Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 15 Septembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3r0pr7nt89/
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TROISIEME ANNEE. — Na 1057. ï_ïe Numéro Y iO oentïmes SAMEDI 15 SEPTEMBRE 19Ï7J PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, <)ui en a 'h-, monopole pour Pari±, LE XXe SIECLE QUOTIDIEN BELGE L. i ' Directeur: Fernand NEJRAY LE HAVRE 28'", Rue de la Bourse, 281" Téléphone s 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — ...... 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — ,. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre TRIBUNE LIBRE i les Mies punie* c line nouvelle forme de gouvernement • Le XX0 Siècle croit devoir publier, à ti- f tre documentaire, les considérations ci-des- * sous, émises à l'intention de nos lecteurs 1 par un industriel belge qui sert présente- c ment le paijs comme officier combattant, q Peut-être les idées de notre collaborateur £ devraient-elles recevoir, du point de vue £ pratique, amendement ou correction. Elles , nous paraissent cependant mériter, telles quelles, d'être proposées à Vattention du public. 3 c Il a été beaucoup question 'de l'intro- s [iduction de compétences dans la direc- t ition des affaires de l'Etat, et c'est un ■honneur pour le XXe Siècle d'avoir sou- r tenu, pour notre cher pays,ce point de g (.vue dont l'importance n'est plus discutée, ou ne peut plus l'être que par f ceux qui s'attachent désespérément à c Ldes situations ne se retrouvant pas tous j (les jours e La manière la plus propre d'introdui- sre ces compétences n'a guère été exami- ^ née. C'est de ce problème que j'ai voulu £ chercher une solution et je l'ai basée j sur l'observation suivante : Administrer c les affaires de l'Etat, c'est en somme ad- r ministrer une grande société aux roua- j ges compliqués, dont les actionnaires sont la population entière du pays. _ Pourquoi, dès lors, ne pas chercher à j lui appliquer les principes d'organisa- c tion qui réussissent dans les affaires ? j Mais je vais droit à l'exposé de ce que \ je propose en lieu et place des orga- f; nismes gouvernementaux actuels : Sénat, a Chambre des représentants, ministères f et ministres. Je m'attacherai à justifier r ma manière de voir aussi succinctement que possible. r A. —- Chaque province élit, sous le c régime du suffrage universel à 25 ans 1. (ave^, une voix supplémentaire au ma- e rié, plu1* une voix supplémentaire par e trois enfants), un conseil provincial. 1< L'effectif de ce conseil est proportionné f e\ îa population, par exemple un mern- c bre pour 10,000 habitants. La mission t: du conseil provincial comporte : d 1) Contrôler l'administration provin- s ciale ; 2. Renseigner les organismes supé- ïieurs d'Etat dont il sera parlé plus 11 loin ', défendre les intérêts de la pro- s vince : transmettre à l'autorité supé- c rieure toutes propositions ou réclama- F tions. '' B. — Chaque arrondissement a un ^ conseil des bourgmestres, se réunissant ~ au chef-lieu d'arrondissement sous la £ présidence du commissaire d'arrondis-eement.Les conseils de bourgmestres sont [J aussi des organismes porte-paroles de , la population, dans les limites d'attri- ji bution des conseils communaux. Les assemblées dont il est question r en A et B sont de véritables organismes de renseignement. C'est la nation elle- ' même exprimant ses besoins, ses dé- - sirs, formulant ses plaintes, suggérant ; ses idées. Ce sont les yeux qui voient; les oreilles qui entendent, sur place. , Pour administrer, pour décider, c'est aux compétences qu'il faut faire appel, j; Je parlerai maintenant de ces organis- £ mes d'administratioin et de décision. .: C. — Pour administrer les affaires de ç l'Etat, on trouve à la base : une admi- " nistration de l'enseignement, une de , l'agriculture, une de l'industrie, une des ' finances, une des travaux 'publics et communications, une des affaires inté- ^ rieures (comprenant justice, cultes), une £ des affaires commerciales (s'occupant de ! notre représentation à l'étranger), une £ administration de la guerre ou, pour mieux dire, de ia défense nationale. , A la tête de chacune de ces adminis-trations, un directeur-gérant nommé par le chef de l'Etat. Chacune d'elles a pour ^ mission la préparation des lois et arrêtés, la réunion des documentations reçues des provinces, des administra- , tions-communales et de toutes celles utiles à l'industrie, à l'agriculture, etc. Formées du noyau des ministères actuels, elles devraient être gérées suivant rie nouveaux principes, parmi lesquels , ceux-ci : 1) Celui qui commence sa carrière dans uno administration de l'Etat n'a pas la garantie de l'y achever avec une fronne pension ; " ^ 2) II faut réduire généralement le personnel, le payer mieux et selon ses mérites. Le directeur-gérant devrait avoir toute liberté à ce sujet, sous le contrôle supérieur dont je vais parler i et auquel il rendrait compte de ses dé- d penses, qui sont un peu comme les * ;« frais généraux » d'une entreprise ; r 3) Les pensions de l'Etat à ses em- h ployés, fonctionnaires sont supprimées. [ Chacun tout comme dans l'industrie, a i le loisir — si l'on veut même l'obliga- s lion — de s'assurer lui-même. c D. — Correspondant à chacune des I administrations d'Etat signalées ci-des-sus existe un conseil d'administration. \ On constitue donc un conseil de l'en- 0 feignement, un conseil de l'agricultu-re, etc. Ces conseils sont formés de com- j pétences de la manière suivante. Cha- i conseil provincial a le droit, lors de la l première élection, de proposer pour chaque conseil d'administration un nom-, bre de candidats double, par exemple, j de celui qui lui revient en raison de sa I population. Chaque proposition est mo-tivée par la compétence, par les actes du candidat proposé, dans le passé. Ainsi, pour le conseil de l'enseignement, il faut choisir des professeurs d'univer sités, préfet?, professeurs d'enseigne-ment industrel ; pour le conseil de s l'agriculture, des agronomes, des grands - cultivateurs ; pour le conseil des finan- • des industriels ; pour l'industrie, des r gérants d'usines, des ingénieurs, des es contremaîtres, des commerçants ; pour s les affaires intérieures, des bourgmes-i très, des avocats, des médecins ; aux affaires commerciales, des grands chefs d'industrie,- des diplomates ; au con-i- seil de la défense nationale, des mili- - taires ! 1 Les directeurs-gérants et leurs cabinets assisteraient aux réunions des con-e seils d'administration correspondants. Ils fourniraient tous les rapports, étu-r ,-des demandée par les conseils, ils ren-1 draierit compte des documents reçus, s ils soumettraient à leur approbation lois et arrêtés. Chaque conseil, suivant son impor-" tance, comprendrait de 24 à 36 mem--l bres. Il devrait se réunir au moins une e fois par semaine. Le renouvellement r des conseils se ferait par 1/6, de ma-~ ni ère a établir une continuité de vue, " base d'une bonne administration. s E. — Chaque conseil d'administration • — selon son effectif — désigne deux ou • trois de ses membres pour faire partie " d'un conseil d'Etat, qui se réunit tou-? jours sous la présidence du chef de 3 l'Etat et vote les lois proposées par les divers conseils d'administration, en y ; apportant éventuellement les modifica-3 tions nécessaires. Il accorde de la même J manière les crédits demandés. ' Cette forme nouvelle de gouvernement aurait, il me semble, l'avantage 3 d'apporter à l'administration de l'Etat s le concours de nombreuses compéten- - ces, sans retirer celles-ci du milieu où r elles travaillent et se développent pour . le plus grand bien de la nation. Ellç 3 permettrait d'avoir une continuité de - direction dans les grandes adminisira-i tions de l'Etat, au lieu des « ministres de passage » dont nous sommes trop - souvent gratinés. Ah ! sans doute, on va crier : « Que . faites-vous de la représentation natio-5 naie, de la volonté nationale ? Eh bien, . elle existera, elle s'exprimera dans les . conseils provinciaux. Là les paroles . pourront couler à flots. Plus haut il faut des actes pour agir, il faut des hommes, j Ces hommes, c'est la nation qui les dé-|. signera au chef de l'Etat, qui fera son L choix en s'entourant des conseils des ministres d'Etat, titre qu'on pourrait conserver pour les grands serviteurs du t pays. 3 Puis ,si l'on veut encore augmenter ' la communion entre le chef de l'Etat et la nation, que chaque année voie se réu-1 nir en la capitale, ou même successive-, ment dans chaque chef-lieu de provin-® ce, l'ensemble des conseils provinciaux, " auxquels le conseil d'Etat fera l'exposé I de sa politique, de ses actes et deman-. dera un vote de confiance. ' Il est permis de croire encore que cet-. te forme gouvernemental pourrait avoir pour effet de voir s'évanouir l'esprit de ^ parti et s'y substituer un esprit national, et, si c'était là son seul bénénfice, 3 il vaudrait déjà la peine qu'on y songe " sérieusement. j Qui nous fera parcourir sans heurt ^ les étapes vers cet idéal ? f Qui mettra de côté des principes gouvernementaux, justes et bienfaisants il ~ y a un demi-siècle, mais qui le sont ; moins chaque jour, ne le seront plus j demain aux heures de lutte industrielle " et financière ardente? Je prie Dieu que ce soient Messieurs les sénateurs et députés eux-mêmes. ~ Combien ce serait faciliter les choses et t quelle occasion de s'immortaliser 1 Commandant X, industriel, s Septembre 1917. »■■■— -- ■■ „ ■ ..r — ... eywvvq ■ , | Lire en quatrième page : c LA VIE miUTMRE ; ' ■ -WVW\ I 1 ni Etuis m a us ; c UN SOLDAT BELGE MEURT VSOTIME < DE SON DEVOUEMENT; SON AM! J PEUT ETRE SAUVE Deux soldats belges en congé, le caporal J Louis de Keyser et le soldat Louis Drabs, j du 7e régiment d'artillerie, se promenant ( vendredi dernier sur les quais de la Ta- , mise à Londres, virent un homme se dé- j battre dans l'eau. De Keyser enleva sa tunique et sauta à l'eau, mais disparut. Drabs se précipita tout habillé au secours de son ami, mais ne put qu'à grand peine se maintenir sur l'eau. De Keyser et l'inconnu qu'il voulait sauver se noyèrent. | Les corps furent repêchés le lendemain. A l'enquête judiciaire, ouverts suivant ! l'usage anglais après chaque décès accidentel, le juge qualifia de héros le pauvre De Keyser mort pour sauver un in- c, connu ainsi que Drabs qui risqua lui aussi 1 la mort pour sauver son ami et il rendit 1 hommage en leur personne à la bravoure belge. s * L'ÉNIGMïI l- ï liornîloff sera-t-il ministre 3. 4 ï ou jugé demain is Sa tentative semble atfoir échoué !s 3- x II semble bien qu'il faille renoncer à 's prévoir le dénouement de la tragédie russe, l- Les dépêches, bien qu'émanant toutes du 1_ gouvernement de ICerensky, srint contradictoires. L'une annonce la mise en ace usa-tion de Korniloff, une autre la formation d'un triumvirat dont feraient partie, réconciliés, Korniloff e:t Kerensky. Une troi-j, sième nous dit que les troupes du goiv '•£-3 nement et celle de l'ex-gériéralissiuie sont ls en contact, mais qu'elles fraternisent. Ce fait imposerait aux chefs aussi une conci-r- liation à laquelle tout le monde applaud.i-i- rait si cetoe union devait nous donner une e Russie forte. Et cependant une quatrième ^ dépêche annonce comme imminente la sou-mission de Korniloff. D'autre part, deux des collègues de Ke-n rensiky, AL Nekrassof, vice-président du u conseil, et M. Tereschtchenko, ministre des e affaires étrangères1, viennent de donner i- leur démission. Le départ de ces deux mi-e iiistres à tendance relativement modérée iS ne fortifiera pas la position de Kerensky y et ne montre pas que cette position soit si forte à l'heure actuelle. Il est accessoire pour les Alliés que ce soit Kerensky ou . Korniloff qui l'emporte. Il serait même à e souhaiter qu'une réconciliation sincère et .t durable intervînt entre ces deux hommes i- dont le patriotisme désintéressé ne peut u être suspecté. Ce que demandent tous les r amis de la Russie, c'est la restauration du ^ principe d'autorité sans lequel il n'y a pas 1 de gouvernement possible. Et le seul obs-s tacle à .cette restauration c'est le Soviet, p qui aujourd'hui comme hier, est cause de tout le mal. Or une dépêche de Petrograde e nous montre le Soviet se proposant ouver-tement d'assumer la direction des affaires l' militaire®. C'est de la démence, toute pure. s Le Soviet n'a pu se discipliner lui-même; j. il n'a aucune expérience ou compétence ; politique; il réclame généreusement les j- droits des citoyens mais oublie utopique-ti ment qu'à côté des droits les mêmes ?i-s toyens ont des devoirs aussi sacrés. 11 y t a là une tyrannie aussi intolérable que le J tsarisme et qu'il faut avant tout faire cesser, ou bien c'est la fin -de la Russie libre, r et pour l'ex-empire du tsar, la tyrannie allemande. Nous, Belges, qui l'avons subie J" et la subissons, qui avons su faire devant l'ennemi commun trêve de luttes politiques ; pourtant bien âpres, nous pleurerions sur é la Russie si ce terrible malheur devait <ui i- arriver. — P. ■ LA DEMISSION DE DEUX MINISTRES r e Petrograd, 14 septembre.— LES AVANT-»- GARDES DE KORNILOFF ET DE KE-• RENSKV SONT EN CONTACT, MAIS SE e REFUSENT A COMBATTRE ; ELLES . FRATERNISENT. NEKRQSSOFF ET TERESTCHENKO, _ MINISTRES A TENDANCE RELAT1VE-1 MENT MODÉRÉE, ONT DÉMISSIONNÉ, t S LES EXPLICATIONS DE e M. NEKRASSOFF Q Petrograd, 13 septembre. — M. Nekras-3 soff a déclaré aux journalistes que M. Te-restchenko et lui-même quittaient leurs postes : ils considèrent que leur séjour prolongé au sein du gouvernement rétrécit leur horizon politique et, n'étant» que " des ministres d'affaires, ne s'appuyant sur aucun parti, ils ne possèdent pas dans le cabinet une force ■ suffisante. M. Nekrassoff a annoncé également le départ de M. Pieschekhenof, ministre du ravitaillement. M. Tchernoff sera remplacé par M. Avkensïeff, qui sera lui-même remplacé à l'intérieur par M. Kischksne, " cadet, qui ne pose à présent aucune condition à son entrée dans le cabinet. M. Vourenieîf des voies et communications, a donné sa démission, étant donné qu'il ne considérait pas comme possible r d'exécuter l'ordre que lui donnait M. Ke-= rensky de prendre certaines mesures contre le général Korniloff . M. Nekrassof c ajouté qu'il ne connaissait pas les conditlovs sous lesquelles le ! ciénéral Alexeieff avait consenti à accepter le poste de chef de Vétat-major général ; i on sait seulement qu'il veut s'entourer de " personnes déterminées, dont les généraux ■' Rousky et Dragomiroff. LES COSAQUES DE KALEDINE s ARRÊTENT LE SOVIET DE ROSTOF e - Petrogad, 13 septembre. — Le général Kaîedine, atman des cosaques, se trouve à Rostof-sur-le-Don. Ses cosaques ont ar-1 rêté le Soviet local. " M. Nekrassof f a déclaré aux journalistes que ce mouvement sera rapidement étouf-!• fé, quelques partisans seulement suivent 'J le général Kaledine. e « Cette aventure, a ajouté M. Nekras-soff, n'aura aucune conséquence. » i LES GENERAUX ROUSSKY ET DRAGOMINOFF 1 Petrograd, 14 septembre. — L'Izviestia, organe du Soviet, fait savoir que le géné- - rai Korniloff et le général Loukomsky, ! chef de son état-major, ont déclaré qu'ils sont prêts à comparaître devant un tribunal révolutionnaire et à être jugés sur l'or- - ganisation de la révolte. : Le général Rousski a été nomrc^é com-J a^.ndant en chef du front nord en remplacement du général Klfmbowsky, relevé de ; ses fonctions. Le général Dragomirof est nommé com-. mandant en chef des armées du front sud-a ouest en remplacement du général Deni-kine, arrêté et traduit devant une cour ré-5 volutionnaire sous l'inculpation de trahi- - son. L'AMIRAL VERDEREVSKY MINISTRE DE LA MARINE i 3 Petrograd, 13 septembre. — L'amiral „ Verderevsky, ancien commandant en chef de la. flotte de la Baltique, a été nommé ministre de la marine. LA SITUATION i DU GENERAL KORNILOFF " Les fàrces du gouvernement provisoire se sont établies à 70 milles en avant de Petrograde 5 Petrograd, 12 septembre, 1 h. 30. — Les . forces du gouvernement provisoire ont pris position à Semrina-Luqa et à Narva, une 3 ligne à 70 milles environ au devant de la i capitale, afin de protéger Petrograd contre : l'avance du général Korniloff, avance qui subit maintenant un temps d'arrêt. Le général Korniloff se fiait surtout à la , division des troupes du Caucase nommée > « Les Sauvages » que l'on donne, à l'heure , actuelle comme fort mécontentes ^d'avoir été entraînées dans cette aventure. Ce malin, le calme continue. Les milieux s du gouvernement provisoire sont satisfaits , de la suite des événements. Petrograd et . Moscou ont été placés sous la loi martiale : ' et une stricte censure de la presse est en ! exercice. > Le gouvernement provisoire peut s'en . remettre à la loyauté des commandants sur h front ouest, en Roumanie et au Caucase. D'autre part, les quartiers-généraux 7 des fronts du sud-ouest et du nord sont ' entre ses mains. Il paraît clair que le général Korniloff, qui est à la tête de forces limitées, est 1 maintenant privé du soutien et de la sym- - pathie de l'armée et de la population. La > liquidation de son aventure extraordinaire |. n'est plus qu'une question d'heures. Dans les milieux du gouvernement pro- > visoire, l'on considère que le général I.u-• komsky, chef de l'état-major général, fut i l'organisateur de l'aventure. Il avait précédemment travaillé en rapports étroits avec les généraux Soukhomlinoff et Poli-vanoff, les ministres de la guerre démissionnaires. L'on sait que ses sympathies vont à la réaction. Le « Novaya Jyzn » publie une lettre . d'officiers mâximalistes en état de déten-; tion, qui offrent leurs services pour com-' battre le mouvement Korniloff. Le Soviet ' de Petrograd essaie d'obtenir la relaxation des maximalistes arrêtés au cours des événements du 1G et du 18 juillet. M. Savinkoff, gouverneur de Petrograd, a empêché la publication des proclama- ■ tions du général Korniloff. (Daily Mail.) (Les dernières dépêches, toutes datées de Petrograde, semblent confirmer l'échec du qénéral Kornilomi ; nous les donnons ci-dessous dans l'ordre où elles nous parviennent.): UNE OFFRE DE MEDIATION DES ALLIES Petrograde, 14 septembre. ; Une offre de médiation vient d'être faite ; par les ambassades alliées. Elle n'a pas 3 été acceptée par M. Kerensky. Celui-ci a 1 i remercié les représentants dès puissances - alliées de leur démarche, ajoutant qu'il î n'aurait pas manqué de faire appel à leurs , bons offices si une tentative de concilia- 1 - tion avait eu des chances'd'aboutir, il n'est pas toutefois certain que toute possi- ^ - bilité de rapprochement entre les ad versai- ! ; res en présence doive être dès maintenant ' î exclue. — (Radio.\ KORNILOFF SERAIT CERNÉ Petrograde, 14 septembre. Des informations parvenues par la voie , de Finlande dLsent que l'armée de Korniloff consiste en deux divisions de cavale- | rie, une d'infanterie et une de cosaques. , Kaledin, le fameux chef des cosaques, lui • a.vait promis son appui. M. Lvoff, qui avait porté à M. Kerensky , l'ultimatum de Korniloff, vient d'être ar- ; rêté avec 80 de ses ajnis politiques. Le gé- ■ ■ néral Denikine qui avait suivi Kornilof a , été arrêté par son propre comité. , Aucune information n'est encore parve- , nue au sujet de la rencontre des troupes i gouvernementales et de celles de Korniloff, ; ; mais l'on dit que ce dernier est actuelle- i " mont cerné, et que ses forces sont sépa-1 rées en trois, tronçons, alors que sur les derrières, les gares "de Pskov et de Dno - sont, occupées par les troupes de Kerensky. , (Voir eiï 3e page nos dernières dépêches)- 1 LA DENTELLE BELGE A PARIS Une excellente œuvre de guerre qui aura d'heureux résultats pour le temps de paix Nos compatriotes apprendront avec plaisir que l'œuvre du relèvement de l'industrie dentellière, fondée à Bruxelles en 1911, n'a pas interrompu son activité pendant la guerre, qu'elle est prospère, qu'elle donne du travail et du pain à un grand nombre d'ouvrières, qu'elle a porté plus de fruits grâce à la guerre et à l'exil qu'elle n'en aurait porté dans le pays paisible.Les personnes dévouées qui se sont employées en 1911 à relever l'industrie dentellière se proposaient notamment d'améliorer la qualité de la dentelle et le salaire des ouvrières, de supprimer les intermédiaires et d'assurer des débouchés aux dentellières.Deux œuvres furent constituées à l'initiative de S. M. Ta Reine. Tout d'abord : « Les Amis de la Dentelle » qui se propesaient de créer des unions professionnelles et de multiplier un peu partout les cours de dessin. Dans le conseil d'administration des « Amis de la dentelle » figuraient plusieurs dames de l'aristocratie bruxelloise, notamment 1^ comtesse Elisabeth d'Oultre-mont et la baronne Victor Buffin. Puis « La Dentelle belge », société coopérative, constituée en vue d'acheter la dentelle dans tous les centres dentelliers de ia Belgique et de la vendre au meilleur prix à l'étranger, en vue de maintenir et d'accroître la réputation que s'est acquise depuis longtemps notre dentelle nationale. Ces deux œuvres commençaient à sortir des embarras du premier âge quand la sruerre vint arrêter leur activité. Pendant le second semestre de 1914, elles fusionnèrent pour ne former qu'une seule oeuvre sous le titre « Aide et protection des dentellières ». Nous avons obtenu sur ses résultats des détails qui, nous en sommes persuadés, intéresseront vivement tous nos lecteurs. Une des dames du comité des « Amis de la Dentelle » quitta la Belgique au début de 1915 pour venir rejoindre sa famille à Paris. Elle obtint que le comité de Bruxelles lui envovât d'abord des échantillons de dentelles, puis bientôt après des dentelles destinées à la vente. La commission américaine voulut bien prêter ses bons offices et se charger du transport. Peu de temps apirèsj un comptoir fut ouvert, qui est actuellement installé 3G4. rue Saint-Honoré ; le succès vint tout de suite. Le produit de la vente était envoyé immédiatement à Bruxelles — et continue de l'être —, toujours par l'intermédiaire de îa Commission américaine, avec l'autorisation du gouvernement français qui s'est acquis par son obligeance et son amabilité dans cette circonstance de nouveaux titres à la reconnaissance des Belges. L'existence du comptoir de la rue Saint-Honoré ne tarda pas à être connue en France, particulièrement des dentellières belges chassées de notre pays par l'invasion allemande. D'ailleurs, dans le journal Ons Vlaanderen, de la rue de Cha-ronne, l'abbé Moyersoen lui fit la plus intelligente et la plus utile réclame. On vit affluer des demandes d'outillage et de travail. Le gouvernement belge, comprenant tout l'intérêt de l'œuvre, lui accorda, pour lui permettre d'outiller les ouvrières, un subside de 20.000 francs. 2.GOO ouvrières travaillent aujourd'hui pour ré comptoir. Ce chiffre nous semble assez éloquent par lui-même. Chacune a obtenu l'outillage nécessaire moyennant une modique caution de 12 francs, qui est restituée à l'ouvrière quand celle-ci a envoyé de la dentelle pour une valeur de 50 francs. Depuis le mois do juin 1916, 1G0.000 francs de salaires ont été ainsi payés en France, bien que le travail des dentellières soit moins' actif en été, à cause, comme on devine, des travaux agricoles. Nos lecteurs n'ignorent pas què le travail de la dentelle est un travail d'appoint. Les dentellières s'occupent de leur ménage, soignent leurs enfants, s'adonnent même aux travaux des champs et ne travaillent au métier que pendant leur temps libre. Il faut tenir compte de tout cela pour apprécier à sa juste valeur l'importance de l'œuvre de la rue Saint-Honoré. 11 va de soi que la direction s'attache à améliorer les dessins et la main-d'œuvre en pavant la dentelle suivant sa qualité. Elle est grandement aidée par l'Ecole dentellière établie à Sèvres en 1915. grâce ft l'orphelinat de Poperinghe, qui émigra à cette époque dans la banlieue de Paris. Une autre école a été éta:blie à Saint-Ouen, où une religieuse, jadis professeur à l'école normale dentellière de Bruges enseigne son art aux fillettes. 11 y a 45 élèves'à Sèvres, GO à Saint-Ouen et chacune a reçu un livret de caisse d'épargne. Grâce à un enseignement à la fois méthodique et artistique, ces deniellières ne seront plus désormais esclaves d'un unique dessin ; elles auront appris à exécuter la plupart des dessins demandés par la clientèle et elles seront ainsi armées pour lutter, une fois rentrées au pays, contre des a exploitations » hélas ! de diverses natures qui s'ingéniaient, depuis longtemps, â. maintenir leur salaire au taux de vrais salaires .de famine. Tels sont les résultats obtenus par une femme d'intelligence et de cœur, qui s'est consacrée à cette œuvre admirable. Elle ne nous permet pas de la nommer ; inclinons-nous devant son désir. Sans doute ne s'offusquera-t-elle pas si nous disons que les 50.000 dentellières de Belgique lui devront, après la guerre, beaucoup plus de reconnaissance. Les débouchés qu'elle a créés à notre industrie dentellière, la réclame value à celle-ci par le succès du Comptoir de Paris se traduiront plus tard par des résultats tangibles dont notre classe ouvrière appréciera l'importance. WWA-V — Les provinces chinoises de Honan, Houpe et Hunan ont été ravagées par des inondations : 3*000.000 d'habitants sont sans abri. ■M ÉMOUVANTE LEÇON ' Lirai» des Seines OPPRIMÉS i- Malgré leurs souffrances, ils sont toujours pleins d'espoir et admirablement unis t e Les leçons les plus hautes de courage, i de patriotisme et d'union ne cessent de: s nous venir de la Belgique où on souffre 1 toujours davantage et où le découragement .. et les défaillances seraient plus excusables que n'importe où ailleurs. A preuve cet extrait d'une lettre reçue, de Bruxelles au Havre et datée de la pre-.. mièr quinzaine d'août « Les conditions d'existence en BelgU que occupée sont relativement bonnes* grâce au moral excellent qui ne cesse - d'animer nos compatriotes opprimés Ils souffrent beaucoup, certes, mais ne se laissent point abattre. Rien ne les en-courage d'ailleurs comme de voir peu à peu tomber l'arrogance des officiers s allemands et d'entendre les lamenta--s lions des soldats, qui ne cessent de par- - 1er de leurs femmes, de leurs enfants * et de la guerre qui n'en finit pas ! Les refus d'obéissance dans l'armée: \ allemande se multiplient, malgré la. a discipline de fer du nouveau gouver-x neur. Car le général von Falkenhau-■- sen, successeur de von Bissing, est beau--coup plus sévère, plus brutal, plus striC' tement militaire que son prédécesser. r Sa dureté n'épargne pas la population ^ civile et on peut évaluer à une moyenne de 30 par mois le nombre de Belges fu-e sillés sur ses ordres ! Il a fait de la pri-\ . son de Charleroi la terreur du pays. Il !- y pour les moindres faits des gens gui' s n'en sortent plus ou très difficileemni,? s II ne fait plus afficher le nom de* ses] victimes, parce qu'il remarque querUoin ® d'abattre le courage de la population, •t la révélation du nom de ces martyrs*rie _ fait que l'exalter. s La population résiste admirablement,-.- à ses oppresseurs. Elle se rassemble vo-'} lontiers, soit aux terrasses des cafés, sent - dans les églises, car dans ces endroits ? les sympathies se rencontrent et les pa-| rôles d'encouragement mutuel viennent e d'elles-mêmes aux lèvres. Les prédica-. leurs, dans les églises, font preuve du e plus ardent patriotisme. C'est le seul - endroit oiic l'âme du pays puisse encore i s'exprimer avec quelque liberté. Sou-s vent, ces sermons donnent lieu à des ® manifestations patriotiques spontanées. 1 I a belle allocution de S. E. le cardinal . Mercier, à l'occasion de la Fête Natio-i nale, le 21 juillet dernier, en est un s exemple. L'accord en politique entre les partis reste ferme, malgré les efforts de division de la propagande allemande. La 't ville de Bruxelles a admis dans son conseil communal des membres éminents t et des conseillers juridiques pris dans r tous les partis. L'attitude des bourgmes-m 1res est en général très digne. » e — .. . ~ ~ ~ los fleptés & sénateurs tbjht m mra humus k mu Les lecteurs du XXe Siècle connaissent le merveilleux effort industriel que l'administration de la Guerre belge a su réaliser au Havre ; le livre récent publié chez Ber-ger-Levrault par le commandant Willy Breton en a donné à ceux qui l'ignoraient un aperçu aussi détaillé qu'intéressant. Nos députés et sénateurs établis en France ont visité, mercredi et jeudi, ces ateliers où s'atteste l'ingéniosité des chefs et l'ardeur de cette magnifique main-d'oeuvre belge qui fait aujourd'hui l'admiration du monde. Parmi ces Messieurs on notait les sénateurs baron Ancion, de Spot, Dufrane^ Friart, Focquet : les députés Colaert, Gil-lès de Pélichy, Neven, Noif, Vande Perre, Van Merris, Vekemans ; le député suppléant Fieullieri. Tout, d'abord, dans son cabinet du département de la Guerre, le commandant' ingénieur en chef Biaise, à l'activité duquel on doit la création de toutes les organisations militaires belges au Havre, a esquissé aux membres de la représentation natiorale la genèse des ateliers, les raison» tfui ont, en octobre 1914, déterminé leur fondation.. IL a montré la simplicité de leur fonctionnement ; leur action productrice : les bénéfices énormes qu'ils ont fait, et font, réaliser au Trésor belge. Un des pointss îssentiels'que le commandant Biaise a tenu: h, mettre en lumière et qui a intéressé c-articulièrement. ses auditeurs est l'innovation — peu banale qu'on veuille bien le rroire — apportée dans la comptabilité les établissements militaires du Havre. Abandonnant les vieilles formules,? c'est-à-lire la. comptabilité de l'Etat, le comman-3ant Biaise y a instauré la comptabilité industrielle ! Eh ! oui ! l'Etat pourra également établir le prix de revient exact de ses fabricats ; jui mieux est, celte comptabilité nouvelle 3era mise en parallèle avec l'ancienne :omptabilité étatique. Cette tentative com-Dortera des conséquences énormes au re-lour au pays, car elle aura établi que .'Etat peut établir notamment la compta-bilité industrielle de ses chemins de fer. Le baron Ancion a félicité, en termes îhaleureux, le commandant Biaise de la réussite de ses efforts, et ses paroles ont. j té unanimement applaudies.

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