ju qu'aui fond des campagnes flamandes, des lettres énergiques de conseils comm ( naux de bouirgs et de villages partent sai " cesse pour Berlin. Le gouvernement beige a eu connaissa ce, paT la Holiande oü elles sont répa dues, du texte de plusieurs de ces prote tations. Elles attestent toutes la' fidélité ( nos compatriotes au Roi, a La Constit-tion, a la Patrie. On lit avec une par culière fierté des phrases comme oelle-c qui se retrouve, avec des variantes q ~ n'm modifient pas Ie sens patriotique, dai r presque tous les textes : «< Ce que notre pays désire, c'est le rêt btissement, dans le plus bref délai, d'ui ~ Patrie libre, une et indivisible qui, seu et sans immixtion aucune, saura réglcr s ,e affaires intérieures ». >i ;; Lire prochainewent: \ LA NATION BELG! Grand journal quotidicn ,9 d'union nationale J'; paraissant è. Pari: 1- 3 L'affaire Caillaux it e L'inculpé a-t-i! eu en Italië des entretlei e avec un banquier allemand ? Rome, 26 février. o On mande de Naples au> « Popoio d'I1 é lia » que M. CaiilauK, alors qu'il était 'e 1'hótel du Vésuve, euit des entretiens av , un-banquier alletmand dont on donne 1'ii tiale : W... Dans la soirée d'hier, Mme Caillaux transmis a la presse la note suivante : e Mme Caillaux qui s'est de parti pris ei a tenue de retever les mformations publiie c cont.re son mari. nous priie cenendant. de c 'e ciarer en réponse h une nf-crnialii-on italien 11 rerpoduite auiou.rd'hui par 1'« Agence Ilava >. qu'a aucun moment, ni directement ni int r ree tem en', M. Caillaux n'a en a Naples, p plus a 1'hótel du Vésuve qu'ailleurs, des ra 0 ports avec un hanquu" • '-«••• n-t. c Cette information est imaginée die torn 5" piècés pa.r le journal ital'ien qui 1'a public Les oivriers aiMcaiis n YBBleat pas ie conto :: avec les Boclcs ie t M. Sainuel Gompers vient de le répéter £ au nom dc trois miiiious el demi de syndicalisles Une dépêche de New-York au Matin 15 (n°du 27 février), confirme 1'opposition des syndicalistes américains è. toute rencontre avec les socialistes des empires oetntraux : ^ Le grand Leader ouvrier américain, Samuel J" Gompers, tétógrapliie le correspondant du 10 « Mati.ii », no,us a cond'irmé pleinement sa déclaration faite avant-hier au putolic et por- i- tant qu© la Fédération générale du travail i. américaine refusa.it ai>solument. de se rencon- 11 ,trer avec les socialistes allemands dans une oonférence internationale. — Cette guerre. nous ditM. Gompers, est une guerre de. la démocratie contre rautocratie ; i' .iioufi ri'uvon? ''donc rien a faire, nous, re.pré-ie sentants de la démocratie avec des gens in-le féwlés a 1'autociratie allemande. Nous n avons ,, aucune conférence Internationale a tenir avec 0 cSee socialistes qui n'ont pas le courage cfaf-firmer les vrais principes socialistes. Si les Allemands ne veulent pas que nous — ócrasions leutr régime autocratique, qu'ils 1'éona.sent eux-mêmes. En tout cas nous ne pouvons pas parler de pa:x avant ^ug les Allemands alent évacué 1e sol de la Belgique et de la France. Déja k plusieurs reprises, M. Gompers % s'était prononcé cointre 1'idée de róunir une conférence internationale en Suède ou en Sui sse. Citons, d'après le Daily Chronicle du 17 noveinbr-e 1917, des poroles (?ne.rgique3 du leader trarailli^te contre le projet de __ M. Camille Huysmans : 3 TOUTE CON FEIi EN CE TRA VA1LLISTE — INTERNATIONALE qui aurait lieu^ dans ces conditions, disait M. Gompers, SERAIT PRO-ALLEMAN DE, que leurs délégués le veuillent ou non. La Fédération américaine du travail et son conseil exécutif ont décliné toute invi ,s tation d'assister d de telles conférences et j'ai décliné, de ma pro-pre autorité, de par-ticiper a aucune conférence d laqvelle par ticiperaient. les représentants du travail de a" tous les pays. Mon attitude a été approuvée d 1'una.nim.ité par ma fédération. NOUS x WONS TENU ET NOUS TF.NONS TOU-11 JOURS OVE NOUS NE POUVONS NOUS RENCONTRER PENDANT LA GUERRE a AVEC LES REPRESENTANTS DU TRAVAIL ALLEMAND. :es Tel est le langage tenu par M. Gompers Ié- au nom de trois millions et de-mi de syridi-ae calistes. Ce langage est, on le remarquera, exactement celui des socialistes beiges. li- Cela enlève un peu d'autorit-é a la résolu-tion de la conférence qui prétend parler aji nom de tous les socialistes alliés pour les es engager dans les voies tortueuses chères k ie. M. Camille Huysmans. EN BELGIQUE LIBRE ' ? Dans le pays de Poperinghe *9 is Un problème extrêmement délicat n » E Le paysan flamand a montré une telle )• obstination ia cultiver sa ten-e en bravani les dangers, qu'il est en passé de devenii i- li'gendaire parml les soldats ibritanniqiues. ie Un obus tombe dans son dliamp : le paysar !s rebouche 1'entonnoir et sème. Malg.ré oette obstmaition admirable, or r- voit cependant des farmiers, et non des .p moindres, quittel" le pays, sans esprit d( retour. Et pcrartant les autorités militaire: ls ne négligient rien pour les retenir. Cette sit.uatiiou est due au fait 'que farl l„ peu de chose sufflt pour détruire réquilibrc [r d'une ferme. Dans urne exploitation a.°ri oo-le, en effot, patures, terres de labour „ cultures de tout genre, écurie, étable, basse cc-ur, etc., scmt -en fonction 1'un de 1'autn j5" et ITon ne peut toucher è 1'un des élement.' de la ferme sans miire, par ricoohet, au? r" autres et par conséquent a 1'économie gé nérale de 1'exploitatioii. u Un exemple nous a étié fourai tout récem 'e ment eur le front beige. Pour améliorer 1< 11 cantonnement de la troupe et pour dimi ls nuer -en même temps leur vulnêrobilin y aux bombes d'avitm et aux canons Ion gue portee, on a décidé de const-ruire de: ri groupes de trois ou quatre baraquements 'n 'disséminés sur tout le front, a 1'écart de: e. villages. En vue de nuire le moins possibl< -s aux cultures vivrières, on a décidé de n'é a lever ces constructions que dans des prai nt ries. Les fermiers ont été indemnisés sui <« vant les diniensions du terrain réquisi té tlonné. 16 A première vue tout. semble parfait. El té bien, la superficie des prairies soustrai tes a la pature a été telle que bon nombr ui de fermiers ont dü se débarrasser, a pert-e ig d'une ou de plusieurs bétes a cornes. Ui li- même coup, alors que les frais générau: :1- du fermicr restaient serisiblement, le té mêmes, le bénétice que lui rapportaient k. bon an, mal an, la ou les Mtes a corne u'; vendues, disparassait totalement. >n Ce qui s'est produit sur uno petite échelt a- sur le front beige s'est passé en grand dan le secteur ibritannique de Belgique, oü 1: densité d'occupation militaire est infini _ ment supérieure. * * Comme la plupart des fermes qui ont ét ss abandonnces par leur propriétaire, san esprit de retour, sont situees a la limit 11) Voic le « ZX« Siècle > dü 24 Xévöear. i de la zóne >habitée, il est bien probable quë les terres qui én font partie resteront in-cultes jusqu'a la fin de Ia guerre. Ces départs regrettables auraient-ils pu être empèc'hés ? Je ne le pense pas. M'ais il est certain que si nos autorités avaient tenu compte des suggestions faiies il y a plus de deux ans par un de nos bourgines-ti es restés a son poste, de créer en France, | oü il y a a-ssez 'bien de bonnes ferrnes a. | louer, un organisme d'accueil pour les Ier-miers et de s'engager a remettre les ten'e» en ét at d'être cultivée6, aucun fennier 'ne serait parti délinitivement. La remise en état des terres par le paysan lui-même ne pourra se faire que 'dans des cas exceptionnels. Car 1'occupation > ininterrompue des terres cause des dég&ts , qui vont jusqu'a la aestruction par dé^la-: cement de la couche araible. Or c'est la une hypothese qui n'a jamais été e«visagée, attendu que des cas de ce genre, ne se sont ■ jamais produits au cours des guerre* anté-rieures.r • t ai m Les commissions de réclamalion anglaise et beige sont d'accoid sur I'indemnitó a payer par hectare suivant le genre de, culture. Cètte indemnité est calculée d'après la valeur de la moisson au moment des ré-ccltes, c'est-a-dire en aoüt. Mais on ne paie la totalité de celle-ci que si la réquisition des terres est faite en aoüt. En julllet, on retranche enviren 15 0/0 de cette eoinane, en juin 30 0/0, en mai 45 0/0, en avril 60 0/0, etc. €ette indemnité est équitable, mais seu-1 lement dans le cas oü les terres n'ont pas " óté trop bouleversées ou défoncées. ' Augmenter les indemnités d'après les dé- > gats faits a la terre ne parait pas la bonne 1 solution, car « argent » ne signiüe pas J « main-d'oeuvre dans les Flandres. Le« 1 ouvriers agricoles louent de préférence ; leurs services pour divers t.ravaux facilea * et peu pénibles aux autorités militaires britanniques qui les rétribuent libéralfr-' ment. De ce fait, une main-d'oeuvTe habile ' est employée a des travaux secondaires et 1 bien des champs restent a 1'abandon. Les " fermiers, de leur cóté, refusent. fréquem-rnent de payer des salaires aussi élevés que eeux que donnent les Anglais. Ils estiment qu'un travailleur agricole qui leur revienfc a une dizaine de francs par jour, nourri-turc comprise, coüte plus qu'il ne rap-porte.La pénurie de niain-d'ceuivrQ ee compli' ■ gUATKlEME ANNEE* — N° ^023 Li© Numêwo : 10 oentirnce % JEUDI 28 FEVEIER V.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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