Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 31 Janvrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/vm42r3q62j/
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ANNEE. — Série nouvelle. — Nos 81 et 82 Le numéro : 10 Centimes D manche 31 Janvier et Lundi l"" révrierl915 & ADMINISTRATION 281«' me de li Soarsi — LE HAVRE Téléplione : Le Havre n* 14.05 OFFICE SPÉCIAL A LONDRES : •1. Panton Street (Broadmead House) London ^S. W.). Sireéîeur : FERM3 8E3RA7 Toutes les communications concernant la rédaction doivent être adressées aux bureaux du XX' SIÈClE, a8xt\rue de n Bourse. Le Havre, avec la mention : ! Rédaction LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS : France 2 fr. 50 par mois. >» 7 fr. 50 par t°im83tro Hors Franco.. 3 fr. » par moi?. » .. 9 fr. » par tri ne Une Angleterre.... 2si. 6d. pai- m^is. ■ .... 7 «h. o d par trime3tro PUBLICITÉ Correspondance di-réfugiés ef communications personn-Iles : Sur le Cor.tiiiant: Les 3 lignas 0 fr. 50 La lijne sjppldmsrr.aira O fr. Angleterre: la ligne 3 d. FDBÛGITâ GOMlldCULG : On traite à forfait Quotidien beige paraissent au Havre £e martyre te clergé belge M. Auguste Mèlot, le distingué représentant catholique ue [arrondissement de t\a-mur, va puuner prociiaujetineni clans la collection des «l'agos actuelles», une broenure intitulée : « Le iviariyre du Clergé beige. >» C'est un sujet sur lequel — hcias ! — serment obstinément les yeux un certain nombre de catholiques de pays neutres, et même de journaux que leur titre et leur lonc-tion devraient, semble-t-il, porter à y avoir attention, vigilance et sympathie. Il n'y a de pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre. Il y a des gens qui voient et qui ne veulent pas regarder. Pis encore : il y en a qui voient, qui regardent et qui se taisent. Ont-ils participé en quelque chose au partage <du prix pour lequel fut vendu le sang du Juste ? Ou bien font-ils crédit à l'immolateur, escomptant, par je ne sais quel bas calcul, monnayer plus tard, sous quelque tonne, la complicité tacite de leur silence ?... Les deux explications sont également admissibles, à voir la persistance de leur attitude.C'est là, qu'ils se le disent, une pierre de scandale pour les fidèles qui réfléchissent, autant que pour les simples qui ne connaissent que la voie droite, en matière de justice.On nous l'écrit de divers côtés : les catholiques belges souffrent plus que personne de retrouver, dans certaine presse coreligionnaire, l'organisation de l'impassibilité intéressée, en prolongement de l'organisation gormonidue de la calomnie contre les intérêts de leur patrie. M. Mélot a bien mis en lumière, ail début de sa brochure, les raisons qui portaient le? catholiques à ne pas s'attendre, dans leurs épreuves, h cette suprême avanie de l'indifférence des ancipns amis. Co qu'ils éprouvent, l'Ecriture le décrit, avec line Apre éloquence, au livre de Job. Nous reproduisons ce premier chapitre de l'étude do M. Mélot. On verra, en le lisant, tout co qu'a souffert le clergé belge du t'ait de la barbarie allemande et l'on s'étonnera encore plus, après l'avoir lu. que cela "n'ait r>as suffi, malgré tout, à soulever la pierre d'étroïsme scellée sur les sénulcres ïjTuunnîy ttr «r-t frrfrra" J <rcrn rc.trr».~® i i -r~— - d'Italie et d'ailleurs. ^ p —o-— M. Mélot rappelle d'abord les multiple? litres que la Belgique avait, dès avant la guerre, " comme nation essentiellement croyante, à la sympathie des pays neutres ♦coreligionnaires et de l'Eglise en général, et il met on regard tout ce qu'elle a souffert dans sa foi, du fait de l'invasion allemande: d Quand les intérêts de la religion leur ont paru menacés dans quelque partie du •monde, les catholiques de Belgique, qu'il s'agit do l'indépendance du Saint-Siège, de la liberté du clergé catholique d'Allemagne ou de la « grande pitié des églises de France »>, se sont considérés comme solidaires de leurs coreligionnaires étrangers. Pour l'indépendance du Saint-Siège, ils ont versé leur sang à côté des Français. En protestant publiquement contre le «kulturkampf», ils se sont attirés la colère et les menaces du prince de Bismarck. Dans ces manifestations, ils n'ont jamais écouté les conseils des habiles : c'est sans mesure qu'ils pratiquaient la fraternité catholique. » Cette petite nation ne demandait qu'A vivre tranquille. Se contentant de la situation modeste que lui faisaient les traités, respectueuse des engagements qu'elle avait pris, elle comptait sur la paix perpétuelle qu'on lui avait solennellement garantie en échange d'une neutralité scrupuleusement observée. » Le 2 août 1014,un Empereur protestant, garant de cette convention internationale — celui-là même qui a déclaré jadis abhorrer la religion Catholique et désirer l'extirper de son empire— proposa A la Belgique catholique un honteux marché. Si elle consentait à violer ses engagements, il lui promettait do l'argent et lui garantissait l'intégrité de ses territoires. Soucieuse avant tout de l'intégrité de son honneur, elle refusa et l'empereur pour l'en punir, la livra aux fureurs dés hordes sauvages qu'il appelle « ses armées >>. Les soldats belges furent écrasés sous le.nombre ; la population paisible et inoffensive fut décimée ; les villes furent incendiées ot pillées ; les prêtres outragés et torturés ; les. églises et les tabernacles profanés. » Dans cette persécution soufferte pour la justice, nous avions le droit d'escompter les sympathies des catholiques étrangers. Tout devait nous attirer ces sympathies. La Belgique ainsi traitée par l'Allemagne, c'était la lutte du faible contre le puissant, du droit contre la force, de la religion catholioue et de ses principes immuables contre le" néopaganisme : la lutte de tout ce qui entraîne les cœurs généreux, de tout ce que le Christ a glorifié contre tout ce qu'il a condamné et flétri. » Hélas ! Si les Belges ont rencontré dans Vos pays neutres des ardentes sympathies, beaucoup de catholiques sont restés indifférents, oueToues-nns mêmes hostiles ! » Il n'y a qu'une explication cette attitude : les ind'frérents et les hostiles n'ont pas compris : ils ignorent ce nue fut l'invasion allemand#» rtnns notre navs. On a déift dit. combien elîe fut cru elle, barbare, dévaata-trice (1). Je vourtra-js, en laissant narler 'es témoins, mnnffw nlus spécialpmont comme elle fut pers^mfrrVe de la religion et des prêtres, comment plie s'attacha ,v détruira les monuvopnfc; cïe la foi catholioue et nrit dans certaines récrions, le carppt^re d'une guerre de r^i^ion. .Te ne reinte^nî nos toutes les atrocités commises: il faudrait, pour cela, un volume qui paraîtra san« doute prochainement : fe ne m'attarderai au'à relater le* affenfats contre les prêtres et les profanations fP0r*Iîopq et de tabernacles. » Même ainsi limité cet exnosé ne sera nas ne peut être romnlet. tant s'en faut.T a Commission d'enquête instituée par le Gouver- (0 Lire entre autres à ce sujet Ics'procès-verbaux de la Commission d'enouêfe instituée par le Ministre de la justice" et la brochure do M. Pierre Nothomb: <t La Belgique martyre. » ( JOURNEE CALME <v. \ A'IWVVVWVVWWVlVVVVVVVVVWl ia t ; Ces anglais repoussent une attaque COMBATS D'ARTILLERIE COMMUNIQUÉ OFFICIEL FRANÇAIS 30 janvier, 15 heures. La journée du 29 a été calme clans son ensemble. liN BELGIQUE, combats d'artillerie. DEVANT GlilNCIIY, près de La Bassôe, l'aimée britannique a repoussé une attaque de trois bataillons allemands. L'ennemi a subi de grosses pertes. AU NORD D'AiRRAS, près do Neuvilie-Saint-Vaast, notre artillerie lourde a pris la sous son feu une baUerii allemande et a î lait sauter les caissons. DAIVS SrA.l 1. URS D'ALBERT, ■ HUin, SOiôSONS, CRAOiNNK, RulM.S et •> i-'Elli'iln.S, il y a eu des combats ciarlille- } ne souvent assez intenses et très ellicaces ue ia pan de nos batteries. KN WOKVRE, près de Flirey, les Allemands ont fait exploser une mine qui était -destinée à bouleverser nos tranchées et . n'a détruit que les leurs. jj SUR LE RESTE DU FRONT rien h si-gnaler.ml i |' 1-iHPil n m i'HHIi WHPfl1 wMffiflM ' nement belge, dont nous avons les procès-verbaux sous les yeux, n'a pu se transpor- . ter que dans une petite partie de la Belgique : celle qui, durant le siège d'Anvers, a été momentanément reconquise par nos armes. Dans le reste du pays, elle" n'a pu interroger les témoins sur place ; les dépositions qu'elle a recueillies, que d'autres au- ■ lorités ont recueillies en Angleterre, en Hollande et en France, émanent de fugitifs qui se sont enfuis après les événements. On n'a pu recueillir aucun renseignement sur les diocèses de Gand et de Bruges, dont tant de communes sont actuellement occupées , par les troupes allemandes en bataille ; les enquêtes ne portent donc que sur quatre j diocèses, au lieu de six ; c'est une popula-(ion de deux millions d'âmes environ qui a échappé aux investigations. Tous les crimes . dont nous ferons le récit, ont été commis ' <mtre le début de l'invasion et le 31 août. Depuis que les Allemands occupent presque fout le pays, les témoignages précis se sont faits beaucoup plus rares, les frontières ' <Mant. plus difficilement franchies par des fugitifs. C'est donc une période de plus de quatre mois dont nous savons peu de choses. De nombreux attentats restent ignorés, i sur lesquels la lumière ne se fera que lors- , i» rirvuMttvnxironni bol an rentrera en Belgique et pourra envoyer oct toutes les régions dévastées. » Tel quel, le simple conipte rendu que , nous nous proposons de faire constitue un effroyable martyrologe. » Aug. MÉLOT. Nos Académiciens L'ACADEMIE FRANÇAISE DES ÏNSGRIP-TIQNS ET BELLES-LETTRES S'OCCUPE D'EUX •L'Académie» des Inscriptions et Bolfl.es- j Lettres était depuis plus de quatre mois , sans nouvel'Les de ses membres, associés et correspondants de Belgique. Elle souhaitait et edue craignait à la fois d'en recevoir. Enfin elle en a reçu hier, et elles sont bonnes : MM. Franz Gumont, Charles Michel, Henri Pi renne et le P. Delohaye sont tous en excellente santé. La lettre par laquelle ils se rappellent au souvenir de leurs confrères de France ren-1 ferme, diit le Figwro, des détails intéressants sur oe quii se passe derrière le rideau I allemand. Il s'y passe... ce q"ue l'on devine entre les lignes de cette lettre ; et il s'y passe aussi que l'Académie royale de Bel- ; gique. dont font partie les quatre savants j associés et corespondants de notre Institut, Institut, tint ses séances tout de même à, xelles, dans une salle prêtée, il est vrai, car son palais est occ/upé par réquisition allemande, et sans la présence de ses membres gantois et lii-égeois, empêchés et excusés, certes. La lettre apporte une rectification, On a annoncé à plusieurs reprises le pillage des musées. Le fait est heureusement inexact. Tous les conservateurs sont restés à leur poste, a.près avoir mis en sûreté les plus précieuses des collections dont ils avaient \ la garde. Pourtant, le 2 janvier, la Kommandantur | a donné l'ordre de rouvrir les musées. Com- > me on objectait que cette mesure pouvait être inquiétante, les autorités allemandes garantirent que jamais les musées de Bruxelles ne seraient bombardés et que les monuments ne souffriraient en aucun cas le moindre dommage. La promesse a été retenue ; puiilsse-t-elle valoir mieux que d'ord'inaiire les promesses d'Allemands ! Aucune des quatre universités belges n'a repris ses cou-rs : la plupart des maîtres et des élèves, en effet, sont au front ou à l'étranger. Mais enfin on vit et on tâche die faire vivre ; et on Belgique, comme de l'autre côté des lignes allemandes, on a le ferme espoir que l'avenir réparera tous lies maux du présent. Après la lecture de la lettre belge, l'Académie entend celle d'une lettre des associés et correspondants britanniques qui offrent une généreuse souscription aux œuvres de guerre de l'Institut. Oe " récidiviste" Tout récemment, le Roi Albert décida de remettre au sergent Paepens, du 11° de ligne, la médaille militaire pour le courage dont il fit preuve au cours des combats aux environs de Dixmude. Paepens, pendant les quinze jours que dura l'âpre lutte pour la possession de l'Yser, fut blessé gravement deux fois. Il se refusa chaque fois à se laisser emporter. Après un pansement sommaire, il retourna à la ligne de feu. Quelques semaines de repos en novembre et en décembre lui permirent de se guérir complètement, Le «Souverain avait donc fait mander ce jeune vaillant. Cependant il ne vint pas et pour cause. La veille môme du jour où il devait être reçu au quartier général, une balle lui avait traversé la cuisse au cours d'une reconnaissance aux environs de Stuy-ekenskerke. Ist-ce croyable 'i Sous ce titre, nous nous sommes faits .'éeno de plaintes nombreuses et précises qui, depuis plusieurs semaines, nous parvenaient de correspondants dignes de foi au sujet du -peu d'amabi.ité dont les bureaux de la Légation de Belgique à Paris usaient à l'égard des réf |Jiés belges. Nous ne méconnaissons pas que les circonstances actuelles ont singulièrement alourdi la tâche de la Légation de Belgique, que son personnel doit donc faire face à des obligations aussi variées qu'imprévues, que, les hommes étant les hommes, l'humeur peut s'en ressentir, qu'enfin et surtout, les bureaux doivent être constam- ! ment en éveil contre les « tapeurs», les fraudeurs, les dissimulateurs, les escrocs et les espions. Une note qu'on nous communique en réponse à notre article s'en explique : « La besogne imposée à la chancellerie de la Légation est énorme — y est-il dit, — ' et souvent ingrate. Des centaines de personnes remplissent tous les. jours les but X CCtUA Cb' tyOlxj\,ià.v uiiO '^iuuuv" vlo UC IU. rue. Ce public est difficile à manier. S'il compte maints Braves gens, il en est souvent d'autres qui sont arrogants, exigeants et quelquefois coupables. Nous avons besoin d'avoir constamment à. notre disposition deux gardiens de la paix et deux gendarmes belges. La tâche est d'autant plus difficile que nous sommes en relation tous les jours davantage avec des gens faisant de fausses déclarations, apportant de faux papiers et souvent Allemands voulant se faire passer pour Belges. » Il est dans Paris un certain nombre de bureaux de réfugiés où nous avons récemment découvert qu'on avait fait fabriquer au moins une dizaine de faux timbres de la Légation et où des gens inconnus de nous, signaient des pièces et délivraient des certificats, bons de vêtements, etc., en signant d'un nom inconnu et en surmontant leur signature de la mention » Pour le Ministre de Belgique ». "Line enquête a eu lieu à ce sujet et les faux cachets ont été retirés : ces faits ont donné lieu naturellement h de nombreux ressentiments.» La note ajoute que la chancellerie reste toujours ouverte jusqu'au moment où toutes les personnes qui requièrent ses ser-Ml^es se sont disnersées, et qu'elle est même ouverte le dimanche matin. La note dit aussi que « malheureusement pour eux, aucun des fonctionnaires qui en font partie, n'a anoîns de trente ans; il s'en faut même de beaucoup! » Nous croyons volontiers que toutes choses finiront par s'arranger si la bienveillance n'a rien à envier au zèle et à la défiance légitime. Nos compatriotes exilés sont souvent aigris. Mais que l'on songe donc à leur immense infortune! l*lt ainsi notre courrier ne s'encombrera 'ilus de plaintes qu'il était de notre devoir | d'exprimer. —— Nouvelles do Jour Bravo ! M. Louis Habran qui, depuis plusieurs années, était attaché au Cabinet du Ministre de l'Industrie et du Travail, et avait suivi celui-ci au Havre, a estimé qu'à son ûge, — M. Habran a 3U ans, — il y avait mieux à l'aire pour le pays. M. Habran vient de s'engager et il est parti hier pouir le service des obusiers lourds. — Parmi les Belges qui viennent de s'engager dans le corps des interprètes de l'armée anglaise, figure M. Lionel Anspach, do Bruxelles. M. Lionel Anspach est avocat à la Cour d'appel et, malgré son âge, il n'hésite pas à affronter les fatigues et les périls de la tranchée.On sait que le fils de ce courageux palrio-te a été tué sur le champ de bataille, nu cours des combats de Malines, où il s'était conduit héroïquement. Au Ministère du Travail j M. Hubert, fils du Ministre du Travail, reprendra au cabinet de son père, les fonctions de M. Habran, qui s'est engagé dans l'armée. SDS DÉFAITS TURQUE EN PERSE Le « Matin » annonce qu'après leurs défaites dans la région d'Erzeroum, les Turcs viennent d'en subir une autre on Perse. Leur aile droite qui avait envahi l'Azerbeid-jan a été vaincue par les Russes qui sont rentrés à Tabriz. Les troupes turques fuient vers Moragah. Le roi Albert décore dks médecins français Voulant reconnaître les services rendus, dans la ville de Rouen, aux soldats belges par le corps de santé militaire de cette ville, le roi Albert a décerné la croix d'oificier de l'ordre de Lêopold au docteur Ravenez, médecin principal, directeur du service de santé de la troisième région, et les croix de che-| valier du même ordre au médecin principal ; Le Bastard, chirurgien en chef de l'Hôtel-! Dieu de Rouen ; aux médecins-majors de 1 Ire classe Peyroux et Bataille ; à MMi Bail-lard, pharmacien-major de 2° classe, et Jean Ferrère, un généreux philanthrope qui a mis à la disposition du service de santé bel-ge un magnifique hôtel qui lui appartient à Rouen, et où il a installé un hôpital. Ces décorations ont été remises, officiellement, aux titulaires, par M. le lieutenant général de Selliers de Moranville, inspecteur général de l'armée belge. LA MISSION BELGE EN AFRIQUE DU SUD Johannesburg, 27 janvier.— Les membres de la mission belge, MM. los députés Van-deperre et Standaert, ont été reçus avec en-: ihousiasme par environ 3.500 auditeurs à | une réunion publique au nouvel hôtel de ville. Ils furent vigoureusement applaudis par la foule qui se trouvait à l'extérieur et qui ne pouvait entrer. Lord Buxton, qui présidait, déclara que les atrocités allemandes j étaient des actes diaboliques et que la cruauté délibérée des Allemands était due à la , méchanceté et il un désir de se venger de la ' petite Belgique qui avait aidé à frustrer les . ambitions mondiales des Allemands. i I Leurs frais d'imagination ! UN PRETENDU PROPOS I DU ROI ALBERT i On lit dans la « Gazette de Lausanne » du , samedi 23 janvier 1915 cette information, ' qui permet de se rendre compte de la ma- iitère dont prennent naissance les « véri- 1 tés » M'ie la pressent les agences alleman- ; « Le roi Aîibert en Valais « Dans son numéro de samedi dernier, le ■ « Walliser Bote », sous le titre : « Mystère et perfidie » (das Geheimnis der Bosheit), pubiie une note dans laquelle il déclare et affirme que, lorsque le roi Albert de Belgique, alors en séjour à Almagel (vallée de Viège), reçut la nouvelle de l'assassinat du successeur au trône d'Autriche et de son épouse, il se serait écrié : « Dans quatre semaines nous aurons la guerre mondiale !» « Le guide Benedict Supersaxo, de Saas-Fee, qui a accompagné le roi dans ses excursions alpestres et duquel le journal va-Laisi-en dit tenir la parole qu'il rapporte, proteste dans le « Bund » contre cette déclaration '• « Ayant accompagné, écrit-il, le roi Al-« hert en ma qualité de guide, à l'époque « dont il est question ici, je suis certaine-<( nient en état de savoir exactement et de « pouvoir vous assurer et témoigner que (c dans toute cette histoire il n'y a pas un ' (( seul mot de vrai, mais au contraire que (c tout a été purement et simplement in-, « venté. » En inventant ce propos, le « Walliser Bote » voulait évidemment donner à entendre que le roi Albert était dans le secret . des états-majors et que la guerre ne fut une surprise ni pour lui, ni pour la Belgi- ; . que. Il -- a lieu d'ajouter que le « Walliser ■ • Bote » est rédigé par l'abbé Arnold, qui, depuis le début de la guerre, a pris ouvertement parti contre les Alliés. Le « Journal de Genève » (numéro du " 24 janvier 1915) reçoit de Sion, 22 janvier, ; une information qui confirme en tous | points celle de la « Gazette de Lausanne ». ! Le journal genevois donne en plus ce détail : le cuid-e Benedict Suipersaxo ternvne J sa lettre au « Bund » en disant qu'il lui serait facile de faire tomber cet échafaudage de mensonges par les déclarations du roi lui-même et que l'histoire aura son épilogue devant les tribunaux. « Le « Nouvell'ste valaisien », ajoute le I » Journal de Genève », apprécie sévèrement l'attitude du rédacteur du «Walliser Bote », l'abbé Arnold. » 9& il ssî prouvé ; que !e cardinal J^srcicr ne peut Correspondre librement ■ j Un prêtre belge, — qui nous donne son . nom, son adresse et sa signature, — nous . écrit : « J'ai entre tes mains deux lettres qui i prouvent à l'évidence que la correspondance adressée S. E. le cardinal Mercier a < été violée. — J'avais écrit à Mgr l'archevè-t que de Cologne pour lui demander un con-. se.-l au sujet de mon reionr en Belgique. <0c'u;-ci m'a répondu : « J'ai envoyé voire ■i lettre au cardinal Mercier. » Dix jours i plus tard, j'ai reçu la réponse... du gouver-t neur allemand à Bruxelles ! — Les dieux lettres portent les cachels de l'autorité mi- : titairc allemande. » | - , , La " division de fer " continue à se distinguer Le Roi vient de remettre lui-môme la croix I d'officier de la Légion d'Honneur au général ' Jacquet, qui commandait la 3me division d'armée belge sur l'Yser. Là, .comme à Liège, la division de fer ■ s'est comportée de façon magnifique.On sait i que deux de ses régiments, le 11° et le 12° de ligne, ont vu leur bravoure récompensée ■ par la croix de l'Ordre de Léopold. ; Te chef de rEtat-Major de la division, le i colonel Stassin, a obtenu également la croix d'officier de la Légion d'Honneur. En regardant passer nos soldats Il à l'hôpital moins ds aidais qu'es temp de paiz (De notre envoyé spécial au front.) Tantôt débouchaient sur la jolie place de la viile de a... des troupes du îer enasseurs a, pied, musique eri tète. Leur chef, le lieu-(.enant-coionel B..., major au démit de ia guerre, promu pour sa belle conduite à l'ennemi, devait les -passer en revue avant ieur départ pour les tranchées. La musique du régiment,sous -la direction de M. A veau, sè musse sur un des trottoirs de la place et entame une marche entraînante, a\ec accompagnement de clairons et de tambours: c'est la » Marche des Alliés » où les re-ùaiiLs des hymnes nationaux français, anglais , russes et belges viennent tour à tour scander le pas des soldats. L'air du n Lion de Flandre » y jette sa note belliqueuse. Bref, excellente composition qui fait le pùus grand honneur à M. Aveau. Les soldats, qui ont excellent air, défilent aillégrement. On les sent résolus aux plus grands sacrifices; on voit à leurs visages qu'ils ont la plus grande confiance dans i'avenir, et que les Prussiens, môme à deux contre un, ne leur font pas peur. Voi2à prés de trois mois — depuis fin octobre exactement — qu'ils occupent, presque sans interruption, des tranchées soumises aux attaques, à la fusillade et à la canonnade de l'ennemi. Sait-on que nos braves petits chasseurs sont allés les premiers au feu? On les dirigea sur Liège le 5 août ,pour soutenir la troisième division. Au combat de Sart-Til-mant, le 1er chasseurs, qui couvrait la retraite, se battit avec un acharnement magnifique.Plus tard, ù, Haecht, à Lokeren et sur l'Yser, les deux régiments de chasseurs firent merveille. Le 1er chasseurs contribua grandement, fin octobre, à maintenir la tête de pont de Nieuport sur l'Yser. Il parvint, malgré un feu terrible d'artillerie et de mousqueterie. à avancer jusqu'à la route pavée qui relie Lombartzyde à la plage. Mais des troupes allemandes parviennent à s'emparer de Lombartzyde. Les chasseurs sont pris en flanc et à revers. lis s'établissent plus en arrière pour n'avoir à subir les feux crue de îurèur "Téu rs*1 p o si t'fon s .* ~ ijtïëi Vlleniands pouvaient s'emparer des ponts de Nieuport! Mais les chasseurs tiennent bon malgré les pertes. Dans la matinée du lendemain, le 9e de ligne rentre dans Lombartzyde et, faisant reculer les Allemands, "étab'it la ligne de combat .Puis les trompes françaises arrivèrent et les nôtres purent prendre un peu de repos. Ce ne fut pas pour longtemps. Nos chasseurs « rentrèrent dans la fournaise » mai6 à un autre endroit — aux pays chauds, comme les soMats appellent la ligne de feu — où il y avait des coups à recevoir et à donner : à Ramscaipelle, puis à Pervvse. Fit maintenant les voilà, frais, alertes, gais et dispos, drapeau claquant joyeusement au vent, en route pour l'Yser. m stï sk Voilà d'autres bataillons qui passent, major en tète. C'est le 10e de ligne. Ces braves reviennent du feu. N'était la boue qui les couvre des pieds à la tôte on les prendrait pour des troupes venant du repos, tant leur marche est vive et rythmée. Faisant haie le long de la route, civils et militaires les regardent d'un œil intéressé, cherchant à reconnaître un parent ou un ami. Les » bonjour » en français, en flamand ou en wallon partent de la foule vers les soldats qui voudraient tant repondre! Le drapeau, fièrement porté, passe, encadré de deux sous-oliieiers, sabre au clair; les torses se redressent, les regards . se fixent droits et clairs, la main droite se porte au képi, des yeux se mouillent... Les petits soldats reviennent de la rive gauche de l'Yser. Ils sont de ceux qui ont arraché à l'ennemi un morceau de ia patrie. C'est parce qu'ils ont maintenu là-bas leurs positions malgré un furieux bombardement de l'ennemi et qu'ils sont contents d'eux-mêmes, que les soldats de ce régiment, en dépit d'une longue marche, cheminent si allègrement.C'est parce qu'ils con-; naissent leur vaillance, et leur victoire que les passants regardent avec tant de fierté ; et d'émotion le drapeau qui passe. : Derrière les soldats, par quatre et au i pas, médecins et aumôniers, un solide i ton à la main, ferment la marche. *** Des trompettes. Ce sont les carabiniers cyclistes, les héros d'Haelen, qui reviennent de la ligne de feu. Un générai! passe, fait un geste à leur commandant et immédiatement, par quatre, toute la compagnie défile d'une allure souple et facile. Mais où sont les petites bécanes militaires d'antan? Bien peu restent encore en service. Lr{ hommes montent maintenant de petites ma» chines, silencieuses et légères et pas-senf sur les pavés humides, à travers trous, bosses et fosses en songeant au printemps, aux routes macadamisées et aux embuscades qu'ils pourront, espèrent-ils, bientôl tendre aux Allemands. * Ai Les vitres tremblent : pièces d'ariillerii et lourds caissons' s'avancent au petit iroK Sous l'effort des chevaux accouplés deux par deux, se tendent les traits de curde. Les harnachements nouveaux, tout clairs, font tâche sur la robe sombre des hôtes. Enfouis. $ans Jours manteaux, les_artilleurs joué aux Allemands, tandis que les c." ^ ciers, en tôte de leur b songent au i prochain tir indirect qu'ils pourront ouvrir . brusquement sur un cantonnement ennemi. Voici maintenant., la gueule large ou . verte, les canons de gros calibre, les joi» joux préférés de nos officiers d'artillerie qui s'en servent d'ailleurs à la perfection. Ici encore, en dernier lieu, à cheval entre ; un officier et le médecin, l'aumônier,barbu, culoté et guêtré. N'était son feutre entouré i du cordonnet tricolore et la petite croix i rouge et noire qui se balance sur sa poitrine,. à -l'endroit où se portent les décorations, on le prendrait pour un vieux trou-. pier. Ils vous ont un petit air mou«que-fnîre, les aumôniers, qui leur va admirablement.* * * î Malgré les pluies et la bouc des tran-5 chées, l'état sanitaire de la troupe est ex-t cel'ent. Rien ne vaut les chiffres pour édi-t fier le lecteur. Hé bien, le chiffre quotidien t des entrées à l'hôpital, qui est en moyenne - de 2.5 pour mille en temps de paix est de- - puis environ deux .mois très inférieur à 2 • pour mille. a. M. Comment se répartit l'armée allemands 47 CORPS A L'OUEST 21 CORPS A L'EST Le colonel Kepington, critique militaire du iiTimes », consacre un important article à la répartition actuelle des elieciifs de l'armée allemande. A son avis, les principales masses allemandes sont toujours sur le théâtre occidental de la guerre. Ces masses s'élèvent, au total, è « corps d'armée, soit lJi divisions et comprennent la p.us giandc partie des corps actifs allemands, savoir : la garde prussienne, les 3e, 4e, 5e, 6e, Te ,8e, 9e, 10e, 12e, 13e, 14e, 15c, 16e, 18e, 19e et'21e corps et peut-être trois corps bavarois quoique la position de deux de ceux-ci soit incertaine. A ces vingt corps actifs viennent s'ajouter 27 corps d'armée de reserve, de landwelir, d'ersatz et de land-sturm.Que représentent ces 47 corps avec lesquels les armées franoo-anglo-lieljge sont aux prises de Nieuport à Belfo^t? Si ces corps avaient leurs effectifs du début, à 50,000 hommes par co^rps, ce serait, une masse de 2,350,000 hommes; mais le colonel Repington estime que cette masse est réduite aujourd'hui à 1.S00.000 hommes. Du côté russe, les Allemands ne seraient guère plus d'un million, d'après les calculs du colonel russe Shumslcy. Ce million de soldats est formé par les 1er, 2e, lie, 17c et 20e conps actifs plus la 3e division de la garde et, en outre. 30 divisions de troupes de deuxième et de troisième lignes, soit, au total, environ 21 corps d'armée ou 40 divisions. rît. le colonel Repington conclut : u II est probable que les Allemands, vu la situation générale, feront un dernier offert violent 'sur le théâtre occidental de la guerre. » — Le général belge Leclercq a passé en revue les gendarmes belges casernés à la { Nouvelle France, h Paris. i la bataille dans h Flandres LES PREPARATSFS DE L'ATTAQUE ALLEMANDE On mande de Rotterdam, 27 janvier : Un grand nombre de soldats allemands qui se reposaient ô Bruxelles ont été envoyés hier à La Bassée pour attaquer les Anglais. Les terrains marécageux s'assèchent maintenant avec rapidité, ce qui uer-met de rapides concentrations de troupes et le renouvellement des terribles corps à corps dans les tranchées qui ne sont plus inondées. Tous las télégrammes venant aujourd'hui (le la frontière indiquent une nouvelle atta.qiuo allemande dans les environs d'Y-pres, le front anglais étant le but principal de l'attaque. L'anniversaire du kaiser a été célébré aujourd'hui à Bruges par des prières dans les églises ; on a tiré des salves d'artillerie et les musiques militaires donnèrent des concerts, tandis que brillait un clair soleil d'hiver. Parmi l>e.s prières figurait l'hymne de haine allemand : « Dieu punisse l'Angleterre ». La Nieuwe Rotterdamscke Courant signale que les autorités militaires allemandes de Courtrai ont donné aux habitants de ce pays l'ordre de rester chez eux du 26 au 31 janvier. De grands transports de troupes auront lieu à travers Courtrai pei> dant ceite période. LES ATTAQUES EN MASSE DES ALLEMANDS Le Journal de Genève publie cet extrait d'une lettre écrite dos environs d'Ypres à uin Suisse : « Ici, c'est toujours la lutte dure et sauvage. J'ai vu des spectacles inoubliables d'horreur et d'infernale majesté. « Il y a une dizaine de jours, j'ai assisté, à côté d'une batterie, à l'assaut par masses serrées, dm pont de Dixmude. Les Allemands sortaient des tranchées par rangs de 15 hommes environ, suir 20 ou 30 de profondeur, et se lançaient à la baïoninelte. On les laissait faire jusqu'à 100 mètres du pont, puis les 75 liraient a peine dieux minutes à 700 mètres sans trajectoire, droit dans le 1 tas, et après plus l ien ne bougeait ! Quatre fois de suite ce fut ainsi ! Quello boucherie !... »

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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