Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 20 Mai. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qz22b8wr43/
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85" ANNEE. — Série nouvelle . — Nc 909 Le ÏSJ"uméro ; lO coiitimo» (S centimes rm Front) DT^ISNGHE~20 M ATWIf, RÉDACTION ET. ADMINISTRATION B, Place des Beiix-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33-04 DREAUX AU HAVRE : iS4", Hue de la Bourse, 28'* LE HAVRE Téléphone : 64 Belgé DIRECTEUR Fernand NEURAY LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois » — 7 fr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 sh. G ri. par mois. » ... 7 sh. 6 d. par trimestre. Autres pays 3 fr— par mois û S fr. — par trimestre. PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Piifjlicité, 10, rue cle la Victoire, paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris L'Allemage plus avide que jamais... Une nouvelle édition du livre de M. de Bûlow C'est le prince de Bulow, l'un des hommes politiques les, plus modérés de son pays, qui nous le démontre dans un livre récent, encore peu connu en France. On se souvient qu'il avait publié, au commencement de 1914, un ouvrage considérable, intitulé La Politique allemande, qui -contenait un ensemble de considérations sur la renaissance de l'Allemagne, ses ambitions mondiales, sa puissance' de plus eh plus imposante. ainsi que sur ses tendances soi-disant pacifiques au point de vue de la politique extérieure. Ce livre eut un ritentiss^ment énorme. La personnalité de son auteur, les vues qui y étaient développées, le sentiment d'orgueil et les appétits qu'il dévoilait en. faisaient un dBàument curieux qui ne pouvait passer' inaperçu. Ls prince des Bulow avait écrit son livre, pn 1914, avec une assurance orgueilleuse qui reflétait la mentalité générale dans l'empire- et avec la persuasion que celui-ci était appelé à des destinées plus brillantes encore que celles qui le mettaient déjà au premier rang parmi les grandes nations du monde. On y sentait la conviction sincère eue l'Allemagne avait le droit et le pouvoir de pratiquer une politique extérieure plus active et de s'assurer l'hé-Kémonie en tout, partout et sur tous. L'édition nouvelle que nous donne 0,uic*ird'hui l'ancien chancelier de l'Empire, loin de diminuer cette impression, ne fait que l'accentuer. La Politique allemande, que son éditeur enthousiaste appelle Le Livre de l'Epoque, met en pleine lumière, dans sa. forme rèmaniee, tout ce qu'il y à de rnS'nstrueùx dans les conceptions politiques de l'Allemagne et de fourbe à la fois dans la façon dont elle poursuit leur réalisation. '* * L'insuccès flagrant de sa tentative de domination mondiale, les angoisses qui doivent étreindre les cœurs dans un pays qui voit s'écrouler tous ses espoirs. s'évanouir tous . ses rêves, tous les éléments modérateurs et négatifs de vastes ambitions qui devraient lui dicter une attitude moins arrogante, ne semblent pas avoir diminué les desseins contre lesquels nous luttons depuis près de trois années. La politique-ambitieuse de l'Allemagne se révèle dans ce livre, dans toute sa réalité, dans tout son réalisme. Ce qui n'était qu'esquissé ou indiqué seulement d'une touche légère dans l'édition de 1914, est fortement mis en relief dans celle de 1917. On comprend atf'avant les hostilités il eût été imprudent d'avouer certaines vues, de trop clairement laisser percer ses intentions. 11 fallait user encore de ménagements vis-à-vis dés peuples. Aujourd'hui que le monde presque entier est en feu, il eh va autrement' - on les avoue, le voile tombe, les ménagements sont devenus inutiles. Dne phrase montre spécialement la politique (poursuivie par l'Allemagne dans le passé comme dans le présent : « 11 va de soi que le but principal de notre action doit être aujourd'hui pour nous d'assurer à l'Allemagne, non seulement une indemnité suffisante, mais des garanties contre la répétition d'une guerre se déroulant dans les mêmes conditions ou dans des conditions également défavorables. » indemnités et garanties sont ici synonymes d'asservissement économique et ii'anraEKions teirritoriales. Le texte l'indique clairement. Voilà donc le but inlassablement r-fcejirsuiiMi par l'Allemagne. Sous ces mots se cache une œuvre que nous connaissions déjà : c'est celle des panger-manistes. Leurs écrits d'avant et pendant la guerre nous ont édifiés sur leurs projets. Ils ont un appétit spécifiquement très allemand, c'est-à-dire qu'ils sont insatiables. En se ralliant à leurs vues, le prince de Bulow, considéré cependant comme un esprit modéré, souple et adroit, autant nue réaliste, nous fait toucher du dojigt le danger qu'est pour le monde l'Allemagne prussianisée. Il sait que de la lutte actuelle, elle sortira plus détestée, plus méprisée qu'aucun peuple le fut iamais dans le cours des siècles. Cette haine qu'elle sème par ses actes, gagne de proche en proche tous les Cays. Loin de tenter de l'atténuer, loin de chercher à se concilier des amitiés ou de se créer, du moins, des motifs d'excuses, elle manifeste ouvertement, et par une voix singulièrement autorisée, ses monstrueux desseins. Elle fait de la destruction de son système militaire une nécessité chaque jour plus impérieuse pour tous les peuples qui veulent vivre libres et indépendants. M. de Bulow préconise contre l'esprit de vindicte qui subsistera partout, un remède dont l'application semble désormais bien difficile, sinon tout à fait impossible : l'accroissement de la puis-sa>:e allemande. « A nous de nous for-« L.fier sur nos frontières et sur notre « littoral, dit-il, et de nous rendre plus « inattaquables que nous n'étions quand « éclata la guerre. La conclusion de « celle-ci ne peut être négative ; élle. ii doit être positive. » Sans indiquer par le détail en quoi doit consister l'accroissement de la puissance politique, économique et militaire qu'il estime nécessaire à l'Allemagne. il en, fait deviner les éléments essentiels par le fait qu'il se rallie aux idées pantgermanisl-es et se fait leur défenseur. Il partage ouvertement les idées d'Ernest Haase qui disait : « Le r/lobe doit, être réparti entre les forts. Les petits peuples doivent disparaître. ; il faut qu'ils se fondent dans les grands peuples qui les avoisinent. » Le prince de Bulow préconise, pour attèindre ce but, en plus des annexions et des charges économiques dont seraient grevés ses adversaires, de prendre contact avec les neutres et de resserrer les rapports qui existent avec eux. On sait ce que ces paroles très enveloppées peuvent contenir de redoutables menaces dans la bouche d'un allemand ! Nous sommes donc prévenus. Rien n'est:changé dans l'esprit des Germains. Ils escomptent tout événement qui pourrait affaiblir l'un des alliés, provoquer une fissure dans la muraille d'acier qui enserre l'Allemagne, et lui donner la faculté d'échapper au destin qui l'attend.ils multiplient les-terttatives de dissociation parmi les alliés. Leur offensive pour la paix ne recule devant aucun moyen. On connaît leurs efforts en Russie, à Stockholm, leurs manœuvres squrdès dans tous les pays, pour provoquer un mouvement général vers une paix dont ils seraient les seuls bénéficiaires.11 faut, à tout instant, sans nous laisser prendre aux pièges plus ou moins habiles qu'ils nous tendent, avoir toujours présent à l'esprit leur plan de domination et d'hégémonie, ne jamais oublier que si les circonstances les obligent à en différer l'exécution, ils ne l'abandonnent pas. Le livre du prince de Bulow, écrit par un homme dont le rôle est loin d'être terminé, est une preuve nouvelle qu'il faut, surtout en présence de manœuvres de paix, conserver une indéracinable méfiance vis-à-vis de l'Allemagne, une inflexible rigueur dans l'exécution des mesures que les Alliés jugeront nécessaires pour leur sûreté future. Cette publication est un avertissement en même temps qu'un programme. C'est un service que nous rend inconsciemment son auteur. Celui-ci pose, en outre, dès maintenant sa candidature pour le moment où, selon son expression, il faudra à l'Allemagne « uP homme habile, souple, ayant' du tact et du doigté » pour négocier la paix. Raison de plus de nous méfier. RY8KMAN-BETZ. ■ -■ ■ ■ "■ VWIA.-V i! PIPE 0S1IÏ II SEMI MM MIMES II Mi1 On télégraphie de Rome à la Croix : Un télégramme de Mgr Locatelli, nonce à Bruxelles, annonce au Saint-Siège que douze Belges, condamnés à mort par le tribunal militaire de Char-Icroi, ont été. graciés sur l'intervention du Souverain Pontife. La semaine sur le front belge (Communiqué officiel du grand quartier général belge pour la semaine du 12 au 19 mai Au cours de la semaine écoulée, l'activité cle l'artillerie ennemie a été assez grande dans le secteur de Ramscapelle. Sur le. reste du pont, A vart l'activité habituelle d'artillerie et d'engins de tranchées, particulièrement aux abords de Steenstracte et de Dixm21.de, rien de saillant d signaler. Un avion ennemi, attaqué par un des nôtres, a été abattu au-dessus de la forêt de Houthulst. (Communiqué du 19 mai) Lutte réciproque d'arlilefie dans la région de Ramscapelle, à Dixmude et vers la Maison du Passeur. —-VtVLW , — Cent marks valaient hier, a Berne C° francs 40 (au lieu cle 125 fr.l alors que cent ïrancs français étaient cotés a -\ c'est !e record de la baisse du mark. JEP ensées POUR RELEVER LE PAYS APRES LA GUERRE. NOUS AURONS BESOIN DE LA COLLABORATION DES OUVRIERS , MAIS QUELQUE CHOSE SERA PLUS NECESSAIRE ENCORE, IL NE FAUT PAS SE LE DISSIMULER, C'EST LE CONCOURS DE LA CLASSE APPELEE CAPITALISTE, CAR ON NE PEUT SE PASSER D ELLE ; D'ABORD ELLE A LE SAVOIR, L'EXPERIENCE, LA DECISION, L'AUTORITE POUR CONDUIRE LES ENTREPRISES, ENSUITE ELLE A L ARCENT, ET L'ARGENT JOUE DANS L'INDUSTRIE LE ROLE QU ON A COUTUME D ATTRIBUER AU LIEVRE DANS LA CONFECTION DU CIVET : QUAND IL FAIT DÉFAUT, LA BASE DE L'ACTIVITE S'ECROULE..CE QUE NOUS TROUVONS REPUGNANT, C'EST LA THESE D'APRES LAQUELLE L'INDUSTRIE REALISERAIT DES BENE. FiCES SCANDALEUX DUNE MANIERE GENERALE ET DANS SON ENSEMBLE, ALORS QUE CES PROFITS ANORMAUX N'ONT JAMAIS ETE ENCAISSES QUE PAR UN PETIT NOMBRE D INDIVIDUS PRIVILEGIES N'APPARTENANT PAS POUR LA PLUPART AU MILIEU DE NOS MANUFACTURES CLASSIQUES ET L'ONT ETE DANS DES CONDITIONS TELLES QUE S'IL EST UNE RESPONSABILITE QU'ELLES METTENT EN JEU, C'EST CELLE DU REGIME PARLEMENTAIRE, COMME IL A FONCTIONNE CHEZ NOUS, DE CE REC1ME QUI N'AVAIT PAS PREPARE LA GUERRE ET QUI, PLACÉ DEVANT ELLE A L'IMPRO-VISTE, A ETE DANS LA NECESSITE D'OR-CANISES COUTE QUE COUTE LA PRO-DUCTION DE SES CANONS, EN S'ADRES-SANT FAUTE DE MIEUX A DES MAI' CHANDS DE CASSEROLES, LYSIS. La Victoire de Gusiave Hervé 12 mai 1917. ' tww ■ EGnOB Deux Conseils de Cabinet On été tenu., samedi -iVrctt-fn ci samedi après-midi, à Sainte-Adresse, soiis la présidence de M. de Broquevilie. uuvv L'ctat de satjlc de M. Scljoll.iert s'est subitement aggravé samedi matin. Le vénérable malade, qui avait déj* reçu les derniers sacrements, est clans le coma. La deuxième réunion de la Conférence des çhirurgiens interalliés a commencé lundi, à Paris, à l'hôpital du Val-de-Grâc'e. On s'ait que la délégation belge se compose des docteurs Depage, De-rac-he, Willems, Conrad et Voncken. La conférence s'est terminée samedi après-midi. Nous avons déjà dit. qu'il s'agit, pôur le service de santé des années alliées de mettre en commun l'expérience acquise par les praticiens pour en faire profiler les blessés. Des résultats extrêmement intéressants ont déjà été obtenu. M. Justin Goderd a réuni à déjeuner vendredi tous les délégués. v.wv» Equipement Tous les officiers belges s'habillent et s'équipent, à des prix raisonnables chez Lévy. 0, boulevard Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies dé Belgique. (Visiter ou écrire). Un exemple à suivre La direction cle l'hôpital belge de Beveren mérite d'être citée en exemple, non seulement à cause de l'excellente organisation de tous ses services, mais à cause d'une intéressante initiative qu'elle vient de prendre.2.000 kilos de pommes de terre ont été plantées clans un terrain avoisinant i'hôpi-tal. Si tout va bien, la récolte atteindra de 20 à 25.000 kilos. Il y a 12 vaches dans les ètables, et des porcs, et des lapins. S'il n'y a pas de poules, c'est à cause des chapardeurs qui foisonnent dans le pays, cela dit sans offenser perenne... On sait due le militaire de tous temps et cle tous pays a toujours eu pour la volaille un goût très prononcé.Grâce à cette initiative, l'hôpital de Beveren, dirigé par le sympathique docteur Deraclie, peut braver la vie chère et ne 1 s'inquiète pas du tout de la guerre sous-raarine.■ -v*. . Le Procès Adîer à Vienne ÏÏûle", 19 mai. — Les débars ou procès Adler ont continué aujourd'hui à Vienne. Adler a présenté, sa défense en attaquant violemment la social-démocratie qui a abandonné ses principes. Les représentants socialistes à. Stockholm ne sont que l'es commis voyageurs de leurs ministères deè affaires étrangères. Adler a vigoureusement protesté contre les actes des gouvernants autrichiens qui conduisent le Parlement ad absurdum. La situation était devenue intolérable. [Parmi les témoins entendus, figurent le docteur Victor Adler, nère de l'accusé et leader du socialisme.tratrichien ; le baron d'Aerenthal, etc.] «T. M\\\\ ■ . — — Le général von Pluskow, commandant le 11° corps d'armée allemand, quitte le service actif pour raisoiîç de santé. C'était de tous les officiers de l'armée allemande celui qui avait la plus haute taille. i L'OFFENSIVE SUR L'ISONZO LES ITALIENS s'emparent D'UN IMPORTAIT MASSIF Officiel. Rome, 19 mai. Sur ie front des Alpes Juliennes, après avoir repoussé pendant la nuit une tentative cîe surprise contre nos positions sur la hauteur de la cote 592 (Vodice) au cours de la matinée du 18 mai, nos troupes ont commencé une attaque vigoureuse pour la conquête importante de la cote 652 (Vodice), pivot de ia défense ennemie au nord du Monte Santo ; l'action fut âpre et prolongée, par suite de la résistance tenace cra l'adversaire, appuyée par de nombreuses pièces d'artillerie de tout calibre dans <l£S emplacements en arrière des positions. Avançant de rocher en rocher, dénichant les groupes ennemis de leurs tranchées et des cavernes, détruisant les mitrailleuses, notre infanterie est parvenue dans la soi-réo à atteindre la li^ne de la crflte de la hauteur disputée et y a résisté ensuite au* intenses concentrations de feux des batteries autrichiennes. Nous avons fais 379 prisonniers dont 1G oîficigrs. Grâce à la conquête du massif situé en-ire le Mont Guceo et Vodice, et la tâche assignée aux troupes entre Bodres et Loga étant terminée, ces troupes ont passé de nouveau sur la droite de l'îsonzo sans être aucunement inquiétées par l'ennemi. E3ans la zone à l'est de Gorizia, nous avons maintenu toutes nos positions contre les attaques persistantes de l'ennemi et' particulièrement violentes au sud de Crazigna et sur la hauteur de la cote 17a au nord de Tivoli. Sur le reste du front, jusqu'à ia mer, duels incessants des doux artilleries ; celle de l'ennemi s'acharne contre Gorizia et les autres localités habitées. L'activité aérienne a été également intense ; nos esca-O illes ont lancé des bombes sur les campements autrichiens à l'est de Caitaie et dircs le br.cVn :lr Cargaro jtsonzp mowV elles sont onsuite rentrées toutes dans leurs camps : nous avons abattu deux avions ennemis. L'ASTiLLERiE ANGLAISE SUR LE DARSO Londres, 18 mai. Un communiqué du Wâr Office annonce que l'artillerie lourde anglaise coopère avec les forces italiennes dans l'offctnsivè actuellement en cours sur le front des Alpes Juliennes. La note ajoute que les résultats de cette collaboration ont été appréciés des troupes italiennes et que pendant le voyage à travers l'Italie pour aller au frori.t où se déroule l'offensive, les artilleurs britanniques ont partout reçu l'accueil le plus enthousiaste. — (Radio.) .— wtwv UN A.LLiE DE PLUS Le Honduras rompt avec l'Allemape Londres, 19 mai. Une dépêche de Washington annonce que la République de Honduras a rompu les relations diplomatiques avec VAllemagne.[Le Honduras, république de l'Amérique centrale, compte 554.000 habitants. Capitale : Tegucigialpa. Son commerce de. cacao, de café, de coton, de tabac et d'acajou est assez actif et l'Allemagne y faisait d'importantes affaires.]«M ! 1AAAAA . ■ .i*ii .i .. •— M MEETING SOCIALISTE à Stockholm Stockholm, 19 mai. — Un grand meeting a eu lieu hier soir sous la présidence de M. Branting, leader du parti socialiste suédois. M. Branting dans un discours très applaudi a déclaré notamment que les neutres ont, à l'heure actuelle, le devoir de travailler, non pour la paix à tout prix, mais pour une paix durable et juste, fondée sur les principes de la démocratie universelle.Le député hollandais Troolstra prit ensuite la parole. Il lit remarquer que les empires centraux, « entourés de Républiques », sont actuellement le dernier refuge de l'absolutisme. Il n'est cependant pas probable, eontlnua-t-il, que le peuple allemand imite l'exemple îles révolutionnaires russes, car les circonstances et les méthodes de lutte du prolétariat ne peuvent être les mômes dans des pays aussi différents. Nous sommes cependant fondés à espérer que le gouvernement allemand 5éra forcé de faire, à bref délai, certaines concessions sur le terrain constitutionnel et parlementaire.Le chef socialiste marxiste russe Axel-rod, qui leur succéda à 1a tribune, déplara que la propagande de Lenjne ne pouvait avoir d'autre résultat en Russie que de laisser écraser la révolution russe par l'absolutisme allemand : C'est là une pure folie, a ajouté M. Axelrod; nous devons continuer la lutte.,Nous ne pouvons pas -songer à une paix séparée qui serait une trahison contre la Belgique et les petites nations opprimées. M. Camille Huvsmans vint ensuite parler des souffrances de la Belgique et déclara : « Nous demandons que notre unité nationale soit reconstituée et que des réparations nous soient accordées. » Le meeting fut terminé par un discours de M. Sachasoff, leader dés socialistes bulgares. {Radio.) LA ÏISSTE 00 ROI aux armées britanniques En route, le Roi a visité les positions de l'artillerie lourde belge Nous avons signalé la visite du roi au front britannique. Le Times publie à cet égard les détails suivants : Le roi Albert arriva en automobile lundi après-midi au quartier-général d'une des armées britanniques. 11 y fut reçu par le maréchal sir Douglais Haig et son état-major ; un peloton de. cavalerie rendait les honneurs. Trois officiers belges de sa suite, le prince Alexandre de Teck et un officier britannique d'éta-t-major accompagnaient le souverain. Dans la journée de mardi, le roi visita les champs de bataille de Péronne, Lon-gueval, le bois Delville, Combles et d'autres endroits de cette zone ; le général Sir Henry Rawlinson fut son guide ; il passa la revue et assista au défilé de plusieurs régiments de la division de la garde. Le jour suivant le roi fit visite au général Sir Hubert Gough et fit une excursion dans la vallée de l'Ancre, en s'arrôtant quelque peu à Thicpval et à Bapaume. Une garde d'honneur du corps australien lui fit escorte, et le général Birdwood, Qui commandait à Gallipoli. lui offrit le thé. Le jeudi fut consacré à la visite du champ de bataille d'Arras, en compagnie du général Sir Edmond Alienby. En route, le roi s'arrêta devant un obusier belge de 30 cent, qui fait de la besogne très'utile contre les défenses allemandes. Il rencontra le général Home, chef cle la première armée, et visita les troupes canadiennes. Le roi s'exprima en termes enthousiastes sur ce qu'il avait vu et entendu des exploits des armées britanniques -, il décora plusieurs officiers britanniques. Mercredi, le prince Arthur de Connaught déjeuna avec le roi et sa suite. lia lioimp il MM Mercier à l'héroïsme français Samedi après-midi, il a été donné lecture en séance de l'Académie des Sciences morales et politiques de Paris de la lettre suivante : Archevêché de Malines, 30 avril. Monsieur, Veuillez vous faire mon interprète auj/rès de vos éminents collègues de l'Académie et leur dire que je leur suis profondément reconnaissant de m'avoir à l'unanimité décerné le prix Joseph Audiffrcd. L'honneur de cette haute distinction, je le reporte en toute justice sur mes compatriotes, dont l'indomptable énergie me soutient ; je le reporte sur nos alliés et spécialement sur cette chère et noble France dont l'héroïsme propage datis les âmes un courant de vertu qui facilite à tous le sacrifice. Cardinal MERCIER, archevêque de Malinea. ■ ■■ ■' ~ ■ — ■■■ WVVW ■ . Les effets du bombardement de Zeebruggc Londres, 19 mai. — On mande de La Haye au Daily Mail : D'après des renseignements parvenus de Belgique lors du dernier bombardement [le Zeebrugge, deux sous-marins allemands ont été touchée et ont. coulé ; un grand contre-torpilleur, touché, a probablement coulé dans le port LE NOUVEAU MINISTÈRE RUSSE MMÉ liMit II bûiSii I I wwvv Un ordre du jour énergique du ministre de !a guerre Le nouveau gouvernement est définitive-, ment constitué. Le prince Lvof a réussi à j surmonter les difficultés de la situation et à concilier, apparemment du moins, les principes gouvernementaux et les exi^2t> ces des partis extrêmes. Les socialistes qui ont accepté les responsabilités du pouvoir vont montrer maintenant qu'ils valent comme hommes de gouvernement. L'his-toire les jugera sur leurs actes. Voici les informations de Petrograd par-venues samedi à Paris : Décîarations du Prince Lvof Président du Conseil New-York, 18 mai. — Le prince Lvot, prési-dent du conseil de Russie, après avoir conclu l'arrangement par lequel les chefs socialistes entraient dans le cabinet, a étc interviewe a pptroerrad par le correspondant de 1 Associated Press, auquel il a fait les déclarations suivantes : Symptômes de détente Ta crise la plus grave de l'histoire moderne d" la Russie a été réglée de façon satisfai santé et il V cl déjà des symptômes d'amélioration mai quée dans la situation. Je suis d'avis que le nouveau cabinet de coalition recevra l'appui de tous les Russes raisonna ""tour la première fois, nous avons en pers-vviive un gouvernement jouissant d une lor ce matérielle et d'une autorité morale. T.a plupart des difficultés que ] ai rencontrées dans mon premier cabinet révolution nane provenaient de ce que mes collègues et rwji étions obligés de compter uniquement sur la persuasion. Au bout de deux mois, riou? constatâmes que. si pour une vaste majorité des tinsses raisonnables qui désirent la tran-avillilé les influences étaient des armes suffisantes il y avait malheureusement parmi II"; civils et dans l'armée des individus et (tes vètits nroupes qui répudiaient toute discipline et poussaient activement à l'anarchie. IL devenait évident que le gouvernement nt vouvait porter remède à cette situation sans L* concours de la force matérielle et pow avoir la force matérielle, le seul moyen étaif d'admettre dans le gouvernement des reprè-sentants du parti socialiste et des parus de oauche qui consentissent à le soutenir d une façon inébranlable dans une politique com binant la liberté et l'ordre. Si cette solution n'avait pas pu dire atteinte, nous étions menacés d'une anarchie générale L'ordr» et la discipline rétabli3 Le conseil des députés s'est chargé de soutenir le gouvernement contre le désordre ei l'anarchie et de s'efforcer, en outre, de rétablir la discipline dans l'armée, sous la ré serve, qui fut naturellement accordée, que l'armée serait démocratisée. Mon espoir est que, lorsque les ennemis ac tuels de la tranquillité nationale verront que, non seulement la prétendue bourgeoisie, mais encore les travailleurs et les socialiste:; eiLX-mômes, veulent voir rétablir l'ordre, ils ne nous forceront pas à sév;r et abandonneront d'eux-mêmes les procédés anàrchiques qui. s'ils continuaient, provoqueraient la ruine de ia Russie. Un avenir démocratique Le programme politique convenu avec nos nouveaux collègues renferme de très grandes concessions aux socialistes ; mais ces concessions étaient nécessaires pour obtenir leur collaboration au gouvernement. Pour l'avenir, la Russie sera démocratique. Personnellement, je ne doute nullement que notre démocratie ne soit capable d'entreprendre des travaux gouvernementaux d'un caractère plus élevé. Au cours des négociations qui ont abouti à cette solution, les représentants du conseil des députés ont prouvé qu'ils comprenaient parfaitement les dangers qui menaçaient la Russie et qu'ils étaient déterminés à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour sauver le pays, de l'anarchie, de La défaite et de la dissolution. Le Générai Romanovsky, Chef d'Elat-Majoi Petrograd, 18 mai. — M. Kerenski, ministre de la guerre, a nommé le général Romanovsky chef d'état-major général au ministère de la guerre. Le gouvernement a créé auprès du mitre de la guerre un cabinet spécial qui s'occupera de toutes les questions relatives à la réorganisation de l'armée. La Pairie en danger ! Petrograd, 18 mai. — Le nouveau ministre de la guerre, M. Kerenski, a lancé aux armées l'ordre du jur suivaiit : La patrie est en danger et chacun doit y parer comme il peut. Aucune demande do démission ds la part du haut commandement, faite par suite du désir d'échapper aux responsabilités dans ce moment si gra-ve, ne seront acceptées par moi. Il est enjoint aux déserteurs de retourner à l'armée et à la flotte au terme déjà indiqué, c'est-à-dire le 28 mai. Toutes les infractions à cette disposition seront sévèrement punies. L!ne proclamation du Comité des ouvriers et soldais Pétrograde, 19 mai. Le Comité de députés, des ouvriers et soldats vient d'adresser à la population de -Pétrograde un appel dans lequel il explique pour quelles raisons a été* constitué un ministère de coalition réunissant, à côté d'un certain nombre de membres du cabinet précédent, des ministres issus du Comité lui-même. « Aujourd'hui, déclare cet appel, viennent d'entrer dans le gouvernement dès gens dont les actes méritent toute la confiance du pays, qui attendait anxieusement le pouvoir révolutionnaire qui vient de naître. (( Les socialistes qui ont accepté de faire partie du ministère, se reconnaissent responsables devant le Comité des ouvriers et soldats. Le pays peut avoir l'assurance que tous les décrets qui seront publiés par le gouvernement s'appuieront, sur l'autorisé et sur l'influence du Comité tout entier. » — (Radio.) Le Ministre de la Guerre acclamé au Congrès des Paysans Petrograd, 18 mai. — Le nouveau ministre de la guerre, M. Kerenski, s'est rendu au congrès des paysans où il a prononcé un discours dans lequel il a dit que, pour consolider la conquête des droits civiques, il fallait exiger de tous une abnégation complète et l'exécution du devoir envers la patrie. ,S'adressant aux soldats, il a dit : Je fais appel à vous pour accomplir un dernier effort héroïque. Je suis à vofre service. Aidez-moi à montrer au monde que l'armée russe n'est pas un temple démoli ; qu'elle est forte, puissante et formidable ; qu'elle peut se faire respecter et défendre la libre République démocratique russe. Il peut vous paraître étrange que moi, un civil, qui ne fus jamais militaire, je me sois chargé de cette lourde tache de raffermir la

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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