Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 25 Octobre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/j678s4ks8h/
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LEXXSIECLE RÉDACTION & ADMINISTRATIOI 28 'sr rae ds la BcarsB — LE HAVRfc TÉLÉPHONE :n'64 BELCI BUREAUX A PARIS : 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 3i —.—)>0« LONDON OFFICE 21. PANTON STREET Leicester Square, S. If. Eirecteur fISInD mm IWWVWWM ïO cent, le Pn!0 ABONNEMENTS Frwîce 2 fr. 60 par mois » 7 fr. 60 par trlmestr* Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mol* » .. 7 sh. 6 d. par trimestw Autres pays. 3 fr. — par mois ■» . 9 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Buropcenae da Publicité, 29. rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. ' 1 »0« ■ -■■■■ S cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris En ils ii Éiïil! )>0i(—- Dans le même moment que les socialistes allemands, majoritaires °t minoritaires (voir à ce propos le XX" siècle du 22 octobre) réclament avec fureur l'annexion de la Deîjique, ueux socialisées belges se livreraient, en HoSande, auprès des soldats ] belles internés, à une propagande achar- , nés contre tout accroissement du territoire ruati-cnal. Nous disons : se livreraient Car nous nous refusons à admettre, jusqu'à plus ample informé, l'exactitude de l'information ci- : dess >us, publiée par 'a Gazette de Francfort du 16 octobre, édit.on du matin. Oet;e feuille a reçu de La Haye la corres-pariidlance sué vente : i « A Amsterdam, le secrétaire général bien connu de l'Internationale Socialiste Camille Huysmans et le chef de parti ouvrier Lapierre ont provoqué une réunion des soldats belges internés en Hollande et utilisés dans une large mesura comme ouvriers dans le pays L'invitation a été 1 >nrée aussi bien aux ouvriers wallons qu'aux flamands dans le but de créer en Hollanœ une organisation ouvrière belge. Lapierre a parlé d'abord au nom des ouvriers wallons et dans son discours il a développé cette idée que l'union sacrée ex-sfce bien mais qu'après la guerre la guerre de classe devrait être reprise a\ec acharnement. Lapierre a profité de l'occasion pour se livrer à de violentes attaques contre les annexionnistes balges. Les annexionnistes veulent réunir à la Belgique le territoire à l'ouest de la Meuse dans le Limbourg, la région d'Aix-la-Cîia.pelle, et des territoires dans l'Eiffel, afin que la population catholique de ces irions vienne renforcer la situation du parti catholique au pou, oir ta Belgique. C'est d'ailleurs là aussi une des raisons pour lesquelles les socialistes belges ont repoussé l'annexionnisme. „ » Iluysinans s'est associé aux déclarations de l'orateur précédent. Le 4 août il a été déclaré au Parlement belïe que le pays faisait une guerre défensive. Mais depuis quelques mois, les choses ont changé. Les deux groupes belges se sont à nouveau remués. Une scission s'est produite en_ tre les « Grand-belgistes » qui veulent une Grande Belgique à créer au moyen d'annexions, et les « petit-belgistes » qui se contenteraient d'un Royaume de Flandre. Ces deux groupements sont tous deux infidèles au point de vue adopté le 4 août 1914. » Nous accueillerions avec plaisir les démentis ou sjmpies rectifications qu'il! plairait à MM. Huysmans et Lapierre d'envoyer au XX' Siècle" Celui-ci ne nous est connu que de nom; Nous nous sommes eru obligé de combattre, en ces derniers temps, Ja politique de celui-là. Il nous répugne de les oro.re capables, sur .'a foi de la Gazette de Francfort, d'employer contre les Belges partisans d'une Belgique élargie st forUn# un argument aussi misérable. 11 n'est pas poss'.b.e que MM. Huyscnans et Lapierre soient ailes en Hollande tout exprès pour retever, à l'usage de nos soldats prison-ratars, les tréteaux de meeting renversés par la guerre. Il n'est pas possible qu'ils aient osé prêter à une fraction de leurs compatriotes l'odieux, le méprisable calcul qui consisterait à ne voir dans les calamités nationales qu'une occasion d'augmenter l'effectif de leurs partisans, le contingent die leurs électeurs. Personne à notre connaissance n'a songé à donner îe droit de vote aux habitants des régions que La sécurité de la patrie commande au gouvernement, selon Sous, de 'réunir à la Belgique. Le XX' Siècle a exprimé, pour sa part, en W,«m> <îs formels, "ne opinion cor traire MM. Huysmans et Lapierre ont assurément le droit de trouver insuilfisants ou mauvais les arguments invoqués par les partisans de la plus grande Belgique. Us n'ont pas le droit de réjouir la Gazette de Francfort en attribuant à des Belges, quand le pays étouffe sous le joug prussien, des spéculations aussi basses. u Nous ne voulons pas d'une paix sans garanties », déclarait samedi dernier, à Versailles, M. MilLerand, ancien ministre socialiste du cabinet Waldeck-Rousseau. « Nous considérons comme illusoire toute paix qui ne donnerait pas à notre pays les garanties indispensables à sa sécurité », affirmait, dimanche, le congrès du parti radical français. Et dans sa Victoire du 22 octobre, M. Hervé récllamait, non seulement l'Ai &ace-Lorraàne, arrachée à la France trente et un ans après que le Luxembourg a été arraché à la Belgique ; non seulement le bassin houiîler de la Sarre, mais la neaftra-Ifeation de la Prusse rhénane, dont ce fougueux socialiste veut amputer, pour le Bonheur de 1 Europe, l'Empire allemand. Et nous n'aurions pas le droit, nous, de demander des sécurités pour la Belgique de demain sauts nous exposer aux cailloux d'e M.\l. Lapierre et Camille Huysmans !.... Quant à la guerre des classes, que M. Lapierre aurait conseillé aux soldats internés «ie reprendre, après la guerre, avec acharnement, il est piquant d entendre dire à ce propos au socialiste Gustave Hervé, dans sa Victoire du 12 octobre : <t Ils (les ponts entre le parti radical et te parti socialiste) sont rétablis surtout depuis la FAILLITE GROTESQUE du socialisme iutte-de-clas-ses dont les socialistes allemands avaient empoisonné notre parti socialiste ; au lieu de la lutte des classes, une fraction du socialisme français, qui n'est pas petite, va être amenée, on le verra, à une véritable coopération des classes, du capital, du talent et du travail, suivant les vieilles formules du socialisme français, fils de notre grande Révolution. » Ce serait faire injure aux ouvriers belges, socialistes ou non, que de les croire incapables de comprendre, au lendema-n de la guer.ne, un fengage analogue. Reprise avec ou sans acharnement, la guerre des classes, au lendemain de la libération, empêcherait le peuple be'Pe de se préparer à la guerre nationale, pour le jour ou "les incendiaires de Louvain, les assassins de Dînant, les oppresseurs et les bourreaux de notre pays voudraient recommencer leurs abominations de 1914. Si, pour leur malheur. MM. Huysmans et Lapierre en étaient là, nous ne manquerions pas aiu devoir de les traiter, pour notre part, en ennemis pub' ice. Ma,:s nous voulons espérer qu'un prompt et catégorique démenti $tera un sujet de joie aux Boches et, à tous les bon® citoyens, unie cause d'affliction. F. N. £e 6ouvernemznt û l'Université flamande j »0«—— FAUSSE INTERPRÉTATION Un journal flamingant hebdomadaire pu->lié à Londres annonce dans son numéro lu 20 octobre, sur la foi du communiqué idressé à la presse par le ministère des Sciences et des Arts : 1° « que le gouvernement considère que a solution de la question de l'Université ' lamande doit être trouvée à Gand » ; 2° que e gouvernement. « après les explications lécisives et les témoignages impression- a la.nts rru'il a reçus du Docteur Frans Van c: lauwelaert, ne peut se faire illusion que b seule la flamandisation de 1 Université de 5and — et pas de dédoublement — peut o ionner satisfaction aux Flamands. Nous ne sommes naturellement pas e» d état de nous prononcer sur le caractère u iécisif des explications ni sur te caractère impressionnant des témoignages apportés | c iu Havre par le député d Anvers. Mais nous 5 sommes renseignés, d'une manière offi- p îselle, nar le rapport au Roi. seul docu-nent authentique en la matière, sur le; iécisions et intentions du gouvernement. ^ Or rien dans ce document ne permet de e ;roire crue le gouvernement songe à « fla-mandiser » l'Université de Gand. Nous iugeons inutile, pour le moment. ' d'ajouter un mot à cette constatation. — — i; PENSÉES * * * * l LA NEUTRALTTB PERMANENTS c D'UN ETAT N'EST PAS COMPATIBLE AVEC LA SOUVERAINETE DE CELUI-CI. LA SOUVERAINETE ETANT UN } P ,S DROITS FONDAMENTAUX D^S « ETATS, LE DROIT INTERNATIONAL 1 NE SAURAITTPORTER SA SANCTION ' , A DES ACTES QUI L'AMOINDRIS- ^ ■ SENT ESSENTIELLEMENT- OR, LE , ! DROIT DE DECIDER DS LA GUERRE 1 ET DE LA PAIS QUE LA NEUTRALI- j SATION ENLEVE AUX ETATS CONS- 1 TFTUE UN DES ATTRIBUTS INSEPA- < RABLES DE LA SOUVERAINETÉ. , t KLEEN. I Lois et Usages de la Neutralité, tome 1er. ! ® © TOUT LE MONDE CONSIDERE A BON DROIT LA BELGIQUE COMME UNE PUISSANTE INDIVIDUALITÉ. ET DE MEME QUE L'ISTHME QUI SEPARE LA MER EGÉE DE LA MER IONIENNE EMPECHE LE CHOC ET LE MELANGE DE LEURS ONDES, DE MBME NOTRE PETITE BELGIQUE SEMBLE ARRETER LES GRANDS EMPIRES QUI ENVAHIRAIENT TOUTES CHOSES ET S'ETENDRAIENT DE TOUTES PARTS. Juste LIPSE. L'Œuvre des Piêts à sas phstuuuers de guerre UN APPEL QUI MERITE D'ETRE ENTENDU Nous avons déjà attiré l'attention de nos lecteurs sur l'œuvre intelligente et opportune des prêts aux prie.onii.tjr6 de guerre neiges en Allemagne, créée tout récemment à Maestricht sous la présidence de M. Mathieu Vivario et avec la collaboration de MM. Jean Lanoir, Français Pisart, Claes-sons-Lechat, Marcel de Liedekerke, etc... Cette œuvre a pour but de consentir des prêts à nos prisonniers sous forme de vêtements et de vivres ; le capital nécessaire 4 son fonctionnement sera constitué de parts de dix florins. L appel adressé à toutes les bonnes volonté» pour aider à la constitution de ce capital a déjà donné des résultats satisfaisants. Le comité est heureux de constater que jusqu'à présent près de 200 parts ont été souscrites, grâce auxquelles ont a déjà pu ravitailler de nombreux prisonniers nécessiteux. Il renouvelle son appel pour que ce mouvement de solidarité si bien amorcé ne s'arrête pas et pour que nos compatriotes souscrivent autant qu'ils le peuvent. Les souscriptions sont rèçues aux bureaux de l'Œuvre des Prêts, place du Marché, n° 35, à Maestricht. L'œuvre accepte également avec reconnaissance ,la garantie offerte par certaines personnes, parents ou amis, pour répondre de tel ou tel prisonnier qui réclame des vivres ou des vêtements. Pour tous renseignements, s'adresser aux bureaux de l'œuvre. A NOS ABONNÉS Noua rappelons que 1*9 abonnements partent du 1" et du 18 de chaque mois. Faute de recevoir e»1 temps utile la mon. tant de l'abonnement, nous serons au re gret de d3voir suspendre le service du jour> nal. LES ALLEMANDS et la M rira es Mm ■ Les cérémonies religieuses soumises au régime de ta "déoîaration préalable"1 M. von Bissing a fait placarder, le 10 courant, par toute 1a Belgique, un arrêté ainsi conçu : 11 Modifiant l'arrêté du 26 mai 1916 relatif aux assemblées et sociétés (Bulletin officiel des lois et arrêtés pou; -le territoire belge occupé, page 220% j'arrête : » L'article 3 du dit arrêté sera rédigé comme suit : » Article 3. — Les assemblées privées doivent- également être autorisées au préalable., » Au lieu de l'autorisation, la simple <lé-! claration préalable suffit pour los assemblées dont le but est purement religieux, professionnel, sociable, scientifique ou artistique. La déclaration préalable n'est pas nécessaire pour le<t assemblées qui doivent être annoncées au Bulletin officieH, des lois et arrêtés. » Faut-il en csoniclirs que lies cérémonies neltiyie.us'Çs elles-mêmes seraient soumises ■« la « déclaration préalable » ? Quoi qu'il en soit, admib-vns Ifc régime imposé aux catholiques, en Belgique opprimée, par l'Allemagne, redigteuse, par l'Allemagne élue de Dit ( ' Il est à espérer que le Souverain Por>'ife ne tardera pas à intervenir, le cas échéant, pour protéger la liberté religieuse de nos compatriotes. Le Cardinal Mercier dénoncé.., Insulté et menacé, nprès son retour de Rome, par tous les reptiles de la presse allemande. le cardinal M-ercie" ;>v i y ce concert cesser brusquement. Voici que les reptiles recommencent à siffler. | Les Dernières Nouvelles de Munich dénoncent à J'aitmtioti spéciale de vm Bis-. ! sing une lettre pastorale du cardinal Mer-I cier, dont trois passages lui paraissent 1 séditieux. T e cardinal traite de la condamnation des massacres d'Arméniens en Turquie et regrette que l'Alleiriagne se -soit opposée au ravitaillement de la Pologne, par l'Arménie.Il affirme que h Belgique, grâce à l'aide de Dieu, sortira indépendante <ie la guerre. Rilen de plus naturel, dans îa bouche d'vn prélat palri'-te. Est-ce que 'es évêques allemands n'exhortent pas à chaque instant leurs ouailles à combattre pour la « patrie l allemande » ? La dénonciation du journal munichai®, venant après l'arrêté de von Bissing, serait-elle l'indice d'un renouveau de tracasseries contre le "iergé et les catho- Les crimes e! les ils contrela sflrslé entoure tel'Etat Le Roi a signé un arrêté-loi aggravant pour le temps de guerre, quelques-unes des peines prévues par la loi du 4*août 1914. 11 rétablit, d'autre part, la peine de mort, prévue par le code antérieur, contre les Belges qui auront porté les armes contre la Belgique, et contre ceux qui commettent l'un des crimes visés aux articles 115 et 121 du Code pénal (crimes contre la sûreté de l'Etat). Il complète ce dernier article, en réprimant l'aide prêtée aux agents ou soldats ennem's, en vue de les soustraire à l'autorité militaire.£a dégradation militaire On sait que la peine de la dégradation, établie par le Code pénal militaire en matière criminelle et correctionnelle, doit être prononcée dans tous ies cas, sauf un (celui de l'article 4), où la loi l'éaicte. Ceke rigueur excessive olfre, en temps de guerre surtout, de sérieux inconvénientb Il n -est pas sans exemple que des militaires aient commis tel ou tel déni dans la conviction qu il entraînerait pour eux l'Incapacité de servir dans l'armée et les assurerait définitivement ainsi contre les dangers du combat. La justice ne déjouerait aujourd'hui, ces calculs qu'en accordant aux coupables le bénéfice de circonstances atténuantes qu'ils peuvent ne point mériter. Pour que les tribunaux ne soient pas réduits à cet expédient, il est nécessaire que olus de latitude leur soit laissée et que la loi substitue, dans d'autres cas que celui de l'article 4, la faculté à 1 obligation. C'est dans ce but que le gouvernement vient de soumettre à la signature rovale un arrêté-loi modifiant cette situation. Aux termes de 1 article 3 du Code pénal militaire. « le militaire oui a encouru une peine criminelle par application du Code pénal ordinaire sera condamné à la dégradation militaire ». Cette dégradation ne devra plus être prononcée, en vertu de i'ar-rèté-loi que si le militaire a encouru l'une des peines qui, par application de l'article 31 du Code pénal ordinaire-, entraînent l'interdiction à perpétuité du droit de servir-.dans l'armée; elle sera facultative, s'il a encouru seulement la détention ou la réclusion.D autre part, les articles 51 et 53 du Code pénal militaire, l'article 2 de l'avrè'é-loi d-13 novembre 1915. obligent de prononcer la désrradalion contre le militaire coupable de désertion ou de mutilation volontaire en présence de l'ennemi. L'arrêté-loi laissera désormais la justice libre de lui appliquer ou non cette peine, selon les nécessités de la réspression. ïsir en di i^e pags : Iss mn\\n te la m 1 — BawwMT*» «y —T^rr-. arcs «mn âm IV» Nouvelles de le Patrie Belge A GAND Vexations allemandes Les journaux belges paraissant en Hol-ande. signaient fréquemment les vexa-duns sans nombre que i autorité fait surir aux populations provisoirement soumises a ses caprices. Voici encore auelques cas intéressants. ut premier pourrait illustrer le chapitre iéjà si long, du travail forcé pour i enne-ni.Un avis publié à Gand, oblige les ouvriers secourus en raison du cnômage et igés de 18 à, 35 ans à se présenter dans les jureaux désignés par la « Kommandan-ur ». On suppose que ces hommes seront invités à travailler pour les Allemands, ainsi que ce fut le cas pour le personnel des usines Van de Kerckhove et £arels, réquisitionnées par les envahisseurs. Les an-riens ouvriers de ces fabriques qui refusèrent de reprendre le travail, fûrent arrêtés 5t emprisonnés. A Liégre, le collège Saint-Louis, situé rue Grétry fut récemment entouré par des sol-iatg en armes. Des officiers pénétrèrent dans l'établissement et procèdent à une perquisition minutieuse. Pas un coin ne Fut oublié ; on perquisitionna jusque sous les tuiles de la toiture. Finalement le préfet des études fut arrêté et emmené. Les Allemands soupçonnent les religieux de coopérer à l'œuvre le « Mot du Soldat », qui s'est donné pour mission de faire parvenir aux familles des hommes combattant sur le front de l'Yser, auelques lignes de la main du soldat, éloigné du foyer depuis de si longs mois. SUR LA MEUSE Les Allemands se retranchent Les Allemands continuent la construction de retranchements sur la Meuse, spécialement entre Maeseyck-Rothem-MechHen-s/M. Vers ces trois points, on a amené des centaines de wagons de ciment. Ces transports continuent d ailleurs par la ligne vicinale Tongres-Maeseyck. En outre, pour accélérer ces transports, les Allemands se servent de oamions automobiles remorquant des fourgons chargés de matériel de toutes sortes qui vont et viennent constamment. Les Allemands ont amené aussi récemment, tant par voie ferrée que par camions automobiles, de nombreux pontons. Sur un seul convoi on en compta 25. Tout ce va-et-vient, toute cette accumula^ tion de matériel n'est pas naturellement sans émouvoa- la population qui a J impression que t ennemi or&éftnse une vérnanle ligne <ie défense. un aitione aussi constamment de grosses poutres qui serviront sans doute à la consolidation des travaux susdits. Ces poutres ne proviennent pas des bois de la Campine. De nombreux ouvriers sont pourtant occupés ici dans les immenses bois de sapins. Les arbres sont abattus et transportés par chemin de fer dans la direction de Hasseit. DANS LA CAMPINE Essais de tir et exercices de recrues On a annoncé qu'entre Mechelen-s,'-Meuse et Asch, les Allemands avaient établi un vaste champ de tir pour l'essai des canons. Les Allemands construisent en outre en cet 'aidroit des tranchées en béton armé. Mais ce nest que pour s'assurer de la solidité de la construction et de la force de pénétration de leur artillerie XI n'y a d'ailleurs que quelques canons. Dans plusieuiu viillages de la Cairiipine, il 11e reste plus d'Allemands, mais, par contre, dans d'autres ils ont rassemblé quelquefois plusieurs centaines d'hommes, des recrues, dit-on Elles se livrent journellement à des exercice-s. A Asch, par exemple', il y en a trois cents qui ont pris pour plaine d'exemee la bruyère située entre Asch et Op-Glabbee&. Ls y ont construit des tranchées organisées comme si elles devaient servir à une défense réelle, mais ce n'est que pour exercer les hommes. Ces troupes sont cantonnées chez l'habitant, Elîes se montrent très exigeantes. La commune doit fournir tout ce que les officiers demandent. Elle en est indemnisée, mais l'administration communale du petit village est sur les dents. LE "SOUVENIR BELGE —»0«— Un Comité vient de se former au Havre en vue d'honorer la mémoire des soldats et civils belges morts pour la Patrie et inhumés au Havre. Les Belges qui voudraient participer h l'action de ce Comité pourront ossistei à la réunion qui aura lieu, jeudi prochain, à 7 h. 1/2, au « café Guillaume-Tell », boulevard de Strasbourg. Le 1er novembre prochain, le « Souvenir Belge » ira porter dts fleurs sur les tombas des braves, inhumés au Havre. Les savants italiens i etl université vcn Bissing UNE PROTESTATION ENERGIQUE DE M. LUZZATTI CONTRE LA MANŒUVRE ALLEMANDE (iCorrespondance particulière du XX* Siècle.) ' Rome, 19 octobre 1916. f Pour célébrer le cinquantenaire de l'en- j trée ûes uoupes italiennes a Veni»e M. Luz- < zatti, ancien président du conseil, a pro- , uoiioe ou Uioco./o ires élev*è dont quelques , passages touchent directement à la Bel- , gique. -mment homme d'état italien a cité d'à- , bord le cas de Harnack qui prononce une condamnation contre son disciple Jatho, ' Prouvant ainsi que les Allemands ont deux consciences en deux compartiments qui hp -iii11iiiu.n4iii.111, pas eiïire eux. ensuite I orateur Cita la piudse de Frédéric le Grand. ^ Lorsque je désire une chose qui est à portée de la main, je commence invariablement par la prendre et je suis toujours bien sûr de trouver ensuite des professeurs pour démontrer que j'en avais le droit ». Et il continua ; « Alors pourquoi s'étonner de ce qui se passe en Belgique ? Le gouverneur von Bissing demanda aux professeurs de l'Université de Gand d'enseigner er#«uamand, pour préparer graduellement au ">oyeri de la Kultur la transformation de 1 ame belge en âme teutonique. On offrait au professeur Pirenne le rectorat' et tous les moi ens pour accomplir cette évol ition.L'iliustre, le grand historien de la Belgique, l'auteur de 1 ou- i vrage « La démocratie flamande dans le Mo,ycil-Age » lut ofenné de -ioiire ; le gouverneur allemand insista ne comprenant pas la véritable raison de cette hésitation Pirenne répondit refusant noblement car i< il faut, dit-il, obéir à la Patrie et non à ses oppresseurs. » A un tel homme, d'une si haute intelligence, d'un si ferme caractère ■ d-e i 11 ; -e connaître à s^s 00m-, patriotes et au monde civilisé la formation hi-iorique de a Belgique, dont tout le tra-! vail a été consacré à révéler et à suivre dans son développement l'âme belge distincte de ceile des peuples voisins, à donner à son peuple la conscience scientific ue d'une personnalité morale propre, juridique, politi-"i que, ii devait être bien pénible de voir sa patrie comme au :c-ie siècle sous la démina | tion étrangère. Et c'était à un homme pareil I que von B ssLng demandait de se trahir soi-même avec la Patrie ! Il était naturel qu'il répondît avec tédain n Pecunia tua tecum sit ». La dignité humaine n'est pas encore disparue de l'Europe ! Alors Pirenne fut arrêté et ensuite interné avec un autre éminent collègue en Allemagne pour expier ce nouveau délit, car l'Allemagne frappe comme des actes extérieurs [ de sédition l'intimité de la conscience. » L'orateur cciitinua en r«,marquant que ; pas un seul professeur allemand ne s est levé pour défendre en Allemagne la-dignité scientifique offensée dans ses collègues en Belgique. La parole de M. Luzzatti, homme politique de premier ordre et jTrofesseur à l'Université de Rome de Droit constitutionnel, est l'expression du sentiment général des milieux universitaires italiens. Elle confirme ia qualincatioD de traître à la patrie que 'e gouvernement belge a infligée aux signatures de la fameuse adresse à von Bissing. Le monde intellectuel ratifie cexte condamnation. BRLÎ2IO ROMANO. Unefamille de héros Le commandant français Gouraud, frère du jeune et héroïque général, vient de mourir, frappé d'une balle au front. Un collaborateur du Journal des Débats, qui fut d* ses amis, écrit : « La guerre met en pïeine lumière la grandeur morale de la famille française, e cette grandeur, méconnue naguère par des calomniateurs intéressés, ne voyons-nous pas ici 1 exemple continu ? Parmi les enfante du docteur Gouraud, dont la barbe blanche et la bonté subsistent dans nos mémoires, parmi ses fils, trois sont tombes sur différents champs de batail.e, martyrs d'un même idéaL L'un était médecin. Il est mort à la tâche, s'exposaut au mal pour l'étudier et le oombaUre. L'autre, prêtre, vénéré comme un saint par le quartier du Gros-Caillou, a succombé au retour de ses visites à ses malades et à ses pauvres. 1 Pierre a été tué à l'ennemi après deux années de dangers affrontés en souriant. Un seul subsiste, jeune chef d'armée dès longtemps glorieux, mutilé, tel un drapeau qui revieni du combat, et dont le nom fait vibrer les troupes comme une sonnerie de clairon. Ainsi quie leur bravoure, l'affection des deux frères demeure légendaire aux armées. » L'infinie douleur de ceux qui restent ■ prolonge et perpétue le sacrifice ds «jeux qui sont tombés. Mais sur les âmes des uns et des autres la lumière des certitudes infinies resplendit. » k'xvm du rëieœe&i pour soldats belges » On connaît la belle œuvre que sous ce ti'tre, assez évocateur de son but, Mlle Marguerite Léman, la i'iile de l'héroïque défenseur da Liège, a fondée au T report, ! Au début de la campagne, les fonds »bon-; d'aient de toutes parts, mais i! n'en'est plus - de même et c'est avec anxiété que Mlle Lr>-man et ses collaboratrices voient approcher 1 la rude saison. i Nous ■ faisons ici un pressant 0.5 pel aux 1 âmes charitables, dans Vcspo'r que, bientôt, ■ l'Œuvre du Vêtement trouvera W. ressources nécessaires pour venir en aide à nos ' braves soldats. i On peut envqysr tes dons à Mlle Le/n-an, au Tréport. ee réglé se atteins i I l'inspecteur général il sermeje santé Oq nous écrit : Au service de santé de l'année, il existe uatre catégories de médecins ; 1° les méde-tns de carrière (active) ; 2° ceux de la ré-&rve : 3° les rappelés ; 4° les volontaires our la durée de la guerre. — La 3e catégo-ie, les rappeler, va disparaître pressque empiétement parce que ies médecins qui n tout partie ont demandé à- entrer soit ans i'acuive, soit dans la réserve. Ils ont u reste tout intérêt à le faire puisque, avec I nouvele loi, ils devront faire partie de amuse jusqu'à l àge de 40 ans. Ur, tous œa îunes médecins seront incessamment pro-uus au grade de lieutenant ; déjà, des no-:iuiaUo>ns ont paru. Seuls resteront main-, enus dans leur grade de sous-lieutenant les 'ieux médecins volontaires avec ies éuèves n ineûecine qui ont le même grade. Voilà me situation vraiment bizarre st anor- II aie . uiv, volontaires âgés de 40 à 60 an» ;t même plus, se trouveront dans une si-uauon h-erarohique inférieure à ceile de eurs confrères de vingt ans plus jeunes ju eux i Est-ce là une position en rapport tvec leur âge et avec leur passé ? La plu->aj»t se sont engagés par pur patriotisme, >ar dévouement, répondant à l'appel qu'a nui-esse le gouvernement aux médecins ci-fils d'offrir leurs services à l'armée qui nanquait de médecins, alors qu'ils auraient du occuper des situations beaucoup plus lu-iruti.eo dans certaines villes ou il y a pénurie de médecins. Mais cette question n'a pour eux aucune importance. En s'enga-îjeant, ils ù'ont eu qu'un désir, celui de contribuer au soulagement.de nos chers blessés ! Aussi il semble qu'on devrait en tenir" compte et ne pas les placer dans un état l'infériorité vis'-à-vis de tous, ce qui porte it einte à leur dignité et à leiir amour-propre. Puisqu'ils ont été commissioanés en p une ne médecin adjoint avec le grade de sous-lieutenant pour la durée de la guerre, ils ne peuvent prétendre à un grade en rapport avec leur âgé ; mais ne pourrait-on pas trouver une solution qui leur donne satisfaction ? Y aurait-il un inconvénient, par exemple, de les « assimiler » sans distinction de grade, comme on l'a fait pour les aumôniers, les auditeurs, et certains fonctionnaires des chemins de fin et des postes ? Nous nous permettons de soumettre la question à M. l'inspecteur général du service de santé qui a toujours eu à cœur d'examiner avec 1a plus grande bienveillance les revendications du corps médical qu'il dirige avec sa compétence si distinguée.ECHOS =- —»0K— Mariage. T e 24 octobre, a été béni, en l'églis» Saini-Vinceiit-dte-Pau 1, au Havre, le mariage de la comtesse Emilie de Briey, fi-We lu comtç Charles de Briey et de la comtesse, née de Penêranda de Franchimont, avec le comte Louis de Lichtervelde, secrétaire du ministre die la Guerre, fils de feu te comte Gontran de L'chtervelde et de la romtesse, née de Spangen. Les témoins de n- étaient te cno.to , Iean de Briey, canonnier à l'artillerie de la B° division d'armée, son frère, et le baron de Broqueville. ministre cite la Guerre, son oncle ; ceux du marié, le comte Guillaume de Lichtervelde, attaché a:u ministère des Affaires étrangères, son frère, et le général d'Orjo de Marchov&lettc, chef de cabinet du ministre de la Guerre. La bénédiction nuptiale a été donnée aux jeunes époux pan- labbé Barret, aumônier aux armées, qui a prononcé une charmante allocution. —O—" La Place beige de Paris. Le colonel Fourcault, l'ancien, et distingué commandant diu 2e gfuides, vient d'être nommé commandant de la Place belge de Paris. Actes de courage, La médaille civique de Ire classe 1914-1915, destinée à récompense!' les actes de couraga et de dévouement ou d'humanité, est accordée : Au sergent mitrailleur Dejace, Pierre, B, 131, et au maréchal des logis Cauwe, Jules; de l'artillerie, qui, après le torpillage du x Sussex », au milieu de l'affolement géné-i ral, firent preuve d'un admirable sang-froid et, sans songer à leur propre sécurité, orga^ riisèrent le sauvetage de nombreux passagers ; Au brigadier artificier Vranckx, Jack, qui sortant de l'hôpital et encore très faible, s'é-j lança dans un wagon en flammes, lors de pi catastrophe de chemin de fer à Serquigny, pour aider au sauvetage. Il sauva la vie a un capitaine français et se blessa sérieusement à la main. Reconnaissance. Nous a votre signalé la décoration décerné^ par le gouvernement français à la sœur-Théomneste.M. Georges Clémencaau a tenu à féliciter personnellement la dévouée religieuse qui le soigna jadis et voici le délicat post-scriptuni dont il'a fait suivre vendredi son premier-Paris dans 1 « Homme Enchaîna » : « L'excellente sœur Théomneste, que j'aime, non .-.eulcsnent parce qu'elle me prodi-i gua ses soins au seuil de ma seconde vieil-* iesse, mais parce que c'est une âme courageuse et un cœur délicat, vient d'obtenir la médaille des epidémies, bravement gagnée, sans môme l'ombre d'une vanité féminine. Se ne veux pas être le dernier à lui envoyer mes affectueuses félicitations. Et j'aurais la scntimcnl d'un devoir inachevé si je n'accompagnais ce mot d'un souvenir de respectueuse amitié à sa borme mère Théobal-dine, vénérable mentor d'un peuple reconnaissant, d'opérés. — G. C. » Mercredi 25 Octobre 1916 23e ANNBE — Série Nouvelle,— N° 717

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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