Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 03 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z892806859/
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QUATRIEME ANNKE. — N- 2098. Lie Numéro : ÎO oentimes DÏMANCHE 3 FEVRIER 1918. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration fSu Journal LE XXE SIECLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28,cr, Rue de la Bourse, 28ta Téléphone i 6^ Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestn Angleterre . ■ 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre LA GUERRE VUE DE LONDRES L'opinion britannique a le haut commandement La question du haut cor, cipaux de la conférence inte-, La lettre suivante que nous c aidera nos lecteurs à comprt la façon demi sa solution est t nion britanniques : Londres, 24 janvier 1918. Le colonel Repington, écrivant dans le Morning Post, déclare que les 450,000 bommes demandés par Sir Auckland Geddes, ministre du service national, ne couvriront pais les besoins du front. Il explique qu'un appel additionnel de 800,000 hommes devrait être fait si l'on veut que dans le formidable choc de 1918, les forces en hommes des Alliés ne soient pas inférieures à celles des puissances centrales, comme elles le sont maintenant. Qui doit rétablir l'égalité'? L'Angleterre. Les petites puissances, comme la Belgique ou le Portugal, ne peuvent pas former de nouveaux effectifs assez importants pour affecter la proportion des forces en présence. La Russie, comme masse de combat, n'existe plus ; l'Amérique, pas encore. Quant à la France, le colonel Repington déclare : « Ses années conservent leurs qualités historiques de bravoure et de discipline. Elles sont maintenant admirablement commandées... On doit répéter à nos compatriotes — et particulièrement à ces poltrOnâ ministériels {sic) qui geignent à propos de nos pertes, — que lf total de nos morts, de nos blessés et de nos manquants depuis le début de la guerre est à peine plus élevé que celui des morts dans l'armée française. La seule façon digne de nous de reconnaître l'héroïsme des Français est de les aider maintenant dans leur heure d'é preuve, n r * s! On éprouve d'autant plus de joie à lire ces lignes émouvantes qu'elles proviennent d'un adversaire résolu de la création d'un poste de généralissime, — et l'on a toujours admis que le généralissime alMé ne pourrait être que fran çais. C'est même, probablement, la persis-ilance de cette opinion qui vient de faire quitter au colonel Repington le Times, où il occupait une place en vue, grâce ;à l'étendue de ses connaissances et à l'animation de son style plus qu'à l'exactitude de ses déductions depuis le début de la guerre. 11 Depuis plusieurs semaines, des bruits d'ailleurs démentis — couraient au jet d'une offensive imminente de la ■esse Northcliffe contre Sir Douglas lig et Sir William Robertson ; elle irait pour prétexte la demi-neutralisa-m de la belle victoire de Cambrai ; le ramènerait sur le tapis la question u généralissimat ; et elle serait inspi-Se secrètement par le Premier minis-■e, fidèle à son fameux discours de Paris.: Je le répète, ces bruits ont été démentis. Les seuls faits constants sont, d'abord, que le gouvernement, après avoir mnoncé une enquête sur l'affaire de ia question Cambrai, s'est refusé à la Jublier ou à en discuter les conclusions ît s'est borné à déclarer qu'aucune faute l'était à relever à charge du haut com-ïlandement ; ensuite que pour la prendre fois, les personnalités du marchai en chef et du chef d'état-major gé-léral ont été, sinon attaquées, du moins lisoutées devant le Parlement. L'interpellateur n'est ni un brouillon ii un partisan d'opposition par prin-ipe. C'est M. Kennedy Jones, élu il y i un peu plus d'un an sur un program-ne d'union et de « guerre forte ». Il a rêté un appui fort utile au gouvernaient dans les campagnes menées l'an emier en faveur de l'emprunt, puis de économie de nourriture. C'est un hom-» sérieux, qui a parlé de façon sé-«use et persuasive. Il nous appartient moins qu'à per-)nne de discuter le fond de la ques-Tout le monde comprendra la ré-I Erve qui s'impose à nous à cet égard. I l'auteur dira si les critiques émises iaient sans fondement, si elles contestent une part ou un total de vérité, bus nous bornons, en observateur im-artial, à enregistrer le mouvement qui > produit. • * Qu'il nous soit permis pourtant d'a-luter un mot au sujet de la discussion arlementaire sur l'affaire de Cambrai. M. Bonar Law — qui d'ordinaire arle peu et parle bien — a recouru, en Sponse aux questions adressées au gou-ernement, à la phrase traditionnelle sur l'inopportunité d'une discussion ubligue ». Il a ajouté qu'il condamnait nergiquement « les discussions dans ® presse sur des questions de stratégie tu sUr ies frites individuels d'officiers ■^terminés ». UJevoudrais dire ici — sans discuter r d« la, flueetion. et comme un nmandement d 'àté. l'un des objets prir ■alliée qui vient de se tenir à Versatile, dresse noire correspondant de Londrt ndre l'intérêt capital de cette question t nvisagée par le gouvernement et l'op journaliste qui sent, aujourd'hui plu que jamais, la hauteur de son devoir i la nécessité de sa tâche — qu'il y a e dans le passe beaucoup de discussion que l'on a tenté d'arrêter de la sorte, leur début ; qu'il n'a jamais servi à rie: de refuser d'examiner une allégation vraie ou fausse ; que depuis le début d là guerre, sous prétexte die ne pas dor ner d'information à l'ennemi, on a sou vent refusé d'en donner au public ç aux alliés, ce qui est beaucoup plu grave. Les enquêtes sur l'entreprise de Dardanelles et la campagne de Mésopc tamie, obtenues sous la pression de journaux après des refus initiaux, on fait ici autant de bien en enseignan au public des vérités — certaines na vrantes, mais qu'il était nécessaire qu'i connût — qu'a fait de bien en France la détermination de M. Clémenceau d supprimer la censure politique et d-porter tous les scandales au grand jour La vérité, toute la vérité, si dure soit elle : s'il existait une panacée au mon de, ce serait celle-là. Si la Presse, ei Angleterre comme en France, ne l'avai pas compris, si elle n'avait pas procéda à ces attaques individuelles « si déplai santés aux yeux de ceux qui planent : dans le monde éthéré des principes, i y a belle lurette que les armées alliée: auraient succombé à des attaques plu: déplaisantes encore : et la Presse, en fin, se tairait, — parce que les Boche: l'auraient bâillonnée pour toujours. Il est permis — même à un journalisti — de préférer qu'elle continue à parler CUTT; — - LIRE EN 2e PAGE : L'agitation ouvrière en Allemagne ; Les atrocités allemandes devant iz Cour pénale fédérale suisse ; Notre feuilleton. AU FRONT FRANCO.BRITANNIQUE * Les adversaires se tâtent ■ dans des actions de détail » COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Nuit calme marquée seulement par un peu d'activité de Vartillerie dans la' région de Bumhaupt-le-llaut. Un coup de main effectué par nous au Nord du Bois Mortier nous a permis de ramener quelques prisonniers. 23 heures. Assez grande activité d'artillerie dans le secteur de Craonne, sur les deux rives de la Meuse, ainsi qu'en Woëvre dans la région de Flirey. Sur le front du bois des Caurières, nous axons repoussé un détachement ennemi qui tentait d'aborder nos lignes. Journée calme partout ailleurs. COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Un détachement de troupes de Liverpool a exécuté avec succès cette nuit un coup de main sur les tranchées allemandes au Sud-Est d'Armentières et ramené des prisonniers.Un raid ennemi a été repoussé au Nord de Passchendaele. 21 heures. Au cours d'un coup de main effectué avec succès, ce matin, au Sud-Est de Monchy-le-Preux, des troupes du Westreading ont fait un certain nombre de prisonniers. L'ennemi a exécuté, ce matin, un raid sur un de nos postes au Nord-Est de Poel-cappelle. Deux de nos hommes ont disparu. Un détachement qui attaquait un de nos postes vers la voie ferrée d'Ypres à Sta>-den a été rejeté. Nous avons fait, sur le même front, un certain nonibre de prisonniers au cours de la journée. Légère recrudescence de l'activité de l'artillerie ennemie au Sud-Est d'Epéhy, vers Gav'relle et dans le secteur d'Ypres. L'ACTIVITÉ DE L'ENNEMI AU SAILLANT D'YPRES Front britannique, 2 février. Dans ces dernières vingt-quatre heures, l'ennemi n'a pas tenté moins de trois raids dans le seul secteur d'Ypres. Le premier eut pour théâtre la parti© du secteur traversée par le chemin de fer Ypres-Staden entre Poelcapelle et la forêt d'HouthuLst. Le second, le voisinage de Gheluvelt, qui appartient aux Allemands et dont la possession est rendue très ingrate par notre présence sut la ligne des crêtes à l'ouest de la ville. En-fin, ce matin même, un troisième raid ennemi eut lieu cette fois au nord de Pasacfcandaele. d h Chacun de ces raids, précédé d'une pré- A parution d'artillerie très coûteuse, n'a per- v mis a.u prince Ruprecht que de cueillir quelques-unes de nos sentinelles avancées. Est-ce là tout ce que voulait l'ennemi ? C'est fort possible. La fréquence d.è ces c coups de main dans ce secteur trahit-elle une intention plus sérieuse ? Est-elLe le P prélude d'une offensive dans le secteur qui 71 vit la plus longue bataille de la guerre, 110 jours ? C'est possible encore. L'ennemi nous tâte, c'est la seule chose r qui soit sûre et il en est une autre ion moins certaine; c'est que nos. alMés sont ^ prêts à faire face au danger d'une atta- ? que d'où qu'elle vienne. C'est le cas de dire n comme les marins : « On est paré ! » d n — 1AWVA, . — , Ui AU GOUVERNEMENT FRANÇAIS ' Démission de M. Bodart j? Sous-secréîaire d'État au service de santé £ 0( A la suite d'un incident survenu ven- ^ dredi à la séance de la Chambre, M. Jus- e- tin Godart a donné sa démission de sous- e, secrétaire d'Etat de la santé militaire. & M. Clemenceau a accepté la démission et le s'occupera ultérieurement du choix du o remplaçant de M. Godart M. Godart occupait ses fonctions depuis d) le 1er juillet 1915, dans le cabinet Vivian!, d Dans la lettre de démission qu'il a adressée à M. Clemenceau, M. Justin Godart n s'explique comme suit sur le motif de sa s< résolution : ti An début de la séance d'aujourd'hui, les ? députés présents ont, pâr un vote à main levée, repoussé ma demande d'ajournement ^ d'une interpellation portant sur une affaire a soumise à une instruction judiciaire. En pré- L( sence de ce rejet, contraire aux principes maintes fois affirmés et sanctionnés, que je q devais soutenir, je m'estime obligé, confor- a-mément à la tradition parlementaire, de vous prier de recevoir ma démission. n o. www— — c( fi Lss navires hollandais aux Eîats-lLis ci s( La Haye, il février. jj Les négociations entre tes armateurs jr hollandais et le gouvernement américain fr a abouti à un résultat satisfaisant. , D'après l'accord provisoire qui a été con- m clu avec les Etats-Unis, les navires hol- le landais chargés de grains se trouvant dans S: les ports américains seront exemptés de M réouisition et pourront prendre la meir. bien: aiami s» imu i La noblesse balte réclame l'indépendance sons le protectorat allemand s Vive protestation des populations eslhouiennes Stockholm, 2 février, s Une députation de la noblesse balte vient ^ de remettre au représentant du gouverne-ment maximaliste à Stockholm, M. Vo-„ rovski, une déclaration aux termes de la-^ quelle la noblesse « Ritter und Lands-d chalt » en sa qualité de seuil représentant i régulier du pays, proclame l'indépendance , de l'Esthonie et de la Livonie. Ce mani-e feste se réfère à la proclamation faite Je _ 28 novembre dernier par une assemblée _ de représentants élus selon les règles dé-+ mooratjiques et en conclut que la présente _ déclaration est conforme aux vœux des po-3 pulations. Les barons baltes ne doutent s pas que, fidèle à ses principes, la Russie - républicaine avec laquelle ils désirent con-s server des rapports d'amitié etde bon voi-t si-nage ne reconnaisse l'indépendance de f, leur pays. La violation de ses droits par _ le régime tsariste et les inégalités qu'a to-I lérétes depuis le gouvernement républicain, ont placé la Livonie et l'Esthonie dans ' une situation tellement désespérée que la 3 noblesse se décide de demander la protec-3 tion de l'empire allemand. Il est à remarquer que les Esthoniens - oppposent à cette déclaration le program-. me adopté les 25 et 26 janvier par le con-j seil des Anciens et la Diète de Reval où . se trouvaient représentés tous les partis s politiques à l'exception des maximaListes. 3 Voici quels sont les principaux points de ■ ce programme : > L'Esthonie constituera un Etat indépen-l dant dont les frontières seront fixées à la i suite d'un référendum populaire. L'Es-. thonie devra être représentée au Congrès de la paix ; elle demandera aux puissan-, ces de garantir son indépendance et s'en-5 gagera ©n échange à assurer sur son territoire la liberté du commerce tout en se " réservant le droit d'accorder aux états voi-. sins des tarifs préférentiels. Le traité de paix stipulera qu'un référendum contrôlé par un Etat neutre tel que la Suède, et auquel pourra prendre part toute personne âgée de plus de 18 ans et habitant le pays depuis un an au moins avant la guerre, se prononcera définitivement entre l'indépendance absolue de l'Esthonie ou son union avec un autre Etat. — (Radio.) L'UNION DE TOUS LES ALLIÉS * La libération de la Belgique est une condition essentielle delapaiE dit à Londres l'ancien ministre français Doumer Londres, 2 février. VOutlook a organisé à Londres une sé rie de conférences que donneront diver hommes politiques français. A la premier ' éunion l'orateur était M. Doumer qui fi un appel éloquent au peuple anglais en vu d'une poursuite énergique de la guerre jus qu'à la paix par la victoire. « La libération de la Belgique et des pro vinces françaises, a dit en résumé M. Dou mer, est une condition essentielle. L'occu pation de la côte belge par rAllemagni deviendrait un moyien d'agression a diri ger plus tard contre l'Angleterre, commi l'occupation des territoires français fut après* 1870, un encouragement à de plu* msatiames amenions ». — ■ WVWIi i- Les ciïires centraux et la Question iielm x u 11 est bon de connaître exactement ls portée des déclarations faites par les Em pires centraux en réponse aux somma tiens du président Wilson et de Lloyc George touchant la libération de la Bel giqua. i Les dépêches d'agences nous en ont ap porté des résumés, mais il est nécessaire de les compléter voire de les rectifier d'à près des documents plus autorisés. La Frankfurter Zeitung a publié dans son numéro du 25 janvier le texte des discours prononcés la veille à la commission plénière du Reichstag par le chancelier e1 les leaders des partis. Nous en extrayons ce qui concerne la Belgique. Voici exactement ce qu'a' dit au nom du gouvernement impérial le comte von Hert ling : Pour ce qui concerne la question belge, mes prédécesseurs ont déclaré à plusieurs rr- ri.se.s que jamais pendant la guerre l'ao. nexion par la force de la Belgique à l'Aile magne n'a constitué un des points du pro. gramme de la politique allemande. La question belge fait partie de l'ensemble des ques tions dont les détails devront être réglés pa.i la Conférence de la Paix. Tant que nos adversaires n'admettront pas sans restrictions te principe que l'intégrité du territoire des coa-lisés constitue la seule base possible poui les négociations de paix, je dois m'en tenii au point die vue que nous avons toujours adopté jusqu'à présent, et décliner la disjonc, tion de la question belge de la discussion générale. Le leader du Centre Trimborn a souscrit aux déclarations du chancelier. « Au sujet de la Belgique, a-t-il ajouté, nous partageons l'opinion que von Kulilmann a fait connaître au Reichstag ». Scheidemann, parlant au nom des socialistes majoritaires, a adhéré aux marchandages de Hertling. « C'est notre devoir d'honneur, at.-il dit avec fonce, de rétablir la pleine indépendance de la Belgique,... A CONDITION naturellement que les adversaires respectent l'intégrité du territoire de l'Empire. » Le progressiste Fisdhixeck a plutôt souligné l'autre partie de la déclaration du chancelier. « Pour ce qui concerne la. Belgique, a-t-il dit, il faut établir qu'on n'a pas l'intention de procéder à des annexions PAR LA FORCE ». Et le nation al-libéral Stresemann a laissé voir une partie de ce que cache cette réserve : Nous ne voulons pas non plus une annexion de la Belgique, mais Bethmann-Hollweg l'a déjà déclaré, l'Allemagne ne peut mettre au-cun obstacle en travers du mouvement flamand pour l'autonomie. On doit l'aippuyer dans la mesure du possibîë. Si on proclame pour d'autres peuples le droit de la libre disposition, pourquoi ce droit ne S'appliquerait-il pas aux lFamands également. Le sens de toutes ces déclarations est clair : l'Allemagne ne veut lâcher La Belgique que si l'Entente renonce à réclamer l'Alsace-Lorraine et de plus elle ne rendra la Belgique qu'hypothéquée par des « garanties « qui donneront l'équivalent de cette « annexion par la force » à laquelle il faut bien renoncer. La pensée de l'Autriche est-elle là dessus exactement cele de l'Allemagne ? On n'en est pas absolument certain à lire le texte des paroles du comte Czernin telles que les traduit le « Times » du 1er février, d'après la presse autrichienne. Voici exactement ce qu'.a dit le mitfjstre de Charles Ior à propos des propositions de M. Wilson : Pour autant que ces propositions concernent nos alliés — elles mentionnent les possessions allemandes, la Belgique et l'empire turc — je déclare que, pour respecter égale-[ ment les engagements que 'nous avons prLs, ! je suis fermement décidé à aller jusqu'aux dernières limites dans la défense de nos alliés. Nous défendrons comme notre terri, toire propre, la situation d'avant la guerre de nos alliés. C'est, là le point de vue des quatre alliés et ils le maintiennent dans une absolue réciprocité. Dans les dépêches d'agences, le comte Czernin semblait considérer la Beûgique comme une « possession allemande ». Ce fut donc une erreur. Le ministre autrichien est même plus catégorique que le chancelier allemand et ses paroles, si elles sont sincères, semblent exclure les an-nxions déguisées que poursuit son allié. Iil lui semble sans doute suffisant de nous imposer le « statu quo » avec cette neutralité qui n'empêcha pas les mortiers autrichiens de bombarder Namiir qu'ils auraient dû défendre. Le seul point sur lequel i! est d'accord avec l'Allemagne c'eist le marchandage dont La note belge au Saint Siège a mis en lumière l'inacceptable cynisme. XTYTJ) UN BILAN RÉCONFORTANT ■ lires une aines révolue âe guerre sous-marine Vendred lor février, c'était l'anniversaire - de la déclaration de guerre sous-marine à 5 outrance par l'Allemagne. Il était intéres-3 sant dé voir ce que nos ennemis ont gagné t ou perdu à l'exercice sans limite de cette î nouvelle forme de piraterie. Un coztfesponclant de l'Associated Press, l'a demandé à Sir Eric Geddes, premier " lord de l'Amirauté britannique. Le minis-• tre anglais a résumé comme suit les résul-" tats matériels, acquis à ce joui* : Nous tenons désormais les sous-marins en > echec. La ureuve do l'insuccès des sous-marins est que le nombre des navires coulés ! aujourd'hui est inférieur au nombre coulé ' avant la querre sous-marine à outrance. Je suis optimiste à cet égard, les sous-marins ne sont pas invincibles et j'ai lieu de penser que depuis ma dernière déclaration, nous coulons les sous-marins aussi vite que les Allemands les construisent. Il nous faut cependant construire plus de navires si nous voulons changer cet échec allemand en une victoire des Alliés. Si faible que soit le pourcentage de nos navires détruits il dépasse cependant le pourcentage de notre construction, tandis que les besoins de tonnage augmentent chaque jour. D'ailleurs, nous construisons actuellement avec la plus grande rapidité : le nombre des navires qui sortent de nos chantiers dépasse le total des constructions aux meilleures années d'avant la guerre, d'ici quelques mois il le doublera et au-delà. Voilà qui est bien et qui donne un cruel démenti aux prédictions par lesquelles von Tirpitz et les pangermanistes ont leurré I Allemagne pendant toute l'année 1917. Un déporté belge, évadé d'Allemagne en juillet dernier, nous affirmait encore jeudj. que lors de son séjour forcé outre-Rhin, les Allemands n'avaient plus foi qu'en leurs sous-marins. L'échec est aujourd'hui officiel, et l'annonce en aura chez les Boches, si la censure de HindenbUrg la laisse passer, une répercussion cruelle. On sait l'effet moral qu'a produit sur le monde la guerre sous-marine allemande. II n'y a plus de neutres pour ainsi dire. L'Espagne elle-même aujourd'hui se dresse dans un stjrsaut d'indignation et envoie au Kaiser un ultimatum sévère. Inutile de rappeler que c'est en ordre important aux sous-marins que nous devons la coopération des Etats-Unis, du Brésil, de la Chine, du Siam, de Cuba, etc. Il reste un troisième point de vue. L'Allemagne n'a pas inauguré la piraterie sous-marine sans escompter le résultat pour l'après-guerre, de la diminution de tonnage infligée aux Alliés. Privée des trois-quarts de sa flotte commerciale, elle espérait rétablir plus ou moine l'équilibre pour la concurrence en diminuant la marine marchande de ses rivaux. Ici encore l'arme s'est retournée contre celui qui l'emploie. Le monde entier a pris en horreur le nom a.llemand.et la menace terrible du boycottage économique pèse sur la nation allemande. Chacun comprend ce que cela veut dire. Ce pays de 69 raillions d'habitants, sans ressources indigènes suffisantes, vit de l'industrie de transformation que lui permet l'abondance du charbon dans son sous-sol. Il importe tout, y compris la majeure partie du mine rai de fer nécessaire à ses hauts-fourneaux. Il en résulte que si les Alliés lui refusent les matières premières indispensables, elle ne pourra plus produire; privée de colonies, sans accès aux marchés extérieurs, l'Allemagne ne (pourra plus écouler ses £a-bricats. Au^si le grand souci de l'heure présente est en .Allemagne la guerre économique à laquelle, il y a un mois, le prési dent Wilson s'est lui-même rallié. L'Allemagne tenue en échec par les armées alliées est déjà vaincue par le mé-1 pris du monde. Cela les Allemands le savent : Le professeur Forster, de Munich, écrivait dès novembre dernier : « Aucun explosif au monde ne nous mettra à même d'obliger un homme ou une femme de Manchester, de Montréal, de Chicago eu de Buenos-Aires à acheter une seule paire de bas de Chemnitz. Si les coeurs des peuples nous sont fermés, leurs magasins nous seront fermés également. » Ainsi se réalise la prédiction que Herr Michaelis, ex-chancelier du Kaiser, faisait lorsqu'il n'était encore que simple lecteur à l'Université de Tokio en 1897 : « De nos jours ce n'est que sur le terrain économique que se fait la guerre. •> Au lieu des six mois assignés comme délai à la capitulation de l'Angleterre, toute une année s'est écoulée. Le bloc des Alliés tient ferme, plus ferme que jamais en dépit de la défection russe. L'Allemagne seule a peur. Le sous marin ayant fait faillite, elle envoie ses Gothas sur Paris. Ce n'esit pas cela qui la sauvera. PERC.Y. uww Un raid des Alliés sur Friedrichshafen ON ENTEND DE SUISSE UNE VIOLENTE EXPLOSION ET ON CONSTATE UN ENORME INCENDIE Zurich, 2 février. Un télégramme de Sainl-Gall annonce de Rosenberg, sur le lac de Constance, que le bruit d'une terrible explosion, accompagné de coups de canons, a été entendu dans la direction de Fried-richshafen, mercredi à 2 heures du matin et qu'au même moment on a aperçu une énorme colonne de flammes montant à une hauteur considérable. Le télégramme ajoute qu'il est probable qu'une attaque aérienne a eu lieu sur Les chantiers des zeppelins. — (Rad.i<i ^ CONTRE UNE IDÉE MONSTRUEUSE PROTESTATIONS portugaises & anglaises contre l'internationalisatioB des colonies Lisbonne, 2 février. La proposition faite par M. Hendersoii d'internationaliser l'Afrique Centrale du Zambèse au Sahara a rencontré au Portugal une vive désapprobation; le domaine colonial portugais serait en effet spécialement atteint par une telle mesure. La Société de Géographie de Lisbonne ayant écrit à ce propos à la Société royale de Géographie de Londres, a reçu une réponse dans laquelle, le président, Sir Thomas Holdich, s'exprime comme suit: Notre société a le plaisir de vous déclarer qu'elle n'a pas la moindre sympathie pour un tel plan et qu'elle ne croit pas qu'il y ait dans l'opinion de ce pays, aucun courant sérieux en'faveur d'un semblable projet. Elle constate oue la fondation d'un pareil Etat international impliquerait pratiquement l'abandon de toutes leurs colonies aMcaines non seulement par la Grande-Breta)gne et par le Portugal, mais encore par l'Italie et par la France. L'Italie a, depuis plus d'une génération fait de lourds sacrifices pour ses possessions en Afrique ; quant à la France, tout celui qui connaît ce pays est bien sûr qu'elle ne céderait pas sans une âpre déifense ce qu'elle appelle en propres termes les * Indes noires ». Une telle perte peut lui être imposée par un ennemi triomphant mais pas par des alliés fidèles. Je vous prie en conséquence de transmettre à votre Société l'assurance que nous n'attachons aucune importance sérieuse à la proposition sur laquelle vous attirez votre attention : cette proposition a été émise au cours d'une conférence socialiste par M. Hender-son, après que ce dernier avait cessé d'être membre du gouvernement britannique. ■ . —-WWW — - -■ Les hommages au général Léman Le salut de la ville de Paris Tous les journaux parisiens ont signalé l'arrivée à Paris du général Léman en exprimant l'admiration et la reconnaissance de la France pour le glorieux défenseur de Liège. Ils saluent en lui le vaillant soldat qui décida le sort de la guerre dès ses premières heures en opposant au flot des envahisseurs allemands une digne de fer et de fsu. <( Cette digue, écrit notamment notre confrère Georges Montorgueil dans VEclair, avait changé le cours de la guerre et peut-être la face du monde. « Le vainqueur de Liège, retour de captivité, est notre hôte. Paris se doit de saluer celui grâce auquel ses murailles, ses foyers et tant d'œuvresl reliquaires de ses siècles d'art et d'histoire, sont restés inviolés, intacts et debout. » Ce sont ces sentiments qu'ont tenu à exprimer au général Léman ceux qui ont le droit de parler au nom du peuple de Paris. M. Mithouard. président du conseil municipal, et M. Deslandres, président du conseil général, se sont rendus samedi matin chez le général pour porter à l'héroïque défenseur de Ldége l'hommage des deux assemblées. UNE MANIFESTATION EN GARE DE LAUSANNE Nous avons dit que le général Léman avait été en Suisse, au oours de son voyage vers Paris, l'objet de manifestations émou-vanteis.Le général qui avait quitté Berne jeudi matin et y avait été salué par les autorités helvétiques est passé en gare de Lausanne à 11 h. 45. Une foule énorme, écrit la » Gazette de Lausanne », se pressait sur le quai ; on y remarquait parmi de nombreux officiers internés belges et français, le général Ville, des membres de la colonie belge, des entants portant des drapeaux aux couleurs de la Belgique et des fleurs. . , A l'arrivée du train, les assistants se sont découverts, le général Ville, des officiers belges et quelques dames sont montés dans le wagon de première classe où se trouvait le héros de Licge. Le public dut le réclamer, car il ne se montrait pas. Enfin, il parut dans le couloir et une immense acclamation retentit. Des fleurs lui furent offertes ; les enfants belges chantèrent la « Brabançonne ». Le général Léman, très ému, se pencha alors à la portière et en quelques paroles vibrantes exprima sa reconnaissance a la Suisse, invitant ses compatriotes à l'aimer, toujours davantage, les engageant aussi a conserver la foi et l'espérance en la victoire finale de la justice et du droit. Ges paroles furent soulignées d'une longue acclamation qui redoubla quand le général prit, daiis ses bras un petit enfant que portait une femme en deuil, le pressa sur son cœur, l'embrassa et embrassa le drapeau belge. Au départ du train, le .général Léman, qui ■portait, le nouvel uniforme belge et toutes ses décorations, entre autres la grand-oroix de la Légion d'honneur, salua militairement la foule qui ne cessait de l'acclamer. UNE RECEPTION A GENEVE Une heure et demie plus tard, le général arrivait à Genève. Il a été reçu sur le quai de la gare, nous dit le « Journal de Genève » par le major Senglet, commandant de place, le major Cou-tau, chef de l'internement, le capitaine Mail-lart, médecin-chef de l'internement, Pitot, consul de Belgique, Gignoux, premier vice-président du Grand Conseil genevois et vice-consul de Belgique, l'abbé Marchai, aumônier belge. Gaillard, vice-consul die France, le commandeur Gino Macchioro Vivalba, consul général d.'Italie, Pourrat, président du comité suisse de secours aux Beiges. Des Gouttes, président, et Mm es Porte et Cher-buliez, du comité d'hospitalisation belge, des délégations des soldats internés alliés à Genève, belges, français et anglais. Quatre palmes aux couleurs belges ont été an crétfcéral ainsi aue des gerbes aux

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