Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 02 Juin. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 30 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xg9f47j781/
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KS* 'ÀNNEE. = Séria nouvelle. — N° 952 î-je Numéro ; lO centimes (S centimes au Feront) SAMEDI 2 JUIN 19IT REDACTION ET AîfflBISTRAIlOS S, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33-04 BUREAUX AU HAVRE : SS"r, Rue de la Bourse, 28'" LE HAVRE Téléphone : 64 Beige DIRECTEUR Fernand NEDRAY LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois » 7 fr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 3h. 6 tS. par mois. » ... 7 sh. G d. par trimestre. Autres pays 3 fr— par mois o 9 fr. — par trimestre. PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne da Publicité, 10, rue de la Victoire, paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien beige paraissant au Havre et à' Paris La sserre et ies sréves Quatre interviews 3*ai interviewé, hier, sans le faire exprès, deux Français sur la guerre et deux Françaises sur les grèves parisiennes. Le premier est soldat, un petit soldat rose et blond, classe 1898 ; fantassin au début des hostilités, puis versé •dans le service automobile, il s'apprête à partir, dans quelques jours, pour l'Orient. J'ai appris tous ces détails sans les lui avoir demandés. A peine était-il assis en face de moi, dans le tramway oui nous ramenait à Paris, qu'il entamait la conversation. Son accent annonçait le Midi, et même midi un quart. Je lui demandai bonnement : « Vous êtes de ce pays ? — Non, Monsieur, je suis du Gard ; chez nous,on a le cœur sur la main, et on cause volontiers à tout le monde ; un homme de ce pays-ci ne vous aurait pas adressé la parole, mais nous sommes causants, nous autres... » Le ciel en soit loué ! Cela rafraîchit le cœur d'entendre un gars aussi raisonnable et aussi réfléchi. Sa mère est restée veuve avec six enfants. Son frère a été tué à Verdun au début de 1917.. Il a quitté, lui, à la mobilisation, un commerce qui marchait à ravir. « Ah ! la bonne vie, Monsieur, et comme on était heureux ! Trois jours par semaine, et même quatre, il fallait turbiner, bien sûr. Mais on gagnait de l'argent. J'allais à la chasse le reste du temps, avec mon fusil et mon chien. Quel bon temps c'était !... » N'allez pas croire que le regret de ces félicités amollisse son cœur. I lest jus-çu'auboutiste, ardemment, énergique-ment. A quoi ça sert de se faire de la bile ? Ah ! si l'on m'avait dit dans le temps que je deviendrais un jour comme ie suis ! Croyez-vous que ça me fasse quelque chose de partir pour l'Orient ? Rien du tout. J'ai été demander à notre député un billet pour la Chambre. Je n'ai pas seulement songé à lui demander de faire des démarches ©0» que je reste en France. Il n'arrive que ce qui doit arriver. Il y a des igens qui me disent : « Et si tu étais torpillé en route ? — Eh bien, je serais torpillé. — Et si tu y laissais ta peau ? — Je l'y laisserais ; on ne meurt ou'une fois... Voyez-vous, Monsieur, ciuand le vin est tiré, il faut le boire, {tien de ce qui est arrivé n'est de notre faute. Les Français ne peuvent pas tomber esclaves des Boches. Vaut pileux mourir. » r«M « #i L'autre est soldat aussi. Un pépère, courtaud, trapu et gras à éclater, classe 1894 ; il va sur ses 43 ans. Originaire d'un village de l'Est, marié et établi à Paris une quinzaine d'années avant '•la guerre, il était à Epinal.en août 1914, pendant la bataille de Ghampenoux. Il en a vu de toutes les couleurs. Mais il faut Dour ainsi dire lui arracher les pa-rolés de la bouche. Son-village est brûlé, son vieux père est mort dans les premiers jours de l'occupation allemande, et ses sœurs, restées là-bas, Iuï font parvenir de temps en temps de brèves « nouvelles ». Ça finira quand ca finira. Certainement il serait heureux de revenir prendre sa place, qui «st toujours libre et qui était fameuse, mais il comprend l'enjeu de la lutte ei Je danger d'une paix prématurée. Petit à petit il s'animait en parlant. « La paix, Monsieur, qu'ils nous la f..., ceux qui ont le toupet d'en parler à présent- Avec ce3 c... de Prussiens ? Pour recommencer dans cinq ans ? •Quand l'Amérique vient de se mettre avec nous ? Dame, si l'Amérique n'avait -pas marché, du moment que les Russes commençaient leurs folies, peut-être bien qu'il aurait fallu causer. Mais à présent ? Nous ne voulons pas vivre avec le cauchemar d'une pareille boucherie. Est-ce que la France retrouverait, à la prochaine, ses alliés d'aujourd'hui ? Au point où nous en sommes, il ne peut être question de reculer... » Ainsi parla, lentement, d'un ton posé, ce-soldat- Lorrain de 43 ans, permissionnaire dans la banlieue de Paris, où il ee repose dans les jardins, en taillant les arlires et en fauchant l'herbe des pe-, louses. r* i !» « Numéro 3. — Une petite femme de SO ans, mariée et mère d'une petite fille fine, noiraude, et propre comme un sou. Son mari est soldat ; elle travaille dans une fabrique, où elle fait des treillis d'avions ; sa vieille maman 6'occupe de la fillette. Elle se morfondait, comme votre serviteur, dans un bureau de téléphone à attendre une communication qui ne venait pas. Comme elle plaignait mon infortune, je lui dis : « Vous êtes peut-être plus pressée aue moi ? — Oh, ma foi non, Monsieur, i'ai le temps ; ce matin, quand rje me suis présentée à l'usine, les portes étaient fermées ; on nous a dit qu'on ne travaillerait pas aujourd'hui, rapport au débauchage d'hier ; c'est bien gpnuyeux. Pous pensez si i'ai les enoyens de faire grève, moi, Monsieur, N'empêche que les patrons ont tort d'être si durs à la détente. On nous oaie treize sous une besogne que les hommes ne veulent pas faire pour 21, et notre journée est de 11 heures. C'est idiot la grève, surtout en ce moment-ci. et je ne demande qu'à rentrer. N'importe : il y a à dire... » Tout cela débité tranquillement, sans récrimination, ni amertume. Le Ciel me garde de commenter cet « instantané ». On dirait — et à bon droit — que le XX° Siècle se mêle d'une affaire qui ne le regarde pas. Au moins me permet-tra-t-on de dire que je n'ai pas regretté la lenteur de la communication télépho-nioùe..tt «' Numéro 4'. — Une commère 'de la banlieue, Ce n'est pas à moi qu'elle adressait son discours crié, à haute voix, dans une voiture de tramway bondée de voyageurs. « Mon homme s'est mis en grève. C'est un imbécile, je le lui ai dit. Se mettre en grève, en ce moment-ci, est-ce que ça a du bon sens ? Surtout qu'il n'a pas à se plaindre. Paraît qu'il y a des usines où les ouvriers sont mal payés. Mais ce n'est uas le cas de la sienne. Si j'étais gouvernement, j'obligerais les gens qui gagnent de l'argent à payer convenablement leurs ouvriers, mais j'envers-rais dans les tranchées les cocos qui prêchent la grève quand nos enfants se font casser la g... pour le pays. » Les voyageurs acclamèrent l'oratrice. Il y eut une exception, bien entendu, la. mienne. Je ne me suis pas cru le droit, en ma qualité de belge, de m'as-sooier à l'approbation générale. L'oratrice. trouvant mon silence suspect, me regardait de travers. En descendant de tramway, je l'entendis qui disait à sa voisine : « Il n'avait pas l'air d'accord, celui-là ; encore une espèce de russe, probablement, un de ces types qui viennent manger notre pain et monter le coup à nos hommes : si c'est pas malheureux ? ... FERNAND NEURAY — \V.VW ' I m IL M i»EE L'HOMME AU CHIFFON DE PAPiER VEUT UNE PAIX RAISONNABLE Amsterdam, 1er juin. Suivant la Gazette de VALlemagne du Nnrd, M. de Bethmann-Hollweg a fait les déclarations suivantes • L'Allemagne ne désire pas s'annexer de territoire, pas plus qu'un accroissement de pouvoir politique ou économique. Elle désire simplement défendre son propre territoire national contre des plans étrangers de conquête et désire aussi avoir les garanties nécessaires de défense et de protection personnelle dans l'avertir. MAIS, IL NE PEUT ETRE QUESTION DE RENDRE LA BELGIQUE Zurich, 1er juin. M. Bassermann, le chef du parti national libéral écrit dans le Lokal Anzeiger : Si l'Allemagne ne met pàs à profit les dernières conséquences de ses victoires, elle, est certaine de perdre la partie au Congrès. Il faut que l'on parle moins de paix et de réformes intérieures. La victoire finale et définitive arrivera d'elle-même. QUANT AUX PROVINCES BELGES ET FRANÇAISES. IL NE CONVIENT PAS DE LES RESTITUER, car elles doivent servir d établir les nouvelles frontières de l'Allemagne et à assurer son avenir contre toute attaque. En réalité, M. Bassermann ne pense pas autrement que M. d* Bethmann-Hollweg, lequel ne parle pas autrement que M. Scneidemann... ■ 1 WWW P Lire en deuxième page : Les communiqués des Alliés ; Les pillards en aveux ; Contre les sou3-marins le succès s'affirma.— — www GSA&LIS9I BIS DAHS LA ZOSg SES ÉTAf SS Rotterdam, Ie juin. On mande de la frontière belge que la ville de Charleroi vient d'être dési-anée comme étant incluse dans la zone d'étapes. ——— WWW ' ' Un mouvement séparatiste en Chine Londres, 1» juin. On télégraphie de Tientsin à la Morning Post que le gouverneur militaire de Moffli-den a déclaré sa province indépendante. Il a saisi les chemins de fer, ainsi que les autres sources de revenus, et a ordonné qu'aucun fonds no soit expédié à Pékin. D'après des bruits non confirmés, mais qui circulent avec persistance, les provinces de Shantung et de Hunon ont aussi déclaré leur indépendance. L'attitude de la province de Chanigsun est indécise, mais on croit qu'elle appuiera les gouverneurs militaires du nord contre le président. Les prochaines journées serrant extrêmement critiques. UNE, MANŒUVRE ALLEMANDE DÉJOUÉE edi il peit iîn iiiitlen lie pali ^ . liai? par la vigtilre» » Vf. Il;bot a annoncé vendredi aux applaudissements de ia Chambre français© qu'il n'accorderait pas de passeports pour l'expédition de Stockholm La Chambre française s'est occupée vendredi de l'expédition de Stockholm. On sait comment elle en a été saisie. Elle avait, lès la rentrée,fixé au l" juin la discussion l'une interpellation d'e M. Le Bail Mai-ïnan, député du Fnnistère, sur l'attitude jue comptait pTenidre le gouvernement à 'égard des socialistes minoritaires décidé? \ participer a Ja conférence de Stockholm. -e ralliement des majoritaires à ce projet le voyage a naturellement élargi le débat. \1. Pugliesi-Conti a déposé une proposition le loi réprimant sévèrement toute affilia-ion ou tentative d'affiliation avec l'enne-ni, d'ordre diplomatique, militaire, économique ou sociale ». MM. Moutet et C.a-irin, les deux socialistes -revenus de Pétro-ïrade ont annoncé leur intention cl'inter-eniir dans le débat et même de réclamer m comité secret pour faire part à la Cham->re des graves raisons qui les ont d-écidéG i réclamer des socialistes français la par-icipation à la conférence de Stockholm. Cette participation avait soulevé dans ous les groupes de la Chambre de vives protestations. Sur convocation de M. de «lonzie et de plusieurs de ses collègues, es groupes de gauche non socialiste-s ont enu vendredi au déhjrt de l'après-midi une 'éunion pouir concerter leur action. Dans Je groupe socialiste lui-même, MM. 'ompère-Morel et Hubert Rouger, députés lu Gard, formulaient publiquement leurs 'éserves sur le vote du Conseil national ocialiste -et recevaient l'adhésion de six LUtres députés MM. Adrien Weber, Arthur îroussier, Rozier, Navarre, Le Cointe et le la Porte. Ajoutons que M.. Compère-lorpl estimia.it cependant que le gouverne-S®ît n'avait pas à refuser les passeport? ni Ml seraient demandés; En"'deTièrs du 'arlement,. les dissentiments entre socia-istes s'accentuaient encore. On avait ompté envoyer une trentaine de délégués , Stockholm : jeudi la commission admi-listrative permanente du parti socialiste lécidait que deux délégués seulement fe-aient le voyage et elle 'communiquait à :e propos une petite note destinée à çal-uer les protestations de l'opinion publique. La C A P., disait cette note, a désigné 1M Longuet ej Pierre Renaudel pour se relire à Pétrograde ét s'entendre avec 1-e « So-iet » sur les conditions de la Conférence nternationale projetée. MM Longuet et Renaudel s'arrêteront à It.ockholm-, pour s'entretenir avec M. Bran-ii'.g et la délégation liollando-scandinave sur î questionnaire établi et participer ainsi, aux ontcrences préliminaires séparées qui se oursuivent dans la capitale suédoise. Il ne s'agissait donc plus d'un voyage , Stockholm, mais d'un voyage à Pétro. Tade... avec arrêt à Stockholm. Cette subtilité n'a pas calmé l'opinion et ;s journaux parisiens ont continué à ma-lifester vendredi une sévère réprobation outre tonte tractation avec l'ennemi. Vendredi matin, les membres du gouver-icment se sont réunis à l'Elysée sous la .résidence de M. Poincaré et à l'issue de ctte réunion le Temps a publié la note iiivanie : M. Ribot a fait connaître le sens général es explications qu'il fournira à la Chambre et après-midi sur la question du voyage à itockliolm, il propos, des interpellations qui ai sont adressées à co sujet. Le président du conseil, devançant les m-a-pellateurs. en vertu du -droit que possède j gouvernement d'intervenir dans tout débat uancl il le juge nécessaire, fera au début de i séance une déclaration pour indiquer à i Chambre la décision à laquelle il s'est rrété, ainsi que les motifs qui. ont déterminé elle-ci. CETTE DECISION EST OPPOSEE A L'OC-•ROI DES PASSEPORTS. Les déclarations de M. Rlboî Telles sont les conditions dans lesquelles 'est ouverte la séance de vendredi. Toutes 2S tribunes étaient bondées ; et un grand lomhre de curieux n'ont cessé de stationner devant le Palais Bourbon, maintenus ar un service d'ordre d'ailleurs très pa-ernel.Au début de la séance, M. Ribot a fait u nom du gouvernement une déclara-ion dans le sens indiefué- ci-dessus. Le gou-emement français ne peut permettre à ucun parti, pas plus au parti socialiste u'aux catholiques ou à d'autres, d'ouvrir irectement ou indirectement des pourpar-jrs tendant à la paix, se substi-uant ainsi au gouvernement régulier, au ouvernement national. La France ne peut .'ailleurs envisager qu'une seule paix, la aix par la victoire. En conséquence, le ouvernement est décidé à refuser les pas-eports aux délégués socialistes à la confé-ence de Stockholm. Il est toutefois disposé à examiner la uestion pour le cas où il s'agirait d'un oyage à Pétrograde, mais à la condition ue Les délégués ne s'exposent pas à se o.ncontrer à Stockholm, même par ha-ard, avec des socialistes des pays enne-lis.M. Ribot, très applaudi par la Chambre, cité la lettre du cardinal Mercier repro-uite dans le XXa Siècle d'avant-hier. En ce qui concerne'la'politique intérieu-e, le président du Conseil a déclaré que 3 'gouvernement maintiendra l'ordre dan? i rue. que les étrangers fauteurs de trou-Ies seront traités selon la rigueur des lois t que les apaches seront envoyés, si be-oin en est, dans les camps de concentra- , ion. 1 L'éminent orateur a été fort applaudi sur la plupart .des bancs de l'assemblée. La Chambre s'est .ensuite constituée en Comité Secret pour entendre M. Cachin sur son voyage à Pétrog'-ade. On trouvera dans notre Dernière Heure un résumé des débats. Les catholiques allemands, eus aussi, ont essayé d'ouvrir des négociations de paix Mgr BAUDRILLART DIT L'ACCUEIL QUI LEUR A ETE FAIT Comme M. Ribot à la Chambre des députés, M. Georges BerthouLat dans ia Liberté et M. Joseph Rei-nach dans Vi Figaro avaient exalté l'exemple du cardinal Mercier opposant à toutes, les avances des catholiques allemands la' réponse inflexible du patriotisme belge. D'autres,et notamment M. Henry Beren-ger dans Paris-Midi et M. die Monzie dans une interview de la Presse, avaient demandé ce qui arriverait si à leur tour les catholiques alliés s'avisaient de s'entendre avec leurs coréliginonnaires des empires centraux. Mgr Eaudrillart écrit à la Croix -que les catholiques français ont, en effet, été l'objet d'avances des catholiques allemands mais qu'ils les ont repoussées. L'éminent recteur de l'Institut catholique de Paris donne à ce propos des précisions fort intéressantes : L> L.° 18 mai rlermer.a eujieu.à Olteii.une relimon de catholiques suisses, convoqirés par le fameux député du Centre allemand, Erzberger. Ce dernier a obtenu le concours : des catholiques suisses, en vue d'une action auprès des évêques de l'Entente, afin de créer un mouvement en faveur d'une paix prochaine. Un professeur de droit in-jternational.de Lausanne, dont je pourrais l donner le nom, a été chargé de pressentir les catholiques fra.nçais, et même quelques-uns de nos évêques. D'autres se sont faits fort d'obtenir le concours de certains évêques italiens. « Le motif de derrière la tête, le vrai, M. Erzbe-nger l'a laissé échapper ^levant les amiis les plus sûrs : PAîJemagne est à bout et il lui faut faire ia paix au plus toi. (( Naturellement, ce sont des motifs plus désintéressés que l'on met en avant. 51 l'on sollicite les organisations cathodicruies, dit la Drralsche Kirchenzcitunq. c'-ost "afin d'empêcher les organisations irréligieuses et dangereuses, telles que le socialisme, de dominer dans les négociations de paix. Dans la Bremen BurgerTZeltung du ; 2 mai, le professeur Hilgenreiter écrit : Les socialistes organisent des congrès et envoient ouvertement des messages, qui ont pour but de dissiper les malentendus entre les I Vtats ennemis et les peuples. Ils font circuler îles documents par l'intermédiaire des pavs neutres et cherchent à prendre en main les i lils de la paix en entrant en .contact personnel avec les membres des partis imluents des contrees ennemies. « Les gouvernements des empires centraux ne voient pas ces activités don mauvais œil .. Est-il donc absolument nécessaire que la paix, partout si désirée, soit introduite sous la bannière roU°,'n du socialisme ? Aucun mot de paix ne cireiilera-t il d'évêque à évèque. de cardinal à cardinal ? La démocratie sociale doit-elle être seule à agir en faveur de la paix, ou à en discuter les termes ?... L'Eglise catholique doit prendre en main cette affaire, car ses organisations et ses ramifications sont internationales. Mgr Baudrillart réfute sans^eine ces arguments spéciaux et dit que tqus les catholiques des pays alliés partagent l'opinion du cardinal Mercier et imitent son 'exemple.Toute autre attitude, dit-il très juste-I ment, n'aboutirait qu'à faire le jeu de ceux « qui ne voient pas d'un mauvais œil ces activités )) et " - ont besoin de conclure la paix au plus tôt ». La joie du " Vorwaerts" Le Vorwaerts s'était fort réjoui de la décision.prise par le parti socialiste français d'envoyer urlo délégation à Stoc* holm : Cette décision représente le premier grar.'t nircùs qu'a remporté la cause de la paix dans l'hurope occidental°. On ne peut r-révo'r encore si les Français négocieront directement avec les Allemands. Il y a entre les Allemands et les Français de très sérieuses divergences de race, mais nous voulons espérer que l'habileté des intermédiaires neutres, aidée par la pression exercée parle désir international de la paix, réussira à trouver un compromis La cause de la paix, on sait comment la comprend le journal allemand. Faut-il rappeler ces lignes qu'il écrivait au lendemain du discours de M. Ribot : ' M. Ribot sait très bien, déclarait le Vor waerts, qu'après trois ans' de cette terrible guerre, pas un Allemand ne songe à acheter la paix à un tel prix {l'abandon de l'Alsace-"' Lorraine). Le peuple allemand ne peut cov. prendre pourquoi.M. Ribot dernande rabat., lion d'un territoire allemand et le paiement (!■' nombreux milliards ,alors que ce même peuple sait qu'il n'a pas été défait. On voit ce que pourrait être le compromis espéré par le Vorwaerts. Le pauvre aura été bien déconfit à la nouvelle du débat parlementaire de vendredi. 1 cshîse il nu Limm Souvenez-vous de la Belgique9 dit le général Smuts en rendant hommage à nos soldats d'Afrique Le général Smuts, le commandant boer qui dirigea du côté anglais la conquête de l'Afrique Orientale allemande en collaboration avec les troupes belges du général Tombeur, vient de prononcer, à l'exposition russe de Londres, un discours où il a fait appel a l'esprit de discipline et d'organisation de la nouvelle république du nord. Il a exprimé les vives sympathie de l'Empire Britannique tout entier pour* la Russie et a rappelé que la Russie a dans la Turquie Un ennemi historique avec lequel il faut en finir une fôiîs pour toutes. 11 examine ensuite la question de la paix allemande. Ici les propres paroles du général sont à, c-iter : L'EDEE ALLEMANDE DE LA PA!X Je suis convaincu que VAllemagne est prête à faire quelque chose. Elle s'assimilera tou-/<>ç les belles formules que la démocratie russe ou toute autre démocratie pourra inventer, et elle s'assimilera la Russie en même temps. Elle est assez habile pour cela. Elle occupe aujourd'hui la Belgique, la Serbie, la plus grande partU de la Roumanie, et un territoire habité par 25 'millions de Russes ou ressortissayits de l'em.pire russe ; elle ■i « avalé » une énorme portion de l'Europe. Sûrement, aucune parole d'un personnage officiel allemand ne nous permet 'de croire qu'elle « dégorgera ». tout cela sans y Un forcée. Toutes les paroles officielles du chancelier allemand annoncent : « qu'ils sont prêts à faire la paix, qu'ils aspirent à la paix, qu'ils pensent à la paix et demandent la pair sur la base des victoires allemandes », c'est-à-dire sur la base de ce qu'ils ont conquis en mordant à pleines dents dans la carte de l'Eu. r:,pe et de ce qu'ils essayent maintenant de digérer. Une telle paix ne peut jamais être Vuus pouvez parler de paix sans annexion ni indemnité, mais il vous faut vous souvenir que vous pariez à un peuple qui « avale » toutes les formules, qui azale tout ce qui se présente d'ailleurs, et qui vous avalera vous, même s à la fin si vous n'y prenez garde. Il n'y a pas de doute que ce soit là une raison pour combattre fermement. L'AlIcma* gne disait un jour Bismark, est fondée sur le sang et sur le fer et nondes idéales et des formules, sèt ce q'ui a été construit avec du-aong et au fer. il me semble qu'on -ne le' dérholira et le .brisera qu'avec les même; moyens. Alors seulement il sera possible pour la démocratie russe, comme pour les autres démocraties du monde, de se retrouver ert. pleine sécurité et de regarder l'avenir avec confiance. Aussi, au moment où j'exprime, notre plus profonde sympathie pour nos co marades russes et tout le peuple russe, je veux bien dire : N'oubliez pas ce que les autres ont souffert, n'oubliez pas la Belgique.REIV/IMBER BELGÎUM La Belgique est écrasée sous le talon allemand, aujourd'hui, mais et n'est pas parce qu'elle Va voulu, ou parce qu'elle Va mérité Le 'chancelier allemand a admis lui-même que Von avait fait une faute contre la Belni-tjue. Mais, ils ne renonceront jamais sans y être forcés aux avantages criminels de leuvs victoires. Je tiens d rappeler à nos frères russes le sort de la Belgique. J'ai eu l'occasion de voir dans une autre partie du globe les prouesses accomplies par les Belges. Dans l'Afrique Orientale et dans l'Afrique Centrale, i'ai vu quelques centaines ae soldats belges au combat ; je les ai vus tout près de moi, rombattre avec courage, avec science et obt:. n.ir les plus giands succès. En ce qui concerne /•° peuple belge, c'est non seulement pour l'ing le terre mais pour toutes les démocratie du monde un devoir de les aider jusqu'à la fin. en reconnaissance des services qu'ils on' rendus. Je suis convaincu que rien n'est plus icin de la pensée de la Démocratie russe qa? d'abandonner leurs alliés Belges dans la te* rible épreuve qu'ils subissent, quelle que soV la formule inventée pendant uii moment en vue de trouver une issue vers la paix. Le général Smuts examine- avec la même noblesse de sentiments le cas de la Serbie, adjure la Russie de n'oublier pas leurs frères slaves de Serbie et conclut au milieu des applaudissements de l'assemblée en conviant toutes les démocraties à lutter jusqu'au terrassement des derniers autocrates du monde, l'Allemagne, l'Autriche et la Turquie. 1VVWV ■. .. ■■■-.«3 j ECHOS Cadeau de guerre Le gouvernement français vient d'offrir quatre avions de combat tout équipés à l'armée russe. vww\ Les Congés Un de nos compatriotes Gerges H en in, de Baulet, réfugié à Pellevoisin (Indre), offre à tous soldats belges de sa connaissance de Baulet, Courcelles ou Tamines. de les recevoir en congé chez lui. Ecrire : Georges Henin, 5° groupe, comptable au Ravitaillement français, Pelle-voisin (Indre). w\w> Lisez et faites lire « La Belgique de demain et sa politique », par N. Wallez. I. Gela recommence-ra-t-il ? Les Internationales. Un socialisme guerrier Quelques idées de Proudhon. — il. La neutralité : Les alliances. Les annexions. — III. Le syndicalisme. L'enseignement. La question flamande. Le parlementarisme.Envoi franco par nos bureaux contre mandat de 2 francs, ùaw. — Le roi Alphonse XIII a nommé don Ale-jandre Groizard. président du Sénat. Le roi ,a également nomme des sénateurs à vie, parmi lesquels lé général Aguilera, "ministre de la. mierre LA GUERRE VUE DE LONDRES La reconnaissance Mp (De notre correspondant.) Londres, 31 mai. Le XX* Siècle a signalé l'autre jour la constitution du comité chargé de recueillir liis fonds consacrés à l'érection d'un monument en Angleterre : le monument de ia reconnaissance belge. L'œuvre vaut mieux qu'un commu/iiquô officiel. Nous a.vons beaiicoinp de sujets de reconnaissance vis-à-vis de l'Angleterre. Deux .avant tout. Ce qu'elle a fait pour notre ipays, le 4 août 1914 ; ce qu'elle a fàiî oour nos compatriotes, depuis la même date. On a dit et redit, mais on,.#ie dira jamais asse<z, comment, furent "accueillis ici deux cent mille civils, fuyant éperdus devant .les hordes germaniques, hommes, femmes, enfants de toute classe, de tout rang, de tout âge, confondus dans l'épouvante et dans le dénûment. Partout ils furent hiélbergéfS, nourris, choyés. Une immense vague de générosité souleva toute I Angleterre, et le cœur de la Belgique palpita contre le sien. L'argent afflua, pour les Belges. _ Chacun voulait avoir les Belges ohe<z soi, contribiuer à la grande œUivre collective. Que cet élan des ipnemlères semaines et des premiers mois ne pût sie maintenir pendant des années.au même degré, c'était fatal. L'admirable, c'est qu'il ait pu: durer des semaines et des mois. L'admirable c'est que les premiers transports d'enthousiasme passés, la Belgique errante ait continué et continue à trouver refuge en Angleterre ; c'est que l'organisation du début se soit perfectionnée, c'est que les œuivres aient remplacé les initiatives privées, — un pe.u plus impersonnelles et froides peut-être que ces dernières, mais durables. Oui, il faut que dès maintenant la reconnaissance des Belges puisse s'exprimer. II faut que les souscriptions affluent. Peu importe le montant ; le nombre seul compte ; il faut que beaucoup de Belges, que tous les Be/lges, d'ici et d'ailleurs, qui peuvent le faire, envoient leur shilling poux ic monument. Le monument ? sans doute. Sans douta il est bon que plus tard subsiste une image ite pierrvî. uîne effigie de bronze, qui ' traduise ce que nous-ressentons. M£is je ma permets .de suiggérer qu'elle devrait être bien_ modeste. EÏÏLe serait dans la note du sentiment qui nous anime. Et elle permettrait de consacrer la plus grande partie des fonds recueillis à une fondation durable,à un hôpital, à une de ces œuvres d'en-tr'aâde qui sont si répandues ici, et dont Dn aura hélas ! tant besoin après la guerre. Dès maintenant l'œtuivre est en train. Dea milliers de Belges ont répondu à l'aippeL Les organisateurs reçoivent chaque joue les centaines de lettres, beaucoup nobles st émouvantes — certaines comiques ou burlesques. Il y a 'encore ici quelques La-aesloot pour qui, « avoir sauvé Calais » est la traduction, en Angleterre, de « s'être . sauvé d'Anvers ». Il y en a qui répondent fièrement : < Je ne dois rien à l'Angleterre. J'y habite. J'y suis um citoyen libre. On m'y loge, il est vrai, mais les Allemands logent :hez moi. » Mais il y a aussi des braves gens et dça :œurs simples. Tel ce soldat qui écrit du front : « Ma femme est en Angleterre depuis le début de la guerre, avec mes cinq mf-aints.Je ne pourrai jamais acquiUlr ma îett-e de reconnaissance. Mais envoyez-moi tout de suite sept -billets, pour nous deux st eux cinq. » Un autre s'exprime ainsi : « J'ai été blessé -t soigné en Angleterre. J'ai passé ma convalescence dans une famille à Londres. Je prendrai autant de billets que je pourrai1. » Un petit caporal m'a dit hier : <c Est-ce Tue je peux faire avec, pour la souscription ? J en'al pas beaucoup de sous, mais le suis depuis deux ans en Angleterre, avec na femme et mon gosse. Et ça, on ne peut :out de imème pas."oublier. » N'est-ce -pas, qu'on ne peut pas ? CUT7. ■—VWWV-— — BÉBtMT DE RÈŒME MlimîBIEMŒr ET LA PI» ifflHBM L'emprise allemande sur la double monarchie < Deux événements attirent pour l'instant 'attention sur rAutriche-Hcngrie : c'est l'abord la retraite vraisemblablement dé-Initive du premier ministre hongrois le lomte Tisza. Ensuite c'est la réunion pour' a première fois depuis la guerre, du leischrat — le Parlement viennois — et e discours du trône prononcé par l'empe-•eur Charles. Dans ce discours l'empereur >romet une solution à la question de la Ga-icie et annonce des modifications consti-utionnelles et administratives dans i'en-emble de la vie publique, notamment en Bohême d en tenant compte du libre déve-oppement des nationalités. Après avoir oit d'hypocrites protestations do pacifis-ne, rappelé l'offre de paix de décembre 916, l'empereur adresse à la Russie une nvite discrète à un accord séparé. La parie la plus importante du document est :elle où l'empereur insiste, pour que dans 'élaboration du programme de réformes in tienne compte « des qualités distincti-•es de VAutriche, ducs à son développe-nent historique, et qu'on veille soigneuse-nent à ce que se conserve la fidèle commu-laulê avec les pays hongrois. » Ceci montre que ni la convocation du leischrat ni la discussion du comte Tisza

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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