Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 06 Août. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cc0tq5sx03/
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'JEUDI 6 AOUT 191 L'UNION DANS LACflUN ? j VINGTIEME ANNEE — N» 21Ê IVCm&H I 9 Pour toute la Belgique Un an fr. 9.00 Six mois . . . .... 4.S0 Trois mois • 4 • • • • 2.35 Gr.-Duché de Lmemb. 20.00 Union postait. ...... 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. *oir) Edition (10 h. soir) Edition if- '(minuit) LE XXe SIÈCLE Téléphones 3546 et 358G Rédaction et Administration : 4, impasse de la Mdelite, 4, Bruxelles Insta.iZS-a.re omnia in Christt ANNONCES Annonces ordin., petite ligne « 0.4Q Réclames (3° page), la ligue. 1.59 Faits divers corps . . » 4.00 Faits divers fin. • . » 3.00 Séparations judiciaires » 3.00 Nécrologies . • • • » 2410 Los annonces sont reçues au bureau du journal 5centlrr.es la numéro UNE GRANDE VICTOIRE BELGE Is t corps ftnoi d baflu d rejeté es liai » « Nos soldats ont tué 8,000 hommes aux Allemands et leur ont pris 14 canons — o&o&o - — MERCREDI, 11 HEURES MERCREDI 5 HEURES On nous communique au ministère de la On vient de recevoir au ministère de 1* guerre les nouvelles suivantes sur l'état des guerre des nouvelles de Liège. Elles offren opérations : un intél.Êt tragique. L'invasion du pays continue méthodique- ' La lutte a été acharnée toute la journée ment. Jusqu'ici nos troupes ont eu avec les mais actuellement la situation est favorable troupes .avancées de l'ennemi des engage- pour nous Les £orts ont repoussé victorieu ments et des escarmouches, En toute circon- , , , , .. ,, i m , Btance nos soldats ont donné le plus bel 3ement toutes Ies attaques allemandes. Tou-exemple de bravoure, de discipline et de dou- ce .qui avait pu dépasser les intervalles a etc. rage. NOS PERTES SONT MINIMES, tan- rejeté au dehors par une contre attaque hé dis que celles de l'ennemi sont relativement roïque d'une brigade mixte qui s'est réelle considéiables. Partout tout le monde est au men^ couverte de gloire. Aucun Allemand poste qu il doit occuper. , , , . , n , Lo. pont de Visé a été détruit par nous ayant passe les intervalles ne-les a repassés, lundi, ainsi que tous les ouvrages en aval. H» sont tous morts. Les Allemands ont construit un pont de for- Un soldat du 14e de ligne s'est élancé seui tune à Liche, au nord de Visé. On les a laissé ^ans les rangs ennemis qui poursuivaient ses faire et a un signal donne le fort de Pontisse n f,1£< * AiUnnn^c rvet un ouvrant le feu a détruit le pont. C'est un suc- camarades, a tue 4 Allemands. C est un ces pour nos artilleurs, car le pont était au nomme Demoulm, du 14e de ligne. delà de la portée normale des canons des Les Allemands se sont conduits d'une façon forts et il a fallu, pour obtenir ce résultat, ignoble hier àTisé. Ils ont fusillé beaucoup des travaux spéciaux. Il en résulte que tout d civils et brûlé la ville. Tout cela parce °l0a8T=œrafe\^Wutière bataillon d inf.-u.tene avait empé hollandaise, qui a été écornée, et ils ont che le passage de la Meuse et ioice les Aile-passé la Meuse à un gué. mands à passer en territoire hollandais. Autre nouvelle qui nous est donnée sous Des régiments de cavalerie allemands qui réserve : t trouvés sur la rive gauche ont été Des aviateurs allemands survolaient la ré- , , , . ,. , c , , T • gion de Liège. Un aviateur bolge a foncé sur ^res entames par le tir du fort de Liers. un des pilotes ennemis, dont l'avion en forme Les projectiles allemands ne peuvent rien d'aigle a été coupé en deux. L'Allemand s'est contre nos coupoles ni contre nos cuirasse- routeU ^ ^ av*a*eiir a poursuivi sa qUi le prouve,c'est que le fort d'E- '°Un bel exploit d'un de nos boy-scouts. Ce veSnée a été en Plei"e bata"'® toute 'a iou* jeune homme, nommé Leyssens, L.-J., habi- née; il est indemne. Pas un Belge tué dans le tant Bruxelles, chaussée de Ninove, 373, fort. scout master des Baden Powell Belgian Boy Un escadron du 2° lancierfpa chargé à lui ^ eBt fa,t remar" al!cmand;- ■ f Le 4 août il a arrêté deux ingénieurs aile- Les aeroplanes belges sont infiniment su mands qui se livraient à l'espionnage. périeurs aux aéroplanes allemands. Aucun Le 5 août, au matin, il a fait prisonnier un d'eux n'a encore eu d'accident tandis qu'un rai^nér^1 v'iîle1^ ^ans *'a allemand est tombé près d'Argenteau et A son retour à Liège, il a été acclamé par qu'ils ont descendus eux-memes un de leurs les officiers et les soldats. propres aéroplanes. Mercredi, 8 heures soir. Pii^-ÇHljor de l'armée belge nous com munique les renseignements officiels que voici sur les faits qui se sont passés mercredi autour de Liège : Les Allemands ont attaqué la position de Liège entre la Meuse et la Vesdre; ils ont été complètement battus par les Belges. Tout le VII° corps allemand a été engagé. Les Belges leur ont infligé une sévère défaite après une contre-attaque et les ont jetés en territoire hollandais. Le VII" corps de l'armée allemande, qui comprend 40,000 hommes, a attaqué mercredi matin la position de Liège entre la Vésdre et la Meuse. Notre armée de campagne s'est portée à sa rencontre, a résisté à l'effort des Prussiens puis a mené une contre-attaque qui fut couronnée dë succès. Les Allemands durent lâcher pied. Les nôtres commencèrent alors la poursuite, rejetant les Allemands vers le Nord. Vers cinq heures, plus un seul soldat allemand n'était visible. Nos braves soldats ont fait des prodiges de bravoure. Un seul escadron de lanciers a complètement détruit six escadrons de uhlans. ■> Les Allemands ont subi de très grandes pertes. Plus de huit cents des leurs blessés ont été relevés par nos services d'ambulance. — Les nouvelles de îa soirée Jeudi, 2 heures du matin j _ C'est une victoire, une admirable victoire. Mercredi Le VU® corps allemand est complètement rejeté au-delà de son point de départ ; chacune •<>«—— tjes dépêches qui parviennent \au ministère Mercredi soir, 9 heures. de la guerre confirme le triomphe de nos sol- On a reçu au département de la guerre dats. nne nouvelle communication téléphonique L-ES ALLEMANDS ONT LAISSE SUR confirmant que les troupes de Liege ont ———— repoussé victorieusement toutes les attaques LE CHAMP DE BATAILLjj] HUIT MILLE allemandes Nçs troupes se sont comportées DEg LEURS FRAPPES A MORT PAR de façon admirable. Elles n ont pas mené L une guerre de forteresse mais une véritable LES BALLES BELGES. NOS SOLDATS bataille de campagne au cours de laquelle'les T îrTTT? niïT watt iw woAïWîiFTnr PUT- hommes ont montré une endurance excep- '-'EUR ONT FAIT PL NOMBREUX rltl tionnelle étant donné qu'ils combattaient sur SONNIERS ET LEUR ONT PRIS QUA- éne^gi^^mOTt'partouTe^qVil^faînaît'faire TORZE CANONS. NOS ENNEMIS ONT face par l'activité à l'infériorité du nombre. BEAUCOUP DE BLESSES : QUATORZE Il se confirme que le 7» corps allemand a ENVIRONS. été repoussé et serait en fuite en territoire ■ hollandais. Attaqué dans l'intervalle Vesdre- iC'est la 11* brigade de l'armée belge qui a Meuso il aurait été repoussé au-delà de sa engagé l'actiôn contre le VII0 corps alle- position de départ dans le secteur Meuse- mand. Apros une vigoureuse contre-attaque, Hervé. elle s'est lancée dans une offensive irrésis- - On s attend à ce que le 103 corps allemand tible, a culbuté les Tangs des ennemis, et les 5?Je OnnnlfUne ,^taque dans le secteur poursuivis avec Unt d'acharnement que le sua-est. Un croit qu il s installera après lé-,,,,. , ., , chec de. l'attaque brusquée pour attendre général belge, craignant que nos soldats ne l'arrivée des grosses pièces et procéder à un s'aventurent trop loin, s'est vu dans l'obliga- siege régulier. tion dç ]eiir commander halte et demi-tour. XJCS pei 1)00 UC I (MIUBD WC150 DVUU iJiJ nimes. Les Liégeois apprennent la victoire 1 La population de Liège avait entendu 1; grande voix des canons des forts àve . anxiété pendant tout le jour. Dans l'après 1 midi, la nouvelle que les Allemands pliaien se répandit avec rapidité. L'enthousiasme grandissait de minute en minute, parce que à tout moment, des nouvelles arrivaient, pré cisant les détails de la victoire belge. Quand on apprit le soir Mtendue au triom phe, ce fut un enthousiaste irrésistible. Paj de manifestation, naturellement, puisque Té tat de siège ne les autorise pas. Mais la joie était peinte sur tous les visages ; 011 s'4bor dait entre incconus avec des paroles de triomphe. C'est un délire... Les Allemands se réfugient en Hollande De nombreux blessés allemands se son réfugiés en territoire hollandais. Plusieurs personnes affirment avoir en tendu le bruit du canon dans la direction di Limbourg hollandais ; l'opinion générale, i Liège, est que l'armée hollandaise» a livn bataille aux débris du VIIe corps alternant et les chasse de son territoire. Mais riei n'est venu jusqu'à présent confirmer cett supposition. L'attaque de Liège continua L'attaque de la position de Liège, com mencée mercredi matin, et. avortée dans 1< secteur Nord-Est (entre la Meuse et l&'Ves dre) dans les conditions que nous venons di rapporter) se continue dans le secteur Sud Est. Elle est menée par le X* corps aile mand. Les forts de Boncelle et de Chaudfon taine y sont principalement intéressés, et le obus allemands sont même arrivés jusqu'ai fort de Flémalle, sur la rive gauche de \z Meuse. Nos troupes sent favorisées par un beai clair de lune ; les phares des forts fonction nent à merveille, nos obus portent, et 1 on i l'espoir que l'attaque des Teutons échouerr complètement. Un Zeppelin détruit Il se confirme qu'un Zeppelin qui s • dis posait à survoler la position de Liège 1 ét< atteint par le feu des obusiers d'un dos fart sib*é pvo d« Battice -rvt s'est aballs. à mité de la frontière. Pas plus de chance en Belgique qu'en Aile magne, les pôvres ! Le courage de nos soldats Au combat de Visé nos troupes, ainsi qu« nous l'avons dit antérieurement, n'hésité rent à obéir que lorsque leur chef leur donn? l'ordre de la retraite. Mercredi encore le général à la têt-e dej troupes qui infligèrent une sanglante défaite au Y ri® corps allemand, leur tuant et bles sant près de 10,000 hommes n'éprouva de dif ficultés que lorsqu'il donna l'ordre à nor soldats de cesser îa poursuite. Alors qu'à un signal du sabre tous noi hommes s'étaient lancés à la baïonnette sui les Allemands, il fallut employer tous les moyens et faire sonner à plusieurs reprises les clairons pour empêcher nos vaillants fantassins de poursuivre jusqu'en Prusse ceua qui avaient cru que u Veni, Vidi, Vici! j prononcé à l'allemande, avait cours en Bel gique... Un Prussien ahuri Ces Prussiens ne doutent décidément de rien ! Hier mercredi, un officier prussien est arrivé en parlementaire à Liège, demandant à voir le 'général Léman,commandant la place, pour exiger la reddition-de la ville. Cet officier fut conduit les yeux bandés de nos lignes avancées jusqu'à l'état-major de la place. — Je viens vous demander de nous livrei Liège, dit le Teuton au général Léman. — Je me refuse absolument à accéder à votre demande, répond Léman. — Comment! s'exclame le Prussien, mais quand je suis passé tantôt dans la ville, qu« je n'ai pas vue puisque j'avais les yeux bandés, je n'ai cesse d'entendre des acclamations enthousiastes sur mon passage. — Tiens donc! lui répliqua l'officier qui l'avait accompagné,on croyait que vous étiez prisonnier ! Hourrah! Hourrah INous devons être discrets sur les opérations militaires et leurs résultats; cependant nous pouvons dire que la batailk de mercredi est une admirable victoire. Victoire! Nous pouvons acclamer nos troupes et l'homme de guerre qui les a jetés sur les uhlans, le général Léman. Les dépêches sont .d'une simplicité brutale mais éloquente : Le général a clairement conçu te plan de la journée et quand les Allemand* sont arrivés à l'endroit où il voulait les voir, les canons do nos forts ont brisé leurs lignes. En vain ils ont tenté de précipiter leur marche, puis de se retourner : nos lanciers les ont culbutés. L'armée belge, depuis deux jours, tient en échec les armées du colosse militaire. Avec l'insolence de tous les goliaths, l'Allemand a sommé l'armée belge de lui livrer Liège, comme il avait sommé le gouvernement de lui laisser passage libre. — De gré ou de force je passerai, dit-il, et vous êtes trop faibles pour m'en empêcher.— De gré? Jamais! a' répondu le peuple belge. Il m'en coûterait l'honneur. (De force? Essayez. Notre armée est là. Ah! Oui! Elle est là, notre belle armée de jeunes hommes. Ils savent, nos héros, qu'ils se battent à un contre dix et c'est pour cela qu'ils jugent la partie égale. Jusqu'ici nous étions fiers de notre passé, fiers de l'histoire la plus glorieuse qui soit au monde, fiers de nos ancêtres qui prirent Jérusalem, avec Go-defroid de Bouillon, et Constantinople, ave< Baudouin de Hainaut. Aujourd'hui nous pou vons être fiers de notre armée, fiers de notre peuple. La situation connue en ce moment nous permet les plus glorieuses espérances. Quoi qu'il arrive l'honneur du nom Belge est au jourd'hui affirmé à la face du monde. Une proclamation du Roi A l'armée de la Nation Avant de quitter Bruxelles, mercredi après-midi, le Roi a lancé cette proclamation que nul ne lira sans émotion et sans fierté : Soldats ! Sans la moindre provocation de notre part, un voisin orgueilleux de sa force a déchiré les traités qui portent sa signature et violé le territoire de nos pères. Parce que nous avons été dignes de nous-mêmes,parce que nous avons refusé de forfaire à l'honneur, il nous attaque. Mais le monde entier est émerveillé de notre attitude loyale : que son respect et son estime vous réconfortent en ces moments suprêmes! Voyant son indépendance menacée, la Nation a frémi et ses enfants ont bondi à la frontière. Vaillants soldats d'une cause sacrée, j'ai confiance en votre bravoure tenace et je vous salue au nom de la Belgique. Vous triompherez, car vous êtes la force mise au service du droit. César a dit de vos ancêtres : « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves. » Gloire à vous, armée du peuple belge! Souvenez-vous que devant l'ennemi vous combattez pour la liberté et pour vos foyers menacés. Souvenez-vous, Flamands, de la bataille des Eperons d'or, et vous, Wallons de Liège, qui êtes en ce^ moment à l'honneur, des 600 Franchi-montois.Soldais ! Je pars de Bruxelles pour me mettre à votre tête. Fait à Bruxelles, ce 5 août 1914. ALBERT. + < Ls départ du Roi 3 heures et demie. Un cortège d'automobiles vient de .passer rue de la Loi. C'est le Roi qui se rend sur le terrain des opérations. L'automobile dans laquelle le Roi se trouve avec le général Jungbluth et le major du Roy de Blicquy est précédée d'une voiture dans laquelle ont pris place une demi-douzaine de gendarmes en uniforme, et suivie d'une autre dans laquelle se trouvent les autres officiers de la suite du souverain. # Les Français arrivent à notre secoars ■ »<>« 20,000 à 25,000 Allemands ont passé à Manhay (Luxembourg) entre 7 et 8 heures du matin, se dirigeant vers Aywaille et Liège. Les Français arrivent à notre secours en marches forcées. Nous ne donnons pas d'indications sur leurs mouvements et nous engageons tous les patriotes à être de la plus grande discrétion.Cinq ou six soldats français d'infanterie ont pénétré à Liège en plein centre en auto mobile. Ils ont été ovationnés. Un aviateur français a précédé et an-annoncé l'arrivée des troupes françaises. La résistance de nos forts a été extraor dinaire. Le fort d'Evegnée n'a pas eu un seul ti|«. L'action s'est déroulée selon le plan du igénéral Léman, qui a laissé à des sein les Allemands pénétrer dans les intervalles des forts,, puis les a contre attaqué avec une vigueur merveilleuse. La brigade qui a fait la jontre-attaque a été héroïque et s'est couverte de gloire. On nous assure que la plupart des soldats allemands engagés appartiennent à la land-wehr. Allemands arrêtés I ARRESTATION DU PRINCE DE CROOY Le prince de Crooy a été arrêté à Wesem-beek et écroué à la prison de Forest. TROIS ESPIONS ARRÊTÉS A LA GARE DU QUARTIER-LEOPOLD Le chef de g*are du Luxembourg avait été prévenu mardi par les autorités françaises que trois Allemands partis de France avaient pris des coupons pour Bruxclles-Quartier-Léopold. Une souricière fut établie à la gare par la police d'Ixelles, et nos trois bonshommes furent cueillis sans la mpiindre politesse. Ils étaient porteurs de brownings et d'une somme assez rondelette. UN COUPEUR DE FILS télégraphiques a été arrêté mercredi après-midi à Bruxelles au moment où il opérait sur les maisons de la rue de l'Enseignement. Son arrestation a donné lieu à une émouvante chasse à l'homme sur les toits. Il a fallu des forces imposantes de garde civique pour le protéger contre la fureur de la foule. L—' i i i VJ» i\ -r , v Un tour dans Bruxelles mercredi matin À la recherche des blessés. == Une visit< à la Légation de Hollande. Âu Palais du Roi. Fait un tour rapide mercredi matin dans la ville en fièvre où les nouvelles de la nuii ont provoqué beaucoup d'agitation. Les ven deurs de journaux sont assaillis et l'on s'ar racho l'édition du «XX0 Siècle» donnant les résultats des premières rencontres qui ont et lieu à la frontière. Le bruit court que des trains de blessés sont arrivés à Bruxelles Nord. Il faut aller voir. Peut-être obtien drons-nous là de l'un ou de l'autre blessé des renseignements plus complets sur les com bats engagés dans la région de Liège. A la gare du~Nord, rien. Aucun train de Lié^e n'est arrivé. Dans le hall, où l'on a di aménager une sorte de parc pour les colis,les gardes civiques ont formé les faisceaux.Troi; voyageurs portant leurs valises passent, la figure inquiète. Des bleus les entourent com me on entoure des prisonniers. Ce sont des Allemands qui vont rejoindre leur foyer. Oi: ' les regarde avec hostilité. Dans un des bureaux de la gare, 011 annonce que quatre-vingts blessés sont arrivés à la gare d'Etterbeek et ont été transportés à l'Hôpital militaire. Nous sortons en hâte.Ur taxi passe. Nous le hélons et nous voilà par tis pour l'avenue de la Couronne. — Vous avez reçu des blessés? Le concierge qui porte le brassard de la Croix-Rouge a un geste négatif et nous dési grie du doigt un des bureaux du rez-de-chaussée. Nour y trouvons de^soldats et deR( infirmiers. Ils y soignent des malades, mais encore aucun blessé. On attend pour ce soii un train d'ambulance. Et nous repartons en troisième vitesse vers la gare d'Etterbeek. Ici, calme absolu. Les quais sont occupés par les «bleus». Ils n'ont rien vu, rien appris. *** Nous abondc^non" cctfc ciste et le tax. nous emporte vers la rue Guimard, à la légation de Hollande. Les graves nouvelles publiées mardi matin par certains journaux el d'après lesquelles les troupes allemandes au raient envahi le territoire hollandais à Til ! bourg et franchi la Meuse à Eysden sont-el 'les confirmées? C'est la question que nous ! nous proposons de poser au ministre des Pays Bas.. C'est M. Van Vollenhoven, secrétaire de légation, qui nous reçoit. Il nous affirme toul de suite que ces nouvelles sont fausses en ce qui concerne Tilbourg. Tilbourg, dit-il, est au cœur même du pays, au-dessus de Turnhout. L'information n'a donc aucun caractère de vraisemblance. On a d'ailleurs lancé dans le public tant ele nouvelles fausses. On a dit que nous étions vendus à l'Allemagne. Que n'a t-on pas dit encore ? — Et Eysden ? M. Van Vollenhoven a un geste évasif. I] ne sait rien, Mais il va savoir... — Je vais téléphoner à l'instant à La Haye à notre ministre des affaires étrangères. Voulez-vous attendre quelques instants? Un quart d'heure, vingt minutes se passent. Le ministre de Hollande traverse la cour, un atlas dans les mains. Il nous montre la carte de son pays pour nous démontrer la fausseté de l'information relative à Tilbourg. — Et Eysden ? répétons-nous. — Eysden est situé à l'extrême pointe du territoire hollandais, sous Maastricht. Il n'y a pas de troupes à cet endroit.Les Allemands ont-ils passé? Je l'ignore... Mais voici que M. Van Vollenhoven reparaît. Il vient d'être mis en communication avec La Haye, Sa réponse est brève : —Il n'y a pas un mot de vrai, fait-il,dans les informations qui concernent l'envahissement par Eysden. Le ministère des affaires étrangères de Hollande ne sait rien. C'est donc qu'il 11e s'est rien passé. * * * Notre taxi nous mène maintenant au Palais du Roi. On nous a assuré que le souverain devait partir pour rejoindre l'armée. La non velle nous est confirmée. Le Roi part à 1 heure, avec les généraux Jungbluth et Hanoteau, les commandants Gallet, Preud-homme et Devreux. Le souverain se rendra directement sur le terrain des opérations. Avant de partir, le Roi a ordonné que le Palais de Bruxelles fût mis tout entier à la disposition de la Croix-Rouge et a fait ve nir des résidences royales d'Ostende et de iCiergnon tous les lits disponibles à l'intention des blessés. Dès mercredi après midi, on a travaillé activement à l'aménagement d'une ambulance où 300 blessés pourront trouver place. S. M. la Reine veille personnellement à ce que les installations soient irréprochables *** Encore un renseignement intéressant : le ministre de Belgique en Allemagne n'a pas encore quitté Berlin. .* * * Un dignitaire qui passe dans un couloit nous arrête et nous confie qu'un aviateut allemand qui survolait les troupes belges a été abattu de trois coups de canon. Sa ca pote, précieuse relique, vient d'être apportée au ministère de la Guerre. Le temps qu'il fait... el celui qu'il îera Uccle. 4 août. La pression est inférieure à 750 mm. ai nord-ouest des Iles Britanniques et sur le nord est de la Baltique, le sud du golfe de Fin lande et la partie de la Suède avoisinante; elle est supérieure à 7G0 mm. sur l'Allemagne di Sud, la Suisse, l'Italie, l'Autriche-Hongrie les Balkans et le sud-ouest de la Russie. Le baromirtre descend légèrement sui l'ouest et l'est et monte sur le reste de l'Eu rope. Le vent est faible ou modéré, d'entre sud sud-est et ouest-sud-ouest, sur nos contrées où la température est comprise entre 15° et 20° Prévisions . Vent sud-ouest, «joderé ; pluie ■ jLta aerem&e ; de E*iége UNE DOUBLE PROCLAMATION DU DU BOURGMESTRE ET DU GOUVERNEMENT MILITAIRE DE LIEGE. Mardi après-midi les affiches dont les I textei! suivent ont été placardées sur les murs de Liège : VILLE DE LIEGE V Le Bourgmestre à la population Liégeoiùc, i Au mépris du droit des traités, l'armée al-; lemande vient d'envahir le sol de la Belgique. Je fais appel au sang-froid et à l'énergie de . nos concit03/ens. , Je les conjure tous de rester calmes devant le danger et d'empêcher le désordre. Que chacun de vous fasse son devoir. Le bourgmestre, Gustave KLEYEK. , AUX HABITANTS DU PAYS DE LIEGE La Grande Allemagne envahit notre territoire après un ultimatum qui constitue un ou trage. La petite Belgique a relevé fièrement le gant. L'armée va faire son devoir. La population de Liège accomplira le sien. Aussi, ne cessera-t-elle de donner l'exemple du calme et du respect aux lois. Son admirable patriotisme en répond. Vive le Roi, commandant en chef de l'armée ! Vive la Belgique ! Gouverneur militaire de Liège, Le lieutenant-général, LEMAN. LE GENIE MILITAIRE BELGE A DU DETRUIRE L'EGLISE ET 130 MAISONS DE BONGELLES. Lundi soir, en prévision d'opérations imminentes, le génie militaire a dû procéder, autour du fort de Boneelles, à des destructions affligeantes, mais nécessaires. L'église et 130 maisons de Boneelles ont dû être détruites par le feu. L'« Express » do Liège nous fournit, au sujet de cette des-„ truction, les renseignements suivants : « Vers 10 heures du soir lundi, des soldats du génie et des canonniers, se présentaient par groupe dans un certain nombre de maisons proches du fort de Boneelles. Ils apportaient avec eux des fagots et ^ bidons le pétrole. On avait bien prévenu jadis les habitants qu'or pourrait éventuellement abattre leur demeure et ils savaient qu'on en avait le droit, mais dans l'après-midi nul avertissement n'étant arrivé, beaucoup s'étaient mis au lit déjà, lorsqu'on vint heurter l'huis. Il y eut de véritables scènes de désolation. Il y avait-là de pauvres femmes, dont le iils, le mari, le frère a été rappelé sous les drapeaux et qui pleuraient. Il en est qui suppliaient qu'on leur laissât au moins enlever leur mobilier. Il fallut en prendre d'aucunes par le bras, avec une douce fermeté, pour les faire sortir de chez elles. Puis on jetait sous l'escalier un monceau de bois, on l'arrosait copieusement d'essence et on y mettait le feu. Le corridor et la cage de l'escalier formaient cheminée, la flamme gagnait les boiseries et un quart d'heure après la maison ne formait plus qu'un brasier. De plusieurs côtés cependant il fallait s'y reprendre à plusieurs fois, car la pluie avait commencé à tomber et éteignait la première flambée.Les malheureux habitants se précipitaient alors vers leur demeure et hâtivement tâchaient d'en retirer quelque meuble, quelque souvenir, un portrait, un berceau, un bouquet fané. Puis les soldats revenaient et de nouveau recommençaient leur sinistre besogne. A 10 h. 1/2 seulement, on commença à sonner le tocsin. D£jà à ce moment cinquante maisons brûlaient, torches massives qui illuminaient la ville. Puis l'on mit le feu à l'église, dont la tour carrée se dresse à deux cents mètres seulement du fort. Il fallut y amonceler vers l'autel et dans la toui du bois en quantité. Bientôt elle aussi ne fut plus qu'une torche plus haute que les autres. On a détruit de la sorte cent trente maisons. On s'est mis ensuite à couder ^es arbres tout autour. On annonce que d'autres demeures vont être incendiées et dynamitées, car mardi matin la dynamite a achevé l'œuvre commencée la nuit. Les habitants ont déménagé déjà leurs meubles. Ils ne savent où aller, ils campent dans les prairies voisines et leb femmes pleuient... Pendant ce temps, de sourdes détonations retentissent. On complète l'œuvre de destruction commencée par l'incendie. » Encore quelques détails sur le combat de Visé. — Un nouveau succès belge mercredi matin. Encore quelques détails sur le combat de Visé, que notre envoyé spécial a déjà si bien raconté dans notre dernière édition de mercredi matin : Un parti de cavalerie allemande, venant d'Aix-la-Chapelle, est entré en Belgique et s'est dirigé sur Visé par la route de Berneau. Tout le long du chemin, les cavaliers distribuaient aux populations des proclamations rédigées en français, dans lesquelles on promettait aux Belges de les traiter en amis et on leur demandait de traiter comme tels les soldats allemands. (Nous publions dans le numéro d'aujourd'hui le texte même de cette proclamation.) L'ennemi s'efforçait, par son attiude, de gagner les sympathies de la population. Mais les gens du pays accueillaient par des rires et des quolibets ces manifestations d'une amitié trop intéressée. Les habitants de Visé avaient reçu de l'autorité militaire l'ordre de ne rien faire pour s'opposer à la marche des Allemands ; ils s'ét»aient tou§ installés dans les caves de leurs habitations en prévision du combat dont leur petite ville allait être le théâtre. C'est dans les rues désertes et au milieu d'un silence impressionnant que les cavaliers germains gagnèrent le pont de Visé sur lequel ils se : proposaient de traverser la Meuse. • Il était environ 11 heures du matin quand la douzaine d'hommes qui composaient la pointe d'avant-garde atteignit la Meuse à l'entrée du pont. Celui-ci, miné depuis plusieurs jours, avait sauté la veille. Vers le mi-. lieu beîiit une échancrure large d'une quarantaine de mètres. Pendant que les cava-' 1-ers allemands, surpris par cet obstacle, dé-. libéraient entre eux une grêle de balles

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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