Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 17 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pn8x922m5h/
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Im^ANNÊE. — Série nouvelle. — N° 36. >*V — , Le numéro : 10 Centimes^ Jeudi 17 ï>ccemtire~Ï9!A. ni PHIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois Envoyer les demandes » '.'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 28 tir, ne 4b la Bora — LE HAVRE Directeur : FERNAND NEURAY LEXXeSIÈCLE PUBLICITÉ Le* 3 ligna. O.BOf Llgaa aupplénxfrV>re.... O.S3 X_Ji l"> 1 _ Tin fnll Adresser les annonces à ^ADMINISTRATEUR ou JOURNAL) 28 ut, m ii li Boitti — lî HAÏES Téléphone Quotidien beige paraissent au Havre Hyménée Pour mon ami H. P. et pour maint autre. Numbre de Belges allaient convoler en jusles noces quand il lattut fuir précipitamment les- laonstrueuses légions de voleurs, d'incendiaires, de violateurs et d'assassins, déohafcés sur. la patrie, pour crime d'hon-Uieua-. par Sa Majesté Guillaume-ljei-Félon- — ■Deliioiœ gencris humntai, si l'on en croit l'.hurfioriefce involontaire et néanmoins « ko-Lossa-l )> que vienit die manifester hcrr dok-tor professor Adolif Lasson. Le drame sauvage a chassé l'idiylle éperdue : elle erre au liasard, loirn du clocher en flammes qui devait carillonner sa victoire. D'autres, dont le cœur était libre au moment du départ, ont eu l'heureuse fortune de rencanto-er, sur les roules soudain plus .flaires de l'exil, Dulcinée ou le Prince Char-•ma®t, et ne s'appartiennent plus. De sage à tous conseillerait d'attendre, pour échanger l'anneau., le retour dans la ipatrie délivrée. Mais, Impatient des mois, {wrieux des semaines, jCtos méprise — c'est archiconnu — les sages. Et le plus expédient, dès lors, n'est-il pas de venir en aiidie aux fiancés en détresse et, s'ils se découragent devant les nombreux obstacles dton.t s© hérissent les abords de la maison diu boraheur, de leur niplanir la voie ? Plus sensible -qu'on ne la croirait aux necents de la Bonne Chanson et mù d'ail-iteumsi, surtouit. avouons-le, par un haut sou-< i inoral, le Gouvernement en a jugé ainsi : d'où les instructions que M. le Miraistre des Affaires étrangères vient d'adresser aux agents diplomatiques et consulaires de la Belgique en France, dans la Grande-Bretagne. aux Pays-Bas; en Suisse, en Italie et en Espagne. Les préliminaires d'un mariage sont fas-tii ' -iix et) compliqués. 11 faut que le futur époux produise devant l'officier de l'état-<i\it une sérier de pièces qu'on n'assemble qu'au .prix de multiplies et crispantes démarches : acte de naissance, consentement des ascendants indiqués par le Code, preiu-■\ e des publications légales, certificat de milice. Or, dans l'état présent des communications avec-la Belgique envahie et ravagée, comment s'y prendre pour obtenir de l'iad iiinistraliicn d'unie commune occupée par l'ennemi et dont les registres auraient unraruleuscnient survécu au bombardement ou a ritiejïrd'je, l'expédition d'un acte dte naissance ? Comment se procurer le '■oiKentement dtevamt notaire d'un père ou «' une mère, d'un aïeul ou d'une aïeule, qui s <:■ restés au foyer, ou que l'exode a séparés die leurs enfants et dont la trace est perdue. que peut-être les Barbares ont férocement traînés jusqu'au fond de leur Germanie ou que des meurtriers aux gages d'un impérial Assassin ont lâchement collés au mur ? Et les puBÉfeàtioils die mariage, quel moyen d'y faire procéder dans un pays plus fermé que la vieille Chine, dans telle commune plus déserte que le Sahara ? # * * Toutes ces imiposçri'bitilés, follement invraisemblables naguère, si lamentablement ri eélas aujourd'hui, la loi les a prévues ; à toutes elle a paré : 1° L'acte de naissance peut être suppléé par un acte de- notoriété dressé et homologué dans les formes fixées par les articles 70 à 72 bis dru Code civil. Mais les Belges réfugiés à l'étranger doivent renoncer presque tous à sie procurer pareil acte, faute de [pouvoir atteindre ïe juge de paix du Heu de leur naissance1 on celui du lieu de leur do-ir.Wle. La loi leur offre une dernière ressource : elle leur permet de s'adresser par impiété au tribunpï, même étranger, (d'u lieu où doit se céttûhrcr le mariage et, av l'autorisation de ce tribunal, de remplac l'acte de naissance par urne simple déclai tion sous serment ; 2° L'acte authentique du consenteme des ascendants peut être, lorsqu'ils soi pour une cause quelconque, dans 1 'impos. bilité die manifester leur volonté, être rei placé coimme suit : Si le père ou la mère est dans cette ii possibilité, le consentement die l'autre su i'it. Cette impossibilité est constatée par ui déclaration du futur époux et de deux i n oins majeurs, recueillie conformément l'article 155 du Code civil et que. peuvent i cevoir, à l'étranger, les agents diploma ques, consuls et vioe-consuis de Belgique Si le père et la mère sont, tous deu dans l'impossibilité dp manifester leur v lonté, cette impossibilité se constate de même manière. Dans ce cas, le consent ment des aïeuls et aïeules ou, à leur défai celui diu conseil de famille, lequel peut êt constitué et réuni par nos agents diploma ques et consulaires, sera nôcessaireme naquis, lorsque le futur époux n'a pas ; teint l'âge de 21 ans ; s'il a dépassé cet âj aucun autre consentement ne lui est pl nécessaire pour contracter mariage. Ainsi donc, tout Belge réfugié *à l'étra ■ger est en mesure de suppléer légaleme à l'acte du consentement des ascendants ; 3° Quant aux publications de mariage, loi du 26 décembre 1891, par son article 7E donne à nos agents diplomatiques et cans laires la faculté d'en dispenser, pour d causes graves qui existent évidemme dans l'état actuel do la Belgique, le fut époux. Lorsque l'acte de naissance et l'acte i consentement auront été remplacés conm il vient d'être dit et que dispense aura é accordée des publications qui eussent c se faire en Belgique, nos agents diploma ques et consulaires pourront, à la demani de l'autorité locale étrangère, délivrer i certificat attestant qu'à leur connaissant il n'existe aucun empêchement au mariai projeté. Ce certificat ne devra pas être refusé i Belge veuf ou. divorcé, qui ne serait pas < mesure d'établir la dissolution de son préc dent mariage par des pièces authentique pourvu qu'il affirme, soins la foi du se ment, cette dissolution. Nos agents se bo neront à attirer sipécialememt l'attention di futurs sur les conséquences, graves qui r sulieraient pour eux de la méconnaissam de l'article 147 du Code civil, qui interdit < contracter un second mariage avant la di solution du premier ; le crime de bigam entraîne, en effet, en vertu de- l'article 31 du Gode pénal, la réclusion. »** Toiles sont les instructions très complet» adressées aux agents de la Belgique par département des Affaires étrangères. N< consuls, sont désormais à même de guidi tons nos nationaux qui, désireux de co; tracter mariage, réclameront leur assistai ce et leurs conseils. Il va, de soi, cependaxi que ce large concours ne pourra être acco iq t on15' Les B€'1?'es céliibataires, âgés ( lo à <i(j ans, ont l'impérieux devoir de r pondre à l'appel de la Patrie qui les conv< que soius ses drapeaux. S'il en est, paru eux, qui font la sourde- oreille et qui préf rent aux plus glorieux périls les doueeuj ci u/ne lune die miel honteuse,qu'ils ne cornu teni pas sur nos consuls : ils tronveron ™*8e "c bois. Ce n'est pas l'hei c»e fiter le parla . amour : sa place est au feu. M. D. I0S MINISTRES A PARIS MM. de Broqueville, ministre de la guerre, Bei rver, ministre de l'intérieur et Van de \ yvere, ministre des Finances, sont en ce noment à Paris, où ils ont rendu visite aux nombres, du gouvernement franais, qu'ils )nt remercié instamment pour l'hospitalité pie la République a gracieusement accor-lée à la Belgique. M'M. de Broqueville, Berryer et Vande-/vevere ont été, hier soir, les hôtes du >résident de la République et de Mme Poincaré, qui avaient organisé un dîner )n leur honneur à l'Elysée. Mmt iiscpilfh ait jfaVre Madame Asquith, 1a femme du premier v [ i i i i > t ro de S. M. le Roi Georges V, est arri-'ée hier au Havre, où elle a tenu à rendre îsite aux femmes des Ministres belges qui ajournent ici. Mmes Dav.ignon, Helleputte t. Renkin on-t reçu Mme Asquith, qui a dîné n leur compagnie, à l'Hôtellerie de Saintc-i dresse. JPsts de mines 1j après le Maily News, les rumeurs sen-atiomiettes suivant lesquelles les monu-lemIs tiistoriqiics de Bruxelles seraient mi-par les Allemands, qui seraient en meure de les taire sauter en se retirant de Belgique, peuvent s'expliquer par le fait ne les Allemands préparent avec grand iin le.s principales rues pour faciliter le «sage rapide de leur artillerie et de leur rvire diu train. Ces travaux de voieric ont u laine supposer qu'on y posait des cor-3ns de mines. Î3 battra-t-on autour de Bruxelles ? Vn ancien, officier beJgie dm génie croit, après des conversations qu'il a eues avec ^ lieliges avaaiit die se réfuigier on Ilollan-'• que renniemi a l'inteniion d'opposer sa "s grande résistianoe aux environs de "uxeiles, sur une ligne traversant la and'route à l'est dWlost ; il y aurait, là, V K'bes pt36i(iions toour leurs pièces artillerie. ^ Bavarois et prussiens se httwt i S»V«r: Le portrait de la reine Elisabeth ,,^0'n,c|'res. 15 décembre. — Une déDêch tS^Ti1 l'Excluiinge donne, d'aprè lea yraal< les dietanlis suiiviants concc,rnar terJ'?Ui se l>rCKlu'sirent à la cc serpe Failcon, a Anvers. des P°'ur ^a'use' lme IMireile entr mlL.? bavarois et prussiens ; les pre s^T À,f 1 jS nombreux, eurent le des Au c.ouirs de la bagarre, les vitres c ■racatme*fnr* i c,aae,™l; forent brisés. L S®?.101 1». foute nombreuse s massa dans le voisinage : la police no ta persa que difficitemettt. 1 Ù Les Bavarois devaient partir le icurl ^îtutffi4reiSOn * I'illciden't. leur dé Le lendemain, quand ils quittèrent la ca sei ne, ils avaient placé de petits drapeau' bavarois au canon, de leuirs fusils • éertai nés personnes prétendent même y avoir vi des drapea-ux belges. Qualre-vihglis hom mes du régiment reslètrènit ceipcindant à \n vers pou r comparaître devant la. cour mur tiale chargée d'olueid'er les circonstances d)e la dis,pute. Beaucoup die solldiate bavarois portent des boulons sur lesquolb est peint le portrait de la ren.no dés Belges^ princesse bavaroise. A Bouchouifc, des soldats bavarois logés dans une maison décorèrent leur chambre avec l'image de la souveraine. £es hangars 9e sous-marins de gruges bombardés Amsterdam, 16 décembre. — UN AVIATEUR ANGLAIS A BOMBARDÉ LES HANGARS A SOUS-MARINS DE BRUGES. Les Allemands ont perdu 40.000 hommes à Anvers Dans une lettre envoyée de Belgique, un soldat allemand fait prisonnier sur l'Yser assure aux siens que le seul siège d'Anvers i coûté quarante mille hommes aux trou-les du Kaiser. Progrès sérieux de l'armée belge Succès divers de l'artillerie et des " avions des alliés. a- nt COMMUNIQUE OFFICIEL FRANÇAIS it, Paris, 16 décembre, 15 heures, ai- EN BELGIQUE, Westende (au nord-ei n" de I-rOmbaertzysd'e) a été vielemment bon n_ bardée par une escadre anglaise. L'arm< Lf- belge a repoussé une contre-attaque si i e Saint-Georges et occupé des fermes sut* I rive gauche de l'Yser. ,c_ Nos troupes, c[ui avaient déjà gagné d ti- terrain vers Klein-Zillebeke, ont aussi pn ; gressé, mais moins sensiblement, dans L x> REGION DE SAIMT-ELOI. J0^ Dans la REGION D'ARRAS, dans CELL e- DE L'AISNE et en CHAMPAGNE, combai i.t, d'artill'■ ie où nous avons, sur divers points, pris nettement l'avantage. ^ En A^.GONNE, rien à signaler. ^ En V'QEVRE, nous avons repoussé plusieurs attaques allemandes dans le bois de a Mo-rtHiat'e et conservé toutes les tranchées enlevée- &ar nous dans la journée du 15 décembre.u j. En /'-SAGE, nous avons repoussé une A attaque à l'ouest de Cernay. — Le3 aviateurs alliés, survolant l'en-E nemi, j -ttent avec succès des bombes dans s la REGION DU BOIS DE HOUTHULST. nt _ 5 LE ROI ALBERT reçoit un sabre :lt d'honneur des Japonais la — q! M. Murayama Ryûliei, directeur du cê yS lèbue journal 1' « Asahi », de Tokio ei i,t d'Osaka. possédait un vieux sabre, iorge ai: ir pays de Bizen, en l'an, 1577, sous 1 ère len ie Vraie merveille d'art ancien, cette arme i,e qui appartint à l'illustre shogoun Ota Noté bounaya, vient d'être envoyée pour Lon lû dres avec une respectueuse dédicace Pou* j- le roi Albert. M. Sugimura, correspondant Le de 1' « Asahi », est chargé de presentei n l'une et l'autre à notre Souverain, e Comme le dit très bien le' « Matin » de 4 Paris ce cadeau a une valeur toute par-' ticulière. -Bons connaisseurs en matiere lu d'honneur elt de courage militaire^, les •n Japonais ont voué à la personne de notre é- vaillant Roi un culte enthousiaste. Les s vieux « samouraï » ont reconnu en lui le r- tvpé par excellence de ces preux cheva-r- liers dont leur histoire est pleine, et ils ;s ont voulu lui donner un témoignage ecla-ê- tant d'une admiration sans égale. * VON DER G0LTZ S'INCLINE » DEVANT LA BRAVOURE BELGE petite armée du maréchal French »; il y avail îs petite armée du maréchal French » ; il avait ^ aussi pour lui, sans doute, la « très mépris i-,s ble et minuscule armée du Roi Albert. » Au-ir jourd-hui, le Kaiser déchante : Il ne l'avoue pas, mais ses généraux l'avouent pour lui. J" Le feld-maréchal von der Goltz, qui con-naît bien la Belgique, puisqu'il l'a « gouver-l" née », vient d'être interviewé à son arrivée à Constantinople par un correspondant allo-3_ inand-autrichien. Il a dit que la situation est normale. « Tout le monde en Belgique se porte com->3 me dans un paps pacifique ; le commerce et i- les communications commencent à revivre, t, » Les Belges se battent avec bravoure et i- nous avons le plus grand respect pour un i<t tel adversaire. » Les Anglais et les Français se battent 'bien, et affrontent la mort ; mais néanmoins nous-avançons lentement et j'espère que nou3 + réussirons à rompre la'résistance de nos ennemis. (???) » L'Allemagne est préparée à faire une longue guerre. Nos troupes, fort bien disciplinées, ont un moral excellent. Nous leur don-! nons une bonne nourriture. » Au front oriental, il faut attendre longtemps pour obtenir un résultat. Il n'est pis facile de battre les armées gigantesques de e la Russie. s » La flotte anglaise n'est pas si dangereuse ,t que nous l'avions supposé au commencement .- de la guerre. (Le feld-maréchal ne connaissait pas encore les derniers exploits britanni-e ques.) L'armée anglaise est très brave etl os - troupes sont très capàbles, mais les A-lle- - mands sont supérieurs. t » Je suis fort content de l'armée actuelle 2 de la Turquie et j'admire l'armée bulgare. 3 » Je suis satisfait que les meilleures relations existent entre la Bulgarie et la Tur- . quie. » « La Belgique doit reviyre », dit Luzzaf. La cause du droit et particulièrement la i cause de la pauvre Belgique continuent à ex - citer de généreuses passions dans le peuple i talien. En attendant que les armées Italiennes : s'emparent du Trentjn et de Trieste, l'opinion publique s'émeut vivement. De nombreuses réunions publiques sont organisées pour dis cuter des devoirs de l'Italie dans le conflit actuel et de la défense de ses intérêts. A Parme et à Messine, des meetings organisés dans ce but se sont terminés par de bruyantes manifesta lions. Au cours d'une réunion organisée par le comité romain « Pro Bo'g'n », M. Luzzati, l'ancien président du conseil et réminent économiste, qui présidait la séance, a déc'aré que « la Belgique "doit revivre et que son petit peuple ajoutera à ses anciens titres gloire la magnificence du sacrifice purificateur. » Les instituteurs bulgares secourent les belges L'Union dès* instituteurs bulgares vient d'allouer, à titre de sudside, une somme 1e 1.000 francs aux instituteurs belges. Elle a également invité toutes ses sections à recueillir par voie de souscription, conférences, soirées littéraires et artistiques; etc-, /des contributions bénévoles, afin de venir en aide à leurs collègues belges. OHE LETTRE DE BENOIT XV au Cardinal mercier Le Pape refuse l'argent du denier de Saint-Pierre recueilli en Belgique Le correspondant romain de V u Echo de Paris )) télégraphie, le 15 : Le pape vient d'adresser au cardinal Mercier une longue et affectueuse lettre où il lui exprime la très vive part qu'il prend aux malheurs de la Belgique. Avant a.ppris que des catholiques belges, malgré la misère où ils se trouvent présentement réduits, continuaient à recueillir des sommes pour le denier de Saint-Pierre, le pape déclare qu'il ne peut accepter ces sonnnes qui devront être consacrées exclusivement à alléger les souffrances des populations belges. Le pape termine en disant qu'il ne cesse de prier Dieu de mettre un terme aux af-flictî » d t peuple belge. La lettre porte la date du 8 décembre, fête de l'Immaculée-Conception. Le document. rapproché de la récente lettre du cardinal Gasparri au cardinal Mercier, est une nouvelle preuve des vives sympathies et des touchantes sollicitudes du Saint-Siège pour la cause belge ; il produira assurément la meilleure impression auprès des populations des pays alliés où le nom de Benoît XV est déjà si aimé et respecté. « * * Voici les passages essentiels de la lettre de Benoît XV : « La sollicitude paternelle que nous ayons pour tous ceux que la divine Providence a. confiés à nos soins fait que nous prenons part à tout ce qui leur advient de prospère, mais plu** particulièrement^, à . leui-s peines. Nous ne pouvions donc ne pas être frappé d'une très grande douleur en voyant la nation bel<gie, pour laquelle nous avons une si vive affection, placée par une guerre violente et féconde en calamités, dans une situation vraiment affligeante.» Vous voyons, en effet, le roi des Belges, son auguste famille, les membres de son gouvernement, les notabilités, les évê-ques les prêtres et tout le peuple endurer de telles souffrances que ce spectacle excite la commisération de tout esprit non fermé a ce sentiment; il atteint particulièrement no^re cœur, qui déborde d'affection paternelle.» Aussi, accablé de douleur et de deuil, lien ne nous tarde tant que de voir la fin de tant et de si tristes, événements. Que Dieu miséricordieux hâte cette fin. Jusque-la, efiorcons-nous pour notre part de porter remède selon nos forces à de si nombreux malheurs. » La puissance militaire actuelle de la Belgique L'armée belge a subi, des pertes consiidé-I' ores. On ne fait pas impunément campa-mm quatre mois et demi contre le plus ter-i ib.es adversaires. Ces parles sont le plus querat témoignage de sa valeur. -Mais l'année belge est toujours debout, iv, ative/ment nombreuse et toujours plus vai liante. Aussi ne faudrait-il pas croire T» sa force fût rédiuite, comme paraissait 1 indiquer> l'autre jour, l'Humanité, de Pans, a (.0,000 hommes. Ce journal dit bien irmo c est là i effectif die l'année de campa- ™Hcaiiional'S Cl>la ne Peat su'ffire ex- ,,9;; chiffi;é fIc OO.OOO hommes, l'inférieur ri awteurs à la véri té, ne comprend que "les combattants de la toute première ligne II faut donc y ajouter, d'abord, tous les hommes—et ils sont dias milliers — des servi-cos de l'arrière qui comptent à l'effectif des rapionnaires de l'armée de campagne : en-suite, les unités encore nombreuses de l'ancienne armée de fortei-essia, qui servent pour bonne part, de n réserve d'aliimenla-Uon »'à l'année die campagne ; enfin, les milliers die conscrits et de volontaires qui s exeroefn.t • dans les camps de la Norman-exoit * nombre, chaque jour, s'ac- On voit donc que ,1e chiffre de 60 000 hommes doit être au moins dloublé pour que 1 on puisse apprécier comme il convient la puissance militaire actuelle, 'de la Betai-que. - ® Il est bon - aussi de dlire*qule notre année dispose d'um ouitilUge d|e guerre de premier ordre, en camions die 75, a/rliiillerie tourde, mi-tiailleuses, aufos-oanan.s, autos-mi^-Irailieuses, trams blindés, charroi auitomobile etc., et que sa cavalerie, relativement fort nombreuse, a développé encore toutes ses belles quaJiïllés manœuvrières qui en font une des meilleures troupes du monde. Dans Verdun qui n'est ni investi ni bombardé Verdun, le 7 décembre. De notre envoyé spécial ; Partis de Paris à huit heures du matin, nous sommes arrivés à Verdun à cinq heures du soir, après trois arrêts importants à Mont-mirail, Chalons-sur-Marne et Clermont-en-Argonne. C'est assez vous dire que nos autos filaient à une belle allure. 11 serait exagéré de prétendre que Verdun est une ville gaie, surtout lorsqu'on y arrive à la tombée de la nuit. Les becs de gaz n'y projettent qu'une lumière discrète ; les boutiques ouvertes y sont peu nombreuses et les cafés plutôt rares. Je vous parle de l'aspect de Verdun pendant la guerre et non pendant la paix, que voulez-vous ? C'est une place forte, et l'on a du, en prévision a'un siège, se débarrasser d'un grand nombre de bouches inutiles. N'allez pas en conclure que Verdun est désert ; il y reste encore plus de la moitié des habitants, et ceux-ci vaguent à leurs affaires le plus tranquillement du monde. Les vivres n'y sont point trop chers, car l'autorité militaire a tout tarifé, jusqu'aux boites de sardines. Ce qui rend surtout Verdun un peu triste t le fait paraître désert à ceux qui l'ont connu avant la guerre, c'est l'absence de la population militaire. Ne croyez pas que je veuille plaisanter. La ville qui avait une garnison de 20.000 hommes n'en compte plus guère que le quart. Les autres sont autour de Verdun, sur les hauts de Meuse, dans la Woè-vre. Les autres protègent Verdun contre l'envahisseur. Les u Boches » auraient peut-être pu anéantir les forts avec leurs fameux 420 ; mais ils sont incapables de forcer nos lignes, lesquelles sont à plusieurs kilomètres des forts les plus avancés. Les Allemands ont prétendu effrontément que Verdun était investi, assiégé, bombardé ; ils ont même poussé l'audace jusqu'à affirmer qu'il avait capitulé. Or, jamais Verdun n'a été ni investi, ni assiégé, ni bombardé, au moins par les canons allemands. Il n'a pas été investi, puisque à aucun moment, les communications avec le reste de la France n'Ont été coupées. Il n'a pas été assiégé, puisque seuls deux forts avancés ont reçu quelques obus. A 1 heure actuelle, l'infanterie allemande la plus rapprochée est à plus de quinze kilomètres de la ville, et l'artillerie à plus de 18 kilomètres.. Il est donc absolument impossible que les canons allemands, même les plus formidables, puissent atteindre les maisons. Le général Sarrail, qui a bien voulu quitter son quartier général pour nous recevoir, nous l'affirme avec une grande énergie — « Jamais, nous dit-il, Verdun n'a été en danger, et, à l'heure actuelle, il ne peut plus être même outragé par le canon allemand. » Le général, merveilleusement en forme, alerte et frais comme un simple capitaine,' veut bien nous résumêr les opérations de son armée. — « Jusqu'au 20 août, nous raconte-t-i] en substance, nous n'avons guère eu que des escarmouches : engagements de douaniers, de gendarmes et de forestiers contre des détachements ennemis, combats de cavalerie, contre cavalerie où nos cavaliers ont nettement affirmé leur supériorité. » La seconde phase est plus mouvementée. Nous marchons en avant jusqu'en Belgique, jusqu'à Virton, et nous prenons part à la grande bataille. Notre infériorité numérique est manifeste, et nous devons constamment manoeuvrer pour suppléer au nombre c-t nous maintenir. » Arrive l'ordre de nous replier. Nous bat-1 tons en retraite dans un ordre parfait et très lentement d'ailleurs, puisque nous sommes en quelque sorte le pivot de l'armée. » a la date du M septembre, ma droite s'ap. puyait à Verdun et ma gauche s'étendait jus* qu'à Bar-le-Duc. Je m'étais maintenu un peu en avant de l'armée de gauche et par conséj quent je faisais pour ainsi dire face à Palis au heu de faire lace à la frontière. J'occupais à la droite de l'armée une position semblabl» à celle que le général Maunoury tenait à l'ex-t-rème-gauche, c'est-à-dire que nous menacions l'un et l'autre les Allemands d'un mo» vament enveloppant. » J'ai eu, je dois l'avouer, un moment d'é. motion. Le Kronprinz a essayé d'enlever te fort de Troyon, mais le fort de Troyon a résisté. La bataille de la Marne fut, vous le sa^ vez, suivie de la retraite de l'armée allemande. Celle du Kronprinz se retira en assez boa ordre, non sans nous laisser cependant Ja nombreux blessés et pas mal de prisonniers. Puis, l'ennemi s'accrocha au terrain, et la guerre de siège commença, car c'est une vé« ritable guerre de siège comme à Sébastopo!; avec ses surprises et ses difficultés. » J'ai cherché d'abord à donner d'e l'air !i Verudun et j'y ai réussi. Nous avons enlevé aux Allemands un blockaus. Ils ont essayé de nous le reprendre dans une attaque la nuit avec projecteurs et -pistolets éclairants. Nous les avons repoussés avec deux sections contre deux bataillons. Nous leur avons enlevé ensuite un certain nombre de tranchées et nous les avons forcés de reculer jusqu à plus de quinze kilomètres de Verdun. ii Remarquez que nous avons lutté pendant longtemps à un contre deux — exactement trois corps et une division de cavalerie contre six à sept corps allemands. » J'ai reçu l'ordre de durer provisoirement, et je dure. Nous progressons même, en attendant l'ordre de marcher en avant. » Le général Sarral nous dit sa confiance entière dans le succès final, et même dans une victoire relativement prochaine. Un de nos confrèsres a la curiosité de lui demander cc qu'il pense du jKronprinz. Voici la réponse : — « Je ne crois pas que le Kronprinz soit un grand, général. U ne l'a pas du moins prouvé jusqu'ici. Mais il a pour moi un bien grand désagrément ; c'est qu'en sa qualité de Kronprinz, on ne lui reiuse aucun renfort. ii J'ai dit que Verdun n'avait pas été bonfc. bardé par le canon allemand, mais il l'a été, à maintes reprises, par les aéroplanes, qui n'ont même pas respecté les hôpitaux. Cependant les avions allemands n'ont causé qus des dégâts peu importants. La plupart cher^ chaient certainement à atteindre le cc-cie militaire qui est situé sur les bords de la Meuse. Ils n'y ont point réussi et leurs bombes sont tombées dans la rivière, étourdissanï des milliers de poissons qui ont été ramassés et envoyés dans les hôpitaux pour améliorer 1 ordinaire des blessés et des malades. Voua un résultat que les iPrussiens n'avaient certainement ni cherché ni prévu. Dans ce cercle militaire, qui est vraiment très beau et de dimensions imposantes, nous avons été les hôtes des officiers die la garnison qui nous ont reçus comme des personnages de distinction. Après le dîner, nous avons pu causer avec eux tout à notre aise, et c était vraiment .plaisir de les entendre manifester leur confiance et leur enthousiasme en des termes très nobles et dénués de forfanterie.Je voudrais pouvoir ajouter que mon sojïi* meil a été bercé par le bruit du canon : mais ce n'est pas la vérité. Je n'ai rien entendu du tout. A. VIREY. £e Jarraje de la jjileppe LES ALLEMANDS L'AURAIENT MINE Los u Nouvelles », le journal belge publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois, reçoivent de Verviers une lettre particulièrement intéressante et qui émane, disent-elles, « d'une personnalité très connue et très estimée, homme d'âge au surplus et incapable de dire des choses aussi graves sans les croire absolument véridiques. » Le correspondant des « Nouvelles » affirme donc : " Que le grand viaduc de Eolhain dont on a annoncé plusieurs fois la destruction, est toujours debout. Mais, dit-il, le barrage de la Gileppe est miné et les Allemands n'hésiteront pas à le faire sauter s'ils y trouvent un jour un intérêt stratégique." « La destruction du barrage de la Gileppe constituerait pour toute la vallée de la Vesdre jusque Liège, une catastrophe épouvantable C'est pourquoi nous n'hésitons pas à éventer la mèche, comme on dit, pour que le cas échéant toutes les précautions soient prises à l'effet d éviter la mise à exécution de ce criminel projet. » Le OEHOIR MILITAIRE des BELGES L' u Indépendance beige n a demandé à M. de Broqueville de préciser les obligations militaires des Belges valides, et voici co que le ministre de la Guerre a déclaré • n Les jeunes gens de 18 à 30 ans sont formellement invités à faire acte de patriotisme et à s'engager. ii De 30 à 40 ans, les engagements ne sont acceptés que. lorsque lès hommes qui se présentent sont d'anciens militaires ou d'anciens gardes civiques — et il faut, pour 1 être accepté, réunir des qualités d'instruc- ' tion militaire très sérieuses. ' n Après 40 ans, les engagements ne sont ! guère possibles — à moins de qualités ' u sportives » exceptionnelles ou bien de connaissances techniques de nature à ren- ; dre des services spéciaux, u. i LA FACULTE LIBRE DE THEOLOGIE PROTESTANTE ENVOIE SES SYMPATHIES A LA BELGIQUE Au moment 'die rouvrir ses cours, la Fas culte libre de théologie protestante de Mon» tauiban vient de publier une adresse à là Belgique. Elle est pleine d'enthousiasme et de sympathie pour notre pays. Qu'on en juge par ce passagte : n La faculté de théologie protestante, cru voie son saluit chrétien et fraternel : » A la Faculté de théologie catholique do Louvain ; ^ « A la Belgique qui combat dans les FIan-1 dres, qui règne au 1 livre-de-Grâce, qui erre lamentable et glorieuse sur les routes de la. Hollande, de l'Angleterre et de la France ; « A son Boi, noble chevalier de l'honneur'; « A sa Reine, douce héroïne de la pitié ; « A tout ce peuple enfin qui, à l'heure actuelle, incarne vraiment le malheur du nvon* de et la grandeur de la nature humaine. a C'est la Belgique qui, par la sjxmtanéitâ de son sacrifice, a permis aux Alliés surpris — et cette surprise sera leur éternelle /us* tification — d'organiser leur résistance victorieuse ! « Après Dieu, c'est à la Belgique cpie ris, la France et les Alliés do.vent leur salut 1 » Les prisonniers allemands sent heureux Un soldat allemand fait - prisonnier par es Belges et détenu en France, expose aux * iiens — auxquels il écrit en français, « afin; [u<e sa lettre ne soit pas arrêtée par les tutorités militaires » — que l'on cache la-rérité aux Allemands. <( Notre situation militaire, dit-il, n'e&fj m s bonne ; ceux qui ont été {ait* prison-* liers peuvent s'estimer bien heureuo; ».

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